L e s   e n f a n t s   /    L e s   a d o s    


Comment lui donner le goût de l'effort.
  • L'image du travail...
  • L'idéal serait...
  • Apprenons lui à faire des choses...
  • Il faudrait bien s'entendre...
  • La réussite, c'est...
  • Il faut rappeler à l'élève...




  • Parler à son bébé... ça s'apprend.
    De 0 À 3 ans, comment accompagner ses progrès ?

  • Dès 3 mois ...
  • Dès 15 mois ...
  • Dès 2 ans ...
  • Vers 3 ans ...




  • 7 idées pour l'inciter à lire.
    Pas moyen de lui faire ouvrir un bouquin? Nos conseils pour qu'il oublie sa console ...

  • Racontez-lui des histoires dès le plus jeune âge.
  • Parlez ensemble de ses lectures.
  • Faites-lui tester des albums... qui parlent.
  • Montrez-vous tolérants sur ses choix.
  • Personnalisez les aventures.
  • Acceptez qu'il lise... sans lire !
  • Offrez-lui un prix littéraire ?




  • Même pas peur.. de la peur !
    Frémir, ils adorent... et détestent. Et nous, on s'y retrouve comment dans ce paradoxe ?

  • C'est bon d'avoir peur ?
  • A partir de quel âge la ressent-il ?
  • Petits enfants, petites peurs ?
  • Faut-il lui lire des contes, parfois effrayants, avant qu'il s'endorme ?
  • Comment le rassurer ?
  • Pourquoi les enfants jouent-ils à se faire peur ?
  • Et les ados ?
  • Quelle est la différence entre peur et phobie ?




  • Ouf ! il a l'âge de raison.
    Finies les colères... enfin, on respire ! Ce temps béni que l'on fixe à 7 ans concerne plutôt les 6-10 ans.
    Voici les signes distinctifs d'un "passage" bien spécifique.


  • Il est enfin zen.
  • Il commence à devenir pudique.
  • Il s'intéresse à tout.
  • Il est très scolaire.
  • Il se montre philosophe.
  • Il développe son esprit critique.
  • Il place l'amitié au-dessus de tout.
  • Il veut être autonome.
  • Il s'imagine ado, mais c'est encore un enfant !




  • Pourquoi ment-il tout le temps ?
    Pris la main dans le sac, il persiste à nier. Mais pour quelle raison travestit-il la vérité ?

  • Kevin, 6 ans l'art d'affabuler.
  • Léa, 10 an s l'art de nier l'évidence.
  • Benjamin, 13 ans l'art de la manipulation.




  • La valse des hésitations (0 - 6 ans).
    Qu'il soit l'aîné, le cadet ou le benjamin, chaque enfant nous oblige à nous remettre en question...
    On découvre, on tâtonne, on improvise !


  • Depuis la naissance de notre bébé...
  • Notre bébé pleure beaucoup.
  • Il dormait bien mais brusquement...
  • Il veut nous rejoindre dans notre lit.
  • Il veut veiller avec nous lorsque nous avons des invités.
  • Les repas tournent systématiquement à l'affrontement.
  • Il pique une grosse colère dans un magasin.




  • L'âge d'or (6 - 12 ans).
    Ca y est... chacun a trouvé son rythme: Votre enfant devient indépendant et de nouvelles questions surgissent.

  • II refuse de m'embrasser.
  • Je n'arrive pas à me faire écouter sans élever la voix.
  • Il est allergique à la salle de bains.
  • Je n'aime pas trop son meilleur copain.
  • II ne lâche pas sa console.
  • Il veut arrêter le judo en cours d'année.
  • Tous les soirs, il fait une comédie pour aller se coucher.
  • Il s'inquiète de vos problèmes d'argent.
  • Il n'aime pas son enseignant.




  • Comment l'apaiser en douceur.
  • Il a peur du noir et des monstres.
  • Il pique des colères.
  • Il ment.
  • Il a peur d'être seul.




  • Mais non tu n'es pas nul, moche...
    Un mot malheureux et voilà le complexe qui s'installe dans sa petite tête.

  • Il se trouve nul.
  • Elle se voit difforme.
  • Il pense qu'il est laid.
  • Elle se dit trop timide.
  • Il se sent seul.
  • Elle se juge insignifiante.




  • Voyage scolaire ce qu'il faut savoir.
    C'est une première, votre enfant va partir avec sa classe. Des réponses aux questions qui vous chiffonnent.

  • C'est un organisme extérieur qui s'occupe de tout, est-ce normal ?
  • Mon enfant sera-t-il bien encadré durant le séjour ?
  • Il logera dans une famille d'accueil, comment être sûr de son sérieux ?
  • Il part en car: quelles sont les règles de sécurité ?
  • Que dois-je faire pour obtenir une aide financière ?




  • 5 raisons de ne pas copiner avec lui.
    Après l'autoritarisme des années 60, ne bascule-t-on pas aujourd'hui dans l'excès inverse ?

  • L'enfant a besoin d'un modèle.
  • Un cadre structurant est nécessaire.
  • Deux générations doivent se côtoyer.
  • Les conflits forment la jeunesse.
  • Trop de proximité masque une défaillance.




  • Les comptines comptent toujours.
    Elles trottent dans la tête des enfants sans jamais se démoder. Qu'ont-elles donc de si fascinant ?

  • Elles s'enrichissent au fil des ans.
  • Elles participent au développement psychomoteur.
  • Elfes sont un facteur d'intégration.
  • Elles aident à surmonter les peurs.
  • Elles s'adaptent aux mœurs de chaque pays.




  • Mais pourquoi a-t-il peur de l'eau ?
    Certains sont à l'aise, d'autres hurlent dès qu'ils y mettend un pied. Les comprendre, c'est les aider.

  • Dès 4 mois: Il calque son ressenti sur le vôtre.
  • Dès 3 ans: Attention au forcing.
  • Dès 6 ans: Les cours de natation sont une épreuve.
  • Dès 12 ans: Il craint le regard des autres.




  • J'ai des principes... Et alors ?
    Votre ado vous traite de "réac", vous lui répondez "règles" et "respect"...

  • Vous aviez dit 23 h au plus tard, il est 1 h du matin.
  • Sa copine débarque au petit déjeuner.
  • Dans le bus, il reste assis face à une vieille dame debout !
  • Il me parle mal... encore plus quand on est en public!
  • 20€ se sont volatilisés de votre portefeuille.
  • Les dimanches en famille, ça le «gave» !
  • Elle s'habille ultrasexy.




  • Stress de l'examen comment l'aider ?
  • Stress de l'examen comment l'aider ?




  • Petits trucs.
  • Petits trucs.




  • Avis de turbulences 12 - 18 ans.
  • Il m'a dit: « Tu me fais chier ».
  • Il a 18 ans et je repasse toujours ses chemises.
  • Il veut un ordinateur dans sa chambre.
  • Il nous a annoncé vouloir nous quitter pour l'internat.
  • Il parle mal à ses frères et sœurs.
  • Il veut abandonner ses études.
  • Je n'ose pas lui parler de sexualité.
  • Il m'a poussé à bout, j'ai prononcé des mots que je regrette.




  • Stop aux idées reçues.
  • C'est la qualité qui compte, pas la quantité.
  • C'est toi le grand, tu devrais montrer l'exemple.
  • Les garçons, pour les mettre au boulot, il faut se lever tôt !.
  • II faut bien qu'il fasse sa crise d'adolescence.
  • Les jeux vidéo, ce n'est pas bon pour son développement.
  • Une bonne fessée n'a jamais tué personne.
  • Les grands-parents sont là pour gâter, pas pour éduquer.
  • Avec l'explosion des films X sur le net, ils ont une image déformée de la sexualité.




  • Lui et ses copains tout un poème !
    Tête de pioche avec vous, il se révèle doux comme un agneau avec ses potes... Pourquoi ?

  • Il ne peut pas se passer de son clan.
  • Elle est exclusive en amitié.
  • C'est un vrai cœur d'artichaut.
  • Il adore jouer au petit chef.
  • Il se fait mener par le bout du nez.




  • Cher parrain, chère marraine.
    Ringard, le baptême ? Pourtant, les parents continuent de le plébisciter, heureux de ce précieux renfort....

  • Pourquoi choisir un parrain et une marraine ?
  • Sont-ils des parents de remplacement ?
  • Quelle place dans la vie de l'enfant ?
  • Parents ou amis ?
  • Comment mettre toutes les chances de son côté ?




  • Ces phrases qui font mal.
    Il y a des choses qu'on ne doit pas dire mais qui sortent quand même. Comment les formuler autrement.

  • Il n'y aura pas de travail pour tout le monde ...
  • "Tu me pourris la vie".
  • "Méfie-toi, ma fille, les garçons sont tous pareils ..."
  • "Dans la famille, on a toujours été nuls en maths".
  • "Va-t'en, je ne veux plus te voir !"
  • "Tu es trop gâté !"
  • "Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?"
  • "Tu es bien comme ton père !"
  • "Ta copine est vraiment mal élevée !"
  • "Ta sœur y arrive bien, elle !"
  • "Moi, à ton âge, je travaillais déjà"
  • "Tu es débile ou quoi?Tu ne comprends rien ?"




  • Il n'est pas le parent que j'imaginais...
    On choisit un compagnon, une compagne, mais on ne sait pas le père ou la mère qu'il deviendra.
    Comment réagir lorsque la désillusion s'installe ?


  • Elle n'est pas maternelle.
  • Il ne s'investit pas suffisamment.
  • Elle est permissive.
  • C'est un vrai gamin.




  • Vrai-faux sur son sommeil.
    Dès 5 ans, il devrait dormir "comme un bébé". Les erreurs les plus courantes.

  • Il y a des petits et des gros dormeurs.
  • Une trop longue sieste perturbe le sommeil nocturne.
  • Il faut toujours le coucher à la même heure.
  • Etre cool sur les horaires ce n'est pas si grave.
  • L'histoire du soir est indispensable.
  • Un verre de lait chaud facilite l'endormissement.
  • Il faut garder la veilleuse et le doudou aussi longtemps qu'il le réclame.
  • Son drap est mouillé, c'est bien de le réveiller pour refaire son lit.
  • Les cauchemards et les terreurs nocturnes, c'est la même chose.
  • Il est normal pour un petit de voulire dormir dans le lit de ses parents.




  • Inscriptions, fini le casse-tête !
    Qu'il ait 6 ou 18 ans, pour le faire entrer dans l'établissement rêvé, mieux vaut avoir les bonnes clés...

  • Je veux qu'il aille à l'école à 2 ans.
  • Je préférerais l'inscrire dans une école élémentaire d'un autre secteur.
  • Le collège de mon secteur ne me convient pas.
  • J'aimerais que mon enfant, Inscrit dans un collège privé, intègre un lycée public.
  • Je veux l'inscrire au lycée X...




  • Vous ayez dit diversification ?
    On s'angoisse. On en fait tout un plat... à tort. Remettons les pendules à l'heure.

  • Mon bébé doit commencer les légumes...
  • Est-ce grave si je sale un peu sa purée ?
  • Mon pédiatre me dit de donner 50 q de viande hachée...
  • Pourquoi faut-il donner seulement le jaune de l'œuf ?
  • Je suis asthmatique...
  • Doit-on commencer par l'introduction des légumes et...
  • Elle refuse de manger à la cuillère...
  • Pourquoi des parts aussi fractionnées...?




  • Le boom des orthophonistes.
    Retard ou paresse de langage et on a vite fait de filer chez un professionnel. Progrès ou abus ?

  • La faute de l'école ?
  • Une solution miracle ?
  • Le bilan, un outil précieux.
  • Parfois psys sans le savoir...




  • Comment lui parler de son poids ?.
    De quelle manière aider quand la balance penche du mauvais côté ?
    En douceur. Des conseils pour tenir les kilos à distance du corps et de la tête.


  • "On me traite de bouboule... ".
  • "Mais si, je suis trop lourd!".
  • "Je suis gros, on me respecte".
  • "Je ne veux pas aller voir de docteur".
  • "Arrête de me dire que je dois faire attention !".
  • "Je te dis que je suis un monstre !".




  • Comment les amuser sans vous ennuyer.
    Les vacances, c'est le moment privilégié où petits et grands se retrouvent. Pour jouer avec eux, nos dix trucs marrants à faire en famille cet été...

  • À la plage.
  • Dans la nature.
  • Dans l'eau.
  • À table.
  • Par temps de pluie.




  • Mais pourquoi fait-il ça ?
    Crise d'adolsecense, dit-on, mais pas seulement...

  • Il se traine toute la journée et, le soir, il se réveille.
  • Même en hiver, il aimerait sortir en tee-shirt.
  • Il préfère chatter avec ses copains sur MSN que les voir.
  • Il fait ses devoirs par terre, jamais sur son bureau.
  • Si on touche a son téléphone portable, il hurle !
  • La maison peut s'écrouler, le lève à peine la tête.




  • Le best of des pédagogies scolaires.
    L'école idéale existe...

  • L'écolde classique.
  • Montessori.
  • Freinet.
  • Steiner-Waldorf.
  • La pédagogie institutionnelle.




  • Education et pourtant j'essaie de bien faire.
    Les repères éducatifs d'aujourd'hui ne sont pas toujours faciles à appliquer alors comment s'y retrouver ?

  • Expliquer l'interdit.
  • Tout sécuriser.
  • Lui demander son avis.
  • Lui offrir le même standing que ses copains.
  • Le faire participer à la vie sociale de ses parents.
  • Lui dire la vérité.
  • Désamorcer tout conflit.
  • Traquer l'ennui.
  • Traiter toute la fratrie sur un pied d'égalité.
  • Etre dans le coup.




  • Malade... comme un grand.
    Certaines pathologies sont connotées "adultes". A tort... Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, même les plus jeunes peuvent les contracter !

  • Cystite.
  • Migraine.
  • Diabète.
  • Rhumatisme.
  • Troubles bipolaires.




  • Comment aider mon ado à arrêter de fumer ?
    Nous nous désolons de le voir ruiner sa santé. Mais il n'est pas facile d'influencer un jeune. Les arguments à privilégier pour le convainvre.

  • Quelques cigarettes quotidiennes, c'est déjà trop.
  • La dépendance s'installe, même sans fumer tous les jours.
  • Décoder pour comprendre.
  • S'arrêter tôt est plus facile.
  • Suggérez-lui de faire autre chose de son argent de poche.
  • Il existe des consultations spécialisées.
  • Des méthodes peuvent l'aider.
  • Mais si, il en est capable.
  • Les maladresses à éviter.




  • Il ne fait rien comme les autres.
    Certains enfants sont les exeptions qui confirment la règle édictée par les guides psy. C'est grave docteur ?

  • Jaloux, moi, jamais !
  • Au 9e mois, pas d'angoisse.
  • Elle a zappé l'œdipe.
  • Il s'identifie à l'autre sexe.
  • Elle n'a pas de doudou.
  • Pas très curieuse...
  • Trop sage en classe ?
  • Précoce en amour.
  • Crise d'ado, connaît pas.




  • Copains, cousines et crustacés.
    C'est bien connu, on supporte mieux nos petits que ceux des autres... surtout quand on doit cohabiter en été.

  • Le rival.
  • Le pot de colle.
  • Le petit Einstein.
  • Le couche-tard.
  • Le geek.
  • La pourrie gâtée.
  • Le canon.
  • La mal élevée.
  • Le grignoteur.




  • Bébés nageurs, halte aux idées reçues.
    Ce qu'il faut savoir avant de faire le grand plouf.

  • Plus il commence tôt, mieux c'est.
  • Il risque d'attraper des maladies plus souvent.
  • C'est un merveilleux moment de détente.
  • L'eau est son élément puisqu'il a passé neuf mois dans le liquide amniotique.
  • Les parents doivent nécessairement participer aux séances.
  • Il aura moins de difficultés pour apprendre à nager.
  • Il est mieux dans sa peau.




  • Pouponnez son ados...
    Les règles d'or pour lui assurer une colonne en bonne santé.

  • Un lit digne de ce nom.
  • Un vrai bureau de grand.
  • Des baskets à petites doses.
  • Un sport ciblé.
  • Un cartable pas trop lourd.




  • Faut-il donner du magnésium aux enfants ?
    Une alimentation pauvre en féculents et en céréales complètes a fait chuter sa consommation.
    Pourtant, ce minéral paut atténuer bien des maux, notamment chez les petits.


  • Il n'arrête pas de gigoter.
  • Il stresse pour un rien.
  • Il est hyperactif.
  • Il est tout le temps fatigué.
  • Il est anorexique.
  • Il est morose.
  • Il fait des malaises.
  • Il est constipé.
  • Il a mal à la tête.
  • Il dort mal.
  • Il est allergique.




  • Tel bébé tel adolescent ?
    Quel adorable bambin, mais quel odieux ado !
    Pour autant, beaucoup de choses rapprochent ce bébé accroché à son doudou et ce jeune vissé à son portable.


  • Du pouce à la cigarette.
  • Couper le cordon, l'éternel dilemme.
  • Bébé chouineur, ado rebelle ?
  • L'adolescence, une seconde chance.




  • Déjà des soucis de grand...
    Cernes, migraine, fatigue ne sont pas l'apanage des adultes...

  • Un petit bidon bien installé.
  • Tout le temps fatigué.
  • Un mal de tête.
  • Des gros cernes sous les yeux.
  • Des douleurs dans le dos.




  • Aidons-le à gerer ses sous.
    Lui donner de l'argent de poche, oui, mais après ? Zoom sur les questions qui nous taraudent...

  • Mes jumeaux reçoivent chacun 10€ par mois...
  • Mon mari pioche dans l'arqent de poche des enfants...
  • Mes beaux-parents trouvent toujours un bon prétexte...
  • Je n'aime pas le principe de l'argent de poche...
  • Mon ado de 14 ans me réclame une carte bancaire...
  • Ma fille n'a aucune notion de l'argent...




  • Mon ado veut se faire opérer.
    Ils ont toujours eu des complexes, mais sont de plus en plus nombreux à avoir recours à la chirurgie.

  • Comment être sûr que ce n'est pas une lubie ?
  • Ai-je pu induire ce mal-être ?
  • Faut-il lui conseiller d'attendre quelques années ?
  • Est-ce la meilleure solution pour soigner un complexe ?
  • Quelles sont les phrases à lui dire et celles à éviter ?
  • Et si son père n'est pas d'accord ?
  • Si c'est moi qui remarque un problème, dois-je lui en parler ?
  • Cette intervention m'angoisse, faut-il lui en faire part ?




  • II ne sait pas quoi après le bac....
    À 5 ans, il voulait être pompier mais à 17 ans, il ne se voit en rien du tout... Il est temps de lui donner un petit coup de pouce.

  • Déblayez le terrain.
  • Cliquez à tout-va.
  • Confrontez-le au réel.
  • Envisagez les solutions payantes si nécessaire.
  • Pensez aux conseils gratuits de professionnels.
  • Préparez une visite aux Salons.




  • Ça partait d'un bon sentiment...
    On peut, sans le vouloir, commettre quelques erreurs. Décryptage avec des psychologues et pédopsychiatre.

  • Je prépare son goûter et je m'occupe de son cartable tous les matins.
  • Je lui offre un chien pour l'aider à mieux supporter notre divorce.
  • Quand je donne un billet à ma fille...
  • Je lui achète une console afin qu'il ne se sente pas exclu.
  • Je n'hésite pas à mentir pour le couvrir.
  • Je l'inscris d'office à des cours de piano... il me remerciera plus tard !




  • 6 bonnes raisons de l'inscrire à la capoeira.
    Entre combat et danse, ce sport a tout pour les séduire.

  • C'est amusant.
  • C'est musical.
  • C'est pédagogique.
  • C'est un sport complet.
  • C'est bien pour les timides.
  • C'est mixte.




  • Il ne serait pas trop rond, là ?
    Il est gourmand, en pleine santé et ... bien en chair. Tout ce qu'il faut surveiller.

  • Est-il vraiment trop gros ?
  • Pas facile à repérer.
  • Ça ne passe pas avec l'âge.
  • Des habitudes à changer.
  • Bouger et dormir, ça aide.
  • Rusons avec les sucreries.
  • Des repas sains et sereins.




  • Postbac, ça se prépare.
    Pour éviter que l'inscription aux formations supérieures ne soit un réel casse-tête, suivez le guide.

  • Sélectionnez les formations.
  • Diversifiez vos choix.
  • Respectez les dates clés.
  • Postulez dans plusieurs régions.
  • Respectez un ordre.
  • Suivez votre candidature.
  • Pesez bien votre réponse.




  • Il peine à l'école, comment l'aider ....
    Lecture, écriture, calcul mental... ça coince un peu ? Quelques solutions.

  • 7 - 9 ans. Le calcul mental n'est pas son fort.
  • 7 - 9 ans. Il a du mal à se repérer dans le temps.
  • 8 -10 ans. Il a des difficultés pour apprendre ses leçons.
  • 9 - 10 ans. Il n'accroche pas avec la lecture.




  • Il a enfin son chien.
    Vous avez cédé ? Un expert en relation homme-animal vous coache.

  • Evitez le discours moralisateur.
  • Méfiez-vous de l'achat impulsif.
  • Associez votre enfant à vos démarches.
  • Aidez-les à faire connaissance.
  • Impliquez-le dans son éducation.
  • Surveillez ses initiatives.
  • Proposez-lui des missions plaisir.




  • Faites-vous confiance.
    On aurait tendance à l'oublier: en matière d'éducation, les premiers spécialistes, ce sont les parents !

  • Mettez-vous à bonne distance.
  • Posez des cadres et des limites.
  • Soyez cohérent.
  • Assumez les conflits.
  • Impliquez-vous à deux.




  • 10 bonnes raisons de masser bébé.
    Et pas toujours celles que l'on croit. Ça le détend et ça le calme... Mais ce n'est pas tout !

  • Pour favoriser sa prise de poids.
  • Pour renforcer ses défenses immunitaires.
  • Pour soulager ses coliques.
  • Pour l'aider à « faire » ses dents.
  • Pour dégager ses sinus.
  • Pour hydrater sa peau.
  • Pour stimuler son cerveau et ses sens.
  • Pour devenir un parent plus confiant.
  • Pour renforcer vos liens d'attachement.
  • Pour créer un rituel familial.




  • Et si c'était un calcul ?
    Quand un ou des cristaux se forment dans son rein, on fait quoi ?

  • Facile à diagnostiquer.
  • C'est souvent bénin.
  • S'il se coince...
  • Comment éviter la récidive.
  • En cas de fièvre.




  • Quatre sports de combat à la mode.
    Pour les enfants qui débordent d'imagination, voici des disciplines qui sortent de l'ordinaire.

  • La lutte.
  • Le jiu-jitsu brésilien.
  • Le sambo.
  • Le krav maga.




  • Faites-le partir du bon pied.
    Trouver chaussure à son peton, ça n'a l'air de rien et pourtant... Quelques conseils.

  • A quel âge sa première paire de souliers ?
  • Comment savoir si c'est la bonne pointure ?
  • Faut-il lui acheter des chaussures montantes ?
  • Peut-il porter la paire de chaussures qui appartenait à son frère aîné ?
  • Mules, sabots, petits talons... à quel âge ?
  • Comment savoir s'il a besoin de semelles ?
  • Il a les pieds plats, dois-je m'inquiéter ?
  • Pourquoi a-t-il des ampoules ?




  •    1 - L'Image du travail...  


    L'Image du travail transmise par les parents compte beaucoup.

    L'avis d'un artisan boulanger:
    «En boulangerie, il faut travailler quand les autres sont en congé, être résistant et rapide. Depuis le temps que je forme des apprentis, je vois bien que ces valeurs attirent de moins en moins. Beaucoup baissent les bras: le métier est trop dur. Mais certains s'accrochent. Ils aiment leur travail: créer avec leurs mains quelque chose de bon et de beau, réussir une recette complexe. En apprentissage, ils sont plus impliqués qu'à l'école: ils se sentent responsables de leurs tâches. Quand ils réussissent, ils sont fiers ; et quand c'est raté, on en discute pour qu'ils s'améliorent. L'image du travail transmise par les parents compte beaucoup. Parler en positif de son métier - même s'il est dur -, cela encourage le jeune à accepter de remonter ses manches. Il comprend qu'aimer son métier, et aimer le faire bien, c'est essentiel. Refuser de bâcler, cela veut dire qu'on apprendra toute sa vie ; je rouspète auprès des apprentis pour les aider à découvrir ce plaisir qu'il y a à progresser. Et leur donner l'amour du travail bien fait.»



       2 - L'idéal serait...  


    «L'idéal serait de lui apprendre, dès la petite enfance, à différer un peu son plaisir...»

    L'avis d'un psychanalyste:
    «L'enfant doit, tout de suite, se représenter le plaisir qu'il va tirer du travail fourni. Sans cela, il n'y a pas de moteur à l'effort. La musique ou le sport montrent bien comment fonctionne ce couple effort-plaisir: l'enfant accepte de s'entraîner car il sera fier de donner un petit concert ou de jouer le prochain match. Il apprend ainsi que l'effort est lié à la capacité d'attente. Mais pour enraciner cette idée, mieux vaut la semer avant l'adolescence. L'âge du tout, tout de suite est le pire moment pour la transmettre ! L'idéal serait de lui apprendre, dès la petite enfance, à différer un peu son plaisir ; ni trop (sinon, il n'y a plus de plaisir, donc plus de moteur) ni trop peu (si l'accès à tous ses désirs est immédiat, il n'apprend rien). En exigeant peu de lui ou en lui donnant tout, tout de suite, on le prive de pouvoir accéder à des métiers qu'il idéalise, comme être acteur ou champion, dont il sait qu'ils exigent du travail. Il n'est pas question de lui faire croire qu'il atteindra forcément son but, mais lui répéter que ceux qui ont réalisé leur rêve ont beaucoup travaillé. »



       3 - Apprenons lui à faire des choses...  


    «Apprenons à faire des choses avec nos enfants: cuisiner, bricoler, reconstituer un puzzle, monter un projet.»

    L'avis d'un pédagogue:
    «L'effort n'est pas une valeur, c'est l'exigence du travail bien fait qui en est une. C'est cela qu'il faut mettre en avant. Cette exigence, l'enfant l'intègre s'il se lance des défis, à la fois accessibles et difficiles, qui lui permettent de s'engager et lui donnent envie de réussir pour pouvoir être fier de lui. Un enfant qui ne se mobilise pas sur un travail, c'est un enfant qui soit se sent incapable de l'accomplir, soit n'en voit pas le sens, soit ne croit pas que les adultes seront là pour lui apporter l'aide dont il aura besoin... Car rien n'est plus démobilisateur que d'échouer et de se retrouver seul. On dit souvent: si cet enfant échoue, c'est parce qu'il n'est pas motivé. Il faut renverser l'affirmation: beaucoup d'enfants ne sont pas motivés parce qu'ils ont trop souvent échoué. Aidons-les à réussir et ils se donneront plus de mal. L'exemple de l'adulte est très important. Un enfant qui voit des adultes trouver de la satisfaction dans une entreprise difficile fera des efforts pour se lancer à son tour. Il doit vérifier, par lui-même, qu'apprendre peut être un plaisir et qu'il y a de la joie à réussir des aventures nouvelles. Tout au long de leur éducation, apprenons à faire des choses avec nos enfants : cuisiner, bricoler, reconstituer un puzzle, monter un projet, il existe une multitude d'occasions dans la vie quotidienne pour éprouver ensemble le plaisir de l'intelligence.»



       4 - Il faudrait bien s'entendre...  


    «Il faudrait bien s'entendre entre prof, parent et élève sur le sens du mot "effort".»

    L'avis d'un sportif:
    «Quand je dis à un parent que son enfant ne fournit pas d'effort, il vit cela comme un jugement de valeur. Lorsque je demande à ce dernier d'en faire, j'attends de lui le travail minimal qui lui permettra de progresser et de se faire plaisir. Mais pour l'élève, c'est comme si je lui disais qu'il n'est pas doué. Dans son esprit, celui qui est "bon" est celui qui réussit sans se fatiguer. Quand il a cette idée en tête, allez lui demander un effort ! Même ses parents veulent pour lui un bonheur immédiat, obtenu sans contrainte. Eduquer un élève, c'est un contrat entre le professeur, le parent et l'enfant. Mais quand les termes du contrat n'ont pas le même sens pour tous, c'est très compliqué de l'honorer... Il faudrait bien s'entendre entre prof, parent et élève sur le sens du mot "effort" pour motiver ce dernier. Aussi, en tant que prof, mon discours n'est pas teinté d'affectif: je lui dis que c'est lui-même qui construira son bonheur. Cela lui demandera des efforts, mais, au final, il progressera et sera fier de lui.»



       5 - La réussite, c'est...  


    «La réussite, c'est 95 % de travail, 1 % de chance et 4 % de talent.»

    L'avis d'un virtuose:
    «Un talent qui ne se travaille pas ne sert à rien. J'ai commencé à jouer à 7 ans. Il y avait un piano à la maison et mes parents tenaient à me donner une éducation musicale. Au début, cela me prenait peu de temps. C'est ensuite avec le haut niveau qu'il a fallu jouer au minimum trois heures quotidiennes. A l'époque, j'étais en première, c'était l'enfer ! Il m'est arrivé de pleurer, de vouloir tout arrêter. Puis j'ai eu mon bac, en même temps que l'entrée au Conservatoire de Paris. Six années de piano plus tard, le 1 % de chance est intervenu: j'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment ! Mon moteur? Le plaisir de jouer, de casser la barrière qui peut exister entre mes doigts et ce que je veux transmettre. Et puis il y a l'émotion... Ressentir l'émotion des spectateurs, c'est fabuleux. Pour moi, la réussite, c'est 95 % de travail, 1 % de chance et 4 % de talent !»



       6 - Il faut rappeler à l'élève...  


    «Il faut rappeler à l'élève ce qu'il a appris chaque jour, pour enclencher un cycle de travail.»

    L'avis d'un proviseur:
    «La question centrale, c'est la relation enseignant-élève, il faut que le professeur consacre du temps à rappeler à l'élève ce qu'il a appris chaque jour. Pas pour lui dire: "Bravo ! tu as tout compris", mais pour enclencher un cycle de travail où il trouve confiance dans sa capacité de comprendre. L'effort demandé est plus facile à fournir s'il est bien calibré et que le travail va procurer du plaisir et de l'apaisement. L'élève constate que, s'il comprend cet exercice, il peut en comprendre un autre, puis un autre encore... Répéter à un enfant démotivé: "Sois autonome", cela n'a pas de sens. Il comprend : "Débrouille-toi tout seul." Et son petit vélo ultérieur lui souffle: "Je ne vais jamais y arriver." Les enfants qui ont perdu le goût de l'effort ont besoin d'être encadrés, avec des professeurs disponibles. Quant aux parents, je leur conseille d'oublier l'élève et ses notes. Je leur dis: "Discutez ensemble de ce que vous voulez... mais pas de l'école."»



       7 - Dès 3 mois ...  


    Dès 3 mois donnez un sens aux syllabes et répétez.

     Les pleurs et les cris font place à une mélodie d'un genre nouveau, les gazouillis et le babillage. Ah! le premier «arrheu»... Deux mois de plus et bébé prononce ses premières voyelles, le «a» et le «e», puis le «o», le «i» et le «u» qu'il lie progressivement à des consonnes, pour former des syllabes. A 4 mois, il reconnaît son prénom. A 6 mois, il repère les syllabes dans l'intonation de la voix (si vous dites «tapis», il entend deux «unités d'intonation»). A 1 an, il comprend déjà une centaine de mots, identifie les «régularités» de la langue, autrement dit ses caractéristiques, soit par leur répétition comme la syllabe «sal» présente dans de nombreux mots (sale, salut, salami...), soit par leur absence, comme le son «rt »; «porte fermée», par exemple, sera tout de suite perçu par l'enfant en deux mots distincts.
    Les conseils de la psy:
    N'hésitez pas à donner un sens, même arbitraire, aux syllabes «ba», «pa», «ta» ou «da» de votre enfant, et à interpréter ses réactions: «Ce matin, tu as l'air en forme, que vas-tu me raconter? Tu as bien dormi? » Lorsque vous lui posez une question, laissez un silence durant quelques secondes pour lui donner la possibilité de répondre... même par une bulle de salive. Utilisez le plus possible des phrases répétitives, «Mange cette purée que j'ai préparée», «Mange cette purée que papa a préparée», qui vont l'aider à isoler certains mots de la vie courante, «mange» et «purée», et à les comprendre en les associant au contexte.



       8 - Dès 15 mois ...  


    Dès 15 mpis nommez les objets en les pointant.

     Votre enfant associe désormais certains mots à des objets (la table, le biberon...), des personnes familières (papa, maman, papy, mamie...), des actions (manger, se promener...), des expériences plaisantes (square, bain...) ou désagréables («porte» s'il s'y est coincé les doigts !). Il est capable de prononcer, plus ou moins habilement, entre cinquante et cent mots qu'il a repérés en vous écoutant. Il exprime la négation («non», «pas») et dit son nom.
    Les conseils de la psy:
    Surtout, ne le noyez pas sous un flot de paroles ! Parlez-lui lentement, en articulant bien, de son environnement familier, commentez les activités de la maison («Tu vois, je prépare ton biberon»), nommez les objets en les pointant, au besoin en utilisant un imagier (pas plus de quelques minutes). Et n'hésitez pas à introduire de nouveaux mots, des verbes et des expressions, mais à petites doses et en les répétant régulièrement. Enfin, sans le brusquer, traduisez «en bon français» ses premières productions verbales. S'il confond «bain» et «pain», renvoyez-lui spontanément le son juste, sans jouer les pédagogues...



       9 - Dès 2 ans ...  


    Dès 2 ans laissez-lui le temps de répondre, d'exprimer.

     Votre enfant prononce des phrases courtes (peu d'articles encore), en piochant dans un lexique familier de deux cents mots. Il est désormais en mesure d'intégrer les règles qui régissent leur construction: règles de «sens» - selon qu'il se trouve à la crèche ou au square, il fait jouer le contexte pour ne pas confondre «verre» et «vert» - et le b.a.-ba de la grammaire (sujet-verbe-complément) pour se faire comprendre. Il va cesser de parler de lui à la troisième personne ou en nommant son prénom, pour employer progressivement le «je». Il emploie de plus en plus les articles et les pronoms.
    Les conseils de la psy:
    C'est le temps des premières discussions. Parlez-lui en utilisant le «je» et le «tu», mais pas à sa place. Laissez-lui le temps de répondre et d'exprimer ses envies, n'accédez pas immédiatement à toutes ses demandes pour l'amener à réclamer ce qui lui manque... Enfin, laissez-le répéter un mot qu'il vient de découvrir: ainsi il se l'approprie.



       10 - Vers 3 ans ...  


    Vers 3 ans enrichissez son vocabulaire.

     Entre 3 et 4 ans, un enfant possède 85% de la grammaire française. Il acquiert de dix à quarante mots nouveaux par jour. Parfois, ces derniers se bousculent dans sa tête et il peut se mettre à bégayer. S'il écorche encore les mots, il s'exprime en construisant des phrases complètes et parvient à se faire comprendre d'autres personnes que ses propres parents. Il utilise surtout le présent ou l'infinitif des verbes («Je vais me promener»). «Pourquoi» signifie aussi «comment» ou bien «qu'est-ce?».
    Les conseils de la psy:
    Variez votre vocabulaire, mettez-le au contact de nouveaux mots, de nouveaux temps (futur, imparfait), donnez-lui la parole, demandez-lui son avis. Surtout, ne soyez pas exigeant sur sa façon de parler. Certains défauts de prononciation sont des étapes incontournables dans l'acquisition du langage. S'il prononce difficilement les consonnes doubles comme «tracteur» ou «spectacle», escamote des mots, se trompe sur les verbes irréguliers («vous faisez»), évitez de lui faire des reproches, de lui donner des conseils («Parle plus lentement») ou de faire comme si de rien n'était. Reformulez, non pas pour le corriger mais pour lui montrer que vous avez saisi son message. Ne consultez un orthophoniste que si le trouble pose problème à l'enfant et à son entourage pour communiquer, ou en cas de bégaiement important, nasonnement, déformation des mots... En dehors de ces indications, inutile de vous inquiéter avant qu'il ait 4 ans.



       11 - Racontez-lui des histoires dès le plus jeune âge.  


     Quelle est l'activité préférée des enfants, après le jeu ? Etre blotti contre ses parents ou ses grands-parents et les écouter lire un livre... C'est ce qu'affirmé un récent sondage réalisé auprès des 6-8 ans. Mieux, 97% d'entre eux trouvent que le temps qu'on y consacre n'est pas suffisant! A ce sujet, les pédagogues sont tous d'accord: pour que l'apprentissage de la lecture démarre dans les meilleures conditions et donne aux petits envie de continuer, la première règle est d'en faire un moment de bonheur partagé en leur racontant des histoires dès le plus jeune âge. Et surtout, soulignent les enseignants de CP, il ne faut pas les priver de ce rituel sous prétexte qu'ils ont commencé à apprendre à lire.



       12 - Parlez ensemble de ses lectures.  


     Même s'il lit tout seul, ne le sevrez donc pas trop vite. Petit à petit, vous pouvez aussi amorcer le déclic en lisant seulement les premières pages, le temps qu'il accroche au récit. L'idéal est alors de se plonger dans ses livres et d'en parler ensemble. Mais on n'a pas toujours le temps ni l'envie de lire. Aussi, inscrivez-le dans une bibliothèque, un club de lecture où il rencontrera des passionnés.



       13 - Faites-lui tester des albums... qui parlent.  


     A mi-chemin entre le jouet et le livre, les albums jeunesse sonores, via un stylet à lecture optique que l'on passe sur les lignes du texte, connaissent un grand succès auprès des enfants et des parents. Ceux-ci pensent parfois que ces «livres» permettent d'appréhender la lecture. Non, il ne faut pas en attendre des miracles, d'autant que les textes sont assez pauvres sur le plan littéraire et que la qualité du son peut laisser à désirer. Mais les petits (dès 3 ans) adorent ces histoires qui mettent souvent en scène leurs héros familiers (Winnie, Dora, Oui-Oui...) en leur donnant l'impression qu'ils manipulent le livre comme un grand. Et c'est déjà ça !



       14 - Montrez-vous tolérants sur ses choix.  


     «Quoi, 350 pages !» Traînant les pieds, il emporte son livre en soupirant. Vous avez gagné? Non. Pécher par excès en lui offrant la série des Rougon-Macquart à 12 ans est le meilleur moyen de le dégoûter. Comme l'écrit Daniel Pennac, «le verbe lire ne supporte pas l'impératif» - une erreur commise par bien des parents. Lire doit être un plaisir, n'en faites pas un devoir ! Ne transformez pas non plus sa lecture en explication de texte: «Reconnais-tu ce mot ?» ; «Combien y a-t-il de petits cochons dans la ferme ?» (pour les petits); «Peux-tu me donner le sens de potron-minet ?» (pour les grands), etc.
    Enfin, évitez de répéter à votre collégien en herbe que la lecture est indispensable pour être bon dans les autres matières ! C'est vrai, mais cela n'aura qu'un effet: lui faire refermer son livre ! Un bon plan pour les dévoreurs de bulles, les BD de plus en plus écrites, comme l'excellente série des Lou (Glénat), dès 8 ans, ou Chats ! (Hugo & Cie) , dès 12 ans. Optez aussi pour les bandes dessinées où le texte prime sur le graphisme. Récemment parus, Je Temple de S'épouvante, dans la collection «Les aventures de Jack Bishop», ou Terreur sur Londres, le tome 1 des «Mystères de Wnitechapel» (Desinge & Hugo & Cie), sont deux bons exemples, dès 10 ans, du renouveau de ce style inventé par Hergé.



       15 - Personnalisez les aventures.  


     Faites de lui le héros de son livre avec ces albums (dès 7 ans) lui permettant d'influer sur le scénario en choisissant, au fil des pages, l'une des solutions proposées pour avancer dans l'histoire. Ainsi, la collection «Défi de filles» (Lito) propose des thèmes qui marchent: A toi de devenir... cavalière, aventurière, baby-sitter, etc.
    A travers les nouvelles technologies, la tendance est aux livres personnalisés qui intègrent le jeune lecteur dans un classique revisité. C'est le principe de la collection «Au cœur de l'aventure», éditée par La Fée des mots. Vous choisissez une œuvre et vous indiquez le prénom, le sexe et l'âge de votre enfant au moment de la commande (sur www.lafeedesmots.fr). Conçus pour les 8-13 ans, les romans sont réécrits selon une chronologie linéaire, avec un vocabulaire simple. Dernier avatar de ce principe accrocheur, l'ultrapersonnalisation, avec des photos de l'enfant et de son entourage, mis en scène dans une histoire (Cartooneo). Un conseil: n'abusez pas de ces livres interactifs, utilisez-les comme accroche et profitez de l'enthousiasme suscité pour amener l'enfant vers d'autres lectures.



       16 - Acceptez qu'il lise... sans lire !  


     La lecture a du mal à s'imposer dans une société de plus en plus numérique. Alors, pourquoi ne pas utiliser les «joujoux» high-tech des ados pour les conduire vers ce plaisir démodé à leurs yeux ? Puisqu'ils ont toujours des écouteurs aux oreilles, proposez-leur de se passer les œuvres classiques imposées.
    Cela peut les amener à découvrir, sans trop d'effort, des auteurs qui leur semblaient difficiles. Mais aussi des polars, des sagas, des thrillers lus par de bons comédiens. Emmenez-les également au cinéma voir Twilight, Harry Potier, Cœur d'encre, Jumper et bientôt Timotby Hunter, de Caria Jablonski... des pavés qui font l'objet d'adaptations cinématographiques à succès chez les ados. Et donnent à certains l'envie de revenir à l'original. Sans oublier le théâtre, bien sûr. Peut-être, au début, vont-ils renâcler, mais ils y reviendront à coup sûr tôt ou tard.



       17 - Offrez-lui un prix littéraire ?  


     Pour qu'enfants ou ados s'identifient facilement aux personnages, mieux vaut qu'ils leur ressemblent, vivent à la même époque, avec les mêmes soucis. Un bon truc: repérer les prix littéraires décernés par des jeunes de leur âge, comme le prix Imaginâtes. En 2009, les collégiens ont élu la Quête des livres-monde, de Carina Rozenfeld (Intervista) et les lycéens, les Lames du cardinal, de Pierre Pevel (Bragelonne).
    Le Prix du roman jeunesse a été décerné à Fabien Clavel, auteur réputé dans la fantasy et adoré des ados, pour îes Gorgonautes (Mango Jeunesse). Pour les tout-petits, un éditeur propose depuis peu des histoires dont les auteurs sont des enfants du même âge que les lecteurs ! Des adultes mettent en page ces récits simples, qui reflètent les préoccupations des enfants, en gardant leurs propres mots, et le tout est joliment illustré (collection «Je voudrais bien», PEMF).



       18 - C'est bon d'avoir peur ?  


     La peur est une sensation naturelle, propre à l'ensemble des espèces animales, et très utile puisqu'elle a une fonction d'alerte face au danger. Elle est donc de nature à faciliter la survie. Elle permet à l'enfant, par exemple, de prendre la main de l'adulte lorsqu'il traverse la rue ou de ne pas la lâcher lorsqu'il se retrouve dans la foule ! Un pédiatre et psychanalyste britannique rappelait «qu'un enfant saisi sous un gros orage, la nuit, dans les rues de Londres, et qui n'aurait pas peur n'est pas un enfant sain». Ainsi nous sommes programmés pour éprouver des peurs naturelles: face au vide, au noir, aux animaux, aux inconnus... C'est en grandissant que nous allons apprendre à contrôler ce sentiment et à évaluer de mieux en mieux la réalité d'un danger. Tout un apprentissage qui permet à l'enfant de préserver son intégrité biopsychique, de développer sa personnalité et de devenir adulte.



       19 - A partir de quel âge la ressent-il ?  


     Je serais tentée de répondre «dès in utero», grâce aux études actuelles de prénatalité et de périnatalité. On peut en effet imaginer que le bébé, qui est en symbiose avec sa mère, ressent ses mouvements d'inquiétude qui se traduisent par un rythme cardiaque accéléré, un changement du taux hormonal. Puis, à la naissance, lorsqu'il quitte ce monde aquatique douillet, on peut aussi supposer qu'il est effrayé par les bruits, la lumière, les tissus réches. Les premières semaines, il doit également éprouver de nombreux stress: peur qu'on ne l'oublie, qu'on ne lui donne pas à manger, sentiments d'inconfort, trop chaud, trop froid... Mais la première peur détectable à l'œil nu, c'est celle de l'étranger, qui apparaît vers 9 mois. Lorsqu'il l'aperçoit dans son périmètre, il détourne la tête, se cache dans le giron maternel, derrière son papa... Il va se rendre compte, grâce à cette crainte, qu'il existe un milieu familier et des personnes qui lui sont étrangères. Cette faculté de «discrimination» est un stade de bon aloi pour son développement.



       20 - Petits enfants, petites peurs ?  


     Il n'y a pas de petite ou de grande peur. A chaque âge son cortège de craintes. Entre 6 et 12 mois prédominent celles de l'étranger et l'angoisse de la séparation. Entre 3 et 6 ans, lorsqu'il commence à s'inventer un monde imaginaire très riche et qu'il a encore du mal à ne pas confondre la réalité et le fantasme, surgit la peur du noir, du loup, des voleurs, des fantômes. Ces «méchants» ont une fonction: mettre à l'extérieur de lui ses angoisses de la journée ou ses émotions négatives. Il est jaloux de son petit frère ou déteste son père qui l'a puni ? Difficile d'assumer l'ambivalence de ses sentiments ! Extérioriser ce qui est mauvais en soi, c'est plus facile. Entre 6 et 12 ans, les monstres imaginaires cèdent peu à peu la place à des périls réels: accident, incendie, maladie, tremblement de terre... Derrière se profile toujours la même hantise, celle de perdre l'amour des êtres chers. Avoir peur qu'il arrive quelque chose à ceux que l'on aime nous suivra tout au long de notre vie.



       21 - Faut-il lui lire des contes, parfois effrayants, avant qu'il s'endorme ?  


     C'est ce que conseillait un psychanalyste américain. En écoutant des histoires d'ogre ou de loup, l'enfant puise dans la compagnie sécurisante et apaisante de ses parents des points d'appui pour se dégager de ses peurs. L'auteur de Psychanalyse des contes de fées va même plus loin. Il insiste sur la fonction thérapeutique de ces contes qui mettent en scène, de façon ludique et tangible, les terreurs enfantines: la misère et l'abandon (le Petit Poucet), la mort d'un parent (Blanche-Neige), la jalousie fraternelle (Cendrillon). Ces contes aident l'enfant à mettre de la cohérence sur ce qu'il ressent; ils lui permettent de projeter à l'extérieur de lui, dans une narration, ses angoisses, ils lui donnent des idées qui l'aident à résoudre ses problèmes. Loin de le traumatiser, ils lui délivrent un fantastique message d'espoir, puisqu'ils ont (presque) toujours une fin heureuse: on a tous des peurs et des difficultés, mais on peut les vaincre si, au lieu de fuir, on se montre malin ou courageux.



       22 - Comment le rassurer ?  


     En commençant par accepter sa peur comme une manifestation normale de son développement. II ne faut donc ni se moquer de lui («Tu es un bébé»), ni le punir, ni nier ce qu'il ressent, mais l'encourager à exprimer ses sentiments. Par exemple, votre enfant a peur du noir: «II y a un monstre dans ma chambre», pleurniche-t-il. Le convaincre qu'il n'existe pas ? C'est peine perdue. Le chasser avec un bâton imaginaire ? Vous accréditez son existence. Céder à son désir de dormir avec vous ? Surtout pas. Vous sous-entendez que sa chambre est effectivement un endroit peu sûr dont vous cherchez à le protéger. D'autant plus que sa peur du noir cache sa difficulté à se séparer de vous, à grandir... Parlez-lui plutôt de ce qu'il ressent. Remontez le fil de ses émotions, aidez-le à faire le lien avec un événement de sa journée qui l'a traumatisé. Son doudou, une petite veilleuse sont aussi de précieux alliés. Entre 6 et 12 ans, s'il a peur que la France ne connaisse, par exemple, le même tremblement de terre qu'Haïti, rationalisez ! Montrez-lui des livres qui expliquent les phénomènes naturels et surveillez les émissions de télévision qu'il regarde: certaines images d'actualité peuvent accroître son anxiété.



       23 - Pourquoi les enfants jouent-ils à se faire peur ?  


     Se déguiser en sorcière pour Halloween, regarder des dessins animés qui font peur, se cacher dans des placards obscurs... L'enfant aime avoir le cœur qui bat. C'est une sensation délicieuse, car c'est «pour de faux». Il sait que rien ne peut lui arriver, qu'il suffit de dire «pouce» pour que le jeu s'arrête. Les enfants s'entraînent ainsi à apprivoiser leurs peurs pour apprendre à les dépasser. Idem s'il fait une «piqûre» à son doudou avant d'aller chez le médecin.



       24 - Et les ados ?  


     Ils ont besoin de se sentir exister, de tester les limites de leur corps, de transgresser les codes de la vie ordinaire et d'exprimer leur agressivité. La peur remplit ces objectifs. Elle leur procure des sensations fortes, grisantes: le corps se réveille, décharge de l'adrénaline, les rythmes cardiaque et respiratoire augmentent. Paradoxalement, ils ont aussi besoin de s'exciter pour s'apaiser ! Et puis il n'y a rien de meilleur et de plus fort que de ressentir ensemble des émotions et d'en parler ensuite ! Mais attention aux filins d'horreur, pervers et d'une violence extrême, gratuite. Les images cruelles peuvent marquer les esprits et générer des peurs plus persistantes. Derrière ces besoins d'excitation terrorisante se cache souvent un sentiment de non-sens, de vide ou même une dépression larvée.



       25 - Quelle est la différence entre peur et phobie ?  


     Contrairement à la peur, mécanisme défensif naturel qui aide l'enfant à se protéger d'un danger réel ou imaginaire et à extérioriser ses conflits psychiques, la phobie, elle, est une peur persistante et irraisonnée pouvant revêtir de multiples formes: phobie scolaire, des animaux, de la solitude, peur de l'abandon.... Elle a de nombreuses répercussions sur le comportement de l'enfant, l'isole socialement, l'empêche de tenter des expériences, de s'ouvrir au monde qui l'entoure, en un mot, de grandir. Dans ce cas, il faut consulter un psy qui saura le soulager et lui permettre de dépasser ce qui le tétanise.



       26 - Il est enfin zen.  


     Cette « grande enfance » est appelée également période de latence, car les pulsions qui taraudaient le petit enfant sont en sommeil.
    Les psys disent que l'enfant a résolu le complexe d'Œdipe - amour ressenti pour le parent du sexe opposé et rivalité envers le parent du même sexe - qui le plongeait dans des crises de rage et d'opposition. Il a aussi intériorisé les interdits et consolidé son surmoi. A ce sujet, Freud a parlé d'une « capacité de refoulement » des pulsions, qui lui permet d'investir son énergie ailleurs, en particulier dans la connaissance. Du coup, parents et professionnels sont moins attentifs à lui, y compris sur le plan médical. Or il est essentiel de rester vigilant, pour préparer au mieux le tumulte de l'adolescence.



       27 - Il commence à devenir pudique.  


     La pudeur survient à partir de 6-7 ans.
    Pour Freud, elle se construit tout naturellement sur la base des interdits parentaux. Les organes génitaux acquièrent pour l'enfant une importance considérable, ce qui l'incite à les cacher. Mème avant d'avoir des seins, les petites filles refusent de se déshabiller sur une plage. D'autres n'acceptent plus que l'on vienne les aider pour le shampooing ou que l'on entre dans la salle de bains. C'est normal. Même si leur corps n'a pas encore changé d'un iota, eux ont évolué, considérant par ailleurs qu'ils sont trop grands pour qu'on surveille leur toilette !



       28 - Il s'intéresse à tout.  


     Voici venu le temps des « pourquoi ? », de l'ouverture sur le monde.
    Pendant cette période, les enfants ont soif de connaissances, furètent, nous étonnent et nous ravissent par leurs analyses. La pulsion sexuelle s'est « sublimée » en pulsion épistémophilique - l'envie d'apprendre - qui les rend curieux de tout. L'enfant aspire à devenir grand et adule encore ses parents. C'est le moment idéal pour le nourrir de culture, multiplier les sorties en famille et les emmener au musée, au concert, au cinéma...



       29 - II est très scolaire.  


     Ça tombe bien ! La période de latence et la curiosité inhérentes à cet âge profitent aux acquisitions scolaires.
    Comme la lecture, le calcul, l'écriture, les fondamentaux de l'enseignement primaire. C'est aussi en CP qu'il va subir le début du stress scolaire. Aux parents d'adopter la « positive attitude », d'insister sur les bonnes notes et de ne pas lui mettre la pression. En effet, à cet âge, l'enfant fait tout pour plaire aux adultes, au risque de s'oublier. Parallèlement, il démarre des activités périscolaires, sportives ou culturelles. Il va parfois longuement tâtonner avant de trouver ce qui lui plaît. S'il est nécessaire de stimuler le sens de l'effort, essentiel à cette période - « Tu as choisi le piano, tu continues,.. » -, il ne faut pas non l'épuiser à force d'activités. Ce qu'il fait à l'école lui pompe déjà beaucoup d'énergie.



       30 - Il se montre philosophe.  


     A partir de 6-7 ans, il devient capable d'inhiber son raisonnement pour se mettre à la place de l'autre (« moi, je pense ça, mais lui pense certainement autre chose »).
    Cette étape fondamentale, que l'on appelle le « contrôle cognitif », prouve que l'enfant est capable d'épouser une autre pensée que la sienne. N'est-ce pas les prémices de la philosophie ? Sa pensée abstraite et complexe s'affine. n découvre les finesses de l'humour, preuve qu'il sait se distancer du réel, s'en moquer parfois. Il comprend vraiment ce qu'est le bien, le mal. Et parfois il est très partagé entre les deux ! Il peut se trouver par exemple tiraillé entre son amour pour les zoos et son malaise à voir les animaux enfermés...



       31 - Il développe son esprit critique.  


     Vers 8 ans, il se produit une mini-révolution chez l'enfant.
    Il intègre qu'il ne vit plus au travers des désirs de ses parents et veut penser en son propre nom. Il porte un premier regard critique sur ses parents et sur les aînés de la fratrie, refusant désormais d'être « commandé » sans explication. Il s'intéresse également à l'actualité, aux documentaires télévisés... « On peut l'aider à développer cet esprit critique en l'incitant à prendre un certain recul vis-à-vis de la télévision ». Autant en profiter avant la démotivation propre à l'adolescence.



       32 - Il place l'amitié au-dessus de tout.  


     C'est le temps des copains que, parfois, on gardera toute la vie... mais chacun dans son sexe !
    C'est l'âge où l'on entend: « Les garçons ? Ils sont trop bêêêêtes » et « Les filles ? Oh les chochottes ! ». Bref, on se jauge, on se toise et chaque camp a son territoire dans la cour de récré, ses soirées pyjamas, ses parties de Wii. Ces années-là sont celles de l'amitié amoureuse, une période essentielle qui leur permet de se conforter dans leur identité sexuelle, de se ressentir comme fille ou comme garçon. Autant dire que la séduction n'est pas de circonstance, contrairement à ce que pensent beaucoup de parents et même si les psys constatent une évolution. Côté information sexuelle, il faut être attentif aux questions de l'enfant sans les anticiper. Mieux vaut laisser traîner des guides (le Guide du zizi sexuel de Titeuf, idéal pour cet âge), sans insister, n'a encore terriblement besoin de rêver !



       33 - Il veut être autonome.  


     Certains ont des revendications d'autonomie et souhaitent se rendre seuls à l'école.
    Leur perception de la distance et de la vitesse n'est pas la même que celle de l'adulte, mais ils sont vraiment capables d'évaluer les dangers. Pour autant, avant 10 ans, pas question de les laisser seuls longtemps à la maison sans baby-sitter. Us ont encore besoin d'un adulte protecteur réfèrent. Après avoir eu un rôle très protecteur quand ils étaient petits, les parents deviennent alors des équilibristes: ils doivent protéger tout en lâchant du lest, encadrer fermement tout en facilitant l'autonomie de leurs enfants qui s'acheminent vers l'adolescence. Difficile de trouver le juste milieu, d'autant qu'il faut jongler avec ses propres angoisses parentales, sa peur de les lâcher dans un monde inconnu et pas toujours tendre.



       34- Il s'imagine ador mais c'est encore un enfant !  


     Toujours prêt à se ressourcer dans les bras de ses parents tout en lorgnant sur les airs affranchis des ados qu'il envie.
    Il franchit un cap, pénètre chez les grands et est dans ses petits souliers, « un peu comme nous, quand nous prenons un nouveau job », cette adolescence en ligne de mire gagne du terrain, grignotant la grande enfance et son espace de rêve. « II y a encore quelques années, elle débutait à 10-11 ans, au collège, déclare le sociologue. Aujourd'hui, les petites filles de 8-9 ans sont attirées par les codes de l'adolescence - vocabulaire, comportement, look... - qui devient l'âge idéal à atteindre le plus vite possible ! C'est aux parents de limiter les ardeurs des enfants en parti-culier, conseille le sociologue. Nous voyons de plus en plus d'anorexies très précoces, même chez les garçons. » Conclusion: on ne zappe pas l'âge de raison.



       35 - Kevin, 6 ans l'art d'affabuler.  


     Kevin passe ses week-ends à New York, a déjà conduit une voiture, il est champion de ski et sait pirater un ordinateur... « Pour de faux », bien sûr. Sauf qu'il présente ses exploits comme vrais, promis, juré !

    Décodage:
    L'affabulation est l'une des formes du mensonge mais, pour bluffer, il faut avoir une connaissance exacte du réel, le modifier sciemment dans l'intention de tromper et préparer d'éventuelles parades. Les petits n'en sont pas capables. Avant 6 ou 7 ans, tant qu'ils ne savent pas encore démêler le vrai du faux, le mensonge n'existe pas. Leurs récits imaginaires sont, pour eux, aussi vrais que les contes qu'on leur lit. La bouche barbouillée de chocolat, ils affirment n'y avoir pas touché, inconscients d'exhiber la preuve du contraire, ils s'imaginent que leur déclaration agira comme par magie sur la réalité.

    Comment réagir ?
    Pas d'inquiétude pour l'instant, Kevin est encore dans cette zone floue entre le réel et l'imaginaire. Il affabule pour se rassurer et parce qu'il a envie qu'on s'intéresse à lui. Mais attention, Kevin grandit et, même si ses affabulations sont passionnantes et démontrent un talent de comédien, il ne faut surtout pas en sourire ou en rire ! Ce serait l'encourager sur la mauvaise voie en lui laissant croire qu'on peut se faire valoir en trompant les autres. Rétablir la vérité est important. Il faut lui montrer gentiment à quoi on voit qu'il ne la dit pas et lui expliquer, avec des mots de son âge, ce qui est bien et ce qui est mal. On peut lui signifier que ses fables sont peut-être « sa » réalité, mais pas « la » réalité. S'il a raconté des bobards à ses copains et qu'il n'ose plus revenir en arrière, il se sentira soulagé si on lui suggère un moyen de le faire sans perdre la face: c'était pour rire, ce qu'il leur a raconté !



       36 - Léa, 10 an s l'art de nier l'évidence.  


     Le bac à douche est sec et pourtant Léa affirme qu'elle vient de se laver. Son cartable n'est pas ouvert, mais elle a fait tous ses devoirs. Quant au téléphone... il s'est cassé tout seul, elle n'y a pas touché. On a beau lui exhiber la preuve de son mensonge, elle n'en démord pas !

    Décodage:
    Nier l'évidence, comme le fait Léa, est plus grave que fabuler, si cela dure au-delà d'une saison (il arrive que le problème soit épisodique et se résolve tout seul). Lorsque l'enfant agit ainsi, c'est, généralement, qu'il a perdu confiance dans la réalité à la suite d'un événement choquant: un divorce, un deuil, la mort d'un petit chat... Il s'agit parfois d'un incident peu important à nos yeux et qui nous a échappé. Dans son esprit, ce qui est arrivé doit être gommé, d'où sa propension à nier le réel. Un enfant de plus de 7 ans qui nie l'évidence garde une porte fermée à l'intérieur de lui-même et il ne peut pas se construire intellectuellement. Par exemple, s'il réfute les explications logiques, il ne comprendra pas que 8 x 9 = 72 et non n'importe quel résultat qui lui passe par la tête !

    Comment réagir ?
    Pour les parents, ce type de mensonge est insupportable parce qu'ils ont le sentiment que leur enfant les nargue. Exaspérés par les mensonges à répétition, ils ont tendance à exiger du menteur qu'il avoue la vérité, à le punir, à lui faire honte, ce qui est une erreur. « Traiter un enfant de menteur, c'est s'en prendre à ce qu'il est au lieu d'intervenir sur ce qu'il fait. Il risque de se croire mauvais et de s'enferrer faute de voir une issue. Se mettre en colère, exiger des aveux ou nuire à son image en divulguant dans l'entourage sa tendance au mensonge, c'est aggraver le problème. Il faut s'efforcer de comprendre pourquoi il en est arrivé là, quel a été l'élément déclencheur, afin de lui venir en aide ». Et ne pas hésiter à consulter si on sent qu'on n'y parvient pas.



       37 - Benjamin, 13 ans l'art de la manipulation.  


     Benjamin est habile: s'il n'a plus l'argent pour la sortie de classe, c'est qu'on le lui a volé. C'était pour porter secours à un camarade qu'il en a rossé un autre. Ce qu'il raconte est plausible, il parvient à semer le doute: et si, pour une fois, il disait vrai ? Se risquer à le contredire provoque de terribles colères, il ne supporte pas d'être pris en défaut.

    Décodage:
    Dans le rapport de force que Benjamin impose à ses parents et à ses profs, il exige que sa parole ne soit jamais mise en doute. « S'enliser dans le mensonge à ce point est toujours un signe de désarroi ». Un ado, comme Benjamin, qui cherche à s'imposer par tous les moyens, même frauduleux, réclame qu'on s'occupe de lui. L'insécurité intérieure est un classique de l'adolescence. Quand le désarroi vient de loin, l'ado régresse, exigeant une attention constante tout en s'ingéniant à mettre les adultes en échec . Le manque de confiance dans l'entourage pousse à ne compter que sur soi-même et donc à se vouloir à tout prix le plus fort.

    Comment réagir ?
    Il est nécessaire de s'interroger, en tant qu'adulte, sur la sécurité affective, la compréhension et les repères qu'on lui prodigue, au besoin avec une aide extérieure. C'est le meilleur moyen de remédier à la situation. « Privé des limites et de l'appui dont il a besoin, l'ado risque de devenir un adulte manipulateur qui utilise les autres pour ce qu'ils peuvent lui apporter ».



       38 - Depuis la naissance de notre bébé, mon conjoint est plus spectateur que père.  


     Ce reproche invite les parents à s'interroger sur le rôle de chacun dans la famille: quels ont été leurs modèles de père et de mère ? Qu'ont-ils envie d'en garder ? Si le père a du mal à trouver sa place, sa compagne doit s'interroger sur sa capacité à associer son compagnon aux décisions. Quelle confiance lui accorde-t-elle en tant que père ? Quand il prend une initiative, n'attend-elle pas qu'il décide ce qu'elle souhaite ?
    Pour qu'il y ait coéducation, il faut accepter un possible désaccord, une réponse de l'autre différente de la sienne. Il est essentiel de valoriser l'autre dans son rôle. Si la mère est en symbiose avec son bébé durant la première année, le père doit aussi pouvoir partager, à son tour, lorsque l'enfant grandit, une activité avec lui, sans se sentir sous le jugement de sa compagne: une séance de bébé nageur, une sortie à vélo, un jeu... mais rien qu'eux deux. Et, bien sûr, il ne faut pas stigmatiser son compagnon; cela ne servira qu'à écorner l'image des deux parents: le père se sentira désavoué et la mère se trouvera revêche.



       39 - Notre bébé pleure beaucoup, on ne sait plus quoi faire.  


     Tout d'abord, sachez que le nouveau-né ne fait pas la différence entre le jour et la nuit.
    C'est à partir de 3 mois qu'il peut synchroniser son horloge interne sur l'alternance jour-nuit de 24 heures, avec des « accrocs » jusqu'à 5-6 mois, puis des réveils nocturnes plus ou moins fréquents jusqu'à 1 an. Pour lui permettre de trouver un bon rythme « veille-sommeil », il est essentiel de se donner des règles dès la naissance: ne pas le réveiller pour le faire boire ou manger, ne pas tirer les rideaux le jour pour l'aider à faire la différence entre la sieste et la nuit, instaurer un rituel: berceuse, câlin...



       40 - Il dormait bien mais brusquement, vers 2 ans, il nous réveille à nouveau.  


     En grandissant, des événements marquants influent sur la qualité de son sommeil: acquisition de la propreté, conscience du monde extérieur, mais aussi difficulté à séparer le réel de l'imaginaire, d'où les peurs (fantômes, cauchemars).
    Face aux pleurs, il faut toujours intervenir, mais avec nuance, sans se précipiter dans sa chambre dès le premier gémissement, au risque de mettre le doigt dans un engrenage. Il persiste ? Vérifiez que tout va bien, parlez-lui doucement pour le rassurer, mais sans le prendre dans vos bras, puis repartez d'une manière assurée. Si ça ne marche pas, il est essentiel de comprendre pourquoi. Qu'a-t-il vécu dans la journée ? Vous a-t-il vu suffisamment avant d'aller se coucher ? Le rituel du soir - une histoire, un verre d'eau, un câlin -est-il respecté ? Pensez aussi aux accessoires pour l'aider à s'endormir: une veilleuse, un CD, la porte de sa chambre entrouverte, etc. Un point important: si votre enfant s'endort avant de dîner, ne le réveillez surtout pas pour qu'il mange, portez-le dans son ht.



       41 - Il veut nous rejoindre dans notre lit.  


     D'une manière générale, il faut éviter de tomber dans ce piège. Mais à toute règle ses exceptions: souci de santé, grosse frayeur (orage), cauchemar, scène traumatisante dans la journée, naissance d'un autre enfant...
    Ne soyez pas trop rigide, certaines circonstances exigent plus de souplesse. Une astuce: mettre un petit matelas au pied de votre lit. Cette solution temporaire l'aidera à retrouver sa sérénité. Et s'il se glisse sous votre couette en pleine nuit sans que vous l'ayez aperçu, au matin, ne faites pas comme s'il ne s'était rien passé. Affirmez-lui votre désaccord: vous souhaitez dormir à deux, et non à trois. A fortiori, votre enfant ne doit pas prendre la place de votre conjoint en déplacement ou si vous êtes séparés.



       42 - Il veut veiller avec nous lorsque nous avons des invités.  


     Entre 3 et 6 ans, il peut rester un petit moment avec vos convives; c'est instructif pour lui de voir des personnes extérieures.
    Il constate que ses parents ont leur vie et cela l'ouvre à la rencontre avec d'autres. En outre, un petit adore installer les serviettes en papier ou servir les gâteaux apéritifs. En revanche, ne forcez pas celui qui n'aurait pas envie de voir - et d'embrasser- tout ce monde. Et passé une certaine heure, il doit aller au lit. Tant pis si cette décision le frustre ou vous frustre. C'est votre rôle de respecter son rythme et d'accepter de vous passer de lui. Sans oublier qu'il est essentiel pour votre couple d'avoir une vie sociale en dehors de vos enfants. Ne comptez pas non plus sur un coucher tardif qui vous permette une grasse matinée ! Il ne sait pas encore ce que cela signifie. En le laissant veiller tard, vous n'aurez donc pas gagné deux heures de sommeil, mais vous aurez droit à une journée du lendemain fatigante, agrémentée d'un enfant bougon.



       43 - Les repas tournent systématiquement à l'affrontement.  


     II chipote, il s'empiffre, refuse de goûter ce qu'il ne connaît pas... Pour éviter que cela ne vire au drame, mieux vaut ne pas transformer ce moment en rapport de force.
    Donc, on s'adapte sauf sur deux points: le temps du repas n'est pas un temps de jeu et on ne fait pas de menu à la carte pour chacun. Aujourd'hui, c'est « gratin de courgettes », il n'aime pas ? Demain, ce sera du poisson et c'est papa qui n'aimera pas. Il faut lui expliquer que dans un repas familial il y a forcément un frustré. Il refuse de manger ? Qu'importé, mais attention, pas question de grignoter après ! Il ne prend que les pâtes ? Tant mieux, il sera rassasié et le dîner s'est déroulé sans cris. Des astuces pour éduquer ses papilles: l'associer à la préparation; en manipulant les légumes, il s'y accoutume. Pour introduire la nouveauté en douceur, on peut marier des pâtes (ou du riz) avec un ou plusieurs légumes, en quantités adaptées à son âge. Il a un appétit d'ogre ? Il n'y a pas à s'inquiéter s'il déborde d'énergie et se dépense beaucoup. En revanche, gare au cocktail explosif « télé+grignotage », à bannir.



       44 - Il pique une grosse colère dans un magasin.  


     Tout d'abord, pour éviter cette scène, anticipez... Lorsque vous partez avec votre enfant au supermarché, prévenez-le de ce que vous achèterez ou non. Et tenez bon.
    Pour le détourner des désirs que suscite cet étalage de bonnes choses, faites-le participer: « Tu peux aller chercher le fromage râpé au bout du rayon ?» A la fin des courses, vous autorisez une petite récompense à votre jeune assistant. Et s'il hurle devant les caisses, on ne lui dit pas qu'on va chercher le vigile, on ne rentre pas dans son jeu de l'énervement. Dites: « Quand tu cries comme ça, tu déranges les autres, je ne suis pas d'accord »; puis, ajoutez pour vos voisins: « Excusez-moi, mon fils fait une colère. » Crier ne ferait que renforcer son excitation, fl ne se calme pas ? Il n'y a qu'une solution: sortir du magasin, s'extraire de tous ces regards culpabilisants. Votre enfant est débordé par sa frustration, il ne peut que se reprendre dans un endroit calme. Une fois celui-ci revenu, pour lui comme pour vous, il faut revenir sur l'incident, montrer que vous êtes très fâché: « On n'ira plus dans ce magasin ensemble » et s'y tenir un bon moment.



       45 - II refuse de m'embrasser.  


     Cette attitude s'observe plutôt chez les garçons, à partir de 8-9 ans: il faut y voir un début de mise à distance qui deviendra nécessaire à la puberté, lorsque le corps-à-corps avec le parent devient gênant. Entre 8 et 12 ans, il s'agit donc d'une répétition générale; l'enfant tâte le terrain pour voir ce que cela fait lorsqu'il s'oppose à ce que vous désirez et pour prouver qu'il peut se passer de sa dose de tendresse parentale, même s'il lui arrive de réclamer un câlin. D'où l'intérêt de garder la mesure et de réagir avec humour.
    S'il refuse d'embrasser son entourage, ne le forcez pas, cela pourrait introduire l'idée que les adultes ont le droit d'avoir des gestes affectueux à son égard contre son gré. En revanche, il doit dire bonjour, au revoir, s'il vous plaît, merci. Ce sont des codes sociaux que vous devez lui transmettre, en montrant l'exemple évidemment.



       46 - Je n'arrive pas à me faire écouter sans élever la voix.  


     Avec des 6-12 ans, les frictions proviennent fréquemment de la gestion des tâches quotidiennes. Quand vous avez demandé cinq fois de mettre le couvert et que c'est silence radio, le ton monte...
    Pour enrayer l'escalade, organisez un conseil de famille. Vous expliquerez que cette attitude vous est insupportable et que vous souhaitez réfléchir ensemble à des solutions: fixer les tâches ménagères à l'avance, établir un calendrier, etc. Tout le monde propose des idées. Et la prochaine fois que la situation dérape, ce n'est pas une question de désobéissance, mais de non-respect d'un engagement. Nuance. Ce contrat est revisité tous les trois-quatre mois, pour évoluer avec la famille.



       47 - Il est allergique à la salle de bains.  


     Ce comportement est fréquent à la préadolescence, mais il dure rarement car, très vite, votre jeune aura le souci de plaire à ses pairs ! En attendant, il est pris par des occupations passionnantes, qu'il regrette d'interrompre.
    Rien de dramatique, à condition de lui apprendre que c'est une question de respect de soi -et des autres - d'arriver propre à l'école et ailleurs. Mais attention, pas question de l'accompagner dans la salle de bains: vous devez respecter sa pudeur. Une astuce: faites-lui couler un bain moussant. Même s'il se contente déjouer, il en ressortira propret.



       48 - Je n'aime pas trop son meilleur copain.  


     Cette remarque appelle une première question: qu'est-ce qui fait que ce copain ne vous plaît guère ? Il est mal élevé ou agité ? Il n'est pas du même milieu que vous ? C'est un cancre à l'école ? Les amis de votre enfant ne doivent pas nécessairement être vos amis. Par ailleurs, cette amitié repose peut-être sur des enjeux qui vous dépassent: ce copain est impoli, mais il est très entouré dans la cour de récré; ou bien il admire votre enfant, qui trouve cela flatteur.
    Tant que cela reste dans une limite acceptable, votre enfant a le droit de ne pas partager le même point de vue que vous. C'est ainsi qu'il s'exerce aux liens sociaux et muscle son esprit critique. Pensez enfin à ce proverbe égyptien: « Aux yeux de sa mère, le singe est une gazelle. » Aucun parent n'est objectif avec ses propres enfants !



       49 - II ne lâche pas sa console.  


     L'usage de la console doit faire l'objet d'un contrat entre l'enfant et ses parents. Quels jeux, quelles limites imposer ? Le laisser jouer avant ou après les devoirs ? C'est à vous d'en décider. Les consoles étant connectables au Net, il est important d'installer un contrôle parental, et parfois de bloquer leur accès.
    Tant que le jeu vidéo reste une activité comme une autre, qui ne prend pas le pas sur les autres loisirs, ne le diabolisez pas. Au bout d'un temps que vous jugez raisonnable (une heure par jour), on passe à autre chose: un jeu de société avec sa sœur, un tour à vélo. Quant au contenu du jeu, vérifiez les indications figurant sur l'emballage: la tranche d'âge selon la norme Pegi (+ de 3, + de 7, + de 12, + de 16, + de 18 ans) et les pictogrammes relatifs au contenu (présence de grossièretés, peur, violence, jeu de hasard, stupéfiants, teneur sexuelle, etc.) dont vous trouverez la signification sur www.pegi.info.fr. N'oubliez pas non plus que la meilleure vigilance est l'implication: pourquoi ne pas lui proposer de vous initier à Pokémon Version Or ? Enfin, n'introduisez pas de loup dans la bergerie: une console et la télé au pied de son lit seraient une tentation trop forte.



       50 - Il veut arrêter le judo en cours d'année.  


     Si, d'un coup, votre enfant bloque sur son activité, vous devez comprendre pourquoi et juger de la validité de sa demande en fonction de ses explications: ce prof génial que vous avez croisé à l'inscription s'est révélé peu pédagogue à l'exercice, on lui a fait des remarques blessantes ou il n'aime pas ce sport... que vous lui avez imposé (si, si, cela arrive !).
    Si ses raisons sont justifiées, ne l'obligez pas à poursuivre. Si c'est juste un caprice, insistez en lui faisant remarquer que cette activité a un coût, que vous avez payé une année entière, pas douze séances. A son âge, il comprend très bien la notion de contrat: « Nous nous sommes engagés, nous, à payer, toi, à t'investir. Essaie de t'accrocher. L'an prochain, promis, on essaiera de trouver un loisir qui te corresponde mieux. « Bien sûr, vous acceptez de temps à autre que votre enfant sèche un cours quand il montre d'évidents signes de fatigue.



       51 - Tous les soirs, il fait une comédie pour aller se coucher.  


     Pour dormir paisiblement, votre enfant a besoin de « se remplir » de ses parents, comme disent les psys. Expédié au lit une demi-heure après votre retour du travail, il sera mécontent et il le manifestera bruyamment: pleurs, levers fréquents, etc. Résultat: le coucher sera encore plus tardif! Faites preuve de souplesse et d'anticipation, ne l'interrompez pas brutalement dans ses jeux.
    Prévenez-le: « Encore un quart d'heure et tu te couches. » Attention cependant de ne pas vous laisser tyranniser: vous avez passé un bon moment ensemble, il a eu son quart d'heure de plus, c'est l'heure d'aller au lit. Soyez ferme ! Si votre enfant sent une ambivalence, il reviendra plusieurs fois de suite, pour un bisou, faire pipi, boire de l'eau... Enfin, n'oubliez pas qu'il existe de petits et de gros dormeurs. Comment le savoir ? Faites le test pendant les vacances: laissez-le se coucher et se lever spontanément et vous aurez la réponse.



       52 - Il s'inquiète de vos problèmes d'argent.  


     Malgré votre discrétion, il a compris que vous étiez dans une situation délicate. Autant jouer franc jeu: « Nous avons des soucis d'argent ce mois-ci, mais ne t'inquiète pas, cela devrait s'arranger. »
    Le tout est de se montrer sincère sans être trop fragile: sentir son parent abattu génère trop d'angoisse. Une attitude solide malgré l'adversité lui montrera qu'on peut traverser des difficultés sans s'effondrer. Enfin, même si vous vous seriez bien passé de cet épisode, l'enfant prend conscience de la notion de budget, qu'on doit arbitrer entre ce qu'on peut acheter et ce qu'on veut acheter.



       53 - Il n'aime pas son enseignant.  


     Cette situation peut avoir de nombreuses causes, qu'il ne vous appartient pas de démêler, excepté si elle perturbe votre enfant, auquel cas il est nécessaire de comprendre ce qui se passe en l'aidant à exprimer son rejet. Souvent, c'est un problème d'ordre affectif, sur-tout à l'école élémentaire où la relation avec l'institu-teur est plus formelle et distante qu'en maternelle. Cette distance « pédagogique » est indispensable à son évolution, mais souvent mal interprétée par l'enfant: il ne se sent pas « aimé » et en retour il « n'aime pas ».
    Vous devez souligner que, s'il a le droit de ne pas apprécier son maître, il doit néanmoins le respect à ses éducateurs et surtout comprendre que chacun d'entre nous est appelé à travailler avec des gens avec lesquels on n'a pas toujours d'affinité. Les enseignants sont là pour les faire travailler et réussir, pas pour remplir un rôle affectif. Et c'est en cela qu'ils assurent leur fonction.



       54 - Il a peur du noir et des monstres.  


     Un grand classique qui se manifeste entre 2 et 5 ans, quand l'enfant prend conscience de son environnement et doit l'apprivoiser pour devenir autonome.

    Ce qui se passe:
    La nuit, seul, l'enfant sent l'angoisse monter et la projette sur des êtres extérieurs. Elle devient ainsi légitime et logique.

    Son exercice de visualisation:
    Demandez-lui à quoi ressemble le monstre dont il a peur et de quoi il aurait l'air s'il lui changeait ses habits, s'il souriait, s'il portait un accessoire incongru... Laissez l'enfant imaginer ce qu'il veut, puis félicitez-le pour sa capacité à transformer les monstres terrifiants en monstres ridicules: maintenant qu'il sait le faire, il pourra neutraliser n'importe quel affreux !



       55 - Il pique des colères.  


     Ah ! la période d'opposition et les non de l'enfant qui pleuvent en s'accompagnant de crises magistrales quand on lui résiste...

    Ce qui se passe:
    Entre 2 et 4 ans, même le plus docile des enfants teste les - frustrantes - limites et règles que lui imposent ses parents.

    Son exercice de visualisation:
    Puisque vous ne céderez pas, il peut apprendre à changer sa colère en calme. Choisissez un moment paisible, demandez-lui de raconter un bon souvenir et d'y associer une couleur. Expliquez-lui que, pour ressentir le même bien-être à tout moment, il peut peindre ses pensées et son cœur de cette couleur. Pour le lui prouver, demandez-lui de se rappeler une colère: de quelle couleur était-elle ? Et que se passe-t-il s'il la remplace par la couleur du calme ? Cet exercice faisant appel à la créativité et au goût qu'ont les enfants pour la peinture, il est quasi infaillible !



       56 - Il ment.  


     L'affabulation va de pair avec l'acquisition du langage et cette découverte géniale faite par l'enfant vers 3 ans: il peut avoir des pensées ou faire des choses que ses parents ignorent.

    Ce qui se passe:
    Avant 4 ans, il n'a pas de malice mais l'envie de s'affirmer. Ensuite, l'enfant réalise l'intérêt qu'il peut avoir à cacher la vérité. Pour échapper à une punition, pour se valoriser, pour fuir une réalité trop douloureuse...

    Son exercice de visualisation:
    Après une mise au point juste, où l'enfant aura compris que vous n'êtes pas dupe, où les règles auront été répétées et les excuses acceptées, aidez-le à décharger sa culpabilité et à repartir du bon pied. Proposez-lui d'imaginer un « sac à mensonges » où sont rangés les vieux et les récents, les gros et les petits. Sans le forcer à vous raconter-confesser tout ce qu'il y met. Puis invitez-le à plonger la main dans son sac pour y enlever ce qu'il y a de plus lourd. N'est-on pas bien mieux avec un sac à mensonges tout léger ?



       57 - Il a peur d'être seul.  


     Habituellement, la terreur de la séparation s'estompe à partir de 18 mois (l'enfant comprend que ses parents ne disparaissent pas pour toujours) pour s'éteindre totalement vers 5-6 ans. Passé cet âge, l'enfant s'inquiète raisonnablement quand il perd ses repères (endroit inconnu, changement de nounou). Sauf certains...

    Ce qui se passe:
    L'enfant peut revivre une séparation mal vécue, un événement récent peut avoir réactivé l'angoisse primaire de séparation en faisant disparaître pour de bon des gens qu'il aimait (un décès, un changement d'école, un déménagement...) ou encore vous lui avez communiqué votre propre angoisse.

    Son exercice de visualisation:
    Pour remettre à jour sa capacité à se séparer, invitez-le à se rappeler un moment où il a cru qu'il n'arriverait pas à faire quelque chose tant il avait peur et que pourtant il y est parvenu. Si, il en a forcément un (la crainte du toboggan, du chien...). Se souvient-il comme il était fier ? Laissez-le savourer cette part de l'histoire et précisez que cela prouve que sa « partie-qui-sait-tout » sait comment faire pour réussir. Elle pourra l'aider à surmonter cette peur et toutes les autres. Pour toujours.



       58 - Lucas, 15 ans, se trouve nul.  


     Depuis que ses notes ont chuté, il n'a qu'une réponse à la moindre réflexion: « Ouais, je sais, j'suis nul de chez nul... »

    L'analyse de la psy:
    Si Lucas ne s'évalue qu'au regard de ses résultats scolaires, son moral vacillera à l'entrée au lycée, car il est impossible d'aligner d'excellentes notes dans toutes les matières. Il va falloir l'aider à relativiser. Une note n'évalue qu'une compétence, dans un domaine, à un moment donné... Cela ne juge pas l'élève ni son intelligence. Reste à déterminer quelle attitude les parents ont vis-à-vis de l'école, que beaucoup surinvestissent. Si leur enfant les sent inquiets, il peut avoir peur de les décevoir. Au lieu de réagir au coup par coup, selon ses notes, nous devrions voir plus loin et nous demander ce que nous voulons pour nos enfants, explique la psy. Cela oblige à réfléchir aux valeurs que nous désirons leur transmettre et quel genre d'adultes nous voudrions qu'ils deviennent. Un mouton ? Peut-être pas ! Mais pas pour autant un jeune loup...



       59 - Margaux, 14 ans, se voit difforme.  


     Elle est ravissante avec ses rondeurs. Mais, scotchée aux magazines de mode, elle se trouve « énorme » !

    L'analyse de la psy:
    Devant le corps qui se transforme si vite, certains ados ont du mal à s'accepter. Cette peur, il faut l'entendre, même si on ne la partage pas. On peut dire: « Moi, ce que je vois, c'est que tu es en train de devenir une femme et ça me fait plaisir ! Et toi, ça te fait quoi ? », suggère la spécialiste. C'est le moment de clarifier les images dont Margaux, comme tous les ados et adultes, est imprégnée. L'image de son corps, elle la confronte à celle vue dans les magazines et, forcément, se trouve trop grosse. On pourrait lui rappeler que ces mannequins ne sont pas la réalité, que ces photos sont retouchées, donnant une image irréelle de la femme, ajoute la psy. Enfin, il faut aussi se pencher sur notre propre relation avec notre corps: amicale, hostile?



       60 - Patrice, 14 ans, pense qu'il est laid.  


     Nous, on ne remarque que quelques boutons sur le front, ce qui a le don de l'exas-pérer. Lui trouve qu'il ressemble à un clavier d'ordinateur tellement il a d'acné...

    L'analyse de la psy:
    Pour un ado, il n'y a pas de petits soucis. Vous pensez qu'il n'a pas le sens des proportions, qu'il n'y a pas de quoi avoir le moral en berne pour de l'acné juvénile ? Mais pour lui, c'est une souffrance. Ne cherchez surtout pas à le rassurer en minimisant: « Tes boutons ? Mais ils ne se voient pas ! » II se sentira incompris. Certains parents, excédés, usent d'autres arguments: « On voit que tu n'as jamais eu de vrais problèmes. » Le plus simple, avance la spécialiste, est de reconnaître sa souffrance, de lui proposer un rendez-vous chez le dermatologue, tout en replaçant l'acné dans un contexte plus général: « C'est un effet collatéral de l'imprégnation hormonale qui fait de toi un homme [une femme]. » Cette poussée d'hormones transforme son corps, modifie sa voix. Il faut lui dire que c'est formidable de devenir un homme ou une femme.



       61 - Amélie, 8 ans, se dit trop timide.  


     Dans son groupe d'amis, on l'entend rarement. Elle a plein d'idées, mais n'ose pas les exprimer. Elle est si différente de son amie Louise, dont la tchatche attire les autres comme un aimant.

    L'analyse de la psy:
    Aujourd'hui, à une époque où on devrait tous être extravertis, la timidité est perçue quasiment comme un handicap. Il faut donc faire preuve de modération sur ce jugement. De plus, à cet âge, l'enfant change beaucoup et cette attitude peut être temporaire. Elle ne devient un problème que si elle entrave vraiment ses relations. Amélie traverse peut-être une période où elle reste très attachée à ses parents, à moins qu'elle ne réponde à une demande implicite de ces derniers, eux-mêmes mal à l'aise en société. Cette timidité doit les inviter à s'interroger sur l'image du monde qu'ils lui transmettent. Quel regard portent-ils sur la société ? S'ils en présentent une image négative ou violente, leur enfant n'aura guère envie d'aller découvrir ce monde hostile. Gare aussi aux étiquetages: est-ce Amélie qui se juge timide ou ses parents qui aimeraient bien qu'elle soit plus extravertie ? Peut-être ne se sent-elle pas aussi « différente » que ses parents ne l'imaginent. Un étiquetage rapide bride l'enfant et risque de faire interpréter son comportement à la lueur de ce que l'on pense de lui.



       62 - Damien, 10 ans, se sent seul.  


     « Tu t'es fait des copains à l'école ? Non. Mais, à la récré, tu joues avec les autres ? Non, de toute façon, je reste toujours tout seul... » II n'en dira pas plus, mais cela suffit à nous inquiéter.

    L'analyse de la psy:
    Tout d'abord, il faut savoir ce qui se cache derrière sa déclaration, précise la psy. Est-il vraiment seul ou a-t-il seulement moins de copains que les autres ? S'est-il simplement chamaillé avec l'un d'entre d'eux ? Pour les parents, l'important est de trouver la juste mesure entre le déni (« Oh tu exagères ! ») et le catastrophisme. Certains, qui ont vécu une enfance isolée, optent volontiers pour cette solution: « Tu te sens seul ? Mon pauvre chéri, comme je te comprends ! Moi aussi j'étais comme ça » et leur enfant entend: « Les chats ne font pas des chiens. » Si vous constatez qu'il est vraiment à l'écart, posez-lui des questions pour voir avec lui ce qui pourrait changer, dans son comportement également, pour que les choses évoluent. Parfois, une attitude comprise comme hautaine ou moqueuse peut faire fuir les autres. Il n'attend pas forcément que vous trouviez la solution, mais le fait de l'écouter est déjà important. Enfin, là aussi il faut se méfier des étiquettes. Peut-être Maxime a-t-il un tempérament solitaire et apprécie-t-il... sa propre compagnie.



       63 - Aurore, 12 ans, se juge insignifiante.  


     Elle admire le style d'Anne, aimerait monter à cheval comme Aurélie, danser comme Eléonore... Bref, elle a moins d'atouts que les autres et se dit « la plus malheureuse de la terre ».

    L'analyse de la psy:
    Si l'on veut comprendre le sens de cette plainte, il faut en parler, de façon d'autant plus bienveillante qu'on sera ébranlés par ce qu'on perçoit implicitement: « Vous ne m'avez pas apporté ce dont j'ai besoin. » Se sentant injustement accusés, les parents risquent de réagir au quart de tour, face à ce qu'ils ressentent comme une attaque. A fortiori s'ils ont le sentiment de donner beaucoup. Il faut donc qu'ils soient vigilants et n'interprètent pas la plainte de leur enfant comme un signe d'ingratitude. C'est aussi le moment de s'interroger sur la vie de Aurore: répond-on à ses besoins fondamentaux ou à des envies, plus fluctuantes ? L'accepte-t-on comme elle est et non comme on aimerait qu'elle soit ? N'est-elle pas surchargée d'activités qu'elle n'a pas forcément choisies ? C'est l'occasion de faire un point, de prendre le temps de tout remettre à plat, d'être à l'écoute... de ce que l'on n'a pas forcément envie d'entendre.



       64 - C'est un organisme extérieur qui s'occupe de tout, est-ce normal ?  


     L'école a le droit de tout organiser elle-même mais, pour des raisons d'assurances et de trésorerie, la majorité des établissements préfère faire appel à des professionnels, une agence de voyages ou une association de tourisme, spécialisés dans les voyages scolaires. En général, ce sont les mêmes organismes que ceux qui proposent des séjours linguistiques pendant les vacances. En tant que parent d'élève, vous n'avez aucun pouvoir de décision, mais vous pouvez demander à voir les documents remis par l'organisme choisi. Celui-ci devra être immatriculé auprès de l'Agence de développement touristique de la France (Atout France) ou avoir une licence et un numéro d'agrément (remplacés progressivement par l'imma-triculation à partir de janvier 2011).
    C'est encore mieux s'il détient aussi le label qualité décerné par l'Office national de garantie des séjours et stages linguistiques (l'Office), qui impose à ses membres de répondre à une charte précise et effectue ses propres contrôles.



       65 - Mon enfant sera-t-il bien encadré durant le séjour ?  


     Contrairement aux colonies de vacances ou aux séjours linguistiques effectués en dehors du cadre scolaire, il n'existe aucune obligation légale d'encadrement. Lorsque le séjour est organisé par l'école ou le collège, c'est le chef d'établissement qui en décide. Généralement, il prévoit au moins deux accompagnateurs pour une vingtaine d'élèves: l'enseignant est secondé par un collègue ou un autre membre de l'établissement, mais les parents d'élèves peuvent être sollicités. Lorsque l'école passe par un organisme, celui-ci peut proposer de fournir un accompagnateur supplémentaire (et qualifié !).



       66 - Il logera dans une famille d'accueil, comment être sûr de son sérieux ?  


     Il n'existe aucune norme française ni européenne: d'où l'intérêt, pour l'école, de faire appel à des organismes labellisés, membres de l'Office (voir plus haut), qui répondent à leurs propres critères de qualité - et, notamment, imposent un nombre maximal de trois ou quatre enfants par famille. S'il part dans un centre de vacances en France, sachez que tous sont soumis au contrôle de l'Education nationale, de la Ddass, du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui effectuent des inspections régulières et imposent des normes strictes. A l'étranger, celles-ci peuvent être moins draconiennes.



       67 - Il part en car: quelles sont les règles de sécurité ?  


     La législation impose un conducteur pour 14 heures de trajet, deux conducteurs pour 18 heures. Pour autant, le « double équipage » n'est pas obligatoire, même la nuit: le transporteur peut donc se contenter d'un « relais ». Par exemple, pour un voyage de 20 heures jusqu'en Espagne, il peut choisir d'employer un chauffeur pendant 14 heures et un autre pour les 6 heures restantes. Ou bien il peut prévoir deux chauffeurs pour la totalité du trajet (« double équipage ») et un troisième en relais. Alors n'hésitez pas à exiger les meilleures conditions de transport. Combien ça coûte ? Les prix sont très variables selon la durée du séjour, son lieu, les activités envisagées...



       68 - Que dois-je faire pour obtenir une aide financière ?  


     Les départements et les régions proposent des aides aux parents en difficulté: renseignez-vous auprès des organisateurs à l'école. Ceux-ci peuvent aussi présenter un tarif variable selon le quotient familial: tout dépend des communes et des établissements. Si vous travaillez dans une entreprise, renseignez-vous auprès de votre comité d'entreprise: certains proposent une prise en charge partielle au même titre qu'une colonie de vacances. .



       69 - L'enfant a besoin d'un modèle.  


     Le traiter comme son égal, c'est implicitement le considérer comme un être achevé et méconnaître les nécessaires étapes psychologiques de son développement. Pour devenir autonome et développer sa personnalité, un enfant doit commencer par imiter son parent, pour mieux se définir en miroir ou en opposition...



       71 - Un cadre structurant est nécessaire.  


     A l'âge des incertitudes et des ambivalences, l'enfant a réellement besoin d'un pôle stable vers lequel se tourner, d'un « mur » contre lequel il peut adosser son échelle et ainsi progresser à son rythme en toute confiance. Si le mur n'est pas solide, l'échelle vacille et il se casse la figure ! L'écouter, comprendre son point de vue, lui demander son avis est une chose, le laisser décider en est une autre. C'est faire peser sur lui des responsabilités qui ne sont pas de son âge. L'adulte doit le préparer au monde qui l'attend, avec ses nouvelles libertés, mais aussi ses contraintes. Savoir dire non, c'est lui apprendre que tout n'est pas possible.



       71 - Deux générations doivent se côtoyer.  


     En invitant son enfant à partager son intimité, le parent va à rencontre du processus d'individuation qui tend à la séparation, à l'autonomie, à la recherche de l'altérité. C'est aussi nier, à l'adolescence, la force des pulsions pubertaires, la violence des affects œdipiens, ce qui peut brouiller les rôles dans la famille et être à l'origine d'angoisses. Une fille doit rester la fille de son père et ne pas se prendre pour la copine ou sa petite femme ! Idem pour le garçon. Admettre que l'on n'est pas sur la même marche générationnelle permet de comprendre les liens de filiation et d'accéder à son identité sexuelle.



       72 - Les conflits forment la jeunesse.  


     Les adolescents sont à la frontière entre deux mondes, celui des enfants, pleins d'admiration pour leurs parents, et celui des adultes qu'ils vont devenir. Leurs sentiments sont ambivalents, entre l'amour et la haine. Trouver ses parents bêtes et ringards, se dire qu'on va faire mieux qu'eux à leur âge est un puissant moteur. Assumer ce statut de bouc émissaire est un « service » à leur rendre. Quant aux conflits, ils permettent d'affronter l'extérieur. C'est aussi pour cela que les ados les recherchent et que leurs parents ne doivent pas les éviter.



       73 - Trop de proximité masque une défaillance; 


     Absence de contraintes pour l'un, refus de vieillir, besoin de partager ses soucis d'adulte ou volonté de garder son enfant pour soi pour le parent..., jouer la proximité cache parfois des sentiments moins avouables, voire inconscients, utilisant sa progéniture comme substitut d'un conjoint absent, d'un manque affectif.



       74 - Elles s'enrichissent au fil des ans.  


     Plus ou moins anciennes - certaines datent du Moyen Age -, elles ont su s'adapter. Ainsi, le refrain « Elle descend de la montagne à cheval », importé des Etats-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale, se ponctuait d'un « Youpi yaï yaï, youpi, youpi aï » qui fleurait bon l'Ouest américain. Autre temps, autres mœurs, cinquante ans plus tard, la jeune fille ne descend plus de la montagne à cheval, mais... en pyjama ! Non-sens ? Peu importe, ce qui compte, c'est le son, la rime. Et aujourd'hui la même rengaine se conclut par « houla houla hip-hop »... Tous les dix-quinze ans, une nouvelle version apparaît.



       75 - Elles participent au développement psychomoteur.  


     Mémorisation, repères dans l'espace, développement du langage, algorithmes, etc., dans la cour de récréation, ces jeux ont un effet magique sur les enfants: c'est pourquoi les psychomotriciens comme les enseignants les utilisent. Par exemple, en regardant son partenaire, l'enfant prend conscience de son corps et de ses gestes. Mais attention ! il ne faut pas oublier que les comptines représentent avant tout un territoire libre, que les enfants enrichissent sans cesse de leurs trouvailles poétiques et burlesques. Du plaisir, d'abord du plaisir.



       76 - Elfes sont un facteur d'intégration.  


     Tout le monde se souvient des « plouf, plouf» de la récré pour désigner le chat. Ces chansonnettes un peu loufoques (« Trois petits lapins qui mangeaient des prunes, la pipe à la bouche, un verre à la main... »), qui s'accompagnent de gestes rythmés, agissent comme un formidable moteur d'intégration. Leur dénominateur commun: l'imaginaire. Tout est possible dans la comptine, rien n'est sérieux, tout est jeu. Même si les filles y jouent davantage que les garçons, ces derniers les apprécient lorsque ces jeux deviennent collectifs (rondes ou tape-mains).



       77 - Elles aident à surmonter les peurs.  


     Tout comme l'adulte, l'enfant n'est pas à l'abri des soucis. Coup de cœur pour Cent comptines farfelues pour rire et grandir, qui a l'art de dédramatiser toutes les situations qui angoissent les petits: peur du noir, conflits familiaux, cauchemars, maladie, entrée à la grande école...



       78 - Elles s'adaptent aux mœurs de chaque pays.  


     Elles existent partout dans le monde, notamment dans les pays du Maghreb et d'Afrique où les enfants sont très doués pour ces jeux de tradition orale, fondés sur la mémoire du corps et de la musique. Selon le lieu, la même comptine prendra diverses significations. Par exemple, dans « Quand Fanny était un bébé », une mélodie qui égrène les étapes d'un cycle de la vie, les jeunes Anglo-Saxons insistent sur la petite enfance, les Français, sur la mort, et les Méditerranéens, sur la vie de Fanny, mariée et mère de famille.



       79 - Dès 4 mois: Il calque son ressenti sur le vôtre.  


     Dans les bras d'un parent détendu, le tout-petit se sent en confiance dans l'eau. Mais si l'adulte est crispé, il sera angoissé. Pour qu'il éprouve une sensation agréable, il faut prendre son temps et surtout jouer avec lui. Soyez également attentif à son confort. Chez le bébé, peu vascularisé, la chair de poule n'existe pas. Seules ses lèvres violettes vous indiquent qu'il a froid. Si c'est le cas, il gardera de l'eau un mauvais souvenir. Et la fois suivante, il y a aura des larmes, interprétées à tort comme de la crainte alors que, à cet âge, c'est le confort de la découverte qui apporte plaisir ou déplaisir.



       80 - Dès 3 ans: Attention au forcing.  


     C'est l'âge d'or de la motricité. En assurant sa sécurité (bouée, frite, brassards), la prise d'autonomie se fait avec plaisir. Ce n'est pas le moment de lui apprendre à nager, que vous le fassiez vous-même ou que ce soit un maître-nageur. D'abord, il n'en a pas les capacités psychomotrices, notamment sur le plan de la coordination des membres. De plus, il a surtout envie déjouer. Ne le privez pas de ce plaisir. Si vous le forcez, vous risquez de créer un blocage, pis ! une phobie. Vous le verrez plusieurs fois remonter l'échelle, redescendre et réitérer ce ballet. C'est sa façon à lui de se familiariser avec l'eau et c'est déjà un début d'apprentissage.



       81 - Dès 6 ans: Les cours de natation sont une épreuve.  


     Apprendre à nager se fait souvent avec l'école. Entre les élèves les niveaux sont différents et certains abordent cette activité avec appréhension. Leurs parents ne sont pas là et le maître-nageur n'est pas toujours diplomate. Pour peu que s'y ajoute une réflexion désagréable de ce dernier, une moquerie d'un camarade ou un incident, comme boire la tasse, et l'enfant bloque sur cette activité. Pour l'aider à y revenir, une seule solution: allez avec lui à la piscine...



       82 - Dès 12 ans: Il craint le regard des autres.  


     Sur terre, il peine à coordonner ce corps qui s'allonge. Alors, imaginez dans l'eau... Bien sûr, à cet âge où l'on est chatouilleux au sujet de son ego, personne ne dit: « J'ai peur de l'eau. » Mais une mauvaise expérience (on lui a tenu la tête sous l'eau...) peut refroidir un ado qui allait à la piscine à reculons. Reste l'étape du maillot de bain, douloureuse pour certains. Les filles assument mal leurs nouvelles formes. Et de nombreux garçons détestent ce maillot qui dévoile les poils ou les cuisses de crevette. Et c'est si facile de dire: « Je déteste l'eau... »



       83 - Vous aviez dit 23 h au plus tard, il est 1 h du matin.  


      II entre, l'air ahuri: « Ben, qu'est-ce tu fais debout ?» On hurle: «Tu as vu l'heure ?» Il maugrée: «Y a pas de quoi faire toute une histoire pour un "petit" retard... »

    J'ai tort, docteur ?
    Tout est affaire de contexte et d'âge. A 17 ans et en vacances, la date butoir de 23 h, c'est trop tôt. Vous auriez mieux fait de dire 1 h du matin. De plus, n'oubliez pas qu'avec un ado ça change tous les six mois: révisez donc régulièrement les règles. Sachez aussi que son rôle sera de grappiller de quinze à trente minutes de rab. A vous de faire comme si vous n'aviez pas vu le retard - il aura toujours une bonne excuse... -, quitte à glisser: « La prochaine fois, sois là à l'heure » pour montrer que vous n'êtes pas dupe. En revanche, si c'est pendant l'année scolaire et que votre retardataire a 14-15 ans, là, ce n'est pas acceptable. La prochaine fois, pas de sortie. Il va râler ? Laissez-le tempêter, mais ne cédez pas.



       84 - Sa copine débarque au petit déjeuner.  


      ... avec un de ses tee-shirts en guise de pyjama! Ça fait ringard mais, décidément, vous n'avez aucune envie de partager vos tartines beurrées avec elle. Qu'ils se débrouillent, après tout... Comment on a fait, nous, à leur âge ?

    J'ai tort, docteur ?
    Vous avez le droit de dire: « Pas de fille sous notre toit pendant que nous sommes là ! » L'intelligence relationnelle, consiste à déguerpir un week-end par mois pour laisser le champ libre aux amoureux, à condition que tout soit impeccable à votre retour. C'est de l'hypocrisie sociale bien tempérée, nous sommes d'accord... Si vous n'avez pas envie de vous exiler une fois par mois et qu'il râle, expliquez-lui que votre attitude lui donnera envie de devenir autonome - si le nid est trop confortable, personne n'en sort -et que son intimité ne vous regarde pas.



       85 - Dans le bus, il reste assis face à une vieille dame debout !  


      Vous le fusillez du regard mais, visiblement il ne comprend pas... ou fait semblant.

    J'ai tort, docteur ?
    La valeur de l'exemple prend ici tout son sens. Un parent bien élevé fabrique rarement un gosse mal embouché. Donc, si vous cédez souvent votre place à une femme enceinte ou à une personne âgée, il agira certainement comme vous. Parfois, ce peut aussi être par timidité qu'il n'ose pas « interpeller » un inconnu. Dites-lui: « Laisse ta place à cette dame, quand j'aurai son âge, j'aimerais bien trouver quelqu'un comme toi, qui me propose de m'asseoir. » Mais faites preuve de discrétion: il n'est pas question que tout le bus vous entende. Pour lui, ce serait la honte.



       86 - Il me parle mal... encore plus quand on est en public!  


      Il semble accablé par vos propos, pis! agressif. Et, en plus, il contredit systématiquement vos paroles. Bizarre, vous acceptez mieux ce comportement en privé.

    J'ai tort, docteur ?
    Le pédopsychiatre l'énonce très clairement: une marque de respect, ce n'est pas liberticide ! Un adolescent doit parler correctement à ses parents, et réciproquement. Par cohérence, on applique cette règle à la maison comme en public même si, en présence d'autres personnes, on est plus sensible à l'image que l'on donne comme parent. Ne pas respecter son père ou sa mère, ce n'est valorisant pour personne, ni pour vous, évidemment, ni pour lui. Autoriser son agressivité ou une trop grande familiarité à votre égard, cela reviendrait à dire que tout cela est sans importance et lui donnerait un sentiment angoissant d'absence de bornes. En effet, ces limites l'aident à filtrer les émotions qui l'assaillent et dont il ne sait que faire. Ce respect entre vous empêche-t-il de nouer une relation intime ? Au contraire ! Pour qu'il y ait intimité, cela suppose que chacun garde un espace. C'est cette distance qui va donner davantage de valeur aux échanges.



       87 - 20€ se sont volatilisés de votre portefeuille.  


      II grommelle: « Oh ! Ça va, ce n'est pas du vol, tu me prends pour qui ? C'est l'argent de la famille! » Oui, sauf que c'est vous qui le gagnez.

    J'ai tort, docteur ?
    On ne peut pas vivre en doutant de ce que fait l'autre. Pas plus que vous vous permettez de fouiller dans ses affaires, votre enfant n'a le droit de dérober des billets dans votre portefeuille. C'est un principe de confiance, qui s'instaure dès l'enfance: « Tu me le demandes d'abord. Ensuite, on en parle. » Acceptez quelques petites rallonges d'argent de poche, en restant ferme: « II faut qu'on ait confiance l'un dans l'autre. » Pour ce principe comme pour tous les autres, ne quémandez pas son accord: il a besoin de sentir face à lui un adulte fiable et convaincu. Et n'exigez pas non plus qu'il reconnaisse que vous avez raison: ce serait humiliant pour lui.



       88 - Les dimanches en famille, ça le «gave» !  


      Bien sûr, le Scrabble du dimanche chez Mémé n'est pas à se tordre de rire. Mais, de temps à autre, faire plaisir aux anciens, ça se fait...

    J'ai tort, docteur ?
    Profiter de ses grands-parents pendant qu'ils sont là... L'argument ne convainc pas toujours les ados. Revenez trente ans en arrière: vous non plus ne raffoliez pas du gigot-flageolets dominical ! Pour que tout le monde y trouve son compte (s'il doit bouder tout le dimanche, rivé à son portable, ce n'est guère mieux), il n'y a pas d'autre solution que de couper la poire en deux, voire en trois. Un dimanche sur trois, il vient voir Mémé avec vous. Les deux autres, il a son temps libre. Pour convaincre, on a tous le même argument: « Tu sais à quel point ça lui fait plaisir ! » Ensuite, promis, il rejoint ses copains. L'éducation, décidément, repose sur l'art subtil de la négociation...



       89 - Elle s'habille ultrasexy.  


      Le tee-shirt moulant, passe encore, les jupes XXS et le décolleté plongeant, on a plus de mal... mais le string qui dépasse du Jean, ça, c'est non !

    J'ai tort, docteur ?
    Ce n'est pas honteux de lui demander de porter des tenues convenables ! On peut lui rappeler, à cette occasion, que les fantaisies vestimentaires vont rarement dans le sens d'une mise en valeur esthétique: c'est soit une tenue extravagante (le Jean XXL qui tombe aux genoux), soit une tenue provocatrice. Là, votre fille la joue plutôt provoc. Rappelez-lui que son allure parle pour elle: que cherche-t-elle, habillée ainsi ? Accrocher les regards ? Elle a le temps pour cela... Et il n'est pas sûr que cela joue en faveur de sa féminité. Pour l'instant, elle dépend de vous, vous avez donc le droit d'exiger qu'elle porte des tenues correctes, a fortiori quand elle va au collège ou au lycée ! Et elle n'a pas besoin d'en rajouter dans l'exubérance pour être plus séduisante. Sinon, elle se met à la merci du premier venu qui comprendra son « message » vestimentaire de façon très basique.



       90 - Stress de l'examen comment l'aider ?  


    BOULE AU VENTRE, NAUSÉES OU INSOMNIES... IL ANGOISSE. QUELLE QUE SOIT L'ÉPREUVE QUI SE PROFILE, IL EXISTE DES SOLUTIONS POUR LA FRANCHIR HAUT LA MAIN.

    Le jour J approche: la tension est à son comble à la maison ! Vertige devant le programme qu'il reste à réviser, sentiment déjouer son va-tout avant un entretien professionnel, votre grand ado est angoissé ... Comment l'aider ?

    Pour débloquer les tensions LE QI GONG:
    « A force de travailler assis, courbés devant leur ordinateur, les jeunes bloquent le haut de leur corps », explique Dominique Casays, président de la Fédération de qi gong, qui conseille ces trois exercices pour y remédier.

    EXERCICE N° 1 Faire circuler l'énergie:
    - Debout, bras le long du corps, pieds parallèles et écartés de la largeur des épaules, amenez les mains devant le bassin, paumes tournées vers le haut.
    - Penchez-vous doucement en arrière en levant les mains et en étirant le corps. Quand elles arrivent à la hauteur du visage, tournez-les vers l'extérieur et ramenez-les de chaque côté du bassin en formant un arrondi, paumes tournées vers le sol.
    - Redressez-vous en poussant sur les mains, puis relâchez en vous penchant en avant. Les bras suivent le mouvement, en descendant vers le sol, comme pour aller ramasser un ballon.
    - Fléchissez légèrement les genoux, les mains formant une coupe, comme si elles portaient le ballon. Redressez-vous en douceur ; les mains suivent le mouvement et les genoux se tendent.
    - A répéter trois fois le soir, avant de dormir, le matin ou dès que l'on se sent stressé.

    EXERCICE N° 2 Retâcher les tensions:
    - Debout, pieds parallèles et bras le long du corps.
    - Inspirez, fléchissez les genoux en levant les bras latéralement, puis ramenez-les vers la poitrine, paumes tournées vers le corps.
    - Expirez, ouvrant grande la cage thoracique, en tournant les paumes des mains vers l'extérieur. Redressez progressivement le corps en « poussant » vers le haut du crâne pendant que vous baissez les bras en poussant les mains vers le sol.
    - Relâchez. Recommencez de six à neuf fois.

    EXERCICE N° 3 Masser le cuir chevelu:
    - Les doigts massent légèrement le cuir chevelu, du front jusqu'à l'arrière de la tête. A l'inspiration, massez l'avant jusqu'au sommet. A l'expiration, la partie postérieure et inférieure, jusqu'au retour des mains sur le front.
    - Répétez ce geste une dizaine de fois.
    - Ensuite, les paumes et les doigts couvrent bien les cheveux et frottent tout le cuir chevelu, en effectuant des massages circulaires, de l'avant vers l'arrière.
    - Répétez une dizaine de fois.
    - En améliorant la circulation sanguine, ce mouvement calme les maux de tête, fréquents en période de stress.
    - A pratiquer pendant les séances de révision ou à tout moment de la journée, y compris juste avant l'examen...

    Pour se relaxer LA SOPHROLOGIE ET LA VISUALISATION POSITIVE:
    « Dès la première séance, j'apprends à mes étudiants la respiration abdominale, la base de la relaxation », explique Marie-Christine Groh, sophrologue et psychothérapeute.

    EXERCICE N' 1 Gonfler le ventre:
    - En position assise, placez une de vos mains sur le ventre, soufflez en contractant progressivement les muscles du ventre, faites une pause d'une seconde, puis inspirez lentement et refaites une pause d'une seconde. Résultat ? Vous atteignez un état serein pour vous concentrer.
    - Répétez environ cinq fois. Le rythme idéal ? Commencez trois mois avant le jour J, de façon à bien vous approprier la méthode.

    EXERCICE N° 2 Visualiser positif:
    - Etablissez une liste de vos atouts. Au fil de votre préparation, notez-y vos nouveaux acquis. Ce conditionnement positif, à démarrer un mois avant l'objectif visé, va permettre de renforcer la confiance en soi.
    - Autre idée: se tourner vers ses moments de vie dans lesquels la situation n'était pas facile, mais où on a su répondre grâce à son sang-froid ou à ses facultés d'adaptation. « II s'agit d'intérioriser les moments où l'on a été suffisamment bon. Même si l'on a eu peur, on y est parvenu », souligne Marie-Christine Groh
    - Pour aller plus loin, on va se poser la question: « Je fais quoi en cas de réussite ou d'échec ? » Cela permet de dédramatiser la situation. « Si l'on n'a pas anticipé, ce peut être une source de stress », prévient Céline Pères Court, consultante au Cegos (leader européen de la formation professionnelle) et experte en stress.

    EXERCICE N° 3 Se concentrer:
    - Cet exercice est conseillé aux personnes les plus anxieuses.
    - En position allongée, effectuez quelques respirations abdominales, en essayant de sentir les zones d'appui de votre corps sur le matelas.
    - Puis représentez-vous un objet (végétal, minéral...) que vous appréciez. Les yeux sont dans le vague ou fermés. Imaginez que cet objet de contemplation est à 3 mètres de vous, « observez » la forme, les couleurs, la texture. Puis à 2 mètres et à 1 mètre de vous. Tournez autour, envisagez toutes ses faces. Ensuite, imaginez que vous le placez là où vous vous sentez le mieux avec lui. Avec cet exercice très puissant, qui permet de prendre du recul, on peut même finir par s'endormir.
    - Le bon rythme ? Si l'objectif est d'apaiser l'esprit, commencez un mois avant ; s'il est d'acquérir une meilleure concentration, deux ou trois mois.




       91 - Petits trucs.  


    Le son M

    C'est un exercice que pratiquent les chanteurs et les acteurs. Et ça marche aussi avant un oral ou un entretien d'embauche. Il suffit d'inspirer, puis d'émettre le son M, bouche femrée. L'effet immédiat? Les tensions de la gorge sont évacuées. On n'est pas enroué, les cordes vocales sont réchauffées et la voix est claire.

    La gym du cou

    Pour ceux qui restent devant un ordinateur ou une copie un long moment. On inspire, d'une façon discrète, en tournant la tête d'un côté, puis on souffle en tournant la tète de l'autre. Ce qui favorise l'arrivée du sang et de l'oxygène vers le cerveau et permet d'acquérir une bonne endurance.

    Le geste du gorille

    Dès que le trac apparaît, serrez les poings légèrement et percutez la zone qui se trouve entre la clavicule et la poitrine. Pensez à l'image du gorille dans la forêt Stimuler cette région va permettre de diminuer le trac. Faites-le de chaque côté. Répétez-le discrètement quelques minutes avant l'épreuve.




       92 - Il m'a dit: « Tu me fais chier ».  


     Qu'elle soit physique ou verbale, la violence n'est pas acceptable. La première fois qu'un adolescent dérape verbalement, il faut réagir de suite.
    La punition n'est pas nécessaire, mais votre enfant doit sentir, à votre fermeté, qu'il ne peut recommencer. Certains diront que ce langage se banalise, certes, mais on n'est pas obligé d'accepter ce glissement. Le laisser faire revient à lui faire perdre ses repères et à le pousser à aller plus loin. Or c'est au parent d'être le garant de certaines valeurs, surtout si elles sont attaquées par leur propre enfant. Ne pas réagir, c'est comme une digue qui lâche. L'ado, débordé par ses émotions, ne sait plus où sont les limites. Aux parents de les rétablir.



       93 - Il a 18 ans et je repasse toujours ses chemises.  


     II n'y a aucune raison de ne pas apprendre à ses enfants quelques compétences ménagères. Faites-le, non sur le mode: « J'en ai marre d'être la bonne », mais sur celui de la transmission: « Tiens ! je vais t'apprendre à repasser, à mettre une machine en route » lui faisant miroiter son indépendance à venir. Cela n'empêche pas la souplesse: vous repassez encore une partie de ses chemises mais, désormais, il est capable de se débrouiller. Or c'est précisément ce qui manque aux jeunes adultes: beaucoup ont le sentiment d'être incapables de s'occuper d'eux-mêmes.
    A force de vouloir leur simplifier la vie, nous les avons coupés d'une certaine réalité... En outre, même bien briefé, il dira peut-être qu'il n'a pas envie de le faire. Il est alors temps de lui expliquer que la vie en communauté exige de respecter certaines règles. Enfin, plus tôt vous l'initiez, moins il en fera un drame. Car, à 16 ans, devoir faire son lit est vécu comme une oppression, de l'esclavagisme parental...



       94 - Il veut un ordinateur dans sa chambre.  


     Avant 12-13 ans, c'est fortement déconseillé et l'ordinateur familial, dans le salon, est idéal. Et tant pis si les copains... Vous avez de bonnes raisons à invoquer: à 9-10 ans, la moitié des élèves dit avoir déjà vu des images pornos (sur les sites de téléchargement illégal, une fois sur trois, le film téléchargé n'est pas celui demandé, bug informatique volontaire ou non). Une étude Symantec (logiciel de sécurité) 2009 portant sur les 100 termes les plus recherchés par les mineurs dévoile que « sexe » se place en 4e position pour les 8-12 ans et « porno » également en 4e position pour les moins de 7 ans. Vers 14-15 ans, votre jeune reviendra à la charge, affirmera que c'est in-dis-pen-sable à ses études. Vous comprenez aussi qu'il ait envie d'intimité. Si vous souscrivez à son souhait, mettez-lui le marché en main: d'accord pour l'ordinateur à condition d'utiliser une option du contrôle parental qui interrompt l'accès à Internet passé une certaine heure, que vous fixerez ensemble. Les fournisseurs d'accès à Internet publient une liste blanche (les sites autorisés pour les enfants) et une liste noire (ceux autorisés pour les ados, excluant porno et violence). Vous vous octroyez également le droit de vérifier l'historique. Faites-en une règle d'usage: s'il n'a rien à cacher, il ne doit pas l'effacer. Enfin, dites à votre enfant que cet accord n'est pas gravé dans le marbre. Ses résultats baissent ? Il dort debout ? Il a besoin de se mettre au vert un petit moment. Au propre comme au figuré.



       95 - Il nous a annoncé vouloir nous quitter pour l'internat.  


     Ne le prenez pas mal et surtout pas comme une preuve de désamour à votre égard. Aujourd'hui, l'internat a le vent en poupe auprès des adolescents qui l'envisagent bien plus sereinement que leurs parents. Ils pressentent que ce lieu a quelque chose de sécurisant, qui leur offrirait en même temps plus de liberté qu'à la maison. Car, contrairement à la famille où tout tourne vite à la tragédie tant chacun est pris dans le registre affectif, l'internat est un lieu objectif. Le règlement est le même pour tous et l'absence de charge émotionnelle fait que l'adolescent n'est pas affecté par les décisions qui sont prises. Le pensionnat « dépassionne » le débat, une solidarité naît entre internes et, échappant au regard de leurs parents, les jeunes se sentent plus libres et fiers de faire leurs preuves.
    Cette demande doit être vue non comme un rejet ou un échec parental, mais comme une prise de distance salutaire pour tous. De là naîtra une autre forme de relation, un bon moyen de montrer à son grand enfant - expert des extrêmes - qu'on peut trouver un terrain d'entente entre le tout (la fusion parentale) et le rien (la rupture).



       96 - Il parle mal à ses frères et sœurs.  


     Pas question de laisser passer, même si c'est une mode à l'adolescence: de parler grossièrement, vulgairement et d'être méprisant avec sa fratrie...
    S'ils se chamaillent, voire se disputent, ne vous en mêlez pas sauf s'ils s'insultent. Dans l'injure, il y a toujours la volonté de rabaisser, d'humilier l'autre. De plus, comme les choses se construisent en miroir, le laisser déraper, c'est aussi admettre qu'il pourrait lui aussi être traité de la sorte. En tant que parent, on ne peut pas adhérer à ce type de rapport car tout ce qui est dévalorisant rend l'autre vulnérable ou violent à son tour. Vous devez donc intervenir avec fermeté.



       97 - Il veut abandonner ses études.  


     Qu'il suive une filière professionnelle ou générale, c'est le signe que ses études ne sont pas vraiment investies comme une occasion de réussir sa vie. Il voit les apprentissages comme des obligations fastidieuses. Alors on fait quoi ? D'abord, il faut prendre le temps d'en parler: quelles sont ses raisons ? Est-ce passager (il a vu un reportage sur la plongée et veut devenir plongeur sans s'être informé), soudain (un événement s'est produit soit au sein de son école, soit dans sa vie privée, qui pourrait déclencher une phobie), ou récurrent (il vous en parle depuis des mois...) ? Concrètement, la première chose est de rencontrer son proviseur en sa présence pour faire un point sur sa scolarité, examiner ce qui cloche. Il existe également des organismes privés où il peut établir un bilan (tests, entretien psychologique) permettant de cerner son profil pour mieux l'orienter (entre 150 et 500 €). La démarche est onéreuse mais il faut la voir comme un investissement. Demandez-vous aussi si vous ne l'avez pas poussé vers une filière qui ne l'intéresse pas, auquel cas vous devez reconsi-dérer votre position. Sa motivation pour ses études doit trouver son origine en lui et non lui être imposée par vous. En en parlant avec lui, vous cernerez mieux ses motivations, afin de l'aider à trouver le cursus de formation où il pourra s'investir... Peut-être a-t-il un projet qui lui tient à cœur ? Mais il craint de vous en parler.
    Dans tous les cas, pas de décision hâtive. Dites-lui que c'est une décision grave qui ne se prend pas à la légère. Proposez-lui de tenir encore une année et de refaire le point à son issue.



       98 - Je n'ose pas lui parler de sexualité.  


     Il y a des familles où ces sujets sont abordés sans détour, d'autres où l'on a du mal à les évoquer. Si vous n'avez pas envie de le faire, rassurez-vous: entre ses copains, les émissions de radio ou Internet (voir encadré ci-contre), votre enfant dispose de quoi s'informer.
    Le plus facile, en famille, consiste à en parler indirectement, à l'occasion d'un film ou d'une émission. Et on ne se réveille pas la veille du jour où il part en week-end avec sa petite amie ! Il serait maladroit de se montrer intrusif (« Je t'ai mis des capotes dans ton sac ») ou de faire des plaisanteries douteuses pour détendre l'atmosphère, n est temps de respecter son intimité. Le mieux est que cette conversation, si elle doit avoir lieu, se fasse entre personnes du même sexe: entre mère et fille et père et fils...



       99 - Il m'a poussé à bout, j'ai prononcé des mots que je regrette.  


     Trop souvent, nous cherchons à réplique r du tac au tac, alors que certaines situations mériteraient une dose de réflexion avant la réponse.
    Comment rattraper le coup ? On peut toujours revenir en arrière, cela montre qu'on a beau être adulte, on n'est pas pour autant infaillible. On peut commencer par: « L'autre jour, je t'ai dit quelque chose que je regrette. Je te demande pardon, je suis allé trop loin. Je maintiens que tu n'aurais pas dû faire tel ou tel acte, mais je n'aurais pas dû te parler ainsi. » Par cette attitude, vous faites un pas (le premier) en avant; l'ado n'a plus qu'à faire l'autre. Pour reparler paisiblement de l'accrochage, soignez le contexte: une sortie à deux, un petit resto, un moment calme.




    FAUX

    C'est la grande phrase déculpabilisante pour tous les parents qui travaillent ! Cette formule correspond bien à l'idéologie de l'époque, où ce qui compte c'est l'efficacité. Or penser ainsi le temps partagé avec son enfant est un non-sens. Pour l'enfant, la vie n'est pas une «performance », mais une succession de moments forts et moins forts: nous sentir simplement là, même dans une pièce à côté, sachant qu'il peut venir nous voir juste pour nous montrer un dessin, vérifier que son Jean lui va bien, demander une idée pour sa dissertation, etc. ou tout simplement s'asseoir près de nous. Ce sont ces minuscules fragments de notre présence affective qui le nourrissent




    FAUX

    C'est un mauvais argument, utilisé lorsque l'on veut faire cesser les disputes. Pourtant, voilà le meilleur moyen de semer la zizanie dans la fratrie ! C'est au parent de faire l'éducation du petit, pas à l'aîné. Mieux vaut dire: « Ton petit frère, tu n'es pas obligé de l'aimer, mais tu dois le respecter. » Et quand vous les voyez rire ensemble, notez-le: « Cela me fait plaisir de vous voir jouer ensemble ! » La rivalité fraternelle ne dormant en général que d'un œil, prenons garde à ne pas l'attiser.




    VRAI

    Globalement, les filles ont de meilleurs résultats. Quant aux garçons, ils cultivent souvent un dilettantisme, quand ce n'est pas un mépris du travail scolaire. Là aussi, c'est la faute des stéréotypes: un garçon qui travaille en classe peut être stigmatisé comme un lèche-bottes. A nous de contredire ces représentations archaïques: il faut que les garçons soient très tôt en face d'hommes qui incarnent un travail assidu. Il faut qu'ils soient associés à des activités familiales comme la cuisine, le bricolage, le jardinage, la préparation d'un voyage, et qu'ils découvrent la joie qu'il y a à mener à bien un travail. L'éducation commence là, dans le « faire avec », bienveillant et exigeant à la fois.




    FAUX

    Certes, il y a crise dans le sens où c'est une période de mutation, mais elle a du bon, cette crise! Car pour la majorité, elle se passe sans conflit majeur. Cette période n'est pas une raison pour accepter n'importe quoi: un être humain doit apprendre à contrôler ses émotions, ado ou pas. En plus, cette phrase ne rend pas justice aux ados: elle les dédouane peut-être, mais, en même temps, elle les dévalorise, comme s'ils étaient impuissants devant leurs débordements.




    VRAI et FAUX

    Certes, s'il y passe trois heures quotidiennes, c'est abrutissant. Mais si la pratique reste ludique, pourquoi l'en priver ? Les parties entre copains à plusieurs manettes ou la Wii sont conviviales. Si vous tiquez sur le contenu des jeux, laissez-vous guider par le site Pédagojeux (pedagojeux.fr). Il recense les genres, les points positifs et négatifs de chaque jeu. HeavyRain, Zelda ou Prince of Persia sont de belles alternatives aux combats purs...




    VRAI et FAUX

    II n'y a pas de bonne ou de mauvaise fessée, mais plutôt des situations où le parent est débordé. Parce qu'il a eu peur, si l'enfant a traversé sans regarder; ou parce qu'il est furieux, s'il a dépassé les bornes... Et le parent perd le contrôle. Si c'est exceptionnel, il n'y a pas lieu de s'affoler: on n'est pas un mauvais parent pour autant. Ni un bon parent parce qu'on n'a jamais levé la main sur son enfant. Le punir en le mettant sur le palier ou l'humilier sont des attitudes moins stigmatisées par l'opinion, mais tout aussi violentes.




    VRAI et FAUX

    Lorsqu'ils s'occupent de nos enfants, les grands-parents devraient pouvoir agir à leur manière. Cela à la condition que le parent qui laisse ses enfants à Papi-Mamie se sente respecté, comme parent, par ses propres parents. L'idéal serait donc de faire avec ses petits-enfants des choses qu'ils ne font pas avec leurs père et mère (sorties, jeux de société, etc.). Et, bien sûr, pas question de remettre en cause les principes éducatifs fondamentaux des parents: par exemple, on ne laisse pas dormir l'enfant dans son propre lit.




    VRAI

    Impossible de comparer un Playboy d'il y a trente ans aux images pornos qui sévissent sur la toile. Les images ont été trafiquées, donnant une vision des corps et de la sexualité de l'ordre de la performance, sans rapport avec la réalité. De plus, les adolescents consomment ces images crues sans rien élaborer autour ; il y a vingt ans, l'imagination fonctionnait davantage. En outre, les scènes donnent une image dégradée de la femme. Et, peu à peu, l'idée se répand qu'on peut tout montrer de soi. Une « transparence » dont certains (qui ont diffusé sur Imernet des images les mettant en scène) se mordent les doigts. Un peu tard...



       108 - Il ne peut pas se passer de son clan.  


    Depuis ma séparation d'avec son papa, Mathieu ne vit que pour et par sa bande. J'ai l'impression que je ne compte plus... Anne.

    Ce qu'en pense le psy
    C'est normal: En cas de difficultés personnelles, et surtout après une séparation des parents, on voit de nombreux préadolescents surinvestir l'amitié. Avec les copains, plongés dans les mêmes problèmes, on peut partager, s'identifier, s'épanouir à l'extérieur de la maison. Ils deviennent un point d'appui essentiel à un moment clé.

    C'est ennuyeux si...: Il se laisse dévorer par sa bande au risque d'y perdre son autonomie. A fortiori si, dans le groupe règne la loi du plus fort et son univers impitoyable.

    Comment l'aider ? Encourager son esprit critique par le dialogue et le débat. Et se dire qu'une fois qu'il aura moins besoin du groupe pour se construire ou franchir une étape difficile, votre fils se tournera naturellement vers vous.



       109 - Elle est exclusive en amitié.  


    Depuis trois ans, Léa a développé une amitié très forte pour une petite fille qu 'elle a connue au CP. Je lui ai conseillé de se faire d'autres amies, mais elle ne veut rien entendre. Je suis inquiète, car il est prévu que nous partions bientôt nous installer dans le Sud... Pascaline.

    Ce qu'en pense le psy
    C'est normal: Dès le cours préparatoire, l'enfant commence à distinguer les copains, avec lesquels on joue, et les vrais amis, auxquels on peut se confier. L'amitié devient une valeur précieuse. Et quand l'enfant a la chance de rencontrer son « double » ou sa « moitié », cela peut donner naissance à des amitiés très fortes et exclusives dont il n'y a pas vraiment lieu de s'inquiéter.

    C'est ennuyeux si...: Cette amitié l'empêche de vivre des expériences intéressantes. Exemple: elle laisse tomber la danse qu'elle adorait pour la gym afin de suivre sa meilleure amie.

    Comment l'aider ? Dans tous les cas, il faut respecter ce lien précieux. Et lorsque vous déménagerez, essayez de maintenir le contact entre votre fille et son amie. Ne vous inquiétez pas, il y a des chances qu'elle se fasse d'autres copines dans sa nouvelle école... C'est le coup de pouce dont elle a besoin pour s'adapter et aller vers les autres.



       110 - C'est un vrai cœur d'artichaut.  


    Louise vit ses amitiés comme de vraies relations amoureuses. C'est la lune de miel pendant un temps avec son amie, puis elles se fâchent, ma fille a beaucoup de chagrin et, quelques jours plus tard, elle jette son dévolu sur une autre. Ne serait-elle pas un peu instable ? Catherine.

    Ce qu'en pense le psy
    C'est normal: Au primaire, l'enfant développe des amitiés fortes fondées sur le respect, la complicité, la solidarité. A cet âge, les petits sont très sensibles au mensonge et à la trahison, blessés quand un ami n'est pas là alors qu'ils ont besoin de lui. Le verdict est alors radical: « On n'est plus amis. » Plus que les garçons, les filles sont davantage exigeantes en amitié car elles ont certainement une image plus intériorisée de l'amie idéale. A travers ce sentiment, les enfants se cherchent, tâtonnent, expérimentent la relation humaine, avec ses joies et ses déceptions.

    C'est ennuyeux si...: A cause d'un comportement trop exclusif ou autocentré, l'enfant est rejeté par son ami. Ces relations amicales éphémères peuvent être alors le signe d'une fragilité intérieure et être à l'origine d'échecs relationnels à répétition. Votre enfant est relativement à l'aise dans le début de la relation (il est alors dans la séduction), mais se révèle vite incapable de la poursuivre dans la sérénité.

    Comment l'aider ?Il ne faut pas prendre à la légère ces amitiés, fortes et souvent éphémères, ni trop au sérieux, mais laisser vivre ces expériences à nos petits, sans chercher à tout contrôler. En revanche, si l'enfant est en souffrance parce qu'il se fait rejeter et se sent totalement incompris, n'hésitez pas à consulter.



       111 - Il adore jouer au petit chef.  


    A 10 ans, Louis semble beaucoup plus petit que son âge. Il en est très complexé. Cela ne l'empêche pas de commander tous ses copains, qui en ont marre parfois. J'ai peur qu 'il ne les fasse fuir... Valérie.

    Ce qu'en pense le psy
    C'est normal: Cela ne pose pas de problème si l'enfant est aimé et respecté par sa bande. Moteur du groupe, créatif, inventif et plein d'énergie, il propose toujours de bonnes idées de jeux et, quand les autres lui font remarquer qu'ils voudraient bien, eux aussi, exister et décider, il entend la critique. Suffisamment bien dans ses baskets, il peut alors changer d'attitude et accepter d'être commandé.

    C'est ennuyeux si...: Le leader ne parvient pas à exister dans le jeu sans dominer, qu'il ne peut faire des compromis; cela veut dire qu'il ne va pas bien, qu'il n'a pas confiance en lui. Et il perdra ses amis.

    Comment l'aider ?Il faut essayer de comprendre pourquoi il se comporte en chef tyrannique. Dans le cas de Louis, il semblerait qu'il souffre de sa petite taille et qu'il cherche à compenser son retard de croissance par un comportement agressif. Une séparation, l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur peut aussi fragiliser un enfant. Dans tous les cas, il ne faut pas le laisser dans un sentiment de toute-puissance en prenant son parti par exemple: « Tu as raison, les autres se vexent trop vite. » Mais lui expliquer que, dans une relation, il faut faire des efforts pour se rapprocher de l'autre. Si cela ne suffit pas, il est conseillé de consulter.



       112 - Il se fait mener par le bout du nez.  


    Mon fils est un vrai gentil. Il préfère s'écraser que se fâcher avec son meilleur copain, qui a un tempérament plus affirmé. Il n'a que 8 ans, mais j'ai peur qu'il ne se fasse tout le temps marcher sur les pieds... Stéphanie.

    Ce qu'en pense le psy
    C'est normal: Dans la vie, on a tous rencontré des gens charismatiques qui nous ont fascinés par une forte personnalité. Et pour peu que l'on soit timide et sensible, on est d'autant plus sous leur emprise. Ce n'est pas grave si, à côté, on a de vrais amis avec lesquels on partage une relation plus équilibrée.

    C'est ennuyeux si...: Il est systématiquement le suiveur et que cela le fait souffrir parce qu'il met entre parenthèses ses besoins, ses désirs et sa vraie personnalité. Il risque alors de s'organiser sur un mode masochiste: «Je donne mes jouets parce que c'est le seul moyen de me faire aimer. » Les plus vulnérables sont ceux qui sont complexés, inhibés ou qui ont des difficultés d'apprentissage. Les parents doivent aussi être attentifs à ce que leur enfant ne se fasse pas maltraiter par son copain. Ils doivent alors intervenir en tant que balises de sécurité et inculquer à leur enfant les règles qui régissent une relation humaine équilibrée.

    Comment l'aider ?La première interrogation est: comment est-il à la maison ? A-t-il suffisamment d'espace pour s'exprimer ? Les autres membres de la famille ne monopolisent-ils pas le débat et la parole ? Auquel cas, il faut y être attentif ou se faire aider par une consultation avec un psy.



       113 - Pourquoi choisir un parrain et une marraine ?  


     La tradition perdure sous moult formes, donc. Mais quel sens a-t-elle aujourd'hui ? « La dimension spirituelle était essentielle, explique Aurélie, 34 ans, maman d'une petite Margaux. Il me semblait important que d'autres personnes que nous puissent l'accompagner dans sa vie: quand on est enfant ou ado, on peut avoir besoin de se reposer sur un adulte autre que ses parents. Or, quand il a le «titre» de parrain ou de marraine, on peut supposer qu'un lien se soit tissé depuis la plus tendre enfance et qu'il y ait une proximité, voire une complicité, entre les deux. » Religieux, républicain ou symbolique, quelle que soit la nature du parrainage, c'est d'ailleurs ce lien affectif avec des interlocuteurs privilégiés que tous les parents mettent en avant: des référents « pour lui ». Un joli cadeau fait à l'enfant: « Savoir qu'un adulte autre que ses parents tient à lui, sans y être obligé, l'aide dans l'apprentissage du lien, de l'échange au-delà des simples cadeaux, et lui donne confiance en soi.»



       114 - Sont-ils des parents de remplacement ?  


     La mission confiée aux parrains et marraines n'est pas des moindres ! D'autant qu'il est communément admis qu'ils pourront se substituer aux parents, si ces derniers venaient à disparaître. « S'ils aident à ouvrir nos enfants sur le monde, ils ont surtout une responsabilité particulière: être les « casques bleus » qui veillent à ce que leur bonheur passe avant tout et qui garantiront leur bien-être matériel et émotionnel en cas de malheur ». Les baptêmes républicains sont d'ailleurs fortement motivés par cette idée qu'ils garantiraient que les parrains et marraines soient désignés comme tuteurs en cas de décès des parents... ce qui est faux ! « La dimension religieuse du baptême ayant majoritairement disparu, il faut lui donner un nouveau sens utilitaire». Cette notion d'« en cas de malheur » repose sur le rôle protecteur des parrains et marraines. Or c'est erroné juridiquement et historiquement. Cette légende a cependant du bon: « Lorsqu'un enfant imagine la mort de ses parents, il fantasme un abandon total. Savoir ce que ses parents ont envisagé pour lui lève une lourde angoisse. » Redire régulièrement à l'enfant les raisons pour lesquelles on lui a choisi tel parrain et telle marraine lui rappelle que les relations qu'il entretient avec eux sont approuvées et lui permet de s'y engager en toute confiance.



       115 - Quelle place dans la vie de l'enfant ?  


     Quand tout va pour le mieux, parrains et marraines sont les bonnes fées du conte. « J'ai un tas de souvenirs de voyages, d'après-midi pluvieux passés à dessiner et à se déguiser, de premiers jours d'école sur les épaules de mon parrain. Tous les deux ont toujours eu une part importante et surtout active dans ma vie. Aujourd'hui, ils s'intéressent à mes enfants un peu comme s'ils étaient leurs petits-enfants. » D'autres n'ont, hélas, pas cette chance et seraient aujourd'hui bien incapables de reconnaître dans le bus ce parrain ou cette marraine disparu(e) dans la nature... Rien de grave pour peu que le lien ne se soit jamais tissé, mais douloureux en cas d'attachement ou lorsque l'enfant voit que les parrains et marraines de ses frères et sœurs, eux, sont extra. « Tout en précisant bien que ce n'est pas de sa faute, il faut dire à l'enfant que l'on est déçu comme lui, que les choses ne se sont pas passées comme on le voulait mais que la vie est ainsi parfois ». Rien n'empêche alors de lui choisir un parrain ou une marraine de substitution. Ou, mieux encore, que l'enfant s'en désigne un, le lien n'en sera que plus fort !



       116 - Parents ou amis ?  


     Jean, 43 ans, a systématiquement choisi les parrains et marraines de ses trois enfants parmi les membres de la famille. « Mon frère, la sœur de mon épouse, des cousins... Nous les connaissons par cœur et les liens du sang parleront toujours. » La majorité des parents semble être de son avis puisque, selon les premiers résultats d'une étude auprès de jeunes nés dans les années 90, les parrains et marraines de plus de deux tiers d'entre eux sont issus de leur famille, oncles et tantes en tête. La famille comme rempart aux trahisons potentielles du réseau social ? Même si elle résonne bien en temps de crise, l'idée n'est pas nouvelle: « Dès le xrx° siècle, la famille est perçue comme l'endroit où se reposer de la compétition. Des manuels de savoir-vivre de l'époque font clairement état de la méfiance à porter aux amis et il était de très mauvais goût de choisir les parrains et marraines de ses enfants parmi eux. » Le hic, c'est que la parenté n'est pas gage de solidité: la même étude révèle que les parrains et marraines « de sang » n'ont pas une place plus importante que ceux choisis hors de la famille.



       117 - Comment mettre toutes les chances de son côté ?  


     S'il n'y a pas de recette miracle pour garantir la bonne marche d'un parrainage, il y a cependant quelques précautions à prendre. « Les deux parents doivent être d'accord et il faut veiller à ce que le parrain et la marraine ne soient pas communs à d'autres enfants de la famille, surtout s'il s'agit d'un oncle ou d'une tante. Et, bien sûr, qu'ils pourront assurer leur rôle longtemps en ne les choisissant pas trop âgés ! » Rien n'empêche d'opter franchement pour la jeunesse en désignant un ado: « Lorsque l'enfant sera adolescent à son tour, il y aura une belle compréhension mutuelle. Il faut cependant s'assurer que l'adolescent prenne bien la mesure de sa tâche. » Car, finalement, la réussite du parrainage tient à l'engagement pris vis-à-vis de l'enfant... et non de ses parents. « Mon parrain et ma marraine étaient les plus vieux amis de mes parents. Tout n'était pas rose à la maison et ils ont toujours été extraordinairement présents: je ne serais pas la même sans eux. Aujourd'hui, aucun des deux ne voit plus mes parents mais, nous, nous partageons tout.» Aussi flatteuse que soit la demande de parrainage, elle doit, bien sûr, pouvoir être déclinée, si on ne s'en sent pas à la hauteur...



       118 - "Il n'y aura pas de travail pour tout le monde, seuls les meilleurs s'en sortiront".  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    Cette phrase fait partie de la rhétorique anxieuse des parents. En jouant sur la crainte de l'avenir bouché, on pense le stimuler alors que nous ne faisons qu'exprimer notre peur. En effet, le stress est un facteur d'adaptation au réel jusqu'à un certain point mais, au-delà, c'est un facteur de désadaptation et de démotivation.

    L'impact:
    A force de l'entendre, l'enfant risque de se décourager et de lâcher.

    Mieux vaut: le mettre précisément face à ses contradictions et à ses choix, surtout à partir de la seconde: «Tu veux faire une école de commerce ? Donne-t'en les moyens.»



       119 - "Tu me pourris la vie".  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    Le désir que les choses changent, l'envie de passer à un autre type de relations.

    L'impact:
    Cette phrase est très violente car elle met en cause l'intégrité familiale: un parent doit être capable de supporter une situation difficile avec son enfant sans l'accuser de faire son malheur ! L'ado risque de porter le poids du bonheur et du malheur de ses parents. A force de le répéter, la relation risque vraiment de se pourrir.

    Mieux vaut: lui faire part de votre désarroi: « Depuis quelque temps, tu t'opposes beaucoup à nous, ça me rend triste. J'aimerais bien que notre relation s'améliore. »



       120 - "Méfie-toi, ma fille, les garçons sont tous pareils..."  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    Cette phrase fait partie du discours « éducative-préventif» d'un autre âge. Au moment de parler de contraception aux adolescentes, elle revient souvent...

    L'impact:
    Elle ne fait qu'exacerber la méfiance envers l'autre sexe, de façon globale, mais peut-être aussi une méfiance à notre égard (« S'il m'interdit tout, je vais, au contraire, y aller »).

    Mieux vaut: être plus nuancé: « Ton corps s'est transformé, certains garçons vont faire pression sur toi. Rappelle-toi bien qu'il t'appartient de dire oui ou non. »



       121 - "Dans la famille, on a toujours été nuls en maths".  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    On tente de justifier son piètre résultat en faisant corps avec lui. Cela l'exonère de son sentiment d'incompétence en mettant en cause toute la lignée familiale.

    L'impact:
    II y a une part positive: c'est bon pour l'estime de soi (il n'est pas seul à être nul). La part négative est la « prophétie autoréalisatrice »: difficile de l'autoriser à progresser en mathématiques, ou en lettres, quand on sous-entend que l'incompétence en maths ou en toute autre matière est quasi génétique !

    Mieux vaut: exprimer ses propres difficultés: « Tu sais, moi non plus je n'étais pas très bon dans cette matière mais, avec des efforts, j'ai réussi à obtenir la moyenne. »



       122 - "Va-t'en, je ne veux plus te voir !"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    Il nous a blessé à un point tel que l'on ne sait plus comment gérer notre colère intérieure.

    L'impact:
    Pas si mauvais. L'enfant ne va pas forcément se sentir abandonné par son parent car il sait intérieurement qu'il a exagéré. Il y a tant de tension qu'il est préférable de prendre du large.

    Mieux vaut: éviter toutefois de faire de la chambre un lieu de relégation et de punition.



       123 - "Tues trop gâté !"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    En le surchargeant de cadeaux ou en lui offrant des vacances de rêve, on a un doute: et si c'était trop ? Un comble pour un reproche qui s'adresse avant tout aux... parents !

    L'impact:
    Un grand sentiment d'injustice auquel s'ajoute le poids de la dette et de la culpabilité.

    Mieux vaut: mettre quelques cadeaux de côté pour les offrir ultérieurement: pour un excellent livret scolaire ou des petits travaux à la maison.



       124 - "Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    On est paniqué et débordé par notre propre sentiment d'incompétence et d'impuissance devant la conduite de notre enfant.

    L'impact:
    Contrairement à l'interrogation « Que vas-tu devenir », cette phrase dévalorise la notion même de sujet. L'enfant est considéré comme un paquet que l'on traîne. Que l'on ne s'étonne pas ensuite de le voir se comporter comme tel...

    Mieux vaut: faire part de son inquiétude: « Je me fais du souci pour ton avenir. Il y a certainement quelque chose qui t'intéresse et te motive. Si tu veux, on peut y réfléchir ensemble. »



       125 - "Tu es bien comme ton père !"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    Agacé, on cherche à frapper fort.

    L'impact:
    Cette phrase dévalorisante, répétée comme un leitmotiv, sonne comme une prophétie « autoréalisatrice ». Les enfants peuvent se sentir coincés dans cette identification au parent. Et on sait quelle peine ils peuvent avoir à décoller l'étiquette qui a été plaquée sur eux.

    Mieux vaut: rattraper le coup en « valorisant » le reproche: « Tu es bien comme ton père, aussi énergique que lui ! »



       126 - "Ta copine est vraiment mal élevée !"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    Un rien de jalousie et de crainte de le voir « contaminé » par une éducation qui n'est pas la nôtre dans cette amitié fusionnelle.

    L'impact:
    Les ados n'aiment pas que l'on critique leur « pote » car, par ricochet, vous mettez en cause sa personnalité ! S'il est en rébellion, la phrase risque de le scotcher encore plus à sa copine.

    Mieux vaut: expliquer très précisément ce que vous réprouvez en elle: « Elle ne dit pas souvent bonjour, ton amie ! »



       127 - "Ta sœur y arrive bien, elle !"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    On a envie de stimuler son amour-propre en excitant la compétition avec son frère ou sa sœur.

    L'impact:
    Le déprécier par rapport à sa sœur produit souvent l'effet inverse.

    Mieux vaut: au contraire insister sur les qualités de chacun: « Elle est bonne en français, tu es bon en physique. Mais tu pourrais tout de même t'y mettre ! Le français, c'est un fort coefficient au bac. »



       128 - "Moi, à ton âge, je travaillais déjà"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    Nous sommes déconcertés devant sa mollesse. Du coup, on s'érige comme l'unique modèle à suivre. Un brin narcissique...

    L'impact:
    II risque de ne pas se sentir écouté dans ses propres désirs et de répondre: « Ce n'est pas la même époque ! Ce n'a rien à voir » ou bien: « Je ne suis pas toi ». Il aura raison !

    Mieux vaut: «A mon époque, ça n'était pas comme cela. » Cette dernière phrase marque en effet la différence de génération et place la conversation sur le ton de la confidence. Et il est tout à fait souhaitable de parler de soi, enfant.



       129 - "Tu es débile ou quoi ? Tu ne comprends rien ?"  


    Pourquoi on l'a lâchée ?
    C'est la phrase type de « pétage de plomb » pendant les devoirs (avec la variante: « Qu'est-ce que tu es lent ! »). Symptôme de l'angoisse parentale au « moment chaud » des exercices de grammaire. En réalité, si l'enfant semble ne pas comprendre, c'est parce qu'il capte notre propre anxiété. Et du coup, il devient plus lent et plus bêta.

    L'impact:
    Le « surblocage » ! Répétée encore et encore, cette insulte peut être sévère, l'enfant peut intérioriser son sentiment d'incompétence.

    Mieux vaut: s'éloigner de ces moments de confrontation. On lui soumet la consigne et l'on revient quinze minutes plus tard.



       130 - Elle n'est pas maternelle.  


     Frédéric se désole de l'attitude de Natacha, qui n'est pas très câline, n'aime pas raconter des histoires à leurs enfants avant qu'ils ne s'endorment, ou jouer avec eux. Quand ils se font mal, c'est dans les bras de leur papa qu'ils se réfugient.

    Décodage:
    Certaines femmes éprouvent des difficultés avec le maternage, cela n'a rien à voir avec leur capacité à aimer leurs enfants. ÏÏ n'y a pas une manière unique d'être mère et le lien peut évoluer au fil des années. Natacha pourra se rapprocher de ses enfants, quand ils seront plus grands, pour partager des passions, des activités communes. Aujourd'hui, les enfants se sentent en sécurité avec leur papa câlin ? Tant mieux, ils iront puiser d'autres choses dans la relation avec leur mère.

    Comment réagir ?
    Frédéric ne peut exiger de sa femme de coïncider avec l'image qu'il se fait de la mère idéale. Le maternage n'est plus l'apanage des femmes. Il devrait l'inciter à extérioriser ce qu'elle ressent afin de bien la comprendre. Si elle exprime des difficultés à entrer en contact avec ses enfants, il peut lui donner des pistes pour l'aider à les surmonter (lui montrer le plaisir que les enfants éprouvent à être câlinés, pris dans les bras, etc.), mais sans lui dicter son comportement. Lui renvoyer une image de mauvaise mère ne peut qu'aggraver les choses. Il doit lui faire confiance et accepter qu'elle soit maman à sa façon.



       131 - Il ne s'investit pas suffisamment.  


     Raymond l'a voulu, cet enfant ! Pourtant, peu de temps après la naissance, il a sorti le berceau de la chambre conjugale et cessé de se lever la nuit, n semble s'en désintéresser. Carole assume seule les soins et l'éducation du petit. Débordée, exténuée, elle peste pour qu'il prenne ses responsabilités, mais en vain.

    Décodage:
    On ne devient pas tous parents à la même vitesse ! Du fait du temps de préparation que consitue la grossesse, la mère s'installe souvent spontanément dans son rôle. Le père, lui, peut avoir besoin de plus de temps. L'arrivée d'un premier enfant ébranle les repères, le couple parental vient bousculer le couple conjugal, d'où un décalage entre les désirs de chacun à retrouver une vie sexuelle. Sortir le berceau de la chambre apparaît comme une tentative de remettre le bébé à sa place de bébé et la compagne à sa place d'épouse.

    Comment réagir ?
    Le meilleur moyen d'éviter les malentendus est de comprendre le positionnement de l'autre vis-à-vis de l'enfant. On ne force pas un homme à devenir père à coup d'injonctions. Il faut aussi se poser la question par rapport à sa propre relation avec son enfant. Caroline est-elle capable de s'en séparer ? Fait-elle confiance à sonconjoint ? Pour le savoir et aider ce dernier à créer un lien avec l'enfant, il faut les laisser seul à seul de temps en temps. Caroline pourra souffler un peu, se retrouver en tant que femme et se sentir plus disponible pour son compagnon. Le repos et les sorties à deux sont une bonne façon de faire renaître le couple conjugal et de réveiller le désir mis en sommeil.



       132 - Elle est permissive.  


     Germain tient à ce que ses enfants grandissent dans un cadre bien défini, sur un rythme régulier, il exige respect et obéissance. Louise prône la spontanéité, la fantaisie, les enfants ont le droit de manger quand ça leur plaît, de mettre du désordre, d'écouter leurs envies, leurs humeurs. Les options radicalement opposées des parents donnent lieu à des empoignades fréquentes et sévères.

    Décodage:
    Nos conceptions éducatives, issues des modèles parentaux, passent inaperçues ou sont jugées supportables tant que l'on n'a pas d'enfant. C'est lorsque ce dernier parait que les divergences se révèlent, se cristallisent et, parfois, font exploser le couple.

    Comment réagir ?
    Des positionnements différents sont des atouts enrichissants et épanouissants pour les enfants, à condition d'en faire une complémentarité et non une source de conflit ou de discrédit de l'autre. Dans tous les cas, ils exigent des compromis, en tête à tête. Critiquer le comportement éducatif de son conjoint devant les enfants revient à leur demander de choisir entre leurs parents. Toutefois, une dispute en présence des enfants reste sans conséquence si les parents expliquent qu'ils sont en désaccord, mais qu'ils essaient ensemble de trouver une solution. Quand un compromis sera trouvé, ménageant à chacun sa part en tant qu'éducateur, les enfants seront soulagés et ils s'adapteront sans difficulté à l'un comme à l'autre.



       133 - C'est un vrai gamin.  


     Si Jean-Luc chahute volontiers avec ses bambins, quand il est à la maison, ses priorités n'ont pas changé depuis leur naissance, il n'aide pas beaucoup aux tâches ménagères, sort autant qu'avant avec ses copains et continue d'envahir la maison en les invitant. Anne-Laure se sent réduite au rôle d'esclave domestique et elle a le sentiment d'avoir trois enfants à charge au lieu de deux.

    Décodage:
    Avant de choisir en l'autre le parent, on élit l'homme ou la femme. Sans doute le tempérament joyeux et sociable de Jean-Luc séduisait-il Anne-Laure et, consciemment ou non, elle avait certainement détecté ce tempérament un peu immature. De son côté, Jean-Luc a vu en elle une femme capable d'assumer toutes les contraintes et cela ne lui a pas déplu. Pas facile de sortir d'un piège où l'on s'est placé soi-même !

    Comment réagir ?
    Etre mère ne doit pas être un sacerdoce, sauf à le vouloir. Jean-Luc sort de son côté ? Pourquoi ne pas planifier des soirées entre copines et lui confier la garde des petits ? Tant qu'elle sera convaincue de ne pas pouvoir compter sur lui et qu'elle continuera à tout faire sans lui donner l'occasion de prendre des responsabilités, rien ne bougera. Si elle s'autorise à vivre des moments de plaisir, à l'extérieur comme avec ses enfants, il la regardera autrement et sera peut-être moins tenté de fuir.




    VRAI

    Certains auront besoin de neuf heures de sommeil, d'autres de treize. C'est surtout à la sieste que l'on va cerner les petits et les gros dormeurs. Les premiers récupèrent en vingt minutes (ou se passent de la sieste), les seconds en deux ou trois heures. Un test tout simple pour vérifier où votre enfant se situe: pendant les vacances, laissez-le se coucher et se lever à sa guise et vous aurez la réponse.




    FAUX

    Si l'enfant fait une très longue sieste (deux ou trois heures), il ne faut surtout pas le réveiller: il a besoin de récupérer. De plus, la sieste se fait en sommeil lent profond: l'enfant ne fait pas de cauchemar, c'est un sommeil de bonne qualité. Or on mieux la nuit qu'un enfant fatigué ou excité. En revanche, il est conseillé de le coucher juste après le déjeuner. Si vous le mettez au lit vers 16-17 h, il aura du mal à s'endormir le soir ou enchaînera directement après la sieste sur la nuit... Au risque de se réveiller en plein milieu !




    VRAI

    La régularité dans les horaires de repas, de sieste, de coucher et de lever est fondamentale pour l'équilibre de l'enfant, et contribue à sa bonne hygiène de vie. A cela s'ajoutent un temps de sommeil nécessaire de onze heures en moyenne et son désir (et besoin) de voir ses parents avant d'aller au lit. C'est dire si les paramètres sont nombreux et pas toujours compatibles ! La « bonne heure » (la même, si possible) sera donc un compromis à trouver entre ses besoins physiologiques - surveillez les premiers signes d'endormissement comme le bâillement, le réflexe de prendre son doudou, de sucer son pouce ou de se pelotonner contre vous -, le rythme imposé par l'école et votre vie de famille.




    VRAI et FAUX

    Le sommeil ne se décale pas. Il ne se rattrape pas, il se dérègle. Ne pas dormir au moment où les cycles biologiques ralentissent, c'est envisageable une fois de temps en temps, mais en faire une habitude n'est pas bon pour l'équilibre de l'enfant. D'ailleurs, c'est la question centrale du débat sur la semaine de quatre jours à l'école ! Ses détracteurs considèrent que pendant trois jours par semaine, les écoliers décalent leur rythme de sommeil. Le coucher deux heures plus tard que d'habitude ne l'empêchera pas de se réveiller à la même heure. Mais il sautera un ou deux cycles de sommeil, ne dormira pas plus et sera grognon toute la journée du lendemain. Aussi, s'il vous arrive de rentrer plus tard et que vous voulez passer un moment ensemble, veillez à ne pas l'exciter en chahutant avec lui. Créez un moment calme de tendresse et de complicité.




    FAUX

    Peu importe le rituel, du moment qu'il existe ! La nuit est synonyme de séparation avec les parents, de solitude et d'obscurité inquiétantes. C'est pourquoi il ne faut jamais coucher un enfant brutalement, a fortiori s'il joue ! Prévenez-le qu'il lui reste un petit quart d'heure puis, lorsqu'il est dans son lit, tout est bon pour l'apaiser (histoire, câlin, discussion), à condition que le rituel ne s'éternise pas. Lui expliquer ce que vous allez faire pendant qu'il dort contribuera aussi à le mettre en confiance. Bien entendu, il faut éviter tout ce qui peut l'exciter au moment du coucher: télévision, console de jeux...




    VRAI et FAUX

    C'est vrai que le lait chaud possède des vertus relaxantes et qu'il est associé, dans l'imaginaire des parents, à l'image du bébé qui s'endort béatement après la tétée. D'une manière générale, la digestion, qui consomme de l'énergie, facilite l'endormissement. Mais il importe de dissocier sommeil et alimentation, afin de ne pas donner à l'enfant de mauvaises habitudes: un biberon de lait chaud ne doit en aucun cas devenir un rituel, un objet transitionnel. Sans compter qu'il accroît signifîcativement, au moment du coucher, le risque de surpoids et de caries.




    VRAI

    Certains subissent déjà une pression scolaire importante. Alors laissons-leur ce qui les apaise et les rassure. Mais n'anticipez pas: il est préférable d'attendre qu'il réclame une veilleuse avant de l'installer. Elle est aussi fort utile, car elle lui donne la bonne habitude d'aller faire pipi tout seul.




    FAUX

    Avant qu'un enfant ne devienne propre la nuit (entre 3 ans et demi et 4 ans en moyenne), il se passe parfois plusieurs semaines entrecoupées de petits incidents. N'entrez pas dans le système qui consiste à refaire entièrement son lit au beau milieu de la nuit: c'est éprouvant pour tout le monde. Et il est souvent dans un sommeil profond. Si vous le réveillez complètement, il risque d'avoir du mal à se rendormir. Glissez-lui plutôt une serviette sous les fesses, sans le gronder. S'il fait encore pipi au lit plusieurs fois par semaine au-delà de 5 ans, n'attendez pas trop longtemps pour en parler à son pédiatre: c'est une situation souvent difficile à vivre pour l'enfant et ses parents, alors qu'une prise en charge est toujours bénéfique.




    FAUX

    Les cauchemars surviennent en deuxième partie de nuit, durant la phase de sommeil paradoxal, entre 2 et 4 h du matin. L'enfant se réveille, crie ou pleure, appelle... Il reconnaît ses parents, raconte son cauchemar avec des mots clairs, éprouve des difficultés à se rendormir, s'en souvient le lendemain... Fréquents entre 2 et 6 ans, les cauchemars ont une utilité: ils aident le petit à évacuer les tensions suscitées par les émotions fortes de la journée, et à rejouer ses peurs et ses fantasmes pour mieux se les réapproprier. S'ils sont fréquents, il est nécessaire de soigner le rituel du coucher. Quant aux terreurs nocturnes, elles sont plus spectaculaires, mais sans danger, et surviennent plus tôt dans la nuit: votre enfant se met à hurler de une à trois heures après l'endormissement - en général avant minuit. Il transpire, sa respiration est saccadée, son regard est terrifié, il se débat et tient des propos incohérents... Bien que cela semble surprenant, il dort et il ne faut surtout pas le réveiller, cela ne ferait qu'aggraver l'intensité et la durée des troubles. Patientez jusqu'à ce que ses cris s'arrêtent.




    VRAI

    C'est un réflexe pour calmer sa peur du noir et des monstres, ou pour se rassurer quand il fait un cauchemar. Entre 3 et 6 ans, l'enfant traverse aussi une phase œdipienne forte: il voue une passion au parent du sexe opposé et cherche donc tout naturellement à déranger l'intimité du couple pour « éliminer » le père ou la mère qui l'empêche de réaliser son fantasme. A vous de poser les limites. En général, lorsqu'elles sont claires et fermes, l'enfant n'insiste pas. Si sa demande est trop pressante et qu'il semble ne pas vouloir comprendre vos explications, demandez-vous alors si ce n'est pas vous que cela arrange, pour une raison qu'il serait intéressant d'analyser...



       144 - Je veux qu'il aille à l'école à 2 ans.  


     Le principe:
    Les inscriptions se font auprès de la municipalité qui ne peut refuser l'inscription des enfants âgés de 3 ans. Pour les plus jeunes, elle les accepte uniquement « dans la limite des places disponibles ». Si la capacité maximale de l'école est atteinte, il n'y a aucun recours possible. De plus, dans le public comme dans le privé, ces places seront réservées en priorité aux enfants qui se situent dans la tranche d'âge la plus proche des 3 ans, puis à ceux qui appartiennent aux milieux sociaux les moins favorisés.

    Votre demande a des chances d'aboutir si... vous avez de réelles difficultés de mode de garde et êtes disposé à accepter l'inscription de votre enfant dans une autre école. Toutefois, si vous habitez une grande ville, ne vous faites guère d'illusions: le pourcentage d'enfants de moins de 3 ans admis en maternelle est très faible.

    Ça ne marchera pas si... vous écrivez à M. le maire pour lui expliquer que votre petit génie s'ennuie à la maison. Ou qu'il veut « ab-so-lu-ment » aller à l'école, comme sa grande sœur.



       145 - Je préférerais l'inscrire dans une école élémentaire d'un autre secteur.  


     Le principe:
    Comme pour la maternelle, c'est le maire qui décide des affectations. S'il y a plusieurs écoles dans la ville, il choisit de répartir les élèves dans les établissements selon leur lieu de résidence: c'est la sectorisation. Si une autre école vous semble préférable, vous pouvez demander une dérogation, mais il vous faudra bien la motiver.

    Votre demande a des chances d'aboutir si... vous prouvez qu'accompagner votre enfant à l'école souhaitée est bien plus simple, car elle est plus proche de votre travail ou du lieu où réside la personne qui vient le chercher après la classe. Beaucoup de municipalités souhaitent quand même faciliter la vie de leurs administrés.

    Ça ne marchera pas si... vous arguez que l'école souhaitée est plus proche de votre domicile: la mixité sociale est le but de la sectorisation, cela explique pourquoi l'établissement dont vous dépendez n'est pas forcément le plus proche. A fortiori, n'invoquez pas que l'autre école est mieux fréquentée ou que les meilleurs copains de votre fils y seront.



       146 - Le collège de mon secteur ne me convient pas.  


     Le principe:
    Pour le second degré, la carte scolaire s'est assouplie depuis la rentrée 2007. En pratique, si vous souhaitez un autre établissement que celui auquel votre enfant est affecté, il est nécessaire d'adresser une demande de dérogation à l'inspecteur d'académie. Celui-ci est censé vous l'accorder dans la mesure où il y a suffisamment de places disponibles dans l'établissement convoité et si vous répondez à certains critères.

    Votre demande a des chances d'aboutir si... votre critère est jugé prioritaire. Dans l'ordre: votre enfant souffre d'un handicap ou bénéficie d'une prise en charge médicale importante à proximité de rétablissement; il est boursier; il doit suivre un parcours scolaire particulier; il a un frère ou une sœur déjà scolarisé dans le collège; votre domicile en est proche, en limite de zone de desserte.

    Ça ne marchera pas si... vous prétextez bien connaître le directeur du collège ou l'un des professeurs. A noter Si l'assouplissement fonctionne bien en province, où les dérogations sont fréquemment accordées désormais, ce n'est pas le cas dans les grandes villes, où les collèges sont pleins...



       147 - J'aimerais que mon enfant, Inscrit dans un collège privé, intègre un lycée public.  


     Le principe:
    Mieux vaut le savoir, son dossier passera en dernier pour l'entrée dans un bon lycée public... Certes, cette discrimination n'est pas officielle: selon la loi, les dossiers des élèves issus du public et du privé font l'objet d'un « examen commun », sauf si l'établissement privé est hors contrat, auquel cas l'élève devra passer un examen d'entrée spécifique au lycée public de son choix.

    Votre demande a des chances d'aboutir si... vous entamez vos démarches très à l'avance. Les demandes reçues pendant l'hiver seront examinées au printemps.

    Ça marchera moins facilement si... vous choisissez un lycée public classé parmi les meilleurs, où la direction est submergée de demandes.

    Bon à savoir: Si vous faites le choix du privé à l'entrée au collège, pensez-le sur le long terme, en offrant à votre enfant la possibilité de poursuivre dans un lycée privé correspondant à son profil et à ses aspirations.



       148 - Je veux l'inscrire au lycée X...  


     Le principe:
    La procédure d'affectation s'effectue par ordinateur (procédure Affelnet): les élèves formulent six vœux et la machine « décide » en fonction de critères géographiques, mais également des notes dans certaines académies (notamment Paris) et de la situation de l'élève, s'il est boursier ou pas. Normalement, ce recours à l'ordinateur empêche toute possibilité de « triche » et 98% des lycéens seraient affectés selon leurs vœux. Dans tous les cas, on ne peut vous refuser une inscription dans le lycée public le plus proche de chez vous.

    A noter: Le cas de Paris est un peu particulier: la capitale est divisée en quatre districts et l'élève peut être affecté dans n'importe quel lycée de son district.

    Votre demande a des chances d'aboutir si... « l'élève a de bonnes notes, choisit un établissement qui correspond à ses aspirations, à son profil, aux options qu'il a envie de choisir, sans entrer dans le fantasme du "meilleur lycée" », selon un inspecteur d'académie.

    Ça ne marchera pas si... vous n'indiquez que des lycées réputés d'excellence, sans tenir compte du profil de votre enfant. Or, s'il est refusé dans un très bon lycée placé en premier, il n'a aucune chance d'être accepté dans un lycée de même niveau placé en deuxième. Et il risque ensuite de voir tous ses vœux refusés et de se retrouver à l'autre bout de son académie, dans un établissement qui ne correspond en rien aux filières et aux options qu'il souhaite.



       149 - Mon bébé doit commencer les légumes...  


    Mon bébé doit commencer les légumes à 6 mois alors que, pour mon fils aîné, c'était plus tard.

    Marie, maman de Paulin, 4 mois.
    Tout d'abord, sachez qu'un bébé pourrait être nourri exclusivement au lait jusqu'à l'âge de 3 ans. Seulement voilà, dans ce domaine aussi, bon nombre de parents voudraient que leur enfant soit en avance.
    Petit rappel: dans les années 70-80, on commençait la diversification alimentaire vers 3-4 mois, on est passé à 7-10 mois dans les années 80-90, pour revenir à 5-6 mois aujourd'hui. Une valse des préconisations qui montre bien à quel point le sujet est sensible et compliqué. Les recommandations actuelles indiquent que la période 5-6 mois correspond à une fenêtre d'ouverture immunitaire durant laquelle l'organisme serait plus propice à tolérer le contact avec les protéines potentiellement allergisantes.
    Conséquence: le risque de développer une allergie est diminué, surtout chez les enfants prédisposés (antécédents familiaux et/ou enfants sujets aux problèmes respiratoires, à l'eczéma...).



       150 - Est-ce grave si je sale un peu sa purée ?  


    Est-ce grave si je sale un peu sa purée? C'est tellement meilleur...

    Bertrand, papa de Robert et d'Alain, 6 mois.
    On mange trop salé. Or l'excès de sel augmente les courbes de tension artérielle et les risques de problèmes cardio-vasculaires à l'âge adulte. Et du sel, il y en a dans tous les produits industrialisés (petits pots, fromage, biscuits...). Cela représente d'ailleurs les trois quarts des apports journaliers du tout-petit. C'est la raison pour laquelle les recommandations actuelles visent à réduire, voire à supprimer, l'ajout de sel dans les plats faits maison. En bref, jusqu'à 6 mois, l'alimentation doit apporter moins de 1 g de sel par jour (soit moins d'une pincée de sel), de 7 à 12 mois, environ 1 g/jour et de 1 à 3 ans, près de 2 g/jour.



       151 - Mon pédiatre me dit de donner 50 q de viande hachée...  


    Mon pédiatre me dit de donner 50g de viande hachée, la crèche lui en donne moins. Je m'arrache les cheveux ! Qui écouter ?

    Vanessa, maman de Marqot, 12 mois.
    Les deux. L'important n'est pas la quantité précise au gramme près. Il faut surtout introduire les protéines animales, progressivement, sans excès. Car, si elles sont indispensables à la construction des cellules, au bon fonctionnement des organes en général et sont source d'énergie, données en trop grande quantité, elles pourraient favoriser la prolifération de cellules chargées de stocker les lipides.
    Résultat: un risque d'obésité. Autre inconvénient, une « usure » des reins, car leur digestion les sollicite davantage. L'idéal est deux ou trois cuillerées à café (15g), une fois par jour, entre 5 et 7 mois, en commençant par la viande, la volaille, le jambon, puis les œufs et le poisson (cabillaud, sole...). A12 mois, vous doublez les proportions.



       152 - Pourquoi faut-il donner seulement le jaune de l'œuf ?  


    Carole, maman de Noé, 10 mois.
    Certains pédiatres préfèrent introduire le blanc d'œuf dans un second temps car il contient de l'albumine qui peut être allergisante. D'autres préconisent au contraire de donner l'œuf entier, mais apporté par des aliments fabriqués industriellement (biscuits par exemple), car les modes de cuisson (température très élevée) détruisent le côté allergisant de l'albumine. On peut ensuite proposer des petits morceaux de crêpe, de quiche, d'omelette dès 7 mois, avant de passer à l'œuf entier dur ou à la coque vers 9 mois.



       153 - Je suis asthmatique...  


    Je suis asthmatique. Mon fils doit-il, par précaution, adopter un régime particulier ?

    SOPHIE, maman de Cécile, 7 mois.
    Un enfant est potentiellement à risque s'il a des antécédents familiaux (parents allergiques...), s'il présente lui-même une peau sèche, de l'eczéma ou s'il souffre régulièrement de problèmes respiratoires. Dans ce cas, on retarde l'introduction de certains aliments allergisants comme le blanc d'œuf, les fruits à coque broyés ou en poudre (noix, noisette...), les fruits exotiques (kiwi, mangue...) ou les poissons. Concrètement, aux alentours de 6 mois, vous commencerez à lui proposer des légumes, un par un, pendant deux ou trois jours chacun. Si tout se passe bien, vous pourrez alors enchaîner, deux semaines après environ, avec les fruits, toujours donnés séparément, pour voir comment il réagit. Enfin, (encore dix jours après), vous pourrez introduire la viande et les autres types d'aliments en faible quantité (1/2 cuillerée à café), en augmentant les doses progressivement. Dans tous les cas, rassurez-vous: si de 8 à 10% des enfants de moins de 3 ans présentent une allergie alimentaire, 2% seulement des adultes en souffrent, preuve qu'un grand nombre d'allergies disparaissent spontanément en grandissant. Pour preuve, de 65 à 80%, des petits allergiques à l'œuf le tolèrent à l'âge de 5 ans. Et n'oubliez surtout pas que toutes ces indications sont là pour vous donner un cadre général. L'important est d'être à l'écoute de votre enfant et d'adapter son alimentation en fonction de ses réactions.



       154 - Doit-on commencer par l'introduction des légumes et...  


    Doit-on commencer par l'introduction des légumes et des fruits cuits ?

    Jean-Marie, papa de Gabriel, 5 mois.
    Ils sont souvent plus simples à consommer sous forme de purée et plus digestes, grâce à leur mode de cuisson qui dénature les protéines, diminuant de ce fait les risques d'allergie. Au début, évitez les légumes au goût prononcé ou qui peuvent fermenter dans l'intestin et occasionner des douleurs (chou, poivron, céleri, salsifis...). Même conseil pour les légumes secs (haricots, lentilles, pois chiches...), déconseillés avant l'âge de 18 mois.



       155 - Elle refuse de manger à la cuillère...  


    Elle refuse de manger à la cuillère, cela m'inquiète.

    Aude, maman de Camille, 8 mois.
    Pas de panique, votre enfant a besoin de s'habituer à cet ustensile. Ne la braquez pas et réessayez quelques jours plus tard.En attendant, vous pouvez toujours verser la soupe dans son biberon pour qu'elle se familiarise avec de nouvelles saveurs. La diversification alimentaire ne doit pas être une épreuve de force. Elle finira bien par manger à la cuillère ! Le plus important est de rester à son écoute et si la diversification doit prendre un peu plus de temps ou se faire un peu plus tard, on s'adapte.



       156 - Pourquoi des parts aussi fractionnées...?  


    Pourquoi des parts aussi fractionnées (une petite cuillerée, puis deux, puis trois...) ?

    Solène, maman de Manon, 10 mois.
    Le principe des parts fractionnées répond à une seule nécessité: permettre aux parents d'enfants atopiques ou à risques d'atopie (antécédents familiaux, problème d'intolérance au lait...) de déterminer, plus facilement et en prenant moins de risque, un seuil de réactivité à un aliment qui pourrait être allergisant. Mais pour la plupart des enfants, ces parts fractionnées servent de «cadre général». Si votre enfant mange avec plaisir sa première cuillerée de purée de carottes et qu'il semble en désirer davantage, il est alors évident que vous pouvez lui en redonner. Ce serait dommage de l'en priver.



       157 - La faute de l'école ?  


     Certes, pour les élèves rencontrant des problèmes d'apprentissage importants, il existe les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased). Mais ils sont en nombre insuffisant dans certains quartiers. Et leurs équipes, constituées de psychologues, d'orthophonistes et d'instituteurs spécialisés (psychopédagogues et rééducateurs en calcul, en lecture et en orthographe), travaillent en effectif réduit, se consacrant, par conséquent, aux élèves connaissant les plus grands écueils. Pour les autres, qui sont juste « derrière », il existe l'aide individualisée de deux heures par semaine, en place depuis la rentrée 20O8. « Une pratique difficile à mettre en œuvre dans les établissements, souligne une directrice d'école primaire. Il faut trouver le bon créneau horaire qui n'allonge pas la journée de l'enfant ou ne le prive pas de récréation. » Ainsi, ces deux dispositifs ne répondent pas toujours à la demande... D'autant que, pour beaucoup de parents, ce soutien à l'intérieur de l'école est vécu comme un échec et aussi une manière de stigmatiser leur enfant dans la classe.



       158 - Une solution miracle ?  


     Dans ce contexte, on comprend le recours à l'orthophoniste, qui est une solution simple, efficace, anonyme et, de surcroît, remboursée par la Sécurité sociale. Une aubaine pour certains parents qui s'y précipitent dès la moindre difficulté s'ils estiment que leur enfant ne progresse pas au même rythme que les autres... Parfois, encouragés par l'enseignant qui conseille un petit bilan dès qu'une difficulté se manifeste. De ce fait, alors que de 4 à 5% des enfants d'une tranche d'âge sont concernés par des troubles de l'évolution du langage, soit un enfant par classe, selon la Société française de pédiatrie, force est de constater que, dans certaines écoles, quatre ou cinq enfants d'une même classe se rendent chaque semaine chez l'orthophoniste. « C'est beaucoup trop, s'insurge. Tous ces enfants ne souffrent pas de troubles en "dys" [dyslexie, dysphasie, dysorthographie, dysgraphie] ! » Seuls le bégaiement, le zézaiement, le nasonnement, les troubles de la voix (rauque, éraillée), le retard dans le développement de la parole (déformation importante de mots) ou du langage (phrases incomplètes ou incor-rectes), difficultés d'apprentissage de la lecture (dyslexie), de l'écriture ou des mathématiques à la fin du CP, méritent, en revanche, d'être rapidement pris en charge par un orthophoniste, après avis du pédiatre ou du médecin traitant.



       159 - Le bilan, un outil précieux.  


     « En dehors d'indications précises, le risque est d'enfermer l'élève dans un rôle de malade. C'est comme si on consultait pour un tout-petit de 12 mois parce qu'il ne marche pas encore ! Faisons-leur crédit du temps dont ils ont besoin pour progresser à leur rythme et revoyons plutôt nos méthodes d'enseignement. » Si elle ne nie pas cet engouement pour l'orthophonie, la profession se défend de surfer sur l'angoisse parentale: « Nous n'avons pas le temps de faire du soutien scolaire, rétorque un orthophoniste dans l'Essonne et porte-parole de la Fédération nationale des orthophonistes. Nous nous consacrons entièrement à ce pour quoi nous sommes formés, et surtout la manière dont nous pratiquons les bilans est loin d'être subjective. Nous disposons aujourd'hui de tests scientifiques ultraprécis, informatisés, élaborés par des équipes de chercheurs et des services hospitaliers, qui nous permettent de poser un diagnostic fiable. Si nous détectons des problèmes qui ne relèvent pas de notre compétence, nous conseillons aux parents de faire des bilans complémentaires chez d'autres spécialistes [orthoptiste, psycho-motricien ou neuropsychologue]. » « Les orthophonistes sont aujourd'hui très précis dans leurs évaluations des difficultés en langue écrite, confirme un psychologue spécialisé dans les troubles des apprentissages, et la demande s'est resserrée sur les vrais troubles du langage, parfois du calcul, même si le domaine logico-mathématique reste plutôt une affaire de psys, tout comme l'évaluation cognitive générale. »



       160 - Parfois psys sans le savoir...  


     « Aller chez un psychologue reste encore tabou et onéreux pour certaines familles qui se réfugient derrière la promesse rassurante que cache l'expression "rééducation orthophonique". D'autant que les très bons orthophonistes peuvent indirectement produire un effet thérapeutique indéniable sur leurs petits patients. » Au fil des séances hebdomadaires se crée souvent un véritable lien qui met l'enfant en confiance et peut le libérer d'une partie de l'anxiété associée à son trouble. Cette complicité permet aussi au professionnel de détecter plus facilement que le pédiatre, par exemple, un problème de nature psy. Dans ce cas, il encouragera les parents à prendre rendez-vous avec un psychologue. « Les deux démarches peuvent être, bien sûr, complémentaires, à condition qu'un dialogue soit possible entre les spécialistes », conclut le psychologue.



       161 - "On me traite de bouboule... ".  


    Affronter le problème et le mettre en valeur.
    Entendre son petit dire que ses camarades se moquent de lui est déchirant. Les parents ne doivent cependant pas craindre de répondre que, oui, il est plus rond que certains de ses copains d'école. Nier, ce serait le surprotéger et le renvoyer seul à ses difficultés, alors que c'est là une belle occasion de parler de la différence: dans la vie, il y a des Noirs et des Blancs, des grands et des petits, des gros et des maigres. Et pourquoi ces haricots verts seraient-ils autorisés à le traiter de gros patapouf ? D'ailleurs, qui sont ceux qui se moquent ? Les ronds sont souvent bons élèves: ils investissent leurs études plutôt que leur corps. Des élèves en difficulté peuvent se repaître de cette faiblesse pour s'affirmer. Il est important d'expliquer à un enfant gros que, parfois, c'est le moqueur qui a un problème; et comme c'est vital de le valoriser, il faut lui parler de ses jolis yeux et de son beau visage. Rond ne veut pas dire laid... Si les railleries proviennent d'un copain proche, il faut faire comprendre que les vrais amis ne jugent pas le physique. Ce n'est pas digne de l'amitié: celui qui aime n'a pas le droit de faire du mal. Cette règle est d'ailleurs à rappeler fermement aux frères et sœurs afin d'affirmer son droit au respect.



       162 - "Mais si, je suis trop lourd!".  


    Quand s'inquiéter ?
    Sauf quand la souffrance de l'enfant est explicite ou que les problèmes sont héréditaires, le surpoids peut être difficile à détecter. Car les rondeurs d'un petit sont souvent vues comme des signes de bonne santé par sa famille. « Il profite bien », se dit-on. En outre, un jeune ne parle pas toujours de ses complexes. Etre trop gros, c'est aller à contre-courant des modèles sociaux, ne pas pouvoir porter les vêtements de la tribu à laquelle on voudrait appartenir et nourrir un sentiment de culpabilité. Le petit rond peut alors taire sa souffrance et se consoler... avec des « bon-becs » ! Aveuglement bienveillant ou silence de l'enfant, comment rompre le cercle vicieux ? En se conformant aux prescriptions du corps médical, c'est-à-dire en notant le rapport taille-poids de l'enfant tous les deux mois, jusqu'à ses 10 ans, dans son carnet de santé. Indicateurs objectifs, les courbes de poids peuvent servir de révélateur aux familles dans le déni ou d'indicateur réaliste pour dire « voilà où tu en es » à ceux qui ont conscience du problème.



       163 - "Je suis gros, on me respecte".  


    Les kilos psycho.
    Les kilos en trop protègent parfois et aident à « faire le poids » face à une souffrance affective. Etre gros peut permettre de se parer d'agressivité (en gardant son image de bébé) ou de la retourner contre soi. Il peut s'agir aussi d'une défense contre les signes de puberté, qui gênent une adolescente pas encore prête pour assumer sa féminité et les rondeurs qui vont avec, qu'elle noie alors sous de grands pulls informes. De même, une importante prise de poids dans un court laps de temps peut être un surpoids réactionnel, comme ces «kilos psycho» pris à la suite d'un divorce ou d'un décès.



       164 - "Je ne veux pas aller voir de docteur".  


    La motivation de l'enfant: clé de la réussite.
    Une fois le problème de poids décelé, il ne faut surtout pas mettre son enfant au régime, mais consulter. Un petit ou un ado ne peut pas supporter des restrictions (gare aux carences) qui risquent d'installer le surpoids définitivement. Il est donc impératif qu'un pédiatre ou un nutritionniste l'aide à grandir sans grossir. Mais il peut être réfractaire à l'idée d'un suivi médical. Son désir ne devant pas dicter toutes les conduites de ses parents, il faut lui imposer d'y aller au moins une fois, pour voir. Une première consultation peut être déterminante, car trouver un tiers qui comprend, connaît et met le doigt sur ses problèmes rassure et donne l'envie d'aller plus loin. Mais si l'enfant persiste dans son refus après cette prise de contact, il faut respecter son choix: il n'est tout simplement pas prêt. Sa coopération est indispensable à la réussite de l'entreprise, un gamin se retrouve toujours partagé entre l'envie de maigrir, pour faire plaisir à ses parents, et l'envie de s'opposer à eux. Le forcer, c'est lui donner une arme qui se retourne contre lui. « Mes parents veulent que je maigrisse, je vais m'affirmer en leur disant non ! » Mais pas d'inquiétude, il n'y a pas de danger médical immédiat à être trop rond, et la motivation pour perdre du poids vient souvent avec l'envie de séduire. Ce jour-là, le soutien de son père et/ou de sa mère sera une arme efficace.



       165 - "Arrête de me dire que je dois faire attention !".  


    Analyser son propre rapport au poids.
    Répéter sans arrêt à un enfant ou à un ado qu'il doit se surveiller est cruel. Il peut en conclure qu'il serait mieux aimé s'il était plus mince. La société passe suffisamment le message, pas besoin d'en ajouter: le problème est tel qu'à 12 ans 80% des filles disent avoir commencé un régime... Seriner à une personne qui tente de mincir qu'elle doit être vigilante, c'est l'infantiliser et nier ses efforts. A l'inverse, être confiant pour l'entreprise « perte de poids », c'est le guider vers l'autonomie et la fierté de soi. Un «tu sais que tu n'aurais pas dû manger autant au goûter; ce n'est pas grave, mais sois vigilant la prochaine fois. Je sais que tu peux y arriver» est bien plus productif que: «Comment veux-tu maigrir en mangeant autant ? » Il est donc primordial que la famille, à commencer par la mère, ne se montre pas obsédée par la minceur. Il arrive d'ailleurs que les parents soient extrêmement virulents quand ils parlent du poids de leur enfant: « Les gros ne trouvent pas de travail », « C'est toujours pareil, tu ne fais pas d'efforts. » Cette agressivité doit les amener à s'interroger sur ce que les problèmes de poids réveillent de douloureux dans leur propre histoire. Le regard social pèse aussi (s'ils nourrissent mal leur petit, ils sont de mauvais parents) et certains en veulent à leur enfant de ne pas leur renvoyer une image positive d'eux-mêmes. Une thérapie familiale peut alors être libératrice pour tous.



       166 - "Je te dis que je suis un monstre !".  


    L'aider à aimer son corps.
    Regard des autres, envie de plaire, rêve de ressembler à telle star... l'adolescence fait la part belle aux complexes. Il est important de veiller à valoriser son entant en lui rappelant qu'il est beau, à mettre en avant ses qualités. L'ado pourra toujours hausser les épaules, ces paroles le réconforteront. Tout comme de savoir qu'entre 11 et 17 ans il peut prendre en tout jusqu'à 35 kilos et 10 cm par an. Il peut donc grossir un mois et grandir le suivant ! Un coup d'œil sur ses courbes de poids et de taille peut d'ailleurs lui montrer qu'il n'est pas hors normes. L'ado est aussi heureux d'entendre qu'il y a une différence entre prendre les formes d'un adulte et prendre du gras ! Pour l'aider à passer ce cap, il est bon de l'inciter à faire du sport pour qu'il se sente bien dans ce nouveau corps. Quanta la mère, plutôt que d'embarquer sa fille dans des régimes, mieux vaut qu'elle l'emmène chez l'esthéticienne ou faire du shopping pour l'aider à apprivoiser sa féminité, même si le destin l'a dotée de plus de rondeurs que d'autres !



       167 - À la plage.  


    Le plus grand cabaret du monde !
    Matériel:
    1 ballon géant (50 à 75 cm de diamètre). Trouvez votre équilibre assis sur le ballon en soulevant les pieds du sol, ou sur le ventre. Chronométrez chaque posture. Fous rires garantis !

    Et le tour est joué !
    Matériel:
    1 bille, 1 cycliste sur vélo miniature. Pour revivre les grandes étapes du Tour de France et se la jouer « maillot jaune » avec Papa, tracez un hexagone sur le sable humide. Ajoutez quelques montagnes (les virages de l'Alpe-d'Huez, l'ascension du Tourmalet), l'arrivée sur les Champs-Elysées, un petit contre-la-montre, et voilà la Grande Boude. Chacun lance sa bille dans le circuit et avance d'autant son cycliste jusqu'à la ligne d'arrivée !



       168 - Dans la nature.  


    Et si on jouait à colin-parfum ?
    En pique-nique sur l'herbe, les enfants cueillent tout ce qui est parfumé autour d'eux: fleurs, feuilles, mousse... chaque récolte est écrasée, triturée avec les doigts pour en exhaler les odeurs, et placée dans un gobelet. Aux parents de deviner ensuite, les yeux fermés, le parfum de chaque boîte.

    Indiana Jones et les aventuriers de l'ombre perdue ?
    Équipez votre petit d'un appareil photo numérique, ou, à défaut, d'un jetable. A l'heure où le soleil décline, partez ensemble à la chasse aux ombres. Clic-clac l'ombre géante de l'olivier, celle inquiétante de la mouche posée sur un mur... Développez les clichés et exposez. Fierté assurée de votre progéniture !



       169 - Dans l'eau.  


    Complètement manchots !
    Matériel:
    2 balles de tennis L'idée: compliquer la nage en plaçant une balle de tennis sous chaque bras. Déterminez le point à atteindre. À vos marques... prêts... partez ! Excellent pour muscler ces satanés abdos fessiers !

    C'est la baleine qui chante et qui rigole.
    Matériel:
    de bonnes cordes vocales Cette fois la course s'effectue en chantant. Un exercice parfait pour le souffle et la rigolade.



       170 - À table.  


    Aujourd'hui, c'est toi le chef !
    Matériel:
    Proposez à votre petit loup d'établir le menu du jour (dès 4 ans). Au marché, c'est lui qui choisit, et vous étonne: il troquera facilement le jambon coquillettes pour du melon, un poisson qui lui aura fait de l'œil et de belles cerises.

    Devine qui vient dîner ce soir ?
    Matériel:
    Pour les plus grands (dès 8-10 ans). Mettez-les au défi de réaliser un repas de bout en bout. Pendant que les apprentis cuistots se boyautent en cuisine, les parents gardent les pieds sous la table.



       171 - Par temps de pluie.  


    Au jardin.
    Envoyez-les observer de petites bêtes quand elles sortent de leur cachette, et, quand la pluie, cesse réalisez une opération sauvetage des insectes pris dans les flaques d'eau.

    À la maison.
    Matériel:
    feutres à textile. À vos stylos pour un relookage créatif des vieux T-shirts. Un Superman pour mon héros, des fleurs pour ma princesse... Un coup de fer fixe les couleurs et permet à l'œuvre de résister au lavage.



       172 - Il se traine toute la journée et, le soir, il se réveille.  


    La faute aux hormones...
    « A l'adolescence, l'élévation de la mélatonine, l'hormone du sommeil, sécrétée par le cerveau en réponse à l'absence de lumière, survient vers 23 h, ce qui signifie que le sommeil arrive une ou deux heures plus tard ». Et bien que fatigués, lorsqu'ils sont exposés à des lumières artificielles fortes (télévision, ordinateur) et à des activités stimulantes (jeux vidéo, MSN, téléphone), ils « retrouvent la pêche ». Evidemment, le lendemain, ils ne parviennent pas à se lever et traînent leur fatigue toute la journée... Rassurez-vous, votre enfant n'est pas le seul ! Alors qu'ils devraient dormir 9 heures par nuit, 40% d'entre eux ne dorment que 7 heures et 25%, moins de 6 h 30 ! Résultat: 30% reconnaissent avoir tendance à s'endormir en cours et 65% se plaignent d'être toujours fatigués.

    ... et au processus d'émancipation
    « Le soir, les adolescents échappent à la contrainte de l'école et des horaires stricts. Ils peuvent enfin vivre comme ils l'entendent, c'est très excitant pour eux ». « Se coucher tard est aussi une manière de s'opposer au mode de vie raisonnable des parents, de leur dire: "Je ne suis pas obligé de faire comme vous, d'être assujetti à vos choix. Je peux exister différemment." »



       173 - Même en hiver, il aimerait sortir en tee-shirt.  


    Une température corporelle plus élevée...
    « Avec la croissance, les besoins énergétiques d'un adolescent pour maintenir en activité ses fonctions (cœur, cerveau, respiration, digestion, maintien de la température du corps) augmentent. Le jeune consomme donc naturellement plus d'énergie, même en dehors de toute activité. Il "chauffe" davantage, sa température est donc plus élevée. De plus, l'enfant a aussi une capacité de thermorégulation plus faible que l'adulte. Ce qui explique que, pour une même activité, il produit plus de chaleur que l'adulte, en raison de sa faible capacité de refroidissement. »

    ... et l'identification aux pairs
    « A l'adolescence, pour intégrer le groupe et se faire accepter, il faut en adopter les codes: langage, musique, vêtements... Outre que le manteau en hiver, c'est ringard, c'est aussi une manière de se soustraire à l'autorité des adultes... du bonnet, de l'écharpe et des moufles, marqueurs de l'enfance. Ainsi, on se rapproche de ses amis pour se séparer plus facilement de ses parents.



       174 - Il préfère chatter avec ses copains sur MSN que les voir.  


    Une nouvelle forme de sociabilité...
    « Converser via une webcam, écrire des textes, chatter sur MSN... inquiètent les parents qui y voient un appauvrissement de la relation. A mes yeux, ce sont pourtant des formes contemporaines de liens plutôt positifs. L'écran peut même aider les plus timides à s'exprimer. On se dit des choses différentes par écrit. C'est aussi un moyen d'émancipation fabuleux pour les préadolescents qui n'ont pas l'autorisation de sortir quand ils le veulent. La preuve, l'attrait pour MSN cesse vers 15 ou 16 ans, quand ils sont plus libres. »

    ... et une solution de facilité
    L'écran ne permettant pas de partager de vraies expériences, de se confronter à l'autre, lorsqu'il devient trop gênant ou que les choses ne se déroulent pas comme prévu, on le zappe !



       175 - Il fait ses devoirs par terre, jamais sur son bureau.  


    Un moyen de se concentrer...
    « Pour travailler, les ados adoptent naturellement la posture qui leur est la plus confortable, celle où la fatigue musculaire est la moindre. Au lieu d'y voir un signe de laisser-aller ou de désintérêt pour les études, détectons-y plutôt la conséquence de cette énorme poussée de croissance qui se produit entre 11 et 16 ans - qui peut atteindre 25 centimètres en deux ans ! Ainsi relâchés, les ados entrent plus facilement dans leur monde intérieur, ce qui facilite leur motivation et leur concentration.

    ... et le refus des conventions
    « Le bureau symbolise le sérieux, la rigidité, la posture académique du collège ou du lycée. Leur chambre, c'est leur territoire. Le seul espace où ils peuvent échapper aux consignes des parents ou des professeurs. »



       176 - Si on touche a son téléphone portable, il hurle !  


    Son jardin secret...
    « Pour l'ado, le portable représente plus qu'un simple moyen de téléphoner. Il y range ses photos et ses vidéos, ses textos et ses e-mails préférés. Il affiche un fond d'écran personnalisé. C'est à la fois son journal intime et son miroir. Comme pour sa chambre, défense d'y entrer. Ses appels nous échappent - contrairement au fixe -et il peut se mettre sur messagerie. C'est un instrument de liberté et le verrou de son intimité. »

    ... et son doudou d'ado
    « Le portable est à l'ado ce que la peluche est au bébé. Une façon de supporter le manque non plus du parent, mais de ses amis, de formidables béquilles qui l'aident à ne pas se sentir incompris et seul au monde. Il lui permet d'être en lien permanent avec eux, jour et nuit. Comme perfusé ! »



       177 - La maison peut s'écrouler, le lève à peine la tête.  


    Un problème de survie...
    « A l'âge des bouleversements physique et psychique, l'adolescent est complètement centré sur ses problèmes et ses nouvelles préoccupations. Il a déjà tant à faire avec lui-même qu'il reste sourd à son entourage. Et les parents qui l'utiliseraient comme confident commettent une grave erreur. Certains jeunes ont d'ailleurs le bon réflexe: pour se protéger, ils n'hésitent pas à les rappeler à l'ordre... en manifestant leur désintérêt et leur indifférence. »

    ... et une indifférence biologique
    Non, ce n'est ni de l'égoïsme, ni du je-m'en-foutisme ! La raison de cette attitude est physiologique. A l'adolescence, le cerveau « social », celui des sentiments envers les autres, est en plein bouleversement. Elle cite d'ailleurs l'expérimentation d'une neuropsychologue de Harvard qui demandait à des jeunes de moins de 14 ans de distinguer, au travers de photos d'individus, la nature des sentiments exprimés par leur visage (colère, tristesse, inquiétude). Souvent, ils se trompaient, voyant par exemple de l'hostilité là où il n'y en avait pas. Une autre scientifique, britannique, émet l'hypothèse que ce n'est qu'à partir de l'âge de la reproduction que l'on prend conscience de l'utilité de tenir compte du point de vue des autres. En clair... si on veut avoir une chance de séduire une femme ou un homme, il vaut mieux comprendre ce qu'il ou elle a dans la tête ! Et pour s'occuper d'un bébé, savoir répondre à ses besoins !



       178 - L'école classique.  


     ... ou l'art du "vivre ensemble".
    Aucune forme d'enseignement autre que l'éducation publique ne permet une telle garantie de brassage social et culturel, de gratuité et de laïcité. Elle joue encore (même si de plus en plus imparfaitement) son rôle de « creuset républicain » voulu, à la fin du XIXe siècle, par Jules Ferry. Le schéma d'enseignement alors instauré y est toujours, peu ou prou, d'actualité: le cours magistral tient une place centrale, les apprentissages sont avant tout théoriques. Très régulièrement, les élèves sont amenés à exploiter ces connaissances dans le cadre d'interrogations écrites et orales évaluées et notées. « Le principe sur lequel repose cette pédagogie insiste sur l'impératif de la transmission et sur la nécessité d'une présentation rigoureuse des savoirs. Elle est très structurante pour certains enfants ». De plus, les élèves bénéficient d'espaces culturels, sportifs et de loisirs conséquents, permis par les financements publics.
    Des facilités accessibles à tous, sans discrimination liée à l'origine ethnique ou au statut social. Seul impératif, instauré par la loi du 15 mars 2004: respecter une stricte observance de la laïcité au sein des établissements. Si l'école privée s'éloigne de ce cadre égalitaire et laïc (surtout si elle est hors contrat), on y retrouve le même découpage des programmes, par matières et par tranches d'âge, avec un cadre d'interrogations et d'évaluation des élèves.



       179 - Montessori.  


     ... ou l'art de l'autonomie.
    Le slogan des écoles Montessori ? « Aide-moi à faire tout seul... » La pédagogie mise en place par ce médecin italien consiste à accompagner l'enfant dans son accès à l'autonomie, en mettant à sa disposition un matériel abondant et riche: des bouliers pour apprendre à compter, des lettres rugueuses pour découvrir l'écriture, des outils de transvasement afin de s'initier aux matières et aux proportions... L'accent est aussi mis sur l'apprentissage des gestes pratiques: habillage, déshabillage, ménage, service (mettre le couvert), etc. « Autant d'outils qui amènent l'enfant à créer des situations lui permettant de se concentrer sur ce qu'il fait, de prendre conscience de lui-même et de ses progrès, de se développer intellectuellement et psychiquement ». Avec, à la clé, d'excellents résultats académiques et des enfants qui savent souvent lire dès l'âge de 5 ans.
    En savoir plus: montessori-france.asso.fr



       180 - Freinet.  


     ...ou l'art de l'expérimentation.
    Célestin Freinet, petit instituteur du sud de la France, épris de liberté, a concocté, au début du XXe siècle, un modèle éducatif innovant, fondé sur le « tâtonnement expérimental »: une approche des acquisitions à partir de situations de la vie réelle, assortie d'une autocorrection des élèves, jusqu'à ce qu'ils parviennent d'eux-mêmes à la réponse recherchée. Ce qui donne au quotidien, dans la classe, une véritable explosion de créativité. C'est par le « texte libre » et par la rédaction d'un journal scolaire ou une correspondance avec d'autres classes (aujourd'hui majoritairement par e-mail ou par blog) que les enfants s'initient à l'écrit. L'oral y est hissé au même niveau que l'écrit. Chaque matin, la journée s'ouvre par un « quoi de neuf ? », une causerie qui permet à chacun de partager une expérience ou de présenter un objet. « On ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif... En créant la demande de savoir et en faisant en sorte que les élèves se posent des ques-tions, le maître parvient à une meilleure assimilation de la réponse recherchée », explique Philippe Meirieu. Résultat: les anciens de Freinet sont meilleurs en moyenne à l'écrit que leurs camarades issus de l'école classique et les sèment de très loin à l'oral, tant en exposés qu'en débats.
    En savoir plus: freinet.org



       181 - Steiner-Waldorf.  


     ...ou l'art de l'expression corporelle.
    Dans ces écoles créées par le pédagogue allemand Rudolf Steiner, une grande place est laissée à l'expression corporelle, du jardin d'enfants au lycée. Celle-ci prend principalement les traits de l'« eurythmie », une sorte de danse théâtrale. Bricolage, artisanat, jardinage... Un très fort accent est mis sur les activités manuelles et artistiques, organisées l'après-midi, dès les classes élémentaires. Les matinées - lorsque les élèves sont le plus « frais » -sont, elles, réservées aux matières dites « fondamentales »: maths, français, histoire-géo... Rien d'étonnant à ce que de nombreux artisans et artistes soient issus de ces établissements. « La pédagogie Steiner insiste sur la notion de développement global de l'enfant. Mais elle a été souvent contestée, du fait de l'anthroposophie, le mouvement spirituel et philosophique qui la sous-tend, assimilé à une secte en France. »
    En savoir plus: steiner-waldorf.org



       182 - La pédagogie institutionnelle.  


     ...ou l'art de la démocratie participative.
    Dans cette approche pédagogique élaborée par Pernand Oury, on forme de futurs citoyens. Une éducation qui prend racine dans le quotidien de la classe. La vie scolaire fait l'objet d'une gestion participative, par le biais d'un conseil d'enfants qui se réunit régulièrement, au sein duquel chacun propose projets ou sorties et où sont réglés, de la manière la plus négociée possible, les conflits pouvant survenir entre les élèves. Ces derniers sont par ailleurs évalués grâce aux « ceintures de couleur », inspirées du judo: des signes marquant le niveau académique atteint et l'acquisition de compétences relationnelles. « Le système des ceintures permet d'aider chacun à se lancer des défis et à progresser en se comparant à lui-même plutôt qu'aux autres ». De plus, chaque classe possède sa monnaie interne, qui se gagne en exerçant un « métier » (effaceur de tableau, bibliothécaire...). « La pédagogie institutionnelle, en insistant sur la construction du cadre éducatif et les exigences du collectif, me semble bien adaptée pour lutter, en amont, contre la violence ».
    En savoir plus: ceepi.org



       183 - Expliquer l'interdit.  


     A Lise, 18 mois: « Ne touche pas à la lampe! C'est dangereux, ça brûle. Il y a de l'électricité qui arrive par des fils qui courent dans le mur. »

    La bonne intention:
    Faire appel à l'intelligence de l'enfant, pour qu'il intègre le bien-fondé des règles et des interdits.

    Le hic:
    Avant 5-6 ans, l'enfant n'est pas capable de digérer de longues explications. Il obéit avant tout pour faire plaisir à ses parents et non parce qu'ils l'ont convaincu. Trop d'explications peuvent l'inquiéter parce que cela génère de nouvelles interrogations.

    Ce que cela cache:
    Ce désir d'expliquer est souvent une réaction d'opposition au schéma autoritaire dont on a souffert dans son enfance. Prenant le contre-pied parfois de façon un peu trop systématique, les parents se sentent incapables de dire non, craignant de perdre l'amour de leur enfant, d'être « méchants ».



       184 - Tout sécuriser.  


     Jérémy, 6 ans: n'a toujours pas le droit de se servir de vrais ciseaux pour découper ses images ni d'utiliser un couteau de table.

    La bonne intention:
    L'encadrer dans une société sécuritaire où le « principe de précaution » est le mot d'ordre... même dans la sphère familiale.

    Le hic:
    Pour arriver à maîtriser son corps et à s'adapter au monde qui l'entoure, l'enfant doit faire des expériences qui comportent une certaine part de risques. L'éduquer, c'est lui apprendre à les doser en fonction de son développement psychomoteur. A trop le protéger, on l'empêche de grandir.

    Ce que cela cache:
    Surinformés d'un côté, superéquipés de produits anticipant tout danger éventuel (sur les notices), les parents projettent leur angoisse, démultipliée, sur leur enfant, avec pour conséquence la difficulté de le laisser prendre des risques, même minimes.



       185 - Lui demander son avis.  


     A Milène, 10 ans: « Avec ton père, on envisage de déménager. On pense que c'est une bonne idée, mais on aimerait bien avoir ton avis. Qu'en penses-tu ? »

    La bonne intention:
    Comme cette décision concerne toute la famille, il paraît légitime de consulter les intéressés.

    Le hic:
    Demander à un enfant de participer à des décisions très importantes le responsabilise trop, et trop tôt. Même s'il donne son avis, il est sécurisant pour lui de savoir que ce sont les adultes qui fixent les grandes orientations de sa vie.

    Ce que cela cache:
    Lorsqu'on a le sentiment d'avoir été négligé dans son enfance, on essaie de « réparer » l'injustice avec ses enfants. Mais, paradoxalement, cela révèle aussi la difficulté à assumer son rôle et l'envie inconsciente d'alléger le poids d'une décision en la partageant.



       186 - Lui offrir le même standing que ses copains.  


     Alex, 9 ans: dispose dans sa chambre d'un ordinateur personnel qu'il a interdiction d'utiliser après le dîner.

    La bonne intention:
    Pour qu'il ne se sente ni inférieur ni dévalorisé, on se croit obligé de le laisser profiter des mêmes outils de communication que ses amis.

    Le hic:
    Faire comme les autres n'apprend pas la différence qui est pourtant inhérente au vivre ensemble. De plus, demander à un enfant de moins de 15 ans de faire preuve d'autodiscipline est le plus souvent au-dessus de ses forces.

    Ce que cela cache:
    L'image personnelle du parent est en cause. Il a peur à la fois de la comparaison avec les autres familles et du jugement de son enfant. Derrière la frilosité à frustrer se dissimule presque toujours la peur de ne plus être aimé.



       187 - Le faire participer à la vie sociale de ses parents.  


     Robert, 4 ans: reste avec ses parents lorsqu'ils invitent des amis à dîner. Il fait le fou pendant l'apéritif et finit toujours par s'endormir sur un coin du canapé.

    La bonne intention:
    L'envie de le rendre sociable et de lui faire partager tous les moments agréables de la vie familiale.

    Le hic:
    Eduquer, c'est donner une identité à l'enfant, lui faire comprendre qu'il a les capacités et les droits qui vont avec son âge. De même que ses parents ne montent pas sur son poney, lui ne veille pas la nuit avec les adultes. La construction de son identité passe aussi par cette prise de conscience.

    Ce que cela cache:
    Epargner à son enfant le sentiment d'exclusion. Sans oublier que le garder le soir avec soi est aussi une façon d'éviter les conflits et les pleurs qui surviennent au moment du coucher.



       188 - Lui dire la vérité.  


     A Albin, 10 ans: « Ton papa a une autre femme dans sa vie. Tu comprends maintenant pourquoi je suis si triste. »

    La bonne intention:
    Les enfants ont droit à la vérité. Cela ne sert à rien de leur cacher nos soucis. De toute façon, ce sont des éponges, ils sentent tout.

    Le hic:
    Ne rien vouloir leur cacher est une interprétation excessive de Dolto. Certes, il faut parler des choses importantes, mais pas de tout, surtout si cela concerne la vie intime des adultes. Par ailleurs, pour ces choses importantes, il y a des précautions à prendre: s'exprimer de façon neutre sans « scénariser » pour ne pas charger l'enfant avec sa propre angoisse.

    Ce que cela cache:
    Se livrer à son enfant est une façon inconsciente de le faire participer à ses difficultés personnelles et espérer qu'il prenne parti pour soi.



       189 - Désamorcer tout conflit.  


     Norbert, 7 ans: est bagarreur. S'il se chamaille avec un copain, sa mère intervient pour le raisonner.

    La bonne intention:
    La volonté d'inculquer de vraies valeurs. Le spectre de la violence est à combattre jeune pour éviter les dérives plus tard.

    Le hic:
    Il est important de reconnaître à l'enfant le droit d'éprouver de la révolte, de l'agressivité. Ce sont des sentiments légitimes qu'il doit apprendre à doser et à contrôler. Intervenir dans ses disputes ne l'aide pas à s'adapter aux conditions de conflits auxquels il sera forcément confronté tout au long de sa vie.

    Ce que cela cache:
    La peur que la société éprouve face à la violence, mais aussi la mauvaise image qu'un enfant bagarreur renvoie à ses parents. S'il n'est pas policé, bien élevé, n'ont-ils pas raté quelque chose ?



       190 - Traquer l'ennui.  


     Dès que Donatien, 5 ans: reste dans son coin, inactif ou rêveur, sa mère s'efforce de lui trouver une occupation pour éviter qu'il ne « s'ennuie ».

    La bonne intention:
    Tout faire pour son bonheur et son épanouissement en mettant à sa disposition de nombreuses activités.

    Le hic:
    Etre rêveur, timide, réservé n'entre pas dans la norme actuelle. Pourtant, ce ne sont pas des preuves de mal-être. L'inactivité est nécessaire à l'équilibre de l'enfant parce qu'elle lui permet de faire une pause pour « ranger » sa tête.

    Ce que cela cache:
    Cela renvoie une image peu valorisante aux parents. Ils s'inquiètent: « Souffre-t-il ? » et se culpabilisent: « Pourquoi n'est-il pas heureux avec nous ? »



       191 - Traiter toute la fratrie sur un pied d'égalité.  


     Richard, 12 ans, Julien, 7 ans et Gilbert 4 ans: sont privés de « leur » jour de fête. Leurs parents offrant un cadeau à tous les trois lors des anniversaires pour ne pas faire de jaloux.

    La bonne intention:
    Ne pas faire souffrir les enfants et leur faire partager les moments de plaisir des uns et des autres.

    Le hic:
    La jalousie dans la fratrie est normale. Les parents doivent aider leurs enfants à gérer leurs sentiments. Compenser avec un cadeau a un double effet négatif: « gommer » l'individualité, l'identité de l'un, qui ne peut profiter pleinement de son jour de fête et empêcher les autres d'affronter la réalité de leurs sentiments.

    Ce que cela cache:
    Au travers d'un principe « d'égalité », on exprime son rêve d'un monde parfait: effacer l'injustice et les inégalités. Inconsciemment, on s'imagine tout-puissant et on cherche à épargner à son enfant la confrontation avec la réalité.



       192 - Etre dans le coup.  


     Clotilde, 17 ans: après avoir beaucoup insisté auprès de ses parents, a obtenu la permission, le week-end, de dormir avec son petit copain sous le toit familial.

    La bonne intention:
    Accepter l'idée que son enfant a le droit de vivre, à son tour, son expérience amoureuse.

    Le hic:
    C'est une façon de l'empêcher de s'éloigner du cocon familial. L'adolescent n'a pas besoin que ses parents soient complices ou copains mais qu'ils l'encouragent à quitter le nid. La vie amoureuse ne peut s'épanouir réellement qu'en dehors de la maison.

    Ce que cela cache:
    La peur du conflit avec les adolescents génère des attitudes trop permissives. Les parents culpabilisent d'avoir des idées « réac » et de ne pas coller à l'image du parent moderne. A leur décharge, la pression sociale est très forte, mais il faut savoir y résister.



       193 - Cystite.  


    Les petites filles aussi.

    Les femmes souffrent fréquemment d'infections urinaires (cinquante fois plus souvent que les hommes), car le canal de leur urètre, plus court, favorise la « montée » des bactéries dans la vessie. De plus, il débouche dans la vulve, à proximité de l'anus, où ces germes sont particulièrement nombreux. Il n'y a malheureusement aucune raison pour que les petites filles soient épargnées.

    Causes:
    Le fait de ne pas uriner assez souvent favorise ces infections. Un enfant doit faire pipi au moins six fois par jour, mais beaucoup se retiennent quand ils sont à l'école, parce qu'ils n'y ont pas pensé durant la récréation et n'osent pas demander ensuite, ou par pudeur, parce que les toilettes n'ont pas de porte... Or s'ils ne sont pas évacués, le nombre de colibacilles présents dans la vessie double toutes les vingt minutes.

    Signes d'alerte:
    Si votre fillette court aux toilettes toutes les trois minutes pour quelques gouttes et se plaint qu'uriner la brûle, le cas est clair (pensez-y également s'il s'agit de votre garçon). Mais il peut arriver qu'elle se plaigne plutôt de maux de ventre ou de troubles digestifs.

    Traitement:
    Une analyse d'urine confirme le diagnostic. Chez le nourrisson, le médecin prescrit aussi un examen pour exclure toute malformation des voies urinaires (avant 1 an. les garçons sont particulièrement concernés). L'immense majorité des cystites guérit par la prise d'antibiotiques. Pour éviter les rechutes, la petite fille doit veiller à boire suffisamment et apprendre à s'essuyer dans le bon sens - d'avant en arrière. Vous devrez aussi soigner une éventuelle constipation (elle favorise la prolifération des bactéries intestinales dont une partie déborde fatalement sur le périnée). Si cela ne suffit pas, vous pouvez également lui donner du jus de canneberge (cranberry en anglais). Cette petite baie empêche les bactéries d'adhérer aux parois de la vessie.



       194 - Migraine.  


    Ce nrest pas du cinéma !

    De 5 à 10% des enfants sont migraineux, autrement dit deux ou trois sur une classe de trente... Les crises débutent parfois avant l'âge de 5 ans et, jusqu'à la puberté, filles et garçons sont touchés à égalité.

    Causes:
    Neuf fois sur dix, il existe d'autres cas dans la famille, car on hérite d'une fragilité génétique sur laquelle viendront se greffer des facteurs déclenchants: chaleur, stress, efforts prolongés, trop ou pas assez de sommeil, etc.

    Signes d'alerte:
    Il se plaint d'avoir mal au ventre ? Ce n'est pas forcément un problème digestif. Dans l'enfance, en effet, la migraine se manifeste souvent sous forme de vertiges et de troubles digestifs (mal au ventre, envie de vomir) qui font plutôt penser à une « crise de foie ». Votre enfant peut aussi avoir mal au niveau du front ou des deux tempes en même temps. Il est très pâle, ne supporte plus ni lumière ni bruit. S'il voit des images bizarres, ressent comme des picotements, entend des sifflements ou même des voix, il ne faut pas s'inquiéter: il s'agit vraisemblablement d'une migraine avec aura.

    Traitement:
    Se détendre, dormir ou manger quelque chose suffit parfois à court-circuiter la crise. Sinon, le remède phare est l'ibuprofène (en sirop, en suppositoires ou en comprimés si l'enfant a plus de 15 ans), pris si possible dans les dix premières minutes. Lorsqu'il ne suffit pas, d'autres médicaments sont possibles, mais il est impératif de consulter un médecin, car ce ne sont pas les mêmes que pour l'adulte. En traitement de fond, on conseillera avant tout la relaxation et les méthodes apparentées (biofeedback, hypnose). Une étude, menée par le centre de la migraine de l'enfant de l'hôpital Armand-Trousseau (Paris), a prouvé que ces techniques diminuaient de moitié le nombre de crises ainsi que leur intensité. On tentera évidemment aussi d'éliminer les facteurs déclenchants.

    Pour en savoir plus:
    On peut consulter migraine-enfant.org et commander le livret d'information « J'ai mal à la tête » (16 pages), destiné aux petits et à leurs familles, sur sparadrap.org, rubrique «Catalogue».



       195 - Diabète.  


    Il apparaît de plus en plus tôt.

    On parle beaucoup de l'épidémie de diabète de type 2 qui frappe les adultes, au point d'oublier parfois que le diabète insulinodépendant (type 1) touche particulièrement les enfants, même quand il n'y a pas d'autre cas dans la famille. Or il est lui aussi en augmentation et a même tendance, bien qu'on en ignore actuellement les raisons, à apparaître de plus en plus jeune (avant 10 ans).

    Causes:
    Le système immunitaire se dérègle et détruit les cellules du pancréas qui sécrètent l'insuline. Cette hormone étant indispensable pour permettre l'entrée du sucre dans les cellules de l'organisme, le glucose s'accumule en excès, devenant toxique pour les organes.

    Signes d'alerte:
    Soif permanente, mictions fréquentes, fatigue et perte de poids doivent amener à consulter sans tarder.

    Traitement:
    Les petits diabétiques apprennent très vite à s'injecter la précieuse hormone trois ou quatre fois par jour et à contrôler leur glycémie en se piquant le bout d'un doigt. Les pompes à insuline programmables rendent le traitement beaucoup moins contraignant.

    Pour en savoir plus:
    Aide aux jeunes diabétiques, 9, avenue Pierre-de-Coubertin, 75013 Paris ou sur diabete-france.web-fr.com.



       196 - Rhumatisme.  


    Ils ne sont pas l'apanage du grand âge.

    Les rhumatismes inflammatoires peuvent frapper dès les premiers pas. Environ 4 000 Français de moins de 16 ans en sont actuellement victimes.

    Causes:
    Il semble que des prédispositions génétiques en soient pour partie responsables, mais on ignore encore ce qui déclenche précisément ces maladies auto-immunes (le système immunitaire, au lieu de défendre l'organisme, se retourne contre lui).

    Signes d'alerte:
    Il existe différentes formes d'arthrite juvénile. Dans les oligoarthrites, la douleur se manifeste d'abord au niveau du genou et de la cheville; les polyarthrites font surtout souffrir mains et poignets, tandis que la spondylarthrite entraîne un mal de dos. De la fièvre est parfois constatée (arthrite systémique).

    Traitement:
    Déceler la maladie au plus tôt permet de soulager au maximum les enfants, notamment grâce aux AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) et aux dérivés de la cortisone. Depuis quelques années, dans les cas les plus sévères, l'arrivée du méthotrexate et des anti-TNF alpha (tumor necrosis factor) a redonné le sourire à de nombreux petits patients.

    Pour en savoir plus:
    Kourir regroupe les parents d'enfants atteints d'arthrite juvénile idiopathique: 9, rue de Nemours, 75011 Paris ou sur www.kourir.org.



       197 - Troubles bipolaires.  


    La moitié débute dans l'enfance.

    Si la dépression peut frapper à tout âge, et notamment à l'adolescence, il en va de même des troubles bipolaires, qui sont encore plus rarement repérés. Selon une étude, cette maladie débute avant 13 ans chez 14% des patients et entre 13 et 18 ans pour 36% d'entre eux. Pourtant, il faut huit ans en moyenne avant la pose du diagnostic.

    Causes:
    Il existe une vulnérabilité génétique poussant le cerveau à réagir au stress de manière excessive. Celle-ci se manifestera lors d'événements fragilisants (deuil, carence affective, conflits, surcroît de travail, manque de sommeil, etc.).

    Signes d'alerte:
    Le comportement de l'enfant a brutalement changé: il arbore un moral en dents de scie, tantôt surexcité et joyeux, tantôt amorphe et indifférent à tout, sans cause apparente. Il peut s'agir d'une simple crise d'adolescence mais, dans le doute, il est plus prudent de consulter un pédopsychiatre, car de 5 à 8% des jeunes souffrent de vraie dépression, dont la moitié serait en réalité bipolaire. Or plus ces affections sont rapidement prises en charge, mieux on les contrôle.

    Traitement:
    Il comporte toujours une psychothérapie. Mais, au lieu de faire appel aux antidépresseurs, on soigne les troubles bipolaires avec des médicaments stabilisateurs de l'humeur (lithium ou acide valproïque) qui réduisent la fréquence et l'intensité des phases maniaques et dépressives.

    Pour en savoir plus:
    France dépression renseigne à la fois sur les troubles unis et bipolaires: 4, rue Vigée-Lebrun, 75015 Paris ou sur france-depression.org.



       198 - Quelques cigarettes quotidiennes, c'est déjà trop.  


     « Quelques cigarettes par jour, ce n'est pas bien grave », entend-on souvent, y compris de la bouche de certains parents qui minimisent: « II fume peu. » Un docteur met en garde: « II n'y a pas de consommation quotidienne non nocive ». Du point de vue de la santé, la durée d'exposition au tabac est au moins aussi néfaste que le nombre de cigarettes. Certains adolescents, qui fument du cannabis, pensent qu'ils ne sont pas concernés par le problème du tabac, or ils avalent aussi ses toxiques et risquent d'y devenir accros sans s'en rendre compte.



       199 - La dépendance s'installe, même sans fumer tous les jours.  


     « Sur un cerveau encore immature, l'empreinte de la nicotine s'inscrit plus profondément au niveau des circuits de la dépendance. C'est pourquoi un début précoce de la consommation de tabac est associé à une dépendance plus rapide et plus intense. L'adolescent doit avoir conscience du danger qui le guette. L'addiction peut s'installer alors même que l'on ne fume pas tous les jours. » Une enquête de la Fédération française de cardiologie, en 2008-2009, l'a confirmé: un adolescent sur deux ayant commencé entre 11 et 15 ans continue. Les jeunes revendiquent farouchement leur liberté: « C'est mon corps, j'en fais ce que je veux ! » C'est pourquoi ils sont assez sensibles au fait que, justement, le contrôle de leur comportement risque de leur échapper. Ils peuvent alors se laisser convaincre de faire le test de Di Franza, spécialement conçu pour les ados, afin de savoir où ils en sont (par exemple sur www.aly-abbara.com).



       200 - Décoder pour comprendre.  


     Les zones du cortex qui contrôlent nos comportements parviennent à maturité plus tardivement que d'autres régions du cerveau. C'est pourquoi les émotions et les sensations sont si intenses chez les jeunes, car leur raison ne peut encore les contrebalancer. A quoi s'ajoute la vulnérabilité psychologique propre à cette période. « L'adolescent ne se sent plus l'enfant de ses parents mais, du coup, il ne sait plus qui il est ». « La cigarette l'aide à renforcer son estime de soi, comme un rite initiatique: il a l'impression d'accéder au statut de "grand" et à la "vraie vie", il "se la joue", tout en défiant des parents dont il essaie de se détacher. Elle l'aide aussi à compenser l'anxiété inhérente à cette période. » Fumer facilite également le lien social, l'insertion dans un groupe et l'acceptation par ses pairs. Pourtant, il serait très maladroit d'accuser les « mauvaises fréquentations » de notre enfant ou pis encore, de lui interdire de les voir. On peut l'encourager, en revanche, à trouver quelles sont ses motivations principales: « Qu'est-ce que tu aimes dans le fait de fumer ? Cela te détend ? Te donne plus d'assurance ? » Cette prise de conscience peut favoriser l'arrêt et l'aider à trouver des parades au manque.



       201 - S'arrêter tôt est plus facile.  


     Même si ce n'est pas une partie de plaisir, il est plus facile d'arrêter de fumer après cinq années de tabagisme qu'au bout de vingt ou trente ans. Sans compter qu'alors, le sevrage risque beaucoup moins d'entraîner une prise de poids. « II suffit de quelques conseils de bon sens, surtout pas de régime, manger le matin et ne pas sauter de repas pour s'abstenir de grignoter ou de se précipiter sur les frites au repas suivant. »



       202 - Suggérez-lui de faire autre chose de son argent de poche.  


     C'est l'un des motifs qui pousse les jeunes à consulter, témoigne un docteur: « Ils disent: "Tout mon argent de poche y passe, j'aimerais tant m'acheter autre chose". » Nous pouvons inciter notre enfant à calculer le montant qui part ainsi en fumée et à imaginer tous les projets qu'il pourrait mener à bien avec cette somme. Pour les plus jeunes (12-15 ans), il n'est pas totalement exclu de supprimer les versements, « si c'est pour acheter ça ! ». Autre argument qui marche: les conséquences esthétiques du tabac. L'odeur qui imprègne aussi bien les cheveux que les vêtements, la peau terne, et surtout l'haleine aux relents de vieux cendrier. La diminution des performances sportives et sexuelles peut aussi compter, notamment pour les garçons. De même que le retentissement sur la sexualité pour les plus âgés (incompatibilité avec la pilule contraceptive, risques pour la fertilité). En revanche, le spectre d'une maladie grave leur semble trop lointain pour s'en préoccuper, excepté quand une personne de leur entourage est touchée.



       203 - Il existe des consultations spécialisées.  


     Outre les consultations antitabac classiques, dans lesquelles le pourcentage déjeunes fumeurs ne cesse d'augmenter, il existe des centres spécialisés dans l'addiction des moins de 25 ans (renseignements sur Fil santé jeunes au 32 24 - appel gratuit - ou sur www.filsante jeunes.com et auprès de Tabac info service au 39 89 - 0,15 6/min). On peut passer les renseignements à notre enfant pour l'encourager à faire la démarche « si un jour il le désire » et l'assurer qu'on le soutiendra, mais sans lui demander tout le temps « quand est-ce que tu arrêtes ? », ni lui imposer une date. Il doit se sentir prêt et avoir l'impression que c'est lui qui décide. On lui rappellera alors de se munir de sa carte Vitale et de sa pièce d'identité et on lui proposera de l'accompagner à la première consultation, s'il le souhaite.



       204 - Des méthodes peuvent l'aider.  


     Les substituts nicotiniques par voie orale peuvent être prescrits à partir de 15 ans (les patchs n'ont pas été testés chez les jeunes). Mais l'accompagnement psychologique est particulièrement important à cet âge. « Les thérapies comportementales, par exemple, sont très efficaces. Très courantes aux Etats-Unis, elles sont malheureusement plus rares chez nous. Nous essayons surtout de fixer des objectifs au jeune qui l'aideront à gérer les situations à risque. » Le tabacologue surveillera aussi que la dépendance au tabac ne soit pas remplacée par une autre (alcool, nourriture, autres conduites à risque). « Si nous détectons des troubles anxiodépressifs, nous orientons plutôt vers un psychiatre ». « Comme, à cet âge, les jeunes se cherchent, ils sont souvent assez partants pour une psychothérapie. Surtout lorsque leur dépendance est le symptôme d'un mal-être profond. »



       205 - Mais si, il en est capable.  


     Soutenir la tentative d'arrêt de son enfant ne consiste pas à se montrer inquisiteur. Harcèlement ou fouille de ses affaires ne l'aideront en rien. Plutôt que d'interroger maladroitement: « Combien de cigarettes as-tu fumées aujourd'hui ? », on peut à la rigueur s'informer de façon plus neutre: « As-tu atteint ton objectif ? » L'idée, c'est de renforcer son estime de lui-même, en lui montrant que l'on a confiance et que l'on croit en lui, y compris s'il rechute après une tentative d'arrêt. « Nous savons que c'est difficile d'arrêter et qu'il n'y a pas de solution miracle. Si nécessaire, tu iras par paliers, en diminuant, progressivement ton nombre de cigarettes. Mais tu vas réussir. »



       206 - Les maladresses à éviter.  


     • Que chaque cigarette devienne un sujet de conflit. L'ado doit sentir qu'on ne le juge pas: « C'est ton choix en ce moment » Ce qui n'interdit pas d'ajouter: « Mais sois conscient des conséquences. »
    • Le laisser fumer dans sa chambre. On peut au moins exiger qu'il ne fume qu'à l'extérieur de la maison.
    • La contrainte. Essayer de priver de force un adolescent risque d'avoir l'effet exactement opposé.
    • L'indifférence n'est pas meilleure. L'ado doit sentir que ses parents ne ferment pas les yeuxet s'inquiètent pour son avenir.
    • Une inquiétude exagérée ou une diabolisation excessive de la cigarette risquent de nous décrédibiliser.
    • Insister sur les manipulations des fabricants pour les rendre dépendants n'est pas forcément une bonne idée non plus. Les enfants d'aujourd'hui ne sont pas si naïfs ! Ils savent que des stratégies marketing sont à l'œuvre derrière tout produit de consommation. Mieux vaut jouer plutôt sur le fait qu'ils aliènent leur liberté et se font mal.



       207 - Jaloux, moi, jamais !  


     « GUSTIN, 6 ANS, vient d'avoir un petit frère. Je m'attendais à une grosse crise de colère, mais il est exemplaire. » Solène, 33 ans.
    La jalousie est dépendante de l'écart d'âge. Entre 2 et 3 ans, ce sentiment est à son apogée. Plus tard, l'enfant peut se sentir très valorisé dans son rôle d'aîné, au point de changer les couches et de nourrir le bébé. « Néanmoins, attention aux gestes d'agressivité cachés. Porter un bébé de travers, lui essuyer la bouche un peu trop vigoureusement peuvent traduire une rivalité masquée. »



       208 - Au 9e mois, pas d'angoisse.  


     « NOE, 8 MOIS ET DEMI, sourit à tout le monde ! Il est très sociable et n'a pas peur des personnes étrangères à sa famille. » Julien, 26 ans.
    La fameuse « angoisse de la séparation », se manifeste vers 6-8 mois par la crainte des visages étrangers. Oui, mais... certains bébés ne la connaissent pas ! « Ce sont des enfants qui débordent de confiance en eux, élevés par des parents qui ont su jouer de la bonne dose d'absence-présence ». C'est le cas des familles qui baignent dans la sociabilité. Cela ne signifie pas qu'ils aient manqué une étape: ils vivent la séparation de manière moins anxieuse.



       209 - Elle a zappé l'œdipe.  


     «À 2 ANS ET DEMI, SABRINA ne semble pas faire son œdipe avec son père. Au contraire, elle me colle. » Nicole, 23 ans.
    « Les lois de l'œdipe peuvent être bouleversées en fonction de la structure familiale. Un exemple: le petit garçon peut faire un "œdipe inversé" avec un père au foyer, quand la mère occupe une position de pouvoir à l'extérieur. L'inverse est aussi vrai: la petite fille peut coller sa maman, surtout si elle voit en elle cette femme puissante qui peut donner la vie. Dans ce cas, elle a envie de s'en faire une alliée plus qu'une rivale ». L'œdipe est aussi modifié par l'attitude des parents: s'ils sont très démonstratifs entre eux (baisers, câlins), ils vont exacerber la jalousie de leur enfant.



       210 - Il s'identifie à l'autre sexe.  


     «LISE, 3 ANS, joue au garage et aux petites voitures. Elle n'aime pas les jeux de fille. Bref, c'est un garçon manqué.» Julie, 32 ans.
    Pour se développer harmonieusement, l'enfant s'identifie au parent du même sexe, soulignent les psys. Ce qui conduit la petite fille à chausser les talons aiguilles de sa mère et à jouer à la poupée. Parfois, c'est l'inverse. Pourquoi ? « Soit l'enfant s'identifie, non pas au sexe du parent, mais à son désir inconscient (l'un des parents a souhaité très fort un petit garçon), soit, dans cette famille-là, les attributs de la séduction et de la féminité sont peu valorisés ». La petite fille comprend intuitivement que le pouvoir est du côté du masculin et sera tentée de se comporter comme un garçon. Quant au petit garçon, il peut jouer à la poupée pour amadouer son « côté féminin ». Dans les deux cas, cela n'augure en rien la future orientation sexuelle.



       211 - Elle n'a pas de doudou.  


     « LOU A 3 ANS. Elle joue avec plusieurs peluches, sans être attachée à l'une d'elles en particulier. Est-ce normal?» Ludo, 40 ans.
    L'attachement au fameux objet transitionnel (peluche, morceau de tissu...), qui aide à se séparer et à grandir, est certes fréquent, mais loin d'être systématique ! Est-ce parce que ces enfants sont moins anxieux que les autres ? « Pas vraiment. Certains bébés ont d'autres stratégies pour se rassurer, surtout au moment du coucher. Ils se frottent le nez avec les doigts, se calent contre la paroi du berceau... »



       212 - Pas très curieuse...  


     «CHARLENE, 4 ANS ET DEMI, n'a aucune curiosité sexuelle. Elle ne pose aucune question sur "comment on fait des bébés." » Claire, 29 ans.
    La précocité du questionnement sur la sexualité dépend du milieu familial. Si les parents sont décomplexés, se montrent nus, ne ferment pas la porte de la salle de bains... ils vont susciter une curiosité plus précoce que dans les familles pudiques: « Pourquoi tu as une zézette et papa a un zizi ? » L'enfant peut aussi exprimer sa curiosité de manière détournée, en demandant: « D'où je viens ? » ou, si c'est une fille, en s'habillant comme un garçon... Il faut saisir ces occasions pour répondre à ces questions indirectes.



       213 - Trop sage en classe ?  


     «Autour de moi, je n'entends parler que d'hyperacthrité. BASTIEN, 7 ANS ET DEMI, ne bouge pas en classe, ne dit pas un mot » Danielle, 40 ans.
    II est vrai que les enfants très sages se font souvent oublier... sauf par certains maîtres d'école, un peu trop zélés, qui y verraient presque un repli inquiétant ! « II est important de faire la distinction entre un tempérament calme et une attitude dépressive. La question importante à se poser: « Est-ce une attitude subite ? » Un enfant peut être introverti et gai mais, s'il est éteint, au point de se faire oublier, il faut s'interroger et éventuellement consulter. »



       214 - Précoce en amour.  


     «À 9 ANS, RAOUL s'est entiché d'une fille de sa classe. J'ai même intercepté un petit mot, sur son bureau: il parlait de baisers, de caresses... » Elodie, 41 ans.
    II y a peu de temps encore, l'adolescence débutait à 12 ans... Et l'âge de raison (la fameuse période de latence, pendant laquelle les pulsions sont en sommeil au profit des acquisitions scolaires) s'étendait de 6 à 11 ans. Aujourd'hui, cette période s'est singulièrement raccourcie au point d'inquiéter nombre de psychologues. « La cause est à chercher du côté de la valorisation extrême de l'adolescence. Même quand la puberté n'a pas encore eu lieu, les enfants ont terriblement envie de ressembler aux ados. C'est la raison pour laquelle toutes les prérogatives liées à cet âge (vêtements cool, iPod, portable, tabac, alcool...) débutent de plus en plus tôt. De la même façon, le grand enfant peut développer un sentiment amoureux, sincère, mais encore platonique, au sens où il n'est pas nourri par la sexualité. En parlant de baisers, de caresses, il se place davantage dans l'identification aux plus âgés. »



       215 - Crise d'ado, connaît pas.  


     « ARSENE A 17 ANS. Il a toujours été charmant. Pas la moindre rébellion. Quand je regarde autour de moi, ça m'étonne. Et à vrai dire, ça m'inquiète un peu.» Guy 50 ans.
    On estime que de 50 à 70% des adolescents font une « crise d'opposition », ce qui veut dire que près de 50% traversent ces années tranquillement. Peut-être s'opposent-ils à leurs parents autrement, en optant pour des choix radicalement différents ? Cursus littéraire alors que les parents sont des scientifiques, choix religieux ou politique à l'opposé... Tout est possible. « Attention, il faut être vigilant avec ceux qui se montrent trop dociles. Ils le sont soit pour protéger leur entourage (maladie, dépression d'un parent), soit parce qu'ils n'ont pas été autorisés à s'exprimer. Ceux-là risquent de faire cette fameuse "crise d'ado", vers 25-30 ans, ou à la quarantaine. C'est alors le conjoint qui risquera d'en faire les frais... »



       216 - Le rival.  


    Sami et son cousin Maxime, 9 ans tous tes deux, s'attellent à leurs cahiers de vacances chaque matin. L'un est une flèche, l'autre moins...

    Pourquoi ça agace ?
    Même en vacances, on retrouve cet esprit de compétition, si anxiogène pour les parents, qui règne en maître à l'école. Quand notre enfant est moins performant qu'un autre, on voit se dérouler, bien malgré nous, le spectre de l'échec. L'agacement se corse quand il s'agit de deux cousins: car, à travers leurs rivalités, on revit la compétition qui régnait entre frères et sœurs.

    Comment réagir ?
    En changeant votre fusil d'épaule. Pourquoi ne pas leur proposer une « alliance favorable » ? Si chacun est doué dans un domaine différent, l'un donne un coup de main en maths, l'autre en anglais. Et si le vôtre traîne les pieds, n'hésitez pas à transformer cette séquence de révisions « classique » en moments de lecture ou en devoirs moins scolaires.



       217 - Le pot de colle.  


    On avait inscrit Julia, 3 ans, au miniclub. Mais sa cousine Aurore trépigne devant l'entrée. Ses parents se laissent attendrir... « On est en vacances, pas à l'école. Pas question de la forcer. »

    Pourquoi ça agace ?
    On avait prévu de dégager quelques heures pour faire du sport, se promener, lire, se retrouver à deux. Soudain, le contrat semble rompu. Et une pointe de culpabilité nous tenaille; les « bons parents », n'est-ce pas les autres ? Bref, on se retrouve dans la situation de tout parent, coupable de laisser son enfant parce qu'il part travailler. Et encore plus torturé parce qu'on n'est pas obligé de le faire.

    Comment réagir ?
    On tente d'inciter les parents d'Océane à tester le miniclub. S'ils « calent » et refusent de l'y emmener, restez ferme avec Justine: « C'est important que tu y ailles, au moins une demi-journée, et tu te feras de nouvelles copines. » A sa question: « Et Océane ? Je n'irai pas sans elle », on répond: « Ce n'est pas à elle de décider pour toi. » Et si elle ne veut pas y retourner le lendemain, renoncez le cœur léger, elle aura essayé.



       218 - Le petit Einstein.  


    Brett, 8 ans, est surdoué, brillant au tennis... tout lui réussit! Le nôtre n'est pas mal non plus, mais nous, on la joue modeste.

    Pourquoi ça agace ?
    Toute l'année, nous croisons ces parents excessifs, certains d'avoir engendré un surdoué. Pour peu qu'on se soit senti peu valorisé par nos propres parents et que l'on soit un peu plus lucide sur nos propres enfants...

    Comment réagir ?
    Tout d'abord en se disant qu'il s'agit là d'une attitude archiclassique, un besoin de compensation, l'enfant faisant office d'« accessoire narcissique », comme disent les psys. Et si on sent une petite pointe d'inquiétude chez notre fiston, mieux vaut en parler avec lui: « Nous aussi, on te trouve formidable mais on n'a pas besoin d'insister sur tes qualités. »



       219 - Le couche-tard.  


    Aimé, 4 ans et demi, fait te cirque jusqu'à pas d'heure et entraîne Lorine, 3 ans et demi, qui «chouine» pour un rien le lendemain...

    Pourquoi ça agace ?
    Vacances ou non, les enfants ont besoin d'un minimum de dix heures de sommeil. Mais comme ils font dortoir commun, si on couche Lorine avant Aimé, elle sanglote. Et nous, on fustige le laxisme des parents pour qui, « en vacances, on ne va pas les coucher à 21 heures tout de même » !

    Comment réagir ?
    En cherchant le consensus. On décide d'une heure fixe, tous les soirs, pour coucher les enfants dans la chambre commune, en fermant les yeux sur le petit quart d'heure de chahut incontournable. Et on octroie deux ou trois couchers tardifs exceptionnels, pour la fête au village, le bal des pompiers, etc.



       220 - Le geek.  


    Denis, 14 ans, navigue de sa console à l'ordi de ses parents pour jouer à World of Warcraft. Du coup, Henry est entraîné...

    Pourquoi ça agace ?
    Parce que c'est déjà la bagarre toute l'année. Et on aurait aimé souffler un peu pendant les vacances et voir notre ado se dépenser autrement.

    Comment réagir ?
    En en discutant d'emblée avec les parents d'Denis. Confiez-leur vos craintes, ils vous seront reconnaissants de les aider à sortir leur fiston de cette tyrannie des écrans. Edictez les règles ensemble: jamais avant 16 heures, par exemple, ni le soir avant le dîner. Et tant pis s'ils beuglent « on s'ennuie » à longueur de journée, à vous de leur proposer des activités plus stimulantes, en groupe avec d'autres ados... ou de leur dire « S'ennuyer, c'est excellent pour la santé ! »



       221 - La pourrie gâtée.  


    Beignet à 18H30, gadget tous les jours... Emilie, 4 ans, obtient ce qu'elle veut Du coup, le nôtre y va de son petit couplet: « Ses parents, eux, sont gentils ! J't'aime plus, d'abord. »

    Pourquoi ça agace ?
    On se retrouve déstabilisé par ce petit chantage affectif: « Sommes-nous trop sévères ? » .

    Comment réagir ?
    En lui montrant qu'on ne cède pas au chantage: « Tu nous dis que tu ne nous aimes pas. Tu n'es pas obligé de nous trouver gentils, en revanche, nous, nous t'aimons toujours même quand tu fais des caprices. » On reste aussi fermes sur nos principes éducatifs. « Nous ne sommes pas forcément d'accord avec les parents d'Emilie. L'amour, ce n'est pas offrir tous les jours des cadeaux. Au contraire, c'est parce que nous t'aimons que nous faisons attention à ton éducation. » Et on essaie de voir avec les parents d'Emilie s'ils peuvent mettre la pédale douce...



       222 - Le canon.  


    Hélène, 15 ans, fait tourner la tête des garçons. Tandis que notre Bertille, timide et rondelette, n'attire pas un regard...

    Pourquoi ça agace ?
    Parce que l'on craint (ou l'on connaît) ce sentiment si douloureux d'exclusion, assorti d'injustice: « Pourquoi elle, et pas moi ? » Et, en plus, on ne sait vraiment pas quoi faire pour aider notre fille.

    Comment réagir ?
    Ne projetons pas notre mal-être sur la situation. Ce genre de tandem (la jolie et le faire-valoir, la timide et l'extravertie) est ultraclassique. Certaines adolescentes inhibées, peu sûres d'elles, apprécient d'être au bras de jolies délurées. Cela peut leur permettre de rester en position d'observatrices, tout en amadouant les relations de séduction. Elle vous semble affectée par la situation ? Parlez-en ensemble: dites-lui que la beauté n'a rien à voir avec la séduction, que l'amour ne naît pas sur une belle figure. De plus, le corps se transforme et de très belles femmes (et hommes) ont été des adolescents qui ne s'aimaient pas physiquement.



       223 - La mal élevée.  


    Influencée par sa copine, notre Lise, 11 ans, s'enfuit sans débarrasser la table, contrairement à ses habitudes...

    Pourquoi ça agace ?
    On a l'impression que nos principes éducatifs sont sapés en deux coups de cuillère à pot.

    Comment réagir ?
    Rappeler fifille à l'ordre, même si elle rouspète. Et si les parents s'interposent: « Laisse-les jouer, nous, on va débarrasser », on rappelle gentiment, avec une pointe d'autodérision, que ce sont des habitudes familiales. « On est un peu "vieux jeu". Chez nous, les enfants doivent participer. »



       224 - Le grignoteur.  


    Yves, 14 ans, est de la génération snackmg. Sur la table, c'est soda et pizza. Nous, à la maison, c'est carafe d'eau et légumes verts. Quentin en profite et abuse des boissons sucrées...

    Pourquoi ça agace ?
    Parce qu'on estime que l'éducation alimentaire est importante. Et le voir lorgner la bouteille de soda avec des yeux de merlan frit nous attriste, d'autant plus qu'on a le sentiment d'être un tyran en matière de diététique.

    Comment réagir ?
    On s'explique: « Nous, on s'arrondit un peu vite dans la famille, on doit faire attention. On pourrait supprimer le soda aux repas ? » Et on assouplit ses habitudes. Si l'on se sent solide dans ses préceptes éducatifs, on peut s'autoriser à le faire. Il sera bien temps de reprendre les rênes en septembre !



       225 - Plus il commence tôt, mieux c'est.  


     Avant 6 mois, c'est déconseillé. Ensuite, l'initiation peut démarrer à n'importe quel âge jusqu'à 3 ans. Car l'objectif n'est pas d'apprendre à nager, mais de lui faire découvrir et aimer l'eau. Tout va donc dépendre de la pédagogie employée et de l'état d'esprit des parents.



       226 - Il risque d'attraper des maladies plus souvent.  


     C'est vrai, notamment des otites externes, des conjonctivites, des bronchiolites, des rhinites, voire des verrues plantaires. Il a aussi été démontré que l'inhalation de chlore favorise le développement de l'asthme chez les jeunes enfants, dont les poumons sont plus sensibles. Le chlore peut aussi être un facteur déclenchant de poussée d'eczéma. Bref, la piscine n'est pas sans risque. C'est pourquoi les vaccinations contre le pneumocoque, la coqueluche et l'haemophilus sont fortement recommandées, en plus de la deuxième vaccination DT polio, obligatoire. En outre, un certificat médical est demandé aux parents pour s'assurer qu'il n'existe pas de contre-indication: otites externes récurrentes, perforation du tympan, «yo-yos » placés au niveau des tympans, fragilité respiratoire (épisodes fréquents de bronchiolite ou asthme), eczéma sévère...



       227 - C'est un merveilleux moment de détente.  


     Oui, si l'on respecte un certain nombre de conditions, sinon la séance peut virer au cauchemar. Il faut d'abord s'assurer que le bassin est bien chauffé, à 32°C au minimum, et qu'il n'est pas trop bruyant; ensuite vérifier que les encadrants adaptent les activités à l'âge et aux capacités de chaque enfant, et donc que le groupe n'est pas trop important au regard de la surface du bassin. Dès que l'enfant montre des signes de lassitude ou de froid - ses lèvres bleuissent, il pleure, crie en regardant ses parents -, il faut le sortir de l'eau. Enfin, pas question de l'amener à la séance s'il est ronchon parce qu'il fait ses dents ou s'il a mal dormi.



       228 - L'eau est son élément puisqu'il a passé neuf mois dans le liquide amniotique.  


     Des recherches menées dans les années 70 ont effectivement mis en parallèle l'eau et le liquide amniotique, induisant l'idée que le bébé serait naturellement à l'aise dans un milieu aquatique. Convaincus de cette théorie, des éducateurs préconisaient de jeter les bébés à l'eau. Ce fut une catastrophe, créant une génération d'enfants traumatisés. La morale de l'histoire est que l'eau ne suffit sûrement pas à sécuriser l'enfant.



       229 - Les parents doivent nécessairement participer aux séances.  


     S'ils le souhaitent, pourquoi pas ! Ce qui compte le plus, c'est la relation que l'adulte entretient avec l'eau. S'il s'y sent bien, la séance de baignade ne peut être que bénéfique pour le bébé. Cependant certains parents, mal à l'aise, voire phobiques, y inscrivent intentionnellement leur enfant, espérant lui épargner cette appréhension. Mais si celui-ci la perçoit, il risque de ne pas apprécier l'exercice. Dans ce cas, mieux vaut passer le relais à un autre adulte (conjoint, grand-parent, nounou...).



       230 - Il aura moins de difficultés pour apprendre à nager.  


     Il est certain que cette activité le familiarise avec le milieu aquatique, ce qui est appréciable au moment de l'apprentissage de la natation, recommandé vers 5 ou 6 ans. Il aura appris à s'équilibrer, à expirer sous l'eau, à pédaler en tenant une « frite », à synchroniser ses mouvements... Des atouts de taille pour assimiler sans encombre les rudiments de la brasse.



       231 - Il est mieux dans sa peau.  


     Passé le cap de la découverte et à condition de bénéficier d'un accompagnement familial et social bienveillant, l'enfant exprime sa joie par des exploits psychomoteurs mettant en œuvre des capacités insoupçonnées (sauter dans l'eau tout seul, s'immerger la tête, faire des bulles, se déplacer sur quelques mètres...). De plus, cette activité, par son aspect ludique associé aux propriétés physiques de l'eau, crée du lien entre les participants et favorise la socialisation. Jouer, que ce soit dans l'eau ou ailleurs, est la meilleure activité pour épanouir un bébé.



       232 - Un lit digne de ce nom.  


     Alors qu'ils y passent un tiers de leur temps, ils héritent souvent d'un lit de récup ou dorment sur un matelas en mousse. Pis ! 13% des juniors dorment dans un canapé-lit, un futon ou sur un simple matelas posé sur le sol ! On l'oublie souvent, mais le sommier est essentiel: il supporte un tiers des efforts imposés à la literie par le poids et les mouvements du dormeur. Il faut l'acheter en même temps que le matelas, afin qu'ils soient conçus l'un pour l'autre et assurent un égal soutien des parties du corps. « Une idée fausse répandue, c'est de croire que plus le matelas est dur, mieux c'est ». Au contraire, il faut un soutien ferme, mais un accueil souple. Peu importe que le matelas soit en latex ou à ressorts, le sommier à lattes ou non... Le critère, c'est de se sentir bien. Il faut lui faire essayer le lit avant l'achat. Pour qu'il puisse se tourner et bouger sans s'éveiller, préférez une largeur de 90 ou de 120 cm et une longueur d'au moins 2 mètres.



       233 - Un vrai bureau de grand.  


     « On n'a jamais vu une douleur apparaître ou une déformation se construire à cause d'une mauvaise installation, mais il faut veiller à ce que le mobilier ne soit pas trop petit. » Dès 8-10 ans, préférez un bureau et une chaise conçus pour les grands, les bureaux de chambres d'enfant ne sont pas adaptés.



       234 - Des baskets à petites doses.  


     Près de 30% des enfants ne sont pas correctement chaussés, estime un podologue, qui effectue des visites de prévention en milieu scolaire. Or, ajoute-t-il, « lorsque les fondations du corps ne sont pas d'aplomb, les genoux, le bassin et le dos souffrent. Les bonnes chaussures sont en cuir, avec des lacets et une tige semi-rigide qui soutient la cheville; sans écart de pointure, bien sûr. Le pied doit être à l'aise en longueur comme en largeur, et la partie postérieure de la chaussure doit maintenir un angle droit entre le pied et la cheville. Evidemment, le port permanent de baskets avachies est catastrophique ! N'hésitez pas à consulter si l'enfant marche mal, trébuche. Très souvent, des problèmes de voûte plantaire passent inaperçus jusqu'à 15 ou 16 ans. Quand l'adolescent commence à se plaindre du dos, ils sont plus difficiles à corriger ! »



       235 - Un sport ciblé.  


     Volley, basket, badminton... les sports d'extension sont à recommander à ceux qui ont le dos un peu « enroulé », mais peuvent aussi provoquer un mal de dos chez d'autres. Si l'enfant s'en plaint, mieux vaut diminuer cette activité pendant un mois. Idem avec les arts martiaux, les sports de combat, le rugby, le saut d'obstacles, la gymnastique ou la danse: si votre enfant les pratique intensivement, proposez-lui d'y associer un sport qui détend le dos, comme la natation, l'idéal étant le crawl.



       236 - Un cartable pas trop lourd.  


     II est rare qu'il soit la seule cause du mal de dos mais, pour qu'il ne joue pas un rôle aggravant, veillez à ce que son poids ne dépasse pas dix kilos. A l'école élémentaire, aidez votre enfant à le préparer: apprenez-lui à faire le tri de ses fournitures et à laisser à l'école ce qui n'est pas indispensable pour les devoirs. Le modèle idéal est évidemment à roulettes mais vous aurez du mal à convaincre votre ado, qui ne jure que par le sac à dos. Mieux que la besace sur une seule épaule, ce dernier doit néanmoins être porté haut et près du dos. Il faut aussi le soulever avec précaution, c'est lors de cette phase de « levage » qu'on peut se faire mal. Important enfin, bien ajuster les sangles et le porter sur les deux épaules.



       237 - Il n'arrête pas de gigoter.  


     Certains bébés ne peuvent pas tenir en place. Pendant qu'on change leur couche. ils se tournent quatre fois sur la table à langer... Ce sont les mêmes qui, sitôt qu'ils savent se redresser, grimpent sur leur chaise haute et font des frayeurs à leurs parents. « Du magnésium peut aider à résoudre cette agitation », indique un pédiatre spécialisés sur le magnésium. Explication possible: cette hyperexcitabilité serait due à un trouble de l'équilibre entre calcium et magnésium, tous deux indispensables au fonctionnement cellulaire... En effet, le magnésium aide à freiner l'entrée du calcium qui est un « excitant » de la cellule. S'il vient à manquer, rien ne va plus...



       238 - Il stresse pour un rien.  


     C'est un cercle vicieux. Le stress augmente les pertes en magnésium et la carence en magnésium aggrave le stress ! « A Munich, une équipe travaille sur les liens entre le magnésium et les catécholamines, des molécules qui servent aux neurones à "parler" ensemble ». Parmi ces neurotransmetteurs, l'adrénaline, hormone du stress, semble tout particulièrement dépendante du magnésium. « Quand on supplémente un patient en magnésium, l'adrénaline diminue. »



       239 - Il est hyperactif.  


     Les troubles du déficit de l'attention (TDAH), autrement dit l'hyperactivité, affectent de plus en plus d'enfants. « Une étude suggère qu'une supplémentation en magnésium, en zinc et en acides gras oméga 3 et 6 réduit de manière significative l'impulsivité, l'émotivité et les troubles du sommeil », l'un des meilleurs spécialistes français de ces affections. Cela s'explique par l'effet direct du magnésium sur l'hyperexcitabilité, mais également par son impact positif sur le métabolisme des acides gras oméga. Cette étude, conduite sur 810 enfants âgés de 5 à 12 ans, s'est révélée tellement convaincante que, une fois celle-ci terminée, 61% des pédiatres participants ont poursuivi la prescription de magnésium chez les petits patients qu'ils suivaient !



       240 - Il est tout le temps fatigué.  


     Alors que certains enfants en manque de magnésium sont hyperexcites, d'autres sont toujours fatigués. C'est sans doute lié au fait que ce minéral joue un grand rôle dans la production d'énergie cellulaire. En effet, la source d'énergie de la cellule, c'est l'ATP (adénosine triphosphate), qui ne peut être utilisée correctement qu'en présence de magnésium. Une cellule en manque de magnésium se fatigue. Une cure va stimuler ces enfants exténués.



       241 - Il est anorexique.  


     Une supplémentation est bienvenue en cas d'anorexie. En effet, le magnésium aide à gérer l'émotivité souvent forte chez les ados (9 filles sur 10) atteints de ce trouble. Il réduit les spasmes dont sont victimes les anorexiques (contractions de l'œsophage en mangeant) et favorise le métabolisme du calcium dont les jeunes filles sont doublement carencées - elles n'en absorbent pas assez et leurs œstrogènes, nécessaires à sa fixation, sont en chute libre à cause de leur maigreur. Enfin, la baisse des œstrogènes entraîne une diminution de l'absorption du magnésium ! Une étude est en cours sur la supplémentation en minéraux chez les anorexiques. A suivre...



       242 - Il est morose.  


     La dépression existe chez l'enfant comme chez l'adulte, même si elle se manifeste parfois par des signes différents (fuite du monde, apathie, rêverie...). Des recherches menées en Roumanie montrent que ces signes diminuent lorsqu'on propose à ces enfants une association de zinc et de magnésium... Intéressant: la dépression est caractérisée par dix symptômes dont six (fatigue, troubles du sommeil, agitation, diminution de la concentration, émotivité et stress) peuvent être dus à une déficience en magnésium. Certes, ce dernier n'est pas la solution à toutes les dépressions, mais avant de mettre un enfant sous antidépresseur, cela vaut la peine d'expérimenter une solution plus simple.



       243 - Il fait des malaises.  


     Il n'est pas rare que, au moment de la puberté, les adolescents, parti-culièrement les jeunes filles, souffrent d'étour-dissements. Mais ces malaises vagaux (dus à l'hyperexcitabilité d'un nerf crânien, le nerf vague) sont sans gravité. Chez certaines jeunes filles, enfants de mères spasmophiles, on pouvait observer une diminution du magnésium intracellulaire et donc une entrée massive de calcium, qui pouvait expliquer ces évanouissements.



       244 - Il est constipé.  


     Le magnésium est parfois utilisé pour accélérer le transit, car c'est un laxatif doux. Inversement, si vous craignez cet effet chez votre enfant, optez plutôt pour du glycéro-phosphate de magnésium, souvent mieux toléré que d'autres formes.



       245 - Il a mal à la tête.  


     Les enfants sujets à des accès -migraineux récurrents peuvent être soulagés par des prises de magnésium. Cela peut être lié au fait que ce minéral joue sur la contractilité des vaisseaux sanguins. « Certains maux de tête qui ne passent pas malgré l'aspirine ou le paracétamol disparaissent après une prise de magnésium », note un nutritionniste.



       246 - Il dort mal.  


     Que les troubles du sommeil soient dus à une hyperexcitabilité (à 23 h, l'enfant est encore plein de vitalité) ou à de l'hyperémotivité (cauchemars, angoisses...), le magnésium aide à retrouver un sommeil apaisé, car il régule l'énergie.



       247 - Il est allergique.  


     Les cures de magnésium semblent réduire la fréquence des crises d'allergie. Sans doute parce que ces dernières sont liées à une hyper-réactivité de l'organisme... et que le magnésium agirait alors comme régulateur. « Des travaux hongrois ont montré un effet réel du magnésium sur l'asthme d'origine allergique ».



       248 - Du pouce à la cigarette.  


     II suffit de se remémorer les étapes fondamentales du développement psychomoteur du jeune enfant pour trouver son pendant quelques années plus tard. L'oralité, par exemple. Elle est évidente chez le bébé qui, par le suçotement, recherche un plaisir qui apaise. Elle existe aussi chez l'ado: il y a bien sûr la cigarette, l'alcool et la drogue qui lui procurent une sensation de plaisir et une assurance passagère. Les difficultés de sommeil, ensuite, la bête noire des jeunes parents et le point d'accrochage des conflit à l'adolescence. Et avec l'arrivée du portabl le « doudou » retrouve un droit de cité dans la chambre du plus grand. « C'est un substitut pour lutter contre l'isolement ». Enfin l'osdipe qui ! rejoue quelques années plus tard. Le petit garçon, par exemple, doit franchir deux étapes: « Ce papa me gêne », puis « Je veux lui ressembler» pour atteindre une relatior apaisée avec son père. Ce scénario classique se rejoue à l'adolescence en passant par l'affrontement, avant d'aboutir à une relation d'adulte à adulte. Mais, pour y arriver, il faudra encore apprendre à se détacher de ses parents.



       249 - Couper le cordon, l'éternel dilemmi.  


     A la crèche, ses premiers temps loin de papa-maman sont aussi exaltants qu'angoissant ! Le psychiatre et psychanalyste rappelle: « II n'y a pas de lien intense sans menace de séparation s'il reste dans ce lien d'amour, l'enfant risque d'en devenir dépendant et de ne pas répondre à son besoin d'autonomie. » L'adovit une période similaire. « II voit qu'il peut trouver, hors de chez lui, des choses qui lui apportent du plaisir. Il réalise qu'il est un individu propre », remarque un hypnothérapeute. Pour contrer l'angoisse que provoque cette nouvelle rupture, il s'entoure de sa tribu et partage avec elle un langage, un look, des loisirs. Dans les deux cas, la période est complexe. « Le bébé est ambivalent, note le psychiatre et psychanalyste, il est dans l'aller-retour entre attachement et détachement. L'ado, lui, est paradoxal: il est dans la recherche d'autonomie mais, dans le même temps, il peut être soulagé qu'on lui pose des limites. » Angèle, documentaliste, observe cette attitude chez sa fille: « Elle vient de prendre une colocation avec deux amies. Cela l'aide à mettre de la distance avec nous, ce qu'elle ne fait pas naturellement. Toute petite, à la garderie, elle avait aussi du mal à se séparer. » Une éducatrice spécialisée analyse: « Ces jeunes mettent en place tout un attirail pour pendre leur indépendance, sans se l'approprier encore tout à fait. C'est une voie comme une autre pour enclencher la séparation. » Ce qui se fait plus ou moins facilement. « L'adolescent est imprégné de la manière dont s'est construit le lien d'attachement à l'autre: apaisé, ambivalent, désorganisé, distant, etc. ». Tout se jouerait donc dans les premières années de la vie ? Pas si sûr...



       250 - Bébé chouineur, ado rebelle ?  


     Bien qu'il existe une « tonalité » psychique propre à chacun, il serait vain de chercher à prédire quel ado ce bébé deviendra, même si cette croyance est bien ancrée chez certains parents. « II a toujours été comme ça », disent-ils. « Un enfant anxieux peut, en grandissant, trouver un moyen de juguler son angoisse par une activité qui lui donne confiance en lui. Autant le laisser libre de devenir ce qu'il doit être, sans lui coller des traits de caractère qui, certaine-ment, évolueront ou le condamner à porter ad vitam aeternam une étiquette ». Le psychiatre et psychanalyste insiste: « Sauf cas extrême, on ne peut pas dire que cet enfant-là deviendra cet adolescent-là; toutes les études ont montré que la prédictibilité est impossible. » On peut en revanche accompagner l'enfant dans son développement en tenant compte de ses points forts ou faibles. Mais le développement de l'enfant réserve toujours des surprises. « Dans une étude, nous avons suivi des enfants pendant vingt ans. Quelques adolescents de 14-15 ans m'inquiétaient beaucoup. Je les ai revus cinq ans plus tard, ils avaient rebondi. Cette "sortie de crise" est généralement due à une association de facteurs: une rencontre, un événement familial, l'évolution des parents, l'amour de la musique ou du sport, les amis. L'important, c'est que l'enfant, surtout s'il n'est pas épanoui à l'école, trouve quelque chose qui lui plaise et puisse le construire. »



       251 - L'adolescence, une seconde chance.  


     « Faites confiance à votre bon sens, à votre enfant et aux années, qui aménagent les choses autrement que comme on l'imaginait ». Comme dit le proverbe, il faut laisser du temps au temps... Un enfant jaloux ne sera pas forcément un ado jaloux. « Mon fils a deux ans de plus que sa sœur. Qu'est-ce qu'il a été jaloux ! A chaque palier qu'elle franchissait, c'était un drame. Maintenant qu'ils ont 14 et 16 ans, il a dépassé cette rivalité. Aujourd'hui, ils sont très unis ». L'adolescence aurait donc cette fonction magique d'ajuster le tir, de trouver la bonne distance, de rééquilibrer la relation dans la fratrie ou avec les parents. Marjorie, enseignante, l'a appris avec sa fille. « Petite, nos rapports avec elle étaient harmonieux. Même fusionnels, de mon côté. Une petite enfance de rêve. Aujourd'hui, elle s'oppose beaucoup et nous vivons sa rébellion comme un rejet, même si, quand on fait mine de faire quelque chose sans elle, elle s'en offusque. Il se joue peut-être là un processus de séparation qui ne s'était jamais produit. Par son comportement, ma fille m'oblige à me remettre en question. Inconsciemment, elle me rend service. » Ce n'est pas fréquent que se présente dans une vie l'occasion de rejouer une situation pour construire autrement notre rapport aux autres. Alors nos ados ? Adorables...



       252 - Un petit bidon bien installé.  


     Avant 3-1 ans, l'enfant n'a pas de sangle abdominale. Après, il faut surveiller son poids. Un conseil: calculer son indice de masse corporelle (calculersonimc.fr) et reportez-le sur son carnet de santé pour suivre son évolution. Des activités sportives et une bonne alimentation devraient faire disparaître ce petit bidon.

    Quand faut-il consulter ?
    S'il a du ventre mais pas de surpoids, il faut vérifier qu'il n'y a pas d'oedème d'origine rénale ni de maladie intestinale chronique.



       253 - Tout le temps fatigué.  


     La croissance, rapide, surtout à l'adolescence, entraîne souvent une fatigue passagère. Avant de s'affoler, il faut penser à ses causes les plus fréquentes: mauvaise hygiène de vie, surmenage scolaire...

    Quand faut-il consulter ?
    Si cette fatigue persiste, accompa-gnée de faiblesse musculaire, de difficultés à se concentrer... La mono-nucléose infectieuse est fréquente et souvent diagnostiquée avec retard. H faut aussi vérifier que ce n'est pas lié à une maladie chronique.



       254 - Un mal de tête.  


     Les « céphalées de tension » sont fréquentes chez l'enfant. Il se plaint d'une douleur qui lui enserre la tête, comme un casque. Les muscles du cou, des épaules et du visage peuvent être contractés. Les maux de tête sont souvent liés au stress. Le repos et une dose de paracétamol suffisent alors à calmer l'enfant.

    Quand faut-il consulter ?
    Si la douleur est localisée sur le front ou la région des sourcils, des yeux ou des tempes, dure moins de deux heures, s'accompagne de pâleur, de cernes, voire de nausées et de vomissements, que votre enfant est gêné par la lumière: il s'agit sans doute d'une migraine. Environ 10 % des enfants d'âge scolaire sont migraineux. Cela débute vers 6 ans et concerne plutôt les garçons avant 10 ans, les filles à l'adolescence. En général, on prescrit des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des médicaments spécifiques, parfois des séances d'hypnose. En l'absence de symptômes associés, il faut penser aux troubles de la vision: un enfant qui a régulièrement mal à la tête peut être hypermétrope ou myope.



       255 - Des gros cernes sous les yeux.  


     C'est le cas lorsque les enfants sortent d'un épisode infectieux, qu'ils manquent de sommeil ou sont trop scotchés devant les écrans vidéo. Le remède ? Une bonne hygiène de vie et tout devrait rentrer dans l'ordre. Certaines pathologies chroniques, comme l'asthme ou l'anorexie, peuvent aussi en être la cause.

    Quand faut-il consulter ?
    Si, parallèlement, vous constatez une baisse de tonus, ce peut être une anémie et votre médecin prescrira probablement un bilan sanguin. Par ailleurs, dans le cas d'une gastro-entérite, ils sont aussi un signal de déshydratation.



       256 - Des douleurs dans le dos.  


     Dans la majorité des cas, l'origine est posturale, caractérisée par des douleurs modérées, mal localisées (bien que très souvent lombaires) qui cessent la nuit et n'empêchent pas l'enfant de poursuivre ses activités. Un cartable lourd et mal positionné (porté sur une seule épaule ou dont les bretelles sont trop lâches), la fatigue liée à la croissance, le surpoids, l'excès ou le manque d'activités sportives en sont à l'origine. En agissant sur ces facteurs, son mal de dos devrait cesser. Pour y remédier, il est conseillé de lui faire prescrire des séances de rééducation chez un kinésithérapeute.

    Quand faut-il consulter ?
    Il faut le faire d'urgence s'il a très mal à un endroit précis, y compris la nuit. Il peut alors s'agir d'une infection, d'une fracture (après une chute ou un traumatisme), d'une maladie inflammatoire à diagnostiquer sans tarder, surtout s'il a de la fièvre.



       257 - "Mes jumeaux reçoivent chacun 10€ par mois. Dois-je leur demander des comptes sur leurs dépenses ?"  


     Raymond, papa de Serge et de Théo, 10 ans.

    « L'argent de poche est là pour aider l'enfant à grandir et à se sentir responsable. Toutefois, quand il est très jeune, le parent peut avoir un droit de regard sur sa gestion, estime un docteur en psychologie du développement. Pouvoir s'acheter un cadeau quand on est sanctionné pour de mauvais résultats à l'école n'est pas très éducatif ! Au lieu de lui demander des comptes, mieux vaut lui expliquer la valeur de l'argent avec des parallèles qui lui parlent: "Pour tant de bonbons, tu pourras avoir tant de Petshop." Ainsi, il prend conscience du prix des choses, des tarifs exorbitants et gère ses désirs dans le temps: "Je ne peux pas acheter la console vidéo qui me plaît, je vais attendre pour me l'offrir." Il apprend à anticiper, à différer et à apprécier, le moment venu, ce qui est capital dans une société d'immédiateté. » « II ressent qu'il acquiert peu à peu de l'indépendance, une manière de se structurer. Ainsi, l'argent de poche prend toute sa valeur pédagogique », complète un psychanalyste.



       258 - "Mon mari pioche dans l'arqent de poche des enfants quand ils ont fait une bêtise. Pas très éducatif, non ?"  


     Mario, maman de Josiane, 10 ans, et de Gérard, 8 ans.

    « Faire "payer" à l'enfant sa bêtise ne le responsabilise pas. Très vite, il se dira: "Ce n'est pas grave, j'ai de l'argent pour payer" et il recommencera, souligne un docteur en psychologie du développement. Une sanction éducative est toujours liée à la transgression: "Si tu refuses d'aller te coucher, alors on écourtera la petite histoire du soir", et non: "Ça fait 20 centimes en moins." L'argent de poche ne sert pas à compter les bons et les mauvais points. »



       259 - "Mes beaux-parents trouvent toujours un bon prétexte pour donner un petit billet à ma fille.
    Je pense que c'est une mauvaise habitude, mais je n'ose pas le leur dire. Ai-je raison ?"   


     Edmond, papa de Julie, 9 ans.

    « S'il est vrai que la relation entre les grands-parents et les petits-enfants leur appartient, l'argent de poche est une question sensible, qui nécessite des repères, explique un docteur en psychologie du développement. Recevoir un billet pour un oui ou pour un non ne rend pas service à l'enfant. Ce geste peut avoir d'autres buts: encourager des performances. récompenser une bonne conduite, motiver ce que l'on souhaite qu'il améliore. C'est ce qu'on appelle le renforcement positif, une façon parmi d'autres de lui montrer que l'on est sensible à l'effort qu'il a fourni. Mais il doit rester une forme exceptionnelle de félicitations pour ne pas s'imposer comme une finalité. En effet, l'enfant pourrait alors être de vouloir "monnayer" chaque bonne action. Pas facile de trouver le bon équilibre ? Le petit doit percevoir que le parent le récompense pour l'encourager, pour le remercier et non pour l'amadouer. C'est un peu la même chose pour les adultes. S'ils n'étaient pas payés, ils ne feraient pas leur travail ! »



       260 - "Je n'aime pas le principe de l'argent de poche. Je préfère acheter au coup par coup. Ai-je tort ?"  


     Valéria, maman de Lise, 9 ans, et de Jeanne, 7 ans.

    « Le principe du "Tu me demandes, je décide et je gère au cas par cas" peut avoir des conséquences négatives, souligne une sociologue. En agissant ainsi, le parent est dans le contrôle. L'argent de poche, lui, est un formidable outil pédagogique qui responsabilise l'enfant. » Une psychanalyste va plus loin: « L'enfant rate quelque chose s'il ne reçoit pas régulièrement une petite somme; l'argent risque de prendre une importance démesurée et accentue sa dépendance avec l'adulte, établissant un rapport fondé sur "je dois lui plaire et me soumettre", ce qui rend l'échange néfaste. »



       261 - "Mon ado de 14 ans me réclame une carte bancaire. Il ne serait pas un peu jeune ?"  


     Alain, papa de Jérôme, 14 ans.

    Aujourd'hui, il existe des cartes bancaires prépayées et rechargeables, spécialement conçues pour les adolescents à partir de 12 ans. On peut les utiliser dans les distributeurs automatiques et chez les commerçants, mais il est impossible à l'enfant de dépenser plus qu'il n'a sur son compte. Dès que son solde atteint un seuil fixé entre 5 et 10 €, ses parents sont prévenus. « Ce système de carte peut être un bon moyen de donner progressivement de l'autonomie aux adolescents, tout en gardant un œil sur leurs dépenses, commente Didier Pieux, qui recommande toutefois une grande prudence. En consultation, je vois trop d'ados difficiles qui ont un compte bancaire et/ou dépensent ce qu'ils veulent quand ils veulent. Ce qui les rend tout-puissants et les place hors de la réalité. Aux parents d'être vigilants. »



       262 - "Ma fille n'a aucune notion de l'argent. Un budget mensuel, est-ce une bonne idée ?"  


     Sylvie, maman de Valentine l5 ans.

    « Avoir un budget mensuel lui permettra de se responsabiliser petit à petit, à condition que la somme ne soit pas consacrée uniquement à ses loisirs, mais à l'ensemble de ses dépenses: carte de transport, fournitures scolaires, etc., note Didier Pieux. Le mieux est de faire une estimation de son budget en fonction de ses besoins et d'essayer de comparer avec ses camarades. Si l'adolescent réclame davantage, sous prétexte que son meilleur ami reçoit une plus grosse somme, les parents ne doivent pas se sentir coupables de lui opposer un refus. C'est éducatif dans le sens où cela permet au jeune de rentrer dans la réalité. »



       263 - Comment être sûr que ce n'est pas une lubie ?  


     L'avis du psy:
    Les complexes physiques ne sont pas à prendre à la légère. Mais attention, la chirurgie a un caractère définitif alors que beaucoup d'adolescents sont sous l'influence passagère des diktats de la mode ou des stars. Aussi faut-il leur conseiller de mûrir leur réflexion: c'est une décision grave qui ne se prend pas dans l'urgence car un ado change vite d'avis. Il faut aussi de la maturité pour se projeter dans une nouvelle enveloppe corporelle et ne pas regretter l'ancienne. Il est judicieux de recueillir l'avis d'un tiers comme un psy avant d'envisager une opération.

    L'avis du chirurgien:
    Le plus souvent, c'est évident. Ainsi, pour une jeune fille de 1,50 m pesant 40 kilos qui fait du 100 de poitrine E, F ou G, on peut être sûr qu'il ne s'agit pas d'une lubie ! Elle ne peut pas faire de sport, c'est infernal de vivre avec ça. En revanche, si elle fait un 90 C et que sa silhouette est dans la norme, il y a de fortes chances qu'il s'agisse d'un caprice. Mieux vaut lui conseiller d'attendre, la mode peut changer, elle peut rencontrer un mari qui adorera sa poitrine... En revanche, pour le nez, c'est différent. En dehors du cas désespéré, il vaut mieux retarder l'intervention chirurgicale d'un an, le temps que mûrisse la décision de l'adolescent.



       264 - Ai-je pu induire ce mal-être ?  


     L'avis du psy:
    Le parent peut être impliqué sans avoir rien induit. Par exemple, si l'ado a hérité du même nez que son père ou sa mère.

    L'avis du chirurgien:
    Très probablement, par exemple dans le cas d'une mère plus jolie que sa fille, ce qui provoque une rivalité. Mais aussi lorsque les parents veulent une progéniture parfaite.



       265 - Faut-il lui conseiller d'attendre quelques années ?  


     L'avis du psy:
    On ne peut pas en faire une règle. Une chose est sûre, ce n'est pas une décision à prendre dans l'urgence.

    L'avis du chirurgien:
    II faut qu'il ait compris dans quoi il s'engage. Il s'agit d'assumer un choix que l'on peut éviter. Ce n'est pas une question de vie ou de mort, aussi est-ce essentiel que tout ça soit mûrement réfléchi. Mais cela dépend aussi du type d'intervention, il vaut mieux agir vite pour une hypertrophie mammaire, avant que les seins ne soient trop tombés. Pour une liposuccion, quand le problème est congénital, localisé, on sait que cela ne s'arrangera ni avec le temps, ni avec un régime ou du sport, donc ce n'est pas la peine d'attendre.



       266 - Est-ce la meilleure solution pour soigner un complexe ?  


     L'avis du psy:
    II n'y a pas de solution privilégiée à offrir à un adolescent qui vit dans l'immédiateté, en pleine période d'évolution psychique et physique. Il faut lui permettre d'avancer dans la compréhension de son mal-être corporel, lui laisser le temps de faire appel à des solutions alternatives: rencontrer un diététicien, une esthéticienne, pratiquer des activités qui sollicitent le corps (sport, danse, théâtre). Sa démarche peut évoluer aussi selon ses rencontres amoureuses, son entrée dans la sexualité.

    L'avis du chirurgien:
    La chirurgie esthétique est faite pour que les gens se sentent mieux dans leur peau. Enlever une véritable disgrâce physique peut vraiment soigner un complexe. La réduction mammaire permet à celle qui se vivait comme un « monstre sexuel » de réintégrer une norme. Attention à ne pas tomber dans le diktat de la normalité (l'ado a besoin de se sentir comme tout le monde), au risque de perdre son charme et sa personnalité ! Je suis opposé à l'idée d'opérer une petite bosse du nez par exemple.



       267 - Quelles sont les phrases à lui dire et celles à éviter ?  


     L'avis du psy:
    Tout jugement moral ou remarque sur le physique sont à éviter, dans un sens comme dans un autre: « Tu serais plus beau. » « Ce n'est pas pour toi, mais pour les gens superficiels. »

    L'avis du chirurgien:
    II faut dédramatiser et rassurer. « Ne t'inquiète pas, ça va bien se passer. » Et ne surtout pas culpabiliser.



       268 - Et si son père n'est pas d'accord ?  


     L'avis du psy:
    II ne faut pas que l'un des deux s'oppose. Le père est incontournable. L'autorité paternelle doit être respectée.

    L'avis du chirurgien:
    Je déconseille vivement une intervention avec un père opposé. On va directement au conflit, l'adolescent aura besoin d'un soutien familial postopératoire.



       269 - Si c'est moi qui remarque un problème, dois-je lui en parler ?  


     L'avis du psy:
    Sauf disgrâce mineure, pourquoi pas ? Les sujets tabous ne sont jamais bons. Mais attention aux sensibilités, il s'agit d'une question d'estime, d'amour de soi. On peut toujours dire: « Je t'aime comme tu es, tu feras ce que tu voudras quand tu seras adulte. »

    L'avis du chirurgien:
    Non. Le problème n'existe que si l'on en est conscient. Il ne faut pas anticiper. A moins qu'on ne remarque un blocage, auquel cas on peut tenter de le faire parler. Mais il ne faut jamais prendre les devants.



       270 - Cette intervention m'angoisse, faut-il lui en faire part ?  


     L'avis du psy:
    Quand il est prêt, il faut évidemment lui parler des risques de l'anesthésie, des cicatrices, de la souffrance, du changement de son image. Il faut aborder avec lui ces sentiments d'étrangeté, d'angoisse, toujours possibles après la chirurgie. Il faut préparer l'ado car il peut y avoir des moments où il ne va pas se reconnaître dans son nouveau corps. Les ados fragiles peuvent ainsi se sentir dépersonnalisés.

    L'avis du chirurgien:
    Oui, il faut le responsabiliser, qu'il ne dise pas après l'intervention: « Si j'avais su. » Mais sans lui mettre trop la pression, sans aborder les problèmes des cicatrices, de la douleur, etc. Tout bon chirurgien doit concrètement expliquer comment les choses vont se dérouler.



       271 - Déblayez le terrain.  


     En tant que parent, vous êtes bien placé pour connaître son tempérament, ses centres d'intérêt, ses aptitudes scolaires... Votrre avis est donc intéressant pour l'aider à faire des choix. « Mais il est difficile pour un parent de conseiller son enfant sans l'influencer. Il faut faire attention à ses propres désirs ("Tu seras ingénieur"), aux conseils "périmés" - les choses ont bien changé depuis vos études - et aux clichés ("la fac, c'est pour les fainéants"). » Une fois ses premiers souhaits exprimés, n'hésitez pas à cadrer ses choix: « OK pour des études d'art, mais tu t'y donnes à fond. » L'orientation, c'est aussi de l'éducation...



       272 - Cliquez à tout-va.  


     Le Net est un outil formidable pour glaner un maximum d'informations. Sur letudiant.fr, studyrama.com et onisep.fr, vous trouverez des milliers de fiches sur les filières, les métiers, les établissements. Le plus simple, dans un premier temps, est d'entrer par la porte « Que faire avec un bac S, ES, L, technologique... ».

    Le plus: Des informations remises à jour régulièrement, les coordonnées précises des établissements, des vidéos dans lesquelles étudiants et professionnels parlent de leur expérience, des quiz, des parcours interactifs, des forums et des chats avec des experts...

    Le moins: On peut vite s'y perdre, une question amenant une autre question.

    Autre site: Sur la plate-forme monorientationenligne.fr, il est possible de contacter par e-mail un conseiller d'orientation-psychologue ou un expert de l'Onisep, un service personnalisé et gratuit mis en place par le ministère de l'Education nationale. Sur ce site, les familles ont accès à un chat personnalisé animé par un expert de 10 h à 20 h, et peuvent aussi poser leurs questions par e-mail (réponse sous 48 ou 72 heures). Pour les élèves - entre 16 et 25 ans - qui souhaitent s'informer plus précisément sur l'alternance (filières, centres de formation, entreprises), rendez-vous sur e-orientations.com/etudes/alternance.



       273 - Confrontez-le au réel.  


     Il commence à avoir deux ou trois pistes en tête. Pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'une lubie et l'aider à affiner son projet, tous les professionnels de l'orientation insistent sur la nécessité de se confronter au réel, « pour ne pas choisir son métier comme un meuble sur un catalogue ». « Recherchez des personnes (proches, collègues, amis d'amis...) qui travaillent dans les domaines qui l'intéressent et demandez-leur s'il peut les rencontrer afin de découvrir les contraintes de leurs métiers». Certains lycées organisent des réunions permettant de rencontrer d'anciens élèves qui expliquent leur parcours, les études qu'ils ont choisies. Et, en janvier, les grandes écoles, classes prépas et écoles spécialisées organisent des portes ouvertes... C'est un vrai travail, indispensable. Pas une option.



       274 - Envisagez les solutions payantes si nécessaire.  


     Elles ont un coût mais se montrent parfois nécessaires lorsqu'on a écume toutes les autres pistes. L'EPE, Ecole des parents et des éducateurs (ecoledes parents.org), ou les centres Fabert (fabert.com) proposent aux terminales des bilans d'orientation (430 €* pour un bilan de six à sept heures à l'EPE de Paris, 450 € les trois séances de une heure et demie plus un entretien dans un centre Fabert). Odiep (huit antennes régionales) organise des bilans axés sur la connaissance de soi (630 € les six heures, odiep.com). Vous trouverez beaucoup d'informations sur les métiers et les filières au Biop, le centre d'orientation de la chambre de commerce et d'industrie de Paris (biop.ccip.fr), dont tous les consultants en orientation ont une expérience en entreprise. D'autres organismes privés proposent toutes sortes de formules similaires, les uns privilégiant les tests d'aptitude et de personnalité, les autres, les conseils en orientation. Dirigez-vous de préférence vers ceux qui privilégient la double approche.



       275 - Pensez aux conseils gratuits de professionnels.  


     Votre enfant traîne les pieds ? Le sujet est devenu conflictuel entre vous ? S'il n'existe pas, dans son lycée, une permanence assurée par un conseiller d'orientation-psychologue (COP), rendez-vous dans un centre d'information et d'orientation (CIO, liste sur education.gouv.fr) pour rencontrer gratuitement, et le plus souvent sans rendez-vous, un conseiller, qui aura un certain recul sur le sujet. Le rendez-vous peut se dérouler en présence ou non des parents, mais il faut vous armer de patience, la file d'attente est souvent longue. Sur place, vous aurez tout loisir de consulter les nombreux annuaires, guides et documentations de l'Onisep mis à votre disposition. La plupart des CIO proposent des tests et sont équipés de logiciels permettant de personnaliser sa recherche. On peut aussi glaner des informations et s'entretenir avec des conseillers dans les CIDJ, les centres d'information et de documentation jeunesse (cidj.com), ou bien à La Cité des métiers (citedesmetiers.fr).



       276 - Préparez une visite aux Salons.  


     Leur force: sur les stands présentant les écoles, votre enfant peut s'informer auprès de professionnels et d'étudiants, assister aux conférences. Mais attention, la visite se prépare « au GPS », sinon on risque de d éambuler au hasard et de rentrer éreintés et bredouilles avec néanmoins une tonne de prospectus qui iront directement... à la poubelle ! Inutile donc de vous y rendre si votre enfant n'a pas choisi au préalable un ou plusieurs domaines professionnels et identifié les formations correspondantes. Commencez par sélectionner le bon Salon, destiné aux lycéens. Imprimez le plan à l'avance et repérez les exposants que vous voulez rencontrer, le programme des conférences. Gardez en tête son objectif afin de ne pas vous disperser. Un conseil: quelques jours avant, apprenez à votre enfant à se présenter (situation scolaire, où il en est dans sa recherche...). Au besoin, préparez avec lui une liste de questions bien formulées.



       277 - Je prépare son goûter et je m'occupe de son cartable tous les matins.  


     Pourquoi on croit bien faire:
    Officiellement, c'est une preuve d'amour, un signe de bientraitance. « Mais est-ce la seule raison ?. Ne cherche-t-on pas aussi à se rendre indispensable, à garder son enfant pour soi, petit ? En espérant qu'il nous témoigne un peu de reconnaissance, une fois qu'il sera grand: "Après tout ce que j'ai fait pour toi !" ».

    Ce que l'enfant peut penser:
    Cela peut entretenir l'enfant dans une forme de paresse, de sentiment de facilité ou d'incapacité (« Je ne peux pas le faire tout seul »), même si « les mêmes causes n'entraînent pas systématiquement les mêmes effets: certains enfants très chouchoutés peuvent devenir des adultes très autonomes ».

    L'attitude à privilégier:
    « Le considérer comme un bébé, faire systématiquement les choses à sa place, peut le rendre dépendant et l'infantiliser. Ce qui ne signifie pas qu'il faille ne jamais le faire ! Là encore, on peut s'autoriser quelques exceptions. Il faut lui apprendre à devenir autonome, progressivement: "A la rentrée, je prépare ton goûter, mais c'est toi qui y penses, en milieu d'année, on le prépare ensemble, en juin, tu le fais tout seul..." »



       278 - Je lui offre un chien pour l'aider à mieux supporter notre divorce.  


     Pourquoi on croit bien faire:
    C'est un moyen d'adoucir sa souffrance, de détourner son attention. Et, surtout, comme on culpabilise, on n'ose pas lui refuser ce qu'il demande.

    Ce que l'enfant peut penser:
    II risque de croire qu'un cadeau peut calmer une angoisse et que vous pouvez être sensible au chantage affectif.

    L'attitude à privilégier:
    Dans ce conflit, on ne doit pas considérer l'enfant comme une victime en droit de demander réparation et d'obtenir tout ce qu'elle demande parce qu'on voudrait soulager sa souffrance. « L'animal peut lui apporter beaucoup de réconfort... à condition de ne pas le considérer comme un pansement, un objet de substitution destiné à remplacer le parent absent et à se déculpabiliser. Et à condition aussi que tout le monde soit d'accord dans la famille pour assumer le compagnon à quatre pattes sur le long terme ! »



       279 - Quand je donne un billet à ma fille qui a joué la baby-sitter,
      je glisse aussi une pièce pour le couvrir dans la tirelire de son petit frère.  


     Pourquoi on croit bien faire:
    « On a en tête l'image de la famille idéale où règne l'harmonie. Pour éviter tout sentiment de jalousie, on cherche à traiter ses enfants pareillement. C'est aussi plus facile de satisfaire le désir de l'enfant que d'être confronté à des reproches ».

    Ce que l'enfant peut penser:
    Pour l'une, que le mérite n'a pas de valeur; pour l'autre, que la jalousie est un vilain sentiment. Et pour les deux, que l'amour ne supporte aucun conflit.

    L'attitude à privilégier:
    « Tout travail mérite salaire. Si l'on considère qu'il est important de récompenser l'effort, le mérite ou une bonne action "en marquant le coup", l'argent, le cadeau doivent, par définition, rester exceptionnels: ce n'est pas un dû. » Mais de quoi avons- nous peur lorsque nous cherchons à prôner coûte que coûte l'égalité de traitement entre nos enfants ? De passer pour un parent injuste, « qui fait des différences » entre ses enfants ? Avons-nous eu ce ressenti, petits ? Selon la psy, la jalousie est un sentiment naturel dans les fratries. Il ne faut donc pas la nier. « II faut expliquer à ses enfants que, si on les aime tous autant, on ne peut pas les aimer pareillement, puisque chacun a des besoins spécifiques et nous sollicite différemment, conseille la psychologue. Si l'un ressent de la jalousie, ou a l'impression d'être moins aimé, banalisez son inquiétude en lui disant que c'est normal que chaque enfant veuille être le seul à compter pour ses parents. »



       280 - Je lui achète une console afin qu'il ne se sente pas exclu.  


     Pourquoi on croit bien faire:
    « On a le sentiment qu'en ne succombant pas aux sirènes de la consommation, on vit à contre-courant, et que cela n'aidera pas notre enfant à s'intégrer dans la société. En réalité, le parent cherche d'abord à se rassurer, à faire de son enfant un miroir gratifiant de lui-même. »

    Ce que l'enfant peut penser:
    On fait passer l'idée qu'« avoir, c'est être », que si on n'a pas le portable dernier cri, c'est parce qu'on est pauvre ou has been. Un réflexe encouragé par notre société consumériste.

    L'attitude à privilégier:
    « Tout dépend de l'âge. Tant qu'il est petit, il est encore possible d'imposer ses choix en les expliquant. A l'adolescence, c'est plus difficile: pour se séparer de ses parents, le jeune va devoir se rapprocher de ses "pairs" et, afin de s'intégrer, adopter les codes de la tribu: vêtements, musique... Mais une chose est sûre: plus il sera valorisé pour ce qu'il est et conscient de sa "valeur ajoutée", de sa singularité, moins il aura besoin de se démarquer par des signes extérieurs. Pour revendiquer et assumer sa différence, il faut qu'il se sente psychologiquement en sécurité. » « Il ne s'agit ni de tout interdire ni de tout autoriser. En éducation, seuls les excès sont dangereux ».



       281 - Je n'hésite pas à mentir pour le couvrir.  


     Pourquoi on croit bien faire:
    « Tout parent est tenté d'endosser le rôle d'airbag afin de protéger son enfant de l'échec, de la souffrance et de la frustration. Se rendre complice de mensonge permet aussi d'établir avec lui un lien privilégié. C'est comme s'il nous disait: "Tu es la seule personne capable de me comprendre." Cela nous flatte, évidemment ! »

    Ce que l'enfant peut penser:
    II peut croire que ce n'est pas très difficile d'échapper à ses responsabilités si on sait s'arranger un peu avec sa conscience, que son parent sera toujours là pour le sortir d'une situation délicate.

    L'attitude à privilégier:
    « En éducation, il y a la règle et... l'exception. Il y a des moments dans la vie où cela peut être bénéfique de ne pas faire subir à son enfant une épreuve insurmontable pour lui (passer un contrôle le lendemain d'une mauvaise nouvelle). Mais cela doit rester exceptionnel et considéré comme tel. » Pour la psy, "éduquer, c'est "outiller", donner à l'enfant les moyens de se construire pour aller de l'avant en tenant compte de ses vulnérabilités. Pour cela, il doit être capable d'affronter les difficultés, ses erreurs le cas échéant, comme un devoir qu'il a oublié de faire ! »



       282 - Je l'inscris d'office à des cours de piano... il me remerciera plus tard !  


     Pourquoi on croit bien faire:
    C'est normal et utile d'avoir des rêves et des aspirations pour sa progéniture. Et puis, certains enfants ont parfois besoin qu'on les pousse pour se lancer dans une activité qu'ils appréhendent parce qu'elle est nouvelle. « Imposer ses choix est risqué. Surtout lorsque la motivation est essentiellement personnelle (amener son enfant à faire ce qu'on n'a pas pu faire soi-même). Car lorsque nos exigences empêchent l'enfant d'aller vers une activité qui lui correspondrait davantage, il ne peut s'épanouir. C'est le nier comme sujet désirant. >> Selon la psy, « le culte de la performance (sur fond de crise) est peut-être aujourd'hui la plus menaçante des pressions ».

    Ce que l'enfant peut penser:
    « II peut être guidé par le "fais plaisir" ou le "sois gentil" qui envoient ensuite tant d'adultes chez le psy. Ou, à l'inverse, se réfugier dans la "rebelle attitude". »

    L'attitude à privilégier:
    L'activité ne sera un succès que s'il y a une vraie rencontre avec l'enfant. Il est donc préférable de négocier. « Pratiquer un loisir génère des contraintes qui engagent toute la famille. L'enfant ne doit pas être le seul à décider, mais c'est à lui d'exprimer ses préférences. »



       283 - C'est amusant.  


     Art martial afro-brésilien, la capoeira est d'abord un jeu avant d'être un simulacre de combat dansé. « D'ailleurs, on dit jouer la capoeira ». Elle est en effet interprétée pendant la roda, une ronde que forment les capoeiristes, lors des confrontations qui sont appelées des jeux. « C'est une discipline où l'on est toujours en relation avec l'autre, poursuit Faisca, une sorte de conversation corporelle. Pour les enfants, qui adorent s'amuser, la capoeira est idéale. Elle développe leurs capacités cognitives, le sens de l'anticipation et la perception de l'autre. »



       284 - C'est musical.  


     La capoeira n'est pas qu'une discipline sportive. C'est aussi un art martial où l'on s'initie à la musique brésilienne et à ses instruments traditionnels: berimbau (arc à corde), pandeiro (tambourin), atabaque (long tambour) et agogo (cloches frappées par une baguette). « Nous travaillons sur le rythme, explique un prof. C'est un bon moyen pour être en phase. » Les capoeiristes en herbe doivent également apprendre à chanter, à frapper dans leurs mains... « Toute cette musicalité rend l'activité très joyeuse », résume l'instructeur.



       285 - C'est pédagogique.  


     Le mouvement de base de la capoeira s'appelle la ginga, «jeu de jambes » en portugais. C'est un pas de danse qui va de gauche à droite. Face à l'adversaire, une jambe croise l'autre par l'arrière et revient à sa position de départ, puis l'autre jambe prend le relais. « Avec ce mouvement, on travaille la motricité, et plus particulièrement la latéralité, précise Faisca. Cela permet aux enfants de 7 ou 8 ans de distinguer leur gauche de leur droite et de savoir faire les choses d'un côté comme de l'autre, ce qui, à cet âge, n'est pas toujours aisé. »



       286 - C'est un sport complet.  


     En capoeira, tout le corps est sollicité. Il est en déplacement permanent et travaille en endurance. Les jambes acquièrent force et souplesse lors des esquives. Les abdos sont gainés pour que les jambes puissent se lever et donner des coups de pied. Le dos et les bras sont sollicités dans les acrobaties. « La capoeira comporte des mouvements gymniques, mais nous sommes moins stricts qu'en gymnastique pure. Les enfants s'amusent et peuvent progresser à leur rythme ».



       287 - C'est bien pour les timides.  


     Le rituel de la ronde, dans laquelle s'affrontent par la danse deux capoeiristes, aide les enfants trop réservés à acquérir un peu plus confiance en eux. « A force de s'exprimer devant d'autres personnes, d'être au centre de la ronde quand ils dansent et combattent, les enfants finissent par ranger leur timidité au placard. D'ailleurs, ce sont les parents qui viennent me dire que leur fils ou leur fille est moins timide dans la vie de tous les jours ».



       288 - C'est mixte.  


     « En capoeira, la mixité ne pose pas de problème, bien au contraire, affirme l'instructeur. Les filles et les garçons, pour une fois, peuvent faire du sport ensemble. » Avec cette discipline ludique, la guerre des sexes n'aura peut-être pas lieu.



       289 - Est-il vraiment trop gros ?  


     Un indice de poids. Autrefois, le médecin notait la taille et le poids de l'enfant et, au mieux, reportait ces chiffres sur un graphique de croissance. Aujourd'hui, il dispose de la courbe de corpulence, autrement dit la courbe de l'indice de masse corporelle (IMC), une approche plus intéressante du surpoids de l'enfant et de son évolution. Le calcul de cet indice (le poids divisé par la taille au carré) est en relation avec l'âge, le sexe et la moyenne de poids des enfants. Mise à jour régulièrement sur le carnet de santé, cette nouvelle courbe permet au médecin et aux parents de vérifier facilement si la corpulence de l'enfant se situe dans une zone normale ou s'il est en surpoids. « C'est un outil que tout le monde comprend, une bonne aide pour dialoguer », souligne un pédiatre.



       290 - Pas facile à repérer.  


     Cas d'école: Audrey, 8 ans. Habillée, la fillette semble bien proportionnée mais, en petite tenue, elle a des rondeurs autour de la taille, que le médecin remarque. Son IMC est de 19 (29 kilos pour 1,24 mètre), c'est-à-dire juste au-dessus de la normale, au début de la zone de surpoids. De plus, il a beaucoup augmenté depuis le rendez-vous précédent. « Cette courbe sert aussi à dépister à temps les enfants qui démarrent un surpoids et risquent d'avoir une évolution défavorable ». En ce qui concerne Audrey, jusqu'à ses 4 ans, elle était parfaite. Puis elle a grimpé et non diminué, comme ce doit être le cas jusqu'à 6 ans. En effet, entre 1 et 6 ans, la courbe d'IMC baisse, puis repart jusqu'à la fin de la croissance. C'est ce que l'on appelle le « rebond d'adiposité ». S'il a lieu avant 6 ans (et plus encore vers 3-4 ans) - comme dans le cas d'Audrey -, le risque d'obésité est important.



       291 - Ça ne passe pas avec l'âge.  


     Un contrôle régulier. Contrairement aux idées reçues, « grandir ne veut pas dire s'amincir. Ce sera le cas de certains, mais d'autres vont aggraver leur poids ». D'où la recommandation établie par la HAS: à chaque consultation médicale, même pour une petite infection ou un certificat de sport, le médecin doit calculer l'IMC et le reporter sur la courbe de corpulence. L'idéal est de le faire deux ou trois fois par an.



       292 - Des habitudes à changer.  


     Toute la famille s'y met. Le « verdict » est tombé: votre enfant est trop gras. Pas question de culpabiliser, même si certains facteurs familiaux (parents absents, éléments de vie perturbants comme un divorce) et sociaux, voire génétiques, jouent un rôle. Quel que soit le contexte, l'enfant trop gros a pris de mauvaises habitudes au quotidien qu'il faut essayer de modifier en famille. Si son problème est complexe, votre médecin vous conseillera d'être suivi par une équipe psycho-socio-médicale spécifiquement formée, comme celles du Réppop. Ne perdez pas de temps, le succès sera d'autant plus rapide que l'enfant est jeune et l'entourage, motivé.



       293 - Bouger et dormir, ça aide.  


     De l'activité physique. « Dès le plus jeune âge et en toutes circonstances, les enfants doivent remuer, souligne un pédiatre. Faites-les marcher, courir, trottiner. En temps cumulé, un minimum d'une heure d'activités par jour est nécessaire. » Une heure de sommeil en plus « Selon des études canadiennes, quand on passe de douze-treize heures à dix heures et demie ou onze heures de sommeil entre 5 et 10 ans, on multiplie par 3,5 le risque d'obésité ». La raison ? Le manque de sommeil dérègle sans doute les hormones qui régulent l'appétit, ce qui incite les enfants à se précipiter sur des aliments gras et sucrés. La bonne attitude éducative serait donc d'allonger la durée de sommeil en les obligeant à se coucher plus tôt.



       294 - Rusons avec les sucreries.  


     Pas de tentations dans les placards. « Tout ce qui est acheté va être mangé », rappelle une diététicienne. Mieux vaut donc éviter de remplir les placards de friandises riches en sucres rapides (viennoiseries, barres chocolatées, bonbons, gâteaux, sodas...). Au petit déjeuner et au goûter, préférez les tartines, qui calent bien.
    Non à l'aliment récompense. On le sait, mais on l'oublie: l'aliment ne doit jamais être présenté en remerciement d'une bonne conduite, surtout les bonbons et autres sucreries, souvent associés au plaisir. En agissant ainsi, on développe chez l'enfant une forme d'addiction. L'ordonnance du Collectif national des associations d'obèses: « Au lieu de lui laisser un paquet de biscuits à disposition en lui disant "Je t'aime", donnez-lui plutôt deux biscuits et une banane et... faites-lui un câlin. »



       295 - Des repas sains et sereins.  


     Des petits trucs, mine de rien. « Outre que toute la famille doit partager le même repas, il suffit d'adopter des réflexes simples », préconise une animatrice d'ateliers de pratique de cuisine dans les maisons de quartier. Par exemple, pour éviter l'huile sans compter, elle recommande une cuillère à soupe d'huile d'olive par personne pour tous les plats à cuisiner et de diviser par deux ou trois la quantité de sucre dans les recettes de pâtisserie « afin d'éviter les calories du sucre, dépourvu de nutriments ». Pas question cependant d'être trop rigide, d'imposer des restrictions alimentaires ni d'obliger un enfant à finir son assiette... Des rations adaptées « A 3-4 ans, on mange très peu. Or on voit beaucoup d'enfants en surpoids avaler des quantités proches de celles des adultes ». S'ils peuvent manger de tout et du chocolat aussi (en contrôlant la quantité), il est nécessaire de savoir adapter les rations à leur âge pour leur donner de vrais repères.



       296 - Sélectionnez les formations.  


     Les formations adaptées à la série de bac que vous préparez. Faites-vous aider par votre professeur principal qui connaît vos points forts et vos points faibles. Quand vous aurez sélectionné les établissements souhaités, n'hésitez pas à les contacter pour vous informer.



       297 - Diversifiez vos choix.  


     En formulant jusqu'à 36 candidatures, dont 12 pour une même formation (en particulier pour les BTS, DUT, classes préparatoires...), et cela dans plusieurs établissements. Ensuite, ordonnez bien vos vœux selon vos préférences: c'est essentiel !



       298 - Respectez les dates clés.  


     Saisissez vos vœux avant le 20 mars sur admission-postbac.fr et validez-les avant le 2 avril. Vous pourrez en modifier l'ordre jusqu'au 31 mai. La procédure principale comporte trois phases d'admission: du 7 au 12 juin, du 21 au 26 juin, du 12 au 17 juillet. Une procédure complémentaire est organisée à partir du 22 juin jusqu'au 15 septembre pour permettre aux élèves sans admission de trouver une place.



       299 - Postulez dans plusieurs régions.  


     A deux exceptions près:
    dans votre région pour la première année commune aux études médicales, très demandée.
    en Ile-de-France, face à l'affluence des candidats, des règles de priorité assurent d'abord des places aux jeunes Franciliens.



       300 - Respectez un ordre.  


     Si vous placez en premier vœu une formation non sélective (sans dossier ou concours d'entrée), vous obtiendrez automatiquement une affectation, sauf en Ile-de-France si vous n'y résidez pas ou dans les formations à capacité limitée (certaines universités très demandées recrutent sur dossier).
    Au contraire, sur une formation sélective (DUT, BTS, CPGE, etc.), les établissements classent les dossiers en fonction de critères pédagogiques, sans connaître l'ordre de vos préférences: ne craignez donc pas que la position dans laquelle vous les avez placés n'influence leur décision !



       301 - Suivez votre candidature.  


     Au cours de chaque « session », vous n'obtiendrez qu'une seule proposition, cela permet d'éviter que plusieurs places ne soient bloquées par un candidat aux dépens des autres. A chaque proposition, répondez en signalant votre acceptation ou votre refus. Si vous refusez, vous attendez la proposition de la phase suivante. N'oubliez pas de vous reconnecter dans les temps, à chaque phase, pour indiquer votre réponse.



       302 - Pesez bien votre réponse.  


     Oui, mais; non, mais; oui définitif? On vous propose des réponses « de Normand »... Répondez « oui, mais » si la formation n'est pas celle que vous espériez. Répondre par « oui, mais » n'annule pas votre vœu, mais permet d'attendre la phase suivante.
    Bon à savoir: On peut vous proposer votre premier vœu à la troisième phase alors que, à la première, on vous avait proposé le cinquième, d'où l'intérêt du « oui, mais ». Autre cas de figure: si vous répondez « oui, mais » à un vœu et qu'à la phase suivante vous obtenez une proposition sur un vœu mieux placé, vous ne pouvez pas refuser ce dernier au profit du « oui, mais » précédent... D'où l'importance de bien ordonner vos vœux. Le « oui définitif » signifie que vous renoncez aux autres vœux en attente et le « non, mais », que vous restez en course pour les phases suivantes.



       303 - Il écrit mal.  


     Si l'enfant écrit mal, c'est qu'il n'a pas bien assimilé les formes de l'écriture et le graphisme des lettres. Sur un tableau blanc, faites-lui dessiner des arabesques avec une main, puis l'autre et les deux en même temps, pour assouplir son poignet. Passez ensuite aux arceaux et aux boucles, en alternant petites et grandes, rapides et lentes. Ensuite, revoyez chaque lettre avec votre enfant. Prononcez-la, écrivez-la en racontant son chemin: « Pour le "a", je mets mon crayon en haut à droite et je dessine un rond en partant vers la gauche... Dites-lui d'en faire autant; le cerveau disposant d'informations multisensorielles (toucher + vue + ouïe + voix), cela facilite l'apprentissage. Une fois l'alphabet "dessiné" correctement, guidez-le sur l'accrochage des lettres entre elles: on lève le crayon avant d'écrire une lettre ronde, on enchaîne les autres. Enfin, chaque jour, faites-lui écrire des mots "sans gomme ni rature". Vérifiez sa posture et la tenue de son crayon.»

    L'astuce du parent:
    « J'ai trouvé un accessoire génial pour ma fille: un aide-écriture en plastique qui se glisse sur le crayon et permet de guider le placement des doigts. »



       304 - Le calcul mental n'est pas son fort.  


     Pour le réconcilier avec cette activité abstraite, il faut revenir au concret: compter sur ses doigts, avec des billes... afin qu'il visualise le calcul. Comme ces élèves de CP qui ont su compter jusqu'à 25 600 en ramassant des marrons ! Dès qu'ils en avaient 10, ils les rangeaient dans une barquette; quand 10 barquettes étaient remplies, ils les versaient dans un sac blanc; avec 10 sacs pleins, ils remplissaient une petite caisse... Ainsi, ils « mesuraient » que 100 est plus grand que 10 et comprenaient ce qu'additionner veut dire.

    L'astuce du parent:
    « Au marché, au café, au manège... je le laisse souvent payer. Il est fier de cette mission. »



       305 - Il a du mal à se repérer dans le temps.  


     Voilà un apprentissage complexe. La raison ? Le temps est invisible et subjectif. Il faut souvent attendre le CM2 pour que cette notion soit acquise en profondeur: c'est à cet âge que l'enfant est équipé intellectuellement pour percevoir le temps subjectif, le temps objectif (inscrit sur sa montre) et anticiper. Un enfant qui cafouille a besoin que le temps devienne « visible ». D'abord, il lui faut un calendrier, avec un mois par page: il coche, chaque soir, la journée qui s'achève. Dès que vous avez un projet (anniversaire...), faites-le-lui noter; si vous partez en déplacement, préparez autant de feuilles que de jours d'absence et demandez à l'enfant de dessiner ou de raconter, jour par jour, ses journées. Il décomptera ainsi le temps qui reste avant de retrouver son parent. Enfin, pour parler de l'avant-après, n'oubliez pas les albums photo.

    L'astuce du parent:
    « Quand mon fils me raconte un film ou un événement, je lui demande de structurer ce qu'il me dit, avec un début, un milieu et une fin. »



       306 - Il a des difficultés pour apprendre ses leçons.  


     Mémoriser une leçon requiert plusieurs « gestes mentaux »: apprendre par cœur, anticiper le cours du lendemain et s'imaginer en situation. La veille, il doit anticiper les questions de l'enseignant et y répondre mentalement; le jour de sa récitation, il doit se remémorer le moment où il l'apprenait (le chat traversait la pièce, son frère écoutait de la musique, etc.) pour se réapproprier la leçon. Autre chose, le cerveau évacue tout ce qui ne lui sert pas. L'enfant doit donc avoir le sentiment que ce qu'il apprend, il pourra s'en resservir. Si son seul objectif est d'avoir une bonne note à un contrôle, tout sera oublié dans trois jours.

    L'astuce du parent:
    « Je dis à ma fille de répéter sa leçon cinq minutes après, puis un quart d'heure plus tard, une demi-heure et enfin deux heures après. En principe, c'est acquis. »



       307 - Il n'accroche pas avec la lecture.  


     Tout d'abord, vérifiez que les bases de la lecture sont en place: un enfant qui déchiffre trop lentement perd le sens des phrases et de l'histoire. Assurez-vous aussi de sa compréhension: s'il ne comprend pas bien ce qu'il dit, ce qu'il lit, il ne peut pas s'y intéresser. Si ce n'est pas le cas, offrez-lui des occasions de découvrir les livres: librairies, bibliothèques, livres CD... Laissez-le choisir et tant pis si son choix vous semble « bébé ». Proposez-lui aussi des lectures à deux voix: l'enfant lit une page, vous lisez l'autre. Et, dans tous les cas, pas d'inquiétude: il y a des réveils tardifs ! Au lycée, voire à la fac !

    L'astuce du parent:
    « Je lui ai fait découvrir des livres dont il est le héros. Ce sont des énigmes policières qu'il doit résoudre. De plus, ils sont faciles à lire. Ça marche ! »



       308 - Evitez le discours moralisateur.  


     Lui expliquer qu'un animal est un engagement sur de nombreuses années qui implique des contraintes n'a pas de sens pour lui ! « Votre enfant attend un compagnon, pas un tube digestif à remplir ». Il est dans l'affectif et ne se projette pas dans l'avenir.



       309 - Méfiez-vous de l'achat impulsif.  


     Il suffit de mettre un animal dans les bras d'un enfant pour qu'il ne veuille plus le lâcher, un truc connu des vendeurs comme des refuges, qui ont du mal à trouver des adoptants. Renseignez-vous auprès d'un professionnel (vétérinaire, toiletteur ou éducateur canin) sur la réputation des établissements et demandez-leur de vous aider à faire un choix. « Plus on en sait sur le caractère de l'animal, la façon dont il a été traité avant de l'acheter ou de l'adopter, mieux c'est ».



       310 - Associez votre enfant à vos démarches.  


     C'est un bon moyen de lui faire comprendre que chaque animal a sa personnalité et n'est pas un jouet.



       311 - Aidez-les à faire connaissance.  


     Son petit compagnon vient juste d'arriver à la maison, votre enfant est impatient de le cajoler, de jouer avec lui. Or un animal qui débarque dans un lieu inconnu peut être apeuré et se méprendre sur nos intentions. S'il se dérobe, si son poil se hérisse, mieux vaut ne pas insister. Des manipulations exercées dans la contrainte exposent à des morsures. « On ne peut d'emblée laisser un enfant seul avec son animal. C'est aux parents de l'aider à déchiffrer ce que son chien ou son chat exprime avec sa tête, son corps, ses vocalises ». C'est au fil des jours que votre enfant découvrira ses besoins spécifiques: un chien peut facilement le prendre pour un rival s'il le dérange quand il mange... Ainsi, il apprendra à communiquer avec lui.



       312 - Impliquez-le dans son éducation.  


     Il existe un attachement de prédilection entre un enfant et son animal. De fait, l'enfant est bien placé pour participer à l'éducation de son compagnon. Mais ce sont les parents qui fixent les règles de cohabitation, même si l'enfant a un rôle à jouer pour les lui faire intégrer, avec douceur et patience. Il n'est pas rare que l'enfant soit mieux obéi, et c'est pour lui une grande fierté. Il peut apprendre à son chien à marcher à côté de lui sans laisse, à revenir à l'appel de son nom.



       313 - Surveillez ses initiatives.  


     Un enfant peut avoir de drôles d'idées, comme lui donner des friandises indigestes ou lui faire une coupe de cheveux ! Il peut aussi oublier que son compagnon n'a pas le droit de manger dans son assiette, de sauter sur les fauteuils ou sur les lits. Des recadrages se montrent souvent nécessaires, l'enfant les acceptera d'autant plus volontiers si on lui explique que son animal risque d'être perturbé et ingérable quand les règles sont fluctuantes.



       314 - Proposez-lui des missions plaisir.  


     On peut demander à l'enfant de donner des croquettes à son animal, de le brosser, de le sortir, mais sans exiger qu'il le fasse tous les jours. « On rate son rôle de parent si l'on ne respecte pas les émotions de l'enfant ». Plutôt que d'attendre de la régularité, mieux vaut s'efforcer de comprendre ce que l'enfant ressent. S'il s'ennuie en faisant le tour du pâté de maisons avec son chien en laisse, c'est une aberration. S'il y a un parc à proximité ou si vous avez un jardin, proposez-lui d'aller courir, sauter, jouer au ballon avec son animal ! L'important, c'est le plaisir partagé.



       315 - Mettez-vous à bonne distance.  


     Toute la difficulté consiste à se tenir ni trop près ni trop loin de ses enfants. C'est à chaque parent qu'il appartient, en fonction de ses valeurs, de son histoire, d'instaurer une relation de protection, physique et émotionnelle, de bienveillance marquée par la différence relationnelle. Se mettre au niveau de compréhension de son enfant ne signifie pas être intrusif. Le territoire intime de chacun doit être respecté. Notre culture de la transparence et de l'exhibition ne favorise pas la pudeur, elle est pourtant indispensable au sentiment de sécurité qui permet à l'enfant de se construire. Un parent présent est un parent « en mode veille » avec son enfant, il est attentif à son comportement, réceptif à ses messages verbaux ou non verbaux, il n'est pas son psy ni son coach. Partager des moments de complicité, de plaisir avec lui, en alternance avec des moments de partage avec son conjoint, donne à l'enfant le sentiment qu'il n'est ni le centre du monde ni exilé à sa périphérie.



       316 - Posez des cadres et des limites.  


     Rien n'est plus déstabilisant et destructeur pour un enfant ou un adolescent que de sentir ses parents démunis ou fluctuants face à lui. L'enfant grandit et se construit dans un cadre balisé de repères stables (le permis et l'interdit) et de sanctions qui ponctuent les transgressions. Les règles doivent être clairement posées et les avertissements, clairement énoncés. Il ne s'agit pas de se transformer en gendarme familial ni d'asséner des « c'est comme ça » primaires et autoritaires, mais d'expliquer que nous sommes tous soumis à des règles et que leur non-respect a des effets négatifs sur le vivre-ensemble, en couple, en famille et en société. Ne pas envahir le territoire de l'autre, communiquer dans le respect, se plier aux contraintes quotidiennes, respecter sa parole: il faut savoir dire non à son enfant et s'y tenir lorsque l'on sait que, à moyen et à long terme, cela sert ses intérêts. Obligé de renoncer à sa toute-puissance, il peut exprimer sa frustration par de la colère ou des larmes, mais il faut garder à l'esprit que cette frustration le construit, le sécurise et le fait grandir.



       317 - Soyez cohérent.  


     Les enfants, surtout les adolescents, sont très sensibles aux actes et aux comportements de leurs parents. Il y a d'une part les messages verbaux (partage d'expériences, conseils, explications, questions) et les messages non verbaux (la façon dont les parents vivent leurs valeurs au quotidien). Les enfants sont munis d'un vrai détecteur pour déceler les écarts entre le principe énoncé et sa mise en application. Combien se font sermonner sur leur manque d'investissement scolaire alors qu'ils entendent leurs parents se plaindre de leurs conditions de travail, d'un chef exigeant ! Il ne s'agit pas non plus de dénier la réalité, mais d'être vigilant quant aux messages que l'on fait passer. Il en va de même pour la communication: on exige le respect, mais en fait-on toujours preuve avec son conjoint devant ses enfants, ou avec eux ? Il faut que l'enfant entende et voie ses parents dans une cohérence globale, même si elle est parfois constituée d'exceptions et d'entorses à la règle.



       318 - Assumez les conflits.  


     L'enfant, comme l'adolescent, a besoin de tester la capacité de ses parents à accueillir ses émotions, ses peurs, mais aussi ses critiques et ses reproches. Souvent, les émotions et les peurs parasitent la communication et c'est au parent qu'il appartient de ne pas fuir, de décoder ce qui se joue, mais aussi de rappeler que, sans respect, la communication est impossible. Aussi, si on se sent débordé, agressé, déstabilisé, mieux vaut dire à son enfant: « A cet instant, tu n'es pas capable de m'entendre et je n'ai pas à supporter ton insolence ou ton agressivité. Nous reprendrons la discussion dans le calme. » Cette mesure permet non seulement d'affirmer sa position d'autorité parentale, mais d'initier son enfant à une communication respectueuse. Dans tous les cas, l'enfant ou l'adolescent doit avoir la certitude qu'il sera entendu, mais dans un contexte plus favorable à une compréhension réciproque. Ces circonstances sont également des occasions de lui dire que, dans sa vie sociale, affective et professionnelle, il sera confronté à des différends, et que plus il saura les « gérer », plus fort il sera. Enfin, il ne faut pas oublier que la paix qui naît de la fuite d'un conflit n'est que provisoire et risque de nourrir un futur conflit plus violent. Il est donc important d'essayer de prendre sur soi pour faire face.



       319 - Impliquez-vous à deux.  


     Dans les loisirs, la gestion du quotidien, les crises, l'enfant a besoin de deux modèles complémentaires: le père et la mère. Cela ne signifie pas que chacun reste figé dans son rôle ni que les parents doivent toujours être d'accord. La règle d'or une fois les désaccords surmontés: nourrir le dialogue dans le couple parental sans chercher à « convertir » son partenaire à sa façon de faire ou bien à son point de vue, gué l'on vive ensemble ou que l'on soit séparé. Parce qu'il faut garder à l'esprit que l'enfant essaie toujours de tirer parti des oppositions conflictuelles entre ses parents et que tout le monde y perd ! De même qu'un parent qui disqualifie l'autre, le dévalorise ou l'exclut, porte atteinte au sentiment de sécurité. Cela crée chez l'enfant des conflits de loyauté perturbants.



       320 - Pour favoriser sa prise de poids.  


     Un massage quotidien stimule le système digestif: la nourriture ingérée est ainsi mieux absorbée, ce qui peut aider les bébés « crevettes » à prendre du poids plus vite ! Il favoriserait aussi la production des hormones de croissance: c'est d'ailleurs pour les aider à grandir et à grossir que les animaux lèchent vigoureusement leurs petits aussitôt après la naissance. Pas si bêtes...



       321 - Pour renforcer ses défenses immunitaires.  


     Plus on est stressé, plus on est vulnérable aux maladies: c'est valable aussi pour votre bébé. En l'aidant à se détendre et en diminuant son taux d'hormones de stress (adrénaline, cortisone), mais aussi en améliorant l'efficacité de certaines autres fonctions corporelles (système circulatoire, processus d'élimination), le massage renforcerait les capacités de défense de l'organisme du nourrisson. A recommander donc aux bébés nés pendant l'hiver ! De plus, en facilitant le flux lymphatique, il armerait également le corps pour mieux combattre les infections déjà déclarées.



       322 - Pour soulager ses coliques.  


     Environ 25% des nouveau-nés en souffrent jusqu'à l'âge de 3 ou 4 mois, et on sait à quel point ils sont alors difficiles à consoler. Ainsi, les bébés « à coliques » pleurent un minimum de trois heures par jour, trois jours par semaine, sans autre raison apparente. Des massages réguliers du ventre aident à stimuler le côlon, à faire progresser les gaz et h selles dans le transit intestinal, et don empêcher l'apparition de coliques.



       323 - Pour l'aider à « faire » ses dents.  


     Plusieurs techniques axées sur le visage, le front et le cou de bébé permettent de soulager les douleurs dues à la poussé) dentaire: petits cercles des oreilles au menton, tapotements de la mâchoire... Attention toutefois à bien maîtriser vos gestes et à surveiller ses réactions: les gencives, la bouche et les muscles du visage de bébé sont hypersensibles dur cette période, allez-y très doucement.



       324 - Pour dégager ses sinus.  


     Les rhumes sont fréquents chez les bébés, qui ne savent pas encore se moucher ! Des massages légers du visaf aident à libérer leurs sinus. Vous pouve également utiliser une technique plus directe, baptisée la « peinture du Sioux»: vous allongez bébé ou l'asseyez face à vous, placez deux doigts de chaque mai de part et d'autre de l'arête de son nez, puis vous les faites glisser vers le bas et l'extérieur, sous ses pommettes. Cela permettra d'expulser le mucus.



       325 - Pour hydrater sa peau.  


     Utilisez des huiles végétales, excellentes pour la peau sèche du bébé, dont les glandes surrénales ne sont pas encore développées. L'idéal est de le masser après son bain, pour ne pas trop assécher sa peau. Important: privilégiez les huiles 100%, naturelles (bio de préférence); l'amande douce est la plus fréquemment employée pour les nourrissons. Bien entendu, n'appliquez jamais d'huile essentielle.



       326 - Pour stimuler son cerveau et ses sens.  


     Des études ont prouvé que le massage régulier accélère la myélinisation des nerfs. à savoir la croissance d'une gaine isolante de graisse qui les entoure. Une fois celle-ci formée, les impulsions nerveuses sont transmises plus rapidement. Ainsi, le développement neurologique serait stimulé par le massage. Résultat: un bébé capable de rester concentré plus longtemps, avec une curiosité accrue et mémorisant plus vite.



       327 - Pour devenir un parent plus confiant.  


     Au cours de ces moments privilégiés, vous comprendrez de mieux en mieux les signaux qu'il vous envoie - ce qu'il aime et n'aime pas, quand il a faim, sommeil... -et saurez répondre à ses besoins, ce qui vous rendra plus confiant en vos capacités et apaisera cette anxiété que ressentent tous les nouveaux parents. Cette interaction peut aussi aider à combattre le « baby-blues »: toucher son bébé est un moyen élémentaire- primai et efficace d'entamer une relation positive, d'avoir un contact affectif, de signifier que vous êtes présent pour lui.



       328 - Pour renforcer vos liens d'attachement.  


     Depuis des millénaires, les mères asiatiques, indiennes, mais aussi africaines massent quotidiennement leurs enfants dès la naissance et ce rituel se transmet de mère en fille. Cette forme toute simple de communication par le toucher s'insère dans une philosophie d'éducation « à l'instinct », globalement plus maternante que celle des Occidentaux: le bébé est porté contre la peau de sa mère toute la journée, dort avec elle la nuit, est allaité à la demande. Pas question non plus de le laisser pleurer. Les associations « pro-massage » militent plus largement pour cette forme d'éducation, baptisée maternage proximal. Elle présenterait beaucoup d'avantages: des bébés plus sereins, sécurisés, qui pleurent moins, se montrent plus vifs et plus concentrés, affichent une plus grande confiance en eux et, plus tard, savent établir rapide-ment un lien avec les autres, faire montre de compassion et de coopération.



       329 - Pour créer un rituel familial.  


     Le massage peut aussi renforcer les liens avec les frères et sœurs; en les intégrant à ce nouveau rituel, vous pouvez les aider à maîtriser et à diminuer leur jalousie. Les techniques les plus faciles peuvent être enseignées aux aines dès 4 ou 5 ans, les plus complexes vers 7 ou 8 ans. sous votre surveillance, bien sûr ! Commencez par les faire s'entraîner sur une poupée. Et massez-les à leur tour: les bienfaits du massage ne sont pas réservés aux seuls bébés. Vous pouvez même, de temps à autre, créer un petit rituel du soir, avec bougies, musique relaxante ou comptines accompagnant le massage ! Et pourquoi pas en chantant ?



       330 - Facile à diagnostiquer.  


     Les calculs sont souvent très douloureux, parfois accompagnés de vomissements. On passe donc rarement à côté du diagnostic. « Si on demande à l'enfant où il a mal, il montre en général son nombril ». Il arrive néanmoins que des douleurs lombo-abdominales aiguillent vers un faux diagnostic (trouble digestif). Chez les enfants plus grands, une bandelette urinaire permet de détecter la présence de sang dans les urines (signe de l'irritation induite par le calcul). Et si le médecin a un doute, il prescrit une échographie pour visualiser le fauteur de trouble.



       331 - C'est souvent bénin.  


     Un calcul n'a rien de grave. Quand ses dimensions lui permettent de passer, il est spontanément éliminé dans les urines. Seul un léger dépôt sablonneux, voire des petits cailloux, au fond de la couche ou du pot, peuvent alors témoigner de sa présence. « Les enfants se débarrassent bien plus facilement de leurs calculs que les adultes. Je me rappelle un enfant de 2 ans qui en a libéré un de 0,9 mm de diamètre, raconte un médecin. Vu la taille du pénis, cela ne s'est pas fait sans mal... Mais les tissus, à cet âge-là, sont très élastiques. » Détail important, les calculs peuvent être constitués de calcium, d'acide urique ou autre: n'hésitez pas à récupérer le caillou afin qu'il puisse être analysé par spectrophotométrie. Cette méthode, issue de l'archéologie, permet de connaître les mécanismes qui préludent à la formation d'un cristal. « Le renseignement est précieux, car il permet de savoir pourquoi l'enfant a eu un calcul et, ainsi, de prévenir la récidive ».



       332 - S'il se coince...  


     Il arrive que le calcul obstrue l'uretère, ce canal qui permet d'acheminer l'urine des reins jusqu'à la vessie. Il irrite alors les parois, provoquant ce qu'on appelle la colique néphrétique. C'est douloureux mais, en général, ce n'est pas grave. Puisque le calcul n'est pas éliminé naturellement, il faut l'extraire. Le moyen le plus adapté, la lithotritie extracorporelle (LEC), consiste à envoyer à travers la peau des ondes qui vont fractionner le calcul en petits morceaux. L'intervention se fait sous anesthé-sie générale légère et dure une demi-heure. Dans certains cas, toutefois, les chirurgiens préfèrent opérer et aller chercher le calcul à l'intérieur des voies urinaires. Il arrive que l'on recoure à la lithotritie pour détruire, directement dans le rein, des calculs tellement gros qu'ils ne pourraient être évacués par les voies naturelles - cela, afin de prévenir d'éventuelles complications.



       333 - Comment éviter la récidive.  


     Boire suffisamment et manger équilibré limite le risque de récidive. Attention aussi à l'excès de chocolat, très riche en oxalate, un composé qui favorise la calcification, et à la consommation de laits enrichis en vitamine D qui. jointe à une supplémentation sous forme de gouttes, peut, si la posologie est trop élevée, augmenter le risque de survenue de calculs à répétition.



       334 - En cas de fièvre.  


     Une température élevée est le signe d'une infection. Si un calcul bloque l'évacuation d'urines infectées, cela peut entraîner une destruction du rein et un choc septique. « La colique néphrétique fébrile (pyéloné-phrite fébrile) est une urgence. L'enfant doit être hospitalisé dans un centre spécialisé pour que les urines du rein obstrué soient drainées».



       335 - La lutte.  


    Carte d'identité:
    Pratiqués par les hommes depuis toujours, les combats de lutte jouaient notamment un rôle fondamental dans l'éducation au sein des civilisations perse, égyptienne et grecque. S'il en existe plusieurs déclinaisons à travers le monde, la lutte libre et la gréco-romaine sont les deux disciplines olympiques les plus connues.

    Fiche technique:
    Combat à mains nues, la lutte permet à deux individus de se mesurer au corps-à-corps. Le but est de faire tomber son adversaire au sol - sans lui faire mal - et de maintenir ses deux épaules plaquées sur le tapis. On appelle ça le « tombé ». En lutte gréco-romaine, les actions se situent uniquement au-dessus de la ceinture, alors qu'en lutte libre les actions sont autorisées sur tout le corps.

    Age requis:
    Jeux de lutte à partir de 4-6 ans. Cours dès 12 ans.

    L'avis du médecin du sport:
    « Cette discipline donne le sens du contact direct avec l'autre. La lutte n'est jamais violente, demande un peu de force, mais surtout beaucoup d'agilité. Les enfants qui savent jouer l'anguille seront plus souvent vainqueurs que ceux qui tentent la prise en force. Néanmoins, le poids est un élément important, car un enfant chétif ne pourra pas soulever de trop lourds adversaires. Les prises sont parfois très techniques, il s'agit d'une véritable chorégraphie au sol. Sur le plan pédagogique, les règles sont assez claires, c'est bien. Seule remarque: si votre enfant fait de la lutte, il faut aussi qu'il coure en plein air pour travailler le souffle et les jambes. »

    En savoir plus:
    Sur fflutte.com, te site de la Fédération française de lutte.



       336 - Le jiu-jitsu brésilien.  


    Carte d'identité:
    Le jiu-jitsu brésilien est un art martial dérivé de techniques de judo et de jiu-jitsu, importé au Brésil vers 1920 par un judoka japonais, Mitsuyo Maeda. n a ensuite été développé par la famille brésilienne Gracie, connue pour avoir créé le Gracie jiu-jitsu ou jiu-jitsu brésilien. C'est un art martial jeune qui rencontre un grand succès au Brésil, aux Etats-Unis et au Japon, et de plus en plus en Europe.

    Fiche technique:
    Contrairement à la plupart des arts martiaux qui privilégient le combat debout, le jiu-jitsu brésilien consiste à amener ou à ceinturer son adversaire au sol. Pour ce faire, il existe tout un éventail de techniques de soumission pour contraindre cet adversaire à abandonner le combat sans occasionner de blessures.

    Age requis:
    Jeux à partir de 4-6 ans. Cours dès 12 ans.

    L'avis du médecin du sport:
    « Le jiu-jitsu brésilien ressemble à s'y méprendre à la lutte, l'exotisme en plus. Je donnerais donc les mêmes conseils que pour ce sport. Par ailleurs, demandez régulièrement à votre enfant s'il a bien compris les règles et la technique. Et assurez-vous que, pour tous les sports de lutte au sol, votre enfant apprenne bien à respirer et à maîtriser le relâchement et la contraction de ses muscles. »

    En savoir plus:
    Sur docontact.fr, le site de l'Académie Do Contact, particulièrement bien renseigné sur la discipline, rubrique «combat global sportif» (ou mixed martial art).



       337 - Le sambo.  


    Carte d'identité:
    Le sambo est né en URSS dans les années 30. A la fois art martial et sport de combat, il tient son nom de l'expression « samozachita bez orougia », qui signifie « autodéfense sans arme ». n est la synthèse de techniques à vocation militaire et policière, et de lutte libre soviétique, populaire et sportive.

    Fiche technique:
    II existe trois formes de sambo :
    le sambo sportif, mélange de lutte, de judo et de lutte traditionnelle russe ;
    le sambo combat, qui regroupe les techniques de frappe pieds-poings, lutte, judo et neutralisation de l'adversaire ;
    le sambo défense qui reprend toutes les techniques d'autodéfense des différents arts martiaux.

    Age requis:
    Apprentissage des chutes, déplacements et jeux d'opposition à partir de 4-6 ans. Cours dès 9-10 ans (sambo sportif ou défense).

    L'avis du médecin du sport:
    « Cette discipline est intéressante, à deux restrictions près. D'une part, assurez-vous que les règles soient strictes et bien établies. En effet, si « tous les coups sont permis », sous prétexte de mélanger plusieurs arts martiaux, votre enfant risque d'être perdu ou victime de coups dont il ne comprendra pas le bien-fondé. D'autre part, jamais aucun coup ne doit être porté, ni au visage ni sur aucune autre partie du corps. [Pour les enfants, les techniques de frappe peuvent être apprises sans que les coups soient portés.] A cet âge, le sport doit rester ludique et un enfant ne doit pas se prendre pour le cador des cours de récréation sous prétexte qu'il pratique un art martial, fût-ce le sambo. »

    En savoir plus:
    Sur fullsambo.com, le site du club Full-Sambo-Evoluton, qui contient de nombreuses informations sur cette discipline.



       338 - Le krav maga.  


    Carte d'identité:
    Le krav maga (« combat rapproché », en hébreu) a été créé dans les années 30 à Bratislava par Imi Lichtenfeld, un lutteur professionnel, pour défendre la communauté juive des agressions antisémites. Simple et efficace, cette méthode d'autodéfense a été adoptée par les forces armées israéliennes, certaines unités de police américaines ou encore les gendarmes du GIGN.

    Fiche technique:
    L'objectif est d'apprendre à se défendre en un minimum de temps. Le krav maga est fondé sur les réflexes et la rapidité. Plusieurs techniques de combat (boxe pieds-poings, jiu-jitsu et lutte) sont utilisées. On distingue deux catégories:
    la self-défense qui permet d'apprendre toutes les parades contre les agressions dans différentes positions (debout, assis, couché...) ;
    le combat an corps-à-corps, phase plus avancée de la discipline, où l'on apprend à neutraliser son adversaire grâce à des feintes, des tactiques, des combinaisons d'attaques différentes...

    Age requis:
    Jeux à partir de 6-8 ans. Cours dès 12 ans.

    L'avis du médecin du sport:
    « Le krav maga développe les réflexes, ce qui est bien à cet âge. Mais, là encore, l'enfant ne doit ni porter ni se laisser porter aucun coup. [Comme pour le sambo, les techniques peuvent être apprises sans coup porté.] Le krav maga a une image de sport qui permet de neutraliser quelqu'un en quelques secondes, ce qui peut être discutable pour un jeune. Alors veillez à ce qu'il ne se prenne pas trop au sérieux, fasse d'autres sports (tennis, athlétisme, équitation...) et que son professeur reste aussi dans le jeu. »

    En savoir plus:
    Sur krav-maga.net, le site de la Fédération européenne de krav maga.



       339 - A quel âge sa première paire de souliers ?  


     Tant qu'il ne marche pas vraiment bien, mieux vaut le laisser gambader et apprendre à trouver son équilibre pieds nus. Les petits coussins adipeux situés sous ses pieds le protègent et font office de semelles amortissantes naturelles ! Lorsqu'il marche (souvent entre 12 et 18 mois), préférez des chaussures souples et flexibles pour permettre le bon déroulé des pieds.



       340 - Comment savoir si c'est la bonne pointure ?  


     Un conseil tout simple: placez le pied de votre enfant dans la chaussure, mettez-le ensuite debout et poussez son pied vers l'avant. Il doit rester un espace d'environ l cm à l'arrière de la chaussure, soit l'épaisseur d'un doigt.



       341 - Faut-il lui acheter des chaussures montantes ?  


     Non, car même si elles l'aident à se tenir debout elles peuvent aussi le gêner pour marcher. Souvent rigides, elles risquent d'empêcher la flexion de la cheville et d'entraver le bon déroulé du pied, un peu à l'image des chaussures de ski si l'on caricature. Résultat, on favorise une marche à plat qui risque, avec le temps, d'être responsable de tendinites et de déséquilibres. Alors, si vous choisissez un modèle montant, veillez à ce que les semelles soient bien souples



       342 - Peut-il porter la paire de chaussures qui appartenait à son frère aîné ?  


     Non. surtout pas. Aucun enfant n'a la même démarche. En portant les chaussures de son frère, ses pieds vont automatiquement basculer vers les zones usées et sa démarche ne sera alors plus physiologique.
    Conclusion: de mauvais appuis, un déséquilibre et, à la longue, des contractures, voire une déformation du rachis (scoliose...).



       343 - Mules, sabots, petits talons... à quel âge ?  


     Pas avant 6-7 ans et idéalement après avoir vu un podologue, pour être sûr du bon déroulé de ses pieds. En effet, les talons un peu fins et supérieurs à 1 cm génèrent une instabilité et font basculer l'enfant en avant. Résultat, les muscles des mollets et les tendons d'Achille ne sont plus étirés dans leur amplitude normale et peuvent se raccourcir. Bilan, votre fille risque de marcher un peu sur la pointe des pieds et d'avoir des tendinites à répétition lorsqu'elle fera du sport, voire des troubles de la posture. Quant aux mules et autres sabots à semelles rigides, ils entravent le déroulé normal des pieds car ils n'épousent pas bien leur forme. Autre inconvénient à prendre en considération, ils ne tiennent pas aux pieds et créent donc une crispation des orteils pour éviter de tes perdre.



       344 - Comment savoir s'il a besoin de semelles ?  


     Si votre enfant marche les pieds en dedans, sur la pointe, s'il a les genoux qui se touchent, s'il s'emmêle souvent les pieds et tombe... ou s'il use ses chaussures sur le bord interne des talons, alors que l'usure normale se situe sur le bord externe, mieux vaut demander un avis médical. Cela permet de déceler un éventuel problème (pieds plats, creux...) qui pourrait être corrigé par le port de semelles sur mesure, associé ou non à des séances de kinésithérapie.



       345 - Il a les pieds plats, dois-je m'inquiéter ?  


     Jusqu'à l'âge de 6 ans, il est physiologique d'avoir les pieds plats. Ensuite, la voûte plantaire doit commencer à se creuser progressivement jusqu'à 17-18 ans. Si vous n'arrivez pas à la voir lorsque son pied est posé à plat sur le sol, demandez-lui de se mettre sur la demi-pointe, la cambrure doit apparaitre. Dans le cas contraire, demandez conseil à un podologue ou à un orthopédiste afin de déceler s'il s'agit d'un pied plat bénin (le plus fréquent) ou d'un pied plat qui nécessiterait une prise en charge. Dans ce cas, il faudra envisager le port de semelles sur mesure associé ou non à des exercices particuliers comme marcher sur les demi-pointes, puis sur les talons... et ce, afin de stimuler les muscles de la voûte plantaire.



       346 - Pourquoi a-t-il des ampoules ?  


     Les enfants transpirent beaucoup car la régulation de la sudation n'est pas mature. Or leur peau est très fine et fragile. Alors, au moindre frottement, elle se décolle ou se déchire, d'où l'apparition d'une ampoule.