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1 - Un dépistage essentiel.
Si notre médecin traitant ne nous propose pas ce test, il ne faut pas hésiter à le lui
réclamer. A plus forte raison lorsqu'on présente des signes d'obstruction des bronches (toux, crachats, essoufflement à l'effort) ou que l'on a fumé pendant
plus de quinze ans. S'il ne peut effectuer cette première estimation, ou si elle se révèle anormale, il pourra nous adresser à un pneumologue.
Ce spécialiste dispose en effet d'un spiromètre beaucoup plus sophistiqué qui permet de pratiquer une exploration fonctionnelle respiratoire, ou EFR. Cet appareil mesure
notamment la quantité d'air qui sort des poumons pendant la première seconde d'une expiration forcée (on parle de volume expiratoire maximal par seconde,
ou VEMS forcé), reflétant ainsi notre capacité pulmonaire. L'appareil affiche aussi le volume résiduel demeurant dans les poumons. En effet, s'il reste
toujours en réserve environ 3 litres d'air (soit la moitié du volume total), une quantité supérieure pourra témoigner d'un renouvellement insuffisant
d'oxygène, qu'il soit dû à une maladie ou à une respiration trop superficielle. L'intérêt de ces évaluations ? Connaître précisément notre âge pulmonaire,
qui peut être de vingt à trente ans supérieur à notre âge réel ! Et, si c'est le cas, prendre les mesures nécessaires pour stopper ce vieillissement
accéléré...
2 - Tousser n'est jamais normal, même pour un fumeur !
Toux chronique et difficultés respiratoires peuvent en effet avoir différentes causes:
asthme, problèmes cardiaques, etc. Mais la notion d'âge pulmonaire a surtout été lancée pour dépister une maladie grave et méconnue de 95 % des Français:
la broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO. Elle touche autant de personnes que l'asthme, soit 3,5 millions d'entre nous, et le nombre de ses
victimes augmente sans cesse. Pourtant, deux patients concernés sur trois ne sont ni diagnostiqués ni traités car cette maladie inflammatoire évolue
insidieusement. Elle résulte de l'inhalation répétée de substances toxiques : gaz, solvants, fumées, poussières et, par-dessus tout, tabac, en cause plus
de huit fois sur dix.
Dans un premier temps, l'irritation permanente des muqueuses respiratoires favorise les infections ORL et entraîne une hypersécrétion
de mucus qui oblige à tousser et à cracher pour l'expectorer. Puis le calibre des bronches diminue et elles s'obstruent de plus en plus. De même que tous
les fumeurs ne développeront pas un cancer pulmonaire, tous ne seront pas victimes de BPCO. Environ 70% d'entre eux ont hérité d'un bon patrimoine
génétique qui rend leurs bronches peu sensibles aux effets du tabac. Les autres, hélas ! voient leur souffle se réduire progressivement. «Les poumons
se développent jusqu'à 20 ans, explique le Dr X, pneumologue au Centre hospitalier de Tarbes. Puis ils vieillissent un peu au fil de l'âge
et notre capital respiratoire décroît naturellement de 20 à 30 ml par an. Vers 80 ans, il nous en reste cependant à peu près les trois quarts. Chez les
fumeurs vulnérables, en revanche, la consommation de tabac accélère considérablement le déclin: ils perdent entre 80 et 100 ml par an.» C'est ainsi
qu'on peut se retrouver à 40 ans avec des bronches de septuagénaire !
3 - Hommes et femmes ne sont pas égaux.
Bien que la broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO touche encore majoritairement les hommes, les femmes sont concernées au
premier chef. «Parce que leurs poumons sont plus fragiles face aux agressions, la maladie est chez elles plus précoce et progresse plus vite, souligne le
Dr X. Elle est souvent plus sévère que chez les hommes pour un niveau de tabagisme plus faible.» C'est ainsi que les femmes représentent
aujourd'hui, parce qu'elles fument de plus en plus (un quart sont des fumeuses régulières), 45% des victimes, contre 20% il y a dix ans. Pourtant,
dans l'esprit de tous, le malade atteint de BPCO demeure un vieil homme fumeur. Quand une femme présente des symptômes respiratoires, le médecin
pense plutôt à un asthme et elle demeure moins bien diagnostiquée.
4 - Des traitements qui ralentissent le vieillissement.
C'est d'autant plus dommage que si on ne récupère jamais le souffle perdu, un diagnostic
précoce permet de freiner révolution de la maladie. Mesure la plus importante, évidemment: l'arrêt du tabac. Quel que soit l'âge au moment du sevrage, il
stoppe l'accélération du déclin respiratoire; il ne reste plus que la perte normale physiologique. Il existe aujourd'hui de nombreuses aides à l'arrêt.
Le plus simple pour y accéder? Appeler Tabac info service, au 3489 (0,15 €/min), de 9 h à 18 h, sauf le dimanche. Des médicaments permettent aussi
de diminuer les symptômes: broncho-dilatateurs inhalés, fluidifiants bronchiques, corticoïdes pour lutter contre l'inflammation, notamment lorsque
la broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO s'associe à un asthme, ce qui n'est pas rare. Le patient doit éviter au maximum les infections, qui aggravent l'état de ses bronches.
C'est pourquoi on lui recommande de se vacciner chaque année contre la grippe et tous les cinq ans contre le pneumocoque. La réhabilitation respiratoire,
enfin, apprend, à utiliser au maximum les capacités pulmonaires restantes. Elle conjugue de nombreuses disciplines: de la diététique pour perdre
du poids (car la graisse «englu » le poumon) à la kinésithérapie respiratoire, en passant par les techniques de relaxation afin que le stress
et la panique face au manque d'air ne bloquent pas le souffle. Une activité physique adaptée est également très importante: non seulement la respiration
implique les muscles de la cage thoracique (le fameux diaphragme et ses «assistants», les muscles scalènes, intercostaux, etc.), mais moins on se
dépense, plus on s'essouffle vite. Alors que, avec l'entraînement, l'organisme s'habitue progressivement à fournir davantage d'efforts. Des disciplines
traditionnelles chinoises comme le qi gong, le tai-chi ou encore le yoga peuvent aussi aider à accroître sa capacité respiratoire, tout comme chanter
ou jouer d'un instrument à vent.
5 - Oxygène et chirurgie pour les formes aiguës.
« Malheureusement, le diagnostic de broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO est
encore trop souvent posé tardivement, lorsque le handicap devient manifeste. Sans traitement, en effet, la maladie évolue vers une insuffisance respiratoire
sévère qui nécessite l'administration d'oxygène quinze heures par jour à domicile, par masque ou par sonde nasale. Des épisodes aigus d'aggravation peuvent
malgré tout survenir, entraînant de nombreuses hospitalisations. Un emphysème (dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires) vient aussi
souvent compliquer le tableau. L'unique recours est alors la chirurgie, qui procure une amélioration transitoire, ou la transplantation pulmonaire pour les
patients les plus jeunes (une trentaine de greffes de ce type par an). « La BPCO tue davantage que les accidents de la route et on estime que, dans dix ans,
elle représentera la troisième cause de décès dans notre pays », précisait le Dr Y, pneumologue à Toulouse, lors d'un forum
interdisciplinaire organisé par un laboratoire. Reconnaissons qu'il vaut mieux s'inquiéter avant de l'âge réel de nos poumons!
6 - A quel âge doit avoir lieu la première consultation ?
Si tout va bien, la consultation est inutile avant le début de la vie sexuelle.
Un rendez-vous s'impose, en revanche, en cas de règles très pénibles, de douleurs ou de
pertes inhabituelles. L'examen clinique permet alors de vérifier qu'il n'y a pas de problème sous-jacent et le médecin prescrira si nécessaire des
médicaments qui diminuent l'intensité des contractions de l'utérus. Il pourra aussi recommander une pilule contraceptive qui, en supprimant l'ovulation,
fera disparaître 90% des douleurs de règles, les dysménorrhées.
7 - Comment se passe ce premier rendez-vous ?
Le médecin n'imposera pas un examen gynécologique si l'adolescente n'y est pas prête.
En revanche, il répondra volontiers à ses questions, que celles-ci portent sur les relations
sexuelles (un sujet pas toujours évident à aborder en famille) ou sur le fonctionnement des organes. «Malgré les cours d'éducation sexuelle, les jeunes
restent très démunies, constate un gynécologue. Certaines s'inquiètent encore de sentir une boule au fond de leur vagin, qui n'est autre que le col
de l'utérus. Il faut savoir décoder leur demande et répondre à leurs interrogations.»
8 - Sans problème particulier, quelle doit être la fréquence des visites ?
Il est recommandé de consulter une fois
par an.
Le gynécologue réalisera un frottis du col et un examen des seins, il prescrira
éventuellement une mammographie ou une densitométrie osseuse au moment de la ménopause. La prévention est en effet une part très importante de son
activité. «Quand une femme vient pour prendre la pilule, on évoque la manière dont se passent ses règles, dont elle se protège des MST, précise
un gynécologue. Il ne faut pas souligner seulement les dangers de la sexualité, mais aborder aussi le plaisir et la responsabilité.»
Même surveillance annuelle lors d'une contraception par stérilet. En revanche, un suivi plus serré est conseillé en cas d'antécédents médicaux familiaux
ou personnels (cancers du sein, de l'ovaire, du col de l'utérus).
9 - Un généraliste peut-il s'occuper des problèmes gynécologiques ?
C'est possible en théorie, plus rare en pratique.
Tout médecin peut prescrire une contraception, et poser un stérilet. « Malheureusement,
les généralistes sont débordés. Combien ont le temps de dialoguer et de mener un examen complet ? » interroge un gynécologue.
En outre, beaucoup de femmes n'ont pas envie de confier leurs problèmes intimes à un médecin qui connaît toute la famille.
10 - Ont-ils tous été formés à la sexologie ?
Tous les gynécologues n'ont pas suivi une formation approfondie en sexologie.
C'est pourquoi ils adressent parfois leurs patientes à des collègues. En cas de douleurs
durant les rapports, par exemple, la prise en charge doit être physique et psychologique.
11 - Est-ce un métier qui compte plus de femmes ?
Oui, les statistiques de INSEE recensent une écrasante majorité de gynécologues femmes (près de 89 %).
Cela tombe bien, car beaucoup de patientes se sentent plus à l'aise avec une femme,
qui palpe leurs seins et examine leur appareil génital. Seule une petite minorité préfère voir un homme. «La relation
avec la gynécologue dépend en partie de celle qu'elles ont eue avec leur mère, estime une gynécologue. La gynécologue peut en effet apparaître comme une
mère, bienveillante ou intrusive, selon les cas...»
12 - Le délai d'attente pour un rendez-vous est très long. Pourquoi ?
Les femmes qui déménagent ou qui débutent leur vie d'adulte doivent parfois patienter de six à huit mois pour obtenir un premier rendez-vous.
La raison en est simple: «La spécialité de gynécologie médicale a été supprimée en 1985.
Un diplôme a été rétabli en 2003, cependant il ne forme que seize spécialistes par an pour toute la France, dont une bonne
partie préfère ensuite continuer d'exercer à l'hôpital.» Résultat: sur 1 720 gynécologues de ville en 2001, il n'en reste plus que 1000. Si rien
n'est fait, ils seront 600 en 2015 et moins de 200 en 2020 !
13 - Peut-on être suivie par son obstétricien ?
A priori, oui. Tout gynécologue-obstétricien est doté d'une formation suffisante en gynécologie médicale.
Cependant, ils reçoivent majoritairement des femmes enceintes et peuvent manquer un peu
d'écoute pour les petits maux quotidiens. Cependant, après avoir accouché, certaines mamans préfèrent se faire suivre, un temps, par leur
gynécologue-obstétricien, avec lequel elles ont noué une relation de confiance.
14 - Faut-il continuer à voir son gynécologue après la ménopause ?
Au début, il peut aider à supporter les inconvénients liés à ce nouvel état (bouffées de chaleur, troubles de l'humeur, etc.).
Par la suite, si l'on ne présente pas de facteurs de risque, on peut espacer les
consultations, tous les deux ans par exemple, mais un suivi demeure indispensable. En effet, la ménopause ne prémunit pas contre les cancers féminins,
au contraire ! Ainsi, 62% des cancers du col sont diagnostiqués après 55 ans et le cancer du sein n'a pas d'âge. Il est donc primordial de continuer à
rendre visite à son gynécologue.
15 - Les zones café-au-lait, juste une pigmentation plus prononcée.
De très nombreux bébés naissent avec une ou deux taches chamois clair, qui ne portent guère
à conséquence, même d'un point de vue esthétique. C'est pourquoi les scientifiques ignorent toujours l'origine de cette pigmentation excessive... qu'ils
n'ont pas très activement recherchée. D'autant que des lasers peuvent toujours effacer ces marques si on le désire.
Cependant, lorsque celles-ci sont
très abondantes - six ou plus -, avec un contour bien net, elles peuvent signaler la présence d'une maladie génétique, la neuro-fîbromatose de type 1.
La plupart du temps, cette affection n'est pas très grave, mais elle doit être dépistée pour un suivi régulier.
16 - Les taches de vin, de petites malformations vasculaires.
Environ 2% des nourrissons viennent au monde avec des taches lie-de-vin, que l'on appelle
angiomes plans: elles s'effacent quand on appuie dessus et reviennent lorsqu'on relâche la pression. On ignore la cause de ces malformations vasculaires. On sait cependant qu'il s'agit d'un hasard malheureux et que
le risque d'en être atteint n'est pas augmenté pour le reste de la fratrie.»
Lorsque ces plaques sont étendues, on peut les gommer par quatre ou cinq
séances de laser à colorant pulsé. «Ces dernières, espacées de six mois, sont remboursées par la Sécurité sociale. Si le visage
ou la grande partie d'un membre est concerné, il est possible de débuter le traitement dès l'âge de 7 mois. Une anesthésie générale est alors nécessaire
pour que l'enfant reste immobile. Lorsque la disgrâce est légère, nous préférons intervenir plus tard (vers 8-10 ans) sous anesthésie locale.»
17 - Un aspect bosselé pensez lymphangiome.
II arrive que la dilatation des vaisseaux concerne les veines et prenne un aspect en relief et une
couleur bleutée. Elle se traite en injectant un produit sclérosant, comme pour les varices. La malformation peut aussi concerner les vaisseaux lymphatiques
(lymphangiome) et décliner alors toutes les teintes, du rosé clair au rouge foncé, mais elle présente, dans ce cas, un aspect bosselé, comme de petits
grains de raisin. Pour enlever ces kystes, les médecins font appel aux injections sclérosantes ou à la chirurgie, selon les cas.
En effet, ces
malformations ne se cancérisent jamais, mais elles ne se limitent pas toujours à la surface de la peau et nécessitent alors une opération pour les éliminer.
Si le médecin a un doute, il demandera une IRM.
18 - Les fraises elles ne seront bientôt qu'un souvenir.
A côté des angiomes plans, il existe d'autres taches tout aussi banales, qui se présentent
comme de petites tumeurs rouges, en relief, composées de vaisseaux sanguins dilatés. Ces hémangiomes (autrefois appelés fraises) concernent environ 5% des
nourrissons. Absents à la naissance, ils apparaissent durant la première semaine de vie, grossissent pendant trois à cinq mois, puis régressent doucement.
«Comme ils contiennent des cellules présentes uniquement dans le placenta, on pense que leur formation pourrait découler d'une petite blessure de ce
dernier à l'occasion de gestes diagnostiques (amniocentèse, biopsie des villosités...)». Ces grosseurs se révèlent parfois handicapantes de par leur
taille ou leur emplacement.
Elles peuvent s'ulcérer (sur le siège, notamment, où elles risquent de macérer) ou, plus dangereux, menacer de boucher un
orifice (œil, gorge, nez). « Nous sommes alors obligés d'agir vite », reconnaît le Pr X. Depuis peu, les médecins disposent d'un traitement
révolutionnaire : une équipe de dermatologues du CHU de Bordeaux a en effet découvert l'action spectaculaire d'un bêtabloquant (le propranolol).
«II fait fondre rhémangiome comme neige au soleil». On conseille cependant de poursuivre le traitement pendant plusieurs mois pour éviter les
rechutes. L'idéal est de le prendre au plus tôt. Non seulement il est très bien supporté par les nourrissons, mais plus on empêche le développement
de l'angiome, moins il risque de laisser de séquelles visibles. Finies les cicatrices, même discrètes !.
19 - Le nævus congénital l'évolution en mélanome est rarissime.
Autre malformation de la peau plus inhabituelle (1% des nouveau-nés), le nævus congénital
forme une tache très sombre et parfois, hélas ! très étendue. «II fut un temps où on les opérait parce qu'on pensait qu'ils risquaient de se transformer
en mélanomes. On sait aujourd'hui que cette évolution est rare et que, de toute façon, elle se produit de l'intérieur: éliminer
le nœvus en surface n'est donc pas suffisant. En outre, l'intervention laissait des cicatrices et la pigmentation réapparaissait souvent.
Dorénavant,
ce sont les considérations esthétiques qui priment.» En accord avec la famille, les médecins attendent le moment opportun pour intervenir, préférant
parfois plusieurs mini-excisions, afin qu'il reste le minimum de séquelles. «Très souvent, les familles se sentent coupables, ajoute le spécialiste.
Elles doivent savoir que ce n'est jamais de leur faute.»
20 - Claquage.
En cause, une accélération brutale.
De quoi s'agit-il ? D'une rupture de plusieurs fibres musculaires, avec parfois un déchirement de l'aponévrose, la membrane qui
enveloppe le muscle. La douleur, semblable à un « coup de couteau », contraint à une interruption immédiate de l'activité. A la palpation, on sent parfois une boule
au niveau du point sensible.
Que faire ? Appliquer du froid et recourir à un bandage compres-sif pour éviter un hématome.
Quand consulter ? Au plus vite. Le médecin vous enverra ensuite chez le kinésithérapeute, qui procédera à des étirements doux
et à de petites contractions maîtrisées pour réaligner les fibres musculaires. Attendre 4 semaines avant une reprise progressive du sport.
A proscrire: Sécher les séances de rééducation, qui favorisent la cicatrisation et accélèrent le retour à la normale.
21 - Contusion.
La suite d'un traumatisme.
De quoi s'agit-il ? D'un écrasement des fibres musculaires sans déchirure de la peau, provoqué par une chute ou un coup. Résultat,
la formation d'un hématome qui limite l'amplitude du mouvement.
Que faire ? Appliquer pendant 15 à 20 min au maximum de la glace à travers un tissu (ou vaporiser un spray réfrigérant). Le
froid va comprimer les vaisseaux, réduire l'inflammation et avoir une action sédative. En cas de contusion étendue et douloureuse, il faut surélever le membre et
comprimer légèrement le muscle pendant une dizaine de minutes à l'aide d'un bandage afin d'éviter l'extension de la lésion. Enfin, on peut appliquer une pommade à
l'arnica, anti-inflammatoire et analgésique.
Quand consulter ? Le plus souvent, la douleur s'atténue progressivement sans gêner le mouvement. Mais mieux vaut voir un médecin
si le choc a touché l'œil et sa région ou si les douleurs sont très violentes, qu'il est impossible de se servir du membre atteint ou que celui-ci est déformé,
si la zone blessée devient rouge, chaude et douloureuse ou si une poche de sang s'est formée. On consultera au bout de 3 à 4 jours en cas de douleur ou de gonflement
persistant.
A proscrire: L'application de chaleur, car elle faciliterait l'extension de l'hématome en dilatant les vaisseaux. Pas de massage
non plus, qui favoriserait de nouveaux saignements dans le muscle.
22 - Contracture.
Le prolongement d'une activité exagérée.
De quoi s'agit-il ? D'une contraction douloureuse et durable d'un muscle. D'abord ressentie pendant les moments de repos, la douleur
devient sensible au cours de l'exercice, puis très gênante à la fin de celui-ci. Elle concerne généralement les trapèzes, la nuque, les épaules, les muscles
paravertébraux du dos ou les mollets et signale que la résistance physique du muscle est dépassée.
Que faire ? Prendre un bain modérément chaud, qui favorisera la circulation sanguine et aura un effet relaxant. Un patch
chauffant prolongera cette action sédative quelques heures, de même qu'un massage à l'aide d'une crème myorelaxante à base de camphre et de menthol. Le repos est
indispensable pendant 2 à 3 jours.
Quand consulter ? Au bout d'1 semaine, si la douleur ne passe pas. L'idéal : voir un professionnel de santé tel que
kinésithérapeute, chiropraticien ou ostéopathe.
A proscrire: Continuer à forcer sur le muscle tant que la cause de la contracture (surmenage, mais aussi mauvaise position,
gestes inadaptés, parfois microdéplacement osseux) est toujours là.
23 - Entorse.
Le résultat d'un faux mouvement.
De quoi s'agit-il ? D'un étirement des ligaments de la cheville, du genou ou du poignet. Cet étirement peut être simple (foulure),
s'accompagner d'une rupture de la capsule ligamentaire, voire d'un arrachement osseux (fracture). Dans tous les cas, la douleur est intense.
Que faire ? Appliquer de la glace (dans les 10 min idéalement), en surélevant le membre pour drainer l'oedème. On effectue
ensuite un bandage compressif pour limiter le gonflement.
Quand consulter ? Dès que possible. Le médecin adaptera le traitement en fonction de la sévérité de l'entorse et prescrira
éventuellement des séances de rééducation.
A proscrire: Reprendre trop vite l'activité sportive (plusieurs jours pour une foulure, des semaines pour une entorse grave ou
une fracture).
24 - Crampe.
L'effet d'un manque d'hydratation.
De quoi s'agit-il ? D'une contraction musculaire involontaire et brutale, souvent au niveau de la jambe ou du pied, pendant l'effort
ou au repos. Elle est due à l'accumulation de déchets à l'intérieur du muscle insuffisamment irrigué et s'accompagne d'une vive douleur.
Que faire ? Prendre le pied dans la paume de la main et retirer vers soi, ou marcher jusqu'à ce que la crampe passe. Dès que
possible, appliquer de la chaleur pour décontracter la zone endolorie et s'hydrater. Pour éviter les récidives, on veillera à avoir une alimentation équilibrée en
minéraux (banane et chocolat pour le potassium, notamment...) et à boire 1,5 litre par jour d'une eau riche en magnésium (Hépar, Contrex...).
Quand consulter ? Au bout de quelques jours si les crampes persistent.
A proscrire: Le sport sans être hydraté ni échauffé.
25 - Courbatures.
Le fruit d'un effort inhabituel.
De quoi s'agit-il ? De douleurs diffuses survenant de 12 à 48 h après un effort inhabituel, au niveau des zones sollicitées. Elles
correspondent à des lésions des fibres musculaires, auxquelles l'organisme répond en déclenchant une réaction inflammatoire.
Que faire ? Inscrire à son programme repos, bain tiède, massage décontractant, voire prise de médicaments antalgiques. La
meilleure prévention : ne pas mettre la barre trop haut, et, surtout, boire et s'échauffer avant l'exercice. On obtiendra une boisson adaptée à l'effort en ajoutant
à 80 cl d'eau 20 cl de jus de raisin et un sachet de sel de table (1g). Pratiquer des étirements en fin d'activité permet aussi de redonner aux muscles leur longueur
initiale.
Quand consulter ? Ce n'est pas nécessaire, les courbatures s'estompant d'elles-mêmes après plusieurs jours.
A proscrire: Tout effort le temps que les muscles récupèrent.
26 - Tendinite.
La conséquence de sollicitations répétées.
De quoi s'agit-il ? De l'inflammation d'un tendon. Tout le monde connaît le tennis-elbow, un peu moins le golf-elbow (tendinites
du coude). Mais poignet, épaule, genou ou pied ne sont pas épargnés... Le tendon étant situé entre le muscle et l'os, la douleur, au début lente et progressive, devient
continue au niveau de l'articulation et perturbe les gestes quotidiens.
Que faire ? Cesser le sport pendant quelques jours et recourir à l'habituel trio gagnant : application de froid, repos et, si
nécessaire, anti-inflammatoire.
Quand consulter ? Au-delà de 15 jours, si la douleur ne passe pas. Plus une tendinite est négligée, plus sa cicatrisation sera
longue et difficile (de 4 à 6 mois).
A proscrire: La pratique du sport tant qu'on a mal.
27 - Elongation.
Le contrecoup d'un étirement excessif.
De quoi s'agit-il ? De microdéchirures musculaires et tendineuses accompagnées d'une réaction inflammatoire. La douleur, vive,
apparaît le plus souvent à l'effort, mais pas toujours.
Que faire ? Appliquer du froid, entourer le muscle avec une bande adhésive extensible pour le comprimer et le mettre au repos.
Si, au bout de quelques jours, on souhaite reprendre l'activité sportive mais qu'on sent encore des raideurs et des douleurs, c'est que le repos n'a pas été assez long
et que les muscles et les tendons ne sont pas totalement réparés.
Quand consulter ? Si la douleur persiste anormalement et qu'on veut accélérer la guérison : le médecin traitant pourra alors
prescrire des séances de rééducation.
A proscrire: Démarrer sa séance de sport sans s'échauffer et de manière brutale (courir sans respecter les paliers au
jogging...). Les muscles, tout comme les tendons, ont besoin de gagner en température pour s'adapter à l'effort.
28 - Ne pas confondre asthme et bronchiolite.
Les parents n'y pensent pas spontanément, mais l'asthme peut s'installer
dès les premiers mois de la vie. Ce qui doit alerter chez un enfant de moins de 3 ans, selon les recommandations de la Haute Autorité de santé, c'est la répétition
d'épisodes de gêne respiratoire associés à une respiration sifflante - au moins trois fois depuis la naissance. Il est cependant parfois compliqué de différencier
une infection d'origine virale comme la bronchiolite d'une crise d'asthme du nourrisson, car les symptômes peuvent être similaires (difficulté à respirer,
sifflements respiratoires). « On doit évoquer un asthme lorsqu'un schéma de bronchiolite se répète plusieurs fois de suite, à plus forte raison si les
crises se déclarent en dehors de la période hivernale; mais aussi si le nourris-son a tendance à tousser entre ces épisodes aigus», souligne le spécialiste.
Chez le bébé, l'asthme est le plus souvent déclenché par des infections virales, mais une origine allergique reste possible, particulièrement chez un tout-petit
qui souffre d'eczéma ou d'allergies alimentaires, et d'autant plus s'il existe un terrain allergique familial.
29 - Des signes qui ne trompent pas.
Après l'âge de 3 ans, le diagnostic d'asthme s'appuiera à la fois sur les
crises (respiration difficile et sifflante, sensation d'oppression) et sur les symptômes observés entre ces crises, notamment une toux fréquente. Celle-ci se
manifeste plutôt en seconde partie de nuit, mais aussi lorsque l'enfant rit, s'excite, fait un effort, passe d'une ambiance chaude à froide ou est exposé à un
environnement riche en allergènes (poussière, poils d'animaux).
Autre signe probant: une respiration sifflante ou une toux sèche survenant juste après l'arrêt d'une activité sportive, en particulier d'endurance.
Elle traduit un asthme d'effort, encore aggravé si l'air est froid et sec.
30 - Des examens de diagnostic fiables.
En présence de ces différents signes, le médecin réalisera une radiographie
du thorax afin d'écarter une autre maladie des poumons. Chez l'enfant de plus de 3 ans, il proposera également des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR).
Essentielle, cette exploration du souffle permet de rechercher une obstruction des bronches caractéristique de l'asthme, qui sera alors améliorée par
l'administration d'un bronchodilatateur (Ventoline) au cours de l'examen. Les EFR sont pratiquées par un pneumopédiatre ou un pneumologue, en cabinet ou dans un
centre hospitalier, la technique et le matériel étant adaptés à l'âge du patient. Enfin, un bilan allergologique sera réalisé, notamment chez l'enfant de plus de
3 ans dont l'asthme est, dans 8 ou 9 cas sur 10, d'origine allergique. Les allergènes les plus fréquents ? Les acariens, les poils d'animaux (chat, chien...) et
les pollens (graminées, bouleau...).
31 - A la campagne, y a des pollens dans l'air....
On est heureux d'être enfin au vert et on inspire l'air pur à pleins poumons. Mais
voilà que, tout à coup, le nez se met à chatouiller, la gorge à piquer et les éternuements débutent en salve. Explication: quelques pollens volants
pas toujours identifiés agacent vos muqueuses.
Le bon geste:
Le meilleur moyen de faire taire ces symptômes reste la prise d'anti-histaminiques par voie orale.
Certains - Zyrtecset, Humex - peuvent vous être délivrés sans ordonnance. Les solutions marines au manganèse, anti-infectieux et antiallergique,
ont également un effet bénéfique (Stérimar).