S a n t é    


Bichonnons nos poumons.
Le souffle, c'est la vie... Une bonne raison d'en prendre soin.

  • Un dépistage essentiel.
  • Tousser n'est jamais normal, même pour un fumeur !
  • Hommes et femmes ne sont pas égaux.
  • Des traitements qui ralentissent le vieillissement.
  • Oxygène et chirurgie pour les formes aiguës.



  • Tout ce que vous voulez savoir sur les gynécos.
    Ce ne sont pas des médecins comme les autres.
    On se déshabille corps et âme devant eux, on leur confie nos petits soucis intimes.
    De quoi être particulièrement exigeante...


  • A quel âge doit avoir lieu la première consultation ?
  • Comment se passe ce premier rendez-vous ?
  • Sans problème particulier, quelle doit être la fréquence des visites ?
  • Un généraliste peut-il s'occuper des problèmes gynécologiques ?
  • Ont-ils tous été formés à la sexologie ?
  • Est-ce un métier qui compte plus de femmes ?
  • Le délai d'attente pour un rendez-vous est très long. Pourquoi ?
  • Peut-on être suivie par son obstétricien ?
  • Faut-il continuer à voir son gynécologue après la ménopause ?



  • Taches de naissance pas de panique !
    La peau du nouveau-né n'est pas toujours uniformément colorée, mais ces singularités se traitent de mieux en mieux.

  • Les zones café-au-lait...
  • Les taches de vin...
  • Un aspect bosselé...
  • Les fraises...
  • Le nævus congénital...




  • Bobos du sport, les bons gestes.
    L'activité physique, c'est bon pour la santé. Mais, parfois, une blessure nous freine dans notre élan.
    Conseils et astuces d'une spécialiste.


  • Claquage...
  • Contusion...
  • Contracture...
  • Entorse...
  • Crampe...
  • Courbatures...
  • Tendinite...
  • Elongation...



  • Mon enfant a-t-il de l'asthme ?
    Cette maladie n'est pas toujours facile à dépister chez les plus jeunes. Quelques indices...

  • Ne pas confondre asthme et bronchiolite.
  • Des signes qui ne trompent pas.
  • Des examens de diagnostic fiables.




  • En été, haro sur les bobos.
    Les vacances, ça n'est pas toujours de tout repos. parfois, des indésirables s'en mêlent... Adoptez les bons reflexes.

  • A la campagne, y a des pollens dans l'air...
  • Le hic ? Les tiques.
  • Attention, chiens méchants.
  • A la mer, aïe ! un oursin.
  • Sales rascasses !
  • Marre des méduses.
  • Soleil trompeur.
  • La saison des champignons.
  • A la montagne, un pied de nez à l'épistaxis.
  • Ivresse des cimes.
  • Quand les ampoules déboulent.
  • Petits pépins de sportifs.
  • Fragiles, les yeux...




  • Règles... et si on tirait un trait ?
    Ras-le-bol de ce rendez-vous mensuel ? De plus en plus de femmes le zappent, ravies de retrouver un peu de liberté.

  • Qu'on en finisse !
  • Seulement quand on veut...
  • On préfère les garder.
  • Une solution au cas par cas.




  • Coup de foudre ... comment l'éviter.
    Qui dit chaleur dit risque accru d'orage. Tout ce qu'il faut savoir pour être plus fort que l'éclair.

  • Tous à l'abri !
  • Frappé par la foudre ?




  • Aïe ! J'ai des boutons partout.
    C'est rouge, ça brûle... mais de quoi s'agit-il vraiment ? Portrait robot des éruptions les plus courantes.

  • Des plaques boursouflées.
  • Des petits boutons qui « grattent ».
  • Des vésicules qui brûlent ou démangent.
  • Des lésions rouges au soleil.
  • Des rougeurs au niveau des plis ou des élastiques.
  • Des points en ligne ou en courbe.
  • Des petites « perles » rosés ou blanches.
  • Des têtes d'épingle par centaines.




  • L'homéo ça soigne illico.
    Brûlure, entorse, saignement... autant de cas où les granules peuvent agir plus vite que les traitements allopathiques.

  • Ça gargouille.
  • Ça brûle.
  • Ça bleuit...
  • Ça pique...
  • Ça saigne...




  • Pansements ad hoc.
    Du sparadrap à découper au tissu bioadhésif, en passant par le pansement seconde peau, il n'y a que l'embarras du choix.
    Ce qu'il faut savoir pour faire le bon ....


  • Contre les ampoules.
  • Contre les saignements.
  • Contre les brûlures.
  • Contre le bouton de fièvre.
  • Contre les entorses, tes foulures et les contusions musculaires.




  • Alzheimer, iI n'y a pas que les médicaments.
    Quoi de plus handicapant que de perdre la mémoire?
    De nouvelles approches thérapeutiques permettent de ralentir l'évolution de la maladie et rendent les patients plus heureux.


  • L'intérêt de la stimulation.
  • Un jardin pour aider à se souvenir.
  • Le recours aux sorties culturelles.
  • De la musique à la place des neuroleptiques.
  • Retrouver le goût de vivre.



  • Moi et le médecin du travail.
    Sa mission ? Eviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail.

  • En quoi consiste son activité ?
  • Je viens d'être embauché, dois-je absolument le rencontrer ?
  • Que se passe-t-il s'il établit une déclaration d'inaptitude ?
  • Qu'arrivera-t-il si l'entreprise ne peut pas me garder ?
  • Quelle est la fréquence des visites de routine ?
  • Est-ce que je peux le solliciter en dehors de ces visites si j'en ai besoin ?
  • Peut-il me prescrire des médicaments ?
  • Je suis travailleur indépendant, puis-je bénéficier de ses services ?
  • Peut-il révéler à mon employeur des informations sur ma santé ?
  • Puis-je ne pas répondre à sa convocation ?
  • Est-ce que je peux solliciter sa venue sur mon lieu de travail ?
  • Est-ce que je peux lui parler de la mauvaise ambiance au bureau ?




  • Mes reins j'en prends soin.
    Sa mission ? Eviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail.

  • Un litre de sang filtré par minute.
  • Les dosages clés à surveiller.
  • Des ennemis bien identifiés.
  • Les réflexes bénéfiques.




  • Quand le corps pique sa crise.
    Reins, cœur, ventre, foie... nos organes aussi peuvent "péter les plombs", pour mille et une raisons.
    Point commun de ces pathologies ? Elles arrivent sans crier gare !.

  • La crise de colique néphrétique un vilain caillou coincé.
  • La crise d'appendicite une petite poche qui s'infecte.
  • La crise d'épilepsie une décharge électrique.
  • La crise de hoquet c'est le diaphragme qui s'excite.
  • La crise cardiaque une artère se bouche.
  • La crise de goutte le gros orteil fait des siennes.
  • La crise de foie l'estomac ou la vésicule en cause.
  • La crise de tétanie des contractures paralysantes.




  • Cancer du sein on peut le prévenir !
    Comme beaucoup de cancers, la moitié pourrait être évitée grâce a une meilleure hygiène de vie.

  • Eviter de prendre du poids.
  • Avoir une activité physique intense.
  • Etre maman tôt.
  • Veiller à son alimentation.
  • Jeune, avaler des phytœstrogènes.
  • Se méfier des hormonothérapies.
  • Proscrire certaines substances.
  • Recourir au dépistage.
  • Prendre en compte son héritage génétique.



  • Malade, moi ? Jamais !
    Certains traversent les années sans jamais être touchés par le moindre virus. Tous les secrets de leur insolente santé.

  • J'ai de bons gènes.
  • J'ai un moral d'acier.
  • Je donne et reçois de l'amour.
  • Je refuse de m'écouter.



  • Où en est-on du traitement hormonal de la ménopause ?
    Aujourd'hui encore, 80% des françaises concernées préfèrent s'en passer, à tort ou à raison ?

  • En 2002, le coup de tonnerre.
  • L'exception française, une réalité.
  • Bon pour le cœur, pas si mauvais pour le sein.
  • D'autres bienfaits avérés pour la santé.
  • Une action positive côte bien-être.
  • La polémique a eu du bon.



  • Quoi de neuf à l'Institut Pasteur ?
    On le connaît surtout pour ses vaccins, et pourtant il est en pointe dans bien d'autres domaines.

  • Deux vaccins anticancer.
  • Un antalgique miracle.
  • Des cellules souches à volonté contre la leucémie.
  • Des neurones neufs pour réparer le cerveau.



  • Pleurez-vous assez ?
    Les larmes n'ont rien de triste, au contraire ! Nos yeux en ont besoin pour être protégés. Sortez vos mouchoirs !

  • D'où proviennet les larmes ?
  • De quoi sont-elles composées ?
  • Se valent-elles les unes les autres ?
  • En quoi les larmes basales sont-elles utiles ?
  • Sommes-nous égaux face à leur production ?
  • A quels symptômes reconnaît-on un œil sec ?
  • La sécheresse oculaire est-elle une maladie ?
  • Peut-on retrouver une sécrétion de larmes normale ?
  • Les larmes artificielles sont-elles toutes identiques ?
  • N'y a-t-il pas mieux pour soigner l'œil sec ?



  • Mon cœur et moi.
    Sans lui, pas de vie... de quoi se poser des questions sur cet organe singulier...

  • Peut-il se situer à droite ?
  • Le stress lui est-il nocif ?
  • Est-il possible de le muscler ?
  • Pourquoi dit-on qu'il vaut mieux dormir sur le côté droit ?
  • Puis-je vérifier mon rythme cardiaque en prenant mon pouls ?
  • Un rythme rapide prédispose-t-il aux maladies cardio-vasculaires ?
  • Le tabac augmente-t-il le risque d'accident cardiaque ?
  • Comment savoir si je suis susceptible de faire un infarctus ?
  • Peut-on le protéger ?
  • Dois-je m'inquiéter si je ressens des palpitations ?
  • Une douleur dans la poitrine signe-t-elle une maladie cardiaque ?
  • Les femmes sont-elles moins susceptibles d'avoir des maladies de cœur que les hommes ?



  • Au secours ! je dors debout.
    Maladie rare qui survient le plus souvent à l'adolescence, la narcolepsie n'a rien à voir avec la paresse.

  • Des symptômes qui laissent rêveur.
  • Des causes encore mal connues.
  • Des traitements facilitant la vie.



  • Thyroïde quand faut-il y penser ?
    C'est une glande toute petite mais essentielle pour notre santé? Les moments clés ou il faut la surveiller.

  • Ces signes qui doivent alerter.
  • Des troubles au cours de l'enfance.
  • La puberté, une période charnière.
  • Quand bébé n'arrive pas...
  • Des grossesses à risques.
  • Un coup de fatigue après la naissance.
  • La ménopause accusée à tort.



  • Je ne sens plus rien du tout !
    Pas de panique: dans l'immense majorité des cas il y a une solution à un odorat défaillant.

  • J'ai un rhume.
  • Je fais une allergie.
  • J'ai une sinusite.
  • J'ai abusé des médicaments.
  • J'ai un problème anatomique.
  • Je suis stressé.



  • II ne se tient pas droit, que faire ?
    Vous avez beau lui rabâcher "redresse-toi", cela ne change rien. Mais sa bonne volonté n'est peut-être pas en cause....

  • Il fait le dos rond.
  • Il a une épaule plus haute que l'autre.
  • Il est tout tordu.
  • Elle sort le ventre.




  • Un hiver sans ORL.
    Adieu angines, otites, bronchites ... ne pas tomber malade en cette saison, c'est possible ! Les 10 commandements.

  • Les mains tu te laveras.
  • Le nez tu te moucheras.
  • Ton intérieur tu aéreras.
  • Un cache-nez tu mettras.
  • Plus tôt tu te coucheras.
  • Un peu mieux tu t'alimenteras.
  • Le médecin et le dentiste tu fréquenteras.
  • Ton immunité tu doperas.
  • Ton corps tu garderas au chaud.
  • Des gens malades tu t'éloigneras.



  • Cholestérol trop de médicaments ?
    Sept millions de français prennent un traitement pour faire baisser leur taux. A tort ou à raison ?

  • L'excès de cholestérol est-il si grave ?
  • Est-il nécessaire de prendre autant de médicaments ?
  • Les traitements font-ils vraiment baisser le risque ?
  • Vers une remise en cause desstatines ?
  • Quid des effets secondaires ?
  • La prévention systématique, une bonne idée ?



  • L'hôpital à la maison.
    Une prise ne charge globale en soignant le malade chez lui c'est le parti de l'hospitalisation à domicile.

  • Elle est mise en place pour de nombreuses pathologies.
  • Tous les patients ne peuvent pas être admis en HAD.
  • On doit la demander pour en bénéficier.
  • Quand on vit en maison de retraite, on ne peut pas y avoir accès.
  • Il n'est pas toujours facile d'être pris en charge en HAD.
  • La qualité de suivi est moins bonne qu'à l'hôpital.
  • C'est plus risqué en cas de problème grave.
  • L'HAD revient moins cher à la Sécurité sociale et au patient.



  • Médicaments.
    La liste des médicaments retirés en raison de leur dangerosité continue à s'allonger. Faut-il s'inquiéter à chaque fois qu'on avale une pilule ?

  • Les molécules sont-elles suffisamment testés avant leur commercialisation ?
  • Qui autorise leur lancement sur le marché ?
  • Les décisions qui s sont prises au niveau européen s'imposent-elles en France ?
  • Tous les médicaments ne présentent-ils pas un risque ?
  • Comment les médicaments déjà en vente sont-ils surveillés ?
  • Les laboratoires peuvent-ils dissimuler certaines informations gênantes ?
  • Pourquoi n'a-t-on pas suspendu le Mediator en france, alors qu'il était interdit dans d'autres pays ?
  • Un médecin a-t-il le droit de prescrire hors AMM ?
  • Qu'est-ce qui devrait changer demain ?
  • Que faire pour limiter les risques en tant que patient ?



  • Médecine anti-âge: prévention et bien-être.
    Rester en bonne santé le plus longtemps possible ? Éclairage sur une médecine anti-âge pleine de promesses.

  • Pourquoi la médecine anti-âge ?
  • Agir en interne et en externe.
  • A quel âge s'en préoccuper ?
  • Comprendre le processus de vieillissement pour mieux le combattre.
  • La micronutrition dans la lutte contre le vieillissement.
  • Obtenir un rajeunissement de la peau sans chirurgie.



  • Magique aspirine ?
    Ces comprimés nous soulagent et peuvent nous faciliter la vie au quotidien, mais attention aux idées reçus.

  • Pour se gargariser d'un cocktail maison.
  • Pour réparer les gaffes en cuisine.
  • Pour prévenir le cancer.
  • Pour soulager les marathoniens ou les accros du shopping.
  • Pour se faire une beauté.
  • Pour supporter la énième chamaillerie des enfants.
  • Pour y voir plus clair...
  • Pour s'en servir au mieux.



  • L'autisme n'est pas une fatalité.
    A l'occasion de la journée mondiale qui se réroule début avril, retour sur un handicap dont la prise en charge s'améliore progressivement.

  • Des gènes de prédisposition identifiés.
  • Un détonateur qui reste à trouver.
  • Votre enfant est-il concerné ?
  • Le cerveau, capable de compenser les déficiences.
  • L'imagerie médicale au cœur du diagnostic.
  • L'immense apport des thérapies éducatives.
  • La fin des querelles de chapelle ?
  • La France, encore en retard.



  • Même malade je voyage.
    Ce n'est pas parce que votre pathologie ne prend pas de vacances que vous ne devez pas partir !.

  • Urgence.
  • Ordonnance.
  • Traitement.
  • Avion.
  • Trousse médicale.
  • Voiture.
  • Alimentation.
  • Chaleur.
  • Décalage horaire.
  • Plage.
  • Soleil.
  • Sports.



  • La rougeole...
    La rougeole, une grave maladie infectieuse et contagieuse.

  • Vaccin.
  • Immunité.
  • Vaccination.
  • Décryptage.



  • Bien dormir après 5O ans.
    Avec l'âge, le sommeil devient moins performant. Heureusement, des solutions existent.

  • Je dors moins qu'avant.
  • Je me réveille plusieurs fois par nuit.
  • Je me lève de plus en plus tôt.
  • Je commence ma journée fatigué.
  • Je m'endors moins facilement.
  • J'ai des bouffées de chaleur.
  • Je suis totalement insomniaque.



  • Donner ses organes, un geste de vie.
    Exprimer son choix en faveur du don d'organes, c'est l'assurance de sauver des vies.
    En effet, plus de 14 000 malades ont besoin d'une greffe chaque année en France et ce nombre est en constante progression.


  • Comment devenir donneur ?
  • Où se procurer la carte de donneur ?
  • Qu'est-ce que le consentement présumé ?
  • Comment sont attribués les organes ?
  • Tout le monde peut-il être donneur ?
  • Le don d'organes sauve-t-il réellement des vies ?



  • Vous avez dit orthoptie ?
    Les lunettes ou les lentilles ne sont pas les seules réponses aux problèmes de vision... Il faut parfois rééduquer l'œil.

  • De près, rien ne va plus.
  • Les lignes dansent devant mes yeux.
  • Je vois double.
  • J'ai un œil qui tourne.
  • Je vois de moins en moins.



  • La rétention d'eau quèsaco ?
    Chevilles enflées, ventre balloné, seins tendus, ... ce trouble très féminin n'a rien d'une fatalié.

  • A qui la faute ?
  • Des solutions naturelles.



  • Le guide des urgences de l'été.
    Insectes, piqûres, coups de soleil: l'été n'est pas de tout repos.
    Comment affronter ces tracas qui peuvent gâcher vos vacances ?


  • Aïe, j'ai une ampoule !
  • Le barbecue a encore frappé !
  • Au secours, j'ai une crampe !
  • J'ai un coup de chaleur.
  • Quelle guêpe m'a piquée ?
  • Maman, j'ai mal au coeur.
  • Complètement intoxiquée.
  • Médusée je suis, oui !
  • Y m'a mordu !
  • Bzzzzz... Paf, un moustique !
  • Drame ! junior a le nez qui saigne !
  • Maman, l'herbe, ça gratte !
  • Ma peau est bizarre et ça me démange.
  • Je suis rouge comme une tomate !
  • C'est bon les oursins mais ça pique !
  • Attention aux vipères !



  • Endométriose plus une fatalité.
    Ces maux de ventre insupportables concernent de nombreuses jeunes femmes. Les solutions pour les éviter.

  • Un phénomène encore inexpliqué.
  • Un mal invalidant.
  • La chirurgie, un éventuel recours.
  • Les thérapies comportementales.




  • Des pieds en bonne santé.
    Le pied, témoignage de civilisation. Cette partie de notre corps, souvent négligée, maltraitée, tout en bas de la hiérarchie de notre anatomie,
    a tout de même une importance fondamentale.


  • Face aux mycoses.
  • Contre les kératoses.
  • Face aux verrues.
  • Contre les ongles incarnés.
  • Pour les pieds fatigués.
  • Lutter contre la transpiration excessive.
  • Le soin des pieds secs.
  • Des conseils contre les ampoules.
  • Les pieds des diabétiques.
  • Pour les sportifs.
  • Pour les pieds de bébé.



  • Préserver la peau des brûlures.
    Les brûlures, des plus banales aux plus dramatiques sont parmi les mésaventures les plus courantes.

  • Les brûlures par le feu.
  • Des accidents fréquents en été.
  • L'eau: la meilleure alliée.
  • Les dangers du soleil.
  • Acné et soleil: des faux amis !
  • Éviter les pièges du soleil




  • Les vacances: pas question d'être malade !
    On les attend généralement avec une telle impatience qu'il serait vraiment trop bête de les voir gâchées par de petits soucis physique.

  • Un contrôle avant le départ.
  • Le mal des transports: comment l'éviter ?
  • Les soucis des voyages en avion.
  • En profiter pour faire du sport.
  • Migraine et sport: c'est pas incompatible !
  • Contre les insolations.
  • Pour un bon voyage en avion.
  • Le mal des montagnes: un danger à ne pas négliger !



  • Les remèdes des guérisseurs.
    Les secrets des guérisseurs peuvent s'avérer efficaces contre les ennuis de santé mineurs. Et ils sont sans danger !

  • Piqûres d'insectes.
  • Crises de goutte.
  • Fatigue.
  • Rhumatismes.
  • Boutons.
  • Aphtes.
  • Maux d'estomac.
  • Peau sèche ou rugueuse.
  • Mal de gorge.
  • Névralgie.




  • Le travail c'est la santé ?
    À en juger par tous les maux dont on l'accuse, on pourrait en douter. Et pourtant, les actifs vivent plus longtemps que les autres...

  • Un facteur d'autonomie et d'équilibre.
  • Des risques qui sont inhérents à chaque profession.
  • Une fréquence accrue des troubles musculo-squelettiques.
  • Le stress, premier coupable.
  • Le management en question.
  • Plus on prend sa retraite tard, plus on vit longtemps.



  • J'ai des nuits agitées.
    Pas facile d'avoir un sommeil vraiment réparateur quand notre corps se met en mouvement maigre nous.
    Les clés pour se débarrasser de ces vilaines manies nocturnes.


  • Mes jambes jouent toutes seules au foot.
  • Je parle toute seule (en dormant ).
  • Je pète le feu à 3 h du mat.
  • Je grince des dents.
  • Je ronfle... paraît-il.
  • Je me balade dans la maison. Endormie !



  • Mon placard de cuisine est une vraie pharmacie
    Le remède antibobos manque à l'appel dans l'armoire à pharmacie ?
    On se rabat sur nos étagères pour parer au plus pressé: elles regorgent de produits qui dépannent.


  • Juste à côté des céréales du p'tit déj...
  • Au beau milieu des produits d'entretien...
  • Planqués parmi les épices et l'assaisonnement...



  • Les accidents domestiques.
    Une famille sur cinq est victime d'accidents domestiques. Beaucoup peuvent être évités en prenant des précautions élémentaires.
    De la brûlure bénigne à des accidents plus graves, suivez ces quelques conseils pour sécuriser votre maison et réagir sans panique face à quelques situations courantes.


  • Les brûlures.
  • Les coupures, saignements.
  • Les intoxications.
  • Les chutes.
  • Electricité: danger !
  • Votre trousse de base.



  • Soleil, je l'amadoue.
    Il est tentant de préparer sa peau par des séances d'UV ou des pilules. Est-ce vraiment recommandé ?

  • Je vais voir mon dermatologue.
  • J'enrichis mon alimentation.
  • Je prends des compléments alimentaires.
  • Je fais des séances en cabine.



  • Y a-t-il un docteur dans l'avion ?
    Anxieux avant votre départ ? Ne vous inquiétez pas, même à haute altitude, tout est prévu, y compris l'imprévisible.

  • Pépin digestif ou vagal deux classiques.
  • Attention au nez et aux oreilles !
  • Une « boîte docteur » pour les cas graves.
  • Une chaîne de secours du ciel à la terre.
  • Passager au bord de la crise de nerfs.



  • Oups, j'ai oublie mes médocs.
    Au moment de partir en vacances, vous avez laissé vos antibiotiques... Simple oubli ou acte manqué ?

  • Une envie de liberté.
  • Ras-le-bol des effets secondaires.
  • Des petits trucs qui changent tout.
  • Prendre un médicament, ça s'apprend.




  • Je grince des dents.
    Cela porte un nom barbare, le bruxisme. La bonne nouvelle, c'est qu'un traitement peut nous aider à en venir à bout.

  • Les dents et les mâchoires en prennent un coup.
  • Le stress en ligne de mire.
  • Un traitement innovant pour la nuit.
  • Question de posture.



  • Je me soigne avec mes plantes.
    Promenez-vous dans les champs et cueillez vos médicaments. Avec ces fleurs et ces baies, vous êtes paré pour l'hiver.

  • Le sureau noir.
  • L'aubépine.
  • Le millepertuis.
  • Le houblon.
  • Le bouillon-blanc.
  • Le chardon-marie.
  • La guimauve.



  • Verrues, faut-il les brûler ?
    Spontanement. Au point que l'on peut se demander s'il est justifié de les traiter. Revur de détail.

  • On s'absteint.
  • On ponce, puis on traite.
  • On congèle la lésion.
  • On passe au laser endernier recours.



  • Ne faites pas la sourde oreille.
    Même jeune, on peut souffrir de baisse d'audition. S'en préoccuper à temps est impératif.

  • Le bouchon de cérumen, un grand classique.
  • Un excès de décibels à surveiller de très près.
  • Un petit osselet qui se bloque.
  • Des otites chroniques anciennes ou mal soignées.
  • La maladie de Menière.
  • Une tumeur bénigne.



  • Je n'ai pas droit à la pilule..
    C'est la contraception préféré des française. Le hic, c'est qu'elle ne convient pas à toutes.
    Les bons remplaçants au cas par cas.


  • J'ai du cholestérol ou du diabète.
  • Je fume.
  • Je souffre de migraines.
  • Je prends d'autres médicaments.
  • J'ai une maladie auto-immune.
  • J'ai eu un cancer.
  • J'ai eu une phlébite.
  • Je viens d'accoucher.
  • J'ai une maladie du foie.



  • Cancers gynéco ne les négligeons pas.
    A redouter le cancer du sein, on en oublie que d'autres tumeurs spécifiquement féminines touchent chaque année près de 13 000 françaises.
    Ce qu'il faut savoir pour les éviter.


  • Col de l'utérus.
  • Endomètre.
  • Ovaire.



  • Contagion, Vrai ou faux ?
    Avec l'arrivée de l'hiver, de nombreux virus entrent en circulation. Comment les attrape-t-on ?

  • La voie aérienne est un mode de transmission fréquent.
  • La contamination par les mains est aussi courante.
  • Un rhume n'est contagieux qu'une fois déclaré.
  • Un rhume de grand peut donner une bronchiolite aux tout-petits.
  • Sous antibiotiques, on cesse d'être contagieux.
  • Après avoir pris froid, on a forcément un rhume.
  • Après un rhume ou une angine, on est immunisé pour le reste delà saison.
  • Porter un masque ne sert à rien.
  • Les virus peuvent persister longtemps chez les malades et dans l'environnement.
  • Le lavage des mains est une arme préventive contre les infections.
  • Les solutions hydroalcooliques remplacent le lavage des mains.
  • Les gastro-entérites hivernales se transmettent toujours par contact direct.
  • Un enfant qui a une otite ne risque pas de nous contaminer.



  • Psoriasis: une maladie de peau à dédramatiser.
    Affectant plus de 2 millions de personnes, cette dermatose inflammatoire chronique est dure à vivre physiquement et psychiquement,
    conséquences de nombreux préjugés.


  • Le psoriasis est héréditaire.
  • Il est contagieux.
  • C'est une maladie psychosomatique.
  • Il se manifeste sous diffrérentes formes.
  • Il n'est pas douloureux.
  • Le psoriasis se soigne.
  • Les traitements ne sont pas efficaces.
  • Le rhumatisme psoriasique est une évolution classique.
  • L'exposition au soleil est conseillée.
  • L'excès d'alcool rend les traitements inefficaces.



  • Ces remèdes venus des plantes.
    La phytothérapie n'est pas la seule à s'inspirer de la flore.
    On le sait moins, mais beaucoup de médicaments allopathiques proviennent de la nature.

  • Il relâche les muscles.
  • Il prévient l'infarctus.
  • Il soulage la douleur.
  • Elle aide à combattre le cancer.
  • Il améliore la mémoire.
  • Il fait tomber la fièvre.
  • Elle renforce le cœur.
  • Elle traite le paludisme.




  • Allergie, intolérance les différences...
    Urticaire, nausées... quand notre corps supporte mal un aliment ou un médicament, il faut savoir à quoi on a affaire.

  • L'allergie un problème immunitaire.
  • L'intolérance une histoire d'hypersensibilité.
  • Des aliments qui sèment la confusion.
  • Des tests pour en avoir le cœur net.
  • Le lactose une enzyme pour le digérer.
  • L'intolérance au gluten, une maladie à part entière.



  • Mon sommeil n'est pas à la fête.
    Repas copieux et arrosés, discussions animées... Voici comment trouver le repos et bien dormir.

  • L'alccol un faux ami.
  • Au dîner on lève le pied.
  • Le train du sommeil à ne pas manquer.
  • Matelas ni dur ni mou.



  • J'ai changé de voix.
    Leur appareil vocal leur a joué des tours. Quatre témoins racontent comment et pourquoi ils ont modifié leur voix.

  • Au téléphone, on m'appelait monsieur.
  • Je finissais la journée aphone.
  • Mon timbre haut perché ne cadrait pas avec mes fonctions.
  • Le trac me faisait chevroter.



  • Fausses couches, on peut les éviter.
    Pour qui en est victime, c'est un vrai drame. Commen réduire les risques ?

  • Des solutions individuelles.
  • Des traitements plus généralistes.
  • Des petits plaisirs dont il ne faut pas se priver.



  • Petit est-ce une maladie ?
    "Tout ce qui est petit est mignon", répétons-nous à nos enfants quand ils se plaignent de ne pas grandir assez vite,
    mais parfois il faut s'en préoccuper vraiment..


  • Tenir compte de la taille des parents.
  • Prévoir une poussée à l'adolescence.
  • Surveiller un retard de croissance utérin.
  • Rechercher un trouble métabolique.
  • Détecter une maladie ORL.
  • Dépister un problème hormonal.
  • Ne pas passer à côté d'une cause grave.
  • Ne pas redouter les traitements à la cortisone.



  • C'est héréditaire ? Et alors...
    Ostéoporose, diabète, dépression, cancers... certaines maladies ont une composante génétique, donc héréditaire.
    Pourtant, pas de fatalité: les chercheurs nous promettent aussi des parades pour échapper à ce lourd héritage.


  • On broie du noir.
  • Le cancer du sein, de mère en fille.
  • Notre taux de sucre a tendance à s'affoler.
  • On n'a pas un cœur très solide.
  • On a les os fragiles.



  • Brossez-vous la bouche !
    Les dents, d'accord, vous savez, mais les gencives et la langue, y pensez-vous aussi ? Pas sûr, alors quelques conseils.

  • De la plaque au tartre.
  • Privilégiez la douceur.
  • La traque aux invisibles.
  • Les instruments à privilégier.
  • Consultez à temps.



  • La ménopause ce n'est plus un problème.
    Aujourd'hui, on n'en entend (presque) plus parler tant ce cap de la vie des femmes peut être bien vécu.

  • Le regard de la société a changé.
  • Le vécu individuel aussi est différent.
  • Même l'offre de soins a évolué.
  • Une sexualité qui se bonifie avec le temps.
  • L'arrêt des règles, un vrai soulagement.



  • Zoom sur 6 maladies méconnues.
    Leur diagnostic difficile, induit de longues errances médicales, mais il existe des traitements.

  • L'hydrocéphalie chronique.
  • La maladie de Wilson.
  • Le syndrome du QT long.
  • Le syndrome des jambes sans repos.
  • Les névralgies pudendales.
  • Le tremblement essentiel.



  • Cholestérol cernez l'ennemi !
    Sept millions de français prennent des médicaments pour le faire baisser. On croit bien le connaître mais les idées reçues continuent à circuler...

  • C'est une maladie génétique.
  • Le stress entraîne son augmentation.
  • En cas de taux élevé, il y a des signes annonciateurs.
  • Le bon cholestérol est protecteur.
  • Les hommes sont plus touchés que les femmes.
  • L'association pilule et cholestérol est dangereuse.
  • Le taux de LDL augmente souvent à la ménopause.
  • On peut le normaliser grâce à l'alimentation.
  • Les œufs sont interdits à ceux qui en ont.
  • Diminuer son taux protège le cœur.
  • Les oméga 3 font baisser le cholestérol.
  • En avoir peut être le sig d'une autre maladie.
  • Certains médicaments l'accroissent.
  • On peut augmenter son bon cholestérol.



  • Pilule que penser de la 3e génération ?
    La polémique la concernat vient de ressurgir. Que lui reproche-t-on au juste ? Quels sont ses avantages ?

  • Des risques rares.
  • Des bénéfices appréciables.
  • Arrêter ou continuer, que choisir ?



  • Mon corps a de la mémoire..
    Qui dit souvenirs dit capacité du cerveau à se les remémorer. Mais ce dernier n'est pas le seul à conserver et à restituer des informations....

  • Notre vie influe sur nos gènes.
  • Notre système immunitaire est un champion hors pair.
  • Le corps, plus fort que le cerveau.
  • Ces blessures qui laissent des traces.
  • Le souvenir nous protège du danger.
  • Des allers et retours cerveau-corps.



  • Acouphènes, quoi de neuf ?
    Vous souffrez d'entendre sans arrêt des sifflements ou d'autres bruits d'oreille. Les solutions pour retrouver le calme.

  • Souvent associés à une baisse d'audition.
  • Parfois, des causes étonnantes.
  • Mettre à distance ces sons parasites.
  • D'autres solutions au cas par cas.
  • Les thérapies par le son, ça marche.
  • C'est à savoir...
  • Quesaco: la stimulation magnétique ?



  • Du nouveau sur le front des allergies.
    Elles concernent plus de 35% des Français. De nouvelles approches thérapeutiques devraient permettre de les traiter et de prévenir leur apparition.

  • Les allergies cutanées.
  • Les allergies alimentaires.
  • Les allergies respiratoires.
  • La trousse d'urgence.
  • Quand mon enfant doit-il consulter un allergologue ?
  • Les principales allergies croisées.



  • Je protège bien nies yeux.
    Savoir choisir ses lunettes de soleil ne s'improvise pas. Guide pas à pas... sans sacrifier l'aspect esthétique de vos solaires.

  • Se prémunir contre les UV.
  • Prévenir l'éblouissement.
  • Choisir des verres de la bonne couleur.
  • Empêcher la réverbération.
  • Corriger sa vue.
  • S'adapter aux différentes distances.
  • Prendre en compte la luminosité.



  • La micronutrition...
    Cette nouvelle spécialité pourrait gommer bien des troubles du quotidien, mais aussi prévenir des maladies plus graves.

  • Soigner d'abord ses intestins.
  • Veiller à bien associer les aliments.
  • Rééquilibrer la balance sodium-potassium.
  • Bien choisir sucres et graisses.
  • Faire le plein d'antioxydants.
  • Et si notre assiette influençait nos gènes ?
  • Des espoirs qui se confirment.



  • Vos cheveux vont mal ? Ecoutons-les.
    Si nos cheveux sont ternes, cassants ou s'ils tombent exagérément ce n'est souvent pas un hasard. Ils reflètent notre état général. Examinons-les à la loupe.

  • Une chute brutale ?
  • Une perte diffuse ?
  • Une chute chronique ?
  • Des cheveux fins et fragiles ?




  • Huile d'olive de l'or en bouteille.
    Les nutritionnistes n'en finissent plus de vanter ses bienfaits. Mais connaissez-vous toutes ses qualités ? Petit quiz...

  • Ses acides gras sont bon ?
  • Elle protège des cancers ?
  • Elle est difficile à digérer ?
  • C'est un antidouleur ?
  • Elle ne fait pas grossir ?
  • Elle est parfaitement équilibrée ?



  • Le point sur le psoriasis.
    2,5 millions de Français sont victimes de cette maladie de peau. Vrai-faux pour en savoir plus.

  • Les femmes sont les plus concernées.
  • Les enfants peuvent aussi être affectés.
  • C'est une maladie génétique.
  • Ça ne touche que la peau.
  • Le soleil, un ami ?
  • Il n'existe pas un psoriasis, mais plusieurs.
  • C'est un handicap.
  • Les lésions sont contagieuses.
  • Beaucoup de patients abandonnent le traitement.
  • Le psoriasis ne guérit jamais.
  • C'est une maladie psychosomatique.
  • On n'en meurt pas...
  • Il augmente la fréquence d'autres pathologies.
  • C'est facile à diagnostiquer.
  • La grossesse réduit les poussées.
  • Pourquoi ça démange ?



  • Halte aux virus !
    Face aux microbes qui pullulent à la saison froide, apprenons à limiter le risque de sa faire attaquer, avec 20 parades très efficaces...

  • J'éternue un bon coup.
  • Je me défends à coup d'aiguilles.
  • Je préviens la sinusite grâce au cyclamen.
  • Je carbure au raifort.
  • Je me lave bien les mains.
  • J'évacue mon stress.
  • Je me dope à la vitamine antigrippe.
  • Je fais ma marmotte.
  • Je sèche ma brosse à dents.
  • Je lave mes oreillers.
  • J'adopte le mouchoir tueur de virus.
  • Je dis merci les enfants !
  • Je bichonne l'air de ma maison.
  • Je mise sur le miel maori.
  • Je lève le pied sur les sucres rapides.
  • Je ne zappe pas l'huile dans mes salades.
  • Je m'habille antiglagla.
  • Je teste l'extrait de pépins de pamplemousse.
  • Je cuisine plus « hot ».
  • J'adopte un chien gentil.



  • Naît-on diabétique ?
    Si l'hygiène de vie joue un rôle essentiel dans l'apparition de la maladie, les chercheurs s'intéressent aujourd'hui à ses causes génétiques... une piste prometteuse.

  • Le diabète Mody, 100% génétique.
  • Des bébés qui posent question.
  • Un dépistage simplifié pour bientôt.
  • D'autres prédispositions génétiques identifiées.
  • Quand l'épîgénétique entre en scène.



  • Gagner la route du rhume...
    Non, on ne se débarrasse pas d'une infection ORL en 24 heures, mais on peut en raccourcir la durée et atténuer ses manifestations les plus gênantes.
    De A à Z, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le rhume et comment en venir à bout sans complication.


  • A, comme atchoum.
  • C, comme contamination.
  • D, comme diffuseur d'huiles essentielles.
  • E, comme écoulement.
  • F, comme froid.
  • G, comme gorge douloureuse.
  • H, comme homéopathie.
  • I, comme irritations sous le nez.
  • M, comme mouchoirs.
  • P, comme potage.
  • S, comme spray nasal.
  • T, comme tisane anticrève.
  • V, comme Vitamine C.
  • Z, comme Zinc.



  • Nez bouché, toux si c'était le stress ?
    Trop de pression peut déclencher certains maux, surtout ceux liés à la sphère ORL et crânienne. Explications.

  • Obstruction nasale.
  • Vrais et faux vertiges.
  • Extinction de voix.
  • Dents limées.
  • Toux incontrôlable.



  • Sommeil vous avez dit bizarre ?
    Nos nuits sont parfois jalonnées de symptômes étranges...

  • Je fais des cauchemars affreux.
  • Je passe la nuit à gémir.
  • Je parle tout haut.
  • J'étouffe soudainement.
  • Je me raidis étrangement.
  • Je tombe dans le vide.
  • Je souffre de crampes, avant et pendant le sommeil.
  • Je me promène tout endormi.
  • Je me lève pour manger.



  • Gratter n'est pas jouer.
    Eczéma, urticaire, psoriasis du cuir chevelu... toutes ces dermatoses démangent terriblement. Les bons gestes pour faire face.

  • Les erreurs à éviter.
  • Des conseils au cas par cas.
  • Des recommandations pour tous.



  • BURN-OUT on peut le prévenir.
    L'épuisement professionnel menace de plus en plus d'entre nous. Pour lui échapper, il est important d'en connaître les signes avant-coureurs,
    de les écouter et d'adopter les bonnes parades.


  • Test: Evaluez votre risque.
  • Une situation de stress chronique.
  • Les premiers signaux d'alerte.
  • Regarder la cause du problème en face.
  • Savoir reconnaître ses limites.
  • Préserver sa vie familiale et sociale.
  • Quand faut-il se faire aider ?
  • Ne pas attendre d'être à bout.



  • Tranquillisants comment s'en passer ?
    "Les Français sont accros à ces médicaments !" Le constat est classique, mais s'est-on demandé pourquoi ?
    A bien y regarder, il est surtout difficile d'arrêter...


  • En un an, 90 % des patients se retrouvent dépendants.
  • Des troubles qui vont jusqu'à la perte d'équilibre.
  • Qui dit privation dit retour en force des symptômes.
  • Le syndrome de sevrage peut durer plusieurs semaines.
  • Un arrêt progressif se révèle indispensable.



  • Insomniaque et heureux.
    Les insomnies, un cauchemar ? Pas toujours... Certains s'en accommodent plutôt bien. Comment font-ils ? Peut-on suivre leur exemple ?
    Des spécialistes nous éclairent..


  • La maternité a fait de moi une petite dormeuse.
  • Je dors très peu et je suis en pleine forme.
  • Grâce à mes insomnies, je n'ai jamais lu autant de livres.
  • Mes difficultés à m'endormir m'ont permis de réussir mieux qu'une autre.



  • Enceinte comment bien se soigner.
    Les traitements peuvent interférer avec la grossesse et la santé de bébé. Alors que faire si l'on tombe malade ?

  • Infections, on consulte rapidement.
  • Douleurs, on privilégie les moyens mécaniques.
  • Digestion difficile, on jouer l'alimentation.
  • Troubles du sommeil, on pense aux plantes.



  • L'hémochromatose vous connaissez ?
    Cette surcharge en fer est trop souvent diagnostiquée tardivement Pourtant, dépistage et traitement sont au point.

  • La fabrication de l'hormone qui régule le fer est bloquée.
  • Les lésions deviennent peu à peu irréversibles.
  • Fait à temps, un test suffit pour prévenir les complications.
  • Seul le patient est habilité à informer ses proches.



  • Je me sens mal. Et si c'était...
    Les jambes se dérobent, la vision se trouble... A quoi reconnaît-on un malaise ?

  • ... un malaise vagal.
  • ... une chute de tension.
  • ... une hypoglycémie.
  • ... un malaise cardiaque.



  • La mémoire en questions.
    Comment dompter cette capacité aussi précieuse que capricieuse ? En commençant par mieux la connaître...

  • Pourquoi n'a-t-on aucun souvenir avant 2 ans ?
  • Est-il vrai Qu'on retient endormant ?
  • Pourquoi certains écoliers ont-ils une meilleure mémoire que d'autres ?
  • Un grand stress peut-il rendre amnésique ?
  • Est-il exact que faire du vélo ne s'oublie jamais ?
  • Pourquoi je me souviens d'un poème appris à 7 ans alors que...
  • Pourquoi certains mots nous restent-ils sur le bout de la langue ?
  • Certains aliments peuvent-ils doper notre mémoire ?
  • Peut-on l'entraîner comme un muscle ?
  • Est-il normal de perdre la mémoire en vieillissant ?
  • Quand faut-il s'inquiéter de ses oublis ?



  • Frotis, faites-en un ami.
    Indolore et peu coûteux, ce test de dépistage peut vous sauver la vie.

  • A quoi sert-il ?
  • En quoi consiste-t-il ?
  • A quel âge ?
  • A quel rythme ?
  • Pourquoi une telle régularité ?
  • A qui dois-je m'adresser ?
  • Que faire en cas d'anomalie ?



  • Maux de tête, les soigner.
    Plus de 6 millions de Français en souffrent et la majorité s'automédique. Et si on en venait à bout autrement ?

  • Le café.
  • Le magnésium.
  • La tête dans le sac.
  • Le calcium, la vitamine B12 et le fer.
  • Les aiguilles.
  • L'électrostimulation.
  • Le régime sans gluten.
  • Les frictions de menthol.
  • L'ostéopathie et l'hypnose.




  • Cancer et après ?
    La fin des traitements signe pour les patients un soulagement intense. Reste l'après à gérer: quelques pistes....

  • Renouer avec ses proches et avec soi-même.
  • Manger adapté.
  • Préparer le retour au travail.
  • Pratiquer une activité ad hoc.
  • Se surveiller médicalement.



  • Je me soigne autrement.
    Longtemps boudées par le monde de la santé, les médecines alternatives sont enfin reconnues. Certaines sont même entrées à l'hôpital.
    Sept d'entre elles...


  • La phytothérapie.
  • L'homéopathie.
  • L'aromathérapie.
  • L'ostéopathe.
  • Le sophrologue.
  • L'acupuncteur.
  • L'hypnothérapeute.



  • Gastro, elle ne passera pas par nous.
    Si les enfants sont les premiers touchés par la gastro-entérite, les adultes ne sont pas épargnés.
    On vous dit tout ce qu'il faut savoir pour faire face à cette épidémie.


  • Peut-on la prévenir ?
  • Peut-on être contagieux sans le savoir ?
  • Les médicaments sont-ils efficaces ?
  • Le bouillon est-il autorisé ?
  • Le Coca-Cola, un médicament miracle ?
  • Doit-on bannir le pain et les féculents ?



  • Cancer du testicule, ça se soigne !
    Rare mais en augmentation, cette affection reste mal connue. Pourtant, dépistée tôt, elle se soigne très bien. A condition d'être informé.

  • Des symptômes souvent passes sous silence.
  • Une bonne prise en charge initiale est indispensable.
  • Une guérison dans presque 100% des cas.
  • Une surveillance étroite la première année.
  • Pas d'incidence sur la sexualité.



  • La grippe de A à Z.
    Chaque année, plus de 3 millions de Français en sont victimes.
    Petit abécédaire pour mieux la connaître et s'en prémunir plus efficacement.


  • Aéroporté.
  • Diagnostic.
  • Epidémie.
  • Grog.
  • Hygiène.
  • Incubation.
  • Mutation.
  • Oligothérapie.
  • Quadrivalent.
  • Surinfection.
  • Traitement.
  • Vaccination.
  • Zoonose.



  • J'ose ou pasz ? la chirurgie des yeux.
    Refus des lunettes, intolérance aux lentilles... chaque année, plus de 150 000 Français se font opérer.
    Ce qu'il faut savoir avant de se lancer.


  • Seule la myopie peut être corrigée chirurgicalement.
  • Il y a quelques contre-indications.
  • Toutes les interventions se font au laser.
  • Il existe différentes techniques laser.
  • Ce n'est pas remboursé par la Sécurité sociale.
  • Après un Lasik ou une PKR, on ne peut plus dépister un éventuel glaucome.
  • A 45 ans, il est trop tard pour se faire opérer de la myopie.
  • Grâce à l'opération, on retrouve ses yeux de 20 ans.
  • Quelle que soit l'intervention, elle est indolore.
  • Quand on se fait opérer, c'est pour la vie.



  • Les questions à poser à ses parents.
    Les événements médicaux de notre enfance sont importants à connaître, car ils peuvent retentir sur notre vie d'adulte.
    Petit vade-mecum des différents points à aborder...


  • Suis-je une fille Distilbène ?
  • Quel était mon poids de naissance ?
  • Suis-je né par césarienne ?
  • M'a-t-on opéré d'une hernie ?
  • Est-ce que j'étais "abonné" aux otites ?
  • De quoi sont morts mes grands-parents ?
  • Ai-je mal réagi à certains aliments ou traitements ?
  • Suis-je né à terme ?
  • Contre quoi ai-je été vacciné ?
  • Ai-je fait des bronchites asthmatiformes ?
  • Ai-je eu des troubles alimentaires dans ma petite enfance ?
  • Pour quelle raison ai-je porté des lunettes ?



  • Les maux des mâles
    Ça serre, ça coince, ça se tord et ça fait mal! Eh oui, le sexe masculin peut être malade, malformé ou victime d'une blessure.
    Passage en revue des problèmes les plus fréquents.


  • Le phimosis.
  • La torsion du testicule.
  • La maladie de La Peyronie.
  • La priapisme.




  • Maux d'hiver, 8 remèdes gourmands.
    II n'y a pas que le lait de poule contre la grippe, le miel contre le mal de gorge et le grog contre les refroidissements...
    Découvrez les nouveaux remèdes naturels et efficaces pour retrouver la forme.


  • Des airelles pour renforcer les défenses immunitaires.
  • Du chocolat noir contre la toux persistante.
  • Du sirop de cassis contre le mal de gorge.
  • Du sorbet gingembre-piment contre la grippe.
  • Du jus de pomme contre l'enrouement.
  • De la cannelle contre le rhume.
  • De l'acérola contre les coups de froid.
  • Un cocktail carotte-citron contre la sinusite.



  • A chaque coupure sa technique.
    Strips, "colle", agrafes, points de suture... les méthodes ne manquent pas pour réparer les dégâts.
    Pourquoi le médecin en privilégie-t-il une plutôt qu'une autre ? Quand se débrouiller soi-même ? Le point....


  • Les strips.
  • La colle de suture.
  • Les agrafes.
  • Les points de suture.



  • C'est quoi la conisation ?
    Cette intervention chirurgicale peut être préconisée quand un frottis se révèle anormal.
    Des réponses à vos questions...


  • En quoi consiste-t-elle ?
  • Quand est-elle indiquée ?
  • Quel est l'objectif ?
  • Est-ce que ça fait mal ?
  • Comment le chirurgien procède-t-il ?
  • Quelles sont les suites de l'opération ?
  • Y a-t-il des précautions particulières à prendre ?
  • Une surveillance est-elle prévue ?
  • Y a-t-il des risques concernant la fertilité ?
  • Que fait-on si une nouvelle lésion survient ?
  • Faut-il, à un moment donné, envisager une autre solution ?



  • Enfant blessé, les bons réflexes...
    Les bons réflexes en attendant les secours. Votre enfant s'étouffe, se brûle, convulsé ou se coupe ?
    Comment faire face efficacement aux situations d'urgence avant même l'arrivée du médecin ou du Samu ?


  • Votre enfant s'étouffe.
  • Votre enfant s'est brûlé.
  • Votre enfant a beaucoup de fièvre ou des convulsions.
  • Votre enfant saigne abondamment.
  • Le bon réflexe : appeler les secours.



  • Tatouage, les 10 questions à se poser.
    Quels sont les risques encourus, les soins et l'entretien à prévoir ? Les interrogations sont nombreuses.
    Tout ce que devez savoir avant de sauter le pas.


  • Peut-on se faire tatouer à tout âge ?
  • Existe-t-il d'autres contre-indications ?
  • Puis-je contracter une infection ?
  • Dois-je consulter un dermatologue avant ?
  • Et si je suis sujet aux allergies ?
  • Certaines encres sont-elles cancérogènes ?
  • Y a-t-il des zones à éviter ?
  • Cela fait-il mal ?
  • Faut-il prendre ensuite certaines précautions ?
  • Est-ce définitif ?



  • Comment venir à bout dex l'acné tardive ?
    Avoir encore des boutons passé 25 ans n'est pas rare. Voici des conseils et des solutions pour les faire disparaître définitivement.

  • Qui est concerné ?
  • Qu'est-ce qui favorise sa survenue ?
  • Doit-on éviter de se maquiller ?
  • Les gestes à adopter ?
  • Quels traitements médicaux ?
  • Et si ça arrive à la ménopause ?
  • Quid des soins par la lumière ?
  • Puis-je m'exposer au soleil ?
  • Faut-il ne plus consommer certains aliments et en privilégier d'autres ?



  • 10 questions sur l'E-Cigarette.
    Pour réussir à se sevrer du tabac avec une vapoteuse, mieux vaut l'utiliser de manière optimale. Quelles sont les erreurs à éviter ?

  • Vaut-il mieux remplacer d'un coup la cigarette par le vapotage ou procéder progressivement ?
  • Comment choisir la bonne concentration de nicotine pour son liquide ?
  • Entre l'e-cigarette rechargeable et la jetable, laquelle choisir ?
  • L'e-cigarette connectée est-elle plus efficace ?
  • Peut-on aussi devenir accro à la cigarette électronique ?
  • Les e-liquides sont-ils totalement inoffensifs ?
  • Vapoter de la nicotine pendant des années est-il dangereux ?
  • Et si on vapote sans nicotine ?
  • Grossit-on moins si on s'arrête de fumer avec l'e-cigarette ?
  • Le vapotage passif a-t-il des conséquences ?



  • Hépatities A,B,C ... on les soigne beaucoup mieux.
    Si la plupart de ces maladies infectieuses guérissent sans séquelles, certaines se chronicisent, représentant la première
    cause de cancer du foie en France. De nouvelles molécules sont en train de boulverser la donne ...


  • A, c'est une "revenante".
  • B, l'exception française.
  • C, en voie d'éradication.



  • Infections utinaires, comment en venir à bout ?
    Cystite, pyélonéphrite, urétrite... ces maladies véhiculent encore bien des idées reçues. Un urologue nous aide à les traquer.

  • Une cystite s'accompagne toujours de fièvre.
  • La constipation est un facteur favorisant.
  • L'été, le port d'un maillot de bain mouillé accroît le risque.
  • Les rapports sexuels sont un élément déclenchant.
  • La pyélonéphrite est une cystite mal soignée.
  • Un calcul peut être à l'onqine d'une pyélonéphrite.
  • Du sang dans les urines, c'est grave.
  • Les causes des cystites récidivantes restent obscures.
  • Bien boire est important.
  • La canneberge, ça ne marche pas.
  • L'urétrite est une infection sexuellement transmissible (IST).
  • 3 questions au nutritionniste.



  • L'homéo contre les bobos estivaux.
    Coups de soleil, mal des transports, piqûres d'insectes... l'été ne rime pas forcément avec tranquillité !
    Découvrez vite l'ordonnance de vos vacances pour prévenir et traiter ces petits maux.


  • Adoucir les coups de soleil, les brûlures.
  • Calmer la turista et les intoxications alimentaires.
  • Prévenir ou soulager l'allergie au soleil.
  • Lutter contre la constipation.
  • Apaiser les piqûres de moustique, d'abeille, de guêpe, de méduse ou de vive.
  • Guérir les ampoules.
  • Soigner une bosse ou une ecchymose.
  • En finier avec le mal des transports.
  • Bye-bye le décalage horaire !



  • Même malade je fais du sport.
    Hier jugée incompatible, l'activité physique est aujourd'hui associée à de nombreux traitements. Le point...

  • Je me relève d'un infarctus.
  • Je souffre d'ostéoporose.
  • J'ai du diabète, de l'hypertension, du cholestérol...
  • Je suis atteinte d'un cancer.
  • Je fais une dépression.
  • J'ai une sclérose en plaques (SEP).
  • J'ai une maladie de Parkinson.



  • Tirez la langue !
    On ne prête pas beaucoup d'attention à cet organe, pourtant, il peut en dire long sur notre état de santé.

  • Elle est blanchâtre.
  • Elle ressemble à une carte géographique.
  • Elle est gonflée.
  • Elle est festonnée.
  • Elle est ulcérée.
  • Elle est noire.
  • Elle brûle.



  • La chasse aux acariens.
    Invisibles mais envahissantes, ces minuscules bêtes réveillent les allergies endormies par l'été.
    Des conseils pour enfin s'en débarrasser....


  • On bannit tissus, moquettes et meubles rembourrés.
  • On n'abuse pas des acaricides.
  • On se méfie des peluches.
  • On adopte les housses antiacariens intégrales.
  • On devient un fan de l'aération.
  • On fait la chasse à l'humidité.



  • Vive les antibobos naturels.
    Mal de tête, estomac en vrac, cœur au bord des lèvres... Pour une remise en forme express après les fêtes,
    on mise sur des solutions douces, mais efficaces.


  • En 15 minutes.
  • En 20 minutes.
  • En 30 minutes.
  • En 1 heure.
  • En une journée.
  • En deux jours.



  • Parodontite prenez le mal à la racine.
    Très répandue, puisque de 25 à 30% des Français en sont atteints, cette maladie doit faire
    l'objet d'une prise en charge le plus précoce possible. Le point...


  • Gingivite et parodontite, c'est la même chose.
  • Une gingivite se transforme toujours en parodontite.
  • Le principal responsable de la maladie parodontale, c'est la plaque dentaire.
  • Le tabac aggrave le risque d'en développer une.
  • Ses symptômes sont facilement reconnaissables.
  • Elle ne concerne que les personnes âgées.
  • Elle peut entraîner la perte des dents.
  • Le dentiste évalue sa gravité à l'aide d'une sonde.
  • Les personnes souffrant de problèmes cardiaques doivent redoubler de vigilance.
  • Etre enceinte favorise son apparition.
  • Elle peut être dangereuse pour le fœtus.
  • On ne peut pas la prévenir.
  • Une fois installée, on sait la traiter.
  • Parfois, il faut opérer.



  • Allaitement, halte aux idées reçues.
    A la maternité, plus de 2 bébés français sur 3 sont nourris au sein, mais seule la moitié l'est encore après un mois.
    Tout sur les difficultés réelles ou supposées de cette pratique.


  • Ça va abîmer mes seins.
  • Mon lait n'est pas bon.
  • Je dois préparer mes mamelons pour éviter les crevasses.
  • J'ai un engorgement car j'ai trop de lait.
  • Mes seins sont petits, donc je n'aurai pas beaucoup de lait.
  • Donner des biberons de complément risque de compromettre l'allaitement.
  • Je ne peux pas allaiter car je prends un traitement médicamenteux.
  • Je vais avoir une césarienne, l'allaitement va être plus difficile.



  • 45 réponses à vos questions.
    En santé, sexualité, alimentation... il y a des questions que tout le monde se pose. Voici les explications.

  • Notre groupe sanguin influence-t-il notre santé ?
  • Le vin, ça fait grossir ?
  • L'épilation intégrale peut-elle causer des irritations ?
  • Est-il exact que les somnifères favorisent la maladie d'Alzheimer ?
  • Pourquoi les médecins conseillent-ils le paracétamol plutôt que l'aspirine ?
  • Légumes en conserve ou surgelés, quel est le mieux ?
  • Y a-t-il un âge idéal pour se faire opérer de la myopie ?
  • L'opération de la presbytie, est-ce que ça marche ?
  • Les médicaments type Viagra sont-ils sans danger ?
  • Vaut-il mieux faire sa toilette intime à la main ou au gant de toilette ?
  • Un bébé qui pleure a-t-il forcément mal quelque part ?
  • Faut-il prendre systématiquement de la vitamine D en hiver ?
  • Le bronzage en cabine est-il dangereux ?
  • L'ostéoporose ne touche-t-elle que les femmes ?
  • Pourquoi recommande-t-on le pain complet plutôt que le pain blanc ?
  • Quand on a de la fièvre, faut-il se couvrir ou se découvrir ?
  • Les traitements de la ménopause sont-ils néfastes ou bénéfiques à long terme ?
  • Y a-t-il une méthode efficace contre les ronflements ?
  • Je ne supporte pas le générique de mon médicament, pourquoi ?
  • Les antibiotiques sont-ils utiles contre la grippe ?
  • Peut-on attraper une IST en pratiquant le sexe oral ?
  • Le millepertuis peut-il remplacer les antidépresseurs ?
  • Est-il vrai que faire l'amour allonge l'espérance de vie ?
  • Tous les hommes ont-ils un orgasme ?
  • Pourquoi certains supportent-ils mieux le lait que d'autres ?
  • Est-il vrai que les parfums d'intérieur sont toxiques ?
  • Il se couche sur sa feuille quand il écrit, voit-il mal ?
  • J'ai une tendinite, y a-t-il autre chose à faire que le repos ?
  • Quand faut-il s'inquiéter de ses trous de mémoire ?
  • Peut-on tomber enceinte pendant ses règles ?
  • Allergique de mère en fille, puis-je éviter que mon enfant ne le devienne aussi ?
  • Pourquoi ne doit-on plus faire dormir les bébés sur le ventre ?
  • Combien d'œufs par semaine un petit peut-il manger, gâteaux et mayonnaise compris ?
  • Vaut-il mieux acheter des œufs bio ou label Rouge ?
  • Comment garantir la quantité de calcium nécessaire à un enfant qui déteste les laitages ?
  • Faut-il manger moins le soir ?
  • Le café au lait c'est vraiment indigeste ?
  • Quand on dit boire 1,5 litre d'eau par jour, les tisanes et le thé comptent-ils ?
  • Faut-il éviter de mettre des plantes dans une chambre ?
  • Dois-je vacciner mon ado contre la méningite C ?
  • Il paraît que les anti-inflammatoires comme l'ibuprofène sont déconseillés en cas de mal de gorge. Pourquoi ?
  • Puis-je prendre, sans risque, du magnésium toute l'année ?
  • Quels moyens pour soulager une jeune fille qui a des règles douloureuses ?
  • Certaines pratiques (équitation, usage de tampons) peuvent-elles empêcher de saigner
    lors de la première relation sexuelle ?
  • Les phytœstrogènes sont-ils efficaces ?



  • Les huiles essentielles.
    Avec elles, allégez votre armoire à pharmacie ! Ces dix essences sont souveraines
    pour calmer vite et bien tous les bobos du quotidien.


  • Contre les troubles digestifs.
  • Contre le mal de tête.
  • Contre les coups de fatigue.
  • Contre les bleus et les bosses.
  • Contre les problèmes de peau.
  • Contre la transpiration excessive.
  • Contre les affections ORL.
  • Contre les maux de l'hiver.
  • Contce le stress.
  • Contre le mal de dos, les crampes et les courbatures.



  • Boit-on assez ?
    On a tous plein d'idées reçues sur ce qu'il faut boire, à quel moment, en quelle quantité, froid ou chaud...
    Mais pour étancher sa soif (de connaissance), mieux vaut démêler le vrai du faux !


  • Il faut boire au moins 1L d'eau par jour.
  • Quand on a soif, on cogite moins vite.
  • Il faut éviter d'avaler 1L d'eau d'un coup.
  • Il faut boire davantage quand il fait chaud.
  • Inutile de boire si on n'a pas soif.
  • Le vin, ça déshydrate.
  • Les jus de fruits c'est mieux que les sodas pour garder la ligne.
  • Boire en dehors des repas, c'est mieux.
  • Si on a la peau sèche, c'est qu'on ne boit pas assez.
  • Boire trop de thé, ça déminéralise.
  • Il faut boire davantage quand on fait du sport.
  • Quand il fait chaud, mieux vaut boire... chaud !
  • Les eaux gazeuses facilitent la digestion.
  • Si on boit peu,on risque la cystite.
  • Les eaux gazeuses sont trop riches en sel.



  • Etes-vous incollable sur l'hygiène ?
    Vous pensez avoir de bonnes habitudes ménagères ? Un spécialiste en hygiène, pourrait vous amener à revoir votre jugement !

  • Nos téléphones sont bien plus sales que les lunettes des toilettes.
  • Un gel antibactérien, c'est plus efficace que le lavage des mains.
  • Nos sacs à main sont vecteurs de maladies.
  • On doit tirer la chasse des toilettes, couvercle ouvert.
  • Pour assainir sa brosse à dents, on la passe au lave-vaisselle.
  • Traquer les moisissures est capital.
  • Il faut laver régulièrement ses oreillers.



  • Des antibiotiques naturels dans l'assiette.
    Certains aliments ont des propriétés telles qu'ils peuvent protéger contre quantité d'infections.
    Au cœur de l'hiver, c'est le moment ou jamais de les inscrire à nos menus.


  • Le brocoli, contre les affections respiratoires et les ulcères.
  • L'origan, contre les angines et les bronchites.
  • Les champignons, contre la toux et les états grippaux.
  • L'ail, contre les affections pulmonaires.
  • Le vinaigre de cidre, contre les maux de gorge et les otites.
  • Quand les abeilles volent à notre secours...



  • Frigo, je révise mes basiques.
    Arrivé dans nos foyers dans les années 50, le réfrigérateur a réduit de façon importante les toxi-infections alimentaires.
    Mais pour nous protéger efficacement, encore faut-il qu'il soit bien entretenu ! Mode d'emploi.


  • Le nettoyer souvent.
  • Ranger chaque chose à sa place.
  • Vérifier sa température.
  • Les astuces.




  • Anorexie mentale.
    Ce trouble du comportement alimentaire n'est pas l'apanage des seules filles et,
    à en croire certaines études, il serait même en augmentation chez les jeunes hommes...


  • Un diagnostic souvent tardif.
  • Des signes avant-coureurs.
  • Certains profils prédisposés.
  • Des origines complexes.
  • Un suivi multidisciplinaire.



  • Déjà des problèmes d'adulte !
    Ronflement, pilosité inhabituelle, hypersudation, acné, ces petits maux touchent parfois nos enfants. Quand faut-il consulter ?

  • Il ronfle.
  • Il a des boutons.
  • Il est très poilu.
  • Il transpire trop.



  • Médicaments ni anges ni démons.
    Souvent, on leur doit sinon la vie du moins un soulagement intense, au point que certains ne jurent que par eux.
    Parfois aussi, leurs actifs ont des effets indésirables qui nous les font fuir comme la peste. Et si, entre confiance aveugle
    et rejet massif, il y avait une troisième voie...


  • Le paracétamol.
  • L'aspirine.
  • Les vasoconstricteurs.
  • Les statines.
  • Les antihypertenseurs.
  • Les psychotropes.
  • Les antinauséeux.
  • La cortisone.



  • Mélatonine l'hormone qui fait rêver.
    Grâce à elle, on s'endort plus facilement et les décalages horaires se font moins pénibles,
    mais elle recèlerait d'autres pouvoirs ! Le point...


  • C'est quoi ?
  • Quels sont ses atouts ?
  • Possède-t-elle d'autres vertus ?
  • Peut-on en manquer ?
  • Comment savoir si on en a assez ?
  • L'hygiène de vie et l'alimentation peuvent-elles favoriser sa sécrétion ?
  • Quand faut-il se supplémenter ?
  • Y a-t-il des contre-indications ?



  • Mal au ventre, la solution phyto.
    Constipation, digestion difficile, règles douloureuses... guand rien ne va plus,
    les plantes sont une alternative naturelle efficace pour se sentir mieux.


  • La mauve pour relancer le transit.
  • La salicaire pour stopper la diarrhée.
  • Le fenouil pour calmer les ballonnements.
  • La passiflore pour soulager les règles.
  • La fumeterre pour bien digérer.
  • La mélisse pour apaiser les spasmes intestinaux dus au stress.



  • Désinfecter, tout un art.
    Jardinage, bricolage, sports et jeux de plein air... les blessures sont souvent la rançon de la belle saison et de ses loisirs.
    Même superficielles, elles doivent être soigneusement nettoyées.

  • Ecorchures, coupures bien laver d'abord.
  • Panaris à ne pas prendre à la légère.
  • Brûlures prudence si du liquide coule.




  • Les huiles essentielles à l'heure d'été.
    Piqûres de moustique, jambes lourdes, lucite estivale... Pour prévenir ou guérir les bobos des vacances,
    l'aromathérapie peut être la solution.


  • Parer aux coups de soleil.
  • Tenir les moustiques à distance.
  • En finir avec le mal des transports.
  • Dire adieu à la lucite estivale bénigne.
  • Garder des jambes légères.



  • Sauvons les spermatozoïdes !
    Les mises en garde s'accumulent: leur nombre et leur qualité ne cessent de baisser.
    Parmi les responsables, plusieurs éléments de notre mode de vie que l'on peut corriger.


  • Surpoids on lui fait la guerre.
  • Pertubateurs endocriniens on s'en méfie.
  • Sous-vêtements on les préfère amples.
  • Portables on les éloigne.
  • Stress on l'oublie.
  • Les coups de pouce à ne pas négiler.



  • L'arnica pas que pour les bosses.
    Savez-vous que cette plante fait baisser la fièvre aussi vite qu'un cachet de paracétamol
    ou qu'elle peut guérir une extinction de voix ? Et ses pouvoirs ne s'arrêtent pas là...


  • Elle soulage les douleurs gynécologiques.
  • Elle limite les troubles veineux.
  • Elle apaise courbatures et fatigue musculaire.
  • Elle soigne les affections de la bouche et de la gorge.
  • Elle fait baisser la température.
  • Elle fait du bien après une opération.
  • Elle atténue les douleurs articulaires.



  • Que se passe-t-il quand on dort ?
    On le sait, la nuit est indispensable pour permettre au corps de se reposer.
    Mais il se produit aussi bien d'autres choses durant le sommeil...


  • Notre température baisse.
  • Nous sursautons.
  • Notre pression artérielle diminue.
  • Nous grandissons.
  • Nous rajeunissons.
  • Nous mémorisons.
  • Nous perdons du poids.
  • Nous stimulons notre immunité.
  • Nos yeux bougent.
  • Nous avons des érections.



  • Otites, on fait le point.
    Bien qu'elles soient généralement sans gravité, ces atteintes de l'oreille nécessitent toujours un avis médical.
    Comment les distinguer, les soigner, voire les prévenir ?

  • L'otite moyenne aiguë.
  • L'otite séreuse.
  • L'otite barotraumatique.




  • Vertiges, quand faut-il consulter ?
    De la banale sensation de perte d'équilibre à la crise durable, le vertige est un symptôme angoissant,
    mais pas toujours grave. Zoom sur ce qui se passe derrière une tête qui tourne...


  • J'ai le tournis quand je me lève.
  • Tout tourne de manière intense et brève.
  • J'ai l'impression d'être ivre.
  • Mon vertige dure plusieurs jours.
  • Des bourdonnements d'oreille surviennent avant chaque crise
  • Les seniors en première ligne.



  • L'ostéoporose n'est pas une fatalité.
    Nous aspirons tous à "faire de vieux os". Un objectif atteignable en adoptant quelques
    mesures de prévention et, le cas échéant, en s'appuyant sur les médicaments


  • Qu'est-ce au juste que l'ostéoporose ?
  • Touche-t-elle tous les seniors ?
  • Comment savoir si on est touché ?
  • Quand faut-il faire une ostéodensitométrie ?
  • Le calcium est-il indispensable pour la santé des os ?
  • Et la vitamine D ?
  • Qu'en est-il des protéines ?
  • Pourquoi l'exercice physique est-il recommandé ?
  • Certains sports sont-ils préférables ?
  • Existe-t-il d'autres mesures de prévention ?
  • Le THM (traitement hormonal de la ménopause) protège-t-il nos os ?
  • D'autres médicaments sont-ils efficaces ?
  • Pourquoi les bisphosphonates sont-ils critiques ?
  • Doit-on les prendre à vie ?
  • Dans quels cas prescrit-on d'autres traitements ?
  • Pourquoi doit-on encore recourir aux prothèses ?
  • Messieurs, prudence !



  • 10 armes efficaces contre l'arthrose.
    Confrontés à cette maladie qui touche 10 millions de Français, patients et médecins disent encore trop souvent: « II n'y a rien à faire. »
    Suivez ces conseils pour vous convaincre du contraire.


  • Avoir recours aux séances de kiné.
  • Garder la ligne.
  • Se mettre au tai-chi ou au qi gong.
  • S'aider des plantes.
  • Recourir à l'homéopathie.
  • Essayer l'acupuncture.
  • Penser aux aides mécaniques.
  • Ne pas oublier les traitements locaux.
  • Suivre des cures thermales.
  • Modifier son alimentation.



  • Maladies hivernales, stop aux idées reçues !
    Cette année, pas question de prendre un abonnement chez le médecin ! Pour passer la saison froide sans rhume,
    ni grippe, ni bronchite, tordons le cou aux fausses croyances qui pullulent dans ce domaine.


  • Un rhume se soigne en 7 jours, quoi que l'on fasse.
  • Pour éviter que la toux ne descende sur les bronches, il faut prendre illico du sirop.
  • Si on tombe plus souvent malade en hiver, c'est: à cause du froid.
  • Le Coca-Cola soigne la gastro-entérite.
  • Les vitamines C et D stimulent notre immunité.
  • On peut tomber malade rien qu'en touchant une poignée de porte infectée.
  • Le gel antibactérien élimine les microbes en un éclair.
  • Le lait diminue l'efficacité des antibiotiques.
  • Une fois vacciné, imposs d'attraper la grippe.
  • Les femmes enceinte doivent recourir au vaccin antigripp.



  • Testostérone, les femmes aussi.
    Synonyme de puissance physique et de virilité, cette hormone joue également un rôle important auprès du sexe féminin.

  • C'est quoi ?
  • A quoi sert-elle ?
  • Une femme peut-elle en avoir trop ?
  • Qu'est-ce qui peut expliquer sa carence ?
  • Comment savoir si son taux est correct ?
  • Y a-t-il un moyen de compenser ?
  • L'alimentation peut-elle aider a rétablir l'équilibre ?
  • Et l'activité physique ?



  • Notre cerveau est fabuleux !
    Il gouverne aussi bien nos émotions, nos pensées et nos décisions que la
    température de notre corps et nos mouvements. Mais comment s'y prend-il ?


  • Il ne dort jamais.
  • Il est doué d'empathie.
  • Connexions dans le cerveau à la naissance.
  • Il sait se réparer tout seul.
  • Il progresse à tout âge.
  • Il abrite 86 milliards de neurones.
  • Il est sexué.
  • L'amour stimule son développement.
  • Bien manger pour mieux penser.
  • Dormir juste ce qu'il faut.
  • Oxygéner ses neurones.
  • Entraîner régulièrement sa matière grise.
  • Faire appel à son pouvoir de guérison.
  • Qu'étais-je venu chercher dans cette pièce ?
  • D'où vient cette impression de déjà-vu ?
  • Où sont passés les mots que j'ai sur le bout de la langue ?
  • Je le connais, mais c'est qui ?
  • Pourquoi certaines musiques nous trottent-elles dans la tête ?
  • Comment je sais qu'un événement va se produire avant qu'il arrive ?
  • Pourquoi ce fou rire malvenu ?



  • Zona, enfin du nouveau !
    A l'occasion de la mise à disposition d'un vaccin, faisons le point sur les idées reçues
    concernant ce virus qui affecte une personne sur quatre au cours de sa vie.


  • Le zona, c'est le virus de la varicelle qui se réveille.
  • On sent venir le zona.
  • Ce n'est pas une maladie contagieuse.
  • L'atteinte la plus fréquente se situe au niveau de l'œil.
  • La douleur peut être intense.
  • Seuls les gens âgés sont concernés.
  • Il n'y a pas de traitement spécifique.
  • On peut souffrir encore des années après.
  • Les traitements non médicamenteux sont efficaces sur les douleurs chroniques.
  • Si rien n'est probant, il faut consulter un magnétiseur.



  • 9 gestes simples pour faire la chasse aux toxiques.
    Eau, air, terre... La présence de substances nocives concerne tous les
    domaines du quotidien. Quelques clés pour vivre plus sainement.


  • Laver et peler ses fruits et légumes.
  • Boire filtré.
  • Privilégier les petits poissons.
  • Adopter la règle " pas plus de trois additifs ".
  • Préférer les viandes labellisées.
  • Aérer, même la voiture !
  • Faire le ménage comme grand-maman.
  • S'aider des applications pour décrypter les étiquettes.
  • Choisir les bons récipients.



  • A chaque mal de tête son huile essentielle.
    Fatigue, stress, chocolat... un rien suffit parfois à déclencher ces douleurs. Utilisée au cas par cas,
    l'aromathérapie donne d'excellents résultats en 15 minutes chrono.


  • Contre le mal de tête digestif.
  • Contre les céphalées de tension.
  • Contre la crise de migraine.
  • Contre la fatigue.
  • Contre la sinusite.
  • À titre préventif.



  • Je soigne mes bobos avec la chiro.
    Grâce à des manipulations ou des mobilisations douces, la chiropratique nous aide
    à soulager nos tours de reins, points dans le dos ou maux de tête. On s'y met !


  • J'ai mal au poignet.
  • J'ai la nuque bloquée.
  • J'ai un point dans l'épaule.
  • J'ai une sciatique.
  • J'ai un lumbago.
  • J'ai une sinusite.
  • J'ai mal à la tête.
  • J'ai les pouces rouillés.



  • Le soleil, ami et ennemi.
    Maladies de peau, dépression, ostéoporose... A croire les uns, le soleil serait une panacée contre
    de nombreux maux quand d'autres soulignent ses dangers. Explications...


  • On en a besoin pour garder le moral.
  • On lui doit des os solides.
  • Il aide à prévenir certains cancers.
  • Ses brûlures peuvent être évitées grâce aux cabines UV.
  • C'est un bon remède contre les maladies de peau.
  • Ses rayons sont nocifs pour nos yeux.
  • On peut s'exposer sans crainte après avoir mis de la crème.



  •       1 - Un dépistage essentiel.  


     Si notre médecin traitant ne nous propose pas ce test, il ne faut pas hésiter à le lui réclamer. A plus forte raison lorsqu'on présente des signes d'obstruction des bronches (toux, crachats, essoufflement à l'effort) ou que l'on a fumé pendant plus de quinze ans. S'il ne peut effectuer cette première estimation, ou si elle se révèle anormale, il pourra nous adresser à un pneumologue.
    Ce spécialiste dispose en effet d'un spiromètre beaucoup plus sophistiqué qui permet de pratiquer une exploration fonctionnelle respiratoire, ou EFR. Cet appareil mesure notamment la quantité d'air qui sort des poumons pendant la première seconde d'une expiration forcée (on parle de volume expiratoire maximal par seconde, ou VEMS forcé), reflétant ainsi notre capacité pulmonaire. L'appareil affiche aussi le volume résiduel demeurant dans les poumons. En effet, s'il reste toujours en réserve environ 3 litres d'air (soit la moitié du volume total), une quantité supérieure pourra témoigner d'un renouvellement insuffisant d'oxygène, qu'il soit dû à une maladie ou à une respiration trop superficielle. L'intérêt de ces évaluations ? Connaître précisément notre âge pulmonaire, qui peut être de vingt à trente ans supérieur à notre âge réel ! Et, si c'est le cas, prendre les mesures nécessaires pour stopper ce vieillissement accéléré...



          2 - Tousser n'est jamais normal, même pour un fumeur !  


     Toux chronique et difficultés respiratoires peuvent en effet avoir différentes causes: asthme, problèmes cardiaques, etc. Mais la notion d'âge pulmonaire a surtout été lancée pour dépister une maladie grave et méconnue de 95 % des Français: la broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO. Elle touche autant de personnes que l'asthme, soit 3,5 millions d'entre nous, et le nombre de ses victimes augmente sans cesse. Pourtant, deux patients concernés sur trois ne sont ni diagnostiqués ni traités car cette maladie inflammatoire évolue insidieusement. Elle résulte de l'inhalation répétée de substances toxiques : gaz, solvants, fumées, poussières et, par-dessus tout, tabac, en cause plus de huit fois sur dix.
    Dans un premier temps, l'irritation permanente des muqueuses respiratoires favorise les infections ORL et entraîne une hypersécrétion de mucus qui oblige à tousser et à cracher pour l'expectorer. Puis le calibre des bronches diminue et elles s'obstruent de plus en plus. De même que tous les fumeurs ne développeront pas un cancer pulmonaire, tous ne seront pas victimes de BPCO. Environ 70% d'entre eux ont hérité d'un bon patrimoine génétique qui rend leurs bronches peu sensibles aux effets du tabac. Les autres, hélas ! voient leur souffle se réduire progressivement. «Les poumons se développent jusqu'à 20 ans, explique le Dr X, pneumologue au Centre hospitalier de Tarbes. Puis ils vieillissent un peu au fil de l'âge et notre capital respiratoire décroît naturellement de 20 à 30 ml par an. Vers 80 ans, il nous en reste cependant à peu près les trois quarts. Chez les fumeurs vulnérables, en revanche, la consommation de tabac accélère considérablement le déclin: ils perdent entre 80 et 100 ml par an.» C'est ainsi qu'on peut se retrouver à 40 ans avec des bronches de septuagénaire !



          3 - Hommes et femmes ne sont pas égaux.  


     Bien que la broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO touche encore majoritairement les hommes, les femmes sont concernées au premier chef. «Parce que leurs poumons sont plus fragiles face aux agressions, la maladie est chez elles plus précoce et progresse plus vite, souligne le Dr X. Elle est souvent plus sévère que chez les hommes pour un niveau de tabagisme plus faible.» C'est ainsi que les femmes représentent aujourd'hui, parce qu'elles fument de plus en plus (un quart sont des fumeuses régulières), 45% des victimes, contre 20% il y a dix ans. Pourtant, dans l'esprit de tous, le malade atteint de BPCO demeure un vieil homme fumeur. Quand une femme présente des symptômes respiratoires, le médecin pense plutôt à un asthme et elle demeure moins bien diagnostiquée.



          4 - Des traitements qui ralentissent le vieillissement.  


     C'est d'autant plus dommage que si on ne récupère jamais le souffle perdu, un diagnostic précoce permet de freiner révolution de la maladie. Mesure la plus importante, évidemment: l'arrêt du tabac. Quel que soit l'âge au moment du sevrage, il stoppe l'accélération du déclin respiratoire; il ne reste plus que la perte normale physiologique. Il existe aujourd'hui de nombreuses aides à l'arrêt. Le plus simple pour y accéder? Appeler Tabac info service, au 3489 (0,15 €/min), de 9 h à 18 h, sauf le dimanche. Des médicaments permettent aussi de diminuer les symptômes: broncho-dilatateurs inhalés, fluidifiants bronchiques, corticoïdes pour lutter contre l'inflammation, notamment lorsque la broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO s'associe à un asthme, ce qui n'est pas rare. Le patient doit éviter au maximum les infections, qui aggravent l'état de ses bronches.
    C'est pourquoi on lui recommande de se vacciner chaque année contre la grippe et tous les cinq ans contre le pneumocoque. La réhabilitation respiratoire, enfin, apprend, à utiliser au maximum les capacités pulmonaires restantes. Elle conjugue de nombreuses disciplines: de la diététique pour perdre du poids (car la graisse «englu » le poumon) à la kinésithérapie respiratoire, en passant par les techniques de relaxation afin que le stress et la panique face au manque d'air ne bloquent pas le souffle. Une activité physique adaptée est également très importante: non seulement la respiration implique les muscles de la cage thoracique (le fameux diaphragme et ses «assistants», les muscles scalènes, intercostaux, etc.), mais moins on se dépense, plus on s'essouffle vite. Alors que, avec l'entraînement, l'organisme s'habitue progressivement à fournir davantage d'efforts. Des disciplines traditionnelles chinoises comme le qi gong, le tai-chi ou encore le yoga peuvent aussi aider à accroître sa capacité respiratoire, tout comme chanter ou jouer d'un instrument à vent.



          5 - Oxygène et chirurgie pour les formes aiguës.  


     « Malheureusement, le diagnostic de broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO est encore trop souvent posé tardivement, lorsque le handicap devient manifeste. Sans traitement, en effet, la maladie évolue vers une insuffisance respiratoire sévère qui nécessite l'administration d'oxygène quinze heures par jour à domicile, par masque ou par sonde nasale. Des épisodes aigus d'aggravation peuvent malgré tout survenir, entraînant de nombreuses hospitalisations. Un emphysème (dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires) vient aussi souvent compliquer le tableau. L'unique recours est alors la chirurgie, qui procure une amélioration transitoire, ou la transplantation pulmonaire pour les patients les plus jeunes (une trentaine de greffes de ce type par an). « La BPCO tue davantage que les accidents de la route et on estime que, dans dix ans, elle représentera la troisième cause de décès dans notre pays », précisait le Dr Y, pneumologue à Toulouse, lors d'un forum interdisciplinaire organisé par un laboratoire. Reconnaissons qu'il vaut mieux s'inquiéter avant de l'âge réel de nos poumons!



          6 - A quel âge doit avoir lieu la première consultation ?  


    Si tout va bien, la consultation est inutile avant le début de la vie sexuelle.

     Un rendez-vous s'impose, en revanche, en cas de règles très pénibles, de douleurs ou de pertes inhabituelles. L'examen clinique permet alors de vérifier qu'il n'y a pas de problème sous-jacent et le médecin prescrira si nécessaire des médicaments qui diminuent l'intensité des contractions de l'utérus. Il pourra aussi recommander une pilule contraceptive qui, en supprimant l'ovulation, fera disparaître 90% des douleurs de règles, les dysménorrhées.



          7 - Comment se passe ce premier rendez-vous ?  


    Le médecin n'imposera pas un examen gynécologique si l'adolescente n'y est pas prête.

     En revanche, il répondra volontiers à ses questions, que celles-ci portent sur les relations sexuelles (un sujet pas toujours évident à aborder en famille) ou sur le fonctionnement des organes. «Malgré les cours d'éducation sexuelle, les jeunes restent très démunies, constate un gynécologue. Certaines s'inquiètent encore de sentir une boule au fond de leur vagin, qui n'est autre que le col de l'utérus. Il faut savoir décoder leur demande et répondre à leurs interrogations.»



          8 - Sans problème particulier, quelle doit être la fréquence des visites ?  


    Il est recommandé de consulter une fois par an.

     Le gynécologue réalisera un frottis du col et un examen des seins, il prescrira éventuellement une mammographie ou une densitométrie osseuse au moment de la ménopause. La prévention est en effet une part très importante de son activité. «Quand une femme vient pour prendre la pilule, on évoque la manière dont se passent ses règles, dont elle se protège des MST, précise un gynécologue. Il ne faut pas souligner seulement les dangers de la sexualité, mais aborder aussi le plaisir et la responsabilité.»
    Même surveillance annuelle lors d'une contraception par stérilet. En revanche, un suivi plus serré est conseillé en cas d'antécédents médicaux familiaux ou personnels (cancers du sein, de l'ovaire, du col de l'utérus).



          9 - Un généraliste peut-il s'occuper des problèmes gynécologiques ?  


    C'est possible en théorie, plus rare en pratique.

     Tout médecin peut prescrire une contraception, et poser un stérilet. « Malheureusement, les généralistes sont débordés. Combien ont le temps de dialoguer et de mener un examen complet ? » interroge un gynécologue. En outre, beaucoup de femmes n'ont pas envie de confier leurs problèmes intimes à un médecin qui connaît toute la famille.



          10 - Ont-ils tous été formés à la sexologie ?  


    Tous les gynécologues n'ont pas suivi une formation approfondie en sexologie.

     C'est pourquoi ils adressent parfois leurs patientes à des collègues. En cas de douleurs durant les rapports, par exemple, la prise en charge doit être physique et psychologique.



          11 - Est-ce un métier qui compte plus de femmes ?  


    Oui, les statistiques de INSEE recensent une écrasante majorité de gynécologues femmes (près de 89 %).

     Cela tombe bien, car beaucoup de patientes se sentent plus à l'aise avec une femme, qui palpe leurs seins et examine leur appareil génital. Seule une petite minorité préfère voir un homme. «La relation avec la gynécologue dépend en partie de celle qu'elles ont eue avec leur mère, estime une gynécologue. La gynécologue peut en effet apparaître comme une mère, bienveillante ou intrusive, selon les cas...»



          12 - Le délai d'attente pour un rendez-vous est très long. Pourquoi ?  


    Les femmes qui déménagent ou qui débutent leur vie d'adulte doivent parfois patienter de six à huit mois pour obtenir un premier rendez-vous.

     La raison en est simple: «La spécialité de gynécologie médicale a été supprimée en 1985. Un diplôme a été rétabli en 2003, cependant il ne forme que seize spécialistes par an pour toute la France, dont une bonne partie préfère ensuite continuer d'exercer à l'hôpital.» Résultat: sur 1 720 gynécologues de ville en 2001, il n'en reste plus que 1000. Si rien n'est fait, ils seront 600 en 2015 et moins de 200 en 2020 !



          13 - Peut-on être suivie par son obstétricien ?  


    A priori, oui. Tout gynécologue-obstétricien est doté d'une formation suffisante en gynécologie médicale.

     Cependant, ils reçoivent majoritairement des femmes enceintes et peuvent manquer un peu d'écoute pour les petits maux quotidiens. Cependant, après avoir accouché, certaines mamans préfèrent se faire suivre, un temps, par leur gynécologue-obstétricien, avec lequel elles ont noué une relation de confiance.



          14 - Faut-il continuer à voir son gynécologue après la ménopause ?  


    Au début, il peut aider à supporter les inconvénients liés à ce nouvel état (bouffées de chaleur, troubles de l'humeur, etc.).

     Par la suite, si l'on ne présente pas de facteurs de risque, on peut espacer les consultations, tous les deux ans par exemple, mais un suivi demeure indispensable. En effet, la ménopause ne prémunit pas contre les cancers féminins, au contraire ! Ainsi, 62% des cancers du col sont diagnostiqués après 55 ans et le cancer du sein n'a pas d'âge. Il est donc primordial de continuer à rendre visite à son gynécologue.



          15 - Les zones café-au-lait, juste une pigmentation plus prononcée.  


     De très nombreux bébés naissent avec une ou deux taches chamois clair, qui ne portent guère à conséquence, même d'un point de vue esthétique. C'est pourquoi les scientifiques ignorent toujours l'origine de cette pigmentation excessive... qu'ils n'ont pas très activement recherchée. D'autant que des lasers peuvent toujours effacer ces marques si on le désire.
    Cependant, lorsque celles-ci sont très abondantes - six ou plus -, avec un contour bien net, elles peuvent signaler la présence d'une maladie génétique, la neuro-fîbromatose de type 1. La plupart du temps, cette affection n'est pas très grave, mais elle doit être dépistée pour un suivi régulier.



          16 - Les taches de vin, de petites malformations vasculaires.  


     Environ 2% des nourrissons viennent au monde avec des taches lie-de-vin, que l'on appelle angiomes plans: elles s'effacent quand on appuie dessus et reviennent lorsqu'on relâche la pression. On ignore la cause de ces malformations vasculaires. On sait cependant qu'il s'agit d'un hasard malheureux et que le risque d'en être atteint n'est pas augmenté pour le reste de la fratrie.»
    Lorsque ces plaques sont étendues, on peut les gommer par quatre ou cinq séances de laser à colorant pulsé. «Ces dernières, espacées de six mois, sont remboursées par la Sécurité sociale. Si le visage ou la grande partie d'un membre est concerné, il est possible de débuter le traitement dès l'âge de 7 mois. Une anesthésie générale est alors nécessaire pour que l'enfant reste immobile. Lorsque la disgrâce est légère, nous préférons intervenir plus tard (vers 8-10 ans) sous anesthésie locale.»



          17 - Un aspect bosselé pensez lymphangiome.  


     II arrive que la dilatation des vaisseaux concerne les veines et prenne un aspect en relief et une couleur bleutée. Elle se traite en injectant un produit sclérosant, comme pour les varices. La malformation peut aussi concerner les vaisseaux lymphatiques (lymphangiome) et décliner alors toutes les teintes, du rosé clair au rouge foncé, mais elle présente, dans ce cas, un aspect bosselé, comme de petits grains de raisin. Pour enlever ces kystes, les médecins font appel aux injections sclérosantes ou à la chirurgie, selon les cas.
    En effet, ces malformations ne se cancérisent jamais, mais elles ne se limitent pas toujours à la surface de la peau et nécessitent alors une opération pour les éliminer. Si le médecin a un doute, il demandera une IRM.



          18 - Les fraises elles ne seront bientôt qu'un souvenir.  


     A côté des angiomes plans, il existe d'autres taches tout aussi banales, qui se présentent comme de petites tumeurs rouges, en relief, composées de vaisseaux sanguins dilatés. Ces hémangiomes (autrefois appelés fraises) concernent environ 5% des nourrissons. Absents à la naissance, ils apparaissent durant la première semaine de vie, grossissent pendant trois à cinq mois, puis régressent doucement. «Comme ils contiennent des cellules présentes uniquement dans le placenta, on pense que leur formation pourrait découler d'une petite blessure de ce dernier à l'occasion de gestes diagnostiques (amniocentèse, biopsie des villosités...)». Ces grosseurs se révèlent parfois handicapantes de par leur taille ou leur emplacement.
    Elles peuvent s'ulcérer (sur le siège, notamment, où elles risquent de macérer) ou, plus dangereux, menacer de boucher un orifice (œil, gorge, nez). « Nous sommes alors obligés d'agir vite », reconnaît le Pr X. Depuis peu, les médecins disposent d'un traitement révolutionnaire : une équipe de dermatologues du CHU de Bordeaux a en effet découvert l'action spectaculaire d'un bêtabloquant (le propranolol). «II fait fondre rhémangiome comme neige au soleil». On conseille cependant de poursuivre le traitement pendant plusieurs mois pour éviter les rechutes. L'idéal est de le prendre au plus tôt. Non seulement il est très bien supporté par les nourrissons, mais plus on empêche le développement de l'angiome, moins il risque de laisser de séquelles visibles. Finies les cicatrices, même discrètes !.



          19 - Le nævus congénital l'évolution en mélanome est rarissime.  


     Autre malformation de la peau plus inhabituelle (1% des nouveau-nés), le nævus congénital forme une tache très sombre et parfois, hélas ! très étendue. «II fut un temps où on les opérait parce qu'on pensait qu'ils risquaient de se transformer en mélanomes. On sait aujourd'hui que cette évolution est rare et que, de toute façon, elle se produit de l'intérieur: éliminer le nœvus en surface n'est donc pas suffisant. En outre, l'intervention laissait des cicatrices et la pigmentation réapparaissait souvent.
    Dorénavant, ce sont les considérations esthétiques qui priment.» En accord avec la famille, les médecins attendent le moment opportun pour intervenir, préférant parfois plusieurs mini-excisions, afin qu'il reste le minimum de séquelles. «Très souvent, les familles se sentent coupables, ajoute le spécialiste. Elles doivent savoir que ce n'est jamais de leur faute.»



          20 - Claquage.  


     En cause, une accélération brutale.
    De quoi s'agit-il ? D'une rupture de plusieurs fibres musculaires, avec parfois un déchirement de l'aponévrose, la membrane qui enveloppe le muscle. La douleur, semblable à un « coup de couteau », contraint à une interruption immédiate de l'activité. A la palpation, on sent parfois une boule au niveau du point sensible.
    Que faire ? Appliquer du froid et recourir à un bandage compres-sif pour éviter un hématome.
    Quand consulter ? Au plus vite. Le médecin vous enverra ensuite chez le kinésithérapeute, qui procédera à des étirements doux et à de petites contractions maîtrisées pour réaligner les fibres musculaires. Attendre 4 semaines avant une reprise progressive du sport.
    A proscrire: Sécher les séances de rééducation, qui favorisent la cicatrisation et accélèrent le retour à la normale.



          21 - Contusion.  


     La suite d'un traumatisme.
    De quoi s'agit-il ? D'un écrasement des fibres musculaires sans déchirure de la peau, provoqué par une chute ou un coup. Résultat, la formation d'un hématome qui limite l'amplitude du mouvement.
    Que faire ? Appliquer pendant 15 à 20 min au maximum de la glace à travers un tissu (ou vaporiser un spray réfrigérant). Le froid va comprimer les vaisseaux, réduire l'inflammation et avoir une action sédative. En cas de contusion étendue et douloureuse, il faut surélever le membre et comprimer légèrement le muscle pendant une dizaine de minutes à l'aide d'un bandage afin d'éviter l'extension de la lésion. Enfin, on peut appliquer une pommade à l'arnica, anti-inflammatoire et analgésique.
    Quand consulter ? Le plus souvent, la douleur s'atténue progressivement sans gêner le mouvement. Mais mieux vaut voir un médecin si le choc a touché l'œil et sa région ou si les douleurs sont très violentes, qu'il est impossible de se servir du membre atteint ou que celui-ci est déformé, si la zone blessée devient rouge, chaude et douloureuse ou si une poche de sang s'est formée. On consultera au bout de 3 à 4 jours en cas de douleur ou de gonflement persistant.
    A proscrire: L'application de chaleur, car elle faciliterait l'extension de l'hématome en dilatant les vaisseaux. Pas de massage non plus, qui favoriserait de nouveaux saignements dans le muscle.



          22 - Contracture.  


     Le prolongement d'une activité exagérée.
    De quoi s'agit-il ? D'une contraction douloureuse et durable d'un muscle. D'abord ressentie pendant les moments de repos, la douleur devient sensible au cours de l'exercice, puis très gênante à la fin de celui-ci. Elle concerne généralement les trapèzes, la nuque, les épaules, les muscles paravertébraux du dos ou les mollets et signale que la résistance physique du muscle est dépassée.
    Que faire ? Prendre un bain modérément chaud, qui favorisera la circulation sanguine et aura un effet relaxant. Un patch chauffant prolongera cette action sédative quelques heures, de même qu'un massage à l'aide d'une crème myorelaxante à base de camphre et de menthol. Le repos est indispensable pendant 2 à 3 jours.
    Quand consulter ? Au bout d'1 semaine, si la douleur ne passe pas. L'idéal : voir un professionnel de santé tel que kinésithérapeute, chiropraticien ou ostéopathe.
    A proscrire: Continuer à forcer sur le muscle tant que la cause de la contracture (surmenage, mais aussi mauvaise position, gestes inadaptés, parfois microdéplacement osseux) est toujours là.



          23 - Entorse.  


     Le résultat d'un faux mouvement.
    De quoi s'agit-il ? D'un étirement des ligaments de la cheville, du genou ou du poignet. Cet étirement peut être simple (foulure), s'accompagner d'une rupture de la capsule ligamentaire, voire d'un arrachement osseux (fracture). Dans tous les cas, la douleur est intense.
    Que faire ? Appliquer de la glace (dans les 10 min idéalement), en surélevant le membre pour drainer l'oedème. On effectue ensuite un bandage compressif pour limiter le gonflement.
    Quand consulter ? Dès que possible. Le médecin adaptera le traitement en fonction de la sévérité de l'entorse et prescrira éventuellement des séances de rééducation.
    A proscrire: Reprendre trop vite l'activité sportive (plusieurs jours pour une foulure, des semaines pour une entorse grave ou une fracture).



          24 - Crampe.  


     L'effet d'un manque d'hydratation.
    De quoi s'agit-il ? D'une contraction musculaire involontaire et brutale, souvent au niveau de la jambe ou du pied, pendant l'effort ou au repos. Elle est due à l'accumulation de déchets à l'intérieur du muscle insuffisamment irrigué et s'accompagne d'une vive douleur.
    Que faire ? Prendre le pied dans la paume de la main et retirer vers soi, ou marcher jusqu'à ce que la crampe passe. Dès que possible, appliquer de la chaleur pour décontracter la zone endolorie et s'hydrater. Pour éviter les récidives, on veillera à avoir une alimentation équilibrée en minéraux (banane et chocolat pour le potassium, notamment...) et à boire 1,5 litre par jour d'une eau riche en magnésium (Hépar, Contrex...).
    Quand consulter ? Au bout de quelques jours si les crampes persistent.
    A proscrire: Le sport sans être hydraté ni échauffé.



          25 - Courbatures.  


     Le fruit d'un effort inhabituel.
    De quoi s'agit-il ? De douleurs diffuses survenant de 12 à 48 h après un effort inhabituel, au niveau des zones sollicitées. Elles correspondent à des lésions des fibres musculaires, auxquelles l'organisme répond en déclenchant une réaction inflammatoire.
    Que faire ? Inscrire à son programme repos, bain tiède, massage décontractant, voire prise de médicaments antalgiques. La meilleure prévention : ne pas mettre la barre trop haut, et, surtout, boire et s'échauffer avant l'exercice. On obtiendra une boisson adaptée à l'effort en ajoutant à 80 cl d'eau 20 cl de jus de raisin et un sachet de sel de table (1g). Pratiquer des étirements en fin d'activité permet aussi de redonner aux muscles leur longueur initiale.
    Quand consulter ? Ce n'est pas nécessaire, les courbatures s'estompant d'elles-mêmes après plusieurs jours.
    A proscrire: Tout effort le temps que les muscles récupèrent.



          26 - Tendinite.  


     La conséquence de sollicitations répétées.
    De quoi s'agit-il ? De l'inflammation d'un tendon. Tout le monde connaît le tennis-elbow, un peu moins le golf-elbow (tendinites du coude). Mais poignet, épaule, genou ou pied ne sont pas épargnés... Le tendon étant situé entre le muscle et l'os, la douleur, au début lente et progressive, devient continue au niveau de l'articulation et perturbe les gestes quotidiens.
    Que faire ? Cesser le sport pendant quelques jours et recourir à l'habituel trio gagnant : application de froid, repos et, si nécessaire, anti-inflammatoire.
    Quand consulter ? Au-delà de 15 jours, si la douleur ne passe pas. Plus une tendinite est négligée, plus sa cicatrisation sera longue et difficile (de 4 à 6 mois).
    A proscrire: La pratique du sport tant qu'on a mal.



          27 - Elongation.  


     Le contrecoup d'un étirement excessif.
    De quoi s'agit-il ? De microdéchirures musculaires et tendineuses accompagnées d'une réaction inflammatoire. La douleur, vive, apparaît le plus souvent à l'effort, mais pas toujours.
    Que faire ? Appliquer du froid, entourer le muscle avec une bande adhésive extensible pour le comprimer et le mettre au repos. Si, au bout de quelques jours, on souhaite reprendre l'activité sportive mais qu'on sent encore des raideurs et des douleurs, c'est que le repos n'a pas été assez long et que les muscles et les tendons ne sont pas totalement réparés.
    Quand consulter ? Si la douleur persiste anormalement et qu'on veut accélérer la guérison : le médecin traitant pourra alors prescrire des séances de rééducation.
    A proscrire: Démarrer sa séance de sport sans s'échauffer et de manière brutale (courir sans respecter les paliers au jogging...). Les muscles, tout comme les tendons, ont besoin de gagner en température pour s'adapter à l'effort.



          28 - Ne pas confondre asthme et bronchiolite.  


     Les parents n'y pensent pas spontanément, mais l'asthme peut s'installer dès les premiers mois de la vie. Ce qui doit alerter chez un enfant de moins de 3 ans, selon les recommandations de la Haute Autorité de santé, c'est la répétition d'épisodes de gêne respiratoire associés à une respiration sifflante - au moins trois fois depuis la naissance. Il est cependant parfois compliqué de différencier une infection d'origine virale comme la bronchiolite d'une crise d'asthme du nourrisson, car les symptômes peuvent être similaires (difficulté à respirer, sifflements respiratoires). « On doit évoquer un asthme lorsqu'un schéma de bronchiolite se répète plusieurs fois de suite, à plus forte raison si les crises se déclarent en dehors de la période hivernale; mais aussi si le nourris-son a tendance à tousser entre ces épisodes aigus», souligne le spécialiste. Chez le bébé, l'asthme est le plus souvent déclenché par des infections virales, mais une origine allergique reste possible, particulièrement chez un tout-petit qui souffre d'eczéma ou d'allergies alimentaires, et d'autant plus s'il existe un terrain allergique familial.



          29 - Des signes qui ne trompent pas.  


     Après l'âge de 3 ans, le diagnostic d'asthme s'appuiera à la fois sur les crises (respiration difficile et sifflante, sensation d'oppression) et sur les symptômes observés entre ces crises, notamment une toux fréquente. Celle-ci se manifeste plutôt en seconde partie de nuit, mais aussi lorsque l'enfant rit, s'excite, fait un effort, passe d'une ambiance chaude à froide ou est exposé à un environnement riche en allergènes (poussière, poils d'animaux).
    Autre signe probant: une respiration sifflante ou une toux sèche survenant juste après l'arrêt d'une activité sportive, en particulier d'endurance. Elle traduit un asthme d'effort, encore aggravé si l'air est froid et sec.



          30 - Des examens de diagnostic fiables.  


     En présence de ces différents signes, le médecin réalisera une radiographie du thorax afin d'écarter une autre maladie des poumons. Chez l'enfant de plus de 3 ans, il proposera également des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR). Essentielle, cette exploration du souffle permet de rechercher une obstruction des bronches caractéristique de l'asthme, qui sera alors améliorée par l'administration d'un bronchodilatateur (Ventoline) au cours de l'examen. Les EFR sont pratiquées par un pneumopédiatre ou un pneumologue, en cabinet ou dans un centre hospitalier, la technique et le matériel étant adaptés à l'âge du patient. Enfin, un bilan allergologique sera réalisé, notamment chez l'enfant de plus de 3 ans dont l'asthme est, dans 8 ou 9 cas sur 10, d'origine allergique. Les allergènes les plus fréquents ? Les acariens, les poils d'animaux (chat, chien...) et les pollens (graminées, bouleau...).



          31 - A la campagne, y a des pollens dans l'air....  


     On est heureux d'être enfin au vert et on inspire l'air pur à pleins poumons. Mais voilà que, tout à coup, le nez se met à chatouiller, la gorge à piquer et les éternuements débutent en salve. Explication: quelques pollens volants pas toujours identifiés agacent vos muqueuses.
    Le bon geste:
    Le meilleur moyen de faire taire ces symptômes reste la prise d'anti-histaminiques par voie orale. Certains - Zyrtecset, Humex - peuvent vous être délivrés sans ordonnance. Les solutions marines au manganèse, anti-infectieux et antiallergique, ont également un effet bénéfique (Stérimar).



          32 - Le hic ? Les tiques.  


     Vous aimez les randonnées dans les herbes hautes? Prenez garde aux tiques! Certaines zones de l'Europe, et même l'est de la France, sont peuplées de ces arthropodes hématophages, vecteurs de pathologies graves comme la maladie de Lyme ou l'encéphalite à tiques.
    Le bon geste:
    Le mieux est d'éviter les piqûres! Alors, pensez à vous équiper de chaussures montantes et de chaussettes, même en été! Si une tique a déjà élu domicile sur votre peau, retirez-la délicatement avant qu'elle n'ait eu le temps de communiquer les germes pathogènes dont elle est éventuellement porteuse. Achetez un tire-tique (type Clément Thékan), suivez scrupuleusement la notice et, surtout, n'enlevez jamais l'insecte avec de l'éther ou de l'alcool (cela augmente le risque de transmission d'un virus). Si, dans les trois semaines qui suivent, vous déclarez une fièvre ou si un érytlième se manifeste autour de la zone piquée, parlez-en à votre médecin.



          33 - Attention, chiens méchants.  


     Méfiez-vous des chiens qui vagabondent. Si vous avez été mordu, le propriétaire est tenu de vous fournir le carnet de vaccinations de son animal. Quant aux animaux sauvages, un impératif: ne pas les approcher et ne pas les caresser, même s'ils ont l'air mignons! Outre que leur morsure est souvent profonde, elle peut se surinfecter (présence de germes dans la gueule de l'animal).
    Le bon geste:
    Nettoyez d'abord la plaie avec une compresse, désinfectez-la à l'eau de Dakin, protégez-la avec une compresse propre et rendez-vous chez le médecin qui décidera s'il faut une antibiothérapie ou un sérum antirabique.



          34 - A la mer, aïe ! un oursin.  


     Les vacances commençaient si bien: la Méditerranée était d'huile et vous avez mis les pieds dans une eau divinement tiède... Mais, au premier pas, un oursin, bien caché entre deux rochers, vous rappelle que la mer, c'est son domaine. Variantes: étoiles de mer, coraux.
    Le bon geste:
    Avant toute chose, enlevez les piques brisées. Pour les morceaux restés dans la peau, appliquez du vinaigre ou du jus de citron vert (cela dissout le calcium dont sont faites les piques). Appliquez ensuite une pommade anti-inflammatoire (Voltarène, Flector Gel...) pour apaiser la douleur. Puis filez chez le médecin. En effet, les piques contenant un venin, le danger est la surinfection (la zone lésée devient alors violacée).



          35 - Sales rascasses !  


     Sans tenir compte des conseils des autochtones, vous avez omis de chausser vos magnifiques sandales en plastique toutes neuves. Résultat: une rascasse habilement camouflée dans le sable vous a fait une mauvaise surprise. Attention! Ses piqûres sont particulièrement sévères. Variantes: raies, vives.
    Le bon geste:
    Comme leur venin est thermolabile, approchez de la piqûre une cigarette incandescente ou un allume-cigare chauffé, qui aidera à le neutraliser. Vous pouvez également marcher pieds nus sur du sable brûlant. En attendant de voir le médecin, appliquez une pommade anti-inflammatoire.



          36 - Marre des méduses.  


     L'eau est divinement belle, vous plongez du Pédalo... et tombez sur une méduse: ça pique, ça brûle. Heureusement, le venin de celles que l'on trouve en Méditerranée (contrairement aux espèces d'Australie) n'est pas mortel, seulement urticant.
    Le bon geste:
    Remontez sur le Pédalo ou sortez de l'eau, c'est plus prudent en cas de malaise. Ensuite, nettoyez la piqûre à l'eau de mer (pas d'eau douce, cela ferait éclater les vésicules de venin) et enlevez délicatement les débris (avec un support rigide style carte bancaire). Si vous êtes sur la plage, saupoudrez de sable. Surtout, ne frottez pas: cela provoquerait des lésions! Le but est d'utiliser le sable sec comme «buvard» pour absorber le venin. Désinfectez à l'eau de Dakin ou à la chlorhexidine, puis étalez un gel anti-inflammatoire. Si la lésion est étendue, il faudra la montrer à un médecin.



          37 - Soleil trompeur.  


     La caresse d'Hélios vous a égaré: le soleil, ça brûle ! Même si vous vous enduisez régulièrement de crème, ce n'est pas une raison pour lézarder toute la journée...
    Le bon geste:
    Si la brûlure est superficielle, il suffit d'appliquer régulièrement un après-soleil apaisant (solApaisyl...) ou une crème spéciale brûlures (Biafme ou Flammazine). Si des cloques ou des croûtes se forment, les choses se corsent: il s'agit d'une brûlure au deuxième degré. Ne percez pas les cloques. Protégez-les avec des pansements (compresses stériles) et désinfectez. Surtout, pas de bain de soleil avant que la peau ait retrouvé son aspect et sa sensibilité habituels. Toute brûlure plus grave (cloques multiples, peau violacée, vertiges...) exige le recours immédiat au médecin. Important: le coup de soleil s'accompagnant souvent de déshydratation, il faut penser à boire très régulièrement et par petites quantités.



          38 - La saison des champignons.  


     Trichophyton rubrum, Aspergillus, Pénicillium, cladosporium... non, ce ne sont pas les noms des spécialités culinaires locales, mais ceux de champignons microscopiques cachés dans le sable...
    Le bon geste:
    Cela vous démange entre les doigts de pied? Observez de plus près: si vous voyez des petites fissures, des rougeurs, il s'agit sans doute d'une mycose. Allez chez le pharmacien qui pourra, d'une part, vous confirmer le diagnostic et, d'autre part, vous fournir un traitement approprié. Nettoyez soigneusement les zones contaminées, séchez-les et appliquez le produit que vous aura vendu le pharmacien.
    A noter:
    Les mêmes mycoses peuvent attaquer d'autres parties du corps; dos, torse, cou, membres...



          39 - A la montagne, un pied de nez à l'épistaxis.  


     Un éternuement, un mouchage un peu puissant et voilà que l'appendice nasal se met à saigner. L'épistaxis est favorisée par l'air froid et sec des hauteurs.
    Le bon geste:
    Mouchez-vous et appuyez sur la narine, en plaçant votre doigt suffisamment haut le long de l'arête du nez pour comprimer les vaisseaux sanguins. En revanche, ne rejetez pas la tête en arrière: en effet, le sang serait refoulé par la gorge sans que l'hémorragie cesse! Si la première manœuvre s'est révélée insuffisante, utilisez des cotons hémostatiques (Coalgan).



          40 - Ivresse des cimes.  


     Plus on monte en altitude, plus la pression diminue. Cela a des effets sur les échanges gazeux entre les vaisseaux et les cellules, tandis que la raréfaction de l'oxygène oblige le cœur et les poumons à un surcroît d'activité. Une situation qui peut évoluer en «mal aigu des montagnes» dès lors que l'altitude dépasse les 3000 mètres.
    Le bon geste:
    Tout signe tel que maux de tête, vomissements, essoufflement excessif, vertiges ou fatigue massive doit vous alerter. Le médicament de choix face à un mal aigu des montagnes, c'est de descendre de quelques centaines de mètres, afin d'éviter une aggravation (œdème pulmonaire ou cérébral).



          41 - Quand les ampoules déboulent.  


     Votre truc, c'est la randonnée? Prenez bien soin de «faire» vos chaussures avant le départ. Munissez-vous de chaussettes très ajustées (pour éviter les frottements), optez pour des tissus absorbants qui limitent l'humidité et, au besoin, talquez-vous les pieds. Voilà, vous êtes paré !
    Le bon geste:
    L'ampoule survient quand même? Prenez une pointe, désinfectez-la (ou passez-la à la flamme) et percez. Autre solution: si vous disposez d'une seringue, videz l'ampoule du sérum qu'elle contient, remplissez-la d'éosine aqueuse pour désinfecter, puis videz à nouveau l'ampoule à l'aide de la seringue. Ensuite, recouvrez-la d'un pansement adapté. Elle cicatrisera plus rapidement.



          42 - Petits pépins de sportifs.  


     Quelle que soit l'activité pratiquée, la fatigue en fin de journée est propice aux chutes et aux faux mouvements... Autant de risques de souffrir de contusion, d'entorse ou de déchirure.
    Le bon geste:
    Les contusions ou ecchymoses sont des blessures internes (sans plaie). Cela fait mal au niveau de la zone gonflée, mais la douleur s'estompera à mesure que l'hématome se résorbera. L'application immédiate de froid et d'arnica (gel Arnican Actifroid, Arnica Lehning, Cliptol Mousse Craquante...) et la prise d'anti-inflammatoires ou d'anti-douleur est conseillée. Des massages doux de la zone abîmée (après les premières vingt-quatre heures) aident à dissiper l'hématome. Les déchirures, claquages et autres élongations se soignent de la même manière.
    Quant aux entorses, elles sont fréquentes sur les chemins irréguliers (on se tord aisément le pied). Neuf fois sur dix, la «foulure» est bénigne et ne nécessite pas d'aller aux urgences. Elle ne vous en fait pas moins souffrir. Là encore, le froid et les anti-inflammatoires sont vos meilleurs alliés. Tout nouveau, l'emplâtre VoltarenPlast (vendu sans ordonnance en pharmacies) est un adhésif qui délivre en continu, pendant douze heures, un gel anti-inflammatoire de diclofénac. Il est également imprégné de menthol qui dilate les vaisseaux, permettant ainsi au principe actif de pénétrer bien en profondeur. En deux jours et demi de traitement, l'œdème est réduit et la douleur, soulagée. Dans le cas contraire, vous devez consulter.



          43 - Fragiles, les yeux....  


     Le soleil, en montagne, peut faire des dégâts! Des lunettes de soleil mer-montagne (indice de protection 4) sont indispensables, sinon, gare à l'ophtalmie (brûlure de la cornée). Ses symptômes? Une sensation de douleur et l'impression d'avoir du sable dans les yeux.
    Le bon geste:
    L'application de sachets de thé infusé et tiédi sur chacun des yeux atteints est un «remède de grand-mère» qui a fait ses preuves. Ensuite, il ne vous reste plus qu'à attendre que l'ophtalmie guérisse toute seule (il faut compter deux jours). Dans certains cas, une pommade ophtalmique cicatrisante à la vitamine A sera préconisée.



          44 - Qu'on en finisse !  


     Maux de ventre, migraines, seins hyper-sensibles, syndrome prémenstruel, risques d'anémie: pour en finir avec ces désagréments, la première méthode, lente et pas toujours efficace, consiste à prendre la pilule classique. De 60 à 80% des femmes qui l'utilisent ont des règles moins abondantes, qui s'amenuisent avec le temps.
    Plus rapides, les contraceptifs à base de progestatifs (pilule microdosée, implant ou stérilet) sont prescrits en priorité aux femmes présentant des contre-indications à la pilule classique, mais aussi à celles souffrant de règles douloureuses, trop longues (de huit à dix jours) ou trop abondantes: après six à douze mois d'utilisation, la plupart n'ont presque plus de règles ou celles-ci ne durent qu'un jour ou deux. Seul hic: toutes les femmes ne réagissent pas de la même façon à la progestérone; certaines auront, au contraire, des saignements imprévisibles, preuve que cette contraception ne leur est pas adaptée.



          45 - Seulement quand on veut...  


     Parce que les règles peuvent survenir pile quand il ne faut pas, on fait en sorte de les éviter ponctuellement. Si on prend une pilule œstroprogestative (la plus classique) sur vingt et un jours suivis de sept jours d'interruption, pour ne pas avoir ses règles, il suffit d'entamer une nouvelle plaquette sitôt la précédente terminée. S'il s'agit d'une pilule dite « en continu », qui se prend sur vingt-huit jours, on laisse de côté les derniers comprimés placebo (d'une autre couleur, leur nombre varie de deux à sept selon les pilules) et, là encore, on enchaîne avec la plaquette suivante. Mais, pour bien « gérer son calendrier menstruel », le Dr B. L., conseille de demander une pilule de troisième génération, monophasique: moins dosée en hormones, celle-ci n'entraîne qu'un épaississement minime de la paroi de l'utérus, ce qui limite le risque de saignements intempestifs. Il peut en effet s'en produire au bout de quelques mois dans la mesure où, sous pilule, le cycle n'est jamais totalement interrompu.
    C'est pourquoi un arrêt d'une semaine est recommandé dans tous les cas après trois ou quatre mois au maximum de prise continue. Enfin, si on utilise un patch hebdomadaire ou un anneau vaginal, il suffit là encore d'enchaîner avec le suivant. Tous les gynécologues le disent: il n'y a aucun danger à utiliser ainsi la contraception hormonale. D'ailleurs, une pilule « saisonnière », à prendre sans interruption pendant quatre mois, est en attente d'autorisation en France.



          46 - On préfère les garder.  


     Pour d'autres femmes, sous contraception ou non, les règles témoignent d'un rythme physiologique et restent un symbole qui compte. Ainsi, pour les toutes jeunes filles, elles sont aujourd'hui encore « un événement attendu et valorisant, qui signe leur entrée en féminité. Elles sont aussi rassurées que tout soit en place ». Il y a celles qui voient dans les règles un « nettoyage » du corps. Elles disent à leur médecin: « "J'aime bien être réglée, j'ai besoin de ça tous les mois pour me sentir plus légère".
    En réalité, cette sensation de dégonfler est due non pas aux règles, mais à la chute hormonale qui accompagne la non-fécondation de l'ovule, que l'on soit ou non sous contraceptif. » Enfin, il y a les femmes qui souhaitent suivre les rythmes de leur corps et se passer d'hormones.



          47 - Une solution au cas par cas.  


     Un tel choix peut surprendre les 17% de femmes qui ont choisi d'être libérées, de manière continue ou occasionnelle, de cette contrainte mensuelle. Dans tous les cas, une recommandation: pesez avec votre gynécologue les avantages et les inconvénients pour vous de chaque méthode. Car, en matière de cycle comme de contraception, les femmes ne sont pas toutes pareilles et ce qui convient à l'une n'ira pas forcément à l'autre. Sans compter les contre-indications personnelles à certains traitements, qu'il importe de voir avec son médecin au cas par cas. Par ailleurs, il est recommandé de faire un point avec lui tous les ans car, dans les quarante années qui constituent la vie génitale des femmes (globalement entre 10 et 50ans), il se passe beaucoup d'événements qui font que, à une période, on peut attendre ses règles avec envie ou crainte et que, à une autre, on souhaite ne plus en avoir.
    Ainsi, à la ménopause, rares sont les femmes qui réclament de les retrouver sous traitement hormonal, même pour continuer à « faire jeune » !



          48 - Tous à l'abri !  


    Si l'orage menace, n'oubliez pas: mieux vaut être mouillé qu'électrisé. Par conséquent, pensez à vous protéger de la foudre plutôt que de la pluie ! Comment ? En adoptant quelques mesures simples. La première des règles est d'anticiper. Si vous prévoyez une randonnée, une sortie en bateau..., renseignez-vous sur la météo: s'il y a un risque d'orage, reportez votre promenade.

     Si vous êtes en pleine nature:

    • Débarrassez-vous de tout matériel pointu, en particulier métallique - club de golf, canne à pêche, fourche... Les objets, lorsqu'ils sont pointus ou dressés vers le ciel - par exemple, une fourche portée sur l'épaule -, attirent la foudre: les spécialistes parlent d' «effet de pointe». Tandis que le métal, lui, peut conduire l'onde électrique. Pour la même raison, ne vous abritez jamais sous un parapluie ayant une pointe apparente dressée vers le ciel.
    • Ne restez pas en hauteur (bricoler sur un toit, randonner sur une crête...).
    • Eloignez-vous des arbres, surtout isolés. Ils attirent la foudre par effet de pointe. Si vous êtes au contact du tronc, le courant sera dévié vers vous car le corps humain est plus conducteur que le bois. Tandis que si vous êtes à 2-3 mètres, vous risquez d'être atteint par un phénomène d'«arc électrique». En effet, la foudre est capable de sauter d'un point à un autre.
    • Ecartez-vous également le plus possible de toute structure métallique. Poteaux, pylônes, clôtures... peuvent transmettre le courant électrique à grande distance du point touché par la foudre.
    • Si vous êtes plusieurs, ne restez pas groupés car la foudre peut emprunter plusieurs trajets et sauter d'un corps à l'autre. Laissez au moins 3 mètres entre vous.
    • Si les éclairs s'abattent autour de vous, ne courez surtout pas. Mettez-vous en position de sécurité, c'est-à-dire accroupi, recroquevillé sur vous-même et pieds joints, pour n'avoir qu'un point de contact de petite taille avec la terre.
     Si vous circulez en voiture:
    • N'en sortez pas! Une voiture constitue une bonne protection, excepté si son toit est en fibre composite ou s'il est décapotable.
    • Rabattez l'antenne radio et ne restez pas en contact avec les parties métalliques.

     Si vous vous trouvez dans l'eau:

    • Sortez dès que les nuages noirs menacent. En effet, si un éclair frappe l'eau, il peut parcourir une certaine distance depuis son point de contact. Et n'embarquez surtout pas sur un bateau.

     Si vous naviguez au large des côtes:

    • Enroulez une chaîne à la base du mât et laissez pendre une de ses extrémités dans la mer. Attirée par cette pointe dressée vers le ciel, la foudre sera guidée jusqu'à l'eau par la chaîne.

     Si vous faites du camping:

    • Sachez que les tentes et les caravanes ne sont pas un abri contre la foudre. Réfugiez-vous dans un local, une voiture ou un camping-car.

     Si vous vous promenez en montagne:

    • Quittez les sommets, éloignez-vous des parois. Délestez-vous de votre matériel métallique et mettez-vous en position de sécurité (voir plus haut) ou, à défaut, asseyez-vous sur un cordage ou votre sac le plus en contrebas possible.

     Si vous êtes sagement à la maison:

    • Fermez les fenêtres, restez à distance des robinets et ne touchez aucun objet métallique ni le téléphone fixe car, même si le danger est moindre, la foudre peut emprunter le chemin des fils électriques ou téléphoniques et des canalisations.



          49 - Frappé par la foudre ?  


    Les gestes d'urgence.

     Surtout, sachez qu'il n'y a aucun risque d'électrisation à toucher une personne foudroyée et que le pronostic est assez bon si on agit vite. Le risque majeur est l'arrêt cardiaque. Dans tous les cas, et au moindre doute, appelez immédiatement les urgences. En cas d'arrêt du cœur, il faut pratiquer un bouche-à-bouche et surtout un massage cardiaque, puis une défibrillation avec un défibrillateur si vous en avez un à disposition. Si vous ne savez pas pratiquer les gestes de secours, vous suivrez les consignes dictées par les médecins urgentistes au téléphone.

    Les conséquences.

     Contrairement à une idée reçue, les brûlures de la peau sont plutôt rares du fait de la très courte durée du passage du courant. S'il est ainsi possible de voir qu'une personne a été foudroyée à de petites marques aux points d'entrée et de sortie de la foudre, ces traces ne sont pas toujours visibles et établir qu'il y a eu foudroiement est parfois ardu. Toutefois, lorsque la peau est mouillée, du fait de la pluie ou de la transpiration, la foudre circule parfois davantage en surface et peut provoquer des brûlures cutanées plus importantes. Les autres effets sur le corps peuvent être très variables, selon qu'un organe vital est touché ou non.
    Si le courant de foudre arrive, comme souvent, par le haut du corps, il traverse celui-ci jusqu'aux pieds afin de rejoindre la terre. C'est dans ce cas-là qu'il peut provoquer un arrêt cardiaque ou des lésions internes, par électrisation ou par effet de « blast » (l'équivalent du souffle en cas d'explosion): 10 % des foudroyés en décèdent. Mais, parmi les autres, certains s'en sortent indemnes et risquent même de ne se souvenir de rien. D'autres gardent des séquelles (paralysies, sensations anormales, douleurs...). Celles-ci peuvent suivre immédiatement le foudroiement ou apparaître des années plus tard et, dans ce cas, poser le problème du lien avec la foudre, d'où un véritable «parcours médical du combattant».



          50 - Des plaques boursouflées.  


     Elles ressemblent à des piqûres d'ortie, surgissent n'importe où, peuvent changer d'endroit sur le corps et démangent énormément ? Il s'agit sans doute de l'urticaire. Les responsables de ces « crises » sont nombreux: exposition au soleil, aliments (fruits, fruits de mer, poisson), médicaments, piqûres d'insecte... La réaction allergique de la peau disparaît souvent en quelques heures, mais elle peut récidiver ou s'aggraver: si les rougeurs et/ou les démangeaisons s'étendent à l'ensemble du corps ou si des difficultés respiratoires commencent à se manifester, consultez en urgence.
    Que faire ?
    Des antihistaminiques stopperont une crise ponctuelle. En revanche, si le problème se répète, il faudra rechercher la cause des crises de manière à les éviter par la suite.



          51 - Des petits boutons qui « grattent ».  


     Après vous être exposée au soleil, votre décolleté et vos bras se couvrent de petits boutons qui démangent terriblement. C'est la lucite estivale, une allergie au soleil fréquente chez les femmes jeunes. Pourquoi les hommes n'en sont pas victimes ? On l'ignore encore.
    Que faire ?
    Arrêtez de vous exposer jusqu'à disparition des symptômes. Si les démangeaisons sont intenses, consultez: une crème à la cortisone et des comprimés antiallergiques les calmeront. Ensuite, réexposez-vous très progressivement, en évitant la tranche 11 h -16 h et en utilisant une très haute protection solaire (indice 50) à renouveler toutes les deux heures. Attention ! cette allergie récidive en général plusieurs années de suite. Quand vous prévoirez d'aller de nouveau au soleil, consultez plusieurs semaines avant: un traitement préventif (médicaments caroténoïdes, antipaludéens..,) peut être prescrit, ce qui ne dispense pas de prendre des précautions une fois au soleil.



          52 - Des vésicules qui brûlent ou démangent.  


     L'éruption - souvent des vésicules rouges - survient quand on s'expose au soleil alors que la peau a été en contact avec certaines substances. Cette photoallergie de contact peut être provoquée par les huiles essentielles contenues dans les parfums ou dans les plantes. Ainsi, dans le cas où vous vous allongez peau nue et moite ou mouillée dans l'herbe, puis vous mettez au soleil, vous pouvez vous retrouver avec une dermite des prés. Elle peut aussi se produire après application d'éosine, de gel anti-inflammatoire...
    Que faire ?
    Le mieux est d'appliquer une crème corticoïde (sur prescription médicale) pour apaiser l'éruption. Pour prévenir une récidive, il faudra éviter d'utiliser la substance en cause.



          53 - Des lésions rouges au soleil.  


     Antibiotiques, anti-inflammatoires, diurétiques, antidiabétiques dérivés des sulfamides, traitements de l'acné: nombreux sont les médicaments qui peuvent être à l'origine d'une photosensibilisation, c'est-à-dire d'une éruption de plaques rouges et de petits boutons dès que l'on s'expose.
    Que faire ?
    Contactez votre médecin. Et, d'une manière générale, vérifiez toujours que vos médicaments ne sont pas contre-indiqués avant de vous exposer.



          54 - Des rougeurs au niveau des plis ou des élastiques.  


     Elles sont en relief, s'assortissent de minuscules points surélevés et démangent énormément. De la taille d'une petite pièce de monnaie, elles se situent soit dans les plis du corps, soit aux endroits où vos vêtements sont un peu plus serrés (élastiques, ceinture...). Ce sont des piqûres d'aoûtat. Pendant l'été, ces minuscules acariens de couleur rouge courent sur les dallages et dans les pelouses. Ils grimpent sur le corps et. lorsqu'ils sont interrompus dans leur progression par les plis ou les vêtements, ils mordent. C'est indolore mais, en quelques heures, les lésions et les démangeaisons apparaissent.
    Que faire ?
    Prenez une douche et appliquez une crème anti-inflammatoire vendue sans ordonnance. Si ça ne se calme pas ou si vous avez des antécédents allergiques, mieux vaut un corticoïde puissant prescrit par le médecin. La guérison demande environ une semaine.



          55 - Des points en ligne ou en courbe.  


     Si les boutons sont rouges, légèrement boursouflés et siègent sur les jambes, et/ou sur les fesses; si. en plus, ces mêmes boutons se situent en ligne ou en courbe et entraînent une démangeaison localisée, il y a de grandes chances pour qu'il s'agisse de piqûres de puce.
    Que faire ?
    Appliquez une crème à base de cortisone pour apaiser les démangeaisons et l'inflammation. Si les puces sont chez vous, il faut traiter rapidement votre ou vos animaux domestiques et décontaminer la maison (aérosol antipuces, lavage des draps à 60 °C).



          56 - Des petites « perles » rosés ou blanches.  


     Vous découvrez, sur votre peau ou sur celle de votre enfant, de miniboutons rosés ou blancs translucides, de 2 à 3 millimètres, creusés au sommet. Il peut s'agir de molluscum coatagiosum, une affection due à un virus. Elle se contracte par contact cutané ou dans des lieux humides comme la piscine. Cette éruption peut survenir sur n'importe quelle partie du corps et guérir spontanément au bout de plusieurs mois. Mais elle peut aussi s'étendre faute de traitement et de précautions... En effet, en se grattant, on contamine la peau avoisinante !
    Que faire ?
    Plutôt qu'attendre la guérison, les dermatologues préconisent en général d'enlever les molluscums - moins il y en a, plus c'est rapide -, afin d'éviter une dissémination. Les lésions sont éliminées, une à une, avec une petite curette, ou traitées à l'azote liquide, c'est-à-dire détruites par le froid. Chez les adultes, une localisation sur les parties génitales est considérée comme une infection sexuellement transmissible.



          57 - Des têtes d'épingle par centaines.  


     Serrés les uns contre les autres, ces minuscules boutons rouges ou vésicules transparentes apparaissent surtout sur les épaules, le haut de la poitrine et du dos. les plis (du cou, notamment) et parfois sur le visage. La bourbouille, appelée également miliaire rouge, atteint en priorité les jeunes enfants quand il fait chaud, car leur mécanisme de sudation n'est pas encore performant. Mais elle survient aussi chez les adultes lors de vacances dans un pays tropical. C'est un trouble de l'élimination de la sueur : les glandes sudoripares s'enflamment et se bouchent. La transpiration est retenue dans la couche cornée, partie supérieure de la peau, d'où les têtes d'épingle
    Que faire ?
    Dès que la température redevient normale, tout rentre dans l'ordre en quelques jours. En attendant, il faut bien nettoyer sa peau, la sécher sans frotter et appliquer un antiseptique. Evitez de vous gratter, cela pourrait engendrer une infection.



          58 - Ça gargouille.  


    Les traitements différent selon les causes de la diarrhée ou des vomissements.

     En cas d'abus de fruits et de légumes crus ou s'il s'agit d'une diarrhée très liquide se manifestant de façon brutale, l'arsenal se compose de Podophyllum et de Croton tiglium 4 CH, que l'on peut associer à Arsenicum album 5 CH.

     Lorsque la diarrhée s'accompagne d'une sensation de faiblesse, on préconisera Arsenicum album 5 CH si cette diarrhée est douloureuse et China 4 ou 5 CH si elle n'est pas douloureuse, mais très abondante, avec un abdomen gonflé...

     Si les selles sont verdâtres, irritantes ou douloureuses, Mercurius solubilis 4 ou 5 CH peut se révéler efficace, ou encore Argentum nitricum 5 CH si des gaz abondants ou des vomissements y sont associés.

     Si les vomissements dominent, on alternera Phosphorus 5 CH et Ipéca 5 CH (si les nausées persistent malgré les vomissements) ou Nux vomica 5 CH (si elles sont soulagées par les vomissements).

     Si le mal de ventre l'emporte, Cuprum 5 CH soulagera les douleurs brèves, mais brutales (spasmes), tandis que Colocynthis 5 ou 7 CH et Magnesia phosphorica 5 CH apaiseront les douleurs permanentes.

     Enfin, si vous êtes puni d'avoir été trop glouton et que vos entrailles vous font souffrir mille morts, optez pour Antimonium crudum 5 CH.

    Attention !
    En cas de gastro-entérite, l'urgence est de réhydrater soit avec de l'eau minérale s'il s'agit d'un adulte, soit avec des solutés adaptés (Alhydrate. AdiariL.) si c'est un jeune enfant, soit au sein si le bébé tète encore. Prudence chez les tout-petits: une mine terreuse et un air abattu doivent alerter. « Un enfant qui a perdu 5% de son poids est en danger et doit être hospitalisé », insiste un médecin généraliste.



          59 - Ça brûle.  


     Lorsqu'il s'agit d'un simple érythème (peau rouge, œdémateuse, douloureuse...), on optera soit pour Belladonna 5 CH (peau rouge vif), soit pour Apis mellifica 5 CH (peau rosé): le tout associé à Arnica 5 CH pour lutter contre la douleur et Pyrogenium 5 CH pour éviter les risques de surinfection.

      Pour les brûlures au deuxième degré: si les cloques sont de petite taille, Rhus tox 5 CH fera l'affaire. Si elles sont importantes, on aura recours à Cantharis 5 CH, Le coup de soleil se traite de la même manière.

    Attention !
    L'acte de soin numéro un face à une brûlure reste l'eau froide, qu'on laisse couler plusieurs minutes sur la lésion. Si la brûlure affecte le visage, les mains ou les pieds, l'automédication n'est pas de mise. «II faut consulter en urgence. car la cicatrisation peut laisser de très vilaines traces.» Même recommandation si la superficie brûlée est importante.



          60 - Ça bleuit...  


     Le médicament de référence dans les traumatismes (coup, choc, hématome. contusion), c'est Arnica: non seulement il limite la formation de bleus et apaise la douleur {blessures fermées), mais il facilite la cicatrisation (plaies). «J'ai fait beaucoup de chirurgie, confirme un ancien chef de service. J'ai ainsi pu constater qu'Arnica aide à avoir de jolies cicatrices. On l'associe avec bonheur avec Staphysagria, qui a une action locale sur la peau.» C'est également la souche homéopathique préconisée en cas d'entorses.

     Si le mouvement calme la douleur de l'articulation, on associe Arnica, Rhus tox. Ruta graveolens et Apis mellifica en 5 CH.

     Si, au contraire, bouger provoque une douleur, on utilise Arnica avec Bryonia 5 CH.

    Attention !
    Si le blessé a une sensation de « patte folle ». si son articulation émet des « craquements » ou si la douleur est excessivement vive, une radio s'impose.



          61 - Ça pique...  


     Les piqûres d'insectes, qu'ils soient venimeux ou non, réagissent bien à l'homéopathie. Otez le dard s'il y en a un. Passez de la glace pour calmer la douleur et prenez Apis mellifica 5 CH, si la zone est gonflée, ou Ledum palustre 5 CH, s'il n'y a pas d'œdëme.

     Pour les piqûres d'animaux marins, nettoyez la zone comme il convient, prenez une dose d'Histaminium 7 CH associée, si le froid calme la douleur, à une dose d'Apis mellifica 5 CH, ou, s'il l'aggrave, à Urtica urens 5 CH.

     En cas de panaris (surinfection après une piqûre, une épine sous la peau...). Hepar sulfur 5 CH aidera à faire « sortir » le pus.

    Attention !
    Si une réaction allergique grave se manifeste à la suite d'une piqûre d'insecte, une injection d'adrénaline s'impose. Pour les autres piqûres, on commence par désinfecter et on vérifie l'état des vaccinations (tétanos).



          62 - Ça saigne...  


     Une coupure profonde, un enfant dont le nez se met brutalement à saigner... Dans ces situations, l'homéopathie est d'un bon secours. Le médicament de choix contre les hémorragies : China en 4 ou 5 CH. En quelques secondes seulement, il est capable de stopper un épistaxis. Son action est renforcée par Phosphorus 7 ou 9 CH et Arnica 5 CH.

    Attention !
    Avant un accouchement, il faut éviter Arnica en trop basse dilution (remplacer le 5 CH par du 9 CH). Et si l'hémorragie est importante, commencer par agir sur les points de compression (creux de l'épaule, aine, pli des genoux. carotide...) pour arrêter le flux sanguin. Ensuite seulement on peut donner des granules à sucer.



          63 - Contre les ampoules.  


     Le pansement seconde peau est idéal pour prévenir, protéger et guérir cette cloque due à des frottements répétés. Occlusif, il enveloppe la plaie et la maintient à l'abri des microbes ou des bactéries. Parce qu'il est imperméable à l'eau mais pas à l'air, la peau vit au-dessous et peut cicatriser. Il est dit « hydrocolloïde » car il absorbe l'humidité naturelle de l'épiderme et les petits suintements de la plaie. Cette cicatrisation en milieu humide offre l'avantage d'être plus rapide et plus saine qu'à l'air sec. Ce n'est pas tout ! En plus de traiter, le pansement seconde peau protège de tout frottement et soulage la douleur. Parfois, un petit « coussinet » renforce l'amorti. C'est le cas lorsqu'il est destiné à une partie du coprs comme la plante des pieds : épaissi au centre pour une meilleure protection contre l'impact au sol, il est entouré d'une zone plus fine pour le rendre plus flexible.

    Les avantages:
    Grâce à sa matière en silicone autoadhésive, pas de colle, donc pas de risque d'allergie; ce pansement sèche l'ampoule par absorption du liquide séreux qu'elle contient et tombe de lui-même au bout de trois ou quatre jours. Sinon, on peut le retirer à tout moment sans douleur.

    Comment bien l'utiliser ?
    Pour qu'il soit plus efficace, employez-le dès les premiers signes de frottement. Pour qu'il adhère bien, tenez-le quelques secondes à plat entre les deux mains pour le mettre à la température du corps, puis cherchez l'endroit où la pellicule qui le recouvre est fendue (les deux parties se séparent alors facilement). Plaquez-le ensuite sur l'ampoule et maintenez-le en place quelques secondes.



          64 - Contre les saignements.  


     En cas d'écoulement de sang, pensez à utiliser le pansement hémostatique. Imprégné d'alginate de calcium qui agit sur la coagulation, il stoppe le saignement. Bien connu des pharmaciens sous forme de ouate, on le trouve désormais en pansements prédécoupés.

    Les avantages:
    A l'inverse du pansement classique dont les fibres adhèrent au sang et arrachent la croûte quand on l'ôte, provoquant un nouvel écoulement, celui-ci se retire sans douleur une fois la plaie refermée.

    Comment bien l'utiliser ?
    Nettoyez la blessure sous l'eau, même si elle saigne abondamment, puis réduisez le saignement en la comprimant quelques secondes avec un tissu propre. Appliquer alors le pansement. Pour l'enlever, versez dessus une demi-dosette de sérum physiologique qui le fera se dissoudre.



          65 - Contre les brûlures.  


     On trouve des pansements « lipocolloïdes », c'est-à-dire dans lesquels est intégré du tulle gras (hier, on plaçait le tulle gras sous une bande ou un filet de protection).

    Les avantages:
    II régénère la peau sans laisser aucune trace de graisse. Il contribue aussi à une cicatrisation plus rapide.

    Comment bien l'utiliser ?
    Il suffit de l'appliquer après avoir passé la brûlure au moins un quart d'heure sous l'eau froide et l'avoir bien séchée en tamponnant.



          66 - Contre le bouton de fièvre.  


     II existe un pansement qui se présente sous la forme d'un gel à poser sur la lésion à l'aide d'un petit applicateur. Au contact de la peau, il se transforme, en une minute, en un film transparent, hermétique et invisible. Son mode d'action ? n empêche le virus de se développer grâce aux deux acides qui entrent dans sa composition. Parce qu'il se détache lorsque l'on mange ou que l'on se mouche, on peut en mettre jusqu'à quatre fois par jour.

    Les avantages:
    II masque le bouton, soulage brûlures et démangeaisons (la lésion n'étant plus en contact avec l'air), favorise la cicatrisation et limite les risques de contagion.



          67 - Contre les entorses, tes foulures et les contusions musculaires.  


     Appliquez un pansement imprégné d'un gel à la fois antalgique et anti-inflammatoire non stéroïdien (diclofénac sodique). Réparti sur tout le pansement, le principe actif est diffusé régulièrement grâce au support bioadhésif du pansement : il pénètre ainsi toutes les couches de la peau jusqu'à la zone concernée et réduit le gonflement. La douleur est soulagée dans les heures qui suivent. En revanche, sans amélioration au bout de trois jours, il est recommandé de consulter son médecin.

    Les avantages:
    La diffusion du produit reste locale et ne passe pas dans le sang, ce qui évite les éventuels effets secondaires, notamment les problèmes digestifs des anti-inflammatoires.

    Comment bien l'utiliser ?
    Prêt à l'emploi et facile à poser, il est souple, épouse la forme de l'articulation blessée, ne plisse pas et ne se détache pas, bien qu'il soit sans colle (aucun risque d'allergie). Mais attention à ne pas le couper: en effet, le dosage étant adapté à une région précise (cheville, coude, épaule, genou), vous n'auriez plus la bonne quantité de principe actif.



          68 - L'intérêt de la stimulation.  


     On le sait, stimuler les fonctions cognitives aide à les conserver. Cela reste vrai lorsqu'elles sont touchées par la maladie, grâce à la fameuse plasticité cérébrale. D'où l'intérêt des ateliers mémoire mis en place dans les lieux qui accueillent les patients. Autour d'un thème (famille, saisons, école, etc.), le thérapeute encourage les échanges en faisant remonter les souvenirs, puis propose des exercices, comme replacer des titres sous des tableaux, trouver la fin de proverbes ou des noms de fleurs commençant par telle ou telle lettre. A un stade plus évolué, les ateliers de réminiscence aident à ralentir le déclin en réveillant les souvenirs à partir de supports variés (photos, objets, dégustations, expression corporelle évoquant un métier, une activité sportive, etc.).
    En effet, comme l'explique un neurologue: « La maladie d'Alzheimer atteint moins vite les parties du cerveau liées aux émotions et aux perceptions sensorielles. » L'ergothérapie et la gymnastique douce stimulent ainsi la mémoire des gestes et du corps. Toutes ces activités favorisent le maintien de l'autonomie et elles aident à lutter contre la dépression, l'angoisse et l'apathie dont souffrent tant de malades. Les bénéfices sont flagrants. « En six mois, la déambulation et l'agressivité des patients ont nettement diminué », constate une équipe de médecine polyvalente-gériatrie.



          69 - Un jardin pour aider à se souvenir.  


     Autre support d'exception pour réveiller les mémoires visuelle, auditive, gustative, olfactive et tactile des malades: les jardins. « Outre l'effet apaisant des espaces verts, ils permettent d'instaurer des repères temporels, avec le rythme des saisons, la pousse des végétaux », souligne un chef de service d'un Centre gérontologique et responsable d'un jardin spécialement conçu par les neuropsychologues (pas de risque de se perdre, zones distinctes consacrées à l'eau, à l'air, à la terre...). Les résidants retrouvent l'envie de passer du temps à l'extérieur, se souviennent d'une promenade qu'ils ont faite ou du temps où ils jardinaient, gagnent en vitalité et en bonne humeur grâce aux multiples activités proposées: redécouverte des senteurs et des saveurs, cueillette de fruits, fabrication de tartes...



          70 - Le recours aux sorties culturelles.  


     « La maladie épargne aussi, pratiquement jusqu'à la fin, les parties du cerveau liées à la créativité et à son expression ». D'où une approche tout aussi nouvelle: l'implication des malades dans l'art et la création. Depuis 2007, l'association Artz accompagne ainsi de petits groupes de malades au Louvre. Si l'objectif est avant tout de leur offrir une meilleure qualité de vie grâce à ces sorties culturelles, les animateurs savent aussi susciter la participation par l'observation d'une œuvre. « Quelles émotions ressentent ces personnages, selon vous ? » la directrice de l'association. Et voici que les visiteurs s'animent, évoquent leur histoire personnelle, à laquelle font écho des éléments du tableau. Les ateliers créatifs se multiplient également (poterie, peinture...). «Je me souviens mieux quand je peins », constate une malade dans le formidable documentaire (qui en a fait son titre).
    Un artiste peintre, anime un tel atelier depuis dix-sept ans. « Les malades sont enfermés dans la peur de se tromper ou de "faire des bêtises", comme ils disent. Souvent, l'image qu'ils ont d'eux-mêmes est en miettes. Ne rien dire, ne rien faire pour ne pas être pris en défaut les conduit à s'enfermer encore plus. Ces ateliers leur permettent de trouver encore du plaisir à vivre, de s'exprimer et d'exister parmi les autres. » On y voit des personnes transformées, qui sortent de leur coquille.



          71 - De la musique à la place des neuroleptiques.  


     De son côté, la musicothérapie exploite l'aptitude musicale des patients, elle aussi restée étonnamment vive. Qu'il s'agisse de produire soi-même des sons (ce qui permet de travailler la coordination des gestes) ou simplement d'en écouter, les résultats sont bluffants. « Les symptômes les plus handicapants - apathie, anxiété, agressivité et agitation - diminuent plus efficacement qu'avec les neuroleptiques. Je me souviens d'une femme que nous avons reçue en accueil de jour à un stade avancé de la maladie. Elle était pétrifiée, ne parlait plus du tout... Quand la flûte s'est mise à jouer, je l'ai vue s'illuminer et se remettre en mouvement, ses gestes répondant au rythme de la mélodie. » « Une malade, qui ne pouvait plus communiquer qu'en émettant quelques "Takapeu" automatiques, a entendu fredonner J'ai deux amours et, devant son mari stupéfait, a enchaîné tous les mots jusqu'à la fin de la chanson », raconte un neuropsychiatre. Une étude (contrôlée et randomisée) est récemment venue confirmer le ressenti des soignants. Communiquée lors de la 10e Réunion francophone sur la maladie d'Alzheimer (Nantes, octobre 2009), elle a consisté en vingt-quatre semaines de musicothérapie: une nette amélioration du comportement était constatée dès la quatrième semaine et se maintenait au moins huit semaines après l'arrêt des séances. Une aubaine, alors que les neuroleptiques entraînent de nombreux effets secondaires et que leurs bénéfices sont non seulement modestes, mais de courte durée.



          72 - Retrouver le goût de vivre.  


     « II est désormais prouvé que médicaments et thérapies non médicamenteuses sont plus efficaces ensemble que séparément, indique un chef du service gériatrie. Mais il faut encore convaincre certains confrères de cette approche globale. » Et trouver des financements... qui relèvent le plus souvent de dons privés. Toutes ces approches devraient néanmoins se répandre dans les consultations mémoire, les accueils de jour et les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Car, si elles freinent la maladie, ce n'est pas seulement parce qu'elles stimulent des facultés, mais aussi parce qu'elles rendent les patients heureux en leur redonnant une vie sociale.



          73 - En quoi consiste son activité ?  


     Le médecin du travail joue un double rôle. Il est chargé d'une mission de santé publique et, surtout, d'un suivi adapté aux risques inhérents à votre métier. Dans le cadre de sa mission de santé publique, il vous fera un examen clinique, mesurera votre tension artérielle, réalisera un test urinaire (bandelette) à la recherche d'un diabète, d'une infection urinaire ou rénale, vérifiera votre acuité visuelle, vous pèsera, vous interrogera sur votre mode de vie et vos éventuelles assuétudes (tabac, alcool...). Dans le cadre du suivi personnalisé, les examens seront adaptés aux risques que vous encourez: audiogrammes réguliers si vous travaillez dans un environnement bruyant, mesure du souffle si vous maniez des produits volatils dangereux, examen approfondi de l'appareil locomoteur si vous exercez un métier vous amenant à porter des charges lourdes...



          74 - Je viens d'être embauché, dois-je absolument le rencontrer ?  


     Toute embauche doit impérativement être suivie d'une visite qui déclare le salarié « apte ». Les critères d'aptitude sont très variés d'un métier à l'autre: des handicaps physiques majeurs ne sont pas un obstacle pour les métiers sédentaires. Inversement, uneépilepsie peut vous rendre inapte si votre métier vous oblige à conduire... De même, une vue défaillante peut vous interdire des professions exigeant beaucoup de minutie (fabrication de cartes électro-niques...) ou des réactions rapides (pilote).



          75 - Que se passe-t-il s'il établit une déclaration d'inaptitude ?  


     Si, dès l'embauche, le médecin du travail prononce une inaptitude, c'est parce qu'il pense, en son âme et conscience, que le travail auquel vous postulez présente pour vous des risques importants. « Nous sommes avant tout des médecins et notre devoir absolu est de préserver la santé du salarié qui nous est envoyé », résume un médecin à l'unité de pathologie professionnelle, santé au travail et insertion. Si l'inaptitude est déclarée lors d'une visite de routine, la situation est différente. Votre entreprise va essayer d'adapter votre poste (modification des tâches à effectuer, temps partiel thérapeutique...) ou vous proposer une reconversion. Le médecin du travail joue ici un rôle important pour proposer les différents aménagements vous permettant de maintenir une activité professionnelle dans votre domaine de compétence. C'est en accord avec vous et avec lui que votre employeur s'efforcera de trouver une solution.



          76 - Qu'arrivera-t-il si l'entreprise ne peut pas me garder ?  


     Vous serez licencié et confié aux réseaux sociaux (assistantes sociales, maison du handicap...) qui tenteront de vous proposer un reclassement professionnel. Si votre état de santé limite sérieusement votre retour à l'emploi, le médecin du travail vous aidera à constituer un dossier pour obtenir le statut de travail-leur handicapé. La perte de salaire sera alors partiellement compensée par des allocations dont le montant sera déterminé par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de votre département.



          77 - Quelle est la fréquence des visites de routine ?  


     Le rythme est déterminé en fonction de la profession et des risques encourus (tous les six à vingt-quatre mois); plus espacées dans le tertiaire, plus fréquentes dans les métiers où il existe des nuisances clairement identifiées (industries lourdes, BTP, chimie...). En pratique, la médecine du travail traverse une crise majeure: les médecins sont trop peu nombreux et débordés, il peut alors arriver que les délais légaux ne soient pas respectés...



          78 - Est-ce que je peux le solliciter en dehors de ces visites si j'en ai besoin ?  


     Bien sûr. « Pour les femmes enceintes, une prévention particulière doit être mise en place. Nous qui sommes "spécialistes" du monde du travail, nous connaissons parfaitement la liste des substances CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques, autrement dit toutes les substances toxiques pour la personne et pour son bébé) auxquelles la femme enceinte ne doit surtout pas être exposée... Nous sommes en mesure, dès qu'une femme nous annonce sa grossesse, de faire modifier son poste pour préserver sa santé et celle de son enfant. Il en va de même pour tout salarié qui développe une pathologie liée à son activité (par exemple un asthme, une allergie...). Le médecin du travail prend en compte l'apparition de cette maladie pour proposer un changement de poste ou une modification de l'activité. »



          79 - Peut-il me prescrire des médicaments ?  


     Le médecin du travail est un médecin de prévention et non pas un médecin de soin. Il ne prescrit donc pas de traitements. De même il n'est pas censé donner des soins, sauf en cas d'urgence. En revanche, il peut prescrire des examens complémentaires pour investiguer la santé du salarié.



          80 - Je suis travailleur indépendant, puis-je bénéficier de ses services ?  


     Hélas ! non. La médecine du travail est une médecine financée par les employeurs et destinée aux salariés. Les indépendants n'y ont pas droit. En revanche, si vous travaillez à la « mission » avec différents employeurs, votre employeur principal doit vous proposer un suivi médical.



          81 - Peut-il révéler à mon employeur des informations sur ma santé ?  


     Comme tout médecin, le médecin du travail est soumis au secret médical. Si ses fiches sont informatisées, il se doit d'en protéger par codes tous les accès. C'est pourquoi certains médecins du travail préfèrent d'ailleurs continuer de travailler sur des fiches papier.



          82 - Puis-je ne pas répondre à sa convocation ?  


     Non, la médecine du travail est un droit... mais aussi une obligation ! Et de toute façon vous n'avez rien à y perdre. Au mieux, vous serez rassuré sur votre état de santé général, au pis, vous serez alerté sur une défaillance qu'il convient de surveiller.



          83 - Est-ce que je peux solliciter sa venue sur mon lieu de travail ?  


     Oui, si vous pensez que, sur le plan organi-sationnel Qumière, disposition des postes de travail, succession des tâches...), il y a des choses qui pourraient être changées afin d'améliorer l'hygiène, la santé de votre lieu de travail, pour vous ou pour vos collègues. « Depuis la loi de modernisation de 2002, le médecin du travail doit consacrer au moins 150 demi-journées par an à sa mission en milieu de travail ».



          84 - Est-ce que je peux lui parler de la mauvaise ambiance au bureau ?  


     Bien entendu. De même que l'employeur doit évaluer tous les risques de son entre-prise, y compris les risques psycho-sociaux, le médecin du travail a pour mission non seulement de surveiller votre santé, mais aussi de tout mettre en œuvre pour que votre état physique et mental soit le meilleur possible. Des relations détestables avec des collègues, un harcèlement moral sont autant de sujets qui le concernent et pour lesquels il peut tenter de vous aider. C'est à lui qu'il revient de remettre dans l'espace public de l'entreprise ce qu'il entend dans ses consultations. Selon les cas, il alertera le chef d'entreprise, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et mettra ses conclusions dans la fiche d'entreprise.



          85 - Un litre de sang filtré par minute.  


     Nos reins sont deux superfiltres qui éliminent sans relâche, via l'urine qu'ils produisent, les déchets générés par notre corps et transportés par le sang, surtout l'urée et la créatinine. La première résulte de la digestion des protéines animales; la seconde, de la destruction normale des cellules musculaires. Les reins gèrent l'excès de sel tout en évacuant les minéraux en trop (phosphore, calcium, potassium). Ils passent ainsi au crible 1 litre de sang/minute. « Eliminer » n'est pas leur seule fonction: en permettant à l'eau que nous absorbons d'être évacuée, ils servent à maintenir l'équilibre hydrique de notre corps.
    Ils produisent aussi des enzymes indispensables à la régulation de la pression artérielle. Enfin, ils participent à la transformation de la vitamine D en calcitriol, tout en sécrétant des hormones telles que l'érythropoïétine (EPO), qui aide à la fabrication des globules rouges. Lorsque les reins fonctionnent mal, ils ne parviennent plus à filtrer les déchets, toxiques pour l'organisme, qui s'accumulent dans le sang. C'est l'insuffisance rénale. Or cette maladie reste silencieuse durant des années et ne se manifeste qu'une fois bien installée, après avoir déjà accompli ses ravages: destruction progressive des reins et mise en cause du pronostic vital si l'on n'a pas recours à la dialyse ou à la greffe.



          86 - Les dosages clés à surveiller.  


     Exception faite des coliques néphrétiques - ces crises douloureuses dues à un défaut de cristallisation des minéraux qui forment des calculs -, un rein malade ne fait pas mal. En conséquence, « l'un des moyens de surveiller son bon état de fonctionnement consiste à faire vérifier, au moins une fois par an, ses taux d'albumine et de créatinine.
    Aucune trace d'albumine dans les urines, recueillies pendant 24 heures, indique un rein en bonne santé ». A l'inverse, une grande quantité témoigne d'une souffrance du rein dont il faut rechercher la cause. Quant à la créatinine, tout est normal lorsque sa densité dans le sang est inférieure à 14 mg/1 et son débit de filtration, appelé « clairance de la créatinine », supérieur à 60 ou 90 ml/min, chiffres qui se modulent avec l'âge et le poids des patients. Mais trop de créatinine dans le sang signifie que l'insuffisance rénale a débuté. « Seulement voilà, le dosage d'albumine est moins prescrit, déplore le médecin. La bandelette urinaire et la prise de sang sont pourtant des moyens simples et peu coûteux de détecter que le rem ne va pas bien. Ces deux examens devraient être réalisés après 40 ans, lors des bilans annuels ou lorsqu'on est à risque. »



          87 - Des ennemis bien identifiés.  


     Les causes du dysfonctionnement rénal sont aujourd'hui parfaitement connues. Tout d'abord, le vieillissement: avec l'âge, les reins fonctionnent moins bien. Entre en ligne de compte la prédisposition génétique, contre laquelle, hélas, on ne peut rien. En revanche, il nous est tout à fait possible d'intervenir sur les autres facteurs de risque: l'hypertension et le diabète, mais aussi les infections urinaires récidivantes mal soignées, l'alimentation hyperprotéinée, le tabagisme, le surpoids, la surconsommation médicamenteuse...



          88 - Les réflexes bénéfiques.  


     Pour éviter d'user prématurément nos reins, il faut donc les bichonner. Les règles de prévention relèvent du bon sens:
    Surveiller sa tension, premier facteur de progression de la maladie rénale. Elle ne doit pas dépasser 130/80 mmHg.
    Limiter les apports en sel, générateur d'hypertension, en réduisant sa consommation de pain, charcuterie, fromage... «Boire au moins 1,5 litre d'eau par jour, pour faciliter l'action des reins, tout en tenant compte de la capacité de notre corps à l'absorber. On aura plus besoin de boire quand il fait chaud que si l'on a déjà avalé trois bols de soupe. Dans ce cas, il n'est pas utile d'imposer aux reins un surplus. Quant aux boissons sucrées, elles sont déconseillées en excès.
    Eviter une alimentation trop riche en protéines animales, qui fait surtravailler les reins et les fatigue, et les régimes hyperprotéinés.
    Ne pas manger trop gras ni trop sucré, cela favorise la survenue du diabète de type 2 dont on sait qu'il endommage les reins.
    Réduire ses apports en potassium (chocolat, fruits secs...), difficile à éliminer chez les patients à risque.
    Arrêter de fumer: le tabac accélère la progression de la maladie rénale.
    Attention aussi à l'automédication : certaines substances prises à fortes doses peuvent être toxiques (anti-inflammatoires non stéroïdiens, paracétamol et certains antibiotiques). Ne pas abuser de diurétiques ou de laxatifs, surtout si leur composition n'est pas indiquée.
    Signaler qu'on a les reins fragiles en cas d'examen radiologique prévoyant l'injection d'un produit de contraste iodé, car celui-ci peut détériorer des reins affaiblis.
    Pratiquer une activité physique régulière, pour lutter contre la sédentarité et l'excès de poids qui mettent à mal les fonctions rénales.
    Envisager un traitement de terrain, car l'expérience clinique montre l'intérêt de l'homéopathie dans la prévention de la maladie rénale.



          89 - La crise de colique néphrétique un vilain caillou coincé.  


     Une douleur intense se manifeste d'un côté de la région lombaire, puis irradie vers les organes génitaux.

    Impossible de trouver une position qui soulage ! On peut aussi avoir envie de vomir.

    Pourquoi ?
    Cette crise est provoquée par un calcul rénal. Ce « caillou », qui s'est formé généralement à cause d'une hydratation insuffisante, se bloque dans les uretères, les deux canaux qui transportent l'urine des reins vers la vessie.

    Que faire ?
    Vu l'intensité du mal, on consulte d'urgence ! Un traitement anti-inflammatoire par injections, puis par voie orale, calme cette crise. Plus d'une fois sur deux, le calcul finit par sortir lors d'une miction. Dans le cas contraire, il est possible de le fragmenter en minuscules morceaux à travers la peau par ondes de choc (lithotritie): il s'évacuera ainsi facilement. Plus rarement, les médecins doivent passer par les voies naturelles pour l'enlever ou le pulvériser au laser.



          90 - La crise d'appendicite une petite poche qui s'infecte.  


     Vous ressentez une douleur en bas à droite du ventre, accompagnée d'une petite fièvre, d'une constipation et parfois de vomissements.

    Ces symptômes doivent vous amener à consulter sans attendre. Effectivement, s'il s'agit d'une crise d'appendicite, celle-ci risque d'évoluer vers une péritonite: l'appendice enflammé se rompt et l'infection s'étend... Une urgence chirurgicale !

    Pourquoi ?
    Un jour, sans que l'on sache pourquoi, l'appendice (une petite poche située à l'extrémité du côlon droit) se remplit de germes ou de matières fécales et s'infecte.

    Que faire ?
    Si le diagnostic est confirmé, la seule solution est l'appendicectomie (ablation de l'appendice), réalisée par chirurgie classique ou sous cœlioscopie.



          91 - La crise d'épilepsie une décharge électrique.  


     Cette brève décharge qui se produit dans le cerveau entraîne des crises variables selon la zone cérébrale touchée.

    Celles-ci peuvent se traduire par de petites ruptures de contact avec l'environnement: la personne semble coupée du monde, avec une fixité du regard. D'autres ont des secousses musculaires involontaires d'une partie du corps ou des gestes non coordonnés des membres; des mouvements anormaux tels que mâchonnements, rotation de la tête et des yeux; des hallucinations visuelles (vision floue, halos, amputation d'une partie du champ visuel...) et/ou auditives (bourdonnements, sifflements, bruits rythmiques...). La perte de connaissance complète avec chute, raidissement, secousses du corps et salivation importante n'est pas la plus courante, même si c'est la plus impressionnante.

    Pourquoi ?
    L'épilepsie est une maladie neurolo-gique et n'a rien à voir avec une maladie mentale. En effet, nos cellules nerveuses cérébrales, les neurones, produisent une activité électrique, ce sont les influx nerveux. Une crise se produit quand il y a un désordre transitoire de l'activité électrique du cerveau, comme un orage cérébral. Chez les enfants, ce peut être en raison de l'immaturité du cerveau. Chez les adultes, cela peut résulter d'une lésion cérébrale: malformation congénitale, séquelles d'une souffrance vécue à la naissance, traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral... D'autres épilepsies sont d'origine génétique. Mais, bien souvent, aucune cause précise n'est retrouvée.

    Que faire ?
    Il existe aujourd'hui un grand nombre de médicaments antiépileptiques très différents. Ils sont prescrits en fonction des symptômes de chaque sujet et permettent d'éviter la survenue de crises chez plus de deux personnes sur trois. A défaut, dans certains cas, un traitement neurochirurgical, qui vise à guérir la maladie en enlevant la lésion responsable des crises, peut également être proposé.



          92 - La crise de hoquet c'est le diaphragme qui s'excite.  


     Ce muscle, situé entre la poitrine et l'abdomen, se contracte de façon involontaire,
    et chaque contraction entraîne une inspiration rapide d'air à l'origine du fameux « hic » !

    Pourquoi ?
    Les nerfs du diaphragme ont été irrités par quelque chose: repas trop chaud, trop épicé ou avalé trop vite; ingestion rapide de boissons - d'autant plus si elles sont gazeuses; stress, rire... Mais la crise peut également survenir sans cause évidente. Certaines personnes souffrent de hoquets à répétition, qui n'en finissent pas et occasionnent fatigue, difficultés à s'alimenter, à dormir...

    Que faire ?
    Pour faire passer le hoquet, chacun a son truc: inspirer à fond, puis bloquer sa respiration; boire de l'eau glacée... Mais si le hoquet persiste un ou deux jours ou se répète constamment, parlez-en à votre médecin : il faut rechercher une cause digestive - reflux œsophagien, hernie hiatale... - ou autre, car il en existe beaucoup ! Un traitement relaxant musculaire peut aider à le stopper en attendant.



          93 - La crise cardiaque une artère se bouche.  


     La douleur au milieu de la poitrine survient le plus souvent au repos ou la nuit: généralement intense, elle donne une sensation de serrement, d'une barre pesante.

    Elle peut se propager à la mâchoire, au bras gauche et aux deux derniers doigts de la main, parfois au dos. On peut avoir des sueurs, des nausées... Il faut appeler d'urgence le Samu - 15 ou 112 depuis un portable - sans perdre de temps à essayer de joindre son médecin.

    Pourquoi ?
    Les artères du coeur ont été encrassées au fil des ans par des dépôts de cholestérol et autres graisses. On parle de plaques d'athérome. Un jour, parce que le sang ne circule plus de manière assez fluide, un caillot se forme, ou un morceau de ces plaques d'athérome se détache, et vient boucher l'artère rétrécie: une partie du cœur n'est alors plus irriguée, c'est la crise cardiaque, ou infarctus.

    Que faire ?
    Les services d'urgence administrent tout de suite un traitement pour dissoudre le caillot: plus la prise en charge est rapide, plus les lésions du cœur et leurs conséquences (insuffisance cardiaque, troubles du rythme, risque de mort subite) sont limitées. D'autres traitements seront ensuite entrepris: souvent une dilatation des artères rétrécies au moyen d'un ballonnet gonflable introduit par sonde, suivie en général de la pose d'un stent, petit « grillage » souple qui maintient les parois de l'artère écartées pour limiter toute nouveUe obstruction. Il faudra également agir sur l'excès de cholestérol, l'hypertension...



          94 - La crise de goutte le gros orteil fait des siennes.  


     La douleur, qui apparaît souvent la nuit, devient intolérable en quelques heures.

    Le gros orteil gonfle, est rouge et chaud. Le moindre frottement est atroce. Parfois, cette crise s'attaque à un autre endroit du pied, à la cheville, au genou ou à l'épaule.

    Pourquoi ?
    La goutte est liée à un excès d'acide urique provenant de la dégradation de certains aliments dans le sang. Avec le temps, cet acide forme des cristaux qui se déposent le plus souvent au niveau du gros orteil, mais aussi sur d'autres articulations, d'où la crise. Cette arthrite inflamma-toire, plus fréquente avec l'âge, touche en majorité les hommes, mais aussi des femmes à partir de 60 ans. Elle peut être associée à une consommation excessive de viande rouge, de fruits de mer, de bière et d'alcool, ainsi que de boissons riches en sucre. Elle a longtemps été qualifiée de maladie du « bon vivant ». Mais l'élimination insuffisante de l'acide urique est souvent liée à un facteur génétique.

    Que faire ?
    Aujourd'hui, des médicaments puissants soulagent la crise en une à deux heures, alors qu'elle pouvait durer de cinq à dix jours avant ! Sur le long cours, un traitement de fond destiné à stimuler l'élimination de l'acide urique ou à freiner sa production fait oublier la maladie. Mais celui-ci doit être suivi à vie, sinon les crises reviennent. Si les aliments à risque sont à consommer raisonnablement, un régime draconien n'est plus nécessaire.



          95 - La crise de foie l'estomac ou la vésicule en cause.  


     Inconfort digestif, langue chargée, nausées, maux de tête...

    voilà les symptômes de la crise de foie qui nous « plombe » à la suite d'un repas trop gras ou trop copieux, à un abus d'alcool...

    Pourquoi ?
    En réalité, la crise de foie est une « invention » française: cette expression n'a aucun équivalent dans les autres langues. Pourtant, nous ne sommes pas les seuls à en connaître les affres ! En réalité, le foie n'est pas le coupable. Les symptômes sont dus à une indigestion ou à une « gueule de bois »: l'estomac n'arrive plus à faire face à l'excès de corps gras longs à digérer ou les capacités d'eu'mination de l'alcool par l'organisme sont dépassées. La vésicule biliaire peut aussi se contracter vivement pour libérer des sels biliaires, nécessaires à la digestion des graisses. On a alors un peu mal du côté droit et on accuse le foie !

    Que faire ?
    Se mettre à la diète - eau, bouillon de légumes -, prendre des médicaments contre le mal de tête ou l'inconfort digestif.



          96 - La crise de tétanie des contractures paralysantes.  


     La respiration devient très rapide, ce qui diminue le taux de gaz carbonique dans le sang et a pour effet de provoquer des contractions musculaires involontaires et douloureuses.

    D'abord au niveau des bras et des doigts, qui se recroquevillent et sont envahis de fourmillements. Puis diverses zones du corps peuvent être enraidies, donnant une impression de paralysie... La crise, qui peut durer de quelques minutes à plus d'une heure, s'accompagne fréquemment de crampes, de palpitations et autres douleurs dans la poitrine... Elle n'est pas grave en soi, mais peut se révéler extrêmement paniquante !

    Pourquoi ?
    Déclenchée par l'angoisse, cette crise est en fait une manifestation spectaculaire de la spasmophilie: cette affection, fréquente chez les jeunes femmes, est liée à une anxiété, au stress et à un état d'hyperexcitabilité neuromusculaire. Elle entraîne d'autres symptômes: fatigue, frilosité ou sueurs, boule dans la gorge, petits malaises...

    Que faire ?
    Essayez de calmer la personne, dites-lui de respirer plus lentement, par le nez, la bouche fermée: c'est parfois difficile, mais cela suffit souvent à interrompre la crise. Une autre option efficace consiste à faire respirer la personne dans un sac en plastique ou à lui mettre les mains en paravent devant le visage durant environ une minute: inhaler ainsi davantage de gaz carbonique favorise la décontraction musculaire. Si les symptômes persistent, appelez un médecin, il injectera un calmant. Quand les crises se répètent, un déficit de minéraux et en vitamine D est recherché et corrigé pour rééquilibrer l'organisme. La prise de tranquillisants et de décontractants musculaires est parfois indispensable transitoirement. En parallèle, apprendre une technique de contrôle respiratoire et de relaxation est bénéfique.



          97 - Eviter de prendre du poids.  


    Le risque de cancer du sein est directement lié au tour de taille !

     En effet, les adipocytes (cellules de la graisse) produisent des hormones (œstrogènes) et des facteurs d'inflammation qui favorisent la survenue du cancer du sein. Par ailleurs, l'excès pondéral induit une résistance à l'insuline (hyperinsulinémie). Or plus le taux d'insuline dans le sang est élevé, plus le risque de cancer du sein croît. Toutefois, le facteur poids joue surtout un rôle dans les cancers qui surviennent après la ménopause. Ainsi, une prise de 10 kilos entre 18 ans et la ménopause accroît le risque de 18%. S'il s'agit de 25 kilos, le surrisque est de 45% ! Une perte de 10 kilos le réduirait de moitié... Veillez aussi à ce que vos filles restent sveltes: le surpoids avance l'âge de la puberté, d'où une imprégnation hormonale plus longue jusqu'à la ménopause. Il est, de ce fait, un facteur de risque supplémentaire.



          98 - Avoir une activité physique intense.  


    Le sport aide à réguler la glycémie et l'insulinémie.

     Il modère les quantités d'œstrogènes circulants. Enfin, il booste le système immunitaire. Sur ces trois plans, il est donc un ami du sein. S'il est recommandé pour le cœur de marcher 30 minutes par jour, pour le seul, 30 minutes d'activité « soutenue » sont nécessaires. A la clé, une baisse du risque de 20 à 40%. L'effet du sport est « dose-dépendant ». Plus on en fait, plus le risque diminue, jusqu'à un seuil de 5 h30 de sport intense par semaine. Au-delà, le bénéfice ne croît plus guère.



          99 - Etre maman tôt.  


    Si une femme met en route son premier bébé après 30 ans,

     son risque est augmenté de 3% par année supplémentaire. En revanche, plus on a des enfants jeune, moins on a de risque d'avoir un cancer du sein. Et, mieux encore si on met au monde une grande fratrie. La probabilité d'être victime d'une tumeur mammaire diminuerait de 8% par enfant. L'allaitement prolongé (plus de six mois) est également bénéfique.



          100 - Veiller à son alimentation  


    Le vin a été porté au pinacle pour ses vertus cardioprotectrices.

     Côté sein, toute consommation supérieure à un verre par jour accroît le risque de tumeur. Quant au contenu de votre assiette, pas de surprise: les légumes sont à consommer sans modération, la viande et les graisses animales à réduire, les oméga 3 seraient intéressants. Enfin, les antioxydants naturels, notamment les catéchines du thé vert, sont à l'étude.



          101 - Jeune, avaler des phytœstrogènes.  


    Le très faible taux de cancers du sein (un pour quatre-vingts femmes) au Japon, gros consommateur de soja, suggère qu'il serait bénéfique,

     mais surtout chez la jeune fille ou la femme jeune. Explication: c'est pendant les années où elle est immature que la glande mammaire est la plus vulnérable aux agressions extérieures. En favorisant sa maturation (comme le font d'ailleurs les grossesses précoces), les phytœstrogènes la rendent plus résistante à l'environnement. « Par ailleurs, indique un spécialiste en nutrition préventive, lorsqu'ils s'attachent aux récepteurs des œstrogènes à leur place, ils stimulent beaucoup moins les cellules, car ils sont 10 000 fois moins "puissants". C'est pourquoi ils protègent du cancer avant la ménopause. Après, on ne sait pas s'il s'agit d'un facteur de prévention ou de risque. »



          102 - Se méfier des hormonothérapies.  


    De 3 à 12% des cancers du sein ont été attribués au traitement hormonal de la ménopause (THM).

     Un chiffre établi d'après la baisse des tumeurs mammaires consécutive à une moindre utilisation de ces médications. « Entre 2003 et 2007, l'incidence a diminué de 14% chez les femmes de 55 à 59 ans et de 12% chez celles de 60 à 64 ans ». Il est vrai qu'avant 2002 et l'étude WHI démontrant un lien entre traitement hormonal de la ménopause et cancer du sein, beaucoup de femmes suivaient des traitements trop fortement dosés, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Quant à la pilule, elle induit un surrisque qui semble ne pas persister au-delà de la ménopause. « n ne s'agit pas de préconiser un retour en arrière, mais de proposer une utilisation raisonnée tant des moyens de contraception que du traitement de la ménopause ».



          103 - Proscrire certaines substances.  


    In vitro et sur modèle animal, la pollution, notamment certains perturbateurs endocriniens

     (PCB, dioxines, DDT, phtalates, alkylphénols, bisphénols, parabens...), sont cancérogènes. Une étude débutée en 2008 par l'Inserm, vise à mettre en lumière les facteurs environnementaux susceptibles de favoriser le cancer du sein chez la femme. Les résultats devraient être connus fin 2010. En attendant, mieux vaut éviter l'utilisation de produits contenant ces polluants, en optant, entre autres, pour des cosmétiques bio.



          104 - Recourir au dépistage.  


    Les méthodes actuelles d'imagerie permettent de détecter des tumeurs inférieures à 1 cm.

     Or, plus une tumeur est petite, meilleur est son pronostic... « Le dépistage fait baisser la mortalité par cancer du sein de 15 à 20% en France ». Si vous n'avez pas de risque particulier, optez pour le dépistage organisé par l'Assurance maladie (à partir de 50 ans). Si votre risque est plus élevé (tumeurs mammaires dans la famille, biopsies sur lésions à risque...), optez pour un suivi individualisé (dès 35-40 ans), avec échographie et mammographie tous les un ou deux ans.



          105 - Prendre en compte son héritage génétique.  


    Il y a enfin des facteurs face auxquels on est un peu désarmé.

     Ainsi, l'âge de la puberté et celui de la ménopause, souvent hérités de sa mère: une imprégnation hormonale longue, c'est bon pour la minéralisation osseuse... mais mauvais pour le sein. De même la longueur des cycles: plus ils sont courts, plus le nombre total de cycles sur une vie est élevé et plus le risque semble l'être. Quant aux mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, responsables des cancers génétiques, elles représentent 5% des tumeurs mammaires. Pourtant, même là, une prévention est possible. En cas d'héritage génétique, elle repose essentiellement sur le dépistage (mammographies fréquentes). Autre piste: des traitements médicamenteux (Serm, antiaromatase) semblent efficaces pour réduire le risque de cancer chez les femmes prédisposées ou pour éviter une récidive sur l'autre sein. « Et, bien entendu, tous les conseils de prévention (sport, surpoids, maternité, prévention vis-à-vis des hormones...) sont encore plus valables ».



          106 - J'ai de bons gènes.  


    Mathilde, 78 ans.

     Pour commencer, il y a les chanceux, ceux qui ont hérité leur santé de leurs parents.
    « Je suis en pleine forme et compte bien mourir de même... Des pépins de santé, j'en ai eu mais, chez moi, c'est tout ou rien: à 18 mois, j'ai failli mourir d'une mastoïdite. Jeune mariée, une grossesse extra-utérine a manqué m'emporter... et depuis, plus rien, sinon une arythmie cardiaque qui a débuté il y a deux ans... Ma famille est normande, des descendants des Vikings... Nous sommes increvables. Pour nous achever, il faut un bazooka ! » .

    L'avis du spécialiste:
    La protection de l'organisme comporte plusieurs lignes de défense: un mécanisme dit d'« immunité innée », présent chez toutes les espèces, qui repose sur l'activation immédiate des globules blancs. Et un second mécanisme, transmis par voie génétique uniquement chez les espèces les plus développées: l'immunité lymphocytaire, avec les lymphocytes T qui détruisent les agresseurs et les lymphocytes B, mémoire du système immunitaire, qui produisent les anticorps. C'est là que les gènes hérités de nos parents vont faire la différence, en nous permettant d'avoir des défenses plus ou moins efficaces. L'environnement joue aussi un rôle important, tant pour « éduquer » le système immunitaire (vaccinations...) que pour l'affaiblir (toxiques, virus comme le VIH...).



          107 - J'ai un moral d'acier.  


    René, 44 ans.

     Etre optimiste est essentiel pour rester en forme. Ce quadragénaire dynamique, ancien financier engagé aujourd'hui dans la politique, en est persuadé.
    « Avoir une bonne santé, ça tient à deux choses: la chance et le moral. Hormis le jour de ma naissance, je n'ai été hospitalisé qu'une seule fois, il y a deux ans. Réveillé en pleine nuit par un coup de sonnette, je me suis levé, j'ai tangué, je me suis mis à vomir. Ce n'était pas grave. Mais comme je ne suis jamais malade, ma femme a paniqué, elle a appelé les pompiers... » L'une des forces de René sa capacité à relativiser les choses. « Dans mon travail et dans mes combats politiques, j'ai été attaqué, calomnié, diffamé avec une rare violence. Jamais je n'ai considéré que mes problèmes étaient insurmontables - même lorsqu'ils le paraissaient. Beaucoup de gens somatiseraient, s'en rendraient malades. Moi, je prends les problèmes, je les pose à côté de moi et j'essaie de les résoudre. »

    L'avis du spécialiste:
    Empiriquement, on l'a tous constaté: quand le moral est bas, l'organisme est plus fragile face aux virus et à tous les ennemis de la santé. Ce constat a été objectivé par la psycho-neuro-immunologie, science qui étudie l'impact de nos pensées, cognitions et émotions sur notre système immunitaire et nos sécrétions hormonales et, partant, sur notre capacité à être en bonne santé. Première découverte de cette science récente: des variations biologiques considérables dans le sang de malades psychiatriques atteints de « personnalités multiples ». Selon les jours et selon les affects (hystérie, dépression, paranoïa, phase maniaque...) manifestés par ces patients, on trouvait dans leur sang des marqueurs extrêmement variables. Un jour, la personne avait un terrain allergique, un autre jour, des cellules précancéreuses témoignaient d'une leucémie, le lendemain, si son humeur était euphorique, ces marqueurs pouvaient disparaître complètement !



          108 - Je donne et reçois de l'amour.  


    Elisabeth, 88 ans.

     Bébé abandonné et nourrisson malingre, cette octogénaire a commencé sa vie par des maladies en série.
    « Plus tard, j'ai découvert la danse. Quand j'ai cessé de danser, j'ai commencé le chant. » L'amour de la danse et de la musique, celui de son mari aussi, ainsi que sa bonne humeur (dans les fêtes de famille, Elisabeth est le boute-en-train !) ont sans doute contribué à lui forger une santé qui, aujourd'hui, étonne les médecins. « Il y a deux ans, je me suis cassé le col du fémur; trois semaines plus tard, je parcourais 4 kilomètres de randonnée. En janvier, à la suite d'une chute, je me suis abîmé le genou. En dépit de mon âge, deux semaines plus tard, je marchais à nouveau. »

    L'avis du spécialiste:
    La psycho-neuroimmunologie a conduit à l'exploration de diverses émotions. Parmi les plus nocives, la rancune et la culpabilité, pourvoyeuses de nombreuses pathologies. Inversement, l'amour, l'altruisme, l'humour et le rire sont parés de vertus guérisseuses. Une compilation de 148 études effectuées par une université américaine, le démontre: les personnes qui développent des liens forts avec leur famille, leurs amis, leurs voisins ont 50% de chances de vivre plus âgées (de trois à sept ans) que les personnes socialement isolées. Le constat des chercheurs est sans équivoque: la solitude est aussi dangereuse pour la santé que fumer quinze cigarettes par jour ou être obèse, tandis qu'avoir des relations sociales améliore les défenses immunitaires, fait baisser la tension, diminue la durée des hospitalisations et réduit le stress.



          109 - Je refuse de m'écouter.  


    Marie-Odile, 52 ans.

     Il y a ceux qui ne laissent pas la place à la maladie et « veulent » être en bonne santé.
    « Quinze jours après la mort de mon père, j'ai eu la varicelle. C'est la seule fois où j'ai dû m'arrêter de travailler. Pour le reste, je ne tombe jamais malade. Ou je ne m'autorise pas à l'être ! » avoue Marie-Odile, pianiste concertiste. Cette volonté d'airain est soutenue par la conviction que le corps peut se guérir. « Récemment, j'ai dû subir une intervention chirurgicale. Je me suis traitée avec Arnica montana 5 CH. On m'avait prescrit un arrêt de quinze jours. En fait, opérée le mercredi, je reprenais mes cours le jeudi... C'est ma nature: marche ou crève ! »

    L'avis du spécialiste:
    La volonté est une force, mais ce n'est pas suffisant pour se maintenir en bonne santé. Ceux qui ne misent que là-dessus risquent un jour ou l'autre de s'effondrer. Ce qu'il faut, c'est équilibrer les cinq piliers de la santé que sont l'alimentation, la respiration, la détoxification, les pensées et les émotions. Explication par l'exemple: les religieuses dans les dispensaires d'autrefois. Leur alimentation ? Simple et frugale. Leur respiration ? Elles ont toujours pratiqué plusieurs fois par jour le chant, meilleur exercice respiratoire possible. La détoxification? Les simples de leurs jardins médicinaux la permettaient. Les pensées et les émotions ? Elles étaient tournées vers les autres, fondées sur l'amour. Résultat: confrontées à des cocktails d'agents pathogènes, non seulement elles n'attrapaient pas les maladies de leurs protégés, mais elles ont apporté à l'humanité leur lot de centenaires !



          110 - En 2002, le coup de tonnerre.  


     Le 10 juillet 2002, les conclusions de l'étude américaine «WHI» («Women's Health Initiative») résonnent comme un coup de tonnerre dans ce tableau idyllique.
    Lancée en 1993 sur 16 600 femmes âgées de 50 à 79 ans, cette étude sur ce qu'on appelait à l'époque le traitement hormonal substitutif (THS) est financée en partie par le principal fabricant du traitement. Or les auteurs de l'étude annoncent qu'ils y mettent fin prématurément au vu des risques qu'il fait courir aux femmes: davantage d'infarctus, d'AVC (accidents vasculaires cérébraux), d'embolies pulmonaires et de cancers du sein. Un an plus tard, l'étude britannique « Million Women Study » vient encore renforcer la méfiance. Des personnes se souviennent alors qu'une ancienne étude, « Hers » (« Heart and Estrogen/progestin Replacement Study »), publiée en 1997, montrait déjà une légère augmentation du risque de cancer du sein et de thrombose veineuse. La réaction ne se fait pas attendre: paniquées, les femmes abandonnent en niasse leur traitement. Alors que près de 50% des Françaises ménopausées prenaient un traitement hormonal en 2002, elles ne sont plus que 20% en 2006.



          111 - L'exception française, une réalité.  


     Les gynécologues français ont du mal à faire entendre leur voix dans la tourmente.
    Ils savent pourtant que, pour une part significative de leurs patientes, les résultats américains ne peuvent être transposés. « L'école gynécologique française s'était vite démarquée de son pendant anglo-saxon. Outre-Atlantique, les femmes continuaient à prendre par voie orale des doses massives d'œstrogènes provenant d'urines de juments enceintes. Dès 1975, un certain nombre de médecins français ont préféré l'application cutanée d'œstrogènes de synthèse, associée à de la progestérone naturelle micronisée par voie orale, plus proche des hormones naturelles, le tout à des doses souvent inférieures. » Autre différence: les femmes incluses dans l'étude américaine, en moyenne plus âgées que les patientes françaises, souffraient bien plus souvent de surcharge pondérale (75%), d'hypertension (35%) et de diabète. De fait, fin 2004, les résultats des premières études françaises le confirment: « notre traitement» n'entraîne pas les mêmes effets que son homologue américain. Pris par voie cutanée, il écarte par exemple le danger de thrombose veineuse.



          112 - Bon pour le cœur, pas si mauvais pour le sein.  


     Une analyse plus fine des résultats de l'étude « WHI », publiée fin 20O3, et d'autres travaux depuis (notamment la « Nurse's Health Study » de Boston) ont également apporté des nuances: le traitement hormonal protège bien de certaines maladies cardiaques (infarctus, AVC), à condition d'être prescrit dès la ménopause.
    En revanche, il augmente le risque de caillots lorsqu'il est commencé plus tard, quand les parois des vaisseaux ont déjà eu le temps de se dégrader. Qu'en est-il de ses relations avec le cancer du sein ? Les travaux les plus pessimistes estiment qu'il augmente de 1,6 le risque d'apparition d'une tumeur après dix ans de prise (soit l'équivalent du risque engendré par une première grossesse passé 34 ans ou par le fait de boire trois verres de vin par jour). Traduit concrètement: sur 100 femmes indemnes à 50 ans, 6 auront « normalement » une tumeur vers 70 ans et, si toutes suivent un THM, ce nombre montera à 9.



          113 - D'autres bienfaits avérés pour la santé.  


     Le THM offre également, d'un strict point de vue santé, des avantages qui compensent ses inconvénients.
    Il diminue notamment le risque de cancer du côlon, également en augmentation constante. Quant à son action sur l'ostéoporose, elle est indéniable, même si son effet bénéfique ne dure que le temps du traitement: quelques années de gagnées représentent autant de fractures en moins. Par ailleurs, alors que trop de femmes ont tendance à négliger les rendez-vous de prévention une fois passée leur période fertile, celles qui recourent au THM font l'objet d'une surveillance étroite de leur santé. «Malheureusement, aujourd'hui encore, seule une femme ménopausée sur cinq "ose" opter pour les hormones ».



          114 - Une action positive côte bien-être.  


     Traiter sa ménopause n'impose plus des années supplémentaires de saignements menstruels, puisqu'on peut désormais choisir une formule « avec ou sans règles ». Cela ne fait pas grossir - c'est la ménopause qui a tendance à entraîner une prise de poids. Au contraire, la prise d'hormones freinerait la migration de la graisse vers la taille. Un regret, toutefois: les troubles ont tendance à revenir comme au premier jour si l'on suspend le traitement. « D'où l'importance de le diminuer alors en pente douce », rappette la présidente de l'Afem Association française pour l'étude de la ménopause).



          115 - La polémique a eu du bon.  


     Cette controverse a freiné l'ardeur des médecins qui avaient tendance à vouloir mettre toutes les femmes sous traitement, même lorsqu'elles étaient peu incommodées. Ils sélectionnent désormais plus rigoureusement les patientes qui en manifestent l'envie et choisissent résolument l'association gel et progestérone naturelle micronisée. En outre, ils ont diminué les doses, ce qui limite également les éventuels effets indésirables - seins tendus, saignements, rétention d'eau... Aux patientes maintenant de ne plus se priver de cette aide lorsqu'elles en ont besoin, à cause de peurs infondées. Certes, la ménopause n'est pas une maladie et toutes les femmes ne la ressentent pas comme un fardeau, mais elle provoque des symptômes vraiment pénibles pour trois femmes sur quatre. A chacune de peser le pour et le contre avec son médecin, selon l'importance des troubles qu'elle subit et son état de santé personnel. Sans oublier que, pour vieillir jeune, on n'a encore rien trouvé de mieux qu'une bonne hygiène de vie !



          116 - Deux vaccins anticancer.  


     Vacciner contre le cancer du col de l'utérus: le rêve est devenu partiellement réalité avec le vaccin anti-HPV. Mais son action est uniquement préventive. Pour les femmes qui ont déjà des lésions précancéreuses, il ne reste plus qu'à supprimer les zones affectées... sauf si le corps parvenait à se guérir lui-même. Un vaccin thérapeutique est en cours d'essais cliniques. D'autres travaux pour stimuler l'immunité et permettre au corps de «tuer» lui-même son cancer sont menés. C'est le cas du MAG-Tn3: ce vaccin en test chez l'animal vise les adénocarci-nomes, des tumeurs qui touchent les ovaires, le poumon, le sein...



          117 - Un antalgique miracle.  


     Un médicament à la fois efficace contre toutes les douleurs et sans effets secondaires. Cette molécule existe-t-elle ? Il semble bien. L'opiorphine, une petite hormone que produit naturellement le corps humain. Testée chez l'animal, elle est aussi puissante que la morphine... Elle est efficace contre les douleurs inflammatoires comme mécaniques, aiguës comme chroniques... sans provoquer constipation ni addiction. Mieux encore, l'opiorphine a révélé une action antidépressive comparable à un antidépresseur de référence, l'imipramine, sans effets néfastes majeurs: ni fatigue, ni perte de mémoire, ni réaction d'hyperexcitation. Une piste prometteuse...



          118 - Des cellules souches à volonté contre la leucémie.  


     Ce sont les cellules souches hématopoïétiques qui fabriquent les cellules sanguines. Elles se trouvent dans la moelle osseuse. Lorsque la moelle est malade, elle produit des cellules anormales, ce qui provoque notamment des leucémies... Une équipe de l'Institut Pasteur, vient de montrer, en travaillant sur le poisson zèbre, que ces cellules souches naissent aussi dans l'aorte. Une piste qui pourrait aider à guérir certaines leucémies et éviterait aux patients les effets secondaires des traitements classiques.



          119 - Des neurones neufs pour réparer le cerveau.  


     Après avoir prouvé que le cerveau était capable, contre toute attente, de fabriquer à l'âge adulte des neurones et avoir établi que ces neurones pouvaient migrer au sein du système nerveux central, les chercheurs de l'Institut Pasteur tentent à présent de « diriger » ces jeunes cellules, afin de les amener à recoloniser des zones abîmées du cerveau et à s'intégrer au réseau existant. Un processus qui permettrait, espère-t-on, de « réparer» le cerveau après un accident ou une maladie.



          120 - D'où proviennet les larmes ?  


     Des glandes lacrymales principales et accessoires. Les premières, situées en arrière du bord supérieur de l'orbite, à l'angle externe, sont à l'origine de la sécrétion réflexe des larmes sous le coup d'une émotion, d'une irritation imprévue, d'une lumière excessive... Les glandes lacrymales accessoires (situées dans la conjonctive) fabriquent les larmes qui recouvrent et nourrissent la cornée.



          121 - De quoi sont-elles composées ?  


     Le liquide lacrymal réflexe est essentiel-lement aqueux. Il contient également des antiseptiques et du chlorure de sodium, c'est pourquoi les larmes qui roulent sur nos joues ont un goût salé. Le liquide lacrymal sécrété par les glandes accessoires, lui, contient de l'eau, du sucre et des graisses ! Ces composants forment trois couches qui se complètent. En effet, l'eau sur un œil ne sert à rien si elle ne peut pas adhérer à la cornée. Ce sont les sucres (représentés par les mucines) qui exercent la fonction d'« adhésif». La couche de graisses, enfin, évite l'évaporation de la phase aqueuse. La nature fait bien les choses, non ? Tous les jours, nous sécrétons plusieurs millilitres de larmes qui s'évacuent au fur et à mesure par les canaux lacrymaux situés dans le coin interne des yeux. Cette mécanique bien huilée rend les yeux humides 24 heures sur 24.



          122 - Se valent-elles les unes les autres ?  


     Non ! Les larmes sécrétées par les glandes accessoires (appelées larmes basales) sont considérées comme les anges gardiens de nos mirettes, or elles ne se voient pas et elles ne coulent pas. Alors que si on pleure pour de bon, parce qu'on est triste, ému ou qu'on épluche des oignons, on émet des larmes peu concentrées en composants biochimiques, qui n'assurent aux yeux qu'une protection de piètre qualité.



          123 - En quoi les larmes basales sont-elles utiles ?  


     Elles isolent la cornée du monde extérieur à la manière d'un film protecteur. Elles permettent également d'éliminer les corps étrangers. En prime, le film lacrymal aide les yeux à se défendre des infections, car il contient des protéines antibactériennes. En humidifiant la cornée, les larmes sont garantes de sa transparence (donc d'une bonne vue à long terme) et représentent la parade principale contre la sécheresse oculaire.



          124 - Sommes-nous égaux face à leur production ?  


     Non. C'est injuste mais c'est ainsi, plus on vieillit, plus l'œil s'assèche: 15% des personnes de plus de 60 ans souffrent de sécheresse oculaire. Et, dans neuf cas sur dix, il s'agit de femmes. Pourquoi cette discrimination sexuelle ? La faute aux bouleversements de la ménopause, car la sécrétion des larmes n'est pas seulement régulée par des facteurs nerveux, elle dépend aussi de l'influence hormonale. Une fois n'est pas coutume, le manque d'œstrogènes n'est pas responsable de ce désagrément. Ce sont les hormones mâles qui, en diminuant aussi à la ménopause, induisent l'insuffisance de larmes. Le problème ? Un traitement de substitution se révèle inenvisageable car donner des androgènes à une femme reviendrait à lui faire pousser la barbe !



          125 - A quels symptômes reconnaît-on un œil sec ?  


     Pas compliqué: il démange, il pique... et il coule. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la sécheresse oculaire se manifeste par un « trop-plein » de larmes. En fait, cette surproduction témoigne d'une réaction exagérée de l'œil: il répond à une agression qui n'en est pas une pour un œil « normal ». Exemple ? La climatisation. Accusée à tort d'irriter les yeux, il s'agit ni plus ni moins d'un facteur révélateur de l'insuffisance de larmes. De même, l'ordinateur n'est pas responsable du syndrome de l'œil sec. Mais son utilisation plusieurs heures par jour diminue la fréquence du clignement des paupières. Et sur une cornée qui souffre déjà d'une faible production de larmes, c'est comme s'il y avait peu d'eau sur un pare-brise et que les essuie-glaces fonctionnaient au ralenti: l'eau ne se répartit pas bien !



          126 - La sécheresse oculaire est-elle une maladie ?  


     La plupart du temps, les gens souffrent du syndrome de l'œil sec (terme employé par les médecins) sans pour autant être malade ! Mais il faut savoir que la déficience de larmes est chronique et qu'elle persiste malgré les meilleurs traitements du monde. Que l'on se rassure, ce trouble, en général bénin, n'a pas d'influence sur la vision. Dans de rares cas, le syndrome s'inscrit dans le contexte de pathologies avérées, associé à une sécheresse de la bouche et/ou à des douleurs rhumatismales. Ce tableau clinique nécessite des examens médicaux à la recherche de la maladie de Gougerot-Sjôgren ou d'une polyarthrite rhumatoïde.



          127 - Peut-on retrouver une sécrétion de larmes normale ?  


     Malheureusement, une fois la production ralentie, elle ne peut guère redémarrer. Même dans les cas où elle est directement liée à la prise de médicaments tels les psychotropes. Qu'à cela ne tienne ! Il existe des solutions efficaces pour récupérer un larmoiement suffisant - notamment, les ophtalmologistes prescrivent des collyres analogues aux larmes (appelés plus communément « larmes artificielles »), non toxiques et formulés sans conservateur. L'intérêt ? Ils peuvent être utilisés aussi souvent et longtemps qu'une gêne est ressentie, sans risque pour les yeux.



          128 - Les larmes artificielles sont-elles toutes identiques ?  


     Non, on trouve en pharmacies plusieurs catégories de produits qui diffèrent par leur viscosité. A commencer tout simplement par le sérum physiologique (le plus liquide), qui apporte un confort immédiat. Les solutions visco-élastiques nouvelle génération (principalement à base d'acide hyaluronique) présentent l'avantage de tenir plus longtemps sur l'œil. Mais pas plus de deux heures ! Les ophtalmologistes conseillent les différentes formules seules ou en association.



          129 - N'y a-t-il pas mieux pour soigner l'œil sec ?  


     Pas pour le moment ! Mais la recherche avance et des perspectives thérapeutiques se dessinent, le but étant de prendre en charge l'inflammation qui caractérise le syndrome de l'œil sec. Les dernières pistes laissent entrevoir le recours à des molécules à la fois anti-inflammatoires et modulatrices de l'immunité, qui sont utilisées par voie orale pour éviter le rejet de greffes. Elles pourraient être exploitées sous forme de collyre. A suivre...



          130 - Peut-il se situer à droite ?  


     Certaines personnes ont en effet tous les organes inversés, ce que les médecins appellent situa inversas. Une configuration extrêmement rare, qui n'entraîne pas de danger particulier pour la santé, sauf anomalie cardiaque associée.



          131 - Le stress lui est-il nocif ?.  


     Oui. Il figure parmi les facteurs de risque d'infarctus mis en évidence par une vaste étude, car il accélère le rythme cardiaque (une accélération nocive quand elle ne correspond pas à une adaptation à l'effort) et fait monter la tension. Cela favorise l'athérosclérose: des dépôts de graisse (athéromes) se forment sur les parois des artères, rétrécissent leur calibre et peuvent même les boucher. Or, sept fois sur dix, les victimes sont les coronaires, les artères nourricières du cœur, qui font moins de 2 millimètres de diamètre. Mieux vaut donc rester zen !



          132 - Est-il possible de le muscler ?  


     Plus exactement, on peut l'entraîner. Lorsqu'on s'active, les muscles requièrent davantage d'oxygène. Notre cœur est donc contraint à battre plus fort et plus vite pour augmenter cet apport via la circulation sanguine. Au fil du temps, il s'adapte et fournit ainsi plus d'efforts en se fatiguant moins, car ses contractions deviennent plus puissantes. Le cœur d'un athlète bat, par exemple, de 40 à 50 pulsations par minute.



          133 - Pourquoi dit-on qu'il vaut mieux dormir sur le côté droit ?  


     Cette vieille légende repose sur un seul fait: lorsque l'on dort sur le côté gauche, le cœur étant plus proche de la paroi thoracique, ses battements résonnent davantage, ce qui peut contrarier l'endormissement quand on est stressé.



          134 - Puis-je vérifier mon rythme cardiaque en prenant mon pouls ?  


     En théorie, oui. En appuyant trois doigts sur l'artère du poignet ou du cou, on peut compter le nombre de battements à la minute. Mais le pouls ne reflète bien qu'un cœur régulier. Si celui-ci souffre d'extrasystoles (contractions prématurées, signes d'un trouble du rythme), elles ne sont pas toujours perceptibles sous les doigts.



          135 - Un rythme rapide prédispose-t-il aux maladies cardio-vasculaires ?  


     Effectivement. Il vaut mieux rester au-dessous de 70 pulsations par minute au repos. Au-delà, c'est signe d'un mode de vie trop sédentaire qui favorise les problèmes cardiaques. Heureusement, on peut inverser la vapeur en se remettant doucement au sport. C'est pourquoi les cardiologues prescrivent à leurs patients un exercice physique régulier adapté à leur état.



          136 - Le tabac augmente-t-il le risque d'accident cardiaque ?  


     Il le multiplie par deux dès cinq cigarettes par jour et par cinq si l'on fume un paquet. Sous l'effet du tabac, le cœur bat plus vite (une accélération là encore nocive, d'autant qu'elle s'effectue dans un environnement appauvri en oxygène du fait du gaz carbonique contenu dans la fumée) et cela fait monter la tension. Le monoxyde de carbone contribue en outre au développement de la plaque d'athérome, tandis que la nicotine peut provoquer des spasmes des artères - notamment pendant et après le sport, c'est pourquoi il est important de ne pas fumer dans les deux heures qui précèdent et suivent l'activité physique- et contribuer ainsi à la formation de caillots. Mais il vaut mieux, bien sûr, ne pas fumer du tout !



          137 - Comment savoir si je suis susceptible de faire un infarctus ?  


     Neuf facteurs permettent de prédire 90% des infarctus. En plus du tabac et du stress, il s'agit d'un taux anormal de lipides dans le sang (dyslipidémie), de l'hypertension artérielle, du diabète, de l'obésité abdominale, d'une consommation insuffisante de fruits et de légumes et exagérée d'alcool, ainsi que du manque d'exercice physique. Souvent, le patient cumule plusieurs de ces handicaps, car ils découlent du même mode de vie. C'est ce que l'on appelle le syndrome métabolique, extrêmement dangereux. Pour savoir s'il nous menace, on peut commencer par mesurer son périmètre abdominal. Au-delà de 94 centimètres chez les hommes et de 88 centimètres chez les femmes, mieux vaut faire un bilan avec son médecin.



          138 - Peut-on le protéger ?  


     Ses ennemis sont bien connus: la sédentarité et une alimentation trop riche. Pour les combattre, il suffit de manger moins de graisses animales, davantage de fibres, d'antioxydants et d'oméga 3 (contenus dans les poissons gras) et, surtout, de bouger davantage. L'activité physique a un effet spectaculaire: elle dilate les vaisseaux sanguins et diminue l'hypertension. Elle fait baisser les triglycérides et le mauvais cholestérol, tandis qu'elle augmente le bon. Elle favorise aussi la pénétration du glucose dans les cellules, diminuant ainsi le diabète.



          139 - Dois-je m'inquiéter si je ressens des palpitations ?  


     Quand on a eu peur ou qu'on est angoissé, il est normal que le cœur s'emballe un peu. Mais si le trouble apparaît fréquemment et sans cause apparente, il faut consulter un médecin. Celui-ci prescrira un électrocardiogramme, un test d'effort, voire une échographie cardiaque, pour détecter si le phénomène est bénin ou méchant. Des anomalies du rythme apparaissent parfois sur un cœur sain mais, la plupart du temps, elles témoignent qu'il est malade (infarctus, hypertension, valve abîmée ou malformation). Des médicaments anti-arythmiques le rendent alors moins vulnérable et la pose d'un défibrillateur permet, dans certains cas, de prévenu-un arrêt cardiaque.



          140 - Une douleur dans la poitrine signe-t-elle une maladie cardiaque ?  


     Elle peut être seulement d'origine nerveuse ou digestive. Si la douleur cède en appuyant là où ça fait mal, le phénomène est plutôt musculaire ou intercostal. Il faut surtout s'inquiéter passé 50 ans, si l'on a des antécédents familiaux ou des facteurs de risque et si le symptôme survient après un effort important. Il peut alors signifier que les artères coronaires ne parviennent plus à bien oxygéner le cœur. Si celui-ci peine à l'effort, c'est l'angine de poitrine. Si la douleur dure plus de vingt minutes, il peut s'agir d'un infarctus, un caillot asphyxiant totalement le cœur. Dans ce cas, il faut appeler d'urgence le Samu.



          141 - Les femmes sont-elles moins susceptibles d'avoir des maladies de cœur que les hommes ?  


     Au contraire, après 60 ans, près de 1 Française sur 3 meurt d'une maladie cardio-vasculaire (1 sur 25 d'un cancer du sein), contre 1 homme sur 4. Or les symptômes se manifestent parfois par un simple essoufflement, témoin d'un cœur sous-oxygéné.



          142 - Des symptômes qui laissent rêveur.  


     Les trois quarts souffrent aussi d'attaques dites « de cataplexie »: sous l'effet d'une émotion, leur tonus musculaire se relâche brusquement. Le plus souvent, ce relâchement n'affecte que quelques muscles, provoquant un fléchissement des genoux, le lâchage d'un objet ou l'impossibilité d'articuler le moindre mot... Mais il peut également être global, entraînant alors la chute. Cette attaque dure d'une fraction de seconde à quelques minutes, durant les-quelles les personnes restent conscientes. Certaines ne présentent que très rarement ces symptômes, d'autres les observent chaque jour. Comme si cela ne suffisait pas, des hallucinations visuelles ou auditives peuvent aussi se produire lors de phases d'endormissement ou de réveil, ainsi que des paralysies du sommeil, qui empêchent de bouger alors qu'on vient de s'éveiller.



          143 - Des causes encore mal connues.  


     Divers facteurs paraissent impliqués dans la survenue de la nareolepsie. Il s'agit probablement d'une prédisposition génétique: la majorité des personnes atteintes appartiennent au même groupe HLA (système de compatibilité des tissus de l'organisme). Cela dit, le risque de voir ses enfants développer la maladie est faible. A cela s'ajouterait une origine auto-immune. En effet, l'orexine, un neurotransmetteur connu pour jouer un rôle important dans l'éveil, apparaît diminuée chez les personnes narcoleptiques. Hypothèse avancée: les cellules responsables de sa synthèse seraient détruites ou lésées par les anticorps du patient. Des recherches sont en cours pour mettre au jour ce mécanisme auto-immun. Enfin, certains facteurs, tel un stress important, semblent jouer un rôle déclenchant chez les personnes prédisposées. Il s'écoule actuellement parfois plusieurs années entre les premiers symptômes et la pose d'un diagnostic. H est donc important de frapper à la bonne porte, chez un spécialiste des troubles du sommeil ou chez un neurologue. La plupart du temps, deux examens suffisent à cerner la maladie: un enregistrement du sommeil et, surtout, des tests de latence d'endormissement (on demande au patient de s'allonger pour mesurer le temps d'apparition du sommeil). Le diagnostic est confirmé par des délais d'endormissement brefs et la survenue rapide du sommeil paradoxal (censé en principe marquer la fin du premier cycle de sommeil), qui sont caractéristiques de la maladie.



          144 - Des traitements facilitant la vie.  


     La nareolepsie est une maladie chronique qu'on ne sait pas encore guérir. Mais des médicaments aident à améliorer la vigilance. Il s'agit de molécules qui stimulent le système nerveux et favorisent l'éveil, notamment le modafmil. Ce traitement est en général bien toléré, même en usage prolongé, et améliore nettement la qualité de vie des patients. Il s'accompagne, en parallèle, de conseils d'hygiène de vie tels que des horaires de sommeil réguliers, de courtes siestes préventives dans la journée, etc. Si besoin est, des hypnotiques à petites doses améliorent le sommeil la nuit. Quant aux attaques de cataplexie, il existe depuis peu un médicament spécifique à base d'oxybate de sodium pour les traiter. Certains antidépresseurs peuvent aussi être prescrits à faible dose.



          145 - Ces signes qui doivent alerter.  


     Quand cette petite glande en forme de papillon, située à la base du cou, produit des quantités insuffisantes de ses deux hormones phares, la T3 et la T4, vos cellules se mettent au repos, vous avez froid, le plus petit effort et la moindre concentration vous sont difficiles. On parle alors d'hypothyroïdie. Quand, au contraire, la thyroïde s'emballe, tous les mécanismes cellulaires (température de l'organisme, battements cardiaques, activité du système nerveux...) suivent. C'est l'hyperthyroïdie. Une majorité des hypo ou des hyperthyroïdies a une origine auto-immune (le système immunitaire s'attaque à ses propres tissus), c'est pourquoi on peut souffrir d'un dérèglement thyroïdien à tous les âges de la vie. Cependant, la régulation des hormones sexuelles et celle des hormones thyroïdiennes sont partiellement liées. C'est donc lors des grands bouleversements hormonaux (puberté, grossesse, post-partum et ménopause) que notre thyroïde a le plus de risques de dysfonc-tionner, ce qui explique aussi que les femmes en soient les principales victimes (huit pour un homme).



          146 - Des troubles au cours de l'enfance.  


     Les affections thyroïdiennes congénitales sont rares (une sur 3 600 naissances environ, principalement des hypo-thyroïdies). Elles font l'objet, depuis 1978, d'un dépistage à la naissance (entre le 3e et le 5e jour de vie). « Avant que cette mesure prophylactique n'existe, les enfants nés avec une thyroïde déficiente étaient condamnés à un retard mental plus ou moins sévère, explique un endocrinologue. Aujourd'hui, ce risque a quasi disparu: un traitement à vie suffit à prévenir les complications. » En revanche, un dysfonctionnement (hyper ou hypo) peut se manifester au cours de l'enfance. Un caractère changeant, des performances scolaires en chute libre, des insomnies, une fatigue récurrente, des levers nocturnes fréquents pour aller faire pipi... On ne pense pas nécessairement à incriminer la thyroïde. Pourtant, un simple rééquilibrage (supplémentation en hormones thyroïdiennes ou, au contraire, médi-caments antithyroïdiens) peut suffire. Et si on ne fait rien ? Les troubles risquent de retentir sur la croissance (des os, des dents), ainsi que sur le développement cognitif et psycho-émotionnel.



          147 - La puberté, une période charnière.  


     Etre pubère à 9 ans... ou à 17 ans n'est pas dans l'ordre des choses. Précocité ou retard peuvent être le signe d'un dérèglement de la thyroïde, qu'il convient de diagnostiquer (bilan sanguin). Sans surprise: l'hyperthyroïdie avance l'âge de la puberté, Fhypothyroïdie le retarde. Réciproquement, la puberté agit sur le fonctionnement de la thyroïde: le corps de la jeune fille sécrète de grandes quantités d'œstrogènes et c'est souvent le moment où elle se met à fumer; or, les œstrogènes, tout comme le tabac, limitent la pénétration de l'iode dans la glande et favorisent donc le risque d'hypothyroïdie. Risque accru par le fait que les jeunes filles ont communément une alimentation carencée en iode, notamment parce qu'elles négligent les produits laitiers (principaux pourvoyeurs d'iode avec les poissons et fruits et mer, le sel de mer iodé, les algues et les œufs). Que faire ? Rééquilibrer son alimentation et proscrire l'usage du tabac.



          148 - Quand bébé n'arrive pas....  


     « Chez les femmes en âge de procréer (15-48 ans), de 8 à 10% ont une anomalie du fonctionnement de leur thyroïde ». Ces perturbations entraînent un déséquilibre œstrogènes-progestérone. L'hyperthyroïdie est parfois responsable de cycles très longs, ou très irréguliers, ou encore de disparition totale des menstruations. L'hypothyroïdie, au contraire, provoque des cycles rapprochés, plutôt hémorragiques et susceptibles d'induire une anémie en fer. Dans certains cas majeurs, l'organisme se met à fabriquer de la prolactine (hormone de l'allaitement) qui induit un arrêt des règles. Pas facile, dans ces conditions, de concevoir un enfant ! Il arrive aussi que les cycles soient peu perturbés, mais sans ovulation. Enfin, certaines jeunes femmes débutent des grossesses sans difficulté, mais multiplient les fausses couches. « Une femme faisant des fausses couches à répétition devrait se voir prescrire un bilan sanguin à la recherche d'anticorps antithyroïdiens, témoins d'une hyperthyroïdie », estime le spécialiste. Dans tous ces cas, prendre en charge le trouble thyroïdien améliore les chances de concevoir et de mener à terme la grossesse.



          149 - Des grossesses à risques.  


     De même, une carence en hormones thyroïdiennes favorise les accouchements prématurés et les morts in utero. On peut notamment la retrouver en cas de maternités à répétition ou de grossesses gémellaires. La glande, sursollicitée, a du mal à faire face. Il faut alors veiller, dès avant la grossesse, à équilibrer la thyroïde. C'est d'autant plus indispensable que ces hormones jouent un rôle essentiel dans la différenciation des neurones et dans le développement du système nerveux central du fœtus. Autrement dit: si maman manque d'hormones, le cerveau du bébé en sera affecté. « Reste une inconnue: de 15 à 20% des femmes qui, avant la gestation, n'avaient aucun signe apparent sont confrontées à un dysfonctionnement modéré de leur thyroïde au cours de la grossesse. On en ignore les conséquences pour le fœtus. » Même chez une femme dont la thyroïde fonctionne bien, une insuffisance des apports en iode peut altérer le développement du bébé. Car, pour fabriquer des hormones thyroïdiennes, il faut de l'iode. Dans divers pays d'Europe, une supplémentation est préconisée en période préconceptionnelle et durant toute la durée de la gestation. Ce n'est pas systématique en France. Un adulte devrait consommer environ 150 micro-grammes d'iode par jour, une future maman, 250... En cas de doute, un bilan sanguin permettra de déterminer les corrections nécessaires.



          150 - Un coup de fatigue après la naissance.  


     Baby-blues, dépression du post-partum, on sait toutes que, après l'accouchement, les rééquilibrages hormonaux du corps peuvent induire des troubles passagers de l'humeur... Ce qu'on sait moins, c'est que de 3 à 8% des jeunes mamans en Europe développent une thyroïdite du post-partum (TPP). La glande, victime d'une atteinte auto-immune transitoire, se met à produire trop ou pas assez d'hormones. La TPP guérit en général d'elle-même dans l'année qui suit la naissance de bébé.



          151 - La ménopause accusée à tort.  


     Au fil du temps, le risque d'hyperthyroïdie diminue, tandis que celui d'un hypo-fonctionnement augmente. De 10 à 15% des femmes de plus de 60 ans seraient concernées. Les signes (fatigue, manque d'entrain, frilosité, perte de mémoire, déprime, sécheresse cutanée...) sont souvent attribués à tort à l'effondrement hormonal de la ménopause. Dommage de passer à côté, car une supplémentation en hormones thyroïdiennes peut alors redonner une seconde jeunesse !



          152 - J'ai un rhume.  


     Avec deux cents virus responsables, le rhume (ou rhino-pharyngite) est sans conteste la cause la plus fréquente d'une perte momentanée d'odorat. Il débute toujours par des picotements dans la gorge, puis affecte le nez qui se bouche progressivement. En effet, en réponse à l'agression virale, la muqueuse nasale gonfle, se détruit, puis se reconstitue. Une réaction qui prouve que les réflexes de défense de l'organisme fonctionnent bien, mais qui encombre et obstrue les fosses nasales ! Résultat, on respire mal et l'odorat s'en trouve altéré, car toute perturbation du débit respiratoire suffit à provoquer une modification de l'olfaction.
    La solution:
    On dit souvent du rhume qu'il dure sept jours si on ne fait rien ou une semaine si on le traite. En réalité, il guérit tout seul entre une et six semaines (incroyable, non ?). En attendant, on ne peut que soulager ses symptômes avec des antidouleurs tel le paracétamol et tenter de déboucher son nez par différents moyens: sérum physiologique et autres antirhume vendus sans ordonnance (Humex, Fervex, Actifed). « Surtout, jamais d'antibiotiques, inutiles contre un virus bien qu'ils soient malheureusement encore très prescrits chez les enfants ». L'homéopathie (L52, Oscillococcinum) donne de bons résultats sur les rhumes sans surinfection, de même que les inhalations au menthol et à l'eucalyptus pour mieux respirer la nuit.



          153 - Je fais une allergie.  


     La rhinite allergique aiguë, qu'elle soit d'origine saisonnière, alimentaire ou environnementale, est la deuxième cause de nez bouché. L'obstruction nasale est immédiate. Elle s'accompagne d'éter-nuements en salves et d'écoulements clairs comme de l'eau. Mais si elle est, comme le rhume, associée à un épaississement de la muqueuse, elle peut, à la différence de ce dernier, durer plusieurs mois et devenir chronique. Par ailleurs, dans un cas sur cinq, une forme compliquée de rhinite allergique entraîne la formation de polypes dans les deux narines. Ce sont comme des petits ballons de baudruche qui gonflent à l'intérieur du nez, ce qui perturbe énormément l'olfaction.
    La solution:
    Seuls les antihistaminiques, qui traitent l'allergie, favoriseront la désobstruction nasale. Pour éliminer les polypes, le traitement est médical et repose sur une corticothérapie locale. On opère exceptionnellement quand les troubles de l'odorat sont permanents.



          154 - J'ai une sinusite.  


     Les sinus sont des cavités qui communiquent avec le nez par de petites portes de 5 mm d'ouverture au maximum; quand le rhume perdure, elles se bouchent, l'air ne peut plus entrer et les microbes se mettent alors à pulluler à l'intérieur de ces cavités mal aérées. C'est la sinusite aiguë. Mais pourquoi un rhume dégénère-t-il systématiquement en sinusite chez certains et pas chez d'autres ? « C'est tout le mystère de l'inégalité biologique face à la maladie ! Cela peut être dû à une anomalie anatomique des sinus, aux prédispositions de certains patients qui font infection sur infection. Quand des sécrétions purulentes encombrent les sinus de manière permanente, on parle de sinusite chronique. » L'obstruction nasale qui en résulte s'accompagne d'une sensation d'inconfort et d'une perte d'odorat, plus ou moins bien supportée selon les individus.
    La solution:
    Une sinusite aiguë sera traitée par antibiotiques durant huit à dix jours. L'association d'un vaccin (le Pneumo 23, par exemple) et d'un antihistaminique est l'un des traitements pouvant prévenir la récidive. Quant à la sinusite chronique, elle tend de plus en plus à disparaître grâce à la microchirurgie, qui consiste à nettoyer les sinus, puis à les agrandir de 1 ou 2 cm afin qu'ils ne se bouchent plus.



          155 - J'ai abusé des médicaments.  


     Le recours aux vasoconstricteurs est à l'origine d'une maladie chronique spécifique appelée rhinite médicamenteuse. En effet, ces formules à base d'éphédrine débouchent immédiatement le nez, mais à court terme seulement. Résultat: le bien-être n'est que passager tandis que les méfaits sur la muqueuse, à force de répéter l'opération, entraînent une obstruction nasale chronique avec des répercussions néfastes sur l'odorat.
    La solution:
    Elle repose essentiellement sur l'éviction des médicaments incriminés. Bonne nouvelle: hier en vente libre, ces produits sont aujourd'hui délivrés uniquement sur prescription médicale, ce qui limite les abus.



          156 - J'ai un problème anatomique.  


     La déviation de la cloison nasale, qu'elle soit due à une malformation anatomique ou qu'elle résulte d'un traumatisme, « est la première cause d'obstruction chronique du nez, d'autant qu'elle est souvent associée aux autres causes ».
    La solution:
    Si la perte d'odorat et la gêne liée à cette obstruction sont importantes, il faut recourir à la chirurgie pour redresser la cloison.



          157 - Je suis stressé.  


     Au lieu de donner mal au ventre, le stress peut boucher le nez ! L'émotion est si forte qu'elle provoque un gonflement de la muqueuse, sans que l'on puisse donner une explication rationnelle à ce phénomène, qui va perturber durablement l'odorat ! La rhinite vasomotrice. c'est son nom, est très fréquente à tous les âges.
    La solution:
    Le traitement de cet œdème de la muqueuse dépend de l'habitude du chirurgien, qui va soigner l'obstruction nasale soit par cautérisation électrique ou laser, soit par microchirurgie: un petit morceau de cartilage du nez est alors retiré pour agrandir l'espace et permettre à la muqueuse de gonfler sans obstruer la cavité nasale.



          158 - Il fait le dos rond.  


     La CYPHOSE, se caractérise par l'enroulement des dorsales.

    C'est le bossu, au sens courant du terme, par opposition au scoliotique qui, lui, est bossu au sens médical: la tète est projetée en avant, les yeux regardent les pieds, le haut du dos (omoplates, cou) est arrondi.

    Qui est à risque ?
    La cyphose idiopathique, c'est-à-dire sans cause connue, touche environ 1%. de la population et se révèle être le plus souvent familiale. Par ailleurs, de 10 à 30% de la population sont touchés par la maladie de Scheuermann, une anomalie de croissance des vertèbres apparaissant à l'adolescence (l'avant de la vertèbre est fragile et tend à se tasser. Elle prend une forme triangulaire).

    On le voit comment ?
    En le faisant se redresser. Tous les ados ou presque sont voûtés. Mais tous ne sont pas cyphotiques. Demandez au vôtre de se redresser au maximum, de rentrer le ventre, de serrer les fesses et de tenter de « pousser le plafond avec sa tête ». Si, en effectuant cet exercice, il repositionne bien son dos. il n'est pas cyphotique, il est seulement mou... Si, en revanche, il a du mal à le faire, une radio s'impose.

    Que fait-on ?
    Si votre adolescent est hypotonique. limitez l'accès au canapé (on se tient mieux dans un voltaire que sur un sofa) et veillez à ce qu'il n'adopte pas une position avachie devant la télévision et autres écrans. S'il est réellement cyphotique, faites-lui pratiquer une quinzaine de fois par jour l'exercice de redressement du dos pendant une minute, fessiers et abdos contractés, en y associant des inspirations profondes. A l'école, optez pour un cartable confortable, positionné haut et près du dos. Le port d'un sac à l'épaule peut en effet accentuer les douleurs d'un jeune cyphotique. En revanche, contrairement aux craintes des parents et des associations, aucune étude n'a jamais montré que le cartable serait capable de provoquer une déformation du rachis. Lorsque celle-ci est importante, le port d'un corset peut se justifier.

    Quid du kiné ?
    Il joue un rôle fondamental, tant pour montrer les mouvements destinés à renforcer les muscles dorsaux et la sangle abdominale que pour donner de bonnes notions d'ergonomie. Par exemple, comment s'asseoir sur sa chaise (jamais au milieu: soit au fond, soit juste au bord, les jambes légèrement repliées), à quelle hauteur placer son ordinateur et comment régler l'inclinaison de l'écran. « On commence par travailler la souplesse, car ce sont souvent des enfants raides, explique un kinésithérapeute. Puis on étire et on tonifie en privilégiant les exercices en ouverture de la cage thoracique. C'est aussi important d'étirer que de muscler. » Enfin, comme pour toutes les déformations vertébrales, l'apprentissage d'une bonne respiration et la perception de son corps dans l'espace (proprioception) sont essentiels.

    Et le sport ?
    Faites-lui pratiquer une activité physique deux ou trois heures par semaine, en privilégiant celles qui basculent le bassin (sports de combat, arts martiaux) et redressent la silhouette (danse). Favorisez également les activités de proprioception (sports de glisse, équitation...) qui travaillent sur l'équilibre du rachis. Recommandé aussi, un peu de sport d'équipe (basket, handball, rugby...) ou d'athlétisme pour qu'il coure, qu'il travaille avec ses bras... Limitez, l'aviron et le cyclisme qui favorisent le dos rond.



          159 - Il a une épaule plus haute que l'autre.  


     La SCOLIOSE, la vraie, touche environ 1% de la population.

    Elle se caractérise par une triple déviation de la colonne vertébrale: dans le sens latéral (le fameux S) et en rotation. Résultat: les épaules ou la taille paraissent asymétriques et le dos présente une bosse sur un côté (gibbosité).

    Qui est à risque ?
    Certaines scolioses font suite à un accident, à la malformation d'une vertèbre, à un trouble neurologique ou à une infection. Mais la plupart sont idiopathiques même s'il peut y avoir une prédisposition familiale. Observez le dos de vos filles, huit scolioses sur dix affectent ces demoiselles.

    On le voit comment ?
    Le premier signe visible, c'est la bosse. Pour la détecter, demandez à votre enfant de se pencher doucement en avant, les bras tombants. Autre signal d'alerte: les côtes peuvent être plus visibles d'un côté. Grâce à la médecine scolaire, la majorité des scolioses vraies sont détectées tôt. A savoir: cette déformation peut survenir dès la naissance. « Chez le nouveau-né, la méthode diagnostique est la même: le bébé, assis, fait le dos rond et l'on voit s'il est symétrique ou non. »

    Que fait-on ?
    Chez le bébé, on se contente de surveiller, car ce sont les seules scolioses qui peuvent régresser spontanément. En revanche, si vers 18 mois-2 ans l'asymétrie est toujours là, il faudra traiter, car plus les scolioses débutent tôt, plus elles risquent d'être prononcées. Chez l'enfant, on fait une radio. Au-delà de 20-25° de courbure, le médecin prescrira un corset pour empêcher l'évolution de la maladie qui peut gagner 3 ou 4° par an avant la puberté et 1 ou 2° par mois en période pubertaire ! A partir de 40°, ou lorsque la scoliose est très évolutive, l'opération est envisagée. On la réalise vers la fin de la puberté, quand la croissance est presque finie.

    Quid du kiné ?
    En cas de scoliose vraie, l'utilité de la rééducation pour prévenir une aggravation est controversée: les uns estiment qu'elle joue très peu sur l'évolution de la déformation, les autres considèrent que, dès que la courbure dépasse les 15°, il faut y recourir le plus rapidement possible (une étude2 a ainsi conclu que le groupe qui avait fait de la rééducation présentait 35% de scolioses non aggravées en moins). En revanche, elle est unanimement recommandée en association avec le corset ou la chirurgie.

    Et le sport ?
    L'activité physique est essentielle car la scoliose réduit la capacité respiratoire. Ainsi plus votre enfant sera actif, mieux il se sentira. Le vélo et les sports de combat sont les plus indiqués, selon une étude menée à Lyon. Pas de sport interdit non plus, sauf la gymnastique de compétition.



          160 - Il est tout tordu.  


     C'est l'ATTITUDE SCOLJOTIQUE, souvent confondue avec la scoliose vraie.

    En cause, la longueur inégale des jambes (dans la majorité des cas), mais aussi la sédentarité, le surpoids... Les muscles, affaiblis, ne sont plus capables de maintenir l'armature du dos, d'où de mauvaises positions (la jeune fille qui s'asseoit un pied sous une fesse, l'ado avachi à son bureau...).

    Qui est à risque ?
    Les enfants hypotoniques, mais aussi ceux qui pratiquent un sport asymétrique (le tennis, en particulier) de manière intensive.

    On le voit comment ?
    Vous avez l'impression qu'il a une épaule plus basse, un bras plus long... On fait pencher l'enfant en avant. S'il n'y a pas de bosse, c'est soit une petite scoliose (angle inférieur à 20°), soit une attitude scoliotique simple. Une radio permettra de les différencier.

    Que fait-on ?
    On privilégie les activités extérieures et on réduit le temps passé devant un écran (de télévision ou autres).

    Quid du kiné ?
    « Un bilan permet d'identifier les mauvaises attitudes (postures pour écrire ou travailler...). On travaille la proprioception pour que l'enfant ait une meilleure perception de son dos. Le kiné pratique aussi des exercices d'assouplissement et de tonification adaptés à chaque cas. » Ainsi, muscles abdominaux et dorsaux sont souvent la cible d'un renforcement.

    Et le sport ?
    Il est très utile pour fortifier et tonifier le corps comme le mental. A privilégier: les sports symétriques et les sports d'équipe qui font travailler l'ensemble du corps.



          161 - Elle sort le ventre.  


     Abdomen en avant, fesses en arrière.

    La pose est affectionnée par de nombreuses petites filles. Mais lorsque la posture se maintient à la puberté, on parle alors d'hyperlordose.

    Qui est à risque ?
    Surtout les demoiselles. Le phénomène est accentué quand les enfants ont les pieds plats et les genoux rentrés. Les jeunes en surpoids et ceux qui ont un dos rond ont un risque un peu accru, de même que les jeunes filles qui veulent jouer les coquettes, portent des talons, exhibent leurs seins naissants et leur postérieur. Enfin, la gymnastique de compétition et la danse classique pratiquée en excès favorisent les lordoses.

    On le voit comment ?
    L'hyperlordose est souvent due à un relâchement des abdos et à une rétraction trop puissante des psoas, ces muscles qui partent des hanches et s'attachent sur les premières vertèbres lombaires. Pour l'observer, mettez votre enfant à plat sur le ventre. Si son bassin a tendance à décoller du sol, cela signifie qu'il n'arrive pas à étendre ses hanches, donc que ses psoas sont trop tendus.

    Que fait-on ?
    Jusqu'à 2-3 ans, cette silhouette est normale et sera corrigée naturellement par la musculation progressive des abdominaux, un peu faible avant l'acquisition de la marche. Mais si les symptômes persistent, il faudra consulter un médecin.

    Quid du kiné ?
    « Si l'hyperlordose est douloureuse, on traite d'abord la douleur (massages, physiothérapie...). Ensuite, il conviendra d'étirer les muscles rétractés (psoas, ischio-jambiers...). Enfin, des exercices de renforcement des abdominaux et des dorsaux sont préconisés. Apprendre à corriger la position de son bassin en le "basculant" est également fondamental. »

    Et le sport ?
    La natation - pour autant qu'elle se pratique sur le dos, comme le dos crawlé - et, de façon générale, les sports qui renforcent la sangle abdominale sont tout à fait recommandés.



          162 - Les mains tu te laveras.  


    Pourquoi ?
    La plupart des virus hivernaux se transmettent via les gouttelettes projetées dans l'air, parfois même jusqu'à plusieurs mètres, lorsque les malades toussent ou étemuent. Us se trouvent également sur les mains des personnes infectées ainsi que sur les surfaces qu'elles touchent (poignées de porte, interrupteurs, téléphones, paniers de supermarché, billets de banque, claviers de carte bancaire...). Lorsque vous les touchez à votre tour et que vous portez ensuite vos mains à votre nez ou à votre bouche, les microbes trouvent alors une porte d'entrée pour s'inviter dans votre organisme. Le simple fait de se laver les mains le plus souvent possible réduit le risque de contamination.

    Comment ?
    Avec de l'eau, du savon et une serviette propre au moins dix fois par jour: en rentrant chez vous, après avoir serré des mains, soigné un proche malade, en sortant des toilettes, avant de préparer le repas, de manger, etc. Utilisez un gel antiseptique si vous ne disposez pas d'un point d'eau.



          163 - Le nez tu te moucheras.  


    Pourquoi ?
    Le dégagement et la propreté des voies respiratoires sont des conditions essentielles à la prévention des infections respiratoires. Car lorsque le nez est encombré ou encrassé, les germes pathogènes ont davantage le temps de pénétrer à travers la muqueuse qui tapisse toute la sphère ORL et de se développer.

    Comment ?
    Tous les jours, matin et soir, ou plus si le rhume commence à pointer le bout de son nez, rincez la muqueuse nasale avec un spray d'eau de mer ou de sérum physiologique. Puis évacuez les sécrétions, une narine après l'autre, avec un mouchoir en papier.



          164 - Ton intérieur tu aéreras.  


    Pourquoi ?
    Pour assainir • votre environnement: les bactéries, les virus, mais aussi les acariens ou les moisissures (tous deux sources d'allergies) adorent les lieux confinés, chauds et humides. Pour limiter leur prolifération, il suffit d'un geste simple: ouvrir les fenêtres en grand tous les jours.

    Comment ?
    Afin de renouveler l'air intérieur régulièrement, aérez matin et soir, au moins cinq minutes (idéalement un quart d'heure). Economies d'énergie oblige, n'oubliez pas de couper le chauffage pendant ce temps-là.



          165 - Un cache-nez tu mettras.  


    Pourquoi ?
    La muqueuse du nez est particulièrement fragile en hiver à cause du froid et de la sécheresse. Pour qu'elle puisse continuer à se défendre contre les attaques des microbes environnants, il vaut mieux qu'elle reste, idéalement, à température corporelle.

    Comment ?
    C'est le moment de ressortir écharpes et cache-nez. Profitez-en pour y déposer quelques gouttes d'huile essentielle spéciale système immunitaire (arbre à thé, bois de rosé, cannelle feuille, giroflier, niaouli, origan ou ravintsara).



          166 - Plus tôt tu te coucheras.  


    Pourquoi ?
    Le manque de sommeil finit toujours par affaiblir l'organisme et l'expose davantage aux microbes. Le système immunitaire a besoin de son quota d'heures de récupération pour pouvoir faire correctement son travail. Sinon, il produit moins de globules blancs, piliers des défenses immunitaires.

    Comment ?
    Evitez les activités éveillantes ou stressantes le soir (exercice physique, rapport à boucler, discussion houleuse avec le conjoint...). Mettez-vous au lit dès que vous sentez votre train du sommeil passer, idéalement une ou deux heures avant minuit.



          167 - Un peu mieux tu t'alimenteras.  


    Pourquoi ?
    La prévention des infections hivernales passe aussi par l'assiette. Une alimentation anarchique, les excès ou les régimes restrictifs épuisent l'organisme qui n'arrive plus à produire des anticorps pour se défendre contre les microbes. Par ailleurs, une carence en fer, notamment chez les femmes, a tendance à favoriser les infections ORL et autres réjouissances hivernales. La nourriture, si elle est variée et équilibrée, est le premier des médicaments.

    Comment ?
    Un régime alimentaire riche en fruits et en légumes de saison, des protéines plutôt maigres, des glucides et un peu de produits laitiers, si vous les supportez, permettent de couvrir tous les besoins de l'organisme et d'aider le système immunitaire à lutter contre les agresseurs. Préférez la nourriture maison aux plats industriels, trop salés et/ou trop gras, qui contiennent en outre moins de nutriments (vitamines, oligoéléments...). Enfin, n'oubliez pas de manger de temps en temps de la viande rouge, des abats, des sardines, des fruits de mer, des légumes verts ou des fruits secs pour éviter toute carence en fer.



          168 - Le médecin et le dentiste tu fréquenteras.  


    Pourquoi ?
    Si les allergies respiratoires favorisent les maladies ORL, il en va de même pour les infections dentaires qui peuvent s'étendre jusqu'à la muqueuse nasale et provoquer rhinite ou sinusite.

    Comment ?
    Une simple prise de sang suffit désormais pour identifier les allergènes (acariens, poils d'animaux, pollens...) responsables de l'allergie et permettre au médecin de traiter le terrain. Pour les dents, une visite semestrielle est de toute façon quasi obligatoire si l'on veut garder une bonne dentition.



          169 - Ton immunité tu doperas.  


    Pourquoi ?
    Si les défenses immunitaires ne sont pas performantes, les bactéries et les virus peuvent en profiter pour s'installer et se développer. Par ailleurs, plus on vieillit, plus le système immunitaire s'amenuise.

    Comment ?
    Abonnez-vous pour toute la durée de l'hiver à l'échinacée. Plusieurs études ont montré que cette plante médicinale stimulait les défenses immunitaires, avec une action principalement préventive contre les refroidissements ou la grippe. Vous pouvez également faire une cure de quinze jours d'oligoéléments - manganèse, cuivre, argent et soufre - afin de renforcer votre immunité contre les infections ORL. Pensez enfin aux probiotiques pour entretenir la flore intestinale. Cet écosystème microbien joue un rôle essentiel dans la régulation des défenses immunitaires. Adeptes de l'homéopathie, n'hésitez pas à prendre de l'Oscillococcinum durant l'hiver.



          170 - Ton corps tu garderas au chaud.  


    Pourquoi ?
    Les microbes peuvent entrer plus facilement dans l'organisme quand il vient d'attraper froid. Moralité: en hiver, pour ne pas tomber malade, habillez-vous chaudement.

    Comment ?
    Protégez vos extrémités, qui ont tendance à se refroidir plus vite, avec des gants, un bonnet et des chaussettes. Multipliez les couches de vête-ments pour une meilleure isolation. En revanche, déshabillez-vous dès que vous entrez dans des lieux chauffés, même dans les transports en commun, pour ne pas sortir en nage, meilleur moyen d'attraper froid.



          171 - Des gens malades tu t'éloigneras.  


    Pourquoi ?
    Moins on a de contacts physiques, moins on a de risques d'être contaminé. Gardez donc vos distances avec les gens qui toussent et incitez-les à garder le lit. Un: c'est le meilleur remède pour guérir plus vite. Deux: ils contamineront moins de personnes.

    Comment ?
    Pas de « big bisous » avec les collègues, amis, enfants et même chéri malades, le temps qu'ils se rétablissent. N'oubliez pas de vous laver les mains le plus souvent possible (voir le premier commandement) et écartez-vous au moindre éternuement.



          172 - L'excès de cholestérol est-il si grave ?  


     Pour une majorité de cardiologues, en avoir trop est dangereux. Une étude de 2004 le fait figurer parmi les neuf facteurs de risque responsables de 90% des infarctus du myocarde. Pourtant d'autres médecins, dans le monde entier, relativisent son importance comme, en France, un nutritionniste, dès 1992 et, plus récemment, un cardiologue et chercheur au CNRS. « Les lésions d'athérosclérose bouchent en partie les artères, mais jamais complètement, soutient ce dernier. Et le cholestérol n'entre qu'à hauteur de 10% dans leur composition. Dans l'immense majorité des cas, l'accident cardiaque est dû à un caillot de sang, dont la formation est liée à une tout autre cause. » Des recherches récentes insistent aussi sur le rôle joué par l'inflammation des artères, suggérant que contrôler la protéine C réactive (couramment appelée CRP pour C-reactive protein en anglais), un marqueur des phénomènes inflammatoires, est aussi important que mesurer le taux de cholestérol... tout en défendant les anti-hypercholestérolémiants, qui réduiraient également cette inflammation.



          173 - Est-il nécessaire de prendre autant de médicaments ?  


     Les anti-hypercholestérolémiants sont parmi les plus vendus au monde: ils coûtent plus de 1 milliard d'euros annuels à la Sécurité sociale. Or, s'il est un fait sur lequel les scientifiques sont unanimes, c'est que le traitement anticholestérol doit toujours commencer par une meilleure alimentation. « Son impact est souvent sous-estimé. En se nourrissant mieux, on peut faire baisser son taux de 10 à 30%. Il suffit de diminuer sa consommation de graisses saturées (en remplaçant le beurre par des huiles variées et de la margarine); d'augmenter la part des fibres (légumes, fruits, avoine, orge), des légumineuses (lentilles, fèves, haricots secs, soja) ainsi que des aliments riches en antioxydants (avocat, cresson, chou, carotte, betterave, poivron rouge, myrtilles, pruneaux, fraises...), qui rendent le cholestérol moins dangereux. » Les médicaments permettent parfois de diminuer encore plus son taux, mais la nutrition a beaucoup d'autres effets bénéfiques sur le risque cardio-vasculaire. C'est pourquoi l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) précise qu'ils doivent être prescrits uniquement si, au bout de trois mois, cet effort diététique ne suffit pas à ramener le cholestérol à la normale. Une consigne que le couple médecin-patient respecte au mieux une fois sur deux.



          174 - Les traitements font-ils vraiment baisser le risque ?  


     Des études attestent qu'une baisse du cholestérol diminue de 25 à 30% le risque de crise cardiaque. Par ailleurs, d'autres travaux tendent à montrer que la plaque d'athérome ne diminue pas toujours. Les patients de plus de 65 ans notamment n'y seraient pas forcément gagnants. Des essais ont aussi évalué l'intérêt qu'il y aurait à baisser au maximum (0,7 g/1) le taux de mauvais cholestérol (aussi appelé LDL pour low density lipoprotein) chez les patients coronariens. Résultat: cette stratégie diminue le risque d'accident cardio-vasculaire, mais pas la mortalité. D'ailleurs, au moins la moitié des personnes victimes d'un accident cardiaque auraient, qu'elles soient ou non sous traitement, un taux de cholestérol très faible.



          175 - Vers une remise en cause desstatines ?  


     Les experts sont, cette fois, unanimes: ils estiment qu'il est plus efficace de corriger l'ensemble des anomalies lipidiques - généralement associées: augmentation du mauvais cholestérol, baisse du bon (HDL ouhigh density lipoprotein) et hausse des triglycérides. Une étude de 2004 prouve que lorsque les trois paramètres sont mauvais, le risque de connaître un nouvel accident cardiaque augmente de 52%, tandis qu'il n'est qu'accru que de 14% si seul le LDL est élevé. Pour normaliser LDL, HDL et triglycérides, certaines molécules sont plus efficaces que les statines mais, surtout, il suffit souvent de perdre un peu de poids et de faire de l'exercice physique.



          176 - Quid des effets secondaires ?  


     Tout médicament se doit d'offrir des bénéfices supérieurs à ses inconvénients. Or les molécules anticholestérol ne sont pas dénuées d'effets indésirables. Les fïbrates peuvent retentir sur la sexualité (difficultés d'érection, sécheresse vaginale). Les statines entraînent fréquemment des troubles musculaires. « Environ la moitié des patients consultant en centre spécialisé souffrent de crampes et de douleurs parfois extrêmement handicapantes ». Cet inconvénient résulterait d'une baisse de la coenzyme QlO, dont la synthèse est liée à la même molécule que celle du cholestérol, et qui joue un rôle très important sur le plan musculaire. Certains médecins estiment que, à long terme, sa diminution pourrait fragiliser... le muscle cardiaque ! D'autant qu'une baisse trop drastique des apports en lipides pourrait aussi provoquer une carence en vitamine D, un déficit qui, entre autres, augmente le risque de maladie cardio-vasculaire.



          177 - La prévention systématique, une bonne idée ?  


     En attendant, les seuils de cholestérol considérés comme « acceptables » ne cessent de baisser, au point qu'il est question de prescrire ces médicaments à presque toute la population. Puisque le risque de faire un infarctus n'est pas toujours proportionnel au niveau de cholestérol, il faut réduire son taux, même quand il est normal, conclut ainsi l'étude Jupiter, publiée en 2008. Une étude au sérieux discutable, estiment de nombreux spécialistes, qui a été interrompue pour cause de résultats ambigus. Elle montre que la prise d'une statine réduit de 44% les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les infarctus chez les personnes ayant une inflammation avérée... mais aussi qu'elle induit une augmentation des cas de diabète, dont les dégâts se manifestent à plus longue échéance. « L'idée d'une prévention systématique est une aberration. Certains vont penser qu'ils peuvent continuer à manger des graisses toxiques et à fumer parce qu'ils avalent leur Staline. Or l'hypercholestérolémie n'est qu'un facteur de risque parmi d'autres, tous résultant d'une hygiène de vie inadaptée. Si l'on ne change rien à son mode de vie, les médicaments ne modifieront guère le pronostic. »



          178 - Elle est mise en place pour de nombreuses pathologies.  


    VRAI

    L'hospitalisation à domicile (HAD) concerne des malades de tous âges, atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques, qui, en l'absence de prise en charge à leur domicile, seraient nécessairement soignés à l'hôpital. Les soins palliatifs (en particulier des cancéreux au stade terminal) ont certes représenté, en nombre de journées, plus d'un quart de son activité en 2009, mais l'HAD a également pour champ d'action le suivi des grossesses à haut risque, les complications de maladies chroniques comme le diabète (ulcères infectés...), les suites d'accident... Près de 10% des hospitalisations à domicile concernent: même la pédiatrie. Comme l'hospitalisation classique, elle peut durer de quelques jours à quelques mois, voire plus. Quand le patient va mieux, il sort du système pour entrer dans le cadre d'une prise en charge plus légère qui ne repose plus sur la coordination des soins.



          179 - Tous les patients ne peuvent pas être admis en HAD.  


    VRAI

    Les malades qui ont besoin d'une surveillance spécialisée constante et ceux dont les traitements nécessitent le plateau technique d'un hôpital, par définition « inexportable » à la maison, sont exclus de l'HAD. Il faut par ailleurs que la pathologie relève des compétences incluses dans ce dispositif et, surtout, que le territoire concerné soit couvert par cette offre. Autre condition souvent exigée: que le patient ne vive pas seul ou, à tout le moins, que ses proches habitent dans les environs.



          180 - On doit la demander pour en bénéficier.  


    VRAI

    L'HAD doit être prescrite par le médecin traitant ou hospitalier. Elle est parfois sollicitée par le patient et sa famille. En tout état de cause, l'accord du malade est obligatoirement recueilli. Pour s'assurer qu'il n'y a pas de contre-indication, une infirmière coordinatrice se rend au domicile du patient pour vérifier que son logement est compatible avec la mise en place du dispositif et que son entourage est capable de l'assister. Elle est accompagnée dans cette tâche par une assistante sociale qui peut solliciter des aides et prévoir, si nécessaire, le soutien d'une aide à domicile.



          181 - Quand on vit en maisçn de retraite, on ne peut pas y avoir accès.  


    FAUX

    Depuis octobre 2007, l'HAD peut être mise en application dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes (Ehpad). Elle permet aux malades âgés, et plus particulièrement à ceux qui sont les plus vulnérables, d'éviter des hospitalisations traumatisantes.



          182 - Il n'est pas toujours facile d'être pris en charge en HAD.  


    VRAI

    Si chaque département dispose d'un établissement d'HAD autorisé (à ce jour, plus de 300 structures ont une autorisation et 282 sont en fonctionnement), le maillage du territoire reste très inégal. La couverture est encore faible dans les zones rurales. Néanmoins, le système est appelé à se développer. « Avec le partage des informations de santé et l'essor de la télémédecine (surveillance à distance et téléconsultation), on peut désormais prendre en charge à leur domicile des malades qui, autrefois, auraient été hospitalisés ». Lorsque le dossier est accepté, il faut compter entre 24 et 72 heures pour que l'HAD se mette en place, parfois un peu plus si la prise en charge est très complexe ou doit être de longue durée.



          183 - La qualité de suivi est moins bonne qu'à l'hôpital.  


    FAUX

    L'HAD repose sur l'intervention conjointe et coordonnée, au domicile du patient, de différents acteurs de santé: l'équipe salariée de coordination de l'HAD (médecin coordonnateur, infirmière coordinatrice), le médecin traitant, tous les professionnels paramédicaux (infirmiers, aides soignants, kinésithérapeutes...) et psychosociaux (assistantes sociales, psychologues...), salariés ou libéraux. Concrètement, cela signifie que le patient bénéficie exactement de la même qualité de suivi que s'il était dans un hôpital: prise en charge par une équipe pluridisciplinaire sous la responsabilité du médecin coordonnateur, visites régulières du médecin traitant et des paramédicaux, bilans, examens, soins et, le cas échéant, dispositifs particuliers (pompe à morphine, assistance respiratoire, sondes, perfusion, Doppler, Holter...). Les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge et le nombre de leurs interventions dépendent de l'état de chaque patient. Détail: même si les lits sont dispersés dans la région, chaque structure HAD est considérée comme un « établissement de santé » à part entière, avec les mêmes obligations qu'un hôpital conventionnel.



          184 - C'est plus risqué en cas de problème grave.  


    FAUX

    En HAD, la permanence des soins est assurée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Quant aux normes d'hygiène, elles sont strictement les mêmes que pour un hôpital classique. « Nous disposons d'un Clin (comité de lutte contre les infections nosocomiales) et d'une infirmière hygiéniste ». Au demeurant, le fait de n'être pas hébergé dans une structure hospitalière réduit le risque d'être infecté par l'un de ces nombreux microbes multirésistants qui hantent les hôpitaux et les cliniques.



          185 - L'HAD revient moins cher à la Sécurité sociale et au patient.  


    VRAI

    Bien que la prise en charge soit globale (l'HAD fournit tout, y compris les médicaments, les pansements et le matériel), le coût moyen d'une journée est d'environ 200 € contre 900 € pour une journée à l'hôpital. Ces frais sont remboursés à 100% par l'Assurance-maladie, exactement comme dans un hôpital conventionnel. En revanche, le patient n'a pas de forfait journalier à débourser.



          186 - Les molécules sont-elles suffisamment testés avant leur commercialisation ?  


     A priori, oui. Les laboratoires procèdent d'abord à des essais en éprouvette sur des cellules vivantes, pour évaluer l'efficacité et le potentiel toxique d'une molécule, puis sur des animaux, afin de vérifier si le produit agit bien sur les troubles visés et n'est pas trop dangereux. Arrivent ensuite les premiers essais sur l'homme - la phase 1 -, où l'on étudie sur un petit nombre de volontaires sains les réactions de l'organisme au produit. Durant la phase 2, on détermine la posologie idéale sur un effectif encore limité de patients. La phase in va contrôler le produit sur un plus grand nombre de testeurs en les répartissant en deux groupes: l'un reçoit le vrai médicament, l'autre un placebo. Si l'amélioration est plus nette dans le premier groupe, le médicament a prouvé son efficacité. S'il n'entraîne pas trop d'effets secondaires, le labo pourra déposer une demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM).



          187 - Qui autorise leur lancement sur le marché ?  


     L'AMM pour le territoire national est délivrée par l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) si ses experts estiment que le rapport bénéfice-risque est favorable, c'est-à-dire que la molécule présente des avantages supérieurs à ses inconvénients.
    A savoir: A ce stade, on demande au produit d'être actif, pas de faire aussi bien ou mieux que ceux déjà existants. En outre, on acceptera plus d'effets indésirables pour un médicament pouvant sauver des vies que pour celui qui soigne le rhume ou l'acné. Toutefois, le rôle de l'Afssaps dans la commercialisation des médicaments va décroissant. Depuis la création de l'Agence européenne du médicament (EMA) en 1995, si un laboratoire veut distribuer son produit dans plusieurs pays d'Europe, il engage la procédure directement auprès de cette agence. Le dossier d'AMM est alors soumis au vote des 27 pays de l'Union et la décision est prise à la majorité.



          188 - Les décisions qui s sont prises au niveau européen s'imposent-elles en France ?  


     Absolument. Tout ce que peut faire la France, c'est décider si une nouvelle molécule sera ou non remboursée. Pour ce faire, la Haute Autorité de santé (HAS) évalue l'intérêt du médicament qui vient d'obtenir l'AMM. Elle définit ainsi le niveau du service médical rendu (SMR). Si celui-ci semble important, elle préconisera le remboursement maximal. En revanche, si elle estime qu'il est insuffisant, elle déconseillera son remboursement. Mais cet avis est simplement consultatif. C'est le Comité économique des produits de santé, dépendant du ministère de la Santé, qui décide de rembourser ou non un médicament, et à quel taux. Ainsi, en 1999 et en 2006, le remboursement du Mediator a été maintenu alors que l'HAS avait préconisé le contraire.



          189 - Tous les médicaments ne présentent-ils pas un risque ?  


     Si. Tout produit actif est susceptible d'entraîner des effets indésirables initialement méconnus. En effet, si un médicament a été testé sur un groupe de 3 000 malades et qu'un risque grave n'apparaît qu'une fois sur 5 000, il sera vraisemblablement passé inaperçu. D'autant que les patients sont soigneusement sélectionnés lors des essais et ne doivent notamment pas souffrir d'autres maladies que celle que le médicament vise à soigner. Or « dans la vraie vie », il sera prescrit à des patients très divers, parfois fragiles ou pouvant souffrir de plusieurs pathologies et prendre plusieurs médicaments à la fois.



          190 - Comment les médicaments déjà en vente sont-ils surveillés ?  


     Depuis 2004, les autorités demandent aux fabricants de mener « un plan de gestion des risques », afin d'assurer un suivi plus étroit de nouveaux médicaments jugés utiles, mais dont les composants ou les premières études peuvent faire craindre une toxicité. Au cours de cette étude post-AMM (phase 4), les industriels doivent fournir des rapports réguliers et déclarer les effets nocifs rapportés sur leur produit. Les professionnels de santé sont aussi censés signaler les effets indésirables graves ou inattendus en alertant l'un des 31 centres régionaux de pharmacovigilance chapeautés par l'Afssaps qui les répercute, après enquête, sur l'Agence européenne. Malheureusement, les médecins ne jouent pas le jeu et ce système permettrait de détecter au mieux 5% des problèmes. Par ailleurs, le rapport bénéfice-risque d'un médicament est réévalué cinq ans après sa mise sur le marché. Mais il ne l'est plus guère après, sauf si un gros souci apparaît. Or un effet indésirable peut mettre longtemps à se révéler.



          191 - Les laboratoires peuvent-ils dissimuler certaines informations gênantes ?  


     Le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a démontré que le laboratoire Servier connaissait depuis très longtemps les dangers du Mediator. Il avait sciemment dissimulé le fait que son produit était un anorexigène, autrement dit une substance proche des amphétamines que les pharmaciens n'ont plus le droit d'utiliser dans leurs préparations depuis 1995, et qui a été interdite en 1997 dans un autre coupe-faim très proche du même laboratoire. S'agit-il d'une exception ? Sur cent molécules soumises à un premier essai chez l'homme, sept seulement aboutissent dans les pharmacies, alors que toutes les phases d'essai menées par les laboratoires coûtent très cher. Pour écarter le spectre de l'échec, un fabricant peut donc être tenté de dissimuler des faits défavorables à son produit. Mais les contrôles se sont renforcés et cette pratique est sans doute moins fréquente, même si Fabienne Bartoli, de l'Afssaps, reconnaît: « On peut faire que la porte blindée soit le plus solide possible, mais aucun système n'est inviolable. »



          192 - Pourquoi n'a-t-on pas suspendu le Mediator en france, alors qu'il était interdit dans d'autres pays ?  


     C'est « la » question ! Chez nous, le Mediator a bien fait l'objet d'un suivi de pharmacovigilance dès 1996, mais l'Afssaps a demandé toujours plus d'études et de preuves et il a fallu attendre novembre 2009 pour qu'il soit proscrit. Aujourd'hui, dès lors qu'un médicament a obtenu l'AMM pour l'Europe, s'il est interdit, il l'est automatiquement dans tous les pays européens en même temps.



          193 - Un médecin a-t-il le droit de prescrire hors AMM ?  


     Oui, s'il estime que cela peut être utile à son patient. En cas de problème, il doit juste pouvoir démontrer que ce choix découle d'un raisonnement scientifique qui ne semble pas aberrant. L'Assurance-maladie a toutefois instauré un système de contrôle qui compare les prescriptions. Si un médecin s'écarte trop et trop souvent des recommandations, elle peut lui demander des comptes.



          194 - Qu'est-ce qui devrait changer demain ?  


     Les contrôles seront renforcés, surtout si on leur consacre plus de moyens. Les médecins seront peut-être plus attentifs aux effets secondaires dont se plaignent les patients, moins généreux avec la prescription de médicaments et plus sensibilisés à la pharmacovigilance. Les conflits d'intérêt de certains experts, trop proches de l'industrie pour prendre des décisions impartiales, seront peut-être davantage combattus. Enfin, les représentants de l'industrie pharmaceutique, systématiquement présents dans les commissions de l'Afssaps, s'en verront peut-être éjectés tandis que les associations de patients, à l'inverse, seront mieux représentées.



          195 - Que faire pour limiter les risques en tant que patient ?  


     L'affaire du Mediator ne doit pas nous amener à paniquer. N'oublions pas, tout de même, que si l'espérance de vie s'est largement améliorée depuis trois générations, c'est en grande partie grâce aux médicaments ! En cas de doute, il est impératif d'en parler à son médecin avant d'interrompre soi-même un traitement. A nous aussi, patients, de nous montrer plus responsables en ne prenant des médicaments que lorsque cela se révèle vraiment nécessaire et en respectant bien leur notice d'emploi.



          196 - Pourquoi la médecine anti-âge ?  


     L'espérance de vie a considérablement augmenté ces dernières années. Nous sommes ainsi de plus en plus nombreux (et ce de plus en plus jeunes) à prendre conscience que vivre plus longtemps, c'est aussi risquer des maladies dégénératives (cancer, Alzheimer, Parkin-sôn...), connaître des usures corporelles et intellectuelles ou des disgrâces esthétiques. Si ce vieillissement est inéluctable et trouve son origine dans des facteurs génétiques, nous savons aujourd'hui que notre mode de vie, notre alimentation, notre stress ont une grande importance dans la rapidité du processus.
    Si l'objet premier de la médecine traditionnelle en France est le traitement des maladies, elle évolue pour prendre une part active dans le domaine de la prévention. Pour autant, nos cursus universitaires n'ont pas totalement intégré cet environnement nouveau, d'où la création d'un diplôme de médecine anti-âge en 2006.



          197 - Agir à deux niveaux: interne et externe.  


     Afin de conserver un esprit vif et un corps sain, il faut savoir préserver l'activité de nos organes. La médecine anti-âge nous aide particulièrement à veiller à notre équilibre hormonal et à un apport suffisant en micronutriments de qualité (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels) insuffisamment présents dans l'alimentation d'aujourd'hui. De plus, la nutrition et la micronutrition ont des incidences également sur la qualité de la peau, élément essentiel pour retarder l'apparition des rides.
    Au niveau externe, la médecine anti-âge doit agir le plus tôt possible sur les signes extérieurs du vieillissement (rides, déshydratation, relâchement des tissus, dépôts de cellulite, cernes). Ce sont les soins de médecine esthétique: peeling, mésolift, comblement de rides, injections d'acide hyaluronique, de toxine botulique, lampe LED, lumière intense puisée, lasers... Les diplômés de médecine anti-âge ont suivi une formation poussée de toutes ces techniques.



          198 - A quel âge s'en préoccuper ?  


     La médecine anti-âge étant une médecine préventive et de bien-être, il est souhaitable d'adopter le plus tôt possible une bonne hygiène de vie. Depuis le plus jeune âge, mais particulièrement à partir de 40 ans, la médecine anti-âge permet d'évaluer les facteurs de risque de vieillissement prématuré, et d'agir afin de préserver son capital santé. Plusieurs examens permettent ainsi de déterminer l'âge biologique, véritable indicateur de l'état de santé global. Une prise en charge précoce des troubles pourra ainsi être instaurée. A chaque période de la vie correspondent des examens spécifiques et des soins adaptés permettant d'améliorer de manière importante la qualité de vie de chacun:
    • maintenir les fonctions intellectuelles de mémoire, de concentration, de réflexion
    • favoriser un sommeil de qualité
    • préserver nos organes vitaux (coeur, poumons, reins, intestins)
    • stimuler notre système immunitaire
    • maintenir la masse musculaire
    • entretenir une sexualité épanouie
    • agir sur les signes extérieurs du vieillissement (rides, taches brunes, cernes, couperose...)



          199 - Comprendre le processus de vieillissement pour mieux le combattre.  


     Les cellules qui composent notre organisme sont en perpétuel renouvellement. Dans tous nos organes, les cellules mortes sont éliminées et de nouvelles les remplacent. Le vieillissement est lié à un déséquilibre entre ce processus de dégradation et le processus de reconstruction. Ce déséquilibre touche notamment les organes producteurs d'hormones, substances agissant sur l'ensemble des fonctions du corps.
    Les facteurs de vieillissement sont essentiellement: la production de radicaux libres, l'inflammation et la glycation des protéines. Certains facteurs environnementaux participent au processus de destruction et accélèrent ainsi le vieillissement: alimentation déséquilibrée, stress, soleil, pollution, tabac... Cette production de radicaux libres est au centre de toutes les théories évoquées: ils oxydent notre corps, provoquant le stress oxydant, processus majeur du vieillissement.
    Parallèlement, nous ne sommes pas tous égaux face au vieillissement: si le gène de la longévité n'existe pas, chaque individu possède néanmoins sa propre "carte" génétique, qui le rend plus ou moins sensible à l'environnement.



          200 - La micronutrition dans la lutte contre le vieillissement.  


     La micronutrition est basée sur la compréhension de ces mécanismes. Elle permet donc une démarche diagnostique, préventive et thérapeutique centrée sur le conseil alimentaire, la correction des déficits et l'administration d'antioxydants et/ou de micronutriments (vitamines, minéraux, acides gras essentiels, acides aminés) appropriés, qui vont contribuer à la protection antioxydante des mitochondries. Car pour être en bonne santé et vieillir dans les meilleures conditions, il est impératif de maintenir les mitochondries dans un environnement fonctionnel et nutritionnel optimal.



          201 - Obtenir un rajeunissement de la peau sans chirurgie.  


     Avec l'âge et les perturbations hormonales, l'épiderme est atrophié, le derme s'appauvrit en fibres élastiques. La peau devient plus fine, plus fragile, plus sèche, et perd de son élasticité. Ceci explique l'apparition des rides, la perte de luminosité du teint et le relâchement cutané.
    La médecine anti-âge combine plusieurs soins visant à agir à la fois sur la texture et le grain de la peau, sur la luminosité du teint, sur les ridules et rides, sur le relâchement cutané. L'acide hyaluronique et le collagène sont naturellement présents dans notre corps, mais ayant tendance à disparaître au fil du temps, les soins à visée esthétique apportent à npuveau ces substances.
    Franchir les décennies en restant en bonne santé physique et mentale est possible, mais doit se préparer. De la micronutrition aux soins de médecine esthétique, le suivi par un médecin anti-âge peut vous aider à franchir les étapes de la vie.



          202 - Pour se gargariser d'un cocktail maison.  


     Aphtes ou mal de gorge et rien sous la main ? La solution d'urgence: concoctez un gargarisme maison en laissant dissoudre un comprimé effervescent dans un verre d'eau.



          203 - Pour réparer les gaffes en cuisine.  


     Un fond de casserole carbonisé ? Jetez-y deux ou trois sachets d'aspirine, ajoutez de l'eau chaude, un filet de vinaigre et laissez tremper une nuit.



          204 - Pour prévenir le cancer.  


     Récemment, des chercheurs britanniques lui ont reconnu de nouveaux bienfaits sur le cancer. A petite dose (75 mg par jour), et au long cours (5 ans), l'aspirine réduirait de 24% le risque de développer un cancer colorectal et de un tiers la mortalité chez les personnes déjà atteintes. Côté prévention, et toujours à faible dose, elle agirait positivement sur les risques des cancers de l'œsophage, du pancréas, du cerveau et du poumon (après 5 ans d'utilisation), de l'estomac et du côlon (10 ans) et de la prostate • 15 ans). Des résultats encourageants qui restent à confirmer.



          205 - Pour soulager les marathoniens ou les accros du shopping.  


     Cinq comprimés effervescents à dissoudre dans l'eau d'un bain chaud pour atténuer les courbatures. Et pour ces pauvres pieds malmenés par 42,195 km de course (ou une grande virée shopping...), il suffit de les laisser tremper dans une grande cuvette d'eau chaude additionnée de quatre comprimés d'aspirine, du jus de citron et de deux cuillères à soupe de bicarbonate.



          206 - Pour se faire une beauté.  


     « L'acide salicylique a des vertus extraordinaires pour la peau, souligne un, dermatologue. C'est un principe actif contenu dans de nombreux shampooings antipelliculaires et autres crèmes. En préparation maison, il est à manier à faibles doses, avec précaution (et jamais sur un enfant de moins de 3 ans !) car il a un effet décapant. Je l'utilise à différents dosages dans certains peelings, sur une peau grasse présentant des pores dilatés, ou pour soigner une verrue. On peut aussi se préparer une pâte: écraser un comprimé dans un peu d'eau, à appliquer sur un bouton inflammatoire. »



          207 - Pour supporter la énième chamaillerie des enfants.  


     Une potion antimigraine paraît-il magique: un café expresse (ou un Coca-Cola), dans lequel vous diluez un sachet. Validé par les médecins, mais en usage exceptionnel. Si les troubles persistent, une consultation s'impose d'urgence.



          208 - Pour y voir plus clair...  


     Soluble: Elle existe en comprimes ou en sachets de poudre, à diluer dans l'eau pour un mal de tête, par exemple.
    Effervescente: (ou tamponnée) qui se dissout dans l'eau: indiquée pour les douleurs et la fièvre, son action est rapide tout en ménageant l'estomac parce qu'elle se diffuse rapidement.
    A libération lente: (ou gastro-résistante), indiquée dans les traitements de fond en accord avec le médecin. Son intérêt ? Idéale pour les estomacs hyperfragiles. Enrobée d'un composant résistant aux sucs gastriques, l'aspirine « zappe » l'estomac et passe directement dans l'intestin.



          209 - Pour s'en servir au mieux.  


     Elle est à éviter chez les jeunes enfants, totalement contre-indiquée en cas de varicelle. En l'absence de prescription médicale, préférez-lui le paracétamol. Même conseil pour les femmes enceintes: après la 35e semaine de grossesse, elle est à proscrire.



          210 - Des gènes de prédisposition identifiés.  


     On ne sait pas tout sur l'origine de l'autisme, un handicap qui concerne un enfant sur 150, soit environ 8 000 nouveau-nés par an en France, mais une composante génétique a été mise en évidence. Une étude suédoise a démontré que, lorsqu'un jumeau est autiste, la probabilité que l'autre le soit est de 70 à 90% pour les jumeaux monozygotes (ayant le même patrimoine génétique) contre de 5 à 20% seulement s'ils sont hétérozygotes. « On sait que, dans 20% des cas, ces gènes sont associés à d'autres maladies génétiques connues - sclérose tubéreuse, syndrome de l'X fragile -. Pour 6 autistes sur 10, cependant, on ne relève pas de mutations génétiques, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'existent pas. »



          211 - Un détonateur qui reste à trouver.  


     Ces travaux ont eu un effet positif majeur: ils ont permis de balayer l'idée reçue selon laquelle certaines attitudes psychologiques particulières des parents jouaient un rôle dans la survenue de l'autisme. En revanche, les scientifiques sont de plus en plus convaincus que l'autisme est une pathologie mixte, associant un détonateur nvironnemental encore inconnu (virus, pollution...) à la prédisposition génétique. Ils cherchent notamment à élucider le lien existant entre l'autisme et l'inflammation retrouvée dans les régions du cerveau concernées par la maladie. Ces travaux pourraient déboucher à terme sur des traitements.



          212 - Votre enfant est-il concerné ?  


     L autisme touche 4 garçons pour une fille et se manifeste surtout dans trois domaines:

    1. Les relations avec les autres. L'enfant ne réagit pas aux sourires ou à son prénom: il ne regarde pas dans les yeux; se montre indifférent ou hypersensible aux bruits: préfère les activités solitaires.

    2. La communication. L'enfant ne communique pas ou peu (y compris par gestes ou mimiques); il a tendance à répéter ce qu'on lui dit; à employer «tu » au lieu de «je» et a du mal à imiter (applaudir...).

    3. Les comportements répétitifs. L'enfant fait tournoyer les objets, les aligne; balance son corps et bat rapidement des mains; ne tolère pas les changements, même insignifiants; s'agresse (se mord, se cogne la tète).

    Si votre enfant présente des troubles dans chacun de ces trois domaines, orientez-vous vers une consultation spécialisée: 04 92 99 28 07 ou depistageautisme.com.



          213 - Le cerveau, capable de compenser les déficiences.  


     S'il existe des médicaments pour calmer certains symptômes quand ils se manifestent (irritabilité, hyperactivité...), on ne dispose pas, à ce jour, de traitement pour soigner l'autisme. Seule l'administration nasale d'ocytocine au cours d'un essai a permis de rendre les enfants plus sensibles au contexte social et les a amenés à adopter un comportement mieux adapté. Mais cette piste reste à vérifier sur un plus grand nombre de patients et nécessite d'évaluer les conséquences d'un traitement au long cours. Néanmoins, la prise en charge de ce trouble a fait d'énormes progrès. L'impératif ? Le repérer au plus vite. « Plus il est identifié tôt, plus l'état des patients peut être amélioré, grâce à l'extraordinaire plasticité cérébrale des premières années, explique un neurophysiologiste et pédopsychiatre au CHRU de Tours. Le cerveau est alors capable, dans une certaine mesure, de compenser ses déficiences. » il est possible de poser un diagnostic à partir de 18-24 mois. Pourtant, en France, l'âge moyen du dépistage tourne plutôt autour de 6 ans, du fait de la méconnaissance qui entoure ce trouble, y compris au niveau du corps médical.



          214 - L'imagerie médicale au cœur du diagnostic.  


     Souvent, les parents sont les premiers à s'inquiéter du comportement étrange de leur enfant. Il est alors conseillé de s'adresser à une équipe spécialisée et expérimentée, car le diagnostic doit exclure d'autres troubles (en particulier la surdité et les troubles du langage) et être le plus complet possible. Il comporte notamment une IRM, qui permet de visualiser des diminutions de la substance grise dans la région du cerveau impliquée dans l'organisation des stimuli nécessaires à la vie sociale. Cela explique pourquoi la compréhension du monde est si difficile pour une personne autiste. « 40% des IRM sont anormales, confirmait un neuroradiologue à l'hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, lors d'un colloque de la Fondation de France en octobre 2009. Mais on peut aussi avoir des tissus normaux et des anomalies des circuits. La tomographie par émission de positons [TEP] montre alors une diminution du débit sanguin dans les mêmes régions. » On peut constater, par exemple, que la zone consacrée à la voix humaine ne s'allume pas dans le cerveau: le patient ne la distingue pas des autres bruits; ou encore, qu'il ne fait pas de différence entre la douleur et un contact agréable.



          215 - L'immense apport des thérapies éducatives.  


     Nées aux Etats-Unis, diverses thérapies comportementales permettent aux enfants autistes de s'adapter à notre monde. C'est le cas de la méthode ABA, qui enseigne des comportements automatiques. « Mais elle ne convient pas à tous les autistes, notamment à ceux sans déficience intellectuelle, qui ont davantage besoin de développer l'émotion ». Heureusement, d'autres thérapies ont également fait la preuve de leur efficacité, comme la méthode PECS, qui met aussi l'accent sur la communication; la TED, une thérapie d'échange et de développement fondée sur le jeu pour soutenir les facultés de motricité, d'attention et d'association (par exemple, comprendre qu'il faut montrer du doigt pour désigner quelque chose), ou encore la méthode Teacch, plus axée sur les apprentissages scolaires. L'idéal: « Conjuguer plusieurs méthodes, choisies après une évaluation précise des déficiences et du potentiel, ou les faire se succéder selon les âges. »



          216 - La fin des querelles de chapelle ?  


     La réussite des thérapies éducatives ne doit pas amener pour autant à jeter les autres recours aux oubliettes. La psychothérapie, l'orthophonie, la psychomotricité, peuvent aussi stimuler les compétences de l'enfant, l'aider à trouver des repères structurants et à être autonome. Si les personnes autistes ont beaucoup de traits communs, elles présentent aussi une énorme diversité. C'est pourquoi une prise en charge globale, offrant une palette de réponses variées à individualiser pour chaque enfant, est beaucoup plus performante.



          217 - La France, encore en retard.  


     Dans les pays où cette prise en charge existe depuis longtemps, beaucoup d'autistes s'intègrent dans le système scolaire, puis dans la société. La France, malheureusement a pris beaucoup de retard. Les structures d'accueil sont trop rares et, plus encore, l'accompagnement adapté qui permettrait la scolarisation en milieu « ordinaire », dont les enfants turent un grand bénéfice. Les moyens alloués demeurent bien trop timides et il y a encore une grande injustice dans notre pays entre ceux qui ont les moyens de payer des thérapies coûteuses et les autres. Heureusement, grâce au combat de nombreuses associations, on peut espérer qu'amener son enfant à être autonome soit un jour accessible à tous.



      218 - Urgence.  


    Pour parer à toute éventualité, il est recommandé de se renseigner sur les numéros d'urgence médicale dans le pays de destination (le 112 pour l'Europe).

      Il est important de se procurer les coordonnées de l'hôpital le plus proche et celles de l'ambassade ou du consulat français (www.expatries.diplomatie.gouv.fr rubrique « Annuaires »)- « Les porteurs d'un dispositif médical ont intérêt à glisser dans leurs bagages les caractéristiques techniques de l'appareil et les coordonnées de son fabricant », rappelle enfin Elodie, 31 ans, qui vient d'effectuer un tour du monde d'un an et dont la pompe à insuline s'est bouchée au fin fond de l'Australie.



      219 - Ordonnance.  


    Destination l'étranger? Demandez à votre praticien une version en anglais de votre ordonnance.

      C'est elle qui pourra justifier auprès des douanes la présence de médicaments dans vos bagages (produits injectables notamment), ainsi qu'un compte rendu médical, toujours en anglais (à traduire éventuellement dans une autre langue selon votre destination), comportant ses coordonnées et récapitulant l'historique de votre maladie, les derniers résultats d'examen, les traitements en cours, leur posologie et le matériel nécessaire à emporter.
    Autre point très important en cas d'incident de parcours: faites préciser sur l'ordonnance le nom des médicaments en DCI, ou dénomination commune internationale, car le nom commercial diffère généralement d'un pays à l'autre. « Vérifiez que la posologie figure bien en milligrammes par jour, conseille aussi Charlotte, une globe-trotteuse de 54 ans atteinte de la maladie de Crohn, car les dosages des cachets peuvent varier selon votre destination. »



      220 - Traitement.  


    II faut emporter une provision suffisante de médicaments et de matériel... c'est-à-dire presque le double de la quantité a priori nécessaire.

      On ne sait jamais ce qui peut arriver: panne, grève ou autre nuage volcanique. L'idéal est de conserver les médicaments dans leurs boîtes: en vrac ou dans un pilulier, ils pourraient paraître suspects, sans compter que les renseignements figurant sur l'emballage et la notice peuvent se révéler précieux.



      221 - Avion.  


    Placez tous vos médicaments dans votre bagage cabine et pas seulement les traitements de crise, les valises peuvent être égarées !

      En outre, certaines molécules ne supportent pas les températures très basses qui régnent dans les soutes. En cas de dépressurisation, les aérosols peuvent même se vider. Quand on les présente spontanément, accompagnés de leur ordonnance, aux contrôles de sécurité, il n'y a aucun problème. La pression à l'intérieur de la cabine (équivalente à 2 000 mètres d'altitude) peut induire des troubles chez les personnes atteintes de pathologies cardiaques. Le médecin prescrit éventuellement une dragée de trinitrine avant le décollage et l'atterrissage. Enfin, malade ou pas, chacun doit penser à boire régulièrement: un verre au moins toutes les trente minutes, pour prévenir la déshydratation et le risque de phlébite.



      222 - Trousse médicale.  


    Comme en avion, une règle d'or: ne jamais s'en séparer (penser que, dans un ferry, la voiture n'est pas accessible en cours de traversée) !

      Cette mallette doit contenir le traitement habituel, du matériel de rechange et un traitement pour l'urgence (corticoïdes injectables ou adrénaline pour l'allergique, de quoi remonter le taux de sucre et de l'insuline rapide pour le diabétique, de la trinitrine pour le cardiaque, etc.).Elle renferme également le matériel de surveillance (mesure du glucose, débitmètre de pointe, automesure de la pression, etc.), ainsi que tous les documents sanitaires au grand complet: le dossier médical, la carte de diabétique ou de porteur de pompe, les références de l'assurance, les numéros à appeler en cas de besoin ainsi que la liste des médicaments auxquels on est allergique (en anglais et en DCI)...



      223 - Voiture.  


    Si c'est le patient qui conduit, attention à l'éventuel effet sédatif des médicaments (antihistaminiques par exemple).

      Le diabétique doit effectuer des pauses toutes les deux heures pour contrôler sa glycémie (qui a tendance à monter avec l'immobilité). A l'inverse, interdiction de prendre le volant tant qu'elle reste inférieure à 1,2 g/l ! Pensez à emporter collation et boissons en quantité suffisante en cas d'embouteillages ou de panne. L'asthmatique allergique aura soigneusement dépoussiéré la voiture avant de partir et roulera fenêtres fermées, pour ne pas laisser entrer pollens, poussières et pollution. Mieux vaut une ventilation mesurée et des arrêts fréquents pour aérer.



      224 - Alimentation.  


    Dans les pays chauds, attention à ce que l'on avale. Des conseils valables pour tous, mais plus encore quand on est fragile:

      Ne boire que de l'eau en bouteille ouverte devant vous, éviter glaces, glaçons et légumes crus, préférer ceux préparés devant vous, cuits et chauds, peler les fruits. Les changements d'habitudes imposent une vigilance aux personnes qui souffrent d'allergies alimentaires (certaines régions, tels l'Amérique du Nord ou le Sud-Est asiatique, abusent de l'arachide) et aux diabétiques, qui évaluent mal les équivalences glucidiques.



      225 - Chaleur.  


    L'insuline n'aime pas les chocs thermiques.

      Tout comme les anti-TNF alpha utilisés en cas de maladie inflammatoire de l'intestin, de polyarthrite rhumatoïde, de psoriasis..., elle doit être gardée au frais pour ne pas se dégrader. Il faut donc prévoir un conditionnement isotherme si vous devez vous déplacer durant votre séjour. Très pratique, le sac Poucho utilise des cristaux de gel qui sont efficaces quatre jours sans électricité. Il existe aussi des miniréfrigérateurs (Novofridge, jusqu'à vingt-neuf heures d'autonomie).



      226 - Décalage horaire.  


    Le médecin vous expliquera:

      Comment adapter le traitement. En principe, quand le décalage demeure inférieur à trois heures, on ne change rien et on se met à l'heure locale aussitôt arrivé.



      227 - Plage.  


    Plus sensibles aux mycoses, les patients sous corticoïdes

      ou immunosuppresseurs ont intérêt à garder leurs tongs sur le sable. Quant à l'allergie au latex, elle exclut évidemment palmes et masques de plongée, bonnets de bain, poignées de raquettes, etc.



      228 - Soleil.  


    Les patients doivent s'en méfier:

      De nombreux médicaments peuvent entraîner une photosensibilisation (anti-inflammatoires, antihistaminiques, immuno-suppresseurs, antibiotiques à visée intestinale).



      229 - Sports.  


    Il n'existe plus aucune contre-indication au sport pour les asthmatiques,

      à part l'équitation si l'on est allergique aux chevaux. Mais il est conseillé de mesurer son souffle avant de débuter, pour adapter l'effort en fonction du résultat et prendre éventuellement un médicament protecteur. Même la plongée avec bouteilles peut être autorisée, sous contrôle médical. Elle est désormais accessible aux diabétiques : « On se resucre sous l'eau avec une pipette », affirme Isabelle. En revanche, augmenter son activité physique doit amener à réduire l'insuline pour éviter rhypoglycémie.



          230 - Vaccin..  


    Que met-on dans le ROR ?

     Les vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole contiennent des virus vivants atténués, qui induisent une infection bénigne. Ils contiennent également des conservateurs et des stabilisateurs. Les virus du vaccin sont produits sur cultures cellulaires et passent par plusieurs étapes de purification. La néomycine est préservée d'une contamination par des bactéries. À noter que les quantités d'ovalbumine sont infimes, de sorte que l'allergie à l'œuf n'est plus une contre-indication mais doit faire l'objet d'une précaution d'emploi.



          231 - Immunité.  


    Faire barrage au virus.

     « II n'y a rien de plus naturel qu'un vaccin ». « II stimule les anticorps et leur fabrication. » Le principe de la vaccination consiste à injecter un antigène, c'est-à-dire à provoquer une réaction immunitaire protectrice de l'organisme sans provoquer la maladie. Les effets indésirables les plus courants sont une fièvre et une éruption cutanée bénigne. À ce jour, il n'existe aucun traitement curatif contre la rougeole, ni contre la rubéolj et les oreillons. Vacciner contre ces maladies permet de ne pas les contracter.



          232 - Vaccination.  


    Deux injections plutôt qu'une.

     La vaccination contre la rougeole associée à la rubéole et aux oreillons est recommandée à 12 mois pour la première dose et entre 12 et 24 mois pour la seconde dose. Pour interrompre la transmission du virus, des mesures de rattrapage des vaccinations sont préconisées par "cohorte" de naissance: deux doses pour les enfants de plus de 24 mois et les adolescents nés depuis 1992 et une dose au moins pour les personnes nées entre 1980 et 1991. Un rattrapage systématique de la vaccination de l'entourage des cas de rougeole est préconisé.



          233 - Décryptage.  


    La rougeole, une grave maladie infectieuse et contagieuse .

    1 - TRANSMISSION: - Infection due à un virus, la rougeole est la plus contagieuse des maladies infectieuses. Sa transmission se fait surtout par voie aérienne à partir des sécrétions nasales et pharyngées, plus rarement par des objets contaminés.

    2 - MALADIE: - La période d'incubation dure entre 10 et 12 jours, sans aucun signe clinique. Les premiers symptômes durent deux à quatre jours avant la montée progressive de la fièvre. Laquelle est suivie d'un catarrhe oculo-respiratoire (larmoiement, conjonctivite, rhinite), accompagné d'un malaise général avec grande fatigue. C'est la phase d'invasion.

    3 - ÉRUPTION: - Cinq à six jours plus tard, démarre l'éruption cutanée rougeoleuse. Elle débute au niveau de la tête (derrière les oreilles puis au visage) et s'étend progressivement de haut en bas et vers les extrémités en trois jours. Les signes généraux (fièvre, catarrhe, fatigue), maximum à la phase d'invasion, décroissent progressivement au fur et à mesure que l'éruption se généralise. Laquelle disparaît après une semaine.

    4 - CONTAGION: - Elle commence la veille de l'apparition des premiers symptômes, soit cinq jours avant le début de l'éruption et s'étend jusqu'à au moins cinq jours après le début de l'éruption. De ce fait, l'isolement du malade est fortement recommandé jusqu'à cinq jours après le début de l'éruption.

    5 - COMPLICATIONS: - Le risque de complications graves existe à tout âge. Cependant, elles sont plus fréquentes avant un an et après 20 ans. La plupart de ces complications sont d'évolution bénigne (otites, diarrhées). D'autres, plus rares, sont graves et peuvent être source de handicap lourd voire de décès. Citons la pneumonie virale ou bactérienne (1 à 6%), l'encéphalite (inflammation du cerveau) aiguë post-rougeoleuse survenant le plus souvent une à deux semaines après l'éruption (0,5 à 1 cas pour 1 000). Il existe également des formes d'encéphalites aiguës retardées survenant deux à six mois après l'éruption chez des sujets immunodéprimés ou plus rarement chez des sujets sains. Enfin, la panencéphalite subaiguë sclérosante (PESS) survenant très à distance de la maladie, en moyenne sept ans après l'éruption (1 cas pour 100 000) est cause de handicap mental irréversible. Chez les personnes immunodéprimées, la rougeole comporte un risque élevé de décès par pneumopathie et encéphalite.

    6 - VACCINATION: - Elle est efficace. Associée depuis 1986 à la rubéole et aux oreillons, elle a abouti à une réduction de la morbidité et de la mortalité.



          234 - Je dors moins qu'avant.  


    L'explication:

     A la naissance, un nourrisson a besoin de près de vingt heures de sommeil. A l'âge adulte, il nous faut huit heures environ et, à 70 ans, sept heures en moyenne. Pour autant, c'est moins la quantité de sommeil globale que la qualité du sommeil profond qui s'altère avec les années. Cette altération commence vers la cinquantaine et provoque un sommeil léger et des microéveils imperceptibles qui font penser que l'on dort moins qu'avant.

    La solution:

     Qui dit bon sommeil dit environnement de qualité. Dans la chambre à coucher, protégez-vous du bruit et de la lumière. Maintenez une température ni trop fraîche ni trop élevée (entre 17 et 19°C idéalement). Pensez à changer de literie tous les dix ans. Trop ancienne, elle risque d'accentuer les douleurs corporelles et de favoriser les changements de position incessants, donc les microéveils.



          235 - Je me réveille plusieurs fois par nuit.  


    L'explication:

     Une personne jeune se réveille rarement au cours de la nuit. Et lorsqu'un éveil survient, elle se rendort habituellement en quelques minutes. En revanche, avec les années, les éveils deviennent plus fréquents. Ils surviennent parfois sans raison apparente ou sont liés à des difficultés particulières comme des douleurs ou un besoin d'uriner. De plus, leur durée moyenne augmente avec l'âge et peut atteindre plusieurs dizaines de minutes, voire une heure.

    La solution:

     Ne buvez pas trop de liquide avant le coucher, afin de ne pas avoir besoin d'uriner pendant la nuit (la vessie se laisse moins distendre en vieillissant et perd du volume). Evitez aussi les excès d'alcool et de tabac le soir. La nicotine est un stimulant qui retarde l'endormissement, rend le sommeil plus léger et augmente les réveils nocturnes. L'alcool aide à s'endormir, mais crée une instabilité du sommeil avec, là encore, des éveils fréquents. Enfin, pour les mêmes raisons, bannissez les excitants (café, thé, cola...) après 16 heures. En cas d'éveils prolongés, levez-vous et optez pour une activité relaxante (lecture, bain tiède...) au lieu d'essayer de dormir à tout prix.



          236 - Je me lève de plus en plus tôt.  


    L'explication:

     De nombreuses personnes d'un certain âge se plaignent de ne plus dormir le matin et confondent, à tort, insomnie et avance de phase. En vieillissant, les habitudes de vie font que l'heure du coucher survient de plus en plus tôt. Or la quantité de sommeil nocturne se réduisant avec le temps (sept heures environ vers 65-70 ans), en vous endormant à 22 heures, vous aurez totalement assouvi votre besoin de sommeil vers 5 heures du matin. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'une insomnie, mais d'un réveil tout ce qu'il y a de plus normal.

    La solution:

     Reprogrammez votre horloge biologique. Pour cela, exposez-vous à la lumière du jour en sortant de chez vous le plus souvent possible. Evitez de dormir dans la journée, sauf pour faire une courte sieste (vingt minutes au maximum), en début d'après-midi. Enfin, pratiquez une activité « éveillante » le soir (un sport doux, une partie de poker...), afin de retarder l'heure du coucher.



          237 - Je commence ma journée fatigué.  


    L'explication:

     Peut-être souffrez-vous d'un problème de ronflement (environ 60% des personnes de 60 ans, hommes et femmes confondus, sont des ronfleurs), associé à des apnées du sommeil. Ces apnées sont à prendre au sérieux. En effet, elles représentent un facteur de risque important pour le cœur (infarctus, hypertension artérielle, athérosclérose, troubles du rythme cardiaque) et le cerveau (accident vasculaire cérébral, pertes de mémoire).

    La solution:

     Demandez à votre entourage si vous ronflez la nuit et comment. La présence de ronflements qui s'interrompent brutalement pour reprendre bruyamment doit faire suspecter un syndrome d'apnées. Il en va de même si vous ronflez et que vous vous endormez facilement dans la journée. Dans les deux cas, il est indispensable de consulter dans un centre spécialisé, afin d'analyser objectivement la qualité de votre sommeil et ce qui le perturbe (liste des centres sur www.sommeilsante.asso.fr).



          238 - Je m'endors moins facilement.  


    L'explication:

     Avec l'âge, le délai d'endormissement, habituellement court avant 50 ans (treize minutes en moyenne), augmente pour atteindre plus de vingt-cinq minutes à 80 ans. Cette attente avant de trouver le sommeil peut être mal vécue et amener à consommer, à mauvais escient, des somnifères.

    La solution:

     Pratiquez un exercice physique régulier en journée (une balade d'une demi-heure suffit), pour favoriser le sommeil le soir. Evitez de faire un dîner trop riche, au risque d'augmenter le temps de digestion et de retarder l'endormissement. Enfin, apprenez à reconnaître les signaux du sommeil (yeux qui piquent, bâillements...) pour aller vous coucher dès qu'ils se manifestent. A défaut, vous risquez de devoir attendre le prochain cycle de sommeil.



          239 - J'ai des bouffées de chaleur.  


    L'explication:

     D'intensité plus ou moins importante selon les femmes, ces sensations de chaleur subites, associées à la ménopause, surviennent d'abord la nuit et peuvent s'accompagner de sueurs ou de frissons. Pour bien dormir, on a rêvé mieux !

    La solution:

     Le traitement hormonal de la ménopause (THM) permet en général de résoudre le problème et d'améliorer le sommeil. Celles qui, pour des raisons de santé ou autre, ne peuvent y recourir, pourront se tourner vers l'homéopathie et ses médicaments de référence, pour passer le cap.



          240 - Je suis totalement insomniaque.  


    L'explication:

     Difficultés à s'endormir, à maintenir le sommeil, réveils précoces... On l'a vu, ces troubles ont tendance à s'aggraver avec l'âge. On ne parle cependant d'insomnie que s'ils surviennent au moins trois fois par semaine depuis au moins un mois, avec une répercussion sur le fonctionnement dans la journée. Quand elle se manifeste sans raison particulière, l'insomnie est dite primaire. Si elle est consécutive à une maladie sous-jacente (syndrome des jambes sans repos, maladie cardiaque, troubles respiratoires, anxiété, dépression...) ou à la prise d'un médicament, on parle d'insomnie secondaire.

    La solution:

     L'insomnie primaire peut être résolue rapidement, à condition d'éviter que la peur d'une nuit blanche et l'angoisse de ne pas être performant le lendemain ne s'installent au moment du coucher. Par conséquent, si vous n'arrivez pas à bien dormir une nuit, conservez vos habitudes le lendemain (heure de lever, absence de sieste...): vous dormirez mieux la nuit suivante. Dans le cas contraire, des plantes comme la valériane favorisent un sommeil de qualité. Vous pouvez également, en cas de nervosité ou de stress, recourir à des remèdes homéopathiques qui ont fait leurs preuves. En cas d'insomnie secondaire, il importe de soigner le trouble incriminé pour pouvoir retrouver un bon sommeil.



          241 - Comment devenir donneur ?  


     Si vous êtes favorable au don d'organes, vous devez en informer vos proches. En cas de décès, vous leur épargnez une décision difficile et ils témoigneront de votre volonté d'être donneur. Vous pouvez aussi porter sur vous une carte de donneur qui n'a pas de valeur légale mais facilite le don.



          242 - Où se procurer la carte de donneur ?  


     La fédération France Adot, qui regroupe les Associations départementales pour le don d'organes et de tissus, délivre la carte sur demande:
    - sur le site www.france-adot.org,
    - par téléphone au 05 45 39 84 50 ou auprès des différentes associations départementales (coordonnées sur le site Internet).



          243 - Qu'est-ce que le consentement présumé ?  


     La loi française présume du consentement du défunt pour donner ses organes en l'absence de signes clairement affichés d'opposition, comme son inscription au registre national des refus. Mais dans les faits, les équipes médicales consultent toujours les proches.



          244 - Comment sont attribués les organes ?  


     Les règles d'attribution assurent un accès à la greffe le plus équitable possible. En l'absence de receveur prioritaire (enfants, personnes à la vie menacée à court terme), l'attribution se fait par échelons géographiques pour réduire le temps entre le prélèvement et la greffe.



          245 - Tout le monde peut-il être donneur ?  


     Oui, personne n'est écarté d'emblée pour des questions d'âge ou d'état de santé. Outre l'existence de maladies transmissibles, le seul critère retenu est l'état de chaque organe évalué par l'équipe médicale. En 2009, 34% des donneurs prélevés avaient plus de 60 ans.



          246 - Le don d'organes sauve-t-il réellement des vies ?  


     La greffe est une technique médicale de mieux en mieux maîtrisée avec des résultats en termes de durée et de qualité de vie en constante progression Les greffes de cœur, de foie et de poumon sont vitales. La greffe de rein est la seule alternative à la dialyse à vie.



          247 - De près, rien ne va plus.  


     C'est quoi, le problème ?
    La presbytie peut induire des phénomènes de fatigue oculaire et de convergence. C'est le cas quand elle est trop récente pour être corrigée ou quand le jeune presbyte ne s'habitue pas aux lunettes prescrites.

     Pourquoi consulter ?
    L'orthoptiste dispose d'exercices qui aident à vivre la période d'installation de la presbytie sans fatigue oculaire gênante ou à s'adapter à ses toutes nouvelles lunettes.



          248 - Les lignes dansent.  


     C'est quoi, le problème ?
    Il s'agit d'une insuffisance de convergence: les deux yeux se coordonnent mal. Chez l'enfant, de nombreux signes suggèrent ce défaut d'apprentissagede la vision: mauvaise posture pour écrire, maux de tête, lenteur, erreurs de lecture... Chez l'adulte, il s'agit plutôt d'une fatigue oculaire liée au travail sur ordinateur.

     Pourquoi consulter ?
    En 12 à 20 séances, ce professionnel fait travailler votre vision binoculaire et vous enseigne des techniques de balayage visuel.



          249 - Je vois double.  


     C'est quoi, le problème ?
    Les causes de la diplopie (les deux yeux apportent leur image au cerveau, qui ne les interprète pas correctement) sont nombreuses: maladie neurologique telle que sclérose en plaques, tumeur cérébrale, affection vasculaire (AVC, maladie de Horton) ou encore trouble métabolique (diabète...).

     Pourquoi consulter ?
    L'orthoptiste va effectuer un examen complet: oculomoteur (pour vérifier le fonctionnement des muscles) et sensoriel (pour analyser les réactions du cerveau), ce qui orientera vers la réalisation d'examens complémentaires. Si la pathologie est neurologique, la prise en charge médicale sera pluridisciplinaire. Si le trouble est consécutif à un traumatisme, à un AVC ou à un diabète, l'orthoptiste va jouer un rôle central: soit par de la rééducation, soit en effectuant les mesures nécessaires à la fabrication de prismes (petits verres collés sur les lunettes qui dévient l'image).



          250 - J'ai un œil qui tourne.  


     C'est quoi, le problème ?
    Le strabisme touche 5% des enfants. Chez l'adulte, ce défaut de parallélisme est rare grâce au dépistage et aux traitements précoces. Des strabismes équilibrés pendant l'enfance peuvent réapparaître à l'occasion d'une presbytie.

     Pourquoi consulter ?
    Une rééducation peut aider l'enfant à retrouver une bonne vision binoculaire et éviter que l'œil paresseux ne désapprenne à voir (amblyopie). Pour l'adulte, s'il s'agit d'un strabisme récent, le traitement est identique. En cas de strabisme ancien, c'est que l'un des deux yeux est déjà amblyope. La prise en charge associe alors une rééducation et. souvent, une chirurgie pour réaligner les yeux.



          251 - Je vois de moins en moins.  


     C'est quoi, le problème ?
    La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) entraîne une perte progressive de la vision centrale qui rend impossibles la lecture et les tâches de précision.

     Pourquoi consulter ?
    L'orthoptiste apprend à développer des « stratégies oculomotrices » pour utiliser la vision périphérique, qui n'est pas touchée par la maladie. Avec l'aide de l'opticien, il met en place une « excentration », afin que l'image arrive sur les zones encore saines de la membrane. Cela nécessite un fort grossissement et donc des verres adaptés.



          252 - A qui la faute ?  


    AUX HORMONES:

     Côté ressenti, la rétention d'eau s'accompagne souvent d'une impression de lourdeur et d'inconfort. La plupart des femmes ont déjà vécu cette sensation de gonflement, car les variations hormonales favorisent l'accumulation d'eau liée à un déséquilibre entre œstrogènes et progestérone (avant les règles, pendant la grossesse, mais aussi aux alentours de la ménopause). Sous l'effet d'un excès œstrogénique, notamment, les capillaires veineux deviennent perméables, provoquant des « fuites » de plasma sanguin à l'extérieur des vaisseaux. Celui-ci vient alors augmenter le volume du liquide interstitiel.

    AUX VEINES QUI FONT MAL LEUR TRAVAIL:

     L'insuffisance veineuse est souvent sous-jacente. Elle diminue la capacité du sang à remonter vers le cœur: il a tendance à stagner, empêchant l'eau interstitielle d'être réabsorbée par les capillaires veineux et lymphatiques. Résultat: celle-ci reste dans les tissus périphériques. Pour s'en assurer, il suffit d'appuyer l'index quelques secondes sur la face intérieure de la cheville: plus la marque du doigt met longtemps à disparaître, plus la rétention d'eau est importante. Si, en plus, on piétine ou qu'il fait très chaud, le phénomène augmente, les jambes pèsent « des tonnes » et peuvent être douloureuses.

    À L'ALIMENTATION:

     On peut faire de la rétention d'eau parce qu'on ne mange pas assez de protéines ! En effet, ces dernières fonctionnent comme des éponges et limitent l'excès d'eau dans l'organisme. En revanche, la sensation de ballonnement, surtout après le petit déjeuner, ne lui est pas forcément imputable. Pour en avoir le cœur net, le mieux est de supprimer pendant quinze jours les céréales, essentiellement le blé donc le pain, les pâtes et la pizza - ou encore le seigle et l'orge. Si cette éviction fait notablement du bien, il vaut mieux voir avec son médecin si le gluten n'est pas le responsable.



          253 - Des solutions naturelles.  


    JE MANGE MIEUX:

     « La première et la meilleure solution consiste en un rééquilibrage alimentaire », estime un angiologue. Avec trois lignes directrices: d'une part, diminuer le sel, car celui-ci retient l'eau. D'autre part, limiter les graisses qui, en excès, sont stockées dans le bas du corps, ce qui congestionne les tissus, accroît l'insuffisance veineuse et favorise la rétention d'eau. Enfin, augmenter la portion des légumes verts et des fruits, qui améliorent le drainage global de l'organisme. Parmi les fruits, on privilégiera ceux riches en vitamine C antioxydante: orange, kiwi, papaye ou ananas. Et on profitera de l'été pour mettre les fruits rouges au menu, car ils diminuent la fragilité capillaire. A recommander aussi, l'avocat pour sa vitamine E et la banane pour son potassium, qui dopent la circulation.

    JE BOIS RÉGULIÈREMENT:

     Il est très important de boire au moins 1,5 litre par jour en plusieurs prises, en choisissant plutôt des eaux pauvres en sodium comme Courmayeur (1 mg/1), Thonon (3 mg/1) ou, du côté des eaux pétillantes, La Salvetat (7 mg/1), qui aident à drainer les déchets. « S'abstenir de boire en croyant réduire sa rétention d'eau ne fait qu'aggraver la situation; les reins fonctionnant mal, ils ne jouent plus leur rôle d'épurateurs ».

    JE FAIS DU SPORT EN PISCINE:

     « 80 % des veines sont à l'intérieur des muscles profonds, d'où l'intérêt de pratiquer une activité physique qui les stimule et améliore toute la circulation ». Avec l'aquabiking (ou aquacycling), on pédale sur un vélo immergé. La résistance de l'eau, douze fois plus importante que celle de l'air, oblige à mobiliser les muscles sont très rarement sollicités. De plus, le mouvement de pédalier dans l'eau crée des petits remous qui massent. Aujourd'hui, succès aidant, l'aquabiking est de plus en plus proposé dans les clubs de sport, ainsi que dans certaines piscines et centres aquatiques (Espace Récréa, une vingtaine en France, liste sur recrea.fr).

    JE STIMULE MA LYMPHE:

     Contrairement au système circulatoire qui a le cœur pour moteur, la lymphe ne circule qu'en bougeant », rappelle un nutritionniste. Pour la relancer, une formatrice en soins bien-être, propose cet exercice: tous les jours, matin ou soir, dos bien posé au sol, monter les jambes en l'air, semi-tendues ou tendues, et leur imprimer des petites secousses (ou vibrations) durant deux ou trois minutes. Finir par un petit automassage: une main placée derrière la jambe, effectuer quatre fois un mouvement de remontée du talon à la cuisse pour relancer la circulation, puis changer de jambe.

    JE FAIS UNE CURE DE PLANTES:

     Pour un coup de pouce ponctuel, rien de tel que recourir aux plantes durant quinze jours à un mois. Selon votre problème, utilisez celles qui améliorent l'élimination (queues de cerise, prêle, reine-des-prés, ortie, cassis) ou qui ont une action plutôt veinotonique (vigne rouge), ou encore qui aident au drainage circulatoire (marron d'Inde, mélilot). A diluer dans un verre d'eau, en tisanes ou en comprimés, il n'y a que l'embarras du choix !



          254 - Aïe, j'ai une ampoule !  


    C'est quoi au juste ?
    Une ampoule est une petite brûlure liée aux frottements intempestifs des pieds nus dans les souliers. Elle éclôt aux beaux jours comme les bourgeons sur les arbres.

    Que faire ?
    Appliquez un pansement pour la protéger. Si l'ampoule est douloureuse, percez-la à l'aide d'une aiguille stérilisée pour en faire écouler le liquide, après l'avoir désinfectée avec une lotion antiseptique. Puis recouvrez d'un pansement stérile.

    Consultez si ...
    Vous constatez des signes de surinfection: rougeur, douleur persistante, pus. Comme il s'agit d'une plaie, vérifiez votre protection antitétanique (le vaccin protège pendant dix ans).



          255 - Le barbecue a encore frappé !  


    C'est quoi au juste ?
    Mauvaise manipulation dans le retourné de saucisses et la peau de votre main enfle et vire au rouge. C'est la brûlure simple (surface inférieure à demi-paume). Vous avez ravivé le feu avec un produit volatile et inflammable: c'est plus grave, car plus étendu.

    Que faire ?
    Refroidissez la plaie cinq minutes sous l'eau. Puis, si la brûlure est légère, appliquez une crème type Biafine et recouvrez d'une compresse stérile.

    Consultez si ...
    Des signes de surinfections apparaissent: rougeurs, douleurs persistantes... Comme pour une plaie, vérifiez votre protection antitétanique. La brûlure est grave ou supérieure à la demi-paume de la main. Composez le 15 (Samu).



          256 - Au secours, j'ai une crampe !  


    C'est quoi au juste ?
    Une contraction violente, douloureuse et involontaire du muscle apparaît au cours d'un effort prolongé, rarement à la suite d'un effort violent. Elle peut avoir plusieurs causes: la déshydratation, la fatigue ou une accumulation d'acide lactique liée à l'effort.

    Que faire ?
    Massez et étirez prudemment le membre douloureux. Buvez (de l'eau) abondamment.

    Consultez si ...
    La crampe ne disparaît pas au bout d'une heure ou se répète régulièrement.



          257 - J'ai un coup de chaleur.  


    C'est quoi au juste ?
    La température de votre corps dépasse 40°. Palpitations, peau chaude, maux de tête persistants assortis de nausées, vomissements: alerte rouge, c'est ça.

    Que faire ?
    Installez-vous dans un endroit frais et ombragé. Demandez que l'on vous soulage en vous couvrant de linges mouillés, buvez abondamment.

    Consultez si ...
    Apparaissent des troubles de la conscience ou si la température reste élevée (plus de 39°), surtout s'il s'agit d'un enfant: contactez le Samu (15). Le coup de chaleur peut être mortel et doit être soigné rapidement pour qu'il ne persiste pas de séquelles neurologiques.



          258 - Quelle guêpe m'a piquée ?  


    C'est quoi au juste ?
    Les guêpes, les abeilles et les frelons accompagnent nos déjeuners sur l'herbe, virevoltent au ras des pâquerettes, et si l'on n'y prend pas garde, pieds nus, on marche dessus... Suit une vive douleur, la peau enfle autour du dard incrusté ou de la piqûre.

    Que faire ?
    S'il s'agit d'une abeille, le dard s'enlève avec une pince à épiler. On neutralise le venin en approchant une braise de cigarette de la piqûre. Ensuite, désinfectez et vérifiez la protection antitétanique. Enlevez les bagues avant apparition de l'œdème.

    Consultez si ...
    Vous constatez des signes allergiques (gonflement, cordon rouge sous la peau le long du membre avec un ganglion satellite, fièvre, douleurs intenses, etc.). La piqûre est localisée dans la bouche ou l'arrière-gorge (risque d'étouffement). Appelez le 15 (Samu).



          259 - Maman, j'ai mal au coeur.  


    C'est quoi au juste ?
    Notre cerveau, pour positionner notre tête dans l'espace, utilise les données fournies par les yeux et l'oreille interne. Les transports peuvent les perturber.

    Que faire ?
    Arrêtez-vous dès que possible. Une pause à l'air frais dissipe généralement le malaise. Si l'enfant vomit, rassurez-le: les contractions intestinales, c'est douloureux. Faites-le boire souvent de l'eau bien fraîche par petites quantités.

    Consultez si ...
    Cela arrive fréquemment. Demandez à votre médecin un traitement adapté. En comprimés ou en patchs, les antinaupatiques (Dramamine, Nautamine, Scopoderm) sont à avaler avant le départ, ou à appliquer derrière l'oreille.



          260 - Complètement intoxiquée.  


    C'est quoi au juste ?
    Un rôti de porc mal cuit, un pâté de campagne sur la table en plein soleil: crampes abdominales, nausées, vomissements et diarrhée vous guettent. Cest l'intoxication alimentaire due aux bactéries qui se développent sur nos aliments.

    Que faire ?
    Buvez beaucoup, par petites gorgées. Les symptômes s'estompent en 24-48 heures. Soyez vigilante sur la conservation des aliments. N'attendez pas la fin du repas pour ranger hermétiquement au réfrigérateur viandes et laitages.

    Consultez si ...
    Dans les 24 heures, vous ne constatez aucune amélioration ou si vous avez de la fièvre. Soyez encore plus prudente, s'il s'agit d'un enfant ou d'une personne âgée, le risque de déshydratation est plus important.



          261 - Médusée je suis, oui !  


    C'est quoi au juste ?
    Ces bestioles visqueuses ont le chic pour gâcher les bains de mer. Impossible de les ignorer si vous vous y frottez. Survient une douleur intense, provoquée par leurs cellules urticantes: la zone de peau touchée est irritée, enflée.

    Que faire ?
    Lavez immédiatement à l'eau froide salée et surtout sans frotter. Appliquez de la glace pour soulager, puis une solution antiseptique. Pensez à utiliser un chiffon ou des gants pour ne pas toucher à mains nues les débris de l'animal incrustés dans la peau.

    Consultez si ...
    Des signes allergiques apparaissent : gonflement, démangeaisons et douleur intenses...



          262 - Y m'a mordu !  


    C'est quoi au juste ?
    Le jardin ou la plage, c'est parfois la jungle. Le chien de votre copine qui se prend pour un lion, ou son chat, qui est une vraie teigne, vient de vous attraper le mollet ou de vous griffer. Vous saignez...

    Que faire ?
    Lavez la plaie à l'eau et au savon doux. Nettoyez ensuite avec un antiseptique, puis apposez un pansement stérile. Appliquez de la glace pour soulager la douleur.

    Consultez si ...
    La blessure est importante, et s'il s'agit d'un animal non identifié: il pourrait avoir la rage. Dans ce cas, une vaccination peut être envisagée. Si c'est un enfant qui a été mordu, faites examiner l'animal par un vétérinaire. Un numéro utile: l'Institut Pasteur. Tél.: 01 40 61 38 60/00.



          263 - Bzzzzz... Paf, un moustique !  


    C'est quoi au juste ?
    Une soirée en terrasse, un peu de fraîcheur, et soudain les revoilà, ces insectes suceurs de sang. Le moustique vous laisse en souvenir des boutons rouges qui grattent, qui grattent...

    Que faire ?
    Appliquez une compresse d'eau glacée. Mais le plus efficace reste la prévention: aspergez-vous de lotion répulsive sur les parties non couvertes du corps. Autre bon répulsif, le basilic.

    Consultez si ...
    Vous constatez une réaction allergique lorsque les boutons s'accompagnent de somnolence ou d'agitation inhabituelles. Ou si vous vous avez séjourné dans un pays où sévit le paludisme et que vous présentez la moindre fièvre.



          264 - Drame ! junior a le nez qui saigne !  


    C'est quoi au juste ?
    Cette traînée rouge vif, là, juste sous les narines de Junior qui vient de se bagarrer avec son cousin, est digne d'un film gore. L'écoulement, possible également dans l'arrière-gorge, survient après un choc ou peut être dû à la chaleur.

    Que faire ?
    Faites-le se moucher délicatement pour évacuer les caillots. Asseyez-le, penchez-lui la tête en avant et appuyez sur sa narine jusqu'à arrêt du saignement Évitez de lui pencher la tête vers l'arrière: le sang coule alors dans la gorge et provoque nausées et vomissements.

    Consultez si ...
    En cas de saignement persistant ou d'écoulement de sang abondant dans l'arrière-gorge.



          265 - Maman, l'herbe, ça gratte !  


    C'est quoi au juste ?
    L'herbe à puces s'est attaquée à votre petite puce. En fait, elle se défend ! Cette plante a développé un moyen de se protéger des herbivores pour éviter d'être dévorée. Ses feuilles produisent une huile qui provoque la désagréable sensation que l'on connaît.

    Que faire ?
    Pour arrêter la démangeaison, lavez à l'eau et au savon doux la région touchée, puis appliquez une compresse d'eau froide. Demandez éventuellement une pommade anti-allergique à votre pharmacien.

    Consultez si ...
    SOS si l'irritation persiste et des cloques apparaissent.



          266 - Ma peau est bizarre et ça me démange.  


    C'est quoi au juste ?
    C'est une mycose. Aux pieds, elle se manifeste par des rougeurs entre les orteils. Sur les cuisses: par une plaque rouge légèrement en relief sur la face interne. Sur la peau: des taches, des plaques ou des zébrures blanches qui la font peler.

    Que faire ?
    Le développement de ces champignons est courant en milieu chaud et humide. Seuls des traitements antifongiques viendront à bout de ces désagréments.

    Consultez si ...
    Consultez dès l'apparition des premiers symptômes. Les traitements délivrés uniquement sur ordonnance doivent être poursuivis au minimum trois semaines.



          267 - Je suis rouge comme une tomate !  


    C'est quoi au juste ?
    Vous avez joué à la maligne, malgré tous les conseils de protection solaire qu'on vous assène chaque année, et vous avez une brûlure cutanée due aux rayons ultraviolets. Résultat, vous êtes toute rouge, et dormir à vos côtés revient à mettre une bouillotte dans son lit.

    Que faire ?
    Il faut boire en abondance. Appliquez des compresses d'eau froide plusieurs fois par jour et une crème analgésique. Si besoin, enduisez-vous de Biafine. Arrêtez net les bains de soleil quelques jours, mettez-vous à l'ombre et couvrez-vous !

    Consultez si ...
    Votre peau présente des cloques ou si vous avez de la fièvre.



          268 - C'est bon les oursins mais ça pique !  


    C'est quoi au juste ?
    Sur les rochers pieds nus, vous écrasez un oursin... Ça fait terriblement mal, mais ce n'est pas grave, les piquants de ce fameux hérisson des mers ne sont pas venimeux. La prochaine fois chaussez vos ravissantes Spartiates en plastique.

    Que faire ?
    Désinfectez la peau et retirez les épines à l'aide d'une pince à épiler propre. Assurez-vous que tout est parti, en appliquant puis en ôtant délicatement une bande adhésive par exemple.

    Consultez si ...
    Vous ne parvenez pas à sortir l'ensemble des piquants. Une surinfection (douleur, rougeur, etc.) peut conduire à un abcès.



          269 - Attention aux vipères !  


    C'est quoi au juste ?
    Une fraction de seconde suffit pour que ce serpent venimeux, le seul vivant sous nos climats, surgisse de derrière sa retraite et plante ses crocs dans votre chair. En souvenir, deux petits points entourés d'une auréole rouge.

    Que faire ?
    Pas de panique, la morsure est rarement mortelle en France. Bougez le moins possible pour limiter la diffusion du venin. Immobilisez la victime, nettoyez la plaie à l'eau et au savon, appliquez un linge rempli de glace contre la douleur.

    Consultez si ...
    Immédiatement. Vous disposez de plusieurs heures pour vous rendre à l'hôpital le plus proche. Si vous devez vous déplacer, portez la victime pour lui éviter de marcher.



          270 - Un phénomène encore inexpliqué.  


     Même si elle est bien identifiée depuis une trentaine d'années par l'échographie pelvienne, puis par l'IRM pour confirmer le diagnostic, l'endométriose reste mal connue. Il s'agit de la présence d'endomètre, tissu glandulaire qui recouvre normalement l'utérus, en dehors de la cavité utérine. Ce tissu migre dans la sphère du bas-ventre: ovaires, péritoine, paroi du vagin, vessie, intestin grêle... sous la forme de petites lésions ou de kystes assez importants qui suivent le même rythme hormonal que l'utérus. A la fin d'un cycle, ces lésions se mettent à saigner sans que le sang puisse être évacué naturellement hors du corps. Elles deviennent alors congestionnées et douloureuses.



          271 - Un mal invalidant.  


     Pas plus qu'on ne connaît l'origine de ce phénomène inflammatoire hormono-dépendant, on ne sait évaluer correctement sa fréquence. Car les femmes ne consultent qu'en cas de douleurs intenables ou si elles rencontrent des difficultés à être enceintes, ce qui représente entre 5 et 15% de celles qui sont en âge de procréer. L'endométriose se déclare chez les femmes jeunes et augmente au fil des ans, avant de diminuer vers 45 ans et de disparaître à la ménopause. Pendant les règles surviennent des douleurs violentes, à la limite du supportable. « Attention, l'intensité de la douleur et l'importance de la maladie ne sont pas corrélées: on peut souffrir atrocement avec une endométriose légère et ne pas avoir mal alors qu'il y a une lourde endométriose disséminée ». Mais pour celles qui souffrent, impossible de mener une vie normale. Pis encore: l'endométriose peut « s'infiltrer profondément dans les tissus et bloquer les fibres nerveuses en provoquant une douleur permanente ».



          272 - La chirurgie, un éventuel recours.  


     Les traitements anti-inflammatoires, type ibuprofène, donnés en première intention, peuvent être efficaces contre les douleurs. Dans un second temps, les gynécologues ont recours aux traitements hormonaux, ns prescrivent des progestatifs ou du danazol, un médicament dérivé de la testostérone, l'hormone masculine, ou encore des analogues de la LH-RH (Luteinising Hormone-Releasing Hormone, contrôlant la sécrétion des hormones sexuelles) pour créer une ménopause réversible. En réduisant la sécrétion d'oestrogènes, ce traitement diminue l'endométriose si elle n'est pas trop avancée et, dès lors, l'intensité des douleurs. Dans le cas de nodules importants et bien localisés, une chirurgie, classique ou sous cœlioscopie, peut être recommandée. C'est la localisation, l'importance et la profondeur de la maladie qui déterminent le mode opératoire. « Le succès tient à la qualité de l'intervention. Lorsque l'endométriose est sévère et que la patiente doit être opérée, il est préférable de choisir un centre spécialisé dans ce type d'intervention ». En cas de douleurs rebelles et si la chirurgie n'est pas la bonne indication ou que la patiente ne la souhaite pas, on a recours à des médicaments antiépileptiques et antidépresseurs utilisés à petites doses pour leur effet antalgique. Prescrits dans les centres antidouleur, ils agissent sur les fibres nerveuses. Mais les effets secondaires - somnolences ou vertiges - amènent parfois à interrompre le traitement. Quant aux dérivés morphiniques, ils ne sont pas efficaces dans ces cas-là. « Le plus souvent, on tâtonne un peu avant de trouver un traitement personnalisé. Dans les centres antidouleur, on propose une prise en charge globale, notamment psychologique ».



          273 - Les thérapies comportementales.  


     En cas de douleurs résistantes aux traitements, des thérapies comportementales spécialisées sont dispensées dans les centres antidouleur. Elles permettent de mieux comprendre comment survient la crise et de quelle manière la contrôler. « Deux femmes sur trois y trouvent une amélioration et toutes acquièrent au bout d'un an des outils pour l'affronter ». Elles apprennent, entre autres, à noter quotidiennement dans un cahier le moment où la douleur est la plus intense et à la corréler à une émotion qui a surgi auparavant. Elles prennent conscience qu'une situation de stress ou de contrariété, différente pour chacune (parler en public, arriver en retard à une réunion ou croiser telle personne), peut décupler leur mal. « On travaille sur du concret, on leur apprend à éviter de se mettre en difficulté. » De surcroît, la prise en charge des femmes, dans un centre antidouleur est d'autant plus bénéfique pour elles que la reconnaissance de leur pathologie règle son compte à sa réputation de « maladie imaginaire ».



          274 - Face aux mycoses.  


     Les mycoses sont provoquées par des champignons microscopiques qui parviennent à proliférer dans un environnement favorable (la chaleur et l'humidité subies par nos pieds dans les chaussures) et attaquent les ongles des doigts de pieds ou la peau. Sans traitement approprié, les mycoses risquent de s'aggraver: les crevasses provoquées par le fendillement de la peau peuvent s'étendre tandis que les ongles risquent de devenir totalement mous et de contaminer les ongles voisins. Une consultation médicale s'impose alors car cette extension finit par devenir très douloureuse et empêche une marche normale: l'ongle finit par se désagréger et tomber.

    Conseils pour éviter les mycoses:
    • se laver avec un savon doux tous les jours.
    • éviter les bains de pieds prolongés (ils favorisent la macération).
    • essuyer et sécher méticuleusement la peau entre les doigts de pieds.
    • porter des chaussures qui laissent respirer le pied. Préférer les chaussures aérées, larges et en cuir.
    • changer de chaussettes quotidiennement.
    • limiter l'utilisation des matières synthétiques (qui empêchent l'évacuation de la sueur et favorisent la macération). Privilégier les chaussettes en coton.
    • ne pas mettre de chaussures de sport en dehors des activités physiques.
    • ne pas marcher pieds nus dans les lieux publics (piscines, vestiaires, douches, etc.) Les mycoses sont contagieuses, ne pas partager serviette, linge de toilette,
    • chaussures, etc.
    Comment traiter une mycose ?
    Votre pharmacien dispose de traitements locaux antifongiques efficaces, choisis en fonction de la localisation de la mycose. L'application se fait généralement 2 fois par jour pendant 2 à 4 semaines:

    • lotions et poudres pour éliminer les mycoses des plis.
    • crèmes contre les mycoses suintantes.
    • pommades face aux lésions sèches.
    • les chaussures doivent aussi être décontaminées à l'aide d'une poudre antifongique.
    • l'application de ces produits doit se prolonger quelques jours après la disparition des lésions.


          275 - Contre les kératoses.  


    Pour les éviter:
    • pour lutter contre les cors, durillons, œil-de-perdrix ou encore les oignons, utilisez quelques outils de pédicure comme une pierre ponce, une râpe ou un coupe-cors. Demandez conseil à votre pharmacien pour une bonne utilisation de ces instruments (les coupe-cors sont par exemple proscrits chez les diabétiques).
    • portez des chaussures adaptées à la morphologie de vos pieds pour éviter les récidives.
    Pour soulager la douleur:
    • pour éviter les frottements, il existe des protecteurs sous différentes formes (coussinets, coquilles, emplâtres) qui sont à utiliser temporairement.
    • utilisez des semelles orthopédiques qui corrigent la position du pied et préviennent les kératoses. Après un examen effectué par un podologue, une orthèse adaptée à la forme du pied est posée dans la chaussure.
    Pour traiter les kératoses:
    • appliquez des pansements hydrocolloïdes qui protègent et éliminent les kératoses en maintenant un environnement humide (il faut le laisser en place jusqu'à ce qu'il se décolle de lui-même, c'est-à-dire au bout de 3 jours. Il est possible de se baigner avec ces pansements). Les hydrocolloïdes régénèrent l'épiderme et facilitent la cicatrisation.
    • si malgré vos soins les kératoses réapparaissent, consultez un spécialiste.


          276 - Face aux verrues.  


     Les verrues plantaires sont des petites excroissances de la peau siégeant sur la plante des pieds. Aussi bénignes que fréquentes (plus de 10% de la population est touchée), elles-sont généralement plates, dures, irrégulières et douloureuses. Les verrues touchent le plus souvent les enfants, les adolescents, les personnes en carence de magnésium ou celles atteintes d'une déficience immunitaire.

    Les verrues sont contagieuses:
    Puisqu'elles sont des manifestations cutanées de virus, les verrues sont contagieuses et le risque de récidive est important (la lésion est la conséquence cutanée provoquée par le virus présent dans l'organisme). La contamination peut s'effectuer par contact direct, par contact indirect (sol d'une piscine, salle de bain, contact avec du linge de toilette notamment) mais aussi par autocontamination.

    En conséquence:
    • ne marchez pas pieds nus sur le bord des piscines et ne partagez pas votre serviette de bain.
    • ne prêtez pas vos chaussures.
    • évitez le saignement de la verrue.
    • remplacez régulièrement les semelles internes des chaussures pour éviter les récidives.
    • ne grattez pas une verrue, évitez de tirer dessus pour l'enlever.
    Comment traiter une verrue plantaire ? Il n'est pas indispensable de traiter les verrues si celles-ci ne sont pas douloureuses, d'autant qu'elles disparaissent souvent d'elles-mêmes (au bout de quelques mois voire quelques années). Mais quand elles atteignent les zones d'appui ou le talon, les verrues risquent alors de s'enfoncer dans le derme - résultat de la pression exercée par le poids du corps -devenant par conséquent douloureuses. Votre pharmacien peut vous proposer des traitements efficaces, qui reposent sur l'élimination chimique de la lésion (il n'existe aucun produit antiviral pour le moment pour les verrues):

    • assurez-vous d'abord qu'il ne s'agit que d'une simple verrue.
    • le traitement est choisi en fonction de la taille et du type de verrue.
    • commencez le traitement le plus tôt possible.
    • faites preuve de patience et de persévérance.
    Les différents traitements:
    • on peut appliquer des produits à base d'acide salicylique ou lactique : ces préparations locales détruisent la couche cornée de l'épiderme qui forme la partie superficielle de la verrue ; ces produits peuvent être associés à des extraits de plantes (chélidoine, thuya).
    • on peut aussi recourir à l'azote liquide qui détruit la verrue par application de froid (technique de la cryothérapie qui va geler la verrue).
    • quand ces techniques sont insuffisantes (dans le cas de verrues de grande taille ou multiples), consultez un médecin pour envisager une petite intervention chirurgicale ou un traitement au laser.


          277 - Contre les ongles incarnés.  


     L'apparition d'un ongle incarné est due à une mauvaise coupe des ongles et au port de chaussures mal adaptées aux pieds. La menace de voir un ongle pousser sur le côté et pénétrer dans la peau est alors importante, entraînant douleur et risque d'infection.

    Quelques conseils:
    • profitez de la période après la toilette pour couper les ongles: ils sont plus souples à ce moment là.
    • ne pas les couper trop courts et ne pas arrondir les angles (mais au contraire les couper bien au carré).
    • utilisez des coupe-ongles spécialement conçus pour les ongles des doigts de pieds.
    • limez ensuite soigneusement les côtés sur quelques millimètres pour éliminer les irrégularités.
    • supprimez les peaux mortes autour des ongles à l'aide d'un bâtonnet adapté.
    • choisissez des chaussures ni trop hautes ni trop serrées.
    En cas d'ongle incarné:
    • évitez les bains trop chauds.
    • ne pas utiliser de chaussures à talon qui aggravent l'incarnation, le poids du corps reposant sur les orteils.
    • mettre des chaussures laissant le plus d'espace possible aux orteils (les sandales par exemple.
    • ne pas couper soi-même l'ongle incarné : consultez un spécialiste qui prendra en charge un traitement efficace.


          278 - Pour les pieds fatigués.  


     La fatigue qui suit les journées de travail se fait aussi ressentir au niveau des pieds tout comme les longues séances de marche ou de sport.

    Pour limiter les sensations de fatigue:
    • ne pas mettre de chaussures trop serrées.
    • accordez à vos pieds un bain relaxant d'une vingtaine de minutes dans de l'eau tiède (ajoutez des sels relaxants qui dissipent la fatigue, quelques gouttes d'huiles essentielles et pourquoi pas quelques produits à base d'extraits marins ou végétaux: arnica, citron, thym notamment).
    • massez délicatement en débutant par les orteils et puis remontez vers les chevilles.
    • utilisez les sprays, gels ou crèmes mises à disposition par votre pharmacien.


          279 - Pour lutter contre la transpiration excessive.  


     Contre la transpiration et les mauvaises odeurs, tout est évidemment question d'hygiène ! Le pied possède de nombreuses glandes sudoripares qui régulent la température. La sueur permet d'éliminer les déchets, assure une activité antiseptique et évite le dessèchement des pieds. Mais différents éléments peuvent rendre cette transpiration excessive: il s'agit d'une hygiène déficiente, du stress, d'un manque d'exposition à l'air libre (à cause de chaussures fermées, de chaussettes synthétiques, etc.) ou encore de troubles endocriniens. Les matières organiques de la sueur, favorisées par la macération, peuvent alors se décomposer et libérer de mauvaises odeurs.

    Pour éviter ce problème gênant:
    • faites une toilette au savon doux quotidiennement.
    • séchez attentivement, sans négliger la peau entre les doigts de pieds.
    • changez tous les jours de chaussettes (privilégiez celles en coton ou en laine selon les saisons).
    • préférez les chaussures en cuir et alternez les paires.
    • si nécessaire, utilisez des semelles contenant du charbon actif qui va absorber la transpiration.
    • appliquez quotidiennement des crèmes ou des solutions désodorisantes. Il existe des déodorants antibactériens (stabilisant la flore bactérienne), des capteurs d'odeurs (absorbant l'humidité), des antioxydants (réduisant la production d'acides gras odorants) et enfin des déodorants qui suppriment les processus de fermentation et de dégradation (demander conseil à votre pharmacien).
    • utilisez aussi les produits antitranspirants qui régulent la transpiration.


          282 - Le soin des pieds secs.  


     La sécheresse apparaît au niveau des points d'appui (plante, talon, bords externes des pieds). Elle entraîne fendillements, crevasses et plaques calleuses. Les pieds secs sont dus à la déshydratation provoquée par les frottements, l'eau calcaire, le froid notamment. Les traitements et les conseils proposés par votre pharmacien parviennent à préserver l'hydratation des pieds:

    Pour éviter ce problème gênant:
    • utilisez une pierre ponce ou une râpe pour éliminer les callosités et rendre la peau plus douce.
    • faites un gommage qui permet d'éliminer les peaux mortes et d'éviter leur accumulation. De préférence après la douche ou le bain (quand la peau est ramollie), appliquez une crème de gommage en massant délicatement.
    • nourrissez les pieds à l'aide de crèmes hydratantes qui améliorent la rétention d'eau et éliminent l'épaississement de la couche cornée. Riches en vitamines, en acides gras essentiels ou en acides aminés, ces crèmes s'appliquent quotidiennement en massant les zones sensibles (le talon et la plante des pieds).
    • massez régulièrement vos pieds car cela facilite la circulation sanguine.


          281 - Des conseils contre les ampoules.  


     Les ampoules résultent d'un frottement ou d'une pression répétée et anormale, généralement localisée aux points de contact entre la chaussure et le pied.

    Pour les éviter:
    • choisissez des chaussures confortables et adaptées.
    • ne mettez pas de chaussettes trop épaisses ou trop grandes.
    • appliquez un pansement protecteur dès les premières rougeurs: utilisez des pansements adhérents qui éliminent les risques de frottements.
    • lubrifiez les zones à risque avec une pommade anti-frottements nourrissante en cas de sport ou de longues marches.
    Quand une ampoule est apparue:
    • ne pas la percer car cela risque de créer une infection.
    • nettoyez la plaie à l'eau ou au sérum physiologique puis appliquer un antiseptique pour éviter la macération.
    • appliquez un pansement hydrocolloïde qui protège la plaie et favorise la cicatrisation.
    • choisissez un pansement suffisamment grand (qui recouvre largement la peau saine autour de la plaie).
    • ne pas changer de pansement hydrocolloïde tous les jours: ce pansement permet de maintenir un environnement humide et chaud, le changer quotidiennement risque donc de retarder la cicatrisation. Le pansement doit donc se conserver jusqu'à ce qu'il se décolle de lui-même.
    • pour une bonne utilisation d'un hydrocolloïde: réchauffez-le dans la paume de la main avant application pour le ramollir.


          282 - Les pieds des diabétiques.  


     Le diabète augmente la sensibilité aux infections. La prévention la plus efficace est le suivi de certaines règles hygiéniques simples:

    • une toilette rigoureuse: utilisez un savon non agressif. Un bain de pieds ne doit pas excéder cinq minutes dans une eau à 37°C (contrôlez la température avec la main et non avec le pied).
    • rincez puis séchez minutieusement, sans oublier les parties entre les doigts de pieds (l'humidité favorise la macération et donc l'apparition de mycoses).
    • ne pas couper les ongles trop courts car ils protègent vos orteils.
    • utilisez un miroir pour examiner attentivement les pieds et déceler les plaies.
    • évitez de marcher les pieds nus.
    • choisissez rigoureusement vos chaussures: elles doivent être suffisamment grandes pour ne pas comprimer les pieds, sans coutures intérieures, les semelles rigides et le cuir souple.
    • ayez plusieurs paires de chaussures pour varier les zones de frottements et les types d'appuis.
    • évitez les chaussettes qui serrent les mollets.
    • évitez les sandales qui laissent passer des graviers potentiellement dangereux (risque de plaies).
    • ne pas utiliser d'objets blessants (coupe cors, ciseaux).
    • évitez les pansements hydrocolloïdes.
    • utilisez quotidiennement une crème qui assouplit et entretient les pieds.
    • consultez un podologue au moindre doute.


          283 - Pour les sportifs.  


    • Avant de faire du sport, évitez de prendre un bain de pieds trop chaud car cela fragilise la peau.
    • ne mettez pas de chaussures neuves avant une longue séance de sport: prenez le temps d'habituer la chaussure à la forme du pied avant de les utiliser en séance.
    • en cas d'ampoules répétitives, appliquez une crème anti-échauffement et mettez des pansements hydrocolloïdes en prévention.
    • mettez des chaussures de sport uniquement pour pratiquer de l'exercice physique (le port constant de chaussures de sport fait perdre au pied son dynamisme naturel l'exposant plus facilement aux risques d'entorses et d'autres blessures musculaires).


          284 - Pour les pieds de bébé.  


     Dans les deux premières années, le pied grandit très vite (environ 2,5 cm entre le 9e et le 24e mois):

    • dans les premiers mois le pied est naturellement plutôt rond et plat.
    • il n'est pas nécessaire de mettre des chaussures aux pieds d'un enfant avant qu'il ne sache marcher.
    • les muscles du pied vont d'autant mieux se former si l'enfant marche de temps à autre pieds nus.
    • les chaussures ne doivent pas être trop souples ni trop lourdes.
    • elles doivent bien maintenir le pied et permettre le mouvement des orteils.
    • pour les enfants, évitez le port continu de chaussures de sport et ne réutilisez pas les chaussures de l'aîné pour le plus jeune.
    • consultez un podologue vers la quatrième année de l'enfant. Il pourra déceler d'éventuels déséquilibres (pieds plats, déviations des genoux, etc.).


          285 - Les brûlures par le feu.  


     En France, 1 000 enfants sont hospitalisés chaque année à cause d'une brûlure; un chiffre plus significatif encore: une personne brûlée sur quatre a moins de 5 ans... Ces accidents sont d'autant plus dramatiques que la peau d'un enfant est beaucoup moins résistante que celle d'un adulte.

    Or chacun sait que la peau est un organe fragile et reconstituée au prix de nombreuses greffes et des soins extrêmement lourds: des perspectives bien peu réjouissantes qui doivent nous encourager à respecter certaines règles de prudence, même en cette période propice au repos et aux distractions.



          286 - Des accidents fréquents en été.  


     II vous prend l'envie d'un bon barbecue ? Normal en cette saison ! Mais n'oubliez pas de l'installer dans un endroit sûr, à l'abri du vent et de la végétation. Même si les accidents liés à l'utilisation d'un barbecue sont rares, ils sont souvent dramatiques: ne le laissez jamais sans surveillance et évitez l'utilisation de l'huile à brûler pour l'allumer (privilégiez plutôt les « allume barbecue »). En effet, bien plus que les projections de braises, c'est l'usage maladroit des liquides inflammables qui est à l'origine des accidents (en laissant par exemple à côté du barbecue une bouteille d'alcool qu'un geste malheureux à vite fait de renverser sur les flammes...)

    Or les enfants, souvent fascinés par le feu, sont des victimes fréquentes de ces maladresses: les brûlures peuvent être particulièrement sérieuses au niveau du visage, des bras et des voies respiratoires. La gravité d'une brûlure est déterminée en fonction de sa localisation, de son étendue et de sa profondeur:

    • le premier degré d'une brûlure correspond à une congestion de la peau qui provoque une simple rougeur (la guérison prend environ une semaine et ne laisse pas de cicatrice car la brûlure ne concerne que l'épiderme).
    • le deuxième degré est soit superficiel (caractérisé par des cloques remplies d'un liquide transparent et entourées d'une zone rouge) soit profond (les cloques sont percées, des vaisseaux sanguins sont détruits tout comme certaines terminaisons nerveuses mais la douleur est faible: l'absence de fortes douleurs étant paradoxalement un signe de gravité).
    • le troisième degré correspond à une peau brûlée en profondeur. La peau est blanche ou brunâtre, d'aspect cartonnée et insensible. La brûlure nécessite une consultation immédiate quand la surface de la blessure dépasse celle de la paume de la main de l'enfant, quand elle se situe au niveau du visage, des mains, du cou, des plis de flexion, des organes génitaux ou quand elle dépasse le 2e degré profond.



          287 - L'eau: la meilleure alliée.  


     Si la brûlure n'est pas étendue et peu profonde, le geste à faire en priorité est d'arroser doucement la blessure à l'eau fraîche pendant 15 minutes. Cela permet d'éviter la propagation en profondeur et calmera quelque peu la douleur. Désinfectez ensuite avec un antiseptique et mettez de la pommade. Méfiez-vous des remèdes miracles de « grand-mère »: farine, pomme de terre...

    Pour les brûlures étendues, le premier réflexe doit être le même: arrosez pendant un quart d'heure et appelez immédiatement les secours (Samu : 15 ; Pompiers : 18). Vous pouvez retirer les vêtements pendant l'arrosage à l'exception de ceux qui adhèrent à la peau (c'est-à-dire les matières synthétiques) car cela aggraverait les lésions.

    En attendant les secours, allongez l'enfant sur une partie non atteinte et enveloppez la région brûlée dans une couverture propre, non synthétique et non pelucheuse. Enfin ne crevez jamais les éventuelles cloques qui risquent de se former.



          288 - Les dangers du soleil.  


     Dans les premiers mois de la vie, l'organisme d'un enfant ne parvient pas encore à réguler la température corporelle (qui doit être à 37°C); il s'adapte donc à la température environnante.Or la stabilité de la température est essentielle pour que nos organes vitaux fonctionnent convenablement et que les cellules puissent se reproduirent normalement. Par conséquent les problèmes liés à l'exposition excessive au soleil doivent absolument être évités ou, à défaut, soignés rapidement.

    Les coups de soleil répétés pendant l'enfance peuvent être dramatiques (des études montrent que notre peau a de la mémoire: l'exposition excessive est en effet la cause principale de cancer de la peau à l'âge adulte: il faut donc protéger le capital soleil des petits !)

    Évitez d'exposer les enfants de moins de 3 ans en plein soleil car la peau est encore bien trop fragile et fine; plus tard protégez-les efficacement avec un chapeau, des lunettes de soleil, une chemisette et une crème solaire. Votre pharmacien pourra vous indiquer l'indice adapté à la peau de votre enfant et vous rappeler que les applications doivent être faites impérativement toutes les deux heures, toujours après les baignades, y compris sur les peaux bronzées. Et quelque soit l'âge, ne vous exposez pas aux heures les plus chaudes (entre 11 et 16 heures) et méfiez vous des réverbérations (sous un parasol la protection n'est que partielle).

    En cas de coup de soleil, la peau devient rapidement rouge et chaude, elle gonfle, devient douloureuse et des cloques peuvent apparaître; arrosez la zone atteinte avec de l'eau fraîche pendant une dizaine de minutes pour calmer les douleurs ou apposez des compresses d'eau fraîche et appliquez une crème hydratante. Si l'enfant ressent des frissons, des démangeaisons, des nausées ou si sa température dépasse 38°C, consulter un médecin.



          289 - Acné et soleil: des faux amis !  


     À l'adolescence, l'acné est pratiquement incontournable et les bénéfices que semblent apporter le soleil sont terriblement trompeurs: si les lésions s'atténuent effectivement dans les jours qui suivent un bain de soleil sans protection, ce n'est que pour réapparaître de « plus belle » ensuite !

    Ne pas mettre de crème solaire pour profiter de l'effet anti-acné du soleil est donc une bien mauvaise idée: deux ou trois semaines après le répit estival, les boutons font leur retour encore plus nombreux. La peau s'est en effet épaissie, l'incrustation s'est faite plus profondément et les pores bouchées par l'action du soleil sont à nouveau la cible des réactions inflammatoires.

    Utilisez par conséquent une crème à l'indice adapté à votre peau (demandez le conseil de votre pharmacien) et soyez prudent si vous êtes sous traitement antiacnéique: suivez les conseils de votre médecin et de votre pharmacien.



          290 - Éviter les pièges du soleil.  


    Une peau bronzée ne peut pas subir de coups de soleil.
    FAUX
    Le bronzage limite un peu les UV du soleil mais cette protection n'est pas suffisante: une surexposition entraîne également une brûlure de la peau.

    Derrière une vitre pas de problème.
    FAUX
    Les vitres protègent des UVB (responsables des coups de soleil et du bronzage) mais n'interceptent pas les UVA (qui ne provoquent pas de brûlure mais sont très dangereux).

    Dans l'eau on ne risque rien.
    FAUX
    Il faut descendre en profondeur (au moins un mètre) pour échapper au rayonnement du soleil. D'autant qu'en surface, l'eau procure une sensation de fraîcheur totalement trompeuse.



          291 - Un contrôle avant le départ.  


     On a beau être excité à l'idée de passer quelques jours de vacances, il ne faut pas moins s'assurer d'être en bonne forme physique: un problème de santé a si vite fait de nous gâcher ces moments de détente !
    Il est parfois nécessaire de consulter son médecin avant le départ pour un bilan complet et de ne pas oublier les traitements en cours et les contraceptifs prescrits.

    Autre recommandation: sollicitez votre dentiste pour effectuer un contrôle dentaire, qui pourra ainsi détecter à temps des caries, des poussées dentaires ou encore des inflammations de gencives. En effet, il vaut mieux passer par là plutôt que de se retrouver à l'autre bout du monde avec une redoutable rage de dents ! Une hygiène dentaire rigoureuse doit évidemment être de la partie pour éviter au maximum ces désagréments.



          292 - Le mal des transports: comment l'éviter ?  


     Malheureusement les ennuis de santé peuvent déjà survenir sur le chemin des vacances... Rappelons à nouveau l'importance de faire des pauses régulières lors des trajets en voiture et de profiter de chaque arrêt pour faire quelques pas (qui détendent et améliorent la circulation veineuse des jambes).

    Tous les longs déplacements doivent être minutieusement préparés pour pouvoir anticiper les soucis qui risquent de les accompagner. L'un des ennuis les plus courant est le mal des transports. Ces symptômes (sueurs froides, vertiges ou nausées) résultent de l'incapacité d'adaptation du vestibule de nos oreilles aux virages serrés ou aux accélérations brusques de la voiture. Pour les éviter, votre pharmacien vous conseille de prendre un médicament qui va s'opposer à l'effet de l'histamine (une molécule de l'organisme qui entraîne cette sensibilité).

    En avion aussi on risque de connaître le mal de l'air: aux mêmes maux, les mêmes remèdes ! La prise d'antihistaminiques est préconisée: la plupart de ces médicaments ont une durée d'action d'environ 6 heures mais ils peuvent entraîner une légère somnolence. Demandez conseil à votre pharmacien.



          293 - Les soucis des voyages en avion.  


     Les variations de pression entraînent à l'atterrissage de l'avion une très désagréable sensation d'oreille bouchée que l'on peut éviter par la déglutition répétée, des bâillements, le mâchonnement d'un chewing-gum ou encore la manœuvre de Valsalva (une expiration forcée en se bouchant le nez). Ces actions permettent de remplir la caisse du tympan qui, par manque d'air, se rétracte lors de la descente de l'avion. Par ailleurs la sécheresse de l'air contenu dans un avion peut être inconfortable: il est donc conseillé aux porteurs de lentilles de les ôter dès l'entame d'un long vol ou d'utiliser des larmes artificielles.

    Contre la déshydratation, il est important de boire 1 litre de boisson non alcoolisée toutes les 4 à 5 heures. En effet, la déshydratation diminue la fluidité du sang qui peut vous exposer à des phlébites. Ces dernières sont des inflammations qui provoquent le ralentissement du retour veineux et la compression des mollets. Elles peuvent donc entraîner la formation d'un caillot sanguin qui risque de se déplacer jusqu'au cœur et de provoquer l'obstruction d'une artère des poumons (une embolie pulmonaire). Les phlébites sont dues à des positions assises prolongées dans des espaces exigus, lors de vols longs courriers.
    Le risque est accentué par le tabac, une chaleur excessive ou encore la consommation d'alcool (c'est pourquoi il faut boire des boissons non alcoolisées car ces dernières ne font que renforcer la déshydratation !)



          294 - En profiter pour faire du sport.  


     Une fois arrivé sur le lieu de votre séjour, une douche tiède et un peu de repos (en surélevant les jambes pendant une ou deux heures) sont de bonnes résolutions pour débuter ces vacances en pleine forme.

    La forme justement sera nécessaire pour faire les activités sportives que vous vous êtes promis de faire... car dans le cas contraire, les douleurs musculaires se feront rapidement sentir !

    Le manque d'entraînement, un mauvais équipement ou encore un enthousiasme débordant sont les causes des problèmes musculaires dans les jours qui suivent vos efforts. Pour vous soulager, relaxez vous en prenant un bain chaud (c'est les vacances après tout !) et prenez des comprimés de paracétamol qui diminueront la douleur ou un anti-inflammatoire qui contribue à réduire l'inconfort et la fièvre.

    Et pour éviter ces courbatures, pensez à faire un peu de sport tout au long de l'année. N'oubliez jamais de vous échauffez et de faire des efforts progressifs, adaptés à vos capacités. Enfin n'oubliez pas de boire régulièrement, pendant et après l'effort.



          295 - Migraine et sport: c'est pas incompatible !  


     Pour les personnes migraineuses, le sport est déconseillé uniquement pendant les crises car l'effort accentue la douleur. Par contre, en dehors de ces phases migraineuses, le sport n'est pas contre-indiqué, bien au contraire ! Les exercices physiques permettent en effet de réduire l'intensité, la durée et la fréquence des crises.

    N'hésitez donc pas à faire du sport pendant vos vacances mais en privilégiant, après un bon échauffement, les activités non brutales (natation, cyclisme, gymnastique notamment) car l'effort brutal peut déclencher une crise.



          296 - Contre les insolations.  


     Il faut aussi évoquer les dangers du soleil. Chacun sait que l'action des UVB provoque des inflammations douloureuses quelques heures après une exposition prolongée et mal protégée au soleil: appliquez toutes les deux heures une crème solaire à l'indice adapté et évitez les expositions aux heures les plus chaudes de la journée (entre 11 heures et 16 heures). Il est également important de s'exposer progressivement pour permettre à la peau de s'adapter.

    Méfiez vous aussi des insolations: ces coups de chaleur provoquent des nausées, des vomissements, une raideur de la nuque, des maux de tête et une température élevée qui résiste aux médicaments. Pour la faire diminuer, il faut impérativement se mettre sous une douche fraîche aussi longtemps que nécessaire (tant que le corps reste trop chaud) et s'hydrater abondamment.



          297 - Pour un bon voyage en avion.  


    • Porter des vêtements amples (éviter les ceintures portées trop serrées).
    • Mettre des chaussures confortables.
    • Marcher le plus souvent possible dans le couloir et profiter des escales pour vous dégourdir les jambes.
    • Éviter de voyager les jambes croisées.
    • Porter des bas ou des chaussettes de contention si vous souffrez d'insuffisance veineuse ou de varices.
    • Faire des mouvements de flexion extension des pieds et des massages des mollets.
    • Consulter un médecin avant le départ si votre circulation veineuse est fragile (personnes âgées ou cardiaques, obèses, femmes enceintes ou sous pilule, etc.).


          298 - Le mal des montagnes: un danger à ne pas négliger.  


     Entre 10 et 15% des personnes le ressentent à moins de 2 000 mètres d'altitude, près de 50% entre 3 000 et 4 000 mètres, et 75% entre 4 000 et 5 000 mètres.
    Essentiellement dû au manque d'oxygène, on sent au bout de quelques heures des nausées, des bourdonnements d'oreilles, des vertiges ou encore des maux de tête. Ces signes ne doivent pas être pris à la légère car les conséquences peuvent être dramatiques.
    Pour prévenir le mal des montagnes, il faut avant tout s'acclimater progressivement à l'altitude (pas plus de 500 m de dénivelé par jour au-delà de 3 500 m). Les personnes sensibles doivent rester au repos les deux premières journées lors de vacances en haute montagne. Le mal des montagnes disparaît dès que l'acclimatation est réussie ou dès que l'on retrouve une altitude plus basse.



          299 - Piqûres d'insectes.  


     En cas de piqûre de guêpe, commencez par retirer le dard et massez la piqûre avec un demi-oignon. Si vous avez des feuilles de souci fraîches (Calendula officinalis) ou des feuilles de plantain (Plantago major), frottez-en la zone douloureuse.

     Si vous avez été piquée par une araignée ou bien des fourmis, vous pouvez vous servir du thym: frais et haché, vous le frottez sur la piqûre; ou ébouillanté, vous le placez entre deux gazes. Le cataplasme de persil calme aussi la douleur: plongez deux poignées de persil bouilli dans 50 cl d'eau, essorez, puis appliquez.

     Contre les poux, préparez une décoction de thym de 20 g par litre bouilli 15 minutes, laissez refroidir, puis appliquez en friction.



          300 - Crises de goutte.  


     La goutte, qui se caractérise par la présence de cristaux d'acide urique dans les articulations, est une affection très douloureuse qui atteint le gros orteil.

     Pour traiter la crise, les guérisseurs recommandent la cure de fraises: une demi-livre quatre fois par jour, à jeun. Ce remède est efficace parce que les acides citrique et malique contenus dans la fraise dissolvent les cristaux.

     Un cataplasme à base de farine (500g),deseigle (60g), de sel marin (60 g) et de levain frais de boulanger s'impose aussi: préparez une pâte avec de l'eau et appliquez-la sur la plante du pied et les orteils ; entourez le tout d'une bande et placez le pied dans une flanelle bien chaude.



          301 - Fatigue.  


     Rien de tel qu'une bonne liqueur pour vous remonter ! Laissez macérer pendant une semaine 500 g de zestes non traités d'agrumes (orange, mandarine, citron pamplemousse...) dans de l'alcool à 50°. Passez au mixeur et ajoutez 1 kg de sucre. Buvez un verre avant les deux principaux repas. Conservez la liqueur dans un flacon bien bouché.



          302 - Rhumatisme.  


     Si vous souffrez de rhumatismes, les feuilles de chou devraient vous soulager. Choisissez les feuilles les plus colorées et les plus charnues d'un chou vert, car ce sont elles qui contiennent le plus de principes actifs, lavez-les, essuyez-les, enlevez la grosse côte et hachez-les. Il faut cuire la mixture dans un peu d'eau vingt minutes avec une poignée de son. Quand l'eau est évaporée, appliquez la préparation chaude entre deux gazes et entourez l'articulation d'un lainage.



          303 - Boutons.  


     Choisissez un bon miel de lavande, pas trafiqué (bio, de préférence). Puis, appliquez-le en pommade sur vos boutons, au coucher, par exemple.
    Bactéricide et antiseptique, il gagnera peut-être là où des produits plus sophistiqués ont échoué, et sans dommages pour votre santé.



          304 - Aphtes.  


     Pour en venir à bout, deux solutions: ou vous mâchez des myrtilles fraîches ou décongelées, puis vous recrachez pour éviter d'ingérer d'éventuelles bactéries.

     Ou vous vous faites un bain de bouche: préparez-le en faisant bouillir une poignée de baies dans 1 litre d'eau et laissez sur le feu jusqu'à ce que le liquide ait réduit de moitié.



          305 - Maux d'estomac.  


     Les brûlures d'estomac passeront avec cette potion: délayez deux cuillerées à soupe de farine blanche dans un verre d'eau de Vichy tiède et buvez une tasse au moment des douleurs.

     Traitez les crampes d'estomac à la liqueura anis. Prenez 60 g de semences d'anis vert (qualité médicinale), écrasez et faites macérer un mois dans" 1 litre d'eau-de-vie. Ajoutez 300 g de sucre, de la cannelle, mélangez, filtrez. Buvez-en un verre après chaque repas.



          306 - Peau sèche ou rugueuse.  


     Les guérisseurs recommandent l'avoine à celles qui veulent adoucir leur peau. Prenez 2 kg de farine d'avoine complète (en magasins bio) et versez-les dans un sac de toile fine ou une gaze.
    Immergez le sac dans l'eau du bain trente minutes avant l'heure prévue pour la toilette.



          307 - Mal de gorge.  


     Pour adoucir votre gorge et calmer les douleurs, préparez vos propres pastilles de miel ! Portez lentement à ébullition 250 g de sucre de canne et un verre d'eau sans chlore. Versez 250 g de miel pur de sapin, mélangez et faites cuire à feu très doux 5 minutes, puis reti-rez du feu. Si vous voulez peaufiner, versez 5 gouttes d'huile essentielle de thym (Thymus vulgaris à linalol). Déposez la préparation sur du papier sulfurisé en toutes petites cuillerées. Laissez ensuite sécher, puis conservez les pastilles dans une boîte hermétique.



          308 - Névralgie.  


     Délicate d'emploi, cette re-cette à base de piment semble être très efficace. Laissez macérer pendant vingt-quatre heures 20 g de piment rouge dans de l'alcool à 60°. Filtrez et appliquez juste une petite touche de cette mixture sur votre peau à titre d'essai. En l'absence de réaction cutanée, appliquez une mince couche sur tout le trajet nerveux douloureux. Évitez tout contact avec les muqueuses et lavez-vous soigneusement les mains après usage.



          309 - Un facteur d'autonomie et d'équilibre.  


     C'est que travailler est, pour beaucoup d'entre nous, source de bien-être et de bonne santé. Et pas seulement pour des raisons économiques ! « C'est un élément central de la construction de soi ». « On progresse, on élargit son rapport au monde, on crée du lien social, bref, on s'y "accomplit". » Facteur d'autonomie et d'équilibre, le travail participe ainsi à l'estime de soi et à l'intégration sociale, qui augmenteraient la longévité d'une dizaine d'années. Attention toutefois, car l'abus nuit à la santé. Outre le spectre du burn-out, les chercheurs britanniques ont calculé que 3 heures de travail supplémentaires par jour (au-delà des 7 heures normales) augmentent de 60% le risque d'infarctus (étude de juillet 2010). Tandis qu'une autre étude britannique (mars 2009) montre que, au-delà de 55 heures par semaine, les neurones deviennent moins performants. Les stakhanovistes des heures sup (au-delà de 49 heures) augmentent en prune leur risque de troubles anxieux et de dépression (étude norvégienne).



          310 - Des risques qui sont inhérents à chaque profession.  


     L'espérance de vie varie également d'un métier à l'autre. Etre cascadeur, employé dans une centrale nucléaire ou marin peut se révéler à risque. Travailler avec des produits chimiques aussi. Selon le Plan national santé-environnement, près d'un million de travailleurs seraient exposés à des substances cancérigènes (industrie, construction, agriculture). Les accidents du travail demeurent trop fréquents dans le bâtiment et l'industrie, tandis que d'autres secteurs exposent à l'asthme (coiffure, esthétique, nettoyage...). Le statut dans l'entreprise influe également. L'espérance de vie des femmes cadres dépasse de 3 ans celle des ouvrières, et l'écart monte même à 7 ans pour les hommes. Le rapport Grünfeld (février 2009) pointe aussi un risque de décéder d'un cancer entre 30 et 65 ans deux fois supérieur chez les ouvriers que chez les cadres et professions libérales. Une chercheuse à l'Ined (Institut national d'études démographiques), a mis en évidence ce qu'elle appelle « la double peine des ouvriers » en montrant que, dans les professions les moins qualifiées, non seulement l'espérance de vie est plus courte, mais qu'elle compte aussi davantage d'années en mauvaise santé. De même, il est prouvé que le travail de nuit - qui concerne 13% des hommes et 4% des femmes - double le risque d'accidents cardio-vasculaires. Pour autant, les emplois sédentaires ne sont pas totalement dépourvus de nuisances. Ainsi, à rester assis plusieurs heures par jour, on s'expose à de nombreux troubles comme le diabète ou l'obésité. « Un homme assis consomme en effet trois fois moins de calories que quand il marche ».



          311 - Une fréquence accrue des troubles musculo-squelettiques.  


     S'il est un fléau qui n'épargne quasiment plus personne, ce sont les TMS (troubles musculo-squelettiques), qui ont explosé en vingt ans et représentent aujourd'hui plus de 60% des maladies professionnelles: atteinte du canal carpien dont souffrent ceux qui se servent trop de la souris ou d'un outil vibrant, cervicalgie des cadres scotchés devant leur ordinateur ou des peintres qui refont un plafond, lombalgies des travailleurs de force. Certes, on n'en meurt pas, mais un travail pénible peut ainsi nous user prématurément, d'autant que ces troubles sont majorés par la tension nerveuse.



          312 - Le stress, premier coupable.  


     Chronique, ce mal des temps modernes augmente non seulement les niveaux de dépression, mais entraîne aussi douleurs (maux de tête, troubles de la digestion), difficultés de concentration, moindre résistance aux infections et désordres hormonaux. Or il ne résulte pas seulement de cadences accrues, d'une mauvaise ambiance ou de relations difficiles avec la clientèle: l'intensité sonore trop élevée et la promiscuité accroissent son niveau. Un sondage, en mars dernier, révèle que 57% des ouvriers sont gênés par le bruit sur leur lieu de travail, tout comme 36% des employés et 28% des cadres supérieurs et des professions intermédiaires (merci, l'open space !). Plus d'un salarié français sur deux avoue stresser chaque week-end à l'idée de reprendre le travail le lundi matin et en avoir le sommeil perturbé. Pas étonnant si la France arrive en troisième position pour la dépression liée au travail, après Israël et les Etats-Unis !



          313 - Le management en question.  


     Des études ont également prouvé qu'un travail stressant double le risque de développer un syndrome métabolique, un état qui associe obésité abdominale, dyslipidémies, hypertension artérielle et diabète de type 2, et qui représente une source majeure d'infarctus et d'accident vasculaire cérébral. Une enquête japonaise (avril 2009) a confirmé que les attaques cérébrales touchent particulièrement les personnes qui exercent un emploi contraignant, c'est-à-dire associant une faible autonomie de l'employé, une surveillance étroite de son travail et un manque de soutien de la part de ses pairs ou de sa hiérarchie. Malheureusement, du fait de certaines méthodes de management, ces conditions de travail deviennent de plus en plus fréquentes. Et leurs conséquences de plus en plus lourdes sur la santé tant physique que mentale. Bien que difficiles à comptabiliser, les suicides liés au travail (environ 400 en France chaque année) seraient devenus presque aussi nombreux que les décès par accident du travail (un peu plus de 500).



          314 - Plus on prend sa retraite tard, plus on vit longtemps.  


     A en croire toutes ces études, le travail ne serait donc vraiment pas notre ami ! Mais si un emploi pénible ou peu gratifiant contribue à dégrader l'état de santé, un autre chiffre remet les pendules à l'heure: les hommes en-dehors du marché du travail ont une mortalité précoce trois fois et demie plus élevée entre 35 et 64 ans que celle de l'ensemble de la population masculine. « Excepté pour une minorité de personnes, qui exercent un métier très pénible, les statistiques montrent que, plus on prend sa retraite tard, plus on a de chances de vivre longtemps. La retraite entraîne souvent une réduction de l'activité intellectuelle et physique, qui détériore très vite la santé. Alors que la vie active stimule intellectuellement, maintient le tissu relationnel et entretient nos capacités d'adaptation, ce qui atténue les effets négatifs du vieillissement. Voilà pourquoi il serait important que tous les seniors qui le souhaitent puissent trouver une place dans les entreprises françaises. Ce qui est loin d'être le cas.



          315 - Mes jambes jouent toutes seules au foot.  


     Picotements, secousses, décharges! électriques qui surviennent par crises dans les membres inférieurs: ce qu'on appelle couramment le syndrome des jambes sans repos (SJSR) se révèle (épuisant ! Ça se manifeste surtout le soir ou la nuit, quand on est assise ou allongée. On a envie de se poser sur le canapé pour relâcher la pression de la (journée ou d'aller se coucher pour dormir: impossible. La seule solution pour atténuer ou supprimer les symptômes est de s'activer. Alors on se lève, on déambule dans la maison et on attend que le sommeil arrive en deuxième partie de nuit ou au petit matin.

    Comment retourner sur le banc des remplaçants ?
    On consulte son médecin traitant et on demande un bilan complet, comprenant un dosage du taux de fer. Car cette agitation nocturne résulte souvent d'un simple manque de fer. Auquel cas une supplémentation de quelques mois suffit à calmer nos gambettes hyperactives. Quand le fer n'est pas à l'origine de cette activité involontaire, les médecins prescrivent parfois dupramipexole. Cette molécule jetait jusqu'à présent surtout utilisée pour traiter la maladie de Parkinson. Depuis environ six ans, on l'utilise aussi pour calmer les jambes sans repos puisqu'il s'agit d'un trouble neurologique, comme Parkinson, bien que beaucoup moins grave. Les études réalisées sur le SJSR, en 2005, au moment de la mise sur le marché du pramipexole, montraient que les bénéfices étaient perceptibles au bout d'une semaine.



          316 - Je parle toute seule (en dormant ).  


     Un vrai moulin à paroles: on bavasse, an pose des questions, on vit nos rêves en live, parfois même on donne l'impression de se disputer avec Jules... Sauf qu'on dort. Heureusement, ça ne nous fatigue aucunement. On n'en a même aucun souvenir le lendemain, à part, peut-être, un sommeil un peu agité. Mais lui, Jules, évidemment, n'est pas de cet avis-là. Ça peut devenir épuisant pour lui. Ce qui se cache sous ce flot de paroles nocturnes ? Un peu de stress, un nouveau boulot un peu angoissant, un vieux conflit qui ressurgit. Et c'est reparti, on « somniloque » toute la nuit.

    Comment faire pour me taire ?
    Le bâillon ? Non, mauvaise idée. On crie peut-être un peu parfois, on baragouine deux ou trois mots, et ça s'arrête là. Il y aurait peut-être une dimension génétique pour expliquer la somniloquie, mais pas de quoi s'affoler. Pour retrouvrer un meilleur sommeil, en revanche, on met toutes les chances de son côté pour apaiser nos tensions intérieures: on prend un repas léger, on privilégie les conversations calmes, on évite de se coucher pleine de rancœur. Traîner devant la télé après le dîner ? Oui, à condition de l'éteindre au moins 30 minutes avant d'aller au lit. L'ordinateur ? On l'oublie le temps d'une soirée au profit d'un bouquin. On peut aussi siroter une tisane à la camomille, riche en apigé-nine, un principe actif aux vertus apaisantes. Comme le respect des horaires, le calme qui précède le coucher tend à favoriser la qualité du sommeil. Ça ne veut pas dire qu'on se taira, mais au moins on aura tout fait pour.



          317 - Je pète le feu à 3 h du mat.  


     La maison est calme, tout le monde doit, et nous, on s'active. Sur la pendule: 3 h 51 ! On checke ses mails, on range la maison, on finit le repassage. On prépare déjà le déjeuner quand tout le monde prend son petit déjeuner et on s'écroule de fatigue avant le dîner.

    Comment éviter le pic d'activité au beau milieu de la nuit ?
    On commence par faire le point. Si on est « jet-laguée », il va falloir quelques jours pour atterrir. Pour faciliter les choses, on se recale sur son rythme habituel, même si, au début, ça demande quelques efforts: on ne se couche pas trop tard, et si on se réveille à 3 h avec les yeux comme des soucoupes, on reste au lit tranquillement. On ne se met surtout pas la pression pour se rendormir. On se concentre plutôt sur des exercices de respiration ventrale: sur le dos, bien détendue, on pose les mains sur le ventre et on essaie de suivre le chemin de l'air. Inspiré par les narines, il passe dans la gorge, descend jusque dans les poumons et mobilise le ventre, qui se gonfle sous les mains. A force de se concentrer sur sa respiration, on lâche prise et on se rendort. En revanche, si on est une habituée des réveils au beau milieu de la nuit depuis un moment, on peut aussi envisager l'hypothèse que l'on a besoin de moins d'heures de sommeil que les autres. Du coup, pour éviter de tourner en rond à 3 h du matin, on essaie de se décaler un peu le soir et de résister à l'appel du lit à 22 h pour y aller à la prochaine « session », environ 1 heure et demie plus tard. Il y a des chances pour qu'on se réveille au petit matin, vers 4 h ou 5 h.



          318 - Je grince des dents.  


     Une vraie scie à métaux d'après Roméo qui dort à nos côtés. Les dents s'entrechoquent, grincent, font un bruit d'enfer. En réalité, elles se déplacent latéralement. Grave ? Pas vraiment. Mais le bruxisme - nom médical de ce phénomène - peut entraîner une véritable usure de nos dents, et lorsque cela s'accompagne de serrements de mâchoires (c'est moins bruyant), on peut avoir des douleurs en cascade dans la nuque et jusque dans les épaules. Il toucherait 6% de la population adulte.

    Comment faire pour arrêter ?
    On commence par un bilan chez le dentiste, histoire de voir si nos dents sont déjà abîmées. Ou, mieux, chez un occlusodontiste, en ville ou à l'hôpital, un dentiste spécialisé dans « l'emboîtement » des mâchoires. Ce spécialiste vérifie qu'il n'y a pas une dent dépassant les autres et qui empêcherait un bon chevauchement. Si c'est le cas, non seulement on serre nos quenottes, mais, en plus, on les déplace latéralement pour trouver une position confortable. On finit par ne se trouver bien que dans deux « positions occlusives ». On passe donc d'une position à l'autre sans arrêt. Et c'est là que ça grince. Un coup de meule indolore plus tard, on n'a plus qu'une seule position possible et, en général, cela suffit à cesser les crissements nocturnes. Si ce n'est pas le cas, c'est que le problème est plus complexe. On peut alors envisager le port d'un appareillage de nuit (pas glam, c'est vrai) qui va empêcher mécaniquement le grincement. Le plus fréquent: la gouttière en plastique. Fabriquée sur mesure, elle amortit les chocs et empêche les dents de s'abîmer. Son coût ? Il faut compter autour de 500 €, et le remboursement, après accord de l'assurance maladie, n'est que de 90 € (la mutuelle peut compléter). Un appareil dentaire peut aussi être prescrit pour repositionner l'ensemble de la mâchoire si elle ne s'emboîte pas correctement. On entre alors dans un cadre d'orthodontie, non remboursé chez l'adulte.



          319 - Je ronfle... paraît-il.  


     Entre les murmures qu'on devine et les ronflements dignes des plus grandes parodies, il y a un pas. Bien sûr, ronfler un soir après un dîner un peu chargé, ce n'est pas bien alarmant. Mais ronronner toutes les nuits, et de plus en plus fort au fil des années, cela cache sans doute quelque chose.

    Comment mettre la sourdine ?
    Si on ronfle, c'est qu'il y a un frottement quelque part entre Ile fond des narines et le fond de la gorge ou que le conduit est obstrué. On procède donc par étapes. C'est l'époque des rhinites ? On traite avec des gouttes pour désobstruer les narines, surtout en cas d'allergies. Ça fait longtemps que ça dure ? On passe à l'offensive de façon mécanique. D'abord, on se force à dormir sur le côté. Quitte à se coincer une balle de tennis dans le dos, sous un tee-shirt ajusté (sinon, elle bouge), ou des boudins si on est douillette. Ça ne marche pas ? On tente « les écarteurs de nez », qui ont un nom aussi poétique que leur fonction: ces languettes se collent sur les narines et permettent de tirer sur les ailes du nez pour agrandir le conduit. Ça peut marcher, car des tissus un peu relâchés! par une prise de poids ou la ménopause empèchent parfois l'air de bien circuler. On continue de ronfler, et fort ? L'ORL peut prescrire un appareil spécifique, à porter uniquement la nuit: en poussant la mâchoire vers l'avant et en plaquant la langue contre les dents, il libère le pharynx. L'air passe plus facilement,! on ronfle moins, voire plus du tout, et, surtout,! on évite les apnées du sommeil durant lesquelles on arrête de respirer. Le médecin en profite pour vérifier les cornets, des plis de muqueuses situés à l'entrée des sinus, qui grossissent parfois et gênent alors la circulation de l'air. Si c'est le cas, et en dernier recours, une opération courte, la turbinectomie, est envisageable pour réduire ou supprimer ces cornets. Pratiquée sous anesthésie générale, son résultat est définitif. En revanche, on évite le laser et la radiofréquence, deux techniques plus légères, en vogue il y a quelques années, mais qui se révèlent de fausses bonnes idées: dans près de 90% des cas, les tissus repoussent dans les deux ans qui suivent.



          320 - Je me balade dans la maison. Endormie !  


     On se retrouve les yeux grands ouverts devant la télé éteinte, et pourtant en plein sommeil. Ou encore on fait du rangement dans la maison (toujours endormie)... Certes, les épisodes de somnambulisme ne durent pas très longtemps (entre 5 et 30 minutes), mais il faut penser à tout: sécuriser les fenêtres, verrouiller la porte d'entrée, prévenir les amis avec qui on partage la location de vacances...

    Comment rester au lit ?
    Dans la plupart des cas, on ne fait pas grand-chose, parce qu'il n'y a pas de danger ni de violence associés et que le somnambulisme est un phénomène assez complexe. On sait seulement que c'est héréditaire dans 60 à 80% des cas, et que le stress ou le manque de sommeil peuvent jouer. Si c'est! vraiment gênant ou que les épisodes se répètent un peu trop souvent, on peut consulter ! un spécialiste du sommeil. Ce dernier éliminera les causes facilement identifiables, comme un récent traumatisme psy ou la prise de certains médicaments. S'il n'y a pas de raison! évidente, certains médecins proposent un traitement à base d'anxiolytiques type Valium, sur de très courtes durées, avec un suivi médical pour éviter la dépendance.



          321 - Juste à côté des céréales du p'tit déj...  


    Le café pour soulager les maux de tête.
     Plusieurs études ont démontré l'action analgésique de la caféine: associée aux antidouleurs, elle renforce leur efficacité ! Prise seule, elle est intéressante aussi: en 2004, des chercheurs ont reconnu ses vertus vasoconstrictrices (elle réduit l'afflux sanguin dans nos vaisseaux) et son action sur les céphalées. Une migraine s'annonce ? Mieux vaut se faire couler un café long, plus fort en caféine qu'un espresso (et le boire de préférence sans lait ni sucre).

    Le miel pour une cicatrisation express.
     On frôle la grille du four, l'économe dérape ? En cas de (petite) brûlure ou de coupure, on mise sur un pansement à base de miel. Des chercheurs ont confirmé en 2009 son rôle antibactérien et cicatrisant. On choisit une variété au fort pouvoir antiseptique (thym, lavande, eucalyptus) et on en applique une petite cuillerée qu'on laisse sécher en recouvrant au besoin d'une compresse. A renouveler toutes les 24 h pendant 2 ou 3 jours.

    Les sachets de thé en cataplasme contre les aphtes.
     Les tanins du thé ont des vertus astringentes: en asséchant les aphtes, ils soulagent la douleur et favorisent leur disparition. On mise plutôt sur le thé vert car les études montrent qu'il est plus riche en tanins que le noir. Ensuite, soit on applique le sachet de thé humide directement contre l'aphte, soit on badigeonne ce dernier avec le thé infusé (au moins 5 minutes pour libérer un maximum de tanins). A répéter plusieurs fois par jour tant que la lésion nous gêne.



          322 - Au beau milieu des produits d'entretien...  


    Le vinaigre blanc contre les piqûres de l'été.
     Le vinaigre a fait ses preuves pour soulager les démangeaisons. Son secret ? Une forte concentration en acide acétique, issu de la fermentation de l'alcool. Utile contre les piqûres de moustiques, de guêpes et même de certaines méduses, on peut l'appliquer pur en imbibant une compresse 2-3 fois par jour. Dilué (1 volume de vinaigre pour 5 volumes d'eau) ou ajouté à l'eau du bain, il a également des vertus apaisantes en cas de coups de soleil.

    Le savon de Maeseille pour lutter contre les crampes.
     C'est un remède de grand-mère... avec explication scientifique à l'appui. En effet, le véritable savon de Marseille est à base de potasse. Or, nos crampes sont souvent dues à un manque de potassium. Avec la chaleur dégagée sous la couette, le savon (placé dans un collant) libère des ions potassium qui viennent se fixer sur nos muscles et évitent de se réveiller avec le mollet qui tire !

    Le bicarbonate de soude pour soulager les brûlures d'estomac.
     Plus d'antiacides dans l'armoire à pharmacie ? On mise sur le bicarbonate alimentaire. Grâce à son pH élevé, il neutralise l'acide chlorhydrique qui cause les brûlures. 1 cuil. à café diluée dans un grand verre d'eau et l'effet apaisant est quasi immédiat. Attention, il doit rester un remède exceptionnel, au risque de fragiliser l'équilibre acido-basique de l'estomac.



          323 - Planqués parmi les épices et l'assaisonnement...  


    Le piment de cayenne pour soulager les douleurs.
     II contient un actif anti-inflammatoire puissant: la capsaïcine. Des études allemande et anglaise ont montré qu'un emplâtre à base de capsaïcine permettait d'atténuer les douleurs articulaires (type arthrose) et certaines douleurs musculaires. Pour profiter de cet effet analgésique, on se fabrique un patch chauffant en mélangeant une petite cuil. à café de piment en poudre à une huile végétale. On applique sur une compresse à poser sur l'articulation qui coince ou le muscle endolori.

    L'huile d'olive pour apaiser un coup de soleil.
     A défaut de Biafine, on se rabat sur ce corps gras au pouvoir réparateur. Elle contient en effet des acides gras (oléiques et linoléiques) qui nourrissent la peau et de l'hydroxytyrosol, un antioxydant aux vertus anti-inflammatoires qui calme la brûlure. En bonus, une étude japonaise menée sur des souris a montré qu'appliquée aussitôt après l'exposition aux UV elle aurait un effet préventif sur la formation de cancers de la peau (même si ça ne remplace pas une bonne protection solaire). On s'en tartine toutes les 4 h jusqu'à ce que la rougeur s'estompe, en faisant bien pénétrer. Pas d'huile d'olive en stock ? On mise sur une autre huile comme le colza...

    L'ail pour tordre le cou au torticolis.
     Coincée, sans la moindre pommade miracle à disposition ? On peut se fabriquer un onguent décontractant à base d'ail. Plusieurs études récentes démontrent en effet les vertus anti-inflammatoires de ses composés soufrés, en particulier l'allicine. On commence par réchauffer la zone au sèche-cheveux pour détendre les muscles et booster la micro-circulation (donc mieux absorber les actifs), puis on frictionne avec un mélange composé d'une gousse d'ail pilée et 25 cl d'huile végétale (ou, encore mieux, d'huile camphrée). En agissant comme un anti-inflammatoire local, cette mixture aide à réduire la douleur et à venir à bout de la contracture.



          324 - Les brûlures.  


     Nous sommes quotidiennement exposés à différantes sources de chaleur: la flamme d'une cuisinière, d'une allumette, d'un briquet, la chaleur d'une plaque vitrocéramique, d'un fer à repasser, d'une poêle, d'une huile bouillante ou d'un café bien chaud. En France, trois brûlures sur quatre chez les enfants sont causées par la projection de liquide bouillant.

    Prévenir:
    Utilisez des objets en bon état (manches, poignées, etc. ?). Portez des gants isolants pour manipuler les objets très chauds. Pensez aux couvercles, vous éviterez les éclaboussures dangereuses. Veillez à ce que vos manches de casseroles ou de poêles ne dépassent pas la largeur de votre plan de travail et, sur la cuisinière, tournez-les toujours vers l'intérieur. Utilisez en priorité les brûleurs et plaques du fond. Eloignez vos enfants de la cuisine et de la table à repasser. Ne laissez pas d'objets chauds à leur portée, et surtout empêchez-les de jouer avec les allumettes ou les briquets. Veillez à ce qu'il y ait un espace d'au moins un mètre entre vos rideaux ou tentures et le foyer de votre cheminée ou de votre poêle. Ne recouvrez pas votre lampe de chevet avec un foulard ou un tissu pour adoucir la lumière.

    Que faire ?
    Vous aurez besoin de compresses de gazes stérilisées, de ciseaux et d'une pommade spéciale pour les brûlures.

    1. Si la brûlure est superficielle, provoquée par un liquide bouillant ou le contact d'un élément brûlant (casserole, radiateur), refroidissez la zone touchée en la passant doucement sous un jet d'eau fraîche ou en appliquant des compresses imbibées d'eau fraîche pendant 10 minutes. C'est ainsi que vous stopperez la cuisson, car même si la peau n'est plus en contact avec la source de chaleur, les tissus restent bouillants et risquent de continuer à brûler.

    2. Si la brûlure est importante, n'essayez pas de retirer un vêtement collé à la plaie, surtout s'il est en tissu synthétique. Découpez le tissu et arrosez-le d'eau fraîche . Si le tissu est en coton, laine ou lin, retirez-le pendant l'arrosage, puis enveloppez la plaie d'un linge propre en coton en attendant les secours.


          325 - Les coupures, saignements.  


     " Maman, je te range les couteaux ? Laisse-moi ouvrir la boîte de haricot ! " Aïe, trop tard ! Bien souvent, la vue du sang provoque un état de panique et on ne sait plus quoi faire. Quelques précautions et quelques gestes utiles.

    Prévenir:
    Ne laissez jamais à la portée des enfants des objets pointus ou munis d'une lame tranchante (couteaux, ailettes de ventilateur, lames de rasoir, aiguilles en tous genres, ciseaux, etc.). Rangez tous vos outils de bricolage et tous vos objets blessants dans des caisses fermées. Ne gardez jamais des assiettes ou des verres cassés ou ébréchés. Placez les plantes qui présentent un danger (genre cactus) dans un endroit visible et hors de la portée des enfants.

    Que faire ?
    Vous aurez besoin de: compresses, désinfectant, sparadrap, pinces et ciseaux.

    1. Avant de soigner une blessure, lavez-vous soigneusement les mains avec de l'eau et du savon.

    2. Si la blessure saigne beaucoup, comprimez-la pendant quelques minutes avec des compresses.

    3. Lavez soigneusement la blessure avec de l'eau et du savon, puis essuyez-la avec une compresse stérile en tapotant légèrement du centre vers l'extérieur de la plaie. Une fois bien propre, passez dessus un désinfectant incolore. Evitez les désinfectants colorés, ils empêchent de bien voir la plaie.

    4. Laissez sécher. Il est préférable de laisser la plaie à l'air libre, mais si la croûte risque d'être égratignée, protégez-la avec une compresse de gaze stérile que vous prendrez soin de changer tous les jours.

    5. Les saignements de nez sont fréquents chez les enfants et peuvent survenir sans qu'il y ait choc. Dans ce cas, mouchez l'enfant et maintenez sa tête penchée vers l'avant en compressant la narine pendant quelques minutes.



          326 - Les intoxications.  


     Beaucoup sont dues à des accidents de chaudière, à cause de la combustion défectueuse du chauffe-eau ou du brûleur. Un gaz toxique, le monoxyde de carbone, se dégage dans la pièce sans que l'on puisse détecter sa présence car il est inodore. Les fuites de gaz sont plus faciles à repérer, le gaz étant associé à un composant à l'odeur caractéristique. D'autres intoxications, très fréquentes, sont provoquées par l'ingestion de substances dangereuses, médicaments ou produits d'entretien. Les jeunes enfants en sont les premières victimes.

    Prévenir les intoxications au gaz:
    Faites vérifier, au moins une fois par an, l'état de votre installation par un chauffagiste compétent. Surveillez la flamme. Si elle est bleue ou si elle vacille, appelez votre technicien pour qu'il vérifie qu'il n'y a pas de problèmes. Placez vos chauffages dans des endroits sûrs. Si vous avez des chauffages au gaz, ne les mettez jamais dans des pièces de moins de 6 m2 ni dans un sous-sol sans ventilation.

    Que faire en cas de fuite ?

    1. La première chose à faire est de sortir la personne asphyxiée à l'ai libre, le plus rapidement possible.

    2. Aérez le lieu. Ouvrez les fenêtres et les portes. Ne téléphonez pas d'une pièce qui sent le gaz. Une explosion est possible.

    3. Fermez le robinet de gaz, puis éteignez le chauffage. Sortez pour téléphoner et veillez à ne laisser personne à l'intérieur.

    4. Appelez les urgences. Pendant ce temps, mettez la victime sur le côté, tête en arrière pour dégager les vois respiratoires. Prévenir l'ingestion des produits toxiques. Rangez tous les produits à risque dans des endroits inaccessibles aux enfants, médicaments, produits d'entretien ou de jardinage. Placez-les en hauteur quand vous êtes en train de les utiliser car une seconde d'inattention suffit.



    Que faire en cas d'ingestion ?

    1. Ayez toujours le numéro du centre antipoison le plus proche sous la main.

    2. Identifiez le produit responsable et appelez le Samu ou le centre antipoison.

    3. Ne faites pas vomir la victime. Un second passage du produit toxique dans l'organisme aggraverait les lésions.

    4. Ne lui donnez rien à boire, ni eau, ni lait, qui entraîneraient le produit plus loin et peuvent provoquer des réactions chimiques.

    5. Si la victime est inconsciente, couchez-la sur le côté en attendant les secours.

    6. Pensez à prendre un échantillon de ce qu'elle a ingéré pour l'apporter à l'hôpital.

    Attention:
    vos bouches d'aération doivent toujours être ouvertes et propres. C'est impératif pour que les gaz et les fumées puissent s'échapper librement à l'extérieur.




          327 - Les chutes.  


     Elles constituent la première cause d'accident domestiques. La plus grande vigilance est de rigueur, bon nombre d'entre elles peuvent être évitées.

    Prévenir dans la salle de bains:
    Evitez les glissades. Votre sol doit rester sec. Mettez des tapis devant la baignoire, le lavabo et les WC. Dès que le sol est mouillé passez une serpillière pour l'essuyer. Placez un antidérapant en caoutchouc ou en liège au fond de votre baignoire.

    Prévenir dans le reste de la maison:
    Veillez à maintenir portes et fenêtres fermées si vous avez des enfants en bas âge. Les défenestrations accidentelles sont nombreuses et souvent mortelles.

    Que faire en cas de chute ?

    1. Ne relevez pas la personne qui est tombée avant d'avoir vérifié qu'elle n'a ni fractures, ni vertiges importants.

    2. Apaisez la douleur. S'il y a juste une petite contusion, il faut immobiliser la zone affectée et la surélever.

    3. Appliquez sur la zone douloureuse des compresses d'eau fraîche ou un peu de glace enveloppée dans un tissu ou un sac pour qu'elle ne soit pas en contact direct avec la peau.

    4. Consultez un médecin car une mauvaise chute peut parfois provoquer des lésions internes.

    5. Surélevez si possible les parties fracturées.


          328 - Electricité: danger !  


     Attention aux prises électriques ! La pièce la plus dangereuse, c'est la salle de bains, à cause de la vapeur et de l'eau qui sont d'excellents conducteurs d'électricité

    Prévenir:
    Chez vous et quand vous vous installez dans un autre domicile, localisez tout de suite le disjoncteur et posez dessus une torche électrique. Ne branchez rien si vous êtes pieds nus ou si vous avez les mains humides. Assurez-vous que les prises et les interrupteurs sont installés dans des endroits sûrs à une hauteur conforme. Choisissez des rallonges conformes, avec voyant lumineux et bouton d'arrêt général. Installez des prises à éclipses munies d'orifices fermés et posez des cache-prises là où les petits peuvent accéder aux prises.

    Que faire en cas de décharge ?

    1. Coupez le courant en débranchant l'appareil électrique ou en arrêtant le disjoncteur.

    2. Ne touchez pas la victime tant qu'elle est en contact avec l'appareil électrique. Dégagez-la de la source électrique à l'aide d'un objet non conducteur (manche à balai en plastique ou en bois, torchon…).

    3. Si elle est inconsciente, appelez les urgences. Mettez-la sur le côté, la tête en arrière pour favoriser l'ouverture des voies respiratoires.

    4. Consultez un médecin même si cela va mieux ! Sachez que des brûlures électriques apparemment bénignes peuvent entraîner des lésions profondes.


       Ne pratiquez pas le bouche-à-bouche ou le massage cardiaque sans avoir reçu une formation spécifique !   




          329 - Votre trousse de base.  


    • Gants en caoutchouc jetables.
    • Gazes stériles.
    • Sparadrap microporeux.
    • Pansements de différentes tailles.
    • Bande élastique.
    • Désinfectant incolore ou teinture d'iode.
    • Eau oxygénée.
    • Thermomètre incassable.
    • Pinces.
    • Ciseaux.
    • Antalgiques, contre la douleur.
    • Anti-inflammatoire topique.
    • Crème pour calmer les brûlures.
    • Crème antihistaminique contre les piqûres.
    • Gel d'arnica contre les contusions.


          330 - Je vais voir mon dermatologue.  


     Les personnes souffrant de maladies de peau déclenchées ou aggravées par le soleil, comme la lucite estivale (éruption cutanée) ou le vitiligo (dépigmentation à l'origine de taches blanches), peuvent bénéficier d'une prise en charge préventive, soit médicamenteuse (Nivaquine, Nicobion, caroténoïdes), soit par photothérapie (exposition à des doses croissantes de rayons UV sous contrôle médical). Et pour les autres ? « Une fois dans sa vie, il est utile de faire un bilan », conseille un dermatologue et cancérologue. En fonction du phototype (couleur de peau), le dermatologue indiquera comment bien se prémunir lors des premières expositions et lever peu à peu ces mesures quand la protection naturelle s'instaure.



          331 - J'enrichis mon alimentation.  


     De nombreux antioxydants, en particulier les caroténoïdes présents dans les végétaux colorés, aident la peau à résister au soleil. Faire le plein de vitamines naturelles en dopant son alimentation en fruits et en légumes à l'approche des vacances ne peut être qu'une bonne idée...



          332 - Je prends des compléments alimentaires.  


     Certains diminuent le risque de coups de soleil, à l'instar des crèmes solaires... Mais attention à ne pas en profiter pour s'exposer plus longtemps. Car le coup de soleil est un signal d'alarme: il nous prévient que les cellules de la peau sont lésées par les UV. C'est aussi une sorte de protection de dernier recours, dans la mesure où une peau qui a été brûlée pèle et élimine ainsi des cellules abîmées. « Beaucoup d'éléments scientifiques nous incitent à penser que si l'on s'expose plus longtemps au prétexte qu'on est protégé par des crèmes ou des compléments, le risque de cancers de la peau augmente ».



          333 - Je fais des séances en cabine.  


     Puisque la photothérapie prépare et épaissit la peau, on pourrait trouver logique d'aller faire des UV artificiels. Erreur ! « Contrairement aux UV médicaux qui sont un subtil mélange d'UVA et d'UVB, les cabines diffusent uniquement des UVA. Or ces derniers n'induisent pas d'épaississement de l'épiderme. De plus, ceux qui ont le teint très clair et des taches de rousseur produisent une mélanine rouge, beaucoup plus toxique que protectrice. Pour eux, toute idée de préparation en cabine est à exclure. Quant aux autres phototypes, certes ils bronzent "brun", mais leur peau reste fine. Ainsi la protection générée est faible et le prix à payer, en matière de dommages cellulaires, est supérieur au gain en termes de protection. »



          334 - Pépin digestif ou vagal duex classiques.  


     Tous les navigants sont formés aux gestes de secours. Quelques questions clés leur permettent d'identifier l'origine du malaise. Le plus souvent, il s'agit d'un problème digestif. En raison de la pression atmosphérique (qui passe, en une trentaine de minutes, à l'équivalent d'une station de sports d'hiver à 2 000 mètres d'altitude !), la poche d'air naturellement présente dans l'estomac peut en effet se mettre à gonfler. Un phénomène aggravé par un cassoulet pris la veille ou une boisson gazeuse bue en grande quantité. L'hôtesse conseille alors au passager de desserrer sa ceinture (même si l'équipage dispose de médicaments à bord, seul un professionnel de santé est habilité à les délivrer) et le laisse se reposer, tout en venant le voir régulièrement. Repas trop riche, stress ou grande fatigue, voilà aussi les responsables de l'incident de santé numéro un en vol: le malaise vagal. Palpitations, transpiration, puis évanouissement... Le remède ? Un peu d'oxygène administré par l'hôtesse et de l'eau sucrée.



          335 - Attention au nez et aux oreilles !  


     En phase d'atterrissage, il est également fréquent que les passagers aient mal aux oreilles en raison de l'augmentation de la pression sur les tympans. Pour neutraliser la douleur, il est conseillé de bâiller, de déglutir, de mastiquer ou de faire cette manœuvre très efficace: on pince le nez, on ferme la bouche et on pousse l'air dans les oreilles. Tous ces petits gestes ont pour objectif d'équilibrer la pression sur les tympans. Mais en cas de nez très bouché, si le passager n'arrive pas à se moucher, û risque une otite dite « barométrique » très douloureuse, voire, dans certains cas plus rares, une perforation du tympan. « Un problème assez sérieux, qui justifie le recours à une médication antidouleur et à un vasoconstricteur pour dégager le nez ».



          336 - Une « boîte docteur » pour les cas graves.  


     Comme en cas d'incidents plus graves, une procédure est alors immédiatement mise en place avec accès au défîbrillateur et à la trousse d'urgence médicale dite aussi « boîte docteur »: elle comporte un stéthoscope, un appareil de mesure de glycémie, un tensiomètre et tous les médicaments d'urgence, mais ne peut être ouverte qu'après accord du commandant de bord. Bertrand, 75 ans, en a bénéficié au retour d'un périple en Afrique du Sud. En vol, il fait un malaise cardiaque vite identifié. Le chef de cabine demande au micro s'il y a un médecin à bord. Sur les longs-courriers qui transportent de 200 à 500 personnes, « huit fois sur dix, il y en a un, affirme Marine, hôtesse de l'air. On vérifie sa qualification: il doit présenter sa carte professionnelle avant d'ausculter la personne malade ». Après avoir transporté le patient à l'écart - souvent au milieu de l'appareil - pour bien l'installer et ne pas stresser les autres passagers, le médecin « bon samaritain » (il n'y gagne que l'éventuelle gratitude du passager et... des miles) va s'occuper de lui, en liaison avec le commandant de bord.



          337 - Une chaîne de secours du ciel à la terre.  


     Ce dernier, qu'un médecin soit présent ou non et quelle que soit la position de l'avion dans le monde, peut entrer en contact, via le téléphone satellite, avec un samu au sol. En quelques minutes, il renseigne une fiche d'intervention pour donner l'état de santé du passager et obtenir en retour une évaluation sur son évolution prévisible. « C'est une expertise médicale utile pour décider de dérouter ou non l'appareil, selon sa position et l'urgence de la situation. Au-dessus du Ténéré, inutile d'atterrir dans une oasis sans structure médicale. Mais même en survolant l'Atlantique, nous ne sommes jamais à plus de 180 minutes d'un terrain accessible », indique un commandant de bord à Air France. Pour autant, les déroutements pour raisons médicales sont rarissimes. « Sur un Bordeaux-Paris, en phase de descente, un passager a eu un accident cardiaque. Nous avons accéléré la procédure d'atterrissage et débarqué la personne malade rapidement, après avoir obtenu un parking proche de l'aérogare. » Il existe en effet « une chaîne de secours » continue du ciel à la terre. Au sol, les services d'urgence des aéroports sont prévenus par la compagnie ou le samu. Mais les urgences vitales comme les infarctus ou les accidents cérébraux sont rares, comparées au nombre de voyageurs transportés. « A Roissy, où transitent 60 millions de passagers par an, moyennant 1300 vols par jour, nous recevons un appel quotidien réellement urgent ou perçu comme tel d'un avion qui réclame un accueil médical à l'arrivée: pompiers ou ambulance ».



          338 - Passager au bord de la crise de nerfs.  


     Restent les « passagers indisciplinés », comme les appellent les compagnies, autrement dit des personnes qui, en raison d'un problème psychiatrique ou d'une ivresse agressive, peuvent perturber le déroulement du vol. « On les reconnaît immédiatement: ils bougonnent qu'ils n'ont pas de place pour ranger leurs bagages, ne veulent pas attacher leur ceinture, vont fumer aux toilettes ou insultent l'équipage ou les autres passagers, raconte Marine. On a immédiatement à l'œil ces personnes "en crise". » L'intervention est ritualisée: un puis deux membres d'équipage demandent au fauteur de troubles de se calmer, d'abord gentiment, ensuite poliment, mais sèchement. Dernier stade avant la « maîtrise », qui arrête souvent le gêneur: on lui fait lire un texte standard (traduit en vingt langues) qui stipule que, s'il continue, la police l'attendra à son arrivée. Pour faire face à tous les problèmes de santé physiques ou psychiques, les membres du personnel navigant (au minimum un pour cinquante passagers selon la législation), loin de l'image de « serveurs de plateaux-repas », ont le rôle délicat de porter attention à tous les passagers et de les secourir pour assurer... la sécurité. N'oublions pas qu'ils sont formés à accoucher, même si l'heureux événement en avion reste rarissime - alors que les futures mamans sont désormais communément admises à bord quel que soit leur terme si leur médecin ne s'y oppose pas. Aussi, rassurons-nous une bonne fois pour toutes car, l'air de rien, c'est « à bord d'un avion que l'on est le moins seul et le moins anonyme au monde ».



          339 - Une envie de liberté.  


     Oublier est aussi une manière de vouloir être « en vacances » de sa maladie, de se sentir libre et en bonne santé. « Souvent, les patients étourdis se disent: "Après tout, ce n'est pas si grave ! Je vais en profiter pour mettre mon corps au repos pendant quelque temps, je reprendrai le traitement en rentrant chez moi" ». On va donc arrêter de prendre ses médicaments avec, à l'arrière-plan, l'idée qu'ils ne sont ni nécessaires ni vraiment efficaces.
    Par exemple: « La douleur n'est pas si pénible, je peux me passer d'antalgiques ou d'anti-inflammatoires ! » « Comme le déni de la maladie, l'oubli fait partie de ces mécanismes protecteurs qui permettent de ne pas souffrir et de se protéger de la vulnérabilité induite par la maladie ». Même en cas de maladie grave, l'observance à 100% est rarissime. Beaucoup trouvent qu'ils prennent trop de médicaments, ou que le nombre de prises par jour est trop élevé, et « bricolent » leur traitement. Christine, atteinte de la maladie de Crohn, l'« ajuste » et le décale quand elle a un rendez-vous: un compromis avec son médecin et une bonne manière de l'intégrer dans son quotidien. « Quand arrive une maladie, on a l'impression de se faire infantiliser, de devoir être discipliné, bref, de perdre sa liberté... En modulant mon traitement, je me sens moins dépendante, je reprends le contrôle sur ma vie. »



          340 - Ras-le-bol des effets secondaires.  


     Du côté des maladies chroniques, qui peuvent s'aggraver brutalement en cas d'oubli, l e constat n'est guère meilleur. Sur quinze millions de Français atteints, la moitié ne prend pas ses médicaments régulièrement. La faute à qui ? Pour un spécialiste de l'aide à l'observance et de l'éducation thérapeutique, l'échappement médicamenteux a pour origine quatre facteurs principaux qui se partagent la responsabilité à parts égales: « Les événements dans la vie du patient, mais aussi les effets secondaires du traitement, la perception de son efficacité et la relation entre le médecin et le malade. » L'impact négatif des médicaments peut en effet être important et, dans ce cas, la non-observance devient quasiment la règle. « Si un médicament a plus de deux effets secondaires qui retentissent négativement sur la qualité de vie ou sur l'image corporelle, le patient sera fatalement incité à ne plus le prendre, intentionnellement ou non ».
    Les traitements à hauts risques d'omission sont surtout ceux qui déforment le corps en faisant grossir, en donnant des boutons ou ceux qui rendent la vie pénible avec des diarrhées, des nausées ou de l'irritabilité. Et comment ne pas sauter les prises de son diurétique quand on est chauffeur de taxi avec l'inconfort de devoir aller aux toilettes toutes les deux heures ?



          341 - Des petits trucs qui changent tout.  


     Le médecin doit-il annoncer la couleur avec l'ordonnance ? « Indispensable ! », disent tous les patients. « Nous allons lire les notices, et là, c'est affolant, il faut une lecture accompagnée, ajoute Christine. En sortant de l'hôpital, on m'a remis une ordonnance en me disant: "Voilà, tu prends ça." Et basta ! Quand j'ai vu toutes les contre-indications, d'office, j'ai zappé un remède qui me semblait des plus toxiques. Pas de chance, celui-là était indispensable ! » Aujourd'hui, Christine a enfin trouvé sa « perle », un gastro-entérologue qui a fait d'elle une partenaire et lui a redonné confiance dans la médecine. Ce médecin compréhensif lui a dit: « J'ai la théorie de ta maladie. Mais la pratique, c'est toi qui l'as. Toutes les décisions seront prises à deux. »
    Il existe aussi quantité d'astuces pour se souvenir de prendre ses médicaments: programmer une sonnerie, avoir une « appli » qui rappelle l'agenda de prise, se donner un point de repère - pour certains, c'est « le 20 heures » à la télé.
    La plupart des patients qui ont beaucoup de médicaments à prendre ou les personnes âgées optent pour le semainier, qui permet de disposer de tous ses médicaments de la semaine distribués chaque jour dans trois cases, matin, midi et soir. « C'est lourd à gérer de prendre vingt-trois médicaments au quotidien, un vrai marathon », témoigne Evelyne, la quarantaine, greffée qui, elle, n'imagine pas de les oublier, car elle se mettrait aussitôt en danger.
    Sa solution ? Elle leur a fait une place dans sa vie. Elle s'accorde une demi-journée par mois pour préparer son traitement. Trier toutes les boîtes et classer les médicaments dans quatre semainiers. Même si cette organisation est fastidieuse, elle gagne en sécurité et préfère cela à piocher quotidiennement dans ses boîtes avec toujours le risque d'être interrompue. Et d'avoir ensuite à répondre à la question fatidique: « Ah ! j'ai oublié: celui-là, je l'ai déjà pris ou pas ? » Si le traitement est simple, en revanche, on peut veiller à l'avoir systématiquement à proximité - dans son sac à main, par exemple. Pour son médicament antihypertenseur, Véronique, qui se déplace beaucoup dans son travail comme dans sa vie privée, prévoit des réserves partout: chez elle, chez son compagnon, avec qui elle passe ses week-ends, à son bureau. Et dans sa valise, elle a une pochette réservée à cet usage qu'elle s'oblige à remplir la veille au soir de ses départs.



          342 - Prendre un médicament, ça s'apprend.  


     Pour qu'un traitement soit bien accepté, donc bien pris, les études sont formelles: les médecins doivent donner le plus possible d'informations à son sujet. « Le patient doit comprendre à quoi il sert, comment le prendre, ce qu'il provoque comme effets secondaires et ce qu'il faut faire pour les contrer », explique Evelyne. Car « plus on explique, mieux on va accepter les contraintes », ajoute Evelyne. Toutes deux sont d'ailleurs devenues des « patientes expertes », professionnelles de leur maladie, et se forment pour transmettre leur savoir. Autant dire que l'éducation thérapeutique, votée en 2009 dans le cadre de la loi Hôpital, patients, santé et territoires, a un rôle essentiel à jouer ! Elle consiste, pour des soignants (infirmières, pharmaciens, médecins...) formés à sa pratique, à transmettre une partie de leur savoir et de leur savoir-faire au patient. Tout comme son équivalent en santé mentale, la psychoéducation (une thérapie de groupe ouverte au malade et aux proches), elle sert à accompagner et à remotiver le patient qui souffre d'effets secondaires. Surtout grâce à une meilleure connaissance de sa maladie, de ses facteurs déclenchants, des éventuels signes précurseurs de rechute..., celui-ci pourra mieux maîtriser sa santé... et ne plus oublier son traitement !



          343 - Les dents et les mâchoires en prennent un coup.  


     Crisper les mâchoires de façon régulière peut entraîner des douleurs musculaires qui irradient. C'est ainsi que le bruxisme, outre des difficultés à ouvrir la bouche le matin, provoque des maux de tête fréquents, des douleurs des mâchoires, bien sûr, mais aussi du cou, des épaules et du dos. Quant aux dents, à cause du contact excessif, elles peuvent prématurément s'user. A force, la perte d'émail crée une hypersensibilité au chaud et au froid. Il arrive également que, du fait de la pression, des dents deviennent douloureuses, voire se fracturent. Le bruxisme n'est donc pas à prendre à la légère ! Le dentiste met en évidence le problème en constatant une abrasion de l'émail, des petites fissures et des fractures dentaires, ou encore une souffrance quand il appuie sur certains points de l'articulation de la mâchoire et des muscles avoisinants.



          344 - Le stress en ligne de mire.  


     Pour traiter le bruxisme, il faut d'abord lutter contre le stress, les angoisses. L'activité physique et la relaxation aident à y parvenir. Dans la journée, on doit penser à desserrer les dents en gardant la bouche entrouverte. Au besoin, une rééducation comportementale peut être proposée pour perdre l'habitude de serrer les dents. En cas de bruxisme nocturne, c'est plus compliqué car il est impossible de se contrôler... Or il est essentiel d'éviter les dégâts dentaires. Longtemps, les dentistes ont proposé le port d'une gouttière sur toute l'arcade du haut ou du bas. En supprimai] le contact entre les dents, cette solution permet d'éviter l'usure. Mais elle n'empêche pas toujours la crispation des mâchoires et n'élimine donc pas forcément maux de tête et autres douleurs.



          345 - Un traitement innovant pour la nuit.  


     C'est dire l'intérêt du système appelé NTI-tss (Nociceptive Trigeminal Inhibition - Tension suppression systeai). Bien moins encombrant dans la bouche, ce petit dispositif se place sur deux incisives du haut ou du bas (parfois trois ou quatre). Adapté à la forme des dents en une séance chez le dentiste, il ne risque pas d'être avalé durant le sommeil. Ses avantages: non seulement les dents ne se touchent plus, mais on ne peut plus les serrer. Il décontracte donc en même temps les muscles de la mâchoire, faisant ainsi disparaître les douleurs associées. Ce traitement peut être pris en charge par l'Assurance maladie ou certaines mutuelles (comptez de 300 à 400 €, honoraires du praticien compris). Il n'est pas forcément nécessaire de porter le dispositif en permanence. Au bout d'un certain temps, les muscles se « déprogramment » et se décontractent: on peut le retirer une nuit par semaine, puis deux...



          346 - Question de posture.  


     II peut également être utile de consulter un kinésithérapeute ou un ostéopathe pour effectuer un travail correctif de la posture si nécessaire. En effet, serrer les dents en provoquant une contraction excessive des muscles de la mâchoire, de la nuque, du cou... peut provoquer une modification de la posture du corps tout entier. Inversement, une mauvaise posture non corrigée peut, dans certains cas, être à l'origine de troubles au niveau de la bouche et des dents.



          347 - Le sureau noir.  


    Contre les rhumes.

    A quoi le reconnaît-on ?
    Il s'agit d'un arbre à l'écorce gris noirâtre qui peut atteindre 7 m de haut. A la fin de l'été, il est couvert de petites grappes de baies (semblables à des groseilles) de couleur bleu foncé à noir, dirigées vers le sol. On le trouve un peu partout, au bord des chemins et des bois.

    Ses bénéfices:
    Ses baies abondent en vitamines A et C, elles-mêmes riches en antioxydants. Elles fortifient le système immunitaire et nous aident à venir à bout des rhumes, des bronchites et de la toux.

    Comment l'utiliser:
    En sirop. Mélangez l litre d'eau à l kg de sucre et faites bouillir 10 minutes. Ajoutez ensuite 30 g d'acide citrique (que vous trouverez en pharmacie) ainsi que 1 kg de baies et faites cuire 4 minutes. Laissez infuser 2 heures avant de filtrer. Contre la toux sèche, prenez-en 1 ou 2 cuillerées à soupe 3 fois par jour dans un thé ou une tisane bien chaude; contre le rhume, prenez 15 ml de sirop 4 fois par jour.

    Les contre-indications:
    La recette est déconseillée aux diabétiques en raison de l'importante quantité de sucre. Le sureau, lui, n'a pas de contre-indication, à condition de ne ramasser que les baies bien mûres, c'est-à-dire les plus foncées. Les autres peuvent être laxatives.



          348 - L'aubépine.  


    Contre le stress.

    A quoi la reconnaît-on ?
    A la fin de l'été, cet arbuste épineux, aux petites feuilles vertes dentelées, qui peut mesurer jusqu'à 4 m, est couvert de baies rouge vif. L'aubépine est omniprésente dans nos campagnes.

    Ses bénéfices:
    Ses baies contiennent des flavonoïdes et des proanthocyanes, deux principes actifs qui permettent d'apaiser les palpitations cardiaques liées au stress.

    Comment l'utiliser:
    En infusion. Jetez 15 g de baies dans 1 litre d'eau bouillante et laissez de 10 à 15 minutes avant de filtrer. A boire à raison de 2 ou 3 tasses par jour.

    Les contre-indications:
    Les baies de cette plante sont déconseil-lées aux personnes qui suivent un traitement cardiaque.



          349 - Le millepertuis.  


    Contre les brûlures.

    A quoi le reconnaît-on ?
    A ses fleurs jaune vif et à ses feuilles dont l'originalité est d'être couvertes de vésicules transparentes, d'où son nom qui signifie « mille pores ». On le trouve le plus souvent dans le sud de la France et en Corse.

    Ses bénéfices:
    Ses fleurs contiennent une huile essentielle aux propriétés astringente et cicatrisante. Elle soulage les brûlures, les coups de soleil, les plaies ainsi que les piqûres d'insectes.

    Comment l'utiliser:
    En macération. Remplissez un bocal de fleurs jaunes et recouvrez-les d'huile d'olive. Placez-le au soleil 4 semaines, puis filtrez, Appliquez la préparation sur la zone à traiter. Le produit étant photosensibilisant, il est impératif de l'utiliser le soir.

    Les contre-indications:
    Les peaux claires, plus sensibles, doivent faire un test au pli du coude pour vérifier leur bonne tolérance. En cas de rougeurs ou d'éruption cutanée, ne l'utilisez pas. De même, les personnes qui prennent du Roac-cutane doivent l'éviter pour ne pas augmenter les risques de photosensibilisation.



          350 - Le houblon.  


    Contre les insomnies.

    A quoi le reconnaît-on ?
    Présent en forêt, le houblon a la particularité de s'enrouler autour des arbres. Il peut grimper jusqu'à plus de 10 m. Ses tiges sont hérissées de poils courts, ses feuilles sont dentelées, pointues et très rugueuses au toucher. Quant aux fleurs, elles ont une forme conique, de couleur vert clair, et sont réunies en grappe pendante.

    Ses bénéfices:
    Les fleurs séchées concentrent en leur cœur des substances apaisantes et sédatives.

    Comment l'utiliser:
    En infusion. Mettez 10 fleurs dans 1 litre d'eau bouillante pendant 10 minutes. Filtrez et buvez une tasse 15 minutes avant le coucher. En ajoutant un verre de cette préparation dans votre bain, vous profiterez de ses vertus apaisantes. Vous pouvez aussi placer sous votre oreiller une petite poche à thé remplie de fleurs séchées.

    Les contre-indications:
    Par mesure de précaution, cette plante est déconseillée aux personnes qui prennent des antidépresseurs ainsi qu'aux femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus ou du sein, car les fleurs de houblon contiennent des dérivés œstrogéniques.



          351 - Le bouillon-blanc.  


    Contre les bronchites.

    A quoi le reconnaît-on ?
    A sa tige rigide et à ses fleurs jaunes groupées en un long épi terminal très serré (la plante peut atteindre 2 m de haut). Ses grandes feuilles sont couvertes d'un duvet blanchâtre. Aussi appelé « herbe de Saint-Fiacre », le bouillon-blanc pousse sur les talus, en plaine et en moyenne montagne.

    Ses bénéfices:
    Ce sont ses fleurs, et plus particulièrement ses pétales, qui possèdent des vertus antiseptiques et anti-inflammatoires. Elles ont aussi la propriété de favoriser l'expectoration.

    Comment l'utiliser:
    En infusion. Jetez 2 g de pétales dans 300 ml d'eau bouillante et laissez 10 minutes avant de filtrer. Buvez 3 ou 4 tasses par jour.

    Les contre-indications:
    Aucune.



          352 - Le chardon-marie.  


    Pour bien digérer.

    A quoi le reconnaît-on ?
    A sa longue tige (elle peut dépasser 1 m) surmontée d'une fleur rosé ou pourpre entourée d'épines. Cette plante croit dans les terrains secs et rocailleux.

    Ses bénéfices:
    Dans ses graines, cachées au cœur de la fleur, se trouvent la sîlymarine, une subs-tance qui protège le foie, ainsi que des principes actifs qui stimulent la sécrétion biliaire. Prises après un repas, elles permettent de mieux digérer nos excès de table.

    Comment l'utiliser:
    En décoction. Jetez 10 g de graines dans 1 litre d'eau froide. Faites bouillir 10 minutes. Filtrez avant de boire l ou 2 tasses.

    Les contre-indications:
    Les personnes allergiques aux plantes appartenant à la famille des astéracées (chicorée, pissenlit, laitue...).



          353 - La guimauve.  


    Contre la constipation.

    A quoi le reconnaît-on ?
    Cette vivace, qui pousse dans n'importe quel sol, peut atteindre 1,50 m de haut. Ses fleurs, regroupées en bouquets, ont cinq pétales de couleur blanc rosé.

    Ses bénéfices:
    La racine, épluchée puis coupée en morceaux avant d'être séchée, contient des mucilages, une substance qui augmente la consistance des selles et favorise le transit intestinal.

    Comment l'utiliser:
    En décoction. Mettez 10 gde racine dans l litre d'eau froide et portez le tout à ébullition 10 bonnes minutes. Buvez 1 tasse de cette préparation avant le coucher. Au réveil, votre transit sera facilité.

    Les contre-indications:
    Dans la mesure où ses mucilages peuvent diminuer l'action d'autres médicaments, demandez conseil auprès de votre pharmacien.



          354 - On s'abstient.  


    On se contente d'observer en préconisant un traitement mineur.

     C'est généralement l'attitude recommandée pour certaines verrues de la main ou encore chez l'enfant. En effet, l'apparition de ces excroissances est souvent associée à une baisse de l'immunité locale, consécutive à une fatigue générale ou à une petite déprime passagère. Dans deux cas sur trois, elles disparaîtront spontanément en moins de deux ans. Mais pas question pour autant de dire à votre bout de chou que « ça va guérir tout seul »: « Le simple fait de l'amener chez le dermatologue lui montre qu'on s'intéresse à lui et l'aide à guérir ! ». « Chez les petits de moins de 6 ans, qui vivent dans un monde magique, j'associe en général une technique mentale (l'enfant dessine sa verrue et, tous les jours, il la dessine un peu plus petite) et un léger traitement local (en général à base d'acide salicylique) ». Un podologue, utilise un autre truc: à l'acide salicylique, il ajoute un exercice d'autosuggestion («je hais ma verrue ») et des applications quotidiennes d'éosine. « Non pas pour désinfecter, mais parce que l'éosine est rouge ! » Autre méthode rudimentaire, mais efficace: l'application d'un sparadrap pendant plusieurs semaines. Au-delà de l'effet placebo, le sparadrap créerait une irritation locale qui « réveillerait » le système immunitaire et le conduirait à détruire le virus HPV responsable de l'excroissance. « De même, beaucoup de recettes de grand-mère guérissent les verrues sans qu'on sache bien pourquoi ». Par exemple, les extraits de chélidoine, une herbe de nos jardins. L'ail ou l'oignon auraient quant à eux une petite action kératolytique qui, associée à l'effet placebo, pourrait induire la guérison. Quant aux magnétiseurs, ils s'enorgueillissent de nombreux succès. En tout état de cause, à condition de savoir consulter le dermatologue à temps, pourquoi ne pas essayer ces méthodes peu agressives ?

    A savoir: Pas question d'adopter ce comportement chez la femme enceinte. Parce que son corps doit accueillir un bébé, la future maman dispose d'un système immunitaire plus « tolérant » pendant la gestation. Résultat, les verrues ont tendance à flamber ! Mieux vaut traiter rapidement.



          355 - On ponce, puis on traite.  


    Si la verrue évolue ou si d'autres apparaissent, il faut agir.

     Un docteur préconise de découper un petit carré de papier de verre (grain moyen) et de frotter délicatement la lésion avec. En tout état de cause, jamais de pierre ponce, de lime en métal ou d'ustensile réutilisable car on risquerait de répandre le virus sur d'autres zones cutanées: « Un danger d'autant plus grand qu'une fois les instruments infestés il est très difficile de les décontaminer ». Attention aussi à ne pas faire tomber les squames par terre: ces lésions étant contagieuses à la fois pour soi-même (autocontamination) et pour les autres, faites vos soins au-dessus du bac de douche et rincez bien ensuite pour ne pas contaminer les suivants. On « ponce » ainsi la verrue deux fois par semaine, on la désinfecte quotidiennement et on la brûle chimiquement, soit avec une préparation magistrale à base d'acide salicylique si la lésion est importante ou cornée, soit simplement avec une préparation kératolytique (il en existe de toutes prêtes dans le commerce: Duofilm, Verrucid, Transvercid...). Dans 80% des cas, cela suffit.

    A savoir: On peut traiter des verrues sur le visage mais, chez l'homme, le follicule pileux est un véritable réservoir à virus. Du coup, en se rasant, le patient réensemence sa peau et les lésions réapparaissent. Le conseil du docteur: bien se laver à l'eau et au savon, effectuer un rasage doux (barbe de trois jours) afin de préserver la peau de toute agression et, éventuellement, badigeonner régulièrement les verrues de substances kératolytiques, en attendant que cela guérisse...



          356 - On congèle la lésion.  


    Si, en dépit des soins entrepris, la verrue est toujours présente au bout de quelques mois,

     on passe chez le dermatologue qui pourra tenter de la faire disparaître avec un « petit coup d'azote liquide ». Cette « brûlure » par le froid consiste en réalité à « congeler » la lésion. Certains sprays du commerce (CryoSpray, Urgo Verrues...) proposent l'application de « froid extrême » (- 56°C) mais, pour les lésions profondes ou anciennes, seul l'azote liquide (- 196°C) appliqué pendant un temps suffisant par le dermatologue agit véritablement, en général au prix d'une cloque légèrement douloureuse. Les verrues plantaires sont typiquement candidates à ce traitement. Elles font souvent mal parce qu'on les écrase à chaque pas et que la plante des pieds est très innervée. Tant qu'elles ne gênent pas trop, on peut se contenter de les surveiller, en désinfectant chaque soir. Et si vous allez dans un lieu public (vestiaire, piscine), recouvrez la verrue de quatre couches de vernis à ongles pour ne pas contaminer les autres sportifs. Si elle commence à disséminer, il faut consulter.

    A savoir: Bonne nouvelle pour ceux qui redoutent l'azote et ses cloques, ils peuvent aller chez le podologue ! Ce paramédical est habilité à traiter les verrues du pied qu'il brûle de façon très progressive. « Je fais trois ou quatre applications d'acide nitrique fumant à une semaine ou quinze jours d'intervalle. Et entre les séances, les patients utilisent des pansements à l'acide salicylique. » Si la verrue est plutôt grosse et coriace, il faut parfois sept ou huit séances...



          357 - On passe au laser en dernier recours.  


    L'intérêt: ce traitement thermique (120°C) est le seul à même de détruire.

     Non seulement les cellules infectées, mais aussi le virus responsable. Recommandé quand la matrice de l'ongle est menacée, il est également préconisé pour les verrues envahissantes. Ce sont en général celles qu'on a laissé traîner, par négligence ou en espérant qu'elles guériraient toutes seules; ou encore celles qu'on a grattées et qu'on a répandues sur une zone plus large... Le cas typique: les verrues en mosaïque qui couvrent le talon et les coussinets sous le pied. « Avant de consulter, ma femme a tellement attendu qu'elle en éprouvait des difficultés à marcher. Après trois tentatives pour brûler à l'azote, il a fallu en passer par le laser. » « Les verrues envahissantes, confirme le Dr Egasse, sont tellement profondes que l'azote liquide ne peut plus suffire. La vaporisation au laser CO2 est alors la solution de dernier recours. On l'associe à un traitement qui s'oppose à la division des cellules (bléomycine)... » Résultat: une intervention douloureuse, réalisée sous anesthésie générale, suivie d'une cicatrisation longue (de quatre à six semaines en moyenne), avec interdiction de poser le pied au sol...

    A savoir: Même cette méthode n'est pas toujours définitive. Un traitement bien conduit chez des patients porteurs de verrues très difficiles a un taux de récidive de 15 à 20%... C'est que le virus a pu subsister ailleurs sur la peau et qu'il peut donc se manifester de nouveau...



          358 - Le bouchon de cérumen, un grand classique.  


     Beaucoup d'entre nous ont la fâcheuse habitude de nettoyer l'intérieur de leurs conduits auditifs avec un bâtonnet ouaté. Or il faudrait passer celui-ci uniquement à l'entrée. Si on l'enfonce plus loin, on tasse le cérumen au fond du conduit. D'où le fameux bouchon... Indolore, il provoque une baisse notable de l'audition.

    Le traitement: Vous pouvez utiliser un produit céruménolytique comme Doculyse (en pharmacies), qui fluidifie le cérumen et peut ainsi permettre son élimination. Si le problème persiste, consultez un ORL: sous contrôle vidéo, il enverra de l'eau tiède sous pression dans votre conduit auditif et expulsera l'intrus. Vous retrouverez aussitôt une ouïe normale.



          359 - Un excès de décibels à surveiller de très près.  


     Après l'exposition à un bruit intense - discothèque, concert, baladeur, pétard... -, il est fréquent d'avoir l'audition cotonneuse, avec parfois des sifflements ou des bourdonnements. Ces troubles ne sont pas à prendre à la légère. Ils signifient que les cellules de l'oreille interne ont été agressées et souffrent. Même si l'audition revient à la normale, les dégâts peuvent être irréversibles et se traduire par la perte de cellules qui ne se renouvelleront jamais. Ainsi, la plupart des scientifiques considèrent aujourd'hui que les jeunes qui abusent des casques audio auront une presbyacousie (gêne auditive liée au vieillissement naturel de l'oreille) dix ans plus tôt que la normale, soit vers 40-45 ans, au lieu de 50-55 ans en moyenne !

    Le traitement: Si les symptômes de souffrance de l'oreille persistent plus de vingt-quatre heures, il faut consulter sans attendre un ORL ou aller aux urgences. Des corticoïdes vous seront prescrits pour une durée de trois à cinq jours, afin de lutter contre l'inflammation des cellules auditives. De même que des vasodilatateurs, à prendre durant quinze jours à un mois: ils améliorent la circulation du sang dans l'oreille et réduisent ainsi le manque d'oxygénation consécutif à sa mauvaise irrigation du fait de l'inflammation. Ces traitementspeuvent permettre de récupérer plus vite et de limiter, voire d'éviter, une éventuelle perte d'audition. Après cette alerte, la prévention est primordiale ! Utilisez des bouchons antibruit dès qu'un volume sonore vous gêne: ils l'atténuent sans empêcher de profiter de la musique. D'autre part, sachez que l'oreille ne peut supporter qu'une seule heure d'écoute à fort volume: après, elle ne gère plus le risque de traumatisme. Au bout d'une heure donc, faire une pause baladeur d'une durée similaire (sans par ailleurs jamais dépasser les trois quarts de la puissance de l'appareil), sortir d'une discothèque un quart d'heure... sont autant de gestes essentiels pour ne pas dégrader son audition.



          360 - Un petit osselet qui se bloque.  


     Vous avez entre 20 et 40 ans, et il vous semble que votre audition est de moins en moins bonne d'un côté. Il peut s'agir d'une affection appelée otospongiose. Elle touche les deux oreilles, mais atteint d'abord l'une, puis l'autre. Un petit osselet, l'étrier, qui normalement vibre pour transmettre les sons à l'oreille interne, se calcifié peu à peu, s'ankylose. puis se bloque. D'où la baisse d'audition progressive. On peut avoir en plus des bourdonnements ou des sifflements d'oreille. Cette maladie d'origine génétique est souvent héréditaire, mais sa cause reste méconnue. Il s'agit d'un problème assez courant: il touche près de deux personnes sur cent, dont deux fois plus de femmes car la transmission est à prédominance féminine. Des facteurs hormonaux pourraient aussi intervenir: souvent, la baisse d'audition s'accentue lors des grossesses.

    Le traitement: Le recours à la chirurgie s'impose: l'osselet est remplacé par une petite prothèse en Teflon. Dans 95% des cas. l'audition redevient tout à fait normale. Attention, il ne faut pas trop repousser l'intervention: en effet, l'otospongiose peut aboutir à une surdité importante et irréversible car, quand l'oreille interne n'est plus stimulée, elle perd peu à peu de ses facultés. Si vous décidez d'attendre, faites les tests auditifs conseillés par l'ORL une ou deux fois par an pour surveiller l'évolution.



          361 - Des otites chroniques anciennes ou mal soignées.  


     Des antécédents d'otites séreuses (du liquide visqueux s'accumule derrière le tympan) durant l'enfance, pas ou mal traitées, peuvent entraîner, à l'âge adulte, une gêne auditive progressive, cela, sans aucune douleur. En cause, un tympan resté un peu ouvert (l'oreille, mal stimulée. perd peu à peu de ses capacités de transmission et peut même couler de temps en temps), des osselets de l'oreille qui s'abîment au contact de l'air... Autre risque: avec un tympan ouvert, la peau du conduit auditif, qui desquame, peut s'accumuler à l'intérieur de l'oreille moyenne et finir par y former un kyste appelé cholestéatome. ce qui va la détériorer et provoquer une surdité.

    Le traitement: II est chirurgical et dépend des dégâts. La fermeture du tympan, la reconstruction de la chaîne des osselets abîmée peuvent suffire à améliorer l'audition. S'il y a un kyste, il doit être enlevé au plus tôt. En général, une seconde intervention est programmée au bout d'un an pour s'assurer qu'il ne s'est pas reformé à partir de cellules de peau microscopiques qui auraient échappé au chirurgien lors de la première opération.



          362 - La maladie de Menière.  


     Outre l'impression d'entendre moins bien d'un côté, vous avez comme des vertiges, parfois accompagnés de nausées. Cela par crises qui durent en moyenne vingt-quatre heures et peuvent se produire de façon assez rapprochée, ou seulement une ou deux fois par an, voire moins souvent. Cette association de symptômes évoque la maladie de Menière. Elle débute souvent vers la trentaine et est due à une pression trop forte des liquides dans l'oreille interne. Les causes restent mystérieuses, mais les troubles sont souvent déclenchés ou accentués par le stress, les contrariétés. Ils sont aussi plus fréquents à l'automne et au printemps: l'oreille est un capteur de pression atmosphérique et peut être sensible aux variations de pression plus importantes à ces saisons.

    Le traitement: Les vertiges sont soulagés avec des médicaments antivertigineux, à prendre au long cours en cas de crises fréquentes. Des corticoïdes et des vasodilatateurs permettent de diminuer l'inconfort au niveau de l'oreille. En cas de troubles répétés, il est important de lutter contre le facteur déclenchant, autrement dit le stress. Un suivi par un ORL est nécessaire car, même si les vertiges disparaissent, un risque de baisse d'audition persiste.



          363 - Une tumeur bénigne.  


     Un neurinome (jamais cancéreux) peut, dans des cas rares, se développer sur la gaine protégeant le nerf auditif (qui est aussi celui de l'équilibre). La cause de son apparition n'est pas connue. Là encore, c'est une baisse progressive de l'audition d'une oreille qui alerte. Avec le temps, de petits troubles de l'équilibre peuvent s'y associer.

    Le traitement: Aujourd'hui, grâce à l'IRM, qui vient confirmer le diagnostic de l'ORL au moindre doute, le neurinome est généralement découvert très tôt. Comme il grossit lentement, les médecins surveillent régulièrement son évolution et, quand son volume menace d'altérer l'audition, une opération chirurgicale délicate est réalisée pour l'ôter. Si sa situation le permet, il peut aussi être irradié avec des rayons gamma: cela bloque sa croissance, voire le fait disparaître.



          364 - J'ai du cholestérol ou du diabète.  


     Avant la première prescription de pilule, un bilan sanguin s'impose pour vérifier les lipides sanguins: triglycérides et cholestérol. S'ils sont trop élevés et si d'autres facteurs de risques sont associés (surtout l'obésité), les POP (pilules sans cestro-gènes) sont à éviter. De même, un bilan est indispensable pour les femmes diabétiques ou à risque de diabète (celles ayant fait un diabète en cours de grossesse ou donné naissance à un bébé de plus de 4 kilos), car les osstrogènes interfèrent avec la glycémie et l'insulinémie.

    L'erreur à éviter: Penser que, parce qu'on est jeune, on n'a pas de problèmes de lipides sanguins ou de glycémie. Faux ! L'hygiène de vie actuelle (tabac, sédentarité, alimentation anarchique) conduit de nombreuses jeunes femmes à souffrir de troubles métaboliques.

    La solution:
    Si le bilan lipidique est mauvais ou si le diabète n'est pas équilibré, la contraception œstroprogestative est à éviter. Mieux vaut alors recourir au stérilet, à la pilule micro-progestative, voire à l'implant. Si le déséquilibre est modéré, les pilules de dernière génération sont parfois envisageables, de même que tes contraceptions oestroprogestatives locales (anneau ou patch).



          365 - Je fume.  


     Tabac et POP ne font pas bon ménage. En effet, « l'un et l'autre augmentent le risque thromboembolique et la probabilité d'accident vasculaire cérébral (AVC)», souligne un professeur de gynécologie-obstétrique et tabacologue. C'est pourquoi, à partir de 35 ans, on évite de prescrire la pilule à une fumeuse.

    L'erreur à éviter:
    Renoncer à la contraception, comme le font beaucoup de femmes, sous prétexte que, entre pilule et tabac, il faut choisir. Or, des deux, la cigarette est de loin la plus dangereuse. « Une fumeuse qui ne prend pas la pilule a un risque vasculaire bien supérieur à une non-fumeuse sous pilule».

    La solution:
    Pour les moins de 35 ans qui ne parviennent pas à arrêter de fumer, s'il n'y a pas de risque cardio-vasculaire associé (taux de triglycérides élevé, diabète, surpoids...), la POP reste possible, en la choisissant la plus légère possible. Après 35 ans, en revanche, elle est formellement déconseillée, mais la pilule microprogestative, l'implant et le stérilet sont autorisés. Ultime possibilité pour les quadragénaires qui ne veulent résolument plus d'enfants: la contraception définitive (stérilisation tubaire).



          366 - Je souffre de migraines.  


     Ce trouble d'origine vasculaire, s'il est récurrent, expose les femmes à un risque d'AVC plus élevé. Lorsque les migraines sont modérées, la POP, de préférence peu dosée ou aux œstrogènes naturels, est possible. En cas de fortes migraines, avec aura ou chez la femme de plus de 35 ans, il faut recourir à une autre méthode. Il en va de même pour les femmes avec une hypertension artérielle non contrôlée (supérieure à 16-10).

    L'erreur à éviter:
    Confondre migraines et céphalées de tension et se priver de la pilule au motif que l'on souffre de maux de tête.

    La solution:
    Le stérilet. « Je vérifie si les règles sont importantes. Dans l'affirmative, je propose un stérilet à la progestérone, car il diminue le volume des saignements (20 % des femmes voient leur cycle disparaître). Sinon, je conseille le stérilet au cuivre, qui est tout petit et convient même aux jeunes filles », explique un gynécologue et tabacologue.
    A savoir: Chez les femmes très sensibles aux variations hormonales, la pilule micro-progestative peut favoriser une recrudescence des migraines.



          367 - Je prends d'autres médicaments.  


     Les interactions médicamenteuses sont possibles entre la POP et certains traitements. C'est le cas notamment du millepertuis et des médicaments dits « inducteurs enzymatiques » utilisés pour l'épilepsie, ou certains traitements d'HTAP (hypertension pulmonaire), qui diminuent son efficacité contraceptive. Certains antibiotiques, de nombreux antirétroviraux et des médicaments du système nerveux central (surtout contre l'hyper-somnie) font également mauvais ménage avec elle. « Gare aussi aux alcoolisations aiguës, comme le binge drinking du samedi soir. Elles entraînent une surcharge hépatique pendant 24 heures ou plus et affectent l'efficacité de la pilule (son métabolisme ne se fait pas normalement). »

    L'erreur à éviter:
    Ne pas signaler à son gynéco les autres traitements que l'on suit, au risque de se retrouver enceinte sous pilule !

    La solution:
    Les contraceptions mécaniques (préservatif ou stérilet).



          368 - J'ai une maladie auto-immune.  


     Certaines de ces maladies du système immunitaire, surtout le lupus érythémateux, sont des contre-indications à la POP. « Le danger du lupus, ce sont les complications réno-vasculaires». Celles-ci sont majorées chez les femmes sous pilule à cause des œstrogènes.

    L'erreur à éviter:
    Penser que toutes les maladies auto-immunes interdisent ce moyen de contraception. « Les affections de la thyroïde ne sont pas systématiquement une contre-indication», souligne le Dr Pozzi. Pas plus que ne le sont de très nombreuses autres maladies, auto-immunes ou non, accusées d'être incompatibles avec la pilule (adénofibromes, kystes de l'ovaire, endométriose, anémie, thalassémie...).

    La solution:
    Les patientes qui souffrent de lupus opteront pour une contraception mécanique (stérilet ou préservatif).



          369 - J'ai eu un cancer.  


     Certains cancers (ovaire, sein...) sont hormono-dépendants. Pas question donc de donner des œstrogènes à une femme qui a eu ces maladies ou qui appartient à une famille à risque de cancer génétique.

    L'erreur à éviter:
    Penser que la pilule provoque des cancers. En revanche, une fois que celui-ci existe, s'il est hormone-dépendant, la pilule favorise son développement.

    La solution:
    Le stérilet au cuivre ou le préservatif (masculin ou féminin) en cas de relations plus épisodiques ou multipartenaires. Dans certains cas, si la femme a plus de 40 ans, la contraception définitive.



          370 - J'ai eu une phlébite.  


     Immédiatement après une phlébite (caillot, ou « thrombus », dans une veine de la jambe), mais également un AVC ou un infarctus, aucune contraception œstroprogestative n'est possible. En effet, les œstrogènes favorisent le risque thrombotique. De même, votre gynécologue sera très vigilant si votre mère a eu une phlébite avant 40 ans, car cela peut indiquer un risque familial de thrombose.

    L'erreur à éviter:
    Confondre phlébite et varices... Ces dernières n'empêchent nullement de prendre la pilule s'il n'y a pas de facteurs de risque associés.

    La solution:
    Uniquement le préservatif dans les mois qui suivent l'accident. A distance de l'épisode, l'implant ou le stérilet (DIU et SIU) sont possibles, tout comme la pilule microprogestative.



          371 - Je viens d'accoucher.  


     Pendant les trois semaines qui suivent, la femme est normalement infertile. Ensuite, tout dépend si elle allaite ou non, les hormones passant dans le lait. Une maman qui donne le sein ne peut donc pas prendre de POP.

    L'erreur à éviter:
    Croire, sous prétexte qu'allaiter contribue à ne pas avoir de règles, que c'est une contraception fiable à 100 %.

    La solution:
    Par sécurité, on peut recourir, durant les deux premières semaines, à des méthodes locales comme les spermicides, qui ont en outre un effet lubrifiant. A partir de la troisième semaine, si la maman n'allaite pas, elle peut reprendre la POP. Si elle allaite, elle prendra une pilule microprogestative. Quant au stérilet, il ne sera posé que lorsque l'utérus aura repris son volume initial (environ de six à huit semaines).



          372 - J'ai une maladie du foie.  


     La pilule, comme n'importe quel médicament pris par voie orale, sollicite la fonction hépatique, principalement durant la phase de digestion. C'est ce qu'on appelle le « premier passage hépatique ». Le foie est ainsi amené à jouer un rôle très important dans la métabolisation des médicaments, en l'occurrence des œstrogènes, et la destruction de toxiques chimiques. Lorsqu'il est malade (hépatite active, tumeur, cirrhose...), il devient incapable d'effectuer correctement ces missions. Les pilules œstro-progestatives sont interdites et les progestatifs doivent être utilisés avec la plus grande prudence.

    L'erreur à éviter:
    Poursuivre la POP. Cette surcharge d'activité risque d'aggraver la pathologie hépatique. Même les contraceptions par voies transdermique ou transmuqueuse (anneau, patch...) sont contre-indiquées.

    La solution:
    Le stérilet au cuivre ou les méthodes locales (préservatif masculin OU féminin).



          373 - Col de l'utérus.  


    C'est vaccin et frottis.

     En diminution grâce au dépistage régulier par frottis, ce cancer devrait avoir pratiquement disparu. Pourtant, 3300 cas sont encore diagnostiqués en France chaque année et environ 1000 femmes en décèdent, parfois très jeunes.

    Quelle prévention ? C'est l'un des rares cancers contre lequel on puisse vraiment se prémunir, car son origine est liée à la présence d'un virus extrêmement répandu (près d'un quart des jeunes femmes en sont porteuses): le papillomavirus. Dans 90% des cas, ce virus sexuellement transmissible est spontanément éliminé par l'organisme. Mais, dans le cas contraire, il risque de s'intégrer aux cellules du col et d'induire sa cancérisation. Un déficit immunitaire favorise cette évolution, de même que le fait de fumer. Or il est désormais possible d'être vaccinée contre le papillomavirus (trois injections intramusculaires réparties sur six mois). Le vaccin s'administre à 14 ans ou « en rattrapage » chez les femmes de 15 à 23 ans, à condition qu'elles aient débuté leur vie sexuelle depuis moins d'un an. Mais, s'il diminue fortement le risque, il ne l'élimine pas totalement, il ne cible que quatre types de papillomavirus, responsables de 70% des cancers du col de l'utérus (ainsi que des rares cancers de la vulve et du vagin). Conclusion: vaccinée ou non, il demeure absolument indispensable d'effectuer régulièrement un frottis cervical. Ce prélèvement simple et non douloureux au fond du vagin permet en effet de déceler d'éventuelles lésions précancéreuses. La tumeur mettant au moins dix ans à se développer, un premier dépistage est conseillé vers 25 ans, puis tous les trois ans jusqu'à 65 ans, quand tout va bien.

    Les signaux d'alerte: Ce sont avant tout des pertes ou des saignements vaginaux anormaux (après les rapports sexuels, entre les règles ou après la ménopause).

    Le diagnostic: En cas de frottis ambigu, celui-ci peut être complété par une recherche de papillomavirus. Lorsque les résultats sont suspects, le gynécologue pratique une colposcopie. Cette observation du col à l'aide d'une loupe binoculaire permet de repérer les lésions, puis d'en réaliser un prélèvement aux fins d'analyse (biopsie). Si la nature cancéreuse est confirmée, une imagerie (échographie, scanner ou IRM) est prescrite pour vérifier l'extension de la tumeur.

    Les traitements: Souvent, une conisation - petite opération qui consiste à retirer la zone malade par voie vaginale - suffit à guérir. Mais, quand le cancer a dépassé la zone du col, le chirurgien est obligé d'enlever « large » par sécurité: il retire alors tout l'utérus et parfois le haut du vagin, les ganglions lymphatiques et les trompes. La radiothérapie peut compléter la chirurgie, ou même la remplacer. En conjuguant irradiation interne (curiethérapie intravaginale) et chimiothérapie, on obtient un taux de guérison identique. Au prix, parfois, d'effets secondaires désagréables: diarrhées, saignements rectaux, fatigue, bouffées de chaleur (car les cycles sont interrompus) et quelquefois incontinence urinaire durant quelques mois. Enfin, si la tumeur est avancée, une chimiothérapie peut venir compléter la chirurgie.



          374 - Endomètre.  


    Priorité à l'hygiène de vie.

     Bien que très proches dans leur localisation, le cancer du col de l'utérus (partie inférieure située au fond du vagin) et celui du corps - de l'utérus (ou endomètre) sont deux maladies très différentes. Contrairement au premier, le second ne frappe presque jamais avant la ménopause: 5 774 cas ont été enregistrés en France en 2005, à l'âge moyen de 70 ans.

    Quelle prévention ? Les femmes qui n'ont jamais eu d'enfants seraient un peu plus vulnérables, mais on peut s'en prémunir dans une large mesure, en adoptant un mode de vie sain. En effet, la surcharge pondérale et les maladies qui lui sont associées (diabète, hypertension...) favorisent sa survenue. La prise d'oestrogènes aussi, c'est pourquoi, en cas de traitement hormonal de la ménopause, les médecins leur adjoignent systématiquement de la progestérone afin de préserver l'équilibre naturel œstrogènes-progestérone.

    Les signaux d'alerte: Ce sont les mêmes que ceux du cancer du col : des saignements vaginaux anormaux.

    Le diagnostic: Ce cancer n'est dépisté qu'une fois sur deux par le frottis vaginal et il n'est pas non plus perceptible à l'examen gynécologique. Seule une radiographie (hystéro-graphie) permet de visualiser la tumeur. Un prélèvement est alors réalisé et analysé pour confirmer le diagnostic. Il peut être effectué lors d'une consultation (à l'aide d'une pipette aspirante) ou par hystéroscopie (introduction d'un câble optique pour visualiser l'utérus).

    Les traitements: II existe des formes à progression rapide, mais elles sont rares et, neuf fois sur dix, ce cancer reste limité à l'utérus. De ce fait, on guérit près de 90% des cas, essentiellement grâce à la chirurgie: une hystérectomie totale (ablation de l'utérus, des ganglions associés, des trompes et des ovaires), pratiquée si possible par les voies naturelles. Une curiethérapie intravaginale (implants radioactifs placés dans le vagin, sous anesthésie générale, et laissés quelques jours) est souvent proposée ensuite pour écarter toute récidive. Si nécessaire, on la complète par une radiothérapie externe. Depuis trois ans, des médicaments de chimiothérapie sont également prescrits pour diminuer encore le risque de rechute. Enfin, ces tumeurs étant sensibles aux hormones - qui agissent comme un engrais sur leur développement -, de nouvelles molécules visant à bloquer ce phénomène sont en préparation.



          375 - Ovaire.  


    Un suivi après la ménopause.

     Une erreur fréquente consiste à négliger tout suivi gynécologique une fois passé l'âge de la fertilité. Or, chaque année, 4500 Françaises sont victimes d'un cancer de l'ovaire, qui survient le plus souvent vers 60 ans.

    Quelle prévention ? La contraception orale par œstroprogestatifs réduit le risque de ce cancer, alors que le fait de ne pas avoir eu d'enfant l'augmente. Etre porteuse de certaines mutations génétiques favorise aussi sa survenue, mais cette susceptibilité familiale ne représente que 5% des cas. Les femmes doivent donc se montrer vigilantes et ne pas faire l'impasse sur l'examen gynécologique annuel. Un toucher vaginal et rectal peut en effet permettre de déceler un gros ovaire.

    Les signaux d'alerte: Ce cancer est souvent diagnostiqué à un stade tardif, car ses symptômes ne sont pas clairs: vague gêne ou douleurs intermittentes dans le bas-ventre, ballonnements digestifs, gonflement de l'abdomen, qui peut être dû à la tumeur elle-même ou à la présence de liquide dans le ventre, provoqué par une réaction du péritoine (membrane qui entoure les organes).

    Le diagnostic: Lorsque la tumeur est petite, ou mal placée, elle n'est pas toujours repérable à la palpation. Une échographie pelvienne peut la déceler et le dosage dans le sang d'un marqueur, le ÇA 125, offre un argument évocateur supplémentaire de malignité lorsqu'il est augmenté (trois tumeurs sur quatre ne sont pas cancé-reuses). Un scanner et/ou une IRM aident aussi à caractériser la lésion et à évaluer son extension. Mais seule l'ablation de l'ovaire par coelioscopie (minuscules incisions par lesquelles on introduit des instruments d'optique et de prélèvement) et son analyse permettent de confirmer le diagnostic.

    Les traitements: En cas de tumeur cancéreuse, une chirurgie plus large est nécessaire. Elle peut être précédée d'une chimiothérapie si le cancer semble déjà avancé à l'imagerie. La chimio-thérapie est également fréquente après l'intervention pour réduire le risque de récidive, car ce cancer a une fâcheuse tendance à essaimer. Mais même lorsqu'il est découvert à un stade avancé (61% des cas), des interventions chirurgicales et médicamenteuses répétées allongent notablement la durée de vie. Et les patientes devraient bientôt bénéficier d'une nouvelle arme : deux études, en juin et en octobre 2010, ont montré que des perfusions de bevacizumab (Avastin), déjà utilisées pour d'autres cancers métastatiques (côlon, sein, rein, foie, cerveau et poumon), permettaient d'augmenter de 30 % la survie sans rechute. Ce médicament empêche la création des nouveaux vaisseaux sanguins qui apportent aux tissus cancéreux l'oxygène et les nutriments nécessaires à leur développement. Deux autres produits, qui asphyxient également la tumeur (antiangiogéniques), devraient être disponibles d'ici à deux ans. Autre piste prometteuse : un groupe de chercheurs internationaux vient de découvrir des gènes anormaux présents dans certaines tumeurs de l'ovaire. Ils pourraient aider à identifier les plus agressives et devenir la cible de futurs médicaments.



          376 - La voie aérienne est un mode de transmission fréquent.  


    VRAI

    Pour tout ce qui est rhume, bronchite, angine, grippe... Les malades répandent dans l'air des gouttelettes infectées en toussant, en éternuant ou en parlant. Il suffit de se trouver à proximité pour être contaminé. Après quoi, notre système immunitaire se défend plus ou moins bien selon les personnes.



          377 - La contamination par les mains est aussi courante.  


    VRAI

    Si une personne porteuse de virus respiratoires a les mains souillées par ceux-ci, on peut être contaminé en les lui serrant, puis en touchant notre bouche ou notre nez. Sachez que le risque est identique si elle a contaminé des surfaces ou des objets.



          378 - Un rhume n'est contagieux qu'une fois déclaré.  


    FAUX

    Après être entrés par les voies respiratoires, les virus se multiplient et ne provoquent l'écoulement nasal qu'au bout de quarante-huit heures. Mais durant tout ce laps de temps, la contagion est possible. Il en va de même pour les autres infections hivernales.



          379 - Un rhume de grand peut donner une bronchiolite aux tout-petits.  


    VRAI

    Cette infection est due à divers virus respiratoires très contagieux. Chez les adultes ou les grands enfants, ils provoquent un rhume. Mais ils peuvent avoir une conséquence plus ennuyeuse chez les plus jeunes, qui risquent de développer une bronchiolite (inflammation des petites bronches ou bronchioles). Ces voies respiratoires étant d'autant plus étroites que l'on est petit, elles s'encombrent facilement. Résultat : des quintes de toux ainsi qu'une gêne pour respirer et pour manger. Afin de limiter le risque de contaminer bébé, parents, frères ou sœurs enrhumés doivent se laver les mains avant de le toucher et ne pas le câliner.



          380 - Sous antibiotiques, on cesse d'être contagieux.  


    FAUX

    La mise sous antibiotiques, encore trop fréquente et souvent injustifiée, rassure à tort: en effet, l'immense majorité des infections hivernales est due à des virus, or les antibiotiques n'ont aucune efficacité sur eux. Ils n'agissent qu'en cas d'infection bactérienne et il faut alors compter au moins deux jours de traitement pour cesser d'être contagieux.



          381 - Après avoir pris froid, on a forcément un rhume.  


    FAUX

    Ce n'est pas le froid qui nous rend malade, même s'il favorise le développement des virus. Cependant, nos grands-mères avaient raison de nous dire de bien nous couvrir ! Pourquoi ? Les défenses immunitaires locales luttent de façon optimale contre les virus à la température normale de 37°C. Si on respire de l'air froid, la température baisse dans nos voies respiratoires. D'une part, cela perturbe le travail immunitaire et, d'autre part, cela revigore les virus, plus « en forme » quand ils sont au frais. Il est donc important de mettre une écharpe devant sa bouche et son nez pour réchauffer l'air avant de l'inspirer. Et mieux vaut bien se couvrir de la tête aux pieds. Quand une partie du corps se refroidit, le sang y afflue pour la réchauffer, aux dépens des autres zones du corps, qui reçoivent moins de cellules immunitaires et sont par conséquent moins aptes à se défendre. Se retrouver la gorge « prise » après avoir eu les pieds glacés la veille est donc parfaitement possible !



          382 - Après un rhume ou une angine, on est immunisé pour le reste delà saison.  


    FAUX

    Même si le système immunitaire a éliminé un virus, il n'en reste pas moins vulnérable aux autres. Et ils sont nombreux... Pour preuve, quelque deux cents virus peuvent causer un rhume ! En revanche, quand on a eu la grippe, on est immunisé pour l'hiver. Pensez cependant au vaccin pour la saison suivante, car les virus grippaux se modifient d'une année à l'autre.



          383 - Porter un masque ne sert à rien.  


    FAUX

    II permet d'éviter de transmettre ses microbes respiratoires à son entourage quand on est malade. Or il a été démontré que, grâce aux masques chirurgicaux vendus en pharmacies, nos particules infectieuses ne se répandent pas dans l'air de la maison. On recommande d'ailleurs aux mamans malades d'en porter un pour s'occuper de leurs enfants. Le masque doit être changé toutes les quatre heures ou quand il est mouillé.



          384 - Les virus peuvent persister longtemps chez les malades et dans l'environnement.  


    VRAI

    Un bébé atteint d'une bronchiolite excrète son virus dans sa salive pendant au moins sept jours et celui-ci reste vivant sur les surfaces de six à trente heures. Les virus responsables du rhume peuvent être détectés dans les sécrétions respiratoires jusqu'à six semaines après le début des symptômes. Quant à ceux qui causent les épidémies de gastro-entérites, on les retrouve jusqu'à quinze jours sur les surfaces souillées !



          385 - Le lavage des mains est une arme préventive contre les infections.  


    VRAI

    II permet une diminution de 21% des maladies respiratoires et de 31% des gastro-entérites. A savoir: pour obtenir un lavage correct, il faut, en premier lieu, enlever ses bagues. Par ailleurs, il est préférable d'utiliser un savon liquide : ceux en pain restant humides, ils constituent un réservoir de germes. Il faut frotter partout, y compris sous les ongles et entre les doigts, pendant au moins trente secondes, bien rincer sous l'eau courante et, enfin, se sécher avec une serviette propre.



          386 - Les solutions hydroalcooliques remplacent le lavage des mains.  


    FAUX

    Ces solutions ou gels qui se sont multipliés au cours de l'épidémie de grippe HINl sont destinés à être employés ponctuellement, faute d'eau et de savon. Trop les utiliser peut irriter la peau et créer de petites fissures cutanées qui sont des nids à microbes...



          387 - Les gastro-entérites hivernales se transmettent toujours par contact direct.  


    FAUX

    La transmission peut se faire à partir d'une poignée de main, à condition que des germes fécaux soient présents sur celle du malade et qu'on porte ensuite la nôtre à la bouche. Mais elle peut aussi avoir heu par l'intermédiaire d'objets (couverts, jouets), de surfaces (poignées de porte, chariots de supermarché, barres d'appui dans les transports en commun...) ou d'aliments souillés par les mains d'un malade.



          388 - Un enfant qui a une otite ne risque pas de nous contaminer.  


    FAUX

    Parce que l'otite a l'oreille pour siège, on a l'impression que les germes y sont « enfermés ». Or elle est souvent due à une surinfection du rhinopharynx. L'enfant, comme l'adulte, peut transmettre ses virus par ses sécrétions respiratoires. A la clé, une bronchite chez l'un, une angine chez l'autre... selon l'endroit où les virus se développeront.

          389 - Le psoriasis est héréditaire.  


    VRAI et FAUX

    Bien que la prédisposition génétique soit constante, des antécédents familiaux ne sont retrouvés que dans un tiers des cas. "Chez des jumeaux venant d'un même œuf, si l'un d'eux a du psoriasis, le second en aura aussi dans 50 à 60% des cas". Si l'un des parents est atteint, le risque pour leur enfant varie entre 5 et 10%. A cette composante héréditaire, "s'ajoutent des facteurs déclenchant ou aggravant, comme ks infections, les médicaments (interféron alpha, antipaludéens, bêtabloquants), les traumatismes physiques, psychologiques, l'alcool, le tabac..."



          390 - Il est contagieux.  


    FAUX

    Il est présent ou pas dans les gènes mais ne s'attrape pas. Toutes les réactions excessives à son égard sont liées à la représentation psychique que l'on a des maladies de peau. "On ne compte plus les personnes qui ont été refoulées vertement d'une piscine. On n'en a jamais fini avec l'exclusion, la société nous considérant comme les héritiers des lépreux".



          391 - C'est une maladie psychosomatique.  


    FAUX

    "C'est une des idées reçues les plus destructrices pour les patientse. Plaquer une telle explication est injustifié et souvent un fardeau lourd à porter."



          392 - Il se manifeste sous diffrérentes formes.  


    VRAI

    Il n'existe pas "un", mais "des" psoriasis définis à partir de l'apparence et de la localisation des plaques. Cependant, "la forme la plus fréquente chez l'adulte est le psoriasis en plaques; la plus rare, le psoriasis pustuleux, et la plus sévère, le rhumatisme psoriasique".



          393 - Il n'est pas douloureux.  


    FAUX

    Physiquement, les démangeaisons sont fonction de la taille des plaques et de leur localisation. Psychiquement, le psoriasis retentit fortement sur la vie quotidienne et sociale du patient qui le perçoit comme une maladie honteuse. "Des études américaines montrent qu'il affecte même davantage la qualité de vie que certains cancers". "L'âge venant, cette souffrance s'ajoute au vieillissement, à l'isolement, à la raréfaction des échanges affectifs et tendres et à d'autres pathologies".



          394 - Le psoriasis se soigne.  


    VRAI

    Quelle que soit sa forme, l'arsenal thérapeutique permet de contrôler la maladie afin qu'elle ne détériore plus la vie des patients, même si elle ne se guérit pas. Par contre, "beaucoup ne se soignent pas ou attendent longtemps avant de le faire. Ce sont le plus souvent des patients avec un psoriasis installé, qui ont consulté il y a une dizaine d'années, alors que les traitements étaient moins perfectionnés." Découragés, ils essaient de vivre avec, sans voir de médecin. "Pour éviter cette situation, notre association a mis en place l'aide à la première consultation qui doit être un moment d'échanges entre le médecin et le patient pour une prise en charge réussie". Ce que ne permet pas une consultation de 10 à 15 minutes - temps moyen en France et en Europe - quand on a une maladie chronique de ce genre.



          395 - Les traitements ne sont pas efficaces.  


    FAUX

    Bien qu'il ne soit pas facile de trouver la thérapeutique idéale, les traitements actuels diminuent la fréquence et l'intensité des irruptions tout en améliorant le quotidien du patient.

    - Psoriasis "peu étendu" ou "léger" (moins de 10% du corps* en surface, avec localisation aux coudes, genoux, ventre ou à la base du cuir chevelu... et moindre retentissement sur la vie).
    Les traitements topiques appliqués sur les lésions sont souvent les seuls prescrits. Ils peuvent être associés à des traitements systémiques. Il s'agit de kératolytiques (acide salicylique), dermo-corticoïdes, dérivés de la vitamine D ou de rétinoïdes sous forme de crèmes, pommades, gels, lotions ou shampoings.
    En l'absence d'amélioration, la photothérapie peut avoir des effets favorables. Également appelée puvathérapie, elle consiste à exposer tout ou partie du corps aux ultraviolets B, extrêmement dosés, et exclusivement chez le dermatologue.

    - Psoriasis modéré à sévère (plus de 10% du corps avec des conséquences importantes sur la qualité de vie et la souffrance psychique).
    Les traitements systémiques agissant sur l'ensemble de l'organisme sont souvent prescrits en seconde intention, lorsque les topiques sont inefficaces ou contraignants pour le patient. Il s'agit de la puvathérapie, du méthotrexate, de la cidosporine et des rétinoïdes dérivés de la vitamine A administrés par voie orale et/ou injectables.
    Si ces traitements s'avèrent peu efficaces ou mal tolérés, les biothérapies (4 actuellement), qui bloquent l'action des cellules responsables de l'irritation, sont injectées sous haute surveillance.

    Pour un Professeur, une observance réussie des traitements dépend de la bonne connaissance de la maladie (patient/médecin), d'un traitement adapté à la forme de psoriasis et de l'éducation thérapeutique du patient. "Les personnes souffrant en plus d'hypertension artérielle ou d'insuffisance car-diaque n'ont pas toujours cette écoute de la part du médecin. Ainsi, certaines se voient prescrire des bêtabloquants qui peuvent aggraver le psoriasis, alors que c'est indiqué sur la notice".



          396 - Le rhumatisme psoriasique est une évolution classique.  


    FAUX

    Cette inflammation de l'articulation, qui se manifeste chez 10 à 30% des patients, est plus fréquente chez ceux dont la maladie a commencé dans leurs trente premières années. Elle ne s'accompagne pas toujours d'un gonflement caractéristique et peut apparaître à tout moment: avant, en même temps ou plusieurs années après la maladie de peau. Ce rhumatisme peut toucher la colonne vertébrale, les petites articulations (poignets, doigts, genoux, coudes) et même les tendons. "Chez les seniors, la difficulté à le différencier de l'arthrose conduit généralement à faire appel au rhumatologue et à des examens complémentaires (radiographie ou échographie)".



          397 - L'exposition au soleil est conseillée.  


    VRAI

    Dans 90% des cas, des expositions courtes, régulières et contrôlées (en dehors des périodes de crise et avec utilisation de crèmes solaires à fort indice), freinent le développement des cellules de la peau et soulagent l'inflammation. En revanche, les coups de soleil constituent un facteur aggravant. Les bains de mer (dans les pays Scandinaves, les patients se rendent au bord de la mer Morte et du bassin méditerranéen pour se soigner) ainsi que les cures thermales soulagent également la maladie.



          398 - L'excès d'alcool rend les traitements inefficaces.  


    VRAI

    Plus de trois verres de vin ou de bière par jour peuvent augmenter une réaction inflammatoire de la peau. Une bonne hygiène de vie, associée à la pratique d'une activité physique, est recommandée. "Chez les personnes en surpoids, les traitements oraux et les biothérapies sont moins efficaces", signale le dermatologue toulousain.



          399 - Il relâche les muscles.  


     LE STRYCHNOS ou Strychnos spinosa

    D'où vient-il ?

    De grandes lianes que l'on trouve dans les zones tropicales.

    Ses principes actifs:
    La curarine et la toxiférine, présentes dans les tiges.

    Pour la petite histoire:
    Ces lianes servaient autrefois à la préparation de curares, des poisons de chasse permettant d'immobiliser les proies.

    Ses indications:
    Les dérivés chimiques issus des curares bloquent la transmission de l'influx nerveux aux muscles. Pendant une opération de longue durée (par exemple en chirurgie viscérale), les muscles sont relâchés et le chirurgien peut ainsi atteindre plus facilement l'organe cible.



          400 - Il prévient l'infarctus.  


     LE MELILOT ou Melilotus officinalis

    D'où vient-il ?

    Cette plante herbacée à petites fleurs jaunes est très répandue en plaine, dans les régions tempérées d'Europe.

    Ses principes actifs:
    Une substance présente dans les feuilles (la coumarine) qui se transforme, une fois fermentée, en substance anticoagulante (le dicoumarol).

    Pour la petite histoire:
    Introduit comme plante fourragère aux Etats-Unis, le mélilot a décimé le cheptel dans les années 20. Mais ce n'est qu'en 1940 qu'un chercheur américain a isolé la molécule coupable: le dicoumarol, qui se forme dans le mélilot en cas de fermentation due à un mauvais séchage.

    Ses indications:
    De nombreux anticoagulants de synthèse, inspirés du dicoumarol, sont utilisés pour prévenir tous les risques de thrombose. Quant à l'extrait de coumarine, il sert à soulager les jambes lourdes.



          401 - Il soulage la douleur.  


     LE PAVOT ou Papaver somniferum

    D'où vient-il ?

    Le pavot pousse en Asie et en Europe, sur les mêmes terrains que le joli coquelicot. Sa culture est sévèrement réglementée car seul son usage médical est autorisé (la Turquie est le plus grand producteur).

    Ses principes actifs:
    Le latex, obtenu par incision de la capsule de pavot avant maturité, devient opium après séchage. On en extrait la morphine, un antidouleur puissant qui présente également une action antitussive et antidiarrhéique.

    Pour la petite histoire:
    Les effets du pavot sur la douleur sont connus depuis longtemps. Des écrits sumériens remontant à plus de deux mille ans avant Jésus-Christ les mentionnent déjà. Introduit au XVIe siècle en Europe, il est prescrit contre la dysenterie par le médecin et alchimiste suisse Paracelse. Celui-ci, considéré comme le premier toxicologue, sera d'ailleurs surnommé « Doctor opiatus ».

    Ses indications:
    En dehors de sa transformation et de son usage illicite en tant qu'héroïne, la morphine fait partie, tout comme les dérivés morphiniques, de l'arsenal thérapeutique actuel pour réduire les douleurs les plus sévères. Des substances dérivées sont aussi utilisées pour le sevrage des héroïnomanes. Autre produit morphinique mineur, mais très utilisé: la codéine, qui entre dans la composition de sirops d'usage courant pour soigner les toux sèches.



          402 - Elle aide à combattre le cancer.  


     LA PERVENCHE DE MADAGASCAR ou Catharanthus roseus

    D'où vient-il ?

    Cette jolie plante à fleurs mauves, parfois blanches, affectionne les terrains très ensoleillés, d'où sa présence à Madagascar, mais aussi dans toutes les régions tropicales.

    Ses principes actifs:
    Différents alcaloïdes présents dans ses feuilles.

    Pour la petite histoire:
    Dans les années 50, des chercheurs canadiens se penchent sur ses supposés effets antidiabétiques et observent qu'elle fait baisser le nombre de globules blancs. Mais le rendement de l'extraction de ses principes actifs est faible. En 1977, des scientifiques du CNRS, en essayant de les reproduire, découvrent à leur tour un dérivé hémisynthétique plus intéressant.

    Ses indications:
    Ses principes actifs sont utilisés en chimiothérapie: la vinblastine pour soigner la maladie de Hodgkin et les lymphomes; la vincristine pour lutter contre les leucémies; la vinorelbine (dérivé hémisynthétique) est efficace contre les cancers du poumon et du sein; quant à la vinflunine, elle est précieuse contre le cancer de la vessie.



          403 - Il améliore la mémoire.  


     LE GALANTHUS ou Galanthus sp.

    D'où vient-il ?

    On ne connaît que lui, et pour cause: c'est le joli perce-neige que l'on trouve dans les prés et les bois d'Europe, avec ses fleurs blanches qui surgissent dès la fin de l'hiver, symbolisant le renouveau.

    Ses principes actifs:
    La galantamine, présente dans le bulbe.

    Pour la petite histoire:
    Le galanthus serait le moly, la plante donnée par Hermès à Ulysse pour se protéger de la magicienne Circé, dont les breuvages empoisonnés avaient transformé ses compagnons en pourceaux et provoqué chez eux délires et amnésie. En étudiant cette plante traditionnellement utilisée dans les pays de l'Est contre les douleurs nerveuses et la poliomyélite (due à un virus qui envahit le système nerveux), des chercheurs russes ont découvert son mécanisme d'action et ses effets bénéfiques sur la transmission nerveuse au niveau des récepteurs du cerveau impliqués dans la mémoire.

    Ses indications:
    La galantamine, produite par synthèse chimique totale, a donné naissance à un médicament de choix dans le traitement des formes légères à modérées de la maladie d'Alzheimer.



          404 - Il fait tomber la fièvre.  


     LE SAULE ou Salix purpurea et autres espèces de saules

    D'où vient-il ?

    Cet arbre connu pour avoir les « pieds dans l'eau sans jamais s'enrhumer » pousse le plus souvent dans les milieux humides des régions tempérées.

    Ses principes actifs:
    La salicine contenue dans ses feuilles et, surtout, dans son écorce.

    Pour la petite histoire:
    Hippocrate (Ve siècle av. J.-C.) recommandait déjà de boire des tisanes à base de feuilles de saule pour diminuer les douleurs des accouchements. Mais il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que la salicine soit extraite de l'écorce de saule. Elle donnera l'acide salicylique, à l'origine de l'aspirine.

    Ses indications:
    Appréciée pour ses effets antalgiques, anti-inflammatoires et fébrifuges, puis supplantée par le paracétamol, moins nocif pour l'estomac (ulcères), l'aspirine a retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à ses propriétés anticoagulantes qui sont efficaces au long cours dans de nombreuses maladies du cœur ou des artères.



          405 - Elle renforce le cœur.  


     LA DIGITALE LAINEUSE ou Digltalis lanata

    D'où vient-il ?

    Ses hampes majestueuses se rencontrent dans toute l'Europe. Mais c'est à ses fleurs plus ou moins blanches en forme de doigt qu'elle doit son nom.

    Ses principes actifs:
    La digoxine et autres substances cardiotoniques contenues dans ses feuilles.

    Pour la petite histoire:
    C'est un traitement à base de digitaline qui, selon les scientifiques, serait à l'origine des célèbres visions « en jaune » de Vincent Van Gogh. En effet, cette plante extrêmement toxique peut donner des troubles visuels. Attention à ne pas porter ses mains à sa bouche après l'avoir touchée !

    Ses indications:
    Prescrits dans les cas d'insuffisance cardiaque chronique, les médicaments à base de digitale permettent de renforcer le cœur et de ralentir son rythme.



          406 - Elle traite le paludisme.  


     L'ARMOISE ANNUELLE ou Artemisia annua

    D'où vient-il ?

    Originaire de Chine, où elle est considérée comme une plante fébrifuge par la médecine traditionnelle chinoise, l'armoise annuelle a su parfaitement s'acclimater en Europe.

    Ses principes actifs:
    L'artémisinine, extraite des feuilles de la plante où elle est présente en très faible quantité.

    Pour la petite histoire:
    A la fin des années 60, le gouvernement chinois cherche un remède au paludisme à partir de deux mille recettes traditionnelles des herboristes. En 1972, l'artémisinine est isolée. Une découverte récompensée en septembre 2011: à 81 ans, une chercheuse chinoise a obtenu le prix Lasker de recherche clinique, antichambre du Nobel.

    Ses indications:
    xxxx



          407 - L'allergie un problème immunitaire.  


     « Le vrai responsable de l'allergie: un système immunitaire trop zélé, explique un allergologue. Il identifie comme dangereux des produits qui ne le sont pas. Lors d'un premier contact, appelé phase de sensibilisation, on ne ressent aucun symptôme, mais notre organisme fabrique des anticorps (IgE) contre cet ennemi supposé. Ces anticorps vont se fixer sur des globules blancs, appelés mastocytes, et rester en attente. Si l'indésirable se présente à nouveau, ils vont le repérer et entrer en action, provoquant notamment la libération de l'histamine située dans les mastocytes, qui est à l'origine des symptômes allergiques. » Le grand danger, c'est qu'à chaque nouveau contact les manifestations allergiques ont tendance à gagner en sévérité, car l'organisme fabrique des quantités de plus en plus grandes d'anticorps. Quand une personne est allergique au poisson, sa seule odeur peut déclencher une crise, c'est dire !
    La réaction initiale - éruption cutanée, rhinite, asthme - peut alors devenir violente et évoluer en œdème de Quincke (gonflement des lèvres et des paupières, palais qui démange), voire en choc anaphylactique (baisse de tension, grave gêne respiratoire, parfois perte de connaissance), entraînant un risque vital par arrêt cardiaque. D'où l'importance d'avoir toujours sur soi sa « panoplie de secours » comportant, notamment, un stylo auto-injecteur d'adrénaline.
    L'allergie se manifeste d'ordinaire très vite: de quelques minutes à une heure après le contact avec l'allergène. Si des symptômes apparaissent plusieurs heures plus tard, il est peu probable qu'ils soient de nature allergique. Mais chaque cas est unique... et une allergie aux animaux, aux médicaments ou aux teintures pour cheveux peut parfois s'installer après des années, parce que des événements concomitants ont mis « le feu aux poudres »: hormones (grossesse), infection, déménagement, etc.



          408 - L'intolérance une histoire d'hypersensibilité.  


     Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le système immunitaire n'a rien à voir avec l'intolérance. L'hypersensibilité au produit découle directement de son action irritante (on peut ainsi découvrir qu'une rhinite ou une conjonctivite, pourtant déclenchée par des pollens, n'est pas forcément d'origine allergique) ou encore de la difficulté à produire les enzymes nécessaires à une bonne digestion (intolérance au lactose).
    Avantage: La réaction n'aura pas tendance à s'aggraver. On pourra même essayer de reprendre le médicament ou l'aliment responsable quelque temps plus tard, il ne déclenchera pas forcément une réaction indésirable car c'est souvent aussi une question de dose. Tandis que lorsqu'on est réellement allergique à une substance, il est impératif de ne plus du tout en consommer. Ainsi, en cas d'allergie à un antibiotique, par exemple, on devra se passer à vie de ce produit. En revanche, l'attaque allergique étant très ciblée, elle ne se répétera pas forcément avec un médicament de la même famille. Alors que si on développe une hypersensibilité simple à un produit, on risque fort d'être intolérant à toute une famille de médicaments. Des personnes qui réagissent mal à l'aspirine se voient ainsi souvent contraintes de renoncer à tous les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens).
    Inconvénient: S'il est parfois possible de guérir d'une allergie grâce à la désensibilisation, il n'existe pas de solution aussi radicale pour se débarrasser d'une intolérance.



          409 - Des aliments qui sèment la confusion.  


     Dans la vie quotidienne, il n'est pas toujours aisé de faire la différence entre une allergie de contact (parfum, cosmétique, nickel) et une peau hypersensible, qui supporte mal l'eau ou les détergents. De même, nos assiettes recèlent une autre source de confusion: alors que la réaction allergique découle de la libération d'histamine par le système immunitaire, certains aliments (vin, choucroute, fromages fermentes, bière, chocolat, charcuterie...) en contiennent suffisamment pour entraîner des réactions indésirables, voire possèdent eux aussi la capacité de provoquer sa libération par l'organisme, notamment quand on les consomme sans modération (fraises, poissons insuffisamment frais, alcool...). Ainsi, lorsqu'on se couvre d'urticaire après avoir abusé de fraises, la réaction ressemble en tout point à une allergie, à cette différence (majeure) près qu'elle ne risque pas de dégénérer en incident grave.



          410 - Des tests pour en avoir le cœur net.  


     Seuls des tests sérieux, réalisés par un allergologue, peuvent définitivement trancher entre intolérance et allergie (si possible congeler un petit morceau de l'aliment suspect pour l'apporter lors de la consultation). Le praticien dépose sur la peau des gouttes contenant un extrait de l'allergène et ht les résultats au bout de vingt minutes. Des sociétés commercialisent depuis quelque temps sur Internet des tests sanguins censés dépister les intolérances alimentaires: des analyses chères (entre 245 et 505 €) contestées par les médecins. « Ces laboratoires prétendent que la présence dans le sang de l'immunoglobuline G (IgG) spécifique d'un aliment est le signe d'une intolérance. En réalité, des anticorps IgG peuvent se retrouver dans le sang pour des tas de raisons. Les plus courants, comme ceux des céréales ou du lait, y figurent quasi systématiquement. » Non seulement ces analyses douteuses vident notre porte-monnaie (alors que les tests pratiqués par les médecins sont remboursés), mais elles débouchent sur une liste parfois impressionnante d'aliments à supprimer. Or les allergologues sont unanimes: trop de personnes suivent des régimes injustifiés, qui risquent d'engendrer des carences en nutriments avec leur cortège de problèmes (anémie, ostéoporose)... et de créer une réelle perte de tolérance pour ces aliments.
    Une règle d'or: « Sauf accident allergique grave, pas d'éviction prolongée sans exploration préalable par des tests allergologiques ».



          411 - Le lactose une enzyme pour le digérer.  


     « Un Français sur trois serait intolérant à ce sucre contenu dans le lait. Tous n'en souffrent pas, mais cinq millions en sont très gênés (doult abdominales, ballonnements, troubles transit) et leurs symptômes sont souvent confondus avec ceux de l'intestin irritable, alors qu'ils sont dus à un déficit lactase, l'enzyme indispensable pour bien digérer le lactose. » II existe un test diagnostique à l'hydrogène expiré, qui mesure la quantité de lactose non digé (il se transforme alors en gaz, sous l'action des bactéries coliques), mais dispose désormais d'une solution plus simple: prendre le nouveau complément Alvityl Digest avant d'absorber du lactose. Il contient l'enzyme qui manque aux intolérants. Si les symptômes s'atténuent, le cas est clair et la solution tout trouvée. D'autant que le lactose ne se cache pas que dans les produits laitie, mais aussi dans de nombreux aliments industriels (chocolat, potages, charcuterie, plats cuisinés, viennoiseries, etc.) Attention, cependant, il est impératif de consulter si le malade est un jeune enfant. Il est en effet possible qu'il souffre d'une réelle allergie aux protéines du lait, l'une des plus fréquentes avant l'âge de 5 ans. L'une des rares, aussi, à disparaît spontanément plus de neuf fois sur dix.



          412 - L'intolérance au gluten, une maladie à part entière.  


     Un Français sur 300 ne supporte pas le gluten, un mélange de protéines présent dans le blé, l'orge, l'avoine et le seigle. Sa consommation entraine une réaction immunitaire anormale qui détruit la paroi de l'intestin grêle. Il ne s'agit pas réellement d'une intolérance, puisqu'une réaction immunitaire est en cause; ni d'une simple allergie, puisque le système mmunitaire se retourne contre l'organisme en attaquant la paroi intestinale. En fait, c'est une vraie maladie digestive auto-immune (maladie cceliaque), qui doit être prise en charge par un gastro-entérologue après qu'une prise de sang et une biopsie de l'intestin ont confirme le diagnostic. Le seul traitement consiste en un régime d'exclusion strict et à vie.



          413 - L'alccol un faux ami.  


     Entre le « sacro-saint » apéritif, le vin à table, le Champagne avec la bûche: lors des fêtes, c'est forcé, on boit davantage. Or si, dans un premier temps, l'alcool accélère l'endormissement, il provoque par la suite de nombreux éveils et entraîne des cauchemars. Il favorise également, par son effet myo-relaxant sur les muscles pharyngés, la survenue du ronflement et d'apnées du sommeil. De plus, chez certaines personnes, le vin blanc a tendance à énerver et à provoquer des maux de tête, des effets qui seraient liés aux sulfites. La solution ? Ou s'abstenir de boire du vin blanc et du Champagne si vous êtes sensible à ces substances, ou privilégier les vins bio car certains n'en contiennent pas. Recherchez sur l'étiquette la mention « sans sulfites ». Dernier inconvénient: l'alcool augmente l'élimination de l'eau par l'organisme. Du coup, cette déshydratation risque fort de vous donner très soif dans la nuit et de vous tirer de votre sommeil. Pour éviter ce phénomène, pensez toujours, au cours de la soirée, à alterner un verre d'alcool avec un autre d'eau.



          414 - Au dîner on lève le pied.  


     Foie gras, dinde aux marrons, fromages et bûche... voilà un repas qui ne risque pas de favoriser le sommeil. La digestion laborieuse des sucres et des graisses maintient en effet l'organisme en éveil. D'autant qu'elle s'accompagne volontiers de remontées acides, de lourdeurs d'estomac, voire de nausées. Pour bien dormir, soyez à l'écoute de votre faim: quand vous sentez que vous n'en pouvez plus, posez la fourchette. Evitez également de manger trop salé (attention aux petits-fours, à la charcuterie, à la farce de la dinde, au plateau de fromages et évitez de resaler vos plats) car cela donne soif et incite à boire davantage: vous risquez d'être réveillé en pleine nuit avec une envie pressante !



          415 - Le train du sommeil à ne pas manquer.  


     Difficile, un soir de réveillon, de se mettre au lit à 23 heures. Une fois n'est pas coutume, on réintègre ses pénates plus volontiers vers les 1 ou 2 heures du matin. Or se coucher plus tard que son heure habituelle gêne l'endormissement. Cela tient au fait que le sommeil est souvent comparé à un train: les signes de fatigue (bâillements, yeux qui piquent...) jouant le rôle de la locomotive et les cycles, ceux des wagons. Si le coucher n'intervient pas au moment du passage de la locomotive, on rate le train et on risque fort de ne pouvoir s'endormir qu'au cycle suivant, soit de une heure et demie à deux heures plus tard. A ce moment-là, soyez donc à l'écoute des signes de fatigue qui ne manqueront pas de se faire à nouveau sentir pour rejoindre votre lit au bon moment. Vous vous dites que vous pourrez toujours faire la grasse matinée le lendemain matin ? Mauvaise idée car le décalage qui en résulterait risque de gêner votre endormis-sement la nuit d'après et de perturber vos cycles de sommeil. Mieux vaut vous lever comme d'habitude...



          416 - Matelas ni dur ni mou.  


     Boire ou conduire, il faut choisir... Du coup, vous avez décidé de dormir sur place ? Les changements de literie peuvent être perturbateurs pour votre nuit. Attention à la qualité du matelas. Pour que les muscles se détendent, il doit être souple et ferme de manière à soutenir de façon uniforme toutes les parties du corps. S'il est trop mou, il n'assure pas un bon maintien. Trop ferme, il fait reposer le poids du corps sur les épaules et les hanches qui se transforment en points de pression douloureux. Dans le premier cas, essayez de le mettre à même le sol, il sera ainsi un peu plus ferme. S'il est trop dur, demandez à votre hôte s'il n'a pas un surmatelas que vous pourriez poser dessus pour l'assouplir... ou bien dormez sur la couette !



          417 - Au téléphone, on m'appelait monsieur.  


    Hélène, 61 ans, formatrice.

     « Ma voix est rauque. Il faut dire que je fume depuis mes 16 ans et si, aujourd'hui, je suis aux ultralégères, j'ai grillé des brunes pendant dix-sept ans avec des passages au cigarillo ! Lors d'une visite de routine, l'ORL a détecté des adhérences. J'ai été opérée. Je n'ai plus eu le droit de parler pendant trois semaines, puis j'ai suivi des séances d'orthophonie pour m'aider à placer ma voix. Un an après mon opération, les résultats sont fabuleux. Je parviens à faire des notes de tête, assez aiguës pour que l'on me dise à nouveau "bonjour, madame" au téléphone. Et comme je n'arrive pas à m'arrêter de fumer totalement, je fais un bilan tous les six mois chez la phoniatre. Elle vérifie que j'ai gardé le pli de la bonne respiration pour protéger ma voix et elle me teste sur une lecture. »

    L'avis d'un phoniatre:
    « L'intervention permet d'enlever des zones de muqueuse modifiée qui sont suspectes. C'est une alerte: elle indique qu'il faut arrêter de fumer. Si on le fait, un contrôle annuel suffit pendant cinq ans environ. Si l'on passe outre, une surveillance tous les six mois permet de dresser un bilan pour savoir comment évolue la voix au quotidien: on prend des mesures acoustiques (fréquence, fermeture, capacité, intonation...) et on observe l'aspect des cordes vocales à l'endoscope. »



          418 - Je finissais la journée aphone.  


    Laura, 34 ans, institutrice.

     « J'ai la voix cassée depuis toujours, à cause de mes parents qui m'ont laissé crier quand j'étais bébé: il en est résulté un oedème permanent !
    Mais cette voix fait partie de moi, au même titre que mes cheveux longs, et je n'ai jamais voulu me faire opérer de peur de la perdre. Les problèmes ont commencé dès ma première année d'enseignement; je n'arrivais plus à parler et j'ai fait une vingtaine de séances d'orthophonie pour m'aider à placer mon souffle. Pendant les trois années suivantes, dans la mesure où j'ai exercé à temps partiel, tout s'est bien passé. Mais, il y a trois mois, j'ai repris mon métier à plein temps et, en fin de journée, parler me demandait un effort terrible qui m'essoufflait et se révélait même douloureux. Je terminais aphone et... à bout ! Lorsqu'on m'a diagnostiqué des nodules sur les cordes vocales, j'ai eu une grosse frayeur: j'ai cru que je ne pourrais plus exercer mon métier. Heureusement, la phoniatre m'a proposé une rééducation et, depuis, ça va nettement mieux ! »

    L'avis d'un phoniatre:
    « Les nodules correspondent à un épaississement de la muqueuse. Contrairement à l'oedème, qui est situé sous la muqueuse et qui fait bomber les cordes vocales, ils sont généralement présents de part et d'autre de celles-ci. Ces altérations, comme les polypes, résultent d'un forçage de la voix. On se fabrique des lésions bénignes et réversibles que l'on peut limiter en réapprenant à faire vibrer convenablement ses cordes vocales. On ne doit pas changer de métier pour cela ! En revanche, il est indispensable d'apprendre à respirer correctement, de modifier sa posture afin de se tenir droit, d'apaiser ses tensions pour détendre ses muscles des épaules et du cou et, surtout, d'éviter toute fatigue inutile de la voix parlée. Cela signifie que l'on doit limiter au maximum l'usage du téléphone, fuir les lieux bruyants et s'abstenir de crier (un conseil surtout valable pour les enfants). »



          419 - Mon timbre haut perché ne cadrait pas avec mes fonctions.  


    Berbard, 36 ans, dirigeant de PME.

     « J'ai toujours eu une voix féminine. Enfant, je chantais dans des chorales, j'étais soliste et valorisé par ma voix. Adulte, on me disait systématiquement "madame" au téléphone.
    Mais c'est quand j'ai lancé une agence de communication que ma voix m'a vraiment dérangé. En plus, je commençais à donner des cours à des étudiants et je devais crier pour arriver à un maigre résultat. Mes cordes vocales ne présentaient aucune altération, elles étaient juste un peu petites. Depuis quatre ans, je suis des séances d'orthophonie pour avoir une voix plus basse et plus confortable, en rapport avec le personnage masculin, dirigeant d'entreprise, que je veux être auprès de mes clients... Tous les matins, je lis un texte pour m'entraîner: il faut toujours que je me projette dans l'idée de faire passer une voix plus grave. J'ai gagné du souffle, de la lenteur et de la puissance, et j'ai un discours plus affirmé et plus sérieux. Je n'aurais jamais réussi à développer mon activité comme je l'ai fait sans avoir travaillé ma voix. »

    L'avis d'un phoniatre:
    « Même sans anomalie sur les cordes vocales, la voix peut être insuffisante, dévalorisante et pénaliser la personne dans son travail ou dans sa vie. Il faut, dans ce cas, travailler son positionnement. Si elle a tendance à s'éteindre, par exemple, on apprendra à exagérer son intensité pour réussir à parler plus fort sans se fatiguer. Le résultat ? Un meilleur confort vocal et psychique, car affirmer sa voix, c'est intéresser plus facilement son auditoire et améliorer ainsi son estime de soi. »



          420 - Le trac me faisait chevroter.  


    Annabel, 21 ans, en formation.

     « n y a un an, j'ai intégré le Conservatoire dans une classe de chant lyrique amateur.
    J'avais la voix tremblotante et faible, comme cachée par un voile et mon professeur de chant m'a conseillé de consulter une psychothérapeute pour me libérer. Dans la vie, je n'ai pas spécialement peur de prendre la parole. Mais quand je chante devant des gens, je me mets la pression, je voudrais que ce soit bien et je les imagine en train de penser que je ne maîtrise pas la technique. J'ai suivi quatre séances au cours desquelles je suis restée allongée les yeux fermés à visualiser ce qui se passait quand je commençais à chanter. J'ai pu repérer comment les symptômes du trac arrivaient et, depuis ce travail, j'ai une voix plus claire, plus maîtrisée, une grande voix, quoi ! Sans la peur, c'est incroyable ce que l'on parvient à faire ! »

    L'avis d'un phoniatre:
    « C'est une prise en charge de courte durée qui s'adresse aux personnes souffrant d'une anxiété de performance . Celle-ci perturbe leur voix lors d'une prise de parole face à un jury, à un public... Le stress et la peur sont biologiquement programmés. Mon but n'est pas de les éviter à mes patients, mais de faire en sorte qu'ils ne soient plus gênés. On travaille la relaxation, pour ressentir ce qui se passe dans le corps, et l'imagerie mentale, pour visualiser la scène stressante, l'affronter et en modifier le sens. On dédramatise le regard du public sur la personne et la peur d'échouer... J'essaie d'élargir leur conception de la réussite, de leur faire comprendre qu'il ne s'agit pas simplement de gagner, mais de donner le meilleur de soi-même, de montrer ce que l'on sait faire et d'y prendre du plaisir. »



          421 - Des solutions individuelles.  


     Une malformation de l'utérus ou une cloison interne sont autant d'anomalies morphologiques qui ne favorisent pas l'implantation et le développement de l'embryon. Quand ces malformations peuvent être corrigées, l'acte chirurgical augmente les chances de mener à terme une grossesse. Ces femmes ont souvent aussi un col de l'utérus trop court, voire une véritable béance du col. Le cerclage est toujours d'actualité pour empêcher les fausses couches tardives et les accouchements prématurés. Certaines maladies auto-immunes, notamment les troubles thyroïdiens ou le lupus, augmentent également le risque de fausse couche. Une corticothérapie permet de diminuer le seuil de sensibilité du système immunitaire et d'améliorer l'acceptation par l'organisme de la future maman, de l'embryon. Enfin, une autre cause de fausse couche est la thrombophilie, c'est-à-dire la propension du sang à coaguler et à former des caillots. Des injections d'anticoagulants, éventuellement associés à de l'aspirine (antiagrégant plaquettaire), diminuent ce risque.



          422 - Des traitements plus généralistes.  


     Dans près de 50% des cas, la cause des fausses couches à répétition reste inconnue, ce qui n'empêche pas les gynécologues d'avoir quelques armes préventives. La prise d'acide folique (vitamine B9) à 5 mg/jour et d'aspirine faiblement dosée, à débuter dès que l'on a décidé d'avoir un bébé, favorise ainsi l'implantation de l'embryon et son bon développement. C'est donc le traitement de routine des femmes victimes de fausses couches précoces. Le traitement est poursuivi jusqu'à l'échographie du premier trimestre, parfois associé à de la progestérone. Détail important: il est souvent dit que l'aspirine est déconseillée pendant la grossesse. C'est vrai pour les fortes doses, à partir du sixième mois. En revanche, en faible quantité (100 mg/jour), comme elle fluidifie le sang, elle rend le placenta plus « efficace ». Quant à la vitamine B9, elle prévient les malformations du tube neural, une anomalie qui apparaît chez le fœtus avant la fin du premier mois de grossesse. Par ailleurs, de plus en plus de chercheurs suspectent des causes immunitaires qui, bien que non mises en évidence, empêcheraient un bon déroulement de la nidation. C'est pourquoi le recours aux corticoïdes est, sauf contre-indication, quasi systématique quand aucune cause de fausse couche n'a été identifiée. Il en va parfois de même pour les anticoagulants. En effet, certains chercheurs estiment que la survenue de caillots sanguins dans les vaisseaux qui nourrissent le placenta est responsable de nombreux avortements spontanés, même en l'absence de troubles de la coagulation avérés.



          423 - Des petits plaisirs dont il ne faut pas se priver.  


     A côté des traitements validés, de nombreuses croyances circulent, qui n'ont qu'un résultat: culpabiliser et gâcher l'existence de femmes qui, ne sachant plus à quel saint se vouer, s'astreignent à suivre les bons conseils de leur entourage. Le repos, par exemple: autant c'est un moyen efficace d'éviter les naissances prématurées et les fausses couches tardives, autant son utilité pour empêcher une fausse couche du premier trimestre est loin d'être validée. L'arrêt de travail n'a donc rien de systématique. « Parfois les femmes ont besoin, pour ne pas culpabiliser et se donner l'impression de mettre toutes les chances de leur côté, de prendre du temps afin de se reposer ». Mais, dans la majorité des cas, on leur conseille de mener une vie et une activité normales, en veillant juste à éviter le stress et les orgies de travail. Cela vaut aussi pour les voyages, déconseillés en fin de grossesse ou en cas de risque de fausse couche tardive, mais sans aucun impact sur l'implantation de l'embryon. Ne vous privez pas d'une merveilleuse escapade romantique au motif que vous êtes enceinte de trois semaines ! Inutile également de proscrire l'expresso du matin, quasiment relégué au rang de tueur: ce n'est pas lui qui va perturber le bon déroulement de la grossesse. Idem pour l'aspartame, souvent montré du doigt. Il ne faut certes pas en abuser, mais ce n'est pas une consommation modeste qui va provoquer une fausse couche. En revanche, le tabac est un vrai ennemi de la grossesse. Néanmoins, rares sont les femmes qui persistent à fumer en cas de difficultés...
    Enfin, en début de grossesse, c'est démontré, les relations sexuelles ne présentent aucun danger pour l'embryon. Le conjoint peut marteler en saccades actives le col de l'utérus, bébé n'en a cure et ne va sûrement pas « se décrocher ». Quant au col, il est hypersolide pendant le premier trimestre ; aucun risque qu'en frappant ainsi à sa porte il s'ouvre. Une fois la grossesse plus avancée, il peut être plus prudent d'éviter les relations trop torrides. En revanche, les jeux sexuels tendres ne peuvent faire que du bien à votre couple et à votre futur enfant. Une limite: dans certains cas (saignements, placenta praevia), par précaution, une période d'abstinence est conseillée. Rien ne sert non plus d'attendre des mois avant de retenter une grossesse. C'est ce que l'on préconisait aux femmes autrefois au motif que le corps devait prendre son temps pour se préparer à accueillir de nouveau un bébé. Or la muqueuse utérine se régénère parfaitement à chaque cycle et entamer une conception moins de six mois après une fausse couche améliore au contraire les chances d'une grossesse sans complications. Seule exception : lorsque l'évacuation de l'embryon ne s'est pas faite entièrement et qu'il a fallu réaliser un curetage, on laisse en général passer deux mois.



          424 - Tenir compte de la taille des parents.  


     Statistiquement, si ni vous ni le papa n'êtes grands, il y a des chances que vos enfants ne le soient pas. C'est d'ailleurs, et de très loin, la première cause de petite taille de l'enfant. « Quand un enfant nous est amené pour un problème de croissance, explique un endocrinologue et pédiatre, nous établissons un pronostic de taille finale, qui intègre un certain nombre d'éléments, dont la taille des parents. » Ce pronostic n'a pas grand-chose à voir avec les formules magiques habituellement livrées au public (par exemple la taille à 2 ans multipliée par deux); le spécialiste l'établit en fonction de différentes tables (Tanner, Bayley et Pinneau).
    À savoir:
    «Etre petit n'est pas une maladie en soi, mais cela peut induire de vraies souffrances. Quand j'établis ce pronostic, je dis à l'enfant que je peux me tromper et qu'il doit garder de l'espoir dans son développement, mais j'insiste aussi sur le fait qu'il va devoir travailler sa "dimension intérieure". Dans certains cas, je le dirige vers un psychologue. »



          425 - Prévoir une poussée à l'adolescence.  


     Là encore, la clé, c'est le pronostic de taille finale. On a tous connu des enfants qui étaient au premier rang de la photo de classe pendant leur scolarité jusqu'au jour où, subitement, un pic de croissance les a transformés en asperges. C'est l'âge osseux qui indique où l'enfant se situe par rapport à sa puberté et sa réserve de croissance. Entre le début de sa puberté et la fin de sa croissance, un garçon peut escompter gagner encore 28 centimètres et une fille, 22 centimètres: c'est le « pic pubertaire ».
    À savoir:
    Le début de la puberté chez les filles, ce ne sont pas les règles, mais le gonflement des seins qui se manifeste en moyenne dix-huit mois avant. Une fois que les règles sont arrivées, la croissance, si elle se poursuit, est plus lente (entre 0 et 12 cm).



          426 - Surveiller un retard de croissance utérin.  


     La plupart des enfants nés avec un retard de croissance intra-utérin (bébés de petit poids de naissance) rattrapent ce retard dans leurs premières années de vie. Mais de 10 à 12% conservent, à l'âge de 4 ans, une taille très en dessous de la normale (sur les courbes staturo-pondérales, ils sont en dehors du « tunnel »). Pour eux, les injections d'hormone de croissance aident à rattraper une bonne dizaine de centimètres. « Trop souvent, la mise sous hormone de croissance se fait vers l'âge de 9 ans. Il faudrait voir ces enfants plus tôt, pour mener le traitement pendant huit à dix ans. »
    À savoir:
    L'hormone de croissance ne fait pas de miracles. Inutile d'espérer booster la taille de votre enfant en le shootant aux hormones car ce traitement ne réussit que dans des cas très précis. Ainsi, si votre enfant est né avec un poids normal, que sa courbe de croissance est régulière, on ne peut rien faire.



          427 - Rechercher un trouble métabolique.  


     Un arrêt intempestif de la croissance, c'est parfois le premier signe d'une maladie cœliaque (intolérance au gluten) ou d'une maladie de Crohn (maladie inflammatoire de l'intestin). Pour certains enfants, c'est le seul signe visible de la maladie car ils n'ont ni maux de ventre ni diarrhée... Tout d'un coup, ils s'arrêtent de grandir sans raison apparente. Toute cassure de la courbe de croissance est anormale et doit amener à consulter un pédiatre endocrinologue ou à se rendre dans une consultation de croissance (tous les services de pédiatrie des CHU en ont une). Une batterie de tests (recherche d'anticorps) est alors faite. Si une pathologie intestinale est détectée, la simple mise en place d'un régime résout tous les problèmes. « C'est spectaculaire, les enfants se remettent à grandir. »
    À savoir:
    Allergies alimentaires, intolérance, maladie de Crohn, tout cela nécessite un diagnostic médical. Pas question de mettre son enfant au régime d'office.



          428 - Détecter une maladie ORL.  


     L'arrêt de la croissance peut aussi être dû à des affections oto-rhino-laryngologiques (ORL). Il s'agit de ces enfants qui ont des amygdales ou des végétations importantes, qui respirent mal, ont des apnées du sommeil. L'œil du pédiatre les repère vite (cernes, visage étroit, respiration buccale, pâleur). L'ablation des amygdales ou des végétations, ou encore des séances d'orthodontie, ont un effet immédiat: les enfants se remplument, dorment bien, reprennent des couleurs, ont rapidement de meilleures performances scolaires et... ils ont un pic de croissance.
    À savoir:
    Pensez bien à remplir régulièrement les courbes de croissance sur le carnet de santé, sinon, comment détecter une cassure de courbe ?



          429 - Dépister un problème hormonal.  


     De nombreuses hormones ont un retentissement sur la croissance (hormones thyroïdiennes, hormone de croissance, hormones sexuelles...). Le bilan hormonal est indispensable quand un enfant est trop petit. Si une insuffisance hormonale est détectée, la solution consiste à supplémenter ces enfants pour rétablir des taux sanguins normaux.
    À savoir:
    Ces traitements ne sont pris en charge (15000 € par an pour l'hormone de croissance!) que s'ils sont prescrits dans le cadre strict de l'AMM (autorisation de mise sur le marché).



          430 - Ne pas passer à côté d'une cause grave.  


     « Il ne faut pas s'abriter derrière le fait que les parents sont petits pour dire que l'enfant a une "petite taille constitutionnelle". Une carence en hormone de croissance peut résulter d'une simple anomalie sécrétoire, mais aussi être le signe d'un kyste ou d'une tumeur de l'hypophyse. » Au moindre doute, le médecin demande une IRM cérébrale.
    À savoir:
    Des tumeurs des glandes surrénales peuvent être responsables d'une hypersécrétion de cortisol qui ralentit la croissance. L'ablation de ces tumeurs sauve les enfants et leur permet de grandir normalement.



          431 - Ne pas redouter les traitements à la cortisone.  


     La cortisone prise sur une longue période agit sur les cartilages et freine la croissance. Mais les maladies qu'elle soigne (asthme, rhumatismes inflammatoires, psoriasis...) entretiennent un climat inflammatoire bien plus nocif pour la croissance. Il est essentiel de traiter ces maladies pour que l'enfant profite de son potentiel de taille. Et pour ceux dont la pathologie, sévère, exigerait des doses de cortisone trop élevées, il existe désormais des traitements (méthotrexate, anti-TNF alpha, anti-interleukine) qui permettent d'obtenir des résultats sans effet négatif sur l'os.
    À savoir:
    Seule la cortisone par voie orale influe véritablement sur la croissance. Les traitements locaux (crèmes, poudres inhalées...) n'ont pas d'impact délétère sur l'organisme.



          432 - On broie du noir.  


    Le poids de la génétique.

     Notre hérédité détermine la longueur d'un des transporteurs de la sérotonine, « l'hormone de la bonne humeur », dans notre cerveau. Plus il est court, moins il peut transporter de sérotonine et donc plus on est fragile face aux aléas de la vie et au risque de dépression.

    Nos armes.

     La stabilité. Avoir une vie calme et rythmée par des rendez-vous sociaux (repas, heures de lever, de coucher, etc.) pourrait empêcher le cerveau agité de sombrer dans la dépression. C'est la théorie des ryth-mes sociaux, expérimentée depuis vingt ans à Pittsburgh (Etats-Unis) et présentée en 2009 au congrès de la Société mondiale de psychiatrie.

     Des omégas 3. Présents dans les poissons gras, la viande des animaux consommant du lin en filière bleu-blanc-cœur, le pourpier, les huiles végétales type noix..., ils ont des vertus anti-inflammatoires. Ils protègent ainsi nos transporteurs de sérotonine et leur permettent de faire au mieux leur travail, et ce, quelle que soit leur taille.

     Limiter voire supprimer les psychotropes. Alcool, cannabis et certains médicaments peuvent diminuer notre sensibilité à la sérotonine ou perturber sa fabrication.



          433 - Le cancer du sein de mère en fille.  


    Le poids de la génétique.

     Si une femme a une mère ou une sœur ou une tante ou une grand-mère ayant développé cette maladie, elle a deux fois plus de risques de l'avoir qu'une autre femme. Mais seuls 5% des cancers du sein sont réellement liés à des gènes défectueux (BRCA1 et BRCA2), souvent transmis de génération en génération. Ce qui ne veut pas dire qu'on va forcément avoir un cancer...

    Nos armes.

     Le sport. Aquagym, danse, marche active et même ménage ! Une grande étude européenne a montré que bouger environ 30 min par jour pouvait diminuer le risque de cancer de 30% chez les femmes les plus actives. Et ces vertus demeurent, même si on s'y met à 45 ans.

     Opter pour la vitamine D. Une étude de l'Inserm a démontré que les femmes les mieux pourvues en vitamine D étaient moins souvent ma-lades que les autres. Une autre étude, canadienne cette fois, est arrivée aux mêmes conclusions en comparant celles qui prenaient des suppléments de vitamine D (400 µg/jour) et celles qui n'en prenaient pas. Il semblerait, d'après la Ligue contre le cancer, que la vitamine D protège du cancer en freinant la prolifération cellulaire. Et « lorsqu'on manque de vitamine D, le risque que le gène BRCA2, impliqué dans les cancers familiaux, fasse des dégâts est plus important »,.

     La vigilance. Mieux vaut être prudente avec les œstrogènes « cachés ». En excès, ceux-ci stimulent la croissance des tumeurs mammaires. On se méfie donc des pesticides, qui miment les effets des œstrogènes, et on choisit la bonne contraception. Les pilules plus faiblement dosées en œstrogènes semblent les plus indiquées lorsque le risque génétique est élevé, mais le choix se fait au cas par cas, en discutant avec son gynécologue.

     La silhouette. Lorsque notre indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25, notre tissu graisseux se met à fabriquer des œstrogènes. (Pour calculer l'IMC, on divise le poids par la taille au carré. Ex : pour une femme de 58 kg et de 1,60 m, l'IMC sera de 58:1,602 = 22,65.).

     La grossesse et l'allaitement. Encore une histoire d'hormones: quand on est enceinte, on baigne dans la progestérone, pas les œstrogènes. Cette pause de neuf mois semble avoir un impact réel. En particulier si elle survient tôt, c'est-à-dire avant 25 ans. Or, aujourd'hui, l'âge du premier bébé est plutôt 30 ans... On note quand même des bénéfices à avoir un enfant, quel que soit l'âge. Et plus on a d'enfants, mieux c'est. D'un point de vue strictement médical, il est aussi judicieux de lui donner le sein, car l'allaitement (6 mois au moins) est également un facteur protecteur.



          434 - Notre taux de sucre a tendance à s'affoler.  


    Le poids de la génétique.

     D'après l'Inserm, avoir un père ou une mère diabétique augmente de 30% le risque de diabète. Cette maladie se traduit par un dysfonctionnement du pancréas, qui ne sécrète plus assez d'insuline, nécessaire au contrôle du glucose sanguin à l'intérieur des cellules.

    Nos armes.

     La vitamine B9. « Consommer chaque jour 400 µg de vitamine B9, que contiennent les légumes à feuilles (choux, épinards, salades. ..), le foie ou la levure de bière, permet de réduire jusqu'à 60% les risques ».

     Le zinc. Cet oligoélément présent notamment dans les huîtres, le foie de veau et le bœuf est indispensable à la sécrétion d'insuline. Sauf qu'il est parfois mal absorbé chez les personnes génétiquement prédisposées. Une prise de sang suffit à détecter une éventuelle carence, et le médecin pourra alors prescrire un complément alimentaire adapté.

      8 h de sommeil par nuit. Nous dormons en général 1 heure de moins. Or ce manque de sommeil peut entraîner un dérèglement dans la production d'insuline.

     Les aliments à faible index glycémique (IG). Ils allègent le travail du pancréas, contrairement aux en-cas hypersucrés qui lui demandent beaucoup d'efforts. Attention aussi aux excès d'acides gras saturés qui, à l'instar du sucre, favoriseraient la résistance à l'insuline, comme l'ont déjà montré plusieurs études. Alors oui aux céréales complètes, légumes, viandes maigres et poisson.



          435 - On n'a pas un cœur très solide.  


    Le poids de la génétique.

     Avoir un père ou un frère qui a fait un infarctus avant 65 ans et/ou une mère ou une sœur qui en a eu un avant 55 ans fait grimper les risques, tout comme le tabac, la sédentarité ou l'obésité.

    Nos armes.

     Diminuer le sel et le sucre. Le premier entraîne une augmentation de la tension artérielle, dangereuse pour le cœur, et le second, lorsqu'il est raffiné, provoque un état inflammatoire qui abîme les tissus cardiaques. Par contre, rien à craindre des fruits, du sirop d'agave ou du miel.

     Les fruits et légumes crus. Consommés tous les jours, à tous les repas, ceux-ci seraient capables de « faire taire » le gène 9p21, fortement impliqué dans l'apparition des problèmes cardiaques.

     Arrêter le tabac. Celui-ci fait augmenter le taux de « mauvais » cholestérol, la tension artérielle et donc la fréquence des maladies cardiovasculaires. Or, il suffit de 3 ans d'abstinence pour que le risque de faire un infarctus redevienne le même que pour un non-fumeur.

     Bouger. Il est toujours préférable de pratiquer une demi-heure de marche chaque jour qu'une activité cardio une fois par semaine. Pour le cœur, plus que l'intensité, c'est la régularité qui compte.



          436 - On a les os fragiles.  


    Le poids de la génétique.

     Qu'il s'agisse de la structure de notre squelette ou de la densité de nos os, l'hérédité pèse lourd: « On estime qu'elle contrôle 80% de notre pic de masse osseuse », précise une, chercheuse à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique).

    Nos armes.

     La vitamine D. Calcium, protéines et phosphore sont les piliers de notre structure osseuse. Mais pour bien être utilisés par notre organisme, ils ont besoin de vitamine D, dont on manque presque toutes. Le bon réflexe: exposer ses bras et son visage au soleil au moins 15 min par jour, de mai à septembre, et demander une supplémentation à son médecin au début de l'hiver.

     Limiter le sel. Pour être éliminé par les reins, le sodium se lie à des molécules de calcium. Résultat : la déminéralisation osseuse est accélérée.

     Le Power Plate. Une étude publiée en 2007 a montré que les vibrations créées par cet appareil (une plateforme vibrante) favorisent la formation osseuse. « Les sports en apesanteur, comme le cyclisme ou la natation, ne sont en revanche d'aucune efficacité pour prévenir 'ostéoporose », signale la chercheuse.

     L'équilibre acido-basique. Lorsque notre corps manque de calcium (à cause d'une alimentation déséquilibrée, d'une maladie ou du tabac, par exemple), il « pompe » celui des os pour rétablir la balance. Alors, on y va mollo sur les protéines animales et on consomme davantage de légumes et de céréales, qui contrebalancent l'acidose.



          437 - De la plaque au tartre.  


     Après les repas, un enduit mou et collant fait de débris alimentaires et de bactéries se dépose à la surface de l'émail, mais aussi dans toutes les zones de la bouche. C'est la fameuse plaque dentaire. Si le brossage n'est pas suffisant, elle va se minéraliser avec la salive et durcir pour se transformer en tartre. Celui-ci se répand à la base des dents, force le passage entre l'émail et la gencive et s'installe dans la cavité ainsi formée. Les bactéries viennent à leur tour se nicher dans cette anfractuosité et libèrent des agents chimiques qui s'attaquent aux tissus de soutien de la dent. On parle de maladie parodontale, avec un risque de destruction des os qui maintiennent les racines des dents. C'est un processus long et insidieux. « Le passage d'un problème d'hygiène comme la gingiviti à une maladie chronique comme la parodontite dépend tout à la fois du facteur bactérien déclenchant, de l'éta général du patient et de ses défenses immunitaires. Mais il est préférable, même si l'hygiène n'est pas seule en cause, de ne pas baisse la garde sur le brossage. »



          438 - Privilégiez la douceur.  


     La bouche est un lieu intime qui demande beaucoup de précautions... Haro donc sur le brossage énergique ! Trop ferme, il agresse les muqueuses sans forcément réussir à ôter tous les résidus qui se glissent dans les recoim en particulier au collet de la dent, c'est-à-dire dans le repli qui fait jonction entre la partie visible de l'émail et la gencive. Préférez un mouvement doux et ciblé sur toutes les dents en brossant d'abord chaque arcade du plus haut de la gencive vers le bas de la dent. La face vers l'inté-rieur du palais ou celle vers l'extérieur, peu importe par laquelle vous commencez Passez ensuite à la face horizontale. Sans oublier les deux faces latérales, les plus inaccessibles, que vous nettoierez avec les outils adaptés. ce Puis élargissez le brossage à toute la bouche ». Nettoyez l'intérieur des joues sans insister et finissez par brosser en douceur la langue, surtout si vous avez des problèmes d'haleine, car c'est un réservoir de germes à cause de ses cavités où s'abritent les bactéries. « II suffit parfois de terminer le brossage en enlevant les dépôts sur la langue pour résoudre cet inconvénient ».



          439 - La traque aux invisibles.  


     Pour s'assurer qu'un brossage a été bien effectué, il existe depuis longtemps des enquêteurs hors pair: les révélateurs de plaque dentaire. Ce sont des pastilles à sucer qui vont, une fois la bouche rincée, colorer la plaque restante en rouge. Cela permet de visualiser les zones mal brossées. Il suffit alors de repasser dessus avec sa brosse à dents. Au début, il est recommandé de les utiliser tous les jours; au fur et à mesure, on sait où et comment brosser et on n'en a plus besoin, sauf pour un contrôle de temps en temps. Ce petit tour d'horizon buccal va-t-il nous prendre beaucoup de temps ? « Au départ, c'est long, mais, au bout de quelques semaines, cela prend de 5 à 10 minutes au maximum. Si vous ne devez le faire qu'une fois, ce sera en priorité le soir. La nuit, toutes les fonctions sont au repos, y compris la production de salive. Celle-ci ne peut donc plus jouer son rôle d'autonettoyant et les bactéries se développent plus facilement ».



          440 - Les instruments à privilégier.  


     La brosse à dents manuelle reste l'indispensable outil, qu'il faut choisir souple, avec une tête plus ou moins grande en fonction de la taille de sa bouche. Evitez de la mouiller avant le brossage pour ne pas la ramollir et diminuer son efficacité. N'attendez pas que ses poils soient écartés ou retournés pour la changer car cela risque d'abîmer la gencive. La brossette interdentaire permet de balayer les faces des dents qui ne sont pas en contact direct avec la brosse. Il suffit de faire passer le goupillon entre deux dents et de brosser pour déloger les petits débris. Il existe des tailles différentes selon l'écartement des dents. Le fil de soie dentaire va encore plus loin et permet, par un mouvement de va-et-vient, de faire remonter les éventuels résidus coincés entre les dents ou glissés entre l'émail et la gencive. Quant aux bains de bouche, ils servent à réduire l'inflammation gingivale. Avec chlorhexidine, ils peuvent diminuer un début d'infection, mais il ne faut pas les utiliser au-delà de 5 jours car cela risquerait de déséquilibrer la flore buccale et de colorer les dents. D'autres, à base d'antiseptique, sont à usage quotidien. Pour les perfectionnistes, l'hydropulseur ou le jet dentaire permettent d'optimiser le nettoyage en éliminant les débris décollés par la brosse à dents et les brossettes.



          441 - Consultez à temps.  


     Reste que, malgré un bon brossage de la gencive vers la dent, des outils adaptés et une salive de bonne qualité, ni trop abondante ni insuffisante (n'oubliez pas de bien vous hydrater), tout n'est pas forcément résolu pour autant. En cas de doute, mieux vaut voir rapidement son dentiste. Remettre la consultation au surlendemain signifie souvent des soins plus difficiles, donc plus longs et plus chers. En tout état de cause, il est important de s'extraire du fataliste « dans ma famille, c'est comme ça, on n'a pas de bonnes dents » ou du négligent «je verrai ça plus tard »... Et d'investir un peu de son temps au quotidien dans sa santé dentaire. C'est un bon plan à long terme !



          442 - Le regard de la société a changé.  


     « La ménopause a perdu la notion de honte qui s'y attachait. Fini aussi le folklore déplaisant autour, les moqueries et insultes dont les femmes quinquagé-naires pouvaient être la cible », constate une gynécologue et psychosomaticienne. « Etes-vous ménopausée ? » Seul le médecin pose encore la question ! « Le fait radicalement nouveau, c'est que femmes et hommes considèrent que, après 50 ans, les choses continuent comme elles étaient avant », confirme un gynécologue et psychosomaticien. Autrement dit, ne plus avoir d'activité ovarienne reste une étape importante de la vie féminine en raison de son lien avec la fécondité, mais ce n'est certainement plus une rupture !



          443 - Le vécu individuel aussi est différent.  


     Au niveau personnel, la perception de la ménopause s'est modifiée. Hier, les femmes la subissaient comme une fatalité - exception faite de celles qui recouraient au traitement hormonal substitutif (THS), avec les conséquences que l'on sait... Aujourd'hui, et c'est sans doute l'un des rares effets bénéfiques du « jeunisme » ambiant: les femmes cherchent par tous les moyens à lutter contre les méfaits de l'âge. « Elles viennent consulter de plus en plus tôt pour être encouragées à changer de mode de vie et bénéficier de conseils pratiques ». Le passage des ans marque l'acquisition d'une certaine sagesse: une fois atteinte la quarantaine « avancée », on se prépare pour être au top de ses possibilités... On arrête de fumer, on adopte une alimentation équilibrée, on pratique une activité physique beaucoup plus régulière. Car on sait que le cap de la ménopause sera beaucoup plus aisé à franchir si l'on fait du sport qui, entre autres intérêts, facilite l'action des mécanismes régulateurs du système nerveux. A la clé selon un médecin du sport et endocrinologue, une efficacité certaine contre les bouffées de chaleur.



          444 - Même l'offre de soins a évolué.  


     Après quelques années de défiance à la suite du séisme provoqué par les révélations assez discutables de l'étude WHI sur les effets du THS, « le dialogue repren entre les femmes et leur gynécologue, la confiance envers les médecins revient. Chacun reste néanmoins prudent et 10% seulement des femmes recourent à ce traitement, désormais appelé THM (traitement hormonal de la ménopause) et uniquement à base d'oestrogènes de synthèse et de progestérone naturelle micronisée. Encore est-ce après avoir soigneusement pesé le pour et le contre et si leur qualité de vie en dépend qu'elles font ce choix.

    Pour traiter les bouffées de chaleur, le symptôme le plus invalidant de cette période - 65% des femmes s'en plaignent -, le traitement idéal sans risques n'a pas été trouvé. Mais une femme sur trois n'en souffre pas et celles qui sont le plus touchées peuvent toujours recourir au THM si elles ne présentent pas de contre-indications.

    En cas de sécheresse vaginale, le traitement hormonal est là aussi efficace. Autres solutions: un gel hormonal local et la musculation du périnée). Si cela ne suffit pas, des lubrifiants locaux peuvent être utilisés. Ou, moins contraignant encore, puisqu'il agit par voie orale, un nouveau complément alimentaire. « D'une manière générale, plus les femmes sont préoccupées par leurs symptômes, plus elles en souffrent. Car plus un symptôme est inquiétant, plus il angoisse et plus il va se majorer ». La relaxation -qui fait intervenir notrecerveau droit, émotionnel-, représente alors un bon moyen pour se « déconnecter » de ces problèmes, voire des douleurs occasionnées, en limitant les interventions de notre cerveau gauche, rationnel.



          445 - Une sexualité qui se bonifie avec le temps.  


     Certaines femmes, enfin, se plaignent d'une perte de libido. Pourtant, la séduction et le plaisir sont toujours là. « Parfois, la ménopause sert de prétexte. Les femmes se plaignent que ça ne marche pas, mais est-ce que ça marchait si bien avant ? » La grande différence par rapport à hier ? Aujourd'hui, celles qui ont des difficultés n'hésitent plus à en parler à leur médecin. « "J'ai des douleurs, je dois faire quelque chose" est une phrase que j'entends souvent », témoigne un sexologue. En réalité, plus on fait l'amour, mieux on se porte, en particulier après la ménopause car, en dehors des bienfaits sur le moral, le sperme contient aussi un peu de ces œstrogènes qui font précisément défaut. De plus, avec la maturité, les femmes se connaissent mieux: elles ont apprivoisé leur fonctionnement et développé leur sensualité. Mieux encore: « L'homme qui partage leur vie est souvent meilleur amant qu'à 20 ans, car il est plus attentif». Surtout, c'est une période de la vie où les « ennemis » du couple ne manquent pas. Responsables de leur foyer, amantes, mères, professionnellement actives, mais aussi bonnes amies et souvent filles de parents qui ont besoin d'elles, les femmes d'après 50 ans ont les épaules larges. Dans ce contexte, la sexualité apparaît d'autant plus nécessaire qu'elle permet de faire diversion, de se retrouver physiquement et de se détendre ensemble. « Si cela se passe bien, on est plus à même d'affronter le reste du monde ».



          446 - L'arrêt des règles, un vrai soulagement.  


     Consécutive à la mise au repos des ovaires, l'interruption du flux menstruel est vécue comme une libération: moins on a de saignements, mieux on se sent, sans syndrome prémenstruel ni gêne au quotidien. « On peut mettre à l'improviste ce pantalon blanc qu'on aime bien, faire l'amour ou aller à la piscine l'esprit serein ». Le confort et le bien-être moral priment sur le besoin d'être rythmée par ces cycles mensuels. En outre, plus besoin de recourir aux contraceptifs à base de progestérone pour limiter ou annuler les saignements: maintenant, cet arrêt est naturel et c'est tant mieux ! Alors, vive la ménopause ? Oui, globalement ! D'autant plus si l'on s'adapte au changement; si, professionnellement ou familialement, on se sent plutôt entourée; si on a la chance d'être un peu ronde (ce qui préserve une production d'œstrogènes par les cellules graisseuses); si on aime faire l'amour; et si, en cas de problèmes, on a l'envie et le courage de s'en défaire en réclamant une aide soit médicale, soit psychologique... .



          447 - L'hydrocéphalie chronique.  


     La fréquence de cette maladie est mal connue et probablement sous-estimée. Elle toucherait 1 personne sur 100 après 60 ans. Parce que la plupart de ses symp-tômes sont mis à tort sur le compte du vieillissement, puis d'Alzheimer, elle est souvent diagnostiquée trop tard alors qu'il est possible d'éviter son évolution handicapante. Il est donc capital de réagir à temps.

    De quoi s'agit-il ?
    D'une accumulation de liquide cérébro-spinal dans les ventricules du cerveau.

    Quels sont les symptômes ?
    Il s'agit d'abord de troubles de la marche, avec un démarrage lent, une démarche hésitante, des difficultés à monter une petite marche. Des chutes à répétition doivent aussi alerter. Des troubles de la mémoire surviennent ensuite, avec une désorientation dans l'espace et le temps, un oubli des faits récents. Enfin, des fuites urinaires apparaissent. Un simple scanner cérébral prescrit par un neurologue ou un neurochirurgien suffit souvent à établir le diagnostic.

    Comment cela se traite-t-il ?
    « Le remède consiste à poser un minuscule tube muni d'une valve (invisible sous la peau) pour drainer l'excès de liquide du cerveau vers la circulation sanguine. Cette intervention, aujourd'hui bien rodée, est réalisée sous anesthésie générale brève. Effectuée à temps, c'est-à-dire dès les premiers troubles, elle produit des résultats rapidement spectaculaires sur la marche et les problèmes urinaires, et les troubles de la mémoire peuvent être prévenus ». « En revanche, si le cerveau a été comprimé trop longtemps par l'excès de liquide, les troubles installés peuvent ne pas régresser. »



          448 - La maladie de Wilson.  


     Cette affection génétique se déclare le plus souvent chez l'enfant à partir de 4-5 ans ou chez l'adolescent, voire parfois chez l'adulte jeune.

    De quoi s'agit-il ?
    D'une accumulation de cuivre dans l'organisme, consécutive à la mutation d'un gène appelé Wilson (du nom de celui qui a décrit le premier la maladie). Le foie, le cerveau et la cornée sont plus particulièrement touchés.

    Quels sont les symptômes ?
    Outre une fatigue latente, ils sont de deux ordres. Au départ, des troubles psychiques peuvent apparaître: désintérêt pour l'activité scolaire, modifications du caractère se traduisant par une hyper-émotivité, des troubles de l'humeur (considérés comme banals à l'adolescence) et un état dépressif. Des anomalies hépatiques lors d'analyses de sang et l'apparition d'un anneau brun verdâtre autour de la cornée peuvent alerter. Un peu plus tard, l'atteinte neurologique entraîne des mouvements anormaux de type tremblements et une rigidité au niveau du visage, du cou, du tronc et des membres. Non traitée, la maladie de Wilson évolue vers une insuffisance hépatique et/ou des manifestations neurologiques qui vont entraver progressivement l'élocution et la marche, puis conduire à une perte d'autonomie et au décès. Le diagnostic est fondé sur des examens sanguins et urinaires, parfois sur une biopsie du foie et une IRM cérébrale.

    Comment cela se traite-t-il ?
    La maladie de Wilson est l'une des rares maladies génétiques curables. Le traitement consiste à prendre des médicaments qui ont la propriété de fixer le cuivre et à éviter les aliments qui en sont riches (abats, crustacés, chocolat, noix). Il doit être suivi à vie, mais permet la plupart du temps de mener une existence normale.



          449 - Le syndrome du QT long.  


     Cette maladie cardiaque toucherait 1 personne sur 2 500, sinon plus, et la moyenne d'âge du premier accident se situe vers 12 ans. Elle est responsable aussi de 5 % des morts subites du nourrisson.

    De quoi s'agit-il ?
    De troubles du rythme d'origine génétique. Le cœur possède en effet un système de conduction électrique qui assure chacun de ses battements. Dans le syndrome du QT long, il existe une anomalie de fonctionnement d'une partie de ce circuit électrique.

    Quels sont les symptômes ?
    Des malaises et des pertes de conscience, sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs. Il peut alors se produire des mouvements du corps qui font penser à tort à une crise de convulsions ou d'épilepsie. L'anomalie est détectée par un simple électrocardiogramme, examen qui devrait être pratiqué chez tous les jeunes victimes d'un malaise, en particulier s'il survient lors d'un effort physique ou sous le coup d'une émotion.

    Comment cela se traite-t-il ?
    Le syndrome du QT long se soigne bien. D'où l'importance de ne pas passer à côté du diagnostic car, en l'absence de traitement, la mortalité chez les personnes ayant des symptômes est d'environ 70%. « Un traitement bêtabloquant doit être suivi à vie pour prévenir les syncopes et les arrêts cardiaques. Il est efficace dans plus de 90% des cas et permet de mener une vie quasi normale en prenant quelques précautions (restriction des activités sportives, médicaments à éviter...) ». « Bien sûr, une surveillance régulière par le cardiologue est indispensable. En cas de troubles du rythme importants, un stimulateur cardiaque (pacemaker) ou un défibrillateur peut être posé. » Lorsqu'un cas est diagnostiqué, l'entourage doit également faire l'objet d'un examen, car on compte 1 personne sur 2 atteinte au sein des familles concernées.



          450 - Le syndrome des jambes sans repos.  


     Il ne touche pas loin de 1 personne sur 10, en général des femmes.

    De quoi s'agit-il ?
    D'une maladie neurologique dont l'étiologie n'est pas encore parfaitement établie. On sait cependant que la dopamine, substance qui transmet les informations d'une cellule nerveuse à l'autre, se met à mal fonctionner. Pourquoi ? Il peut y avoir une prédisposition familiale. Une carence en fer peut également être impliquée, tout comme certaines maladies - insuffisance rénale, polyarthrite - ou encore la prise de certains médicaments - neuroleptiques, antidépresseurs...

    Quels sont les symptômes ?
    Des sensations qualifiées de désagréables, parfois douloureuses - impatiences, fourmillements, brûlures, contractures... -dans les pieds et les jambes, plus rarement dans les bras. Ces troubles apparaissent au repos, en position assise ou couchée, le plus souvent au moment de l'endormissement. Mais ils peuvent survenir plus tôt dans la journée. Leur spécificité est de s'améliorer ou de disparaître au lever et à la marche. Durant le sommeil, des contractions des pieds et des jambes (flexions-extensions, pédalages) se produisent également: elles provoquent des microéveils et sont perçues par le conjoint. Tous ces symptômes perturbent les nuits. Bien des personnes se plaignent auprès de leur médecin d'insomnies et de fatigue, sans penser à évoquer ces sensations dans les jambes. Il ne faut pas omettre de les lui signaler, afin qu'il puisse rechercher une carence en fer et la traiter, ce qui peut apporter une nette amélioration. A défaut, le généraliste doit orienter son patient vers un neurologue ou un médecin spécialiste du sommeil, qui connaissent bien le problème.

    Comment cela se traite-t-il ?
    Pour les formes modérées, un sédatif léger peut être prescrit. « Pour les formes sévères, des médicaments agissant sur la dopamine sont souvent efficaces et permettent un bien meilleur sommeil ». Si les troubles restent rebelles, les médecins peuvent recourir à des dérivés de la codéine. Un traitement au long cours est nécessaire.



          451 - Les névralgies pudendales.  


     Ces névralgies, dont souffre une majorité de femmes, se manifestent par des douleurs dans la zone uro-génitale et anale. A la souffrance physique s'ajoute une mal-être psychologique, car les malades doivent faire face à l'incompréhension, leurs troubles étant souvent qualifiés de psychosomatiques.

    De quoi s'agit-il ?
    D'une compression du nerf pudendal (appelé aussi nerf honteux car il est situé dans la zone génitale), dont l'origine reste souvent inconnue car survenant sans circonstance particulière. Dans des cas assez rares, elle apparaît après une chute sur les fesses. La pratique du vélo est parfois une circonstance révélatrice.

    Quels sont les symptômes ?
    Une sensation de brûlure ou de décharge électrique, ou encore une impression de pesanteur, qui se manifeste dans la zone du périnée, du vagin, de l'anus, du scrotum ou du pénis. Ces douleurs sont exacerbées par la position assise - parfois, on ne peut pas s'asseoir plus de quelques minutes - et elles se calment habituellement en position debout ou allongée (elles ne réveillent pas la nuit). Le diagnostic est fondé sur trois éléments: l'examen clinique, des symptômes correspondant à des critères précis et, enfin, un test, une infiltration scanno-guidée d'anesthésique local et de cortisone au niveau du nerf pudendal, qui doit apporter une amélioration, même brève.

    Comment cela se traite-t-il ?
    Les antalgiques habituels sont inefficaces. « Nous utilisons donc certains antidépresseurs ou des antiépileptiques destinés aux douleurs dites "neurogènes" (par souffrance d'un nerf). Faute de soulagement suffisant, nous recourons à des infiltrations d'anesthésiques locaux et de corticoïdes: ce traitement, qui peut être répété deux ou trois fois tous les deux mois, peut suffire pour soulager ». « En cas d'échec, une intervention chirurgicale peut être proposée afin de supprimer la compression du nerf: 70% des malades sont ainsi améliorés. Les résultats sont d'autant meilleurs que le nerf n'a pas été comprimé trop longtemps, d'où l'importance d'un diagnostic précoce et d'une meilleure connaissance de cette affection par les médecins. Sinon, le nerf peut avoir subi une dégénérescence et les douleurs risquent alors de persister. »



          452 - Le tremblement essentiel.  


     C'est l'une des affections neuro-logiques les plus fréquentes: 300 000 Français en seraient atteints, soit trois fois plus que pour la maladie de Parkinson. Assez courante chez les personnes âgées, qui attribuent leurs troubles à l'âge et ne consultent pas toujours, d'où des retards dans le diagnostic, elle est plus rare chez les jeunes.

    De quoi s'agit-il ?
    D'une affection souvent familiale, dont les origines génétiques font l'objet d'une recherche très active. Elle entraîne un tremblement anormal lors des gestes de la vie quotidienne.

    Quels sont les symptômes ?
    « Le tremblement touche d'abord les mains, puis la tête. Il survient lors de l'accomplissement de gestes simples comme écrire, verser à boire, tenir une tasse de café, il est accentué par l'émotion, le stress, en public. En revanche, lorsque les mains sont immobiles, elles ne tremblent pas. C'est l'inverse de ce qui est observé dans la maladie de Parkinson, où le malade tremble au repos » explique un, neurologue spécialiste des mouvements anormaux. « Au fil des années, les troubles peuvent progresser: le tremblement devient alors gênant et peut évoluer, chez certaines personnes, vers un handicap: se laver, s'habiller, manger... devient difficile. » Le regard des autres est parfois lourd d'interprétations hâtives et de préjugés négatifs. Le tremblement reste associé, dans certains esprits, à l'alcoolisme et à la prise de drogue. Cela retentit sur les patients qui peuvent développer une anxiété, un évitement social et, parfois, une dépression. Le diagnostic est posé par les neurologues après un entretien détaillé et un examen clinique: en effet, il n'existe pas de marqueur spécifique, que ce soit par analyse de sang scanner ou IRM. Cependant, des techniques d'enregistrement du tremblement permettent de quantifier sa fréquence.

    Comment cela se traite-t-il ?
    La prise en charge thérapeutique ne vise pas à faire disparaître la maladie, mais à atténuer les symptômes. « La plupart des médicaments sont empruntés au domaine de la cardiologie, comme les bêtabloquants, ou à celui de l'épilepsie, bien qu'il n'y ait aucun rapport entre épilepsie et tremblement essentiel. Contre le tremblement de la tête, des injections de toxine botulique dans les muscles du cou peuvent être utiles. Dans les formes sévères, quand le handicap confine à l'invalidité, le recours à la chirurgie se justifie, il s'agit d'implanter des électrodes intracérébrales reliées à un stimulateur, comme pour un pacemaker ».



          453 - C'est une maladie génétique.  


    VRAI et FAUX

    Le plus souvent, le cholestérol est la conséquence de mauvaises habitudes alimentaires. Mais il existe des familles où les gens, malgré une hygiène de vie saine et une morphologie mince, ont un taux supérieur à 3 g/litre, au lieu des 2,2 g/litre admis chez une personne bien portante. « Cette hypercholestérolémie familiale essentielle est due à une anomalie unique sur un chromosome ». Rare (1 personne sur 500, soit de 120 000 à 150 000 Français), cette pathologie peut démarrer dès l'enfance et les complications survenir dès l'âge de 30 ans. Le risque coronaire est alors multiplié par dix. Seul un traitement médicamenteux est à même de ramener ce risque à un niveau normal.



          454 - Le stress entraîne son augmentation.  


    FAUX

    Le stress n'a pas d'impact direct sur le taux de cholestérol. En revanche, il favorise les comportements de grignotage qui, eux, peuvent agir dessus. « Par ailleurs, l'observance des traitements est souvent moins bonne chez les personnes soumises à un stress chronique. Résultat: un mauvais contrôle du cholestérol ».



          455 - En cas de taux élevé, il y a des signes annonciateurs.  


    VRAI et FAUX

    Généralement, seule une prise de sang permet d'identifier cette maladie silencieuse. Une exception: certaines hypercholesté-rolémies génétiques s'accompagnent d'anomalies du pourtour de la cornée ou de déformations du tendon d'Achille qui peuvent être repérées par le médecin.



          456 - Le bon cholestérol est protecteur.  


    VRAI et FAUX

    Les notions de « bon » et de « mauvais » cholestérol sont liées aux molécules qui les transportent. Le HDL est inoffensif car il ne se fixe pas sur les parois des vaisseaux. C'est le « bon » cholestérol. Le LDL, au contraire, contribue à la formation d'une plaque (athérome) associée à l'infarctus, à Fartérite, ainsi qu'aux attaques cérébrales. D'où son qualificatif de « mauvais ». Le HDL doit être supérieur à 0,45 g/litre chez l'homme, à 0,55 g/litre chez la femme non ménopausée et, idéalement, le taux de LDL ne doit pas dépasser plus de quatre fois celui du HDL. De là à affirmer que, si on a beaucoup de HDL, on n'a pas à se préoccuper de son risque cardio-vasculaire, c'est un peu optimiste. « n faut prendre en compte tous les autres facteurs de risque: triglycérides, tabagisme, tension, diabète... ».



          457 - Les hommes sont plus touchés que les femmes.  


    VRAI

    On a constaté que les femmes ont un taux de bon cholestérol de 20% supérieur à celui des hommes. Une meilleure alimentation n'est pas la seule explication. En effet, si, pendant l'enfance, les garçons et les filles ont des taux semblables, c'est au moment de la puberté que la testostérone vient bouleverser ce bel équilibre et fait diminuer le HDL chez les garçons.



          458 - L'association pilule et cholestérol est dangereuse.  


    VRAI et FAUX

    La pilule peut avoir un impact fort sur le taux de cholestérol, mais cela ne survient que chez un petit pourcentage de femmes qui doivent alors adopter un autre mode de contraception. Le plus souvent, on peut la prendre malgré un taux un peu élevé. Toutefois, comme ce moyen contraceptif favorise la formation d'un caillot dans les veines et une hypertriglycéridémie, il augmente le risque cardio-vasculaire. On surveille donc régulièrement le cholestérol des femmes sous pilule. En fait, ce n'est pas tant le duo pilule-cholestérol que les gynécologues redoutent le plus, mais le trio infernal pilule-tabac-cholestérol.



          459 - Le taux de LDL augmente souvent à la ménopause.  


    VRAI

    Il y a plusieurs explications à cela. Avant tout, l'embonpoint de la cinquantaine, mais aussi les hormones. Privées de leurs œstro-gènes, les femmes se retrouvent, comme les hommes, sous un climat hormonal androgénique.



          460 - On peut le normaliser grâce à l'alimentation.  


    VRAI

    C'est d'ailleurs la première mesure à mettre en place en cas de cholestérol élevé. «Trop souvent, les patients demandent des médicaments, alors qu'il leur suffirait d'adopter de meilleures habitudes alimentaires ». Une erreur, car les médicaments ne sont pas dépourvus d'effets secondaires, alors qu'une alimentation saine est également bénéfique pour la ligne, le cœur, la prévention du cancer... Elle permet de faire baisser de 5 à 25% le mauvais cholestérol. Parmi les aliments à privilégier: les fruits et les légumes, en particulier la pomme, les noix et les amandes, ainsi que certaines céréales - avoine, son... mais attention aux céréales-confiseries bourrées de sucre ! Le beurre doit être échangé contre des margarines végétales, de préférence aux omégaS, car ces acides gras ont un effet globalement favorable sur la santé. Quant aux margarines et aux produits laitiers enrichis en phytostérols, leur consommation peut faire baisser de 5 à 10% le LDL-cholestérol, mais il faut être vigilant: ils ne doivent pas être utilisés en consommation courante chez des personnes ayant un taux normal. Ce n'est qu'en cas d'échec après trois mois de prise en charge diététique qu'un traitement pourra être instauré.



          461 - Les œufs sont interdits à ceux qui en ont.  


    FAUX

    L'essentiel du cholestérol est élaboré par le foie à partir des graisses ingérées. Il faut donc éviter les acides gras trans et saturés qui permettent sa fabrication. Mais il n'est pas utile - sauf cas particulier - de proscrire les aliments à teneur élevée en cholestérol comme les œufs ou le fromage, car ils contiennent des nutriments (lutéine, acides aminés, calcium...) qui participent à l'équilibre alimentaire. On doit seulement veiller à en limiter la consommation (pas plus de trois ou quatre œufs par semaine). Quant aux crustacés, réputés grands pourvoyeurs de cholestérol, il est possible d'en consommer, à condition d'éviter la tête des crevettes, qui en concentre effectivement un maximum, et de ne pas craquer sur la mayonnaise.



          462 - Diminuer son taux protège le cœur.  


    VRAI

    On constate même une relation proportionnelle entre la baisse observée du cholestérol et celle du risque cardio-vasculaire. Et ce, quel que soit le moyen utilisé pour le faire baisser (alimentation, hygiène de vie ou médicaments).



          463 - Les oméga 3 font baisser le cholestérol.  


    FAUX

    Les oméga 3 marins sont des acides gras essentiels excellents pour le cœur, le cerveau et la peau, mais ils n'ont aucun effet sur le cholestérol... Tout au plus, en grande quantité (de 2 à 4 g/jour), permettent-ils de diminuer d'autres graisses sanguines potentiellement dangereuses: les triglycérides (voir encadré). Idem pour l'huile d'olive, certes délicieuse, mais incapable de modifier le cholestérol sanguin.



          464 - En avoir peut être le sig d'une autre maladie.  


    VRAI

    Certaines affections de la thyroïde, du foie ou des reins se manifestent par une hyper-cholestérolémie. Si ces deux derniers cas sont rares, en revanche l'hypothyroïdie est fréquente, notamment à l'approche de la ménopause. « Une femme dont le cholestérol se met soudainement à monter sans raison apparente doit se voir prescrire un dosage de sa TSH [hormone thyroïdienne] ».



          465 - Certains médicaments l'accroissent.  


    VRAI

    C'est le cas des rétinoïdes prescrits contre l'acné. D'autres traitements, moins fréquents, comme les antiprotéases, les corticoïdes ou les immunosuppresseurs ont aussi un impact sur son élévation. Quant aux diurétiques et aux bêtabloquants utilisés pour lutter contre l'hypertension artérielle, ils induisent certes une discrète montée, mais leur bénéfice cardio-vasculaire reste élevé.



          466 - On peut augmenter son bon cholestérol.  


    VRAI et FAUX

    L'arrêt du tabac, la reprise du sport et une alimentation saine l'augmentent, mais en très petite quantité. C'est justement parce qu'on ne peut guère booster le bon que tous les efforts portent sur la diminution du mauvais.



          467 - Des risques rares.  


     En réalité, qu'il s'agisse de deuxième ou de troisième génération, le risque de phlébite existe et, à la différence de l'accident cérébral ou de l'infarctus, il est imprévisible. En cause, l'effet dit « thrombogène » des œstrogènes de synthèse: même à faibles doses, ils stimulent la coagulation et peuvent favoriser, chez certaines, la formation d'un caillot (thrombus) au niveau d'une veine des membres inférieurs. S'il remonte jusqu'au poumon et bouche une artère, c'est l'embolie pulmonaire. Sur 6 millions d'utilisatrices en France, la pilule entraîne ainsi 30 décès par an. On le voit : bien que dramatique, cet événement demeure exceptionnel.



          468 - Des bénéfices appréciables.  


     Le risque est à mettre en regard des nombreux avantages que présente ce contraceptif, toutes générations confondues. « Supprimer la pilule serait un remède pire que le mal, estime le Dr Christian Jamin, gynécologue spécialiste de la contra-ception. Son principal intérêt est son efficacité, qui préserve les femmes des grossesses non désirées, donc des IVG et des complications qui y sont liées. Ce mode de contraception protège aussi de certaines maladies graves comme le cancer de l'ovaire ou de l'endomètre. Surtout, on observe nettement moins de phlébites parmi une population qui prend la pilule (y compris de troisième génération) que parmi celle qui n'en prend pas. Car attendre un enfant représente 3 fois plus de risques que la pilule de développer cette complication. Et au moment de l'accouchement, c'est 60 fois plus ! »



          469 - Arrêter ou continuer, que choisir ?  


     Cholestérol, diabète, tabac, obésité, hypertension, lupus, antécédents ou risque familial de thrombose veineuse : de nombreuses situations peuvent conduire à interdire ou à moduler la prise de pilule. Au moindre doute, il ne faut donc pas hésiter à en parler à son médecin. Celui-ci proposera d'autres contraceptifs. Mais celles qui prennent la pilule de troisième génération depuis un an ou plus peuvent continuer et dormir sur leurs deux oreilles car, comme l'indique le Dr Jamin : « Les risques éventuels surviennent principalement les premiers mois. »



          470 - Notre vie influe sur nos gènes.  


     La toute première mémoire de notre organisme réside dans les gènes que nous ont transmis nos aïeux. Le bagage qu'ils nous ont légué conditionne une bonne partie de notre vie: notre fragilité face à certaines maladies et notre résistance à d'autres, mais aussi notre tendance à la toxicomanie et même certains traits de caractère ! Cependant, nous ne sommes pas prisonniers de notre patrimoine héréditaire, car notre histoire influe aussi. En stimulant ou en freinant l'expression de nos gènes, les événements de notre vie laissent eux aussi des traces. Une récente discipline, l'épigénétique, étudie ce phénomène. Elle a montré, par exemple, que l'exposition au tabac in utero affecte les tissus du cerveau en relation avec la recherche de sensations fortes. La preuve qu'il existe aussi une mémoire « organique ».



          471 - Notre système immunitaire est un champion hors pair.  


     Cette capacité de mémorisation est particulièrement précieuse pour notre système immunitaire. A notre naissance, nous disposons certes d'une protection archaïque, à l'instar des plantes et des animaux. Mais comme nos défenses innées ne suffisent pas toujours, une deuxième ligne se constitue peu à peu, comme une armée d'élite appelée en renfort. Ses soldats, les lymphocytes, sont plus redoutables, car spécialisés pour lutter chacun contre un ennemi bien précis. Lorsque notre organisme rencontre une substance contre laquelle il faut se battre, des cellules spécialisées présentent aux lymphocytes les débris des intrus qu'elles ont prédigérés de façon qu'ils puissent les reconnaître par la suite. Ainsi, lors d'un deuxième contact avec l'envahisseur, notre système immunitaire sera capable de lancer l'alerte beaucoup plus rapidement et de riposter avec plus de vigueur. C'est tout le principe de la vaccination, qui présente à notre organisme un ennemi affaibli afin qu'il garde l'information en mémoire et qu'il réagisse de manière plus efficace s'il venait à être infecté par le virus ou la bactérie



          472 - Le corps, plus fort que le cerveau.  


     Autre « souvenir corporel », une fois que l'on a appris à nager ou à faire du vélo, on ne l'oublie jamais. Cette mémoire bien concrète (dite « kinésique » ou « procédurale ») nous évite, par exemple, de penser à chacun de nos gestes quand on conduit et nous permet de nous concentrer sur la route. Elle est plus rarement touchée par des troubles neurologiques, car ses réflexes sont profondément ancrés, à la fois dans nos muscles et dans notre cerveau. Bien que nous n'ayons aucun souvenir conscient de nos deux premières années, la mémoire kinésique se forme dès cet âge, quand nous découvrons la préhension ou la marche. En se souvenant tout seul de certaines données, le corps peut compenser, éventuellement, les défaillances de la mémoire consciente. Prenons le cas d'un musicien: même s'il oublie certaines notes d'un morceau, ses mains peuvent se le rappeler dans son intégralité, uniquement par la gestuelle maintes fois répétée. Une étonnante capacité qui a son revers. Le chanteur Yves Simon, qui rédige une chronique dans le Monde, racontait le 30 janvier dernier comment, s'étant fracturé le poignet droit, il peinait à trouver l'inspiration: « J'étais amputé de la part créatrice de ma main d'usage, qui apportait, en un éclair, le mot qui manquait à mon cerveau. »



          473 - Ces blessures qui laissent des traces.  


     L'atout peut aussi se transformer en handicap lorsque notre corps mémorise un mauvais fonctionnement. Gisèle, 42 ans, est ainsi victime des informations enregistrées par son organisme il y a bientôt vingt ans. « J'ai eu de très fortes engelures aux pieds lors d'un séjour au Canada. Depuis, ils ont gardé une hypersensibilité au froid. J'ai beau prendre un maximum de précautions, par température négative, ils deviennent à nouveau insensibles et même parfois tout bleus, comme à l'époque. » L'ostéopathe, n'en est pas étonné. « Toute atteinte d'un muscle, d'un vaisseau ou d'un organe laisse une empreinte. Après un premier traumatisme, notre genou aura tendance à se bloquer à nouveau ou la tendinite, à revenir. Une migraine peut aussi résulter d'un incident très ancien: on ne se souvient pas de s'être tordu le pied, or l'entorse a eu des répercussions sur le genou, la colonne lombaire, puis les cervicales. C'est la base de nombreuses disciplines, comme la kinésiologie, la fascia-thérapie, l'éthiopathie et l'ostéopathie, qui scrutent le corps pour repérer ces réactions en chaîne et retrouver la lésion primaire, source du problème. Mon professeur, disait: "Les tissus savent." » Les séquelles ne sont pas détectables qu'à la palpation. Même guéri d'une hépatite A, le foie nous rappellera à l'ordre au moindre abus. Comme si chaque cellule gardait une mémoire. L'actrice Charlotte Valandrey en est persuadée. Dans son livre De cœur inconnu (Le Cherche Midi), elle raconte comment, depuis sa greffe du cœur, elle éprouve des sensations, fait des rêves et développe de nouveaux goûts culinaires qui lui semblent appartenir à sa donneuse. Phénomène réel ou purement psychologique, dû à la symbolique forte de l'organe ? La majorité des scientifiques actuels considère la première hypothèse comme improbable. Mais d'autres personnes greffées l'attribuent, comme Charlotte Valandrey, à « la mémoire cellulaire » et pensent que des « fragments » du donneur seraient transmis par l'intermédiaire de médiateurs chimiques.



          474 - Le souvenir nous protège du danger.  


     Les douleurs morales aussi s'impriment dans le corps. « Depuis que mon père est décédé à l'hôpital, je m'évanouis chaque fois que j'entre dans un tel établissement, ou même seulement quand j'en retrouve l'odeur », témoigne Sabine, 31 ans. On sait que l'on se souvient mieux des événements stressants que des choses agréables: une capacité que nous avons acquise au cours de l'évolution pour nous protéger du danger. Mais comment une émotion forte peut-elle laisser de telles traces ? « La réaction de Sabine s'apparente à l'état de stress post-trau-matique ». « Si vous êtes attaqué par un lion dans la savane, alors qu'une nuée d'oiseaux vole dans le ciel, il est normal d'éprouver un sentiment de peur en retournant dans la savane. En revanche, vous ne devriez pas être effrayé si vous apercevez des oiseaux à l'horizon en marchant sur une pelouse, ni être choqué, comme Sandrine, à la seule odeur de l'hôpital. Cet état est dû à une surproduction d'hormones du stress, les glucocorticoïdes. Il en résulte une "amnésie du contexte" et les différents stimulus vont être intégrés comme un seul stimulus, » Autre mémoire du corps dont il faut se méfier, celle gui touche les anciens toxicomanes, alcooliques ou fumeurs. Malgré un sevrage réussi, au moindre nouveau contact avec la substance incriminée, on risque de replonger. Depuis 2010, les spécialistes savent pourquoi. « Certaines personnes sont particulièrement exposées au risque de dépendance parce que leurs neurones dopaminergiques, qui stimulent le système de récompense, sont hypertrophiés, elles ressentent un désir plus intense. De plus, l'addiction entraîne une perte de plasticité dans la zone du cortex censée freiner le pas-sage à l'acte. Or cette perte est durable et l'on n'est plus capable de résister à la conduite que l'on sait néfaste. »



          475 - Des allers et retours cerveau-corps.  


     La plasticité cérébrale explique aussi pourquoi certaines douleurs deviennent chroniques. « On a oublié que le cerveau était façonné via l'exploration du réel par le corps. C'est un aller-retour incessant ». Toute notre anatomie se trouve représentée à la surface du cerveau et ses contours sont remodelés en permanence. Quand on souffre de lombalgies, par exemple, les zones cérébrales reliées au dos s'agrandissent. Et plus une aire corticale est étendue, plus la région du corps correspondante est sensible à la douleur. C'est ainsi qu'une souffrance durable peut s'installer à demeure, même quand sa cause a disparu...



          476 - Souvent associés à une baisse d'audition.  


     Les acouphènes ont plusieurs origines possibles. Ils peuvent ainsi être purement mécaniques. Par exemple, un simple bouchon de cérumen, en entravant l'audition, peut les provoquer. De même, une baisse d'audition, même limitée et ne gênant pas vraiment, peut s'accompagner de sifflements: c'est le cas de la presby-acousie - liée au vieillissement de l'oreille - qui se manifeste vers la cinquantaine. Des sons parasites sont émis par les cellules auditives qui fonctionnent moins bien et codent un message aberrant, il faut alors corriger la surdité avec une aide auditive et ce, le plus tôt possible, afin de stimuler ces cellules ciliées. D'autres affections de l'oreille peuvent aussi s'accompagner d'acouphènes: l'hyperacousie, sensibilité à certains sons; l'otospongiose, avec le blocage d'un osselet; la maladie de Ménière, due à un excès de pression des liquides dans l'oreille, qui entraîne des crises à la fois de vertiges et de bourdonnements, ces derniers pouvant devenir permanents après plusieurs années; plus rarement un neurinome de l'acoustique ou une tumeur bénigne.



          477 - Parfois, des causes étonnantes.  


     Ne vous étonnez pas si les spécialistes recherchent aussi une mauvaise occlusion dentaire ou un déséquilibre au niveau cervical: la tension musculaire qu'ils provoquent peut se répercuter au niveau de l'oreille et entraîner la survenue d'acouphènes. Le rétablissement de l'équilibre par un orthodontiste ou un stomatologue, ou encore par un ostéopathe, peut arranger les choses. Un gros choc émotionnel peut également les favoriser, parfois même en quelques heures. Et tout ce qui est stress, anxiété est néfaste: cela accentue souvent la perception des sons parasites, ce qui angoisse encore plus les patients, d'où un cercle vicieux... Enfin, les problèmes tels que l'hypertension, l'excès de cholestérol et le diabète apparaissent comme un facteur de risque. L'explication ? La moins bonne vascularisation retentirait sur l'oxygénation de l'oreille interne. C'est pourquoi un traitement pour la tension peut les diminuer. Reste que, dans bien des cas, aucune cause précise n'est identifiée. Pour autant, pas question de baisser les bras ! Car même alors, heureusement, il est possible d'agir.



          478 - Mettre à distance ces sons parasites.  


     Ce qu'il convient de faire quand, faute de traitement possible, les troubles deviennent une gêne permanente ? Les ignorer le plus possible. Mais comment ? D'abord, au quotidien, « il est essentiel de ne pas vivre dans le silence: il fait ressortir l'acouphène qui, du coup, prend plus d'importance. Mieux vaut un bruit de fond qui détende, type musique de relaxation avec des sons de la nature, des bruits de fontaine... Les acouphéniques qui souffrent d'hyperacousie ont parfois tendance à trop se protéger du bruit ambiant avec des bouchons: il faut surtout les mettre pour se préserver des sons forts (marteau-piqueur, discothèque, concert...) ». Enfin, aller au cinéma, visiter une exposition, dîner avec des amis... sont autant d'activités qui vont permettre de détourner son esprit vers autre chose car, lorsqu'il est occupé, on perçoit moins ses troubles. C'est pourquoi garder une vie sociale est très important.



          479 - D'autres solutions au cas par cas.  


     Plusieurs stratégies constituent une aide efficace pour lutter contre le stress et la tension nerveuse générés par l'acouphène. C'est le cas de la relaxation et de la sophrologie, classiquement proposées. « Certaines personnes sont soulagées par l'acupuncture. Pour d'autres, c'est l'hypnose qui permet de passer outre les troubles, ou une thérapie cognitive et comportementale, qui apprend à leur accorder moins d'importance et à mettre en place des solutions pour vivre au mieux avec cette pathologie. C'est à chacun de trouver ce qui lui convient, car chaque cas est différent », « Quand les acouphènes entraînent de gros problèmes d'endormissement, nous pouvons prescrire des antiépileptiques à petites doses: en agissant sur le cerveau, ils en diminuent la perception et laissent place au sommeil. Mais impossible de les utiliser dans la journée en raison de leurs effets sur la vigilance ». Par ailleurs, il ne faut pas s'étonner si le médecin prescrit un anxiolytique. Le but: diminuer l'anxiété générée par le bruit permanent dans les oreilles.



          480 - Les thérapies par le son, ça marche.  


     Pour des troubles qui restent mal tolérés, on peut enfin recourir au masqueur d'acouphènes. Semblable à une aide auditive, cet appareil génère un bruit « blanc », un peu comme un souffle, ou un bruit « rosé » centré sur la fréquence de l'acouphène. » Cela distrait le système auditif: on ne perçoit plus de la même façon les acouphènes et, au fil du temps, on les entend moins, puis on finit par les oublier. Il faut utiliser l'appareil au moins quatre heures par jour. L'amélioration peut survenir en quelques semaines, et près de la moitié des patients en tirent un réel bénéfice au bout de trois mois. Lorsqu'ils ne sont plus gênés, les patients arrêtent d'eux-mêmes. Nous pouvons aussi utiliser la stimulation auditive: là, des sons purs de haute fréquence sont enregistrés sur un MP3 et écoutés dans la journée. Le principe est de rééduquer l'oreille interne, de détourner l'attention de manière à parvenir, là encore, au processus de déshabituation. » Pour les personnes dont l'audition fait l'objet d'une correction et qui souffrent encore d'acouphènes, ces thérapies par le bruit peuvent être intégrées dans l'appareil auditif. Ces aides efficaces restent malheureusement onéreuses (un générateur de bruit coûte près de 500 € pour chaque oreille) et mal remboursées.



          481 - C'est à savoir...  


     Si vous avez des sifflements ou des bourdonnements après avoir écouté fort de la musique ou subi tout autre traumatisme sonore, ou si vous souffrez brusquement d'une surdité, même peu importante, consultez impérativement dans les deux jours un ORL. Avec un traitement d'urgence à base de corticoïdes et de vasodilatateurs, on évite en général que des acouphènes persistent.

    • Des compléments alimentaires et des plantes sont proposés pour soigner les acouphènes: ils agissent sur la microcirculation sanguine, mais ne peuvent en aucun cas guérir ce trouble.

    • Méfiez-vous des excitants, ils peuvent augmenter la perception des acouphènes.

    • Signalez-les toujours aux médecins afin qu'ils évitent de vous prescrire des médicaments ototoxiques (nocifs pour l'oreille): ils sont susceptibles de les amplifier. Soyez également vigilant avec l'auto-médication ; les contre-indications sont signalées sur les notices (par exemple, aspirine à forte dose).



          482 - Quesaco: la stimulation magnétique ?  


     Elle est testée depuis quelques années en dernier recours. Son principe est d'envoyer un champ magnétique en regard de l'aire de naissance (repérée par IBM) des acouphènes dans le cerveau. Les séances, au nombre de dix, sont indolores. « Il a été établi que les acouphènes chroniques sont associés à une excitabilité du cortex cérébral. Par ce traitement, on espère obtenir une inhibition de cette excitabilité, donc des acouphènes. Mais bien que proposée aux patients, cette méthode est loin de donner les résultats escomptés», regrette-t-il.



          483 - Les allergies cutanées.  


     Se protéger avant tout.
    Tous les types d'altergènes (médicaments, cosmétiques, métaux, produits chimiques, vêtements ou protéines des aliments) peuvent déclencher une allergie cutanée.

    Comment se manifestent-elles ?
    Par un eczéma aigu et parfois chronique qui associe gonflement de la peau et rougeurs sur lesquelles apparaissent ensuite des vésicules remplies d'un liquide clair, un prurit important et une desquamation (urticaire avec une éruption de boutons en plaque comme des piqûres d'orties et qui démange fortement). L'allergie peut disparaître en quelques heures ou s'aggraver d'un œdème plus ou moins sévère selon sa localisation (lèvres, paupières, muqueuses... ). C'est une urgence médicale si elle s'accompagne de difficultés respiratoires, de malaises et d'une chute de tension.

    Le traitement classique:
    II faut éviter d'être en contact avec les allergènes (mesure d'éviction), prendre des antihistaminiques corticoïdes contre le prurit et l'urticaire, et appliquer des corticoïdes locaux sur les plaques d'eczéma.

    Quoi de neuf ?
    Selon les recommandations européennes, les corticoïdes oraux ne sont plus préconisés pour une réaction allergique en urgence, car ils n'agissent pas assez vite. Si les antihistaminiques ne suffisent pas, il ne faut pas hésiter à faire une injection d'adrénaline malgré ses effets secondaires (palpitations, maux de tête, tremblements).

    Chez les petits:
    L'eczéma du nourrisson correspond à la première manifestation de la « marche allergique ». « II survient sur une peau anormale, très sèche et poreuse, qui laisse passer les allergènes présents dans l'air: pollens, acariens, poils d'animaux et même microparticules alimentaires. C'est ainsi qu'un nourrisson peut se sensibiliser aux protéines de lait, d'œuf ou d'arachide, et déclencher une réaction allergique le jour où il en mange pour la première fois. Plus tard, il peut développer une rhinite allergique et, dans un tiers des cas. de l'asthme sévère. Heureusement, nous savons maintenant que cette marche allergique n'est pas inéluctable. Elle peut être arrêtée par l'application de dermocorticoïdes sur les plaques d'eczéma et de pommades émollientes sur les zones les plus sèches. En reconstituant ainsi la barrière cutanée naturelle, on peut éviter le passage des allergènes dans l'organisme. » Et prévenir des allergies futures.

    Solutions maison:
    En cas d'eczéma, prenez des douches plutôt que des bains et utilisez des pains ou gels sans savon. Préférez les vêtements à base de coton, de soie ou de polyester à fibres fines et évitez la laine, qui gratte.



          484 - Les allergies alimentaires.  


     Réintroduire les aliments à risque.
    Dans 90% des cas, les aliments en cause sont le lait, les œufs, l'arachide. les fruits à coque, le blé. le poisson, les crustacés. Chez l'adulte, les allergies aux végétaux sont les plus fréquentes.

    Comment se manifestent-elles ?
    Les symptômes peuvent être cutanés (urticaire, eczéma...)- respiratoires (asthme, œdème dans la gorge, rhinite), oculaires (conjonctivite) ou digestifs (diarrhée, constipation, douleurs abdominales, régurgitations...}. L'allergie peut même provoquer un choc anaphylactique (réaction violente pouvant entraîner la mort ), même si elle reste rare: 4,9% des cas.

    Le traitement classique:
    Mesure d'éviction et prise d'antihis-taminiques (boutons, conjonctivite, rhinite...), de bronchodilataleurs (toux, sifflements, asthme...) ou d'adrénaline (malaise, œdème...).

    Quoi de neuf ?
    La diversification nulrilionnelle précoce peut prévenir les allergies alimentaires. « Grâce à une meilleure compréhension du système immunitaire des nourrissons, expose l'allergologue, nous savons qu'il existe un âge propice à la rencontre avec les protéines alimentaires. Il se situe entre 4 et 6 mois. Notre objectif est d'habituer progressivement l'organisme aux nouveaux aliments via le tube digestif, assez tolérant chez le nourrisson. » Ce qui n'est plus possible plus tard, notamment pour les protéines comme celles de l'arachide.

    Chez les petits:
    Pour l'enfant qui présente une allergie vraie (c'est-à-dire qui provoque une réaction immunologique anormale, disproportionnée), l'éviction reste d'actualité. Néanmoins, « Avant d'exclure un aliment, le diagnostic d'allergie alimentaire doit être confirmé. Si un enfant porteur d'un eczéma modéré présente un test positif à l'œuf mais qu'il en mange sans rencontrer de problème, il ne faut surtout pas supprimer les œufs de son alimentation. Par ailleurs, chez l'allergique avéré, il faut aussi savoir réintroduire l'aliment en cause au bon moment. Là encore, il existe des "fenêtres" de tolérance naturelle qu'il ne faut pas manquer: moins de 18 mois pour le fait, entre 2 et 3 ans pour l'œuf, entre 6 et 7 ans pour l'ara-chide. » Cette réintroduction s'apparente à une désensibilisation, qui ne peut pas se faire à la maison.»

    Solutions maison:
    Pour réduire la présence d'allergènes dans l'atmosphère d'un nourrisson atopique (qui a des prédispositions à développer des allergies), évitez de manger des aliments allergisants près de lui (cacahuètes, noix, noisettes... ) et préparez des recettes sans œuf, arachides, etc.



          485 - Les allergies respiratoires.  


     Passer aux nouvelles molécules.
    Les principaux allergcnes respiratoires impliquent les acariens, les moisissures, les pollens et, chez l'enfant, les blattes.

    Comment se manifestent-elles ?
    La rhinite allergique. la plus fréquente, associe prurit, éternuements en salve, écoulements clairs abondants et obstruction nasale. Souvent accompagnée de larmoiement et de conjonctivite, elle peut se compliquer d'asthme. Elle dure de quelques semaines à plusieurs mois en cas d'allergie saisonnière, ou persiste toute l'année pour les autres (acariens). Dans la moitié des cas. elle est très invalidante, perturbe la vie sociale et provoque des troubles du sommeil.

    Le traitement classique:
    Mesure d'éviction, prise d'antihistaminiques (traitements locaux) et usage d'un bronchodilatateur ( traitement de fond en cas d'asthme).

    Quoi de neuf ?
    Une nouvelle molécule antihistaminique non sédative est disponible, la bilastine ( Inorial, Bilaska). Cette génération d'antihistaminiquc agit sur les rhinites. les conjonctivites allergiques et l'urticaire. « Ce médicament présenterait moins d'effets secondaires, notamment de troubles de l'attention et de somnolence, avec une efficacité comparable aux autres ». Un plus en terme de confort.

    Côté désensibilisation:
    « La désensibilisation (immunothérapie allergénique), quand elle est possible, est le seul traitement qui puisse casser la marche allergique et réduire l'asthme. Ce qui a été démontré avec les injections sous-cutanées. » Une étude est en cours pour démontrer l'efficacité de comprimés à placer sous la langue pour qu'ils soient mieux remboursés. Le lancement de ces comprimés a permis de mieux codifier le traitement en terme de posologie et de durée, ce qui est une avancée médicale. Pour l'instant, seuls les comprimés de désensihilisation aux graminées sont disponibles, d'autres sont à venir contre les acariens, le pollen de bouleau et l'ambroisie.

    Solutions maison:
    En cas d'allergie aux acariens, aérez chaque jour votre chambre pendant 30 min, surtout par temps froid et sec. Limitez le chauffage à 18-19°C. Lavez une l'ois par mois oreillers, couettes et couvertures à 60°C et utilisez un aspirateur équipé d'un filtre Hepa. Si vous êtes allergique aux pollens, lavez-vous les cheveux et changez-vous après une sortie dans la nature. Dormez fenêtres fermées en période pollinique.



          486 - La trousse d'urgence.  


     Après une réaction allergique sévère (œdème de Quincke, choc anaphylactique), le médecin prescrit une trousse d'urgence à emporter partout avec soi, qui comporte:

    • Un antihistaminique: une dose dès l'apparition des premiers signes de réaction allergique.

    • Un bronchoditatateur: une bouffée toutes les 5 min en attendant l'arrivée des secours en cas de crise d'asthme ou de problème respiratoire.

    • Deux stylos injecteurs d'adrénaline: une injection dans la cuisse en l'absence d'amélioration rapide. A renouveler s'il n'y a pas de réponse après 5 à 10min. En cas de malaise et en l'absence d'asthme, étendez la personne et surélevez ses jambes. Appelez le 15 (112 en Europe).



          487 - Quand mon enfant doit-il consulter un allergologue ?  


      A chaque fois qu'un enfant présente des symptômes qui font penser à une allergie alimentaire: les petits nourris au sein qui déclenchent un eczéma au premier biberon de lait, ainsi que les nourrissons qui présentent des symptômes digestifs ou cutanés avec œdème et urticaire au moment de la diversification alimentaire.

    • S'il tousse en permanence et fait des bronchiolites à répétition. Il pourrait souffrir d'asthme.

    • S'il présente un eczéma diffus et sévère. Mieux vaut alors demander un double avis: un en dermatologie et un en allergologie.



          488 - Les principales allergies croisées.  


     Si vous êtes allergique aux pollens, aux acariens, aux poils de chat, etc., vous pouvez développer une autre réaction à un fruit ou à un légume qui contient un corps ressemblant à l'allergène et qui déclenche les mêmes manifestations. Ce sont les allergies croisées. En principe, cette seconde allergie se manifeste dès le premier contact avec le nouvel allergène, mais ce n'est pas systématique.

     ALLERGIES   ALLERGIES CROISÉES 
     Arachide  Pollens de bouleau, soja, pois, lentilles, lupin, autres fruits à coque 
     Avocat   Latex 
     Banane   Latex, pollens d'ambroisie 
     Carotte, céleri   Pollens d'armoise et armoisie, parfois de bouleau et d'aulne 
     Pomme, pêche, poire, cerise, amande, noisette...   Pollens de bouleau et d'aulne 
     Châtaigne   Latex 
     Crustacés   Acariens, blattes 
     Escargot   Acariens 
     Figue   Ficus benjamina 
     Fruit de la passion   Latex 
     Kiwi   Latex, pollens de bouleau, d'aulne et de graminées, sésame, moutarde 
     Lait de vache   Viande de bœuf, lait de chèvre et de brebis 
     Moutarde   Noisette, kiwi, autres graines 
     Noix   Pollens de bouleau, d'aulne et de noisetier, autres fruits à coques 
     Oeuf   Plumes d'oiseaux, volaille 
     Porc   Poils de chat 
     Sarrasin   Latex 
     Sésame   Noisette, kiwi, autres graines 



          489 - Se prémunir contre les UV.  


     « De plus en plus de clients demandent si les lunettes solaires ont une bonne qualité filtrante parce qu'ils sont sensibilisés à ce problème ». Ce qu'ils ignorent, c'est que tous les verres - y compris les verres blancs - filtrent 99% des UVB et 95% des UVA. Certains vont même jusqu'à 100% d'occultation. Cette protection est indiquée sur les lunettes (prudence avec les étiquettes autocollantes 100% anti-UV, qui peuvent être facilement posées) ou sur une notice donnée par la marque {toutes ne le font pas). Néanmoins, selon une découverte récente, les UV atteindraient aussi la face arrière du verre. Comme l'explique une directrice des relations médicales d'un fabricant, « lorsqu'on porte des lunettes et que l'on tourne le dos au soleil, jusqu'à 50% des UV impactent la face arrière du verre et viennent se réfléchir dans l'œil ». D'où l'idée des fabricants de proposer un traitement anti-UV sur les deux faces du verre, tant clairs que solaires.



          490 - Prévenir l'éblouissement.  


     Autre paramètre à prendre en compte au moment de l'achat: l'indice de fîltration solaire. Tel qu'il est conçu, avec ses différentes catégories assorties d'un pictogramme, on le confond généralement avec la protection anti-UV. En réalité, il porte sur la teinte du verre et sa capacité à nous protéger contre l'éblouissement: de 0 (verre blanc) à 4 (verre très foncé ne laissant passer que 5% de lumière, ce qui correspond à un usage en montagne ou en mer avec un niveau d'ensoleillement maximal). Attention ! les verres les plus foncés (catégorie 4) sont interdits pour conduire. Cet indice est signalé par l'opticien ou le magasin de sport et certaines marques l'inscrivent sur une notice remise dans l'étui, mais ce n'est pas systématique même si c'est obligatoire ! 90% des lunettes solaires sont de catégorie 3, idéale pour la plupart des situations d'ensoleillement. Très en vogue, les lunettes avec une couleur dégradée qui va du plus foncé - en haut du verre - au plus clair - en bas - (indice de 3 à 0) doivent être réservées à la ville.



          491 - Choisir des verres de la bonne couleur.  


     A quoi sert la couleur des verres ? A faire joli, mais pas seulement. Les verres bruns sont connus pour augmenter les contrastes, les gris sont plus proches de la vision naturelle: pour les activités sportives, il peut être utile de porter des verres jaunes qui augmentent les contrastes en cas de faible luminosité (nuage ou brouillard).



          492 - Empêcher la réverbération.  


     Les lunettes solaires actuellement les plus confortables, en particulier pour la conduite, sont celles dites « polarisantes ». Auparavant, elles n'étaient connues que des marins: elles leur permettaient de voir sous l'eau malgré la réverbération de la lumière; car dès qu'elle rencontre une surface plane comme la mer, la route, un pare-brise ou le sable, la lumière, d'habitude multidirection-nelle, se transforme en une barre horizontale très brillante, qui éblouit et annihile les contrastes et les reliefs. Les verres polarisants (avec des cristaux spéciaux) évitent cette réverbération du soleil et apportent vraiment du contraste et une meilleure perception des couleurs. Les lunetiers qui ont un passé « sport » en font et l'indiquent par un « P » ou un « Polarized » inscrit sur la branche des lunettes. Les inconvénients ? Il est parfois difficile de lire les chiffres digitaux (sur les portables, les tableaux de bord de voiture). Et le prix est d'environ 30% plus cher.



          493 - Corriger sa vue.  


     Seul un porteur de lunettes sur deux possède des solaires correctrices (Asnav, baromètre 2011). Ce sont surtout les myopes qui ont besoin d'avoir une correction solaire. Est-ce une question de prix ? Pour 40 €, on peut trouver des solaires de base, mais la monture ne sera pas forcément solide. A contrario, les opticiens sont plus exigeants sur la qualité de la monture dès lors qu'elle doit être équipée de verres correcteurs, ce qui augmente le coût. Avancée notable: les lunettes de sport aux formes très enveloppantes admettent maintenant des corrections, même importantes.



          494 - S'adapter aux différentes distances.  


     Les premiers verres Varilux datent des années 60. Ceux d'aujourd'hui permettent de voir ce qui est proche, intermédiaire et lointain. Les demandes de verres progressifs-solaires-polarisants émanent plutôt de sportifs prêts à mettre le prix (de 300 à 400 € le verre) pour n'avoir à transporter qu'une seule paire de lunettes pour leur activité de plein air (bateau par exemple).



          495 - Prendre en compte la luminosité.  


     Autre progrès notable: les verres photochromiques, car ils s'adaptent à la luminosité. Parmi eux, les Transitions à teinte variable (c'est la sixième génération) sont de plus en plus claires à l'intérieur (plus du tout la couleur un peu jaune des premiers temps) et foncent rapidement à l'extérieur (même l'hiver !), y compris, en ce qui concerne le dernier modèle, derrière le pare-brise ! Idéal pour ceux qui n'aiment pas afficher des verres correcteurs et préfèrent nettement le look des solaires. Comme l'indique un opticien, «souvent, une monture solaire fait accepter les lunettes ».



          496 - Soigner d'abord ses intestins.  


     « Nous nous intéressons en premier lieu aux intestins de nos patients, explique un micronutritioniste. C'est le fer de lance de notre discipline, puisque c'est à ce niveau que les micronutriments sont plus ou moins bien assimilés. En outre, quand récosystème intestinal est perturbé, sa muqueuse n'est plus étanche. Résultat: des molécules inopportunes peuvent la traverser avec non seulement des problèmes digestifs (côlon irritable), mais toutes sortes de perturbations articulaires, infectieuses et même auto-immunes. » Des chercheurs américains ont mis en évidence - sur des souris -le fait que la flore et la perméabilité de l'intestin jouent un rôle dans l'apparition de la polyarthrite rhumatoïde (Plos One, 2012). Or beaucoup d'entre nous ont l'intestin fragilisé du fait d'une alimentation déséquilibrée ou mal tolérée, d'un stress mal géré, d'une infection ou encore de certains médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens). Pour restaurer les quelque cent mille milliards de bactéries qui constituent notre « mierobiote » intestinal et faciliter la cicatrisation de sa muqueuse, le micronutritionniste recommandera la prise de probiotiques. On les trouve dans les yaourts, les laits fermentes (kéfir) et le miso (pâte fermentée de soja), mais pas toujours en quantité suffisante. Des compléments sous forme de poudres de ferments lactiques présentent alors un réel intérêt. « Mais pas n'importe quelle souche. Certaines sont plus indiquées pour l'immunité, d'autres pour réduire l'inflammation intestinale. »



          497 - Veiller à bien associer les aliments.  


     L'autre particularité d'un régime alimentaire riche en protéines et pauvre en végétaux, c'est d'être extrêmement acide. Notre corps, qui doit maintenir le pH du sang à 7,4, rétablit alors l'équilibre en allant puiser du calcium, du magnésium et du potassium dans les os. Ce qui engendre de la fatigue, une déminéralisation du squelette (ostéo-porose), une fragilisation des muscles, des tendons (douleurs) ainsi que des calculs rénaux. D'où la nécessité de compenser l'apport d'aliments acidifiants par des aliments basiques, dits « alcalinisants ». C'est possible grâce à l'indice Pral, qui cote le pouvoir acidifiant (+) et alcalinisant (-) des aliments. En gros, honnis le tofu, toutes les protéines (viande, poisson et fromage, surtout à pâte dure comme le parmesan) sont acidifiantes, de même que les céréales (sauf le quinoa) et les sodas. Huiles et yaourts sont neutres, alors que fruits et légumes sont très alealluisants, même les citrons et les tomates au goût acide ! « Il s'agit d'apprendre à faire les bonnes associations. Par exemple, équilibrer le foie de veau qui a un Pral de + 14, par des épinards, dont le Pral est de -14. » A l'inverse, consommer du fromage sans manger de légumes et de fruits aboutit à un résultat acidifiant. Du coup, au lieu de renforcer son capital osseux, on le fragilise. Proportion idéale: 70% d'aliments alcalinisants et 30% d'aliments acides.



          498 - Rééquilibrer la balance sodium-potassium.  


     Troisième pilier de la micronutrition: le rapport sodium-potassium, qui joue un rôle important dans l'apparition des maladies cardio-vasculaires, ainsi que dans l'ostéo-porose. Alors qu'il nous faudrait de 2 à 6 g de sodium par jour pour 8 g de potassium, nous ingérons beaucoup trop de sel (près de 10 g) et trop peu de potassium (seulement 3 g). Une raison supplémentaire de manger davantage de végétaux riches en potassium (abricots secs, bananes, noix de cajou, épinards, avocats, brocolis).



          499 - Bien choisir sucres et graisses.  


     Le micronutritionniste pointera éventuellement une trop grande consommation de sucres rapides (céréales raffinées), au détriment des glucides à plus faible index glycémique... et des graisses. Les acides gras ne sont pas nos ennemis, contrairement à ce que l'on croit souvent, Us sont indispensables pour nos neurones (oméga 3). Et dans l'assiette, ils favorisent l'assimilation des antioxydants comme le lycopène et les caroténoïdes, sans parler de certaines vitamines (A, D, E...). Pour se protéger des maladies cardio-vasculaires, savoir équilibrer leurs différentes formes est un atout: manger des poissons gras (sardine, hareng, maquereau, saumon, thon) ou de la viande issue de la filière Bleu-Blanc-Cœur ; puis remplacer l'huile de tournesol, de pépins de raisin ou de soja par de l'huile de colza, d'olive ou de noix (2 ou 3 cuillerées à soupe par jour).



          500 - Faire le plein d'antioxydants.  


     Autre point fondamental, selon les experts: lutter contre l'oxydation des cellules et leur vieillissement prématuré. La solution ? Une fois encore, une assiette riche en couleurs grâce aux fruits et aux légumes de saison (notamment les baies: myrtilles, mûres, cassis, etc.). Cependant, à partir de 50 ans, les déficits en antioxydants (zinc, cuivre, sélénium, lycopène, vitamines Bl, B6, A et E, etc.) deviennent plus fréquents, les besoins augmentant au fil de l'âge. Une étude a ainsi montré que les personnes atteintes de troubles coronariens présentaient des taux abaissés de coenzyme Q10 et de sélénium et qu'une supplémentation diminuait la mortalité (International Journal ofCardiology, 22 mai 2012). Certains antioxydants permettent aussi de lutter contre l'inflammation chronique, source de maladies cardio-vasculaires, de cancers et de troubles dégénératlfe (rhumatismes, Alzheimer). C'est le cas des polyphénols contenus dans le thé vert, le café, le chocolat noir et le vin rouge, ainsi que dans certaines épices (curcuma, cannelle, gingembre).



          501 - Et si notre assiette influençait nos gènes ?  


     Au moment de la conception, la grande « roulette russe » de la génétique nous dote de caractères irréversibles portés par l'ADN de chacune de nos cellules. Mais notre environnement, et en particulier l'alimentation, peut modifier l'expression de nos gènes tout au long de notre vie et avant même la conception (on sait que les folates donnés avant et au début de la grossesse influencent la santé du bébé à naître). C'est ce qu'on appelle l'épigénétique, qui fait l'objet d'études de plus en plus nombreuses depuis cinq ans. Comme l'ont rappelé les experts intervenant lors d'un symposium, la recherche a montré que de petites molécules, les méthyles, peuvent se greffer directement sur l'ADN et mettre certains gènes promoteurs de maladies (diabète, obésité, cancer) en mode « offw, les empêchant de s'exprimer. Mais, pour que ces méthyles voient le jour, il faut une alimentation riche en nutriments « activateurs » comme la vitamine B, le zinc ou encore la méthionine, un acide aminé présent dans les protéines...



          502 - Des espoirs qui se confirment.  


     Des premiers résultats très prometteurs ont aussi été obtenus avec les antioxy-dants: le resvératrol (raisin et vin rouge) et la queroétlne (oignon, câpres, pomme, fruits rouges, thé...) préviendraient le cancer, tandis que la curcumine (curcuma) lutterait contre l'inflammation, permettant de prévenir les complications du diabète et de préserver la fonction cardiaque. Une étude de l'université d'Alberta, au Canada, montre aussi que le resvératrol active certains gènes de longévité. La micronutrition permet donc d'agir en profondeur sur notre santé. Cependant, pas question de se jeter sauvagement sur les compléments alimentaires; ses réglages fins doivent être confiés à des spécialistes. « On sait, par exemple, qu'un excès d'antioxydants, pris sous forme de complément alimentaire, peut devenir pro-oxydant, notamment chez le fumeur. Chacun est unique, il faut donc partir de l'individu et de son état de santé pour mettre en place une prise en charge personnalisée. »



          503 - Une chute brutale ?  


     Prenez votre stress en charge.

    Toute chute excessive résulte d'une perturbation du cycle pilaire normal.
    Celui-ci comprend trois phases: la croissance (ou phase anagène) qui dure de 2 à 6 ans; une phase de repos (catagène) de 3 semaines en moyenne; et une phase de chute (télogène), de 2 à 3 mois. Normalement, au moins 80% des cheveux sont en cours de croissance, moins de 2% en phase de repos et moins de 20% en train de chuter. Mais un stress intense provoque la même réaction que la lumière: une inondation d'hormones qui raccourcit brutalement la phase anagène et précipite nos cheveux vers leur fin. Cette chute réactionnelle peut être consécutive à un choc psychologique (accident, deuil, divorce, dépression, etc.), mais aussi à tout changement brutal d'ordre physique (intervention chirurgicale, forte fièvre, grande fatigue, surmenage). Elle touche surtout les femmes et se manifeste de deux à trois mois après l'événement. Heureusement, les cheveux repoussent dès que la vie a repris son cours normal.

    Conseils:
    L'usage d'un shampooing fortifiant (Anaphase) et l'application locale d'une lotion antichute (le tout nouveau Dercos Néogénic, par exemple) peuvent accélérer la repousse, de même que la prise de compléments alimentaires. Acides aminés soufrés (cystine, méthionine, taurine), vitamines (notamment B6 et B8) et oligoéléments: ils contiennent tous les ingrédients nécessaires à la formation de la kératine, la protéine qui constitue le cheveu. Attention ! il faut persévérer trois mois et ne pas se montrer trop impatient, car les résultats ne commencent à être visibles qu'au bout de six à huit semaines. Il faut aussi, bien sûr, veiller à soigner son stress en parallèle.



          504 - Une perte diffuse ?  


     Revoyez votre alimentation.

    En temps normal, la vitalité de notre chevelure se joue essentiellement dans l'assiette.
    « Des cheveux ternes, fragiles, une chute diffuse font suspecter un déficit en micronutriments. Et en premier lieu une carence en fer, élément indispensable à la multiplication cellulaire et à l'oxygénation des racines. C'est pourquoi nous dosons systématiquement la ferritine, témoin des réserves en ce minéral. » Notre toison nous renseigne aussi rapidement sur d'éventuelles carences en minéraux (zinc, soufre et silicium notamment), en vitamines (en particulier du groupe B, mais aussi A et E) et en antioxydants. De quoi s'assurer que l'on ne souffre pas d'une maladie cœh'aque ou d'une autre pathologie responsable de malabsorption: certaines chutes diffuses chroniques peuvent être le signe d'un diabète ou d'un excès de cholestéro.

    Conseils:
    Les soins sont les mêmes que pour la chute brutale mais, avant de vous ruiner en produits capillaires, vérifiez que votre alimentation soit bien équilibrée et consultez un médecin.



          505 - Une chute chronique ?  


     Un déséquilibre hormonal.

    Confronté à une chute chronique, il est également conseillé de faire une prise de sang - le dermatologue la demandera systématiquement - pour doser les hormones thyroïdiennes. Des cheveux mal en point sont en effet un des symptômes du dérèglement de cette glande. D'ailleurs, une thyroïdite s'associe volontiers à une autre maladie auto-immune, la pelade, dans laquelle les cheveux disparaissent par plaques. Les hormones féminines - œstrogènes et progestérone - ont aussi partie liée avec notre crinière. La preuve ? Elle est magnifique durant la grossesse, quand les sécrétions hormonales sont au sommet et subit durement le contrecoup de leur effondrement après l'accouchement. C'est pourquoi une contraception mal équilibrée peut aussi entraîner une chute de cheveux. « La plupart des pilules de première et de deuxième générations [les plus remboursées] peuvent être en cause, de même qu'un implant ou un stérilet à la progestérone. » Au moment de la ménopause, la chute des hormones féminines s'associe souvent à une persistance des hormones mâles (androgènes), raréfiant la chevelure. Par prédisposition héréditaire, les femmes peuvent en outre avoir le follicule pileux trop sensible à ces mêmes hormones masculines (que leur corps sécrète en petites quantités): c'est l'alopécie androgénique (plus d'un quart des femmes seraient concernées). Elle peut débuter dès 18 ans, visible surtout autour de la raie médiane. La testostérone accélère alors la croissance pilaire et les follicules pileux risquent d'épuiser leur capital de repousse précocement.

    Conseils:
    Essayez de changer de contraception (avec votre médecin) et méfiez-vous du surpoids, susceptible d'entraîner une sécrétion exagérée d'hormones androgènes. Si vous soupçonnez une alopécie androgénique, consultez de préférence un dermatologue. La classique lotion au minoxidil, disponible en deux concentrations, l'une à 2% en vente libre, l'autre à 5%, sur prescription médicale uniquement, stabilise la chute après trois à six mois de traitement et une petite période d'aggravation. Néanmoins, son effet cesse sitôt qu'on l'interrompt. Un traitement antiandrogènes (Androcur) chez la femme ou le finastéride (Propecia) chez l'homme peut compléter son action, tout comme l'adoption d'une meilleure hygiène de vie.



          506 - Des cheveux fins et fragiles ?  


     Un abus d'alcool et de tabac.

    Des cheveux de plus en plus rares et tout raplaplas peuvent résulter d'un foie en berne à la suite de l'abus d'alcool.
    Plus souvent encore, ils dénotent une mauvaise vascularisation due au tabagisme. Conséquence: le follicule pileux est mal oxygéné et dénutri. Sans compter les nombreux toxiques présents dans la cigarette, qui favorisent le stress oxydatif, lequel entraîne à son tour une micro-inflammation dudit follicule. Le cheveu devient de plus en plus fin et fragile, et vieillit prématurément. Fumer multiplie par quatre le risque d'avoir des cheveux blancs, cela peut peut-être nous convaincre de faire marche arrière avant le gros pépin de santé !

    Conseils:
    Arrêter tabac et alcool, activer la microcirculation locale par des massages doux avec des lotions spéciales vascularisation (Anastim).



          507 - Ses acides gras sont bons pour le système cardio-vasculaire.  


    VRAI

    Et ce grâce à sa richesse en polyphénols. Selon une étude parue en 2006, ces puissants antioxydants permettent de diminuer le taux de mauvais cholestérol et de lutter contre le stress oxydatif, responsable de la formation de plaques d'athérome. Enfin, selon une enquête de l'Insérai, une consommation régulière d'huile d'olive réduit de 4l% le risque d'AVC, première cause de handicap chez les personnes âgées.



          508 - Elle protège des cancers.  


    VRAI

    Riche en vitamine E - agent antioxydant également très puissant -et en polyphénols, cet élixir méditerranéen préviendrait la survenue des cancers de l'endomètre et de la prostate, en neutralisant les radicaux libres en partie responsables de leur formation. Une équipe de chercheurs espagnols a également découvert, en 2010, que l'huile d'olive protégeait du cancer du sein: elle désactive un gène, le P21Ras, qui stimule la croissance de ces tumeurs et neutralise en prime les protéines nécessaires à la survie des cellules cancéreuses. Selon les chercheurs, un filet d'huile d'olive par jour suffirait pour bénéficier de ses effets protecteurs.



          509 - Elle est difficile à digérer.  


    FAUX

    Ses acides linoléiques stimulent la production de bile. Pour terminer votre repas, une salade assaisonnée d'une vinaigrette à l'huile d'olive peut vous aider à digérer. Autre atout: en favorisant une bonne digestion, l'huile d'olive améliore aussi le transit intestinal. Avis à tous ceux et celles dont les intestins sont un peu paresseux: consommer régulièrement de l'huile d'olive crue permet de venir à bout en douceur de la constipation.



          510 - C'est un antidouleur.  


    VRAI

    Selon une étude publiée en 2005 dans la revue Nature, l'huile d'olive vierge extra possède des vertus anti-inflammatoires et antidouleur similaires à celles de l'ibuprofène ! Aussi, à petites doses quotidiennes, elle pourrait contribuer à apaiser les douleurs chroniques.



          511 - Elle ne fait pas grossir.  


    FAUX

    Bien que bonne pour la santé, l'huile d'olive n'en demeure pas moins composée, comme toutes les huiles végétales, à 100% de matière grasse. Elle est donc très calorique: 9 kcal/gramme, autrement dit 90 kcal la cuillère à soupe. Au quotidien, deux cuillères à soupe suffisent pour profiter de ses bienfaits, mais une seule est autorisée dans le cadre d'un régime minceur.



          512 - Elle est parfaitement équilibrée.  


    FAUX

    L'huile d'olive ne possède pas d'oméga 3 bons, entre autres, pour le cœur et l'équilibre émotionnel. Il est donc important d'alterner sa consommation avec une huile qui contient ces acides gras essentiels, comme l'huile de colza. En revanche, elle renforce les effets des oméga 3 quelle que soit leur source: poissons gras, mâche, produits issus de la filière Bleu-blanc-cœur.



          513 - Les femmes sont les plus concernées.  


    FAUX

    Quel que soit l'âge auquel la maladie se déclare, le psoriasis touche à égalité les hommes et les femmes.



          514 - Les enfants peuvent aussi être affectés.  


    VRAI

    C'est pendant l'enfance ou l'adolescence que 15% des patients voient les premières manifestations de cette maladie de peau apparaître. On ne sait pas encore s'il existe un lien entre la précocité de l'atteinte et sa gravité. « De grandes études de cohortes ont été lancées aux Etats-Unis et en Europe. Elles permettront de savoir si les psoriasis à début précoce sont plus graves que les autres ».



          515 - C'est une maladie génétique.  


    VRAI

    II existe de nombreux gènes qui favorisent la survenue de cette maladie. Mais les facteurs envi-ronnementaux jouent aussi un rôle. On observe ainsi que la fréquence est élevée en Europe septentrionale, mais qu'elle tombe à 0,5% dans les pays du Sud. Stress et infections virales, notamment respiratoires, pourraient expliquer ces chiffres.



          516 - Ça ne touche que la peau.  


    FAUX

    Dans un cas sur deux, cette maladie de peau affecte aussi les ongles. De 15 à 30% des patients souffrent en outre d'un rhumatisme psoriasique (inflammation chronique d'une ou de plusieurs articulations). Il arrive que le rhumatisme soit le premier symptôme du psoriasis et que les signes cutanés ne soient visibles que plus tardivement.



          517 - Le soleil, un ami ?  


    PAS TOUJOURS

    Les UV blanchissent les lésions chez la majorité des patients. D'ailleurs, tes fameuses cures de la mer Morte (héliothérapie) ont une efficacité en grande partie liée à l'ensoleillement. Néanmoins, ces UV doivent être utilisés avec prudence, surtout pour les peaux claires. On s'expose le matin, de manière progressive (de 10 à 20 minutes au début), et on se méfie des coups de soleil qui peuvent déclencher une poussée ! Par ailleurs, chez 5 à 10% des patients, le soleil aggrave la maladie sans qu'aucune explication ne soit proposée.



          518 - Il n'existe pas un psoriasis, mais plusieurs.  


    SANS DOUTE VRAI

    Les travaux actuels évoquent l'hypothèse qu'il existerait en réalité plusieurs maladies distinctes, répondant de façon différente aux traitements Le psoriasis en plaques est le plus fréquent. Cependant, il peut aussi se présenter en pustules, en gouttes ou encon être limité à la plante des pieds et à la paume des mains.



          519 - C'est un handicap.  


    VRAI

    Un handicap pas forcément lié à la taille de la zone touchée. Ainsi, ceux dont le psoriasis n'affecte que la paume des mains et la plante des pieds peuvent vivre un enfer car c'est leur aptitude à marcher et à saisir des objets qui peut être remise en question. L'obtention d'une carte d'invalidité est possible, par exemple quand la maladie se traduit par un rhumatisme psoriasique.



          520 - Les lésions sont contagieuses.  


    ARCHIFAUX

    Selon un sondage Ipsos réalisé pour le compte de l'association Fi-du-pso, plus de la moitié des Français (55%) croient que le psoriasis est contagieux. D'où des réactions irrationnelles de rejet, de dégoût (refus de serrer la main, de faire la bise ou d'avoir des relations intimes avec une personne touchée par la maladie)... Un de vos amis ou collègue a du psoriasis ? Pas d'angoisse, il n'y a aucun risque qu'il vous le transmette puisque ce n'est pas une maladie infectieuse.



          521 - Beaucoup de patients abandonnent le traitement.  


    VRAI et FAUX

    On l'a longtemps déploré. C'était particulièrement vrai pour les psoriasis sévères, lorsque les biothérapies n'existaient pas et que les autres traitements généraux étaient utilisés avec une grande prudence. Pour certains patients qui devaient s'enduire de crème pendant une heure matin et soir sans constater d'effets majeurs sur l'évolution de leur maladie, il y avait de quoi désespérer. Aujourd'hui, l'observance des traitements est meilleure. Néanmoins, « un patient sur trois ne va pas à la pharmacie chercher le médicament prescrit ». Une étude est en cours pour savoir si ces scores pourraient être améliorés grâce à l'éducation thérapeutique.



          522 - Le psoriasis ne guérit jamais.  


    PLUTÔT VRAI

    « Il existe sans doute des petits psoriasis, très localisés, qui entrent spontanément en rémission et dont on n'entend plus jamais parler. Pour les psoriasis chroniques, il peut arriver que le traitement offre de très longues périodes de rémission, mais on ne peut jamais parler de guérison définitive. » C'est pourquoi la recherche est très active, notamment pour identifier tous les gènes responsables, étudier les mécanismes immunologiques et comprendre les différentes « voies d'inflammation » en jeu afin de trouver de nouvelles cibles pour de nouveaux médicaments. « Quant à le guérir, cela reste un objectif, un rêve, mais qui ne sera sans doute pas atteint avant vingt ans. »



          523 - C'est une maladie psychosomatique.  


    FAUX

    « La maladie n'est pas dans la tête. Elle est dans la peau et dans les gènes ». Le psychisme n'est jamais la « cause » unique du psoriasis, seulement un des facteurs favorisants. Il est en revanche établi que le stress est un élément déclencheur des poussées et que la première poussée de la maladie est souvent consécutive à un drame (divorce, deuil, licenciement...). Cela sans doute parce que, comme le rappelle un spécialiste, « il existe des liens entre les cellules nerveuses et les cellules immunitaires de la peau ». Réciproquement, le psoriasis a un retentissement important sur le moral. La fréquence des dépressions et des conduites addictives (alcool, tabac...) est plus élevée chez les patients atteints par les formes sévères de cette maladie de peau. De même, l'image de soi est souvent dégradée.



          524 - On n'en meurt pas....  


    VRAI

    Au sens où l'atteinte cutanée, même lorsqu'elle est majeure et « empêche de vivre », n'est pas capable de provoquer le décès... Toutefois, l'espérance de vie des personnes victimes de psoriasis sévère est diminuée de deux ou trois ans. Ainsi, chez les patients jeunes, le risque d'infarctus est augmenté. Certains cancers (peau, lymphomes...) sont également plus fréquents.



          525 - Il augmente la fréquence d'autres pathologies.  


    VRAI

    Le psoriasis est une maladie inflammatoire de tout l'organisme qui se manifeste essentiellement par des signes cutanés. Cependant, les études épidémiologiques montrent qu'il existe un lien entre le psoriasis, le diabète de type 2, l'obésité, les dyslipidémies (hypertriglycéridémie, hypercho-lestérolémie), le syndrome métabolique responsable de maladies cardio-vasculaires, la maladie de Crohn et l'hypertension artérielle. Ainsi, l'incidence de ces maladies métaboliques est-elle de 34% chez les personnes touchées par un psoriasis contre 18% dans la population générale. On en ignore la raison. Seule certitude: la concomitance avec ces pathologies peut compliquer la prise en charge médicale du psoriasis. Certains traitements ont une toxicité hépatique accrue en cas de surpoids, alors que d'autres favorisent l'hypertension.



          526 - C'est facile à diagnostiquer.  


    VRAI

    Mis à part certains psoriasis du cuir chevelu responsables de pellicules, le psoriasis se reconnaît facilement à ses lésions rouges surmontées de squames. En revanche, si le diagnostic est en général bien fait, on compte en moyenne un délai de trois ans entre la découverte d'un psoriasis sévère et la mise en route d'un traitement oral par ciclosporine, méthotrexate, rétinoïdes ou biothérapie... L'explication ? Bien que ces traitements soient désormais connus, bien maîtrisés et qu'ils puissent changer radicalement le décours de la maladie ainsi que le vécu du patient, le corps médical continue de manifester une certaine réticence vis-à-vis de leurs possibles effets secondaires.



          527 - La grossesse réduit les poussées.  


    FAUX

    « Chez une femme sur trois, la grossesse est neutre pour la maladie; une sur trois va mieux, tandis qu'une sur trois voit son mal empirer ». Pourquoi ? Cela reste à expliquer. Pour les femmes dont la maladie s'aggrave, la situation n'est pas simple. Certains traite-ments sont autorisés (la photothérapie UVB), d'autres sont interdits (rétînoïdes, méthotrexate), d'autres encore, comme la ciclosporine, ne sont utilisés qu'au cas par cas. Quant aux biothérapies, elles ne semblent pas nocives pour le fœtus, mais leur prescription chez la femme enceinte reste prudente. Etant donné que le psoriasis a un impact sur le déroulement de la grossesse (plus de prématurité, plus de nouveau-nés de petit poids), il est important, pour la maman et pour l'enfant, de bien équilibrer la maladie.



          528 - POURQUOI ÇA DÉMANGE ?  


    POURQUOI ÇA DÉMANGE ?

    La couche cornée met de 21 à 28 jours à se renouveler. Les cellules de l'épiderme (kératinocytes) se transforment, migrent vers les couches superficielles de la peau, meurent (peaux mortes} et sont éliminées. Chez les psoriasiques, ce phénomène ne dure que 8 jours. Les cellules n'ont pas le temps d'achever leur maturation qui leur permet de former une couche protectrice solide. Elles s'accumulent en plaques épaisses, la peau pèle, une réaction inflammatoire s'installe, à l'origine de démangeaisons. Plus on gratte, plus on stimule l'inflammation, qui accélère le renouvellement cellulaire. Le cercle vicieux est en place...



          529 - J'éternue un bon coup.  


     Vous sentez l'éternuement venir ? Tant pis pour la bienséance, lâchez-le au lieu de l'étouffer ! Cette expiration brutale d'air a pour propriété d'expulser les poussières et les particules pathogènes comme les virus. De plus, des chercheurs américains ont découvert un autre bienfait. En provoquant une surpression de l'intérieur des poumons jusqu'au nez, éternuer réactive les cellules ciliées tapissant les parois des bronches, de la trachée et du nez, qui font remonter le mucus chargé d'impuretés vers la sortie. Autrement dit, cela redonne un coup de fouet au système respiratoire qui se défend mieux ensuite. Alors, à vos souhaits !



          530 - Je me défends à coup d'aiguilles.  


     On pense rarement à l'acupuncture pour se protéger des maladies saisonnières. Pourtant, celle-ci fait partie intégrante de la médecine traditionnelle chinoise. « Il existe des points d'acupuncture adaptés à la saison hivernale pour aider l'énergie à entrer en profondeur. Et on utilise davantage qu'en été les moxas, ces bâtonnets d'armoise séchée et réduite en poudre avec lesquels on chauffe les points. Le traitement permet à l'organisme confronté au froid de développer de la chaleur et d'améliorer ses défenses immunitaires. On fabrique ainsi une sorte de casquette énergétique qui empêche le froid d'attaquer la tête et d'être malade. »



          531 - Je préviens la sinusite grâce au cyclamen.  


     Vos rhumes dégénèrent souvent en sinusite, avec nez bouché et maux de tête ? Voici de quoi stopper ce cercle vicieux ! Dès le début des symptômes, essayez Nasodren (Oméga Pharma, en pharmacies, 24 € les 50 mg). Ce spray nasal 100% naturel est à base d'extraits de cyclamen, dont les saponines se concentrent au niveau des muqueuses du nez. Son action est double: l'inflammation diminue et les tissus désenflent, les sécrétions peuvent donc de nouveau s'écouler. On est soulagé dès la première utilisation. Efficacité prouvée par 35 études menées sur 2 000 patients dans des services hospitaliers ORL en Europe et aux Etats-Unis.



          532 - Je carbure au raifort.  


     Avec ses vitamines, ses substances anti-infectieuses et ses sels minéraux, cette plante, appelée aussi « pénicilline du jardin », fortifie les défenses et fait merveille pour prévenir et traiter les infections des voies respiratoires et la grippe. Râpez sa racine et mettez-en un peu dans vos soupes, vos salades, vos sauces... Vous pouvez aussi l'utiliser en sauce toute prête. Quant à la pâte verte de raifort (wasabi), elle dégage les nez bouchés. Pour cela, gardez-en une demi-cuillerée à café dans la bouche quelques secondes.



          533 - Je me lave bien les mains.  


     Nous sommes encore trop nombreux à négliger ce geste indispensable après être passés dans des lieux publics, avant de cuisiner, de manger... " « Son intérêt préventif est pourtant largement reconnu. Si on le faisait correctement, on éviterait beaucoup de maladies respiratoires et de gastro-entérites hivernales. Petit rappel: on utilise un savon liquide (ceux en pain restant humides, ils constituent un réservoir de germes) et on frotte partout 30 secondes. Puis on nnce bien encore 30 secondes et on se sèche soigneusement. » En revanche, n'abusez pas des solutions ou des gels hydroalcooliques, destinés plutôt à être utilisés en dépannage. « Ces produits désinfectent surtout les mains déjà propres. De plus,y recourir en permanence peut irriter la peau et favoriser l'installation de microfissures où iront plus facilement se loger les microbes. Des problèmes encore plus fréquents chez les enfants, à l'épiderme plus fragile."



          534 - J'évacue mon stress.  


     Des scientifiques américains le confirment: en cas de stress fort ou prolongé, on est plus vulnérable aux virus ! Après avoir évalué le niveau de stress de 276 jeunes adultes, tes chercheurs leur ont administré des doses virâtes de rhume dans tes narines, puis les ont isolés 5 jours. Résultat: tes plus stressés ont été davantage malades. Et, tests immunologiques à l'appui, tes spécialistes ont compris pourquoi. Submergées par te cortisol, l'hormone du stress, les cellutes du système immunitaire sont comme endormies et perdent de leur « répondant », ne permettant plus à l'organisme de se défendre efficacement. Moralité: pour chasser les virus, on déstresse ! Sport, relaxation, massages, câlins ou balades... tous les moyens sont bons. On peut aussi se mettre au yoga. Une étude montre qu'après 8 semaines de cette pratique, à raison de 12 minutes par jour, te taux de marqueurs sanguins témoignant que l'organisme est stressé diminue.



          535 - Je me dope à la vitamine antigrippe.  


     De nombreuses données épidémiologiques le suggèrent: si la grippe frappe en hiver, c'est en partie à cause d'un déficit en vitamine D, indispensable au bon fonctionnement des défenses immunitaires. Dans un rapport de juin 2012, les experts de l'Académie de médecine se sont prononcés pour une réévaluation des apports à la hausse en fonction de l'âge. De son côté, l'Autorité européenne de sécurité des aliments conseille maintenant de doubler les apports journaliers. En attendant que des décisions soient prises, ne laissez pas un déficit vous fragiliser (en hiver, nous sommes 80 % à en manquer). Outre consommer des œufs, des poissons gras (saumon, hareng, thon, sardine...), des produits enrichis comme les huiles Isio 4 et certains laits (Candia, Lactel...), voyez votre médecin: sans nécessairement faire un bilan sanguin, il pourra vous prescrire une supplémentation sans danger et remboursée, sous forme d'ampoules par exemple.



          536 - Je fais ma marmotte.  


     Sotties, télé, Internet... à force d'écourter vos nuits, vous risquez d'être plus sujet aux infections. Une étude anglo-néerlandaise montre, analyses sanguines à l'appui, que quelques heures de repos perdues créent un vrai stress pour l'organisme et fragilisent le système immunitaire. Une autre étude américaine a prouvé qu'un manque de sommeil influe sur la réponse immunitaire aux vaccins et réduit considérablement la protection qu'ils confèrent La preuve que des nuits de 7 à 9 heures sont importantes pour le bon fonctionnement de l'immunité et le combat contre les virus.



          537 - Je sèche ma brosse à dents.  


     On dit qu'elle dure 3 mois. Ça, c'est pour l'usure. Mais notre bouche contient de nombreux germes et, sur une brosse humide, ils prolifèrent d'autant plus qu'il fait chaud dans la salle de bains. Idéalement, on devrait en changer tous les mois. Elle se métamorphose en réservoir microbien après 5 semaines d'utilisation. Outre une mauvaise haleine, les germes peuvent contaminer le rhino-pharynx et provoquer une infection ORL. Dans le même esprit, il faudrait toujours jeter sa brosse après une infection de type rhinopharyngite ou angine, sinon on risque de se recontaminer. » A défaut, limitez les risques: rincez-la bien et séchez-la avec un mouchoir jetable. A noter II existe aujourd'hui des assainisseurs de brosse qui, grâce à une technologie à ultraviolets, permettent de la désinfecter en quelques minutes.



          538 - Je lave mes oreillers.  


     Ces supports ne sont pas seulement le terrain favori des acariens. Avec la chaleur du corps, la sueur, les projections de toux et d'éternuements, les germes y trouvent un milieu idéal pour proliférer. « On peut se recontaminer si on ne lave pas son oreiller après une infection ORL ou une grippe ». Si vos oreillers ne supportent pas le lavage (duvet d'oie), recouvrez-les d'une housse épaisse avant d'enfiler la taie et lavez ces deux éléments.



          539 - J'adopte le mouchoir tueur de virus.  


     À la maison, ça éternue, ça tousse, ça mouche ? Equipez-vous des Kleenex Anti-Viral. Leur couche intermédiaire est composée d'ingrédients actifs qui emprisonnent les virus du rhume et de la grippe, et les détruisent à 99,9% ! En boîtes et en paquets de poche, dans les grandes surfaces.



          540 - Je dis merci les enfants !  


     Etonnant! Pour les besoins d'une étude américaine, près de 800 personnes de 18 à 55 ans ont été infectées avec des gouttes nasales de virus du rhume, puis placées sous surveillance. Au final, les sujets parents ont eu moins de mûmes que les autres, le risque diminuant de 52% et jusqu'à 61% avec trois enfants ou plus. Ce n'est pas parce que le système immunitaire, exposé aux virus des enfants, en sortirait renforcé. Ce serait plutôt l'épanouissement lié à la parentaiité qui conférerait cet effet protecteur.



          541 - Je bichonne l'air de ma maison.  


     Avec le chauffage, l'air devient sec, ce qui favorise le développement des virus et rend les voies respiratoires plus vulnérables. Pour y remédier, jusqu'à présent, soit on humidifiait l'air, soit on l'assainissait. Faire les deux en même temps est désormais possible avec les diffuseurs d'huiles essentielles ultrasoniques. Ils dispersent en douceur dans l'atmosphère une brume qui l'humidifie et des huiles essentielles qui l'assainissent. Traditionnellement, on recourt aux huiles antiseptiques comme celles de thym, de romarin ou de lavandin. « Cependant, quand il y a des malades alentour, il est préférable de recourir aux huiles essentielles de pin sylvestre, de sapin de Sibérie ou d'eucalyptus pour atténuer la contamination, ou encore à la puissante ravintsara antivirale en cas d'épidémie de grippe ».



          542 - Je mise sur le miel.  


     Si le miel est un antiseptique réputé, il en est un qui surpasse tous les autres: celui de manuka, un buisson théier de Nouvelle-Zélande. Il est très concentré en méthylglyoxal (MGO), molécule qui lui confère de puissantes propriétés antivirales, anti-inflammatoires et antibactériennes. Si des épidémies de gastro ou d'infections ORL rôdent, prenez-en une demi-cuillerée à café par jour (dosé à 250 MGO et pur), en prévention. En principe, trois cuillerées à café par jour suffisent pour endiguer une infection. On le trouve en magasins diététiques, dans certaines pharmacies et sur manourrituremasante.org. Si vous utilisez d'autres miels, choisissez les plus foncés, ils sont plus riches en molécules actives et moins sucrés.
    A noter: On évite de donner du miel aux bébés avant 1 an, car ce produit de la ruche est susceptible de contenir une toxine à l'origine de cas de botulisme infantile grave.



          543 - Je lève le pied sur les sucres rapides.  


     Confiseries, bonbons, gâteaux, sodas... Avis aux gourmands ! lorsqu'ils sont consommés en excès, les sucres rapides ne sont pas transformés en carburant par les cellules du corps, mais passent directement dans le sang et peuvent ainsi « nourrir» les microbes et une infection naissante. Il précise aussi que « ces sucres demandent plus de travail au pancréas, le fatiguent et fragilisent l'activité du parasympathique, système nerveux végétatif qui gouverne, entre autres, les poumons. Cela a pour effet, par divers mécanismes, de favoriser l'inflammation de la sphère ORL et l'installation des germes».



          544 - Je ne zappe pas l'huile dans mes salades.  


     Les vitamines et les antioxydants des crudités sont essentiels pour la vitalité de l'organisme et ses défen Pour limiter les calories, vous les assaisonnez avec du de citron et du yaourt à 0% ? Mauvaise pioche ! Selon des travaux américains, cela empêche l'absorption de la quasi-totalité de leurs composés bénéfiques. Pour gar tous les atouts nutritionnels, les huiles d'olive ou de colza sont l'idéal. Idem pour vos légumes: il faut toujours u peu de matière grasse pour profiter de leurs bienfaits.



          545 - Je m'habille antiglagla.  


     Le froid amplifie la fragilité immunitaire et réduit la résistance aux virus. Alors, protégez-vous avec des textiles thermiques intelligents qui conservent la chaleur du corps. Parmi les nouveautés, la gamme de sous-vétement et de chaussettes femme et enfant de Lemahieu: grâce à des mélanges de textiles étudiés (laine fine-soie, Rhovyl-coton, Rhovyl-laine...), ils assurent une chaleur constante et permettent de réguler la température en absorbant les contrastes intérieur-extérieur. Quant aux sous-vêtements Columbia à régulation thermique intégrée, vendus en magasins de sport, ils sont désormais disponibles aussi pour les enfants. Grâce à des points aluminium, ils réfléchissent et conservent la chaleur générée par l'organisme, tout en évacuant la sueur. La promesse: 20% de chaleur en plus.



          546 - Je teste l'extrait de pépins de pamplemousse.  


     Un physicien et immunologue l'a constaté; des pépins de pamplemousse, jetés sur du compost, ne se décomposent pas. Ce qui laisse penser qu'ils renferment des substances avec de grands pouvoirs de défense. Partant de là, des recherches ont montré que l'extrait de ces pépins, riche en flavonoïdes et en vitamine C, aide l'organisme à réagir aux agressions, tout en préservant les bonnes bactéries de la. flore intestinale. D'où l'apparition de compléments alimentaires comme l'extrait hydroalcoolique Pépins de Pamplemousse de Fleurance Nature (15,90€ la cure de l mois); les ampoules Arkofluides Bio Extrait de Pépins de Pamplemousse d'Arkopharma; ou encore les comprimés de Juvamine Phyto.



          547 - Je cuisine plus « hot ».  


     Si vous aimez - et supportez - les plats relevés, c'est le moment d'en profiter. Les épices et les piments sont riches en antioxydants qui redonnent de la vitalité à l'organisme. Us ont aussi un effet thermogénique, c'est-à-dire qu'ils augmentent la température corporelle. Cela réchauffe, du coup on est moins fragile et on se fatigue moins dans le froid, car le corps a moins besoin de fournir de l'énergie. Autre réaction en chaîne: on résiste mieux aux infections.



          548 - J'adopte un chien gentil.  


     Les petits vivant au contact d'un chien développent moins d'infections respiratoires que les autres. C'est la conclusion d'une étude finlandaise menée sur près de 400 enfants durant leur première année de vie. Quand l'animal est présent dans la maison au moins six heures, ils sont environ 30% de moins à être atteints de rhinite, de toux, et environ 50% de moins à avoir des otites. Le contact avec cet animal qui passe une partie du temps dehors et apporte une diversité bactérienne sur le lieu de vie pourrait aider à faire mûrir le système immunitaire du tout-petit. Attention toutefois a ne pas laisser bébé seul^avec le chien !



          549 - Le diabète Mody, 100% génétique.  


     II y a vingt ans pourtant, l'idée même qu'on puisse « naître diabétique » allait à rencontre de toutes les idées reçues. Jusqu'à ce qu'un professeur crée la surprise en publiant, en 1991, le résultat de ses recherches dans la revue Nature. Il a identifié une forme de diabète qui se présente comme celui de type 2 (diabète de la maturité), mais qui survient beaucoup plus jeune, chez des patients dont le mode de vie et la corpulence ne laissent pas présager l'apparition de cette maladie. Ce diabète est nommé Mody (matvrity onset diabètes oftheyoung, litéralement le diabète de la maturité des jeunes). Ce professeur et son équipe montrent qu'il est héréditaire et se transmet selon un mode « autosomal dominant ». Autrement dit, si l'un des parents, lui-même diabétique, transmet le gène à son enfant, celui-ci développera la maladie dans 100% des cas. Depuis, 13 gènes responsables de Mody ont été découverts, et tous entraînent irrémédiablement la survenue de ce diabète.



          550 - Des bébés qui posent question.  


     C'est à nouveau ce même professeur et son équipe qui, en 2006, se sont penchés sur un autre type de diabète: celui du nouveau-né. Quelle est cette forme inhabituelle ? Le diabète de type 1, qui oblige à se soigner toute sa vie avec de l'insuline, ne se manifeste jamais avant l'âge de 6 mois. Alors de quoi souffrent exactement ces nourrissons ? Il s'agit en réalité d'un diabète de type 2 entièrement génétique. « Le pancréas n'est pas détruit, contrairement à ce qui se produit en cas de diabète de type 1, mais ses cellules bêta, celles qui fabriquent l'insuline, ne fonctionnent pas correctement », explique le professeur. Jusque-là, ces enfants étaient systématiquement soignés par des injections d'insuline. En étudiant les gènes associés à la maladie, le professeur et son équipe ont pu montrer que dans un tiers des cas il n'était pas nécessaire de recourir à l'insulinothérapie. En effet, si certains gènes sont présents, un traitement par comprimés (sulfamides) suffit à « réveiller » le pancréas et à lui faire produire de l'insuline. Ce vieux médicament, pas cher, est également remarquable pour traiter certains diabètes Mody.



          551 - Un dépistage simplifié pour bientôt.  


     Au total, 23 gènes responsables de diabètes purement génétiques pouvant s'exprimer dès le plus jeune âge ont été identifiés, et ils seraient responsables d'environ 5% de l'ensemble des diabètes. Les repérer a pendant longtemps été laborieux. « On recherchait un gène particulier, puis on envoyait un échantillon à un laboratoire. Si le résultat était négatif, on en recherchait un autre. Le processus pouvait durer de six mois à un an !» Surtout, il s'agit d'une recherche coûteuse: d'analyse en analyse, le montant se compte vite en milliers d'euros. D'où l'intérêt du test mis au point par l'équipe. « Grâce à une nouvelle technique de capture des gènes, il permet, à partir d'une simple goutte de sang, de rechercher en une seule fois les 23 gènes identifiés, ainsi que d'autres impliqués dans l'obésité, le tout pour 300 € environ. Ce test, en cours de validation, devrait pouvoir être réalisé en routine dans les années à venir. Il permettra ainsi une prise en charge immédiate de ces diabètes génétiques et le choix d'un traitement approprié. » Bien sûr, ce test ne sera pas proposé à tout le monde, seulement aux familles à risque et aux bébés déclarant un diabète congénital. Les parents se verront aussi proposer un conseil génétique » lors des naissances futures, afin que l'enfant puisse bénéficier d'une prise en charge précoce s'il est porteur d'un de ces gènes.



          552 - D'autres prédispositions génétiques identifiées.  


     Qu'en est-il des autres diabétiques, les 95% non concernés par une transmission auto-somique dominante ? Quel rôle joue chez eux l'hérédité? Pour le diabète de type l où, par un processus auto-immun, le pancréas est détruit, si un de vos parents est atteint, vous avez de 2 à 3% de risque de l'être aussi, soit dix fois plus que si aucun de vos parents n'avait cette maladie. Quid du diabète de type 2, dit « non insulino-dépendant » (DNID) ? Comme il est déclenché par des facteurs environnementaux délétères (malbouffe, surpoids et sédentarité), on a tendance à y voir une maladie purement « environnementale ». Erreur ! Des gènes de prédisposition existent là aussi qui, dès la naissance, fragilisent certains individus et les rendent plus susceptibles de développer la maladie. Ce diabète est même, en réalité, plus dépendant de la génétique que le diabète de type 1 ! Si l'un de vos parents est atteint, vous courez un risque sur trois de l'être à votre tour. Et si les deux le sont, ce risque grimpe à deux sur trois ! D'où l'intérêt, si vous appartenez à une famille de diabétiques, d'être particulièrement vigilant sur votre mode de vie et votre poids si vous voulez éviter ou retarder l'apparition de la maladie. Encore ces précautions ne seront-elles pas toujours suffisantes: « 15% des diabétiques de type 2 le deviennent malgré une corpulence normale », note un endocrinologue. Un constat qui remet totalement en cause le regard porté sur ces malades. Longtemps, on les a « accusés » d'être responsables de leur pathologie. On sait aujourd'hui que cette responsabilité est partielle. Actuellement, environ 70 gènes de prédisposition au diabète de type 2 ont été identifiés. Mais il existe sans doute de très nombreux autres « variants », rares et donc difficiles à identifier, qui favorisent la survenue de ce diabète. L'étude Descendance vise à les rechercher.



          553 - Quand l'épîgénétique entre en scène.  


     Atout cela s'ajoute le lait que les gènes ne sont pas seuls en lice. L'épigénétique, c'est-à-dire la façon dont ils vont s'exprimer en fonction de l'environnement, est également importante. Ainsi, une étude menée chez les Indiens Pima, une tribu dans laquelle un individu sur deux souffre de diabète, a montré que lorsqu'une maman devient diabétique, les entants nés une fois sa maladie déclarée ont 3,7 fois plus de risques de le devenir eux-mêmes que ceux nés avant - donc en dehors de cet environnement diabétique. D'autres travaux établissent que lorsqu'une mère a souffert de la faim pendant sa grossesse, son bébé ainsi que les enfants de son bébé auront plus de risques de développer un diabète. Dans ce cas, les « gènes » ne sont pas modifiés mais, sous l'effet de l'environnement, leur fonctionnement est altéré, et cette altération se transmet aux deux générations suivantes. Enfin, les femmes qui ont vu leur glycémie grimper au cours de leur grossesse ont de 15 à 60% de risques de développer à long terme un diabète de type 2, tandis que leurs enfants sont plus souvent atteints d'obésité, pathologie qui constitue en soi un facteur de risque...



          554 - A, comme atchoum.  


     Pourquoi éternue-t-on ? Pour se protéger (la muqueuse de notre nez perçoit, via les cils vibratiles qui la recouvrent, un intrus (une poussière, un pollen, un virus). Les muscles se contractent, et on expulse l'indésirable à une vitesse de 200 km/h. Mais si un virus s'installe quand même, et pour éviter qu'il ne prolifère, il devient impératif d'aider cette expulsion en se mouchant régulièrement.



          555 - C, comme contamination.  


     Vive la bise ! Ce sont principalement nos mains qui transmettent le virus rhinopharyngé. Tout simplement parce qu'on tousse et qu'on éternue dans nos mains, histoire de limiter, pense-t-on, la propagation virale. Sauf que, dans la foulée, on touche poignée de porte, clavier d'ordinateur... Le lavage des mains n'est donc pas qu'une simple formalité: c'est la meilleure façon de diminuer la contagion. Il consiste en un savonnage d'au moins 30 secondes, le temps de réciter lentement l'alphabet... Et il vaudrait mieux s'essuyer dans un essuie-mains à usage unique qu'on ne jette qu'après avoir refermé le robinet avec {sinon on se contamine avec les miasmes déposés au moment de l'ouverture dudit robinet).



          556 - D, comme diffuseur d'huiles essentielles.  


     On y met 3 à 6 gouttes d'huiles essentielles de ravintsara, antivirale et fluidifiante. Elle contient de l'eucalyptol qui active nos pompes à eau (au niveau de la muqueuse nasale) pour fluidifier le mucus. A commencer dès les premiers symptômes. Ensuite, pour déboucher le nez et les sinus encombrés, on opte pour quelques gouttes d'eucalyptus radié (ou radiata) dans le diffuseur, le meilleur « déboucheur » du monde. Il contient du 1.8 cinéole, c'est-à-dire de l'eucalyptol, utilisé dans de nombreuses préparations qui visent à libérer les voies respiratoires. Par souci d'efficacité, mieux vaut choisir un modèle qui diffuse « à froid » pour ne pas chauffer ni dégrader les molécules actives des huiles essentielles. A défaut on utilise un vaporisateur d'huiles essentielles, sans gaz propulseur, pour distiller quelques gouttes sur un mouchoir, à respirer plusieurs fois par jour.



          557 - E, comme écoulement.  


     Le nez qui coule est signe que l'on se défend bien. Le mucus, un écoulement clair comme de l'eau (s'il est jaune ou vert, il faut consulter car il y a surinfection), emprisonne le virus et l'entraîne vers la sortie. On évite de le contrarier avec des médicaments qui stoppent l'écoulement et assèchent les voies respiratoires. Au contraire, mieux vaut faciliter le processus avec une inhalation humide. Il suffit de verser dans un bol d'eau très :chaude 3 gouttes d'huiles essentielles telles que ravintsara, jniaouli ou eucalyptus globulus et de mettre une serviette sur sa tête pour inhaler les vapeurs chargées de molécules aromatiques. On peut aussi utiliser des formules associant des huiles essentielles connues pour leurs actions fluidifiantes, mais aussi antiseptiques et antivirales.



          558 - F, comme froid.  


     Stop aux fiées reçues: non, on ne s'enrhume pas parce qu'on est sortie sans écharpe et qu'on a pris froid. Si on a facilement le nez qui coule en plein hiver, c'est d'abord parce qu'on réagit aux différences brutales de températures quand on passe du chaud au froid et vice versa. Ou alors c'est une rhinite, c'est-à-dire une inflammation locale, normale et... temporaire. En revanche, ces agressions thermiques nous fragilisent: si un des nombreux rhinovirus (il en existe au moins 200 variétés) croise notre route... patatras, on attrape un rhume ou une rhino-pharyngite. Une infection virale sur laquelle les antibiotiques n'ont aucun effet.



          559 - G, comme gorge douloureuse.  


     Un rhume, et c'est toute la sphère ORL qui trinque: nez, yeux, sinus et gorge. Pour calmer cette dernière, on prend du miel. Une toute récente étude israélienne a montré que 10 g de miel, 30 minutes avant d'aller se coucher, étaient plus efficaces qu'un sirop classique pour la gorge. On tousse moins longtemps et moins douloureusement. Sans doute parce que le miel est bourré d'antioxy-dants qui protègent nos cellules. On peut aussi opter pour des sirops à base de plantes choisies pour leurs vertus apai-santes comme le bouillon blanc ou la mauve.



          560 - H, comme homéopathie.  


     Pour les nez « robinets », on diminue la gêne sans entraver le processus libérateur avec 3 granules d'Allium cepa 9 CH toutes les heures ou encore un comprimé de Coryzalia 3 fois par jour. Ces derniers associent les médicaments homéopathiques du rhume (Belladonna pour la fièvre, Sabadilla contre la sensation d'obstruction, Pulsatilla pour les nez qui coulent mais qui se bouchent la nuit...). A commencer dès les premiers éternuements.



          561 - I, comme irritations sous le nez.  


     Les fibres du mouchoir en papier sont rugueuses. L'humidité de l'écoulement associée au passage de cette fibre fragilise le film hydrolipidique situé juste en dessous de nos narines. Le résultat ? Une irritation qui peut aller jusqu'à la croûte. Mais il n'y a pas de fatalité : certaines crèmes permettent d'épargner cette zone sensible et contribuent à la reconstruction de la barrière protectrice. Pourquoi s'en priver ?



          562 - M, comme mouchoirs.  


     Plus de 20 milliards de mouchoirs en papier sont vendus chaque année ! Il est impératif de jeter son mouchoir dès la première utilisation. Sinon, on risque une autocontamination. Petit plus: on peut optimiser (un peu) le mouchage en prenant des mouchoirs 2 en 1. Les Lotus Menthol-Eucalyptol sont imprégnés de 1.8 cinéole (voir « D comme diffuseur ») pour libérer le nez, tandis que les Kleenex Anti-Viral sont dotés dans leurs feuillets intermédiaires d'une molécule qui détruit les virus en une quinzaine de minutes.



          563 - P, comme potage.  


     Une bonne soupe et au lit ? Oui. Quand on est enrhumée, c'est en effet une bonne tactique. D'abord parce que le potage, comme tout autre liquide (mis à part l'alcool), permet de se réhydrater à un moment où, justement, on pioche dans ses réserves d'eau pour contenir la fièvre à une température où elle est efficace et sans risque de convulsion (c'est-à-dire sous 40 °C), mais aussi pour fluidifier les sécrétions nasales. L'un des meilleurs établissements new-yorkais, affirment que la soupe de poulet agit également comme anti-inflamma-toire, d'où un effet décongestionnant.



          564 - S, comme spray nasal.  


     Il est indispensable pour désencombrer le nez et les sinus, dans lesquels le mucus infecté risquerait de prendre ses aises. Si le sérum physiologique permet le lavage des fosses nasales, dans ce cas il faut plutôt passer à la catégorie supérieure. On choisit donc un spray à base d'eau de mer isotonique, qui ne pique pas, apporte des minéraux et des oligo-éléments qui dynamisent les cellules de la muqueuse et permettent la reconstitution de la barrière immunitaire plus rapidement, après la grande baignade nasale. A noter que certains sprays se dotent aussi d'huiles essentielles pour le confort respiratoire. La bonne méthode: se moucher, instiller le spray dans les narines, puis se remoucher.



          565 - T, comme tisane anticrève.  


     Quand on est « prise », rien de mieux qu'une infusion de feuilles de thym, une plante aux vertus antiseptiques qui aide l'organisme à lutter contre l'infection. Cet effet est doublé d'un autre bénéfice: la chaleur de la tisane provoque une vasodilatation des vaisseaux du nez et permet de « faire couler » ce qui encombre sinus et narines.



          566 - V, comme Vitamine C.  


     On ne vient pas à bout d'un rhume à coups de vitamine C. En revanche, prise avant, elle dope nos défenses. Si bien que les chercheurs ont mon tré une réduction de la durée de l'infection de 8% (soit quelques heures à peine, mais c'est toujours ça de pris). Quand on sait qu'il suffit de deux oranges pressées par jour pour avoir la bonne dose on ne se prive plus.



          567 - Z, comme Zinc.  


     D'après les scientifiques, ce pourrait être une bonne option pour écourter le rhume. Pris en suppléments (sirops, comprimés ou autres), on gagnerait de 1 à 3 jours sur une maladie qui passe habituellement en 7 jours. Et les symptômes gênants seraient aussi moins pénibles... à condition de commencer dès le premier jour de ces symptômes. Son mode d'action ? II empêcherait le virus de se répliquer et/ou de s'attacher à la muqueuse.



          568 - Obstruction nasale.  


     Pour identifier un nez bouché par le stress (10% des cas), le médecin procès par élimination. Une fois rejetées toutes les autres causes d'obstruction (déviation de la cloison nasale, sinusite allergie, infection...), il peut établir un diagnostic de rhinite vasomotrice d'origine émotionnelle. Explication: la muqueuse tapissant l'intérieur du nez gonfle et dégonfle toutes les trois heures au cours d'un cycle commun à tous cet individus. Alternativement, une narine est bouchée et l'autre débouchée, sans que nous en soyons conscients. « Or cette muqueuse est encore plus érectile chez les allergiques et les anxieux. Dans les deux cas, l'histamine, une hormone, est hypersécrétée. déclenchant l'inflammation de la muqueuse avec les mêmes conséquences: nez bouché ou qui coule, éternuements, démangeaisons... L'obstruction nasale peut être quasi permanente. »

    Le traitement:
    L'ORL soulage aussitôt l'épaississement anormal de la muqueuse à l'aide d'antihistaminiques ou encore par cautérisation ou microchirurgie. Et pour que l'hypersécrétion d'histamine cesse, il faut s'attaquer en amont à sa cause psychologique. Comment ? «En recourant aux thérapies complémentaires qui régulent bien l'émotionnel, comme l'homéopathie, mais aussi la phytothérapie, la relaxation, l'ostéopathie, l'hypnose... voire en les combinant entre elles. En revanche, il faut absolument éviter les anxiolytiques et les tranquillisants, inutiles dans ce cas ! »



          569 - Vrais et faux vertiges.  


     En médecine, on distingue le vrai du faux vertige. Quand ça « tourne » (objets, environnement) avec une difficulté à tenir debout, des nausées, parfois des angoisses, il s'agit du vrai, dû à un déséquilibre de l'oreille interne. C'est le cas du vertige de Ménière. « Son origine est inconnue, mais il touche des terrains plutôt anxieux. Le stress est ainsi un facteur non négligeable dans la survenue de la maladie ou son amplification. C'est pourquoi, en complément du traitement médicamenteux visant à faire baisser la pression dans l'oreille, il est conseillé d'apprendre à le gérer en faisant du yoga, de la natation (pour les effets apaisants du massage exercé par l'eau) ou une psy-chothérapie, sans oublier les médecines douces (homéopathie, acupuncture, sophrologie) pour traiter le terrain prédisposant. » Quand ça « tangue » comme en état d'ébriété, avec des étourdissements, une instabilité, c'est le faux vertige. Ses causes sont diverses (infection, hypotension, diabète, maladie dégénérative, anémie, migraine) et parfois psychologiques: l'impression de tête vide, de flottement, et la sensation vertigineuse sans problème d'équilibre sont alors souvent en relation avec du stress, des angoisses, la somatisation d'un conflit. Des vertiges de fatigue surviennent aussi quand la pression est très forte. L'idée de ne pas être à la hauteur au travail, notamment, peut donner des vertiges jusqu'à l'évanouissement, pour éviter d'affronter le problème.

    Le traitement:
    Il repose sur la prise en charge du problème émotionnel ou psychique qui en est la cause. Par exemple, dans le cas des vertiges provoqués par la spasmophilie (qui est une hyperexcitabilité neuromusculaire en réaction au stress, à la fatigue, au manque de sommeil), on obtient des résultats grâce à la sophrologie, au yoga et au magnésium. Quel que soit le type de vertige, c'est toujours un signal d'alerte, il ne faut donc pas avoir peur d'en parler à son médecin, ni honte de se faire aider.



          570 - Extinction de voix.  


     Il est impossible de parler ou la voix s'esl cassée, mais la fibroscopie des cordes vocales est normale et, à l'interrogatoire il apparaît que le trouble est consécutif à ui événement précis. « Dans ce cas, le diagnos est facile. Ces troubles de la voix sont des dysphonies dysfonction-nelles qui surviennent immédiatement ou quelque temps après un choc psychologiqui une situation stressante ».

    Le traitement:
    Il consiste avant tout à démontrer à ces patients aphones que leur voix est toujours là. Un test simple leur est proposé: isolés par un casque sur les oreilles, ils sont soumis à une musique très forte. On leur demande alors de parler et, surprise ! ils le font facilement. « La clé du mystère ? Ils n'ont pas le retour de leur propre voix, masquée par la musique. Cela prouve que l'extinction n'a pas une cause organique, mais émotionnelle», explique un ORL. Si cette démonstration ne suffit pas, des séances d'orthophonie seront prescrites au cours desquelles le patient apprendra à ne pas avoir peur de sa voix ou à découvrir le problème relationnel qui l'empêche de parier. « On obtient 100% de récupération. C'est un fantasme de penser que la perte peut être définitive».



          571 - Dents limées.  


     C'est le résultat d'années de bruxisme: on appelle ainsi le serrement continu des mâchoires et/ou le frottement nocturne des dents - avec ou sans bruit. Chaque nuit, un « bruxomane » peut frotter ses dents pendant six à huit minutes, ce qui, à la longue, a des conséquences désastreuses sur la dentition (usure de l'émail, fractures, bris des couronnes, atteinte du nerf) et peut s'accompagner de douleurs dans les joues, les tempes, les oreilles, le cou... « La plupart du temps, ces patients viennent consulter pour tout autre chose, raconte le Jy Camille Bensoussan, chirurgien-dentiste, et lorsqu'on leur fait remarquer que l'usure anormale de leurs dents est probablement due au stress, ils l'acceptent difficilement. Mais quand ils commencent à se "lâcher", ils en conviennent, en particulier les jeunes qui passent des examens difficiles. »

    Le traitement:
    II faut intervenir dès les premiers signes en commençant par aller chez le dentiste, qui va stopper l'usure en posant une gouttière protectrice pendant le sommeil, ce qui détend non seulement la mâchoire mais aussi les muscles du cou. Cela devra idéalement être complété par un travail psychothérapeutique associé à des séances de relaxation.



          572 - Toux incontrôlable.  


     Quand des petites toux d'irritation, parfois quinteuses, ne surviennent qu'en certaines circonstances stressantes, il s'agit alors de trachéites vasomotrices d'origine émotionnelle. On tousse sur son lieu de travail (mais pas le week-end), à l'approche d'examens ou lors de rendez-vous importants... « Mais avant de savoir que le facteur déclenchant est le stress, c'est un vrai parcours du combattant pour ces patients. Car on leur a donné - sans résultat - des antibiotiques, de la cortisone, des antireflux, des broncho-dilatateurs... » Le médecin pose son diagnostic par élimination grâce à l'examen clinique et aux bilans complémentaires (test sanguin, scanner des poumons). Si ceux-ci sont normaux, la conclusion s'impose: c'est bien le stress qui agit sur le processus inflammatoire de ces toux récurrentes.

    Le traitement:
    La prise en charge est globale. Les médicaments sont d'abord des antihistaminiques et des antitussifs. « Parfois, on peut prescrire certains neuroleptiques, mais à doses infimes et pendant peu de temps, ce qui améliore considérablement la toux, au grand étonnement du patient et de son entourage ! » En complément, les thérapies alternatives sont tout indiquées.



          573 - Je fais des cauchemars affreux.  


    Le problème:
    A la différence du rêve pénible, le vrai cauchemar entraîne un réveil avei palpitations cardiaques, sueur et effroi. On y repense toute la semaine.

    De quoi s'agit-il ?
    Chez l'adulte, d'une fragmentation du sommeil paradoxal (celui où rêve), due à une mauvaise forme physique ou psychologique (longue maladie, divorce...)

    La solution:
    Si l'hygiène de vie (frein sur l'alcool, alimentation plus légère, activité physique) ne suffit pas, le spécialiste du sommeil pourra prescrire des hypotenseurs comme la clonidine (dont les effets sont spectaculaires, sans chute de la tension artérielle aux doses prescrites) ou encore des benzodiazépines, des antiépileptiques peu dosés, vc des neuroleptiques qui améliorent l'organisation du sommeil. Pour le cas particulier des traumatismes (incendie, agression, etc.), des techniques comme l'hypnose ou l'EMDR (Technique de désensibilisation par des mouvements occulaires rapides) peuvent se montrer intéressantes.



          574 - Je passe la nuit à gémir.  


    Le problème:
    Les gémissements (ou râles ou grognements) durent une dizaine de secondes et se renouvellent plusieurs fois dans la nuit, à chaque épisode de rêve. Ils peuvent être si intenses qu'ils donne - à tort - l'impression d'une grande souffrance, au point d'empêcher le voisin de lit de dormir alors que le donneur, lui, n'en est pas du tout conscient.

    De quoi s'agit-il ?
    D'une curiosité de la respiration (à la différence du ronfleme c'est l'expiration qui est bruyante), dont la cause est inconnue.

    La solution:
    Moins d'excitants et un coucher à heures régulières. Pour les cas très gênants, le spécialiste du sommeil proposera une gouttière d'avancée mandibulaire.



          575 - Je parle tout haut.  


    Le problème:
    La somniloquie concerne de nombreux enfants et de 5 à 18% des adultes. Durant la crise, on peut évoquer des situations vécues comme rêvées, des faits sans rapport avec son quotidien ou nommer de parfaits inconnus. On imagine rembarras au réveil quand on a parlé d'un certain Paul toute la nuit alors que son mari se prénomme Pierre !

    De quoi s'agit-il ?
    D'un trouble bénin dont la cause est inconnue, mais qui est favorisé par la fièvre, le stress, les changements de lieu ou d'habitudes. Les accès de somniloquie surviennent surtout pendant les stades légers du sommeil.

    La solution:
    On laisse parler. Si le compagnon est gêné ou que l'on s'apprête à effectuer une sortie en groupe, la prise d'une benzodiazépine juste avant le coucher peut faire disparaître le symptôme plusieurs jours. A tenter aussi, les tisanes apaisantes de valériane ou de passiflore.



          576 - J'étouffe soudainement.  


    Le problème:
    On se réveille avec l'impression que la gorge est bloquée. On panique, on s'assoit, on se calme, on se rendort, et la crise recommence plusieurs fois dans la nuit.

    De quoi s'agit-il ?
    Le syndrome d'étouffement nocturne survient dans les périodes anxieuses et troublées. Les poumons ne sont pas en danger, le cœur non plus, ce n'est ni une lésion neurologique ni un problème psychiatrique (pas de crise de panique) ou ORL (pas d'apnée du sommeil, pas de crise d'asthme...). Il s'agit juste d'une crise d'angoisse nocturne bénigne.

    La solution:
    Les benzodiazépines à effet anxiolytique vont lisser le sommeil et permettre de retrouver des nuits paisibles.



          577 - Je me raidis étrangement.  


    Le problème:
    En plein sommeil, on se redresse, ou on s'assoit sur son ht, ou on émet un petit cri, ou on bouge le bras, ou on se contorsionne, ou on étire son cou... et c'est fini. On se rendort sans s'apercevoir de rien. Le jour, tout va bien.

    De quoi s'agit-il ?
    D'une forme particulière d'épilepsie nocturne d'origine familiale.

    La solution:
    Consulter un spécialiste du sommeil ou un neurologue, n n'existe aucune lésion du cerveau et les antiépileptiques sont efficaces à 100%.



          578 - Je tombe dans le vide.  


    Le problème:
    La sensation de chute survient juste au moment de s'endormir.

    De quoi s'agit-il ?
    Au heu d'entamer sa nuit par un sommeil léger, puis profond et enfin paradoxal, on plonge dans ce dernier et on rêve qu'on tombe (l'image est très fréquente). Ces « chutes abyssales », comme disent les médecins, traduisent une désorganisation du sommeil, mais elles ne sont pas graves.

    La solution:
    Eviter de changer ses horaires de sommeil, de boire trop d'alcool et limiter le stress...



          579 - Je souffre de crampes, avant et pendant le sommeil.  


    Le problème:
    Ces crispations musculaires affectent surtout le mollet et le pied, de quelques secondes à quelques minutes.

    De quoi s'agit-il ?
    Si les crampes ne surviennent que le soir, c'est un problème de sommeil à traiter. Leur cause est mystérieuse, contrairement à celles qui surviennent dans la journée et qui résultent souvent d'un manque de magnésium.

    La solution:
    Eviter le sport le soir, l'alcool également. Les quinines, habituellement prescrites, peuvent se prendre quelques jours seulement, en raison de leurs possibles effets secondaires sur les globules rouges. Magnésium et vitamines sont intéressants, parfois associés à certains antiépileptiques; si les crampes sont fréquentes et très douloureuses, empêchant un repos réparateur, les benzodiazépines vont améliorer l'architecture du sommeil et les faire disparaître.



          580 - Je me promène tout endormi.  


    Le problème:
    C'est la fameuse crise de somnambulisme ! On peut se lever, bouger un peu et se recoucher, ou bien développer une activité intense (vider des tiroirs, allumer la télévision...), voire, exceptionnellement, se montrer violent (acte sexuel forcé, agression).

    De quoi s'agit-il ?
    De micro-éveils qui surviennent en plein sommeil profond, surtout en début de nuit, à cause de bruits extérieurs, d'une prise d'alcool, de soucis, d'une dépression... On se lève et, alors qu'on s'est instantanément rendormi, on se met à déambuler sans être conscient de quoi que ce soit.

    La solution:
    Pour les crises les plus banales (de loin les plus fréquentes), inutile de traiter. Des horaires de sommeil réguliers suffisent. Pour les crises plus problématiques ou qui inquiètent parce qu'on vit seul et qu'on risque de se blesser, consulter un spécialiste du sommeil. Il proposera des benzodiazépines qui ont pour effet d'améliorer l'architecture du sommeil et d'éviter que celui-ci ne se fragmente, le temps que les épisodes disparaissent (quelques semaines en général).



          581 - Je me lève pour manger.  


    Le problème:
    Brutalement, en pleine nuit et sans en avoir conscience, on se lève pour dévaliser le réfrigérateur. Le lendemain, la cuisine est sens dessus dessous : papiers qui traînent, boîtes ouvertes, reliefs du festin...

    De quoi s'agit-il ?
    Il n'est pas question ici de boulimie (consciente), mais bien d'un trouble du sommeil, plus fréquent chez les personnes anxieuses et surmenées, à distinguer du somnambulisme dont les manifestations diffèrent d'une fois à l'autre.

    La solution:
    Moins d'excitants (alcool, café, tabac...), des horaires de coucher constants qui régulent l'architecture du sommeil, éventuellement complétés par des antidépresseurs à petites doses ou des substances à effet sédatif le soir. L'hypnose, la méditation, la relaxation, le yoga ont peu d'effets sur ces troubles totalement inconscients. Le nutritionniste ne sera pas davantage efficace, c'est bien le spécialiste des troubles du sommeil qu'il faut consulter.



          582 - Les erreurs à éviter.  


     Avant de mettre en route des traitements généraux pour réduire le grattage, les médecins commencent par prescrire des crèmes à base de cuivre et de zinc ou, si les démangeaisons sont irrépressibles, des antihistaminiques qui bloquent le médiateur (l'histamine) responsable du prurit. Les corticoïdes constituent l'autre axe thérapeutique; leur rôle est de freiner la réaction immunitaire. Mais les médicaments ne résolvent pas tout. Il faut également limiter les dégâts sur la peau, première victime visible du grattage: elle s'irrite, s'assèche, peut se durcir (lichénification), les lésions, les rougeurs, les croûtes, les plaies augmentent, et le stress s'en mêle. On veillera notamment à bannir les mauvais réflexes, comme une hygiène excessive avec des produits décapants. « Dès que mes plaques me démangeaient, je courais les frotter au gant en loofah, sous la douche; aujourd'hui, j'ai arrêté et le traitement est plus efficace ». De même, attention aux douches bien chaudes, voire brûlantes: bienfaitrice dans un premier temps, la chaleur réactive l'inflammation qui revient plus forte. L'idéal: une eau tiède à 32°C. Dernière attitude à proscrire: « Donner à une personne qui se gratte l'ordre d'arrêter, car la démangeaison est exacerbée par l'énervement », des « ateliers d'éducation à la santé de la peau », dont l'un est consacré aux alternatives au grattage.



          583 - Des conseils au cas par cas.  


    Pour calmer les démangeaisons, il existe des mesures propres à chaque dermatose.

    Eczéma.
     Il se manifeste par des petites vésicules, visibles ou non, à la suite d'une allergie de contact ou d'autres facteurs héréditaires et environnementaux. La peau devient sèche, s'irrite, rougit et démange. Ce qu'il faut faire pour apaiser: Les crèmes à base de corticoïdes sont efficaces pour peu qu'on les arrête de manière dégressive, afin d'éviter tout effet rebond. Les astuces: Ne pas trop se laver. Une douche tous les deux jours suffit, sans savon ou avec des syndets, synthetic détergents. Pour restaurer la barrière cutanée, appliquer tous les jours une crème émolliente, c'est-à-dire à la fois hydratante et grasse. Procéder sur peau humide pour éviter que l'eau ne s'évapore.
    Pour en savoir plus: Sur fondation-dermatite-atopique.org.

    Urticaire.
     Ses caractéristiques sont des plaques rouges qui peuvent disparaître en 24 heures pour réapparaître ensuite. Elles peuvent avoir pour origine une réaction allergique, se former autour d'une piqûre de moustique ou encore être liées à l'apport d'histamine (ou de tyramine, son précurseur) par les aliments (fraises, fromages fermentes...). Ce qu'il faut Caire pour apaiser: Les antihistaminiques calment les démangeaisons. Dans certains cas, on est obligé de recourir aux corticoïdes par voie générale. L'astuce: Appliquer un peu de vinaigre sur les plaques: en cas de gonflement, au lieu de masser, il est préférable de procéder par pressions avec la paume de la main.

    Psoriasis du cuir chevelu.
     Le grattage et les frottements exacerbant l'irritation, les démangeaisons qui accompagnent cette maladie autcimmune peuvent être particulièrement intenses au niveau du cuir chevelu... Ce qu'il faut faire pour apaiser Recourir aux lotions à base d'acide salicylique (pour décoller les squames), puis de cortisone (pour calmer l'inflammation) prescrites par le médecin. L'astuce: Dormir régulièrement avec une charlotte et, dessous, une crème apaisante. Une recette: placer une grosse noix de crème dans un ramequin et l'appliquer comme on le ferait d'une couleur. Une main tient les cheveux tandis que, avec l'autre, on répartit la crème sur tout le cuir chevelu en se servant de son petit doigt pour séparer les cheveux et masser.
    Pour en savoir plus: Association pour la lutte contre le psoriasis au 0143 39 02 55 ou sur aplcp.org

    Gale.
     Les démangeaisons surviennent géné-ralement entre les doigts, mais aussi au niveau des poignets, des aisselles, des organes génitaux... Autre signe distinctif: toute la maison est concernée (famille, copains...), car la gale a pour origine un parasite extrêmement contagieux, dont les déjections provoquent la réaction allergique de la peau. Ce qu'il faut faire pour apaiser: Cette parasitose se guérit facilement - à condition que tous les proches soient traités - à l'aide d'un produit insecticide à mettre sur la peau (Ascabiol). L'astuce: Prendre un bain tiède d'une trentaine de minutes dans lequel on ajoute du bicarbonate de soude ou de la farine d'avoine colloïdale pour adoucir l'eau. Après le bain, une crème hydratante non parfumée, appliquée sur tout le corps, combat la démangeaison et le dessèchement cutané.

    Mycose vulvo-vaginale.
     Des démangeaisons aiguës sur la vulve et les lèvres avec des rougeurs et des douleurs associées à des pertes épaisses comme du lait caillé: pas de doute, il s'agit d'une mycose due au champignon Candida albicans ! Ce qu'il faut faire pour apaiser Utiliser un antifongique sous forme de crème mais « ne pas oublier les ovules car le foyer est vaginal et, si on ne traite pas la cause, la mycose va réapparaître. Or nombreuses sont les répercussions sexuelles dues à des mycoses mal traitées », indique un gynécologue. Bon à savoir: l'ovule antifongique démange beaucoup dans un premier temps car il « largue sa toxine, et c'est donc la preuve de son efficacité », ajoute le gynécologue. Les astuces: En attendant que la démangeaison cesse (de 24 à 48 heures), utiliser une crème apaisante à la badiane. Mais sachez que la zone étant hypersensible, la sensation d'irritation peut durer au-delà. Vous devrez patienter quinze jours pour retrouver une bonne lubrification. N'hésitez donc pas à recourir aux lubrifiants durant ce temps. En cas de prurit persistant malgré le traitement, consulter pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'un lichen.



          584 - Des recommandations pour tous.  


     « La situation n'est pas simple à gérer car, si l'on n'agit pas dès que ça démange, impossible de se retenir ! De plus, tant que rien n'est fait, les démangeaisons perdurent ». C'est pourquoi elle conseille d'avoir toujours un tube de crème à portée de main. En apportant une bonne hydratation à la peau, celle-ci est moins sujette aux rougeurs et aux irritations. En parallèle, on veille à l'hydrater de l'intérieur en buvant de l'eau. « Une patiente anglaise racontait qu'elle se mettait toute nue et se collait contre la baie vitrée. De fait, le froid anesthésie. Dans le même esprit, en plus pratique: on achète un pack gel à placer au réfrigérateur (pas au congélateur, car il pourrait ensuite brûler la peau), puis on l'entoure d'un linge fin et on l'applique sur la zone irritée. Autre solution: avoir toujours à portée de main une balle de mousse que l'on peut, à l'instar des petits galets recommandés aux enfants atopiques, malaxer sitôt que la démangeaison survient.



          585 - Test: Evaluez votre risque.  


     1 - Epuisement professionnel:

    1a - Je me sens émotionnellement vidé par mon travail.

    1b - Je suis à bout de nerfs en fin de journée.

    1c - Je me sens fatigué lorsque je me lève le matin et que j'ai à affronter une nouvelle journée de travail.

    1d - Travailler avec des gens tout au long de la journée me demande beaucoup d'efforts.

    1e - Je sens que je craque à cause de mon travail.

    1f - Je me sens frustré par mon travail.

    1g - Je sens que je travaille trop dur.

    1h - Travailler en contact direct avec les gens me stresse trop.


    Attribuez à chaque affirmation un chiffre selon votre situation:
    • 0 = jamais
    • 1 = quelques fois par an
    • 2 = une fois par mois
    • 3 = quelques fois par mois
    • 4 = une fois par semaine
    • 5 = quelques fois par semaine
    • 6 = chaque jour


     2 - Dépersonnalisation:

    2a - Je sens que je traite certains de mes interlocuteurs (patients, clients, élèves, etc.) de façon impersonnelle comme s'ils étaient des objets.

    2b - Je crains que ce travail ne m'endurcisse émotionnellement.

    2c - J'ai l'impression que mes interlocuteurs me rendent responsable de certains de leurs problèmes.


    Attribuez à chaque affirmation un chiffre selon votre situation:
    • 0 = jamais
    • 1 = quelques fois par an
    • 2 = une fois par mois
    • 3 = quelques fois par mois
    • 4 = une fois par semaine
    • 5 = quelques fois par semaine
    • 6 = chaque jour


     3 - Accomplissement personnel

    3a - Je peux comprendre facilement ce que ressentent les bénéficiaires de mon activité (patients, clients, élèves, etc.).

    3b - Je m'occupe très effica-cement des tâches qui me sont confiées.

    3c - J'ai l'impression d'avoir une influence positive sur les personnes à travers mon activité.

    3d - Je me sens plein d'énergie.

    3e - J'arrive facilement à créer une atmosphère détendue au travail.

    3f - Je me sens ragaillardi lorsque j'ai été proche de mes patients, clients, élèves ou autres.

    3g - J'ai accompli beaucoup de choses qui en valent la peine dans ma profession.

    3h - Dans mon travail, je traite les problèmes émotionnels très calmement.


    Attribuez à chaque affirmation un chiffre selon votre situation:
    • 0 = jamais
    • 1 = quelques fois par an
    • 2 = une fois par mois
    • 3 = quelques fois par mois
    • 4 = une fois par semaine
    • 5 = quelques fois par semaine
    • 6 = chaque jour


    Calculez vos RESULTATS

    1 - Epuisement professionnel.
    • Total inférieur ou égal à 17: Tout va bien.
    • Total compris entre 18 et 29: Prenez garde.
    • Total égal ou supérieur à 30: Il faut réagir sans attendre.

    2 - Dépersonnalisation.
    • Total intérieur ou égal à 3: Tout va bien.
    • Total compris entre 4 et 7: Prenez garde.
    • Total égal ou supérieur à 8: Il faut réagir sans attendre.

    3 - Accomplissement personnel.
    • Total supérieur à 40: Tout va bien.
    • Total compris entre 34 et 39: Prenez garde.
    • Total inférieur à 34: Il faut réagir sans attendre.

    Un score élevé aux deux premières échelles et faible à la dernière signe un épuisement professionnel marqué.



          586 - Une situation de stress chronique.  


     Pour les médecins, le syndrome du burn-out se définit par une triade: épuisement émotionnel, dépersonnalisation et faible accomplissement personnel. Lorsque ces trois domaines sont touchés, l'effondrement peut survenir soudainement, sans crier gare. Ses victimes se retrouvent alors dans un état de vide intérieur qui s'apparente à une profonde dépression, voire à un syndrome post-traumatique. Pourtant, ce stade ultime ne s'installe pas du jour au lendemain. « Management à la cravache, critiques permanentes, ordres et contrordres, travail colossal donné au dernier moment, j'ai tenu trois ans, s'étonne encore Louise, 50 ans, cadre dirigeante dans une grosse entreprise. Pourtant, mon corps m'envoyait des signaux: d'abord des insomnies, puis j'ai commencé à avoir de gros problèmes de concentration et de mémoire, des crises de larmes incontrôlées. » Béatrice, secrétaire de direction de 47 ans, a joué, elle aussi, au bon petit soldat. « Ma santé se détériorait - infections à répétition, maux de tête, cervicales bloquées, perte d'appétit, insomnies -, tout me demandait un effort surhumain, mais je continuais à courir. »



          587 - Les premiers signaux d'alerte.  


     Alors qu'on n'a pas toujours conscience de vivre en permanence sous tension, notre corps ne s'y trompe pas et nous envoie des SOS. « Fatigue anormale ressentie dès le matin, troubles digestifs (gastriques ou intestinaux), douleurs dorsales ou articulaires, irritabilité croissante: tels sont les troubles les plus fréquents, en plus de ceux déjà évoqués par Louise et Béatrice », confirme un généraliste sensibilisé à ce problème. Quand notre corps nous signale que ses limites sont atteintes, savons-nous l'écouter ? Si ce n'est pas le cas, malheureusement, nous nous mettons vraiment en danger. « L'asthme ou l'ulcère se réveillent «, constate une psychologue, psychanalyste et psycho-somaticienne qui fut à l'origine de la toute première consultation souffrance et travail en France, créée en 1997. « Les défenses immunitaires sont de plus en plus affaiblies, ce qui se traduit par des problèmes gynécologiques ou des infections respiratoires en cascade et, surtout, le risque d'accident cardio-vasculaire augmente: 40% des femmes cadres sujettes à un stress important font un infarctus du myocarde. » Une étude de l'Inserm l'a effectivement montré, en septembre dernier: le stress au travail augmente de 23% le risque cardiaque; il est ainsi responsable de près de 4 000 infarctus chaque année en France.



          588 - Regarder la cause du problème en face.  


     Se contenter d'avaler des médicaments ou, pis, augmenter la prise de café, d'alcool et de tabac pour tenir le coup ne va pas redresser la situation, au contraire. Et si l'on ne s'attaque pas à la cause réelle du problème, le psychisme risque de se dégrader sérieusement à son tour. Dès lors, comment se préserver si l'on se reconnût pour une bonne part dans ce triste tableau ? Tout d'abord en analysant correctement la situation. « Les personnes qui craquent le plus gravement sont celles qui ne comprennent pas ce qui leur arriveé. Il est important de rétablir la chronologie des faits, de prendre du recul, de voir qu'on n'est pas responsable, mais victime d'une organisation inhumaine. Aucune raison de ressentir de la honte ou de la culpabilité. Si on a l'impression de ne jamais être à la hauteur en dépit de tous ses efforts, c'est dû à une erreur du management. » Cette prise de conscience doit permettre de modifier sa trajectoire de vie avant qu'il ne soit trop tard.



          589 - Savoir reconnaître ses limites.  


     Faut-il vraiment s'initier en toute hâte aux techniques de gestion du stress ? C'est une fausse « bonne solution », selon les spécialistes, qui permet seulement de supporter encore un peu plus longtemps l'inacceptable saturation. La seule issue consiste à reconnaître ses limites et à s'accorder autant de « sas de décompression » que nécessaire. Se reposer en fait partie, bien sûr. Mais quand on vit constamment sur les nerfs, dormir ne suffit plus à retrouver son énergie. C'est d'ailleurs un des signes attestant que la ligne est franchie. « II faut aussi penser à soi, insiste un médecin, en insérant dans son emploi du temps un peu d'activité physique quotidienne qui redynamise le corps et favorise le sommeil réparateur. Aussi important: s'adonner à des activités qui nous attirent, qu'elles soient culturelles, artistiques ou autres, elles augmentent les sentiments positifs. » Bien décidée à ne plus jamais se brûler les ailes, Louise possède désormais son exutoire pour faire face aux tensions. « Cela faisait trente ans que je rêvais d'apprendre le piano. Je me suis inscrite à des cours durant mon arrêt maladie et c'est devenu une passion. Dès que je suis un peu énervée, jouer me stabilise. »



          590 - Préserver sa vie familiale et sociale.  


     Plus notre travail nous mine, plus il est important de conserver une vie à côté. Pourtant, la tendance naturelle est généralement inverse - fini le courage de sortir ou d'inviter des gens - et, si l'on n'y prend garde, notre vie sociale se réduit comme peau de chagrin. Les employeurs ont déjà une forte propension à effacer la frontière entre vie privée et vie professionnelle, en imposant une connexion constante, via Internet et le téléphone portable. Alors, évitons au moins d'en rajouter en emportant systématiquement du travail à la maison, en renonçant à notre pause déjeuner, à nos RTT ou à nos vacances pour prouver que nous sommes motivés. Pour enrichir notre existence et compenser les difficultés professionnelles, nous avons besoin d'entretenir un réseau amical et de réussir notre vie de famille Sachons reconnaître l'essentiel et lui rendre la priorité, quitte à museler un peu notre perfectionnisme ou notre sens exagéré du devoir. « II est parfois nécessaire de savoir dire stop, estime un coach en management et en développement personnel. Si votre supérieur vous confie une tâche alors que vous êtes sur le point de partir fêter l'anniversaire de votre fils, vous pouvez proposer de venir plus tôt le lendemain à la place. Ou encore lui rappeler que, quand on sature, on devient moins productif et moins créatif et oser dire: « Je ne peux pas faire les trois choses que vous me demandez pour la semaine prochaine, laquelle vous semble la moins urgente ? »



          591 - Quand faut-il se faire aider ?  


     « Lorsque l'anxiété augmente, que les soucis professionnels débordent sur la vie privée, que nous commençons à vivre dans la peur et les ruminations obsédantes, il est extrêmement urgent de se faire aider. A plus forte raison si l'on commence à douter de ses compétences, à éprouver un sentiment d'impuissance et de solitude. » Idem quand on ne se reconnaît plus dans ce que l'on fait, qu'on n'y trouve plus aucun sens, que c'est la course éperdue sans jamais voir le bout du tunnel. L'idéal dans tous ces cas ? En parler à une personne de confiance: un collègue, un délégué syndical, un représentant du personnel ou un membre du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) s'il y en a un dans l'entreprise. Autre solution: s'adresser à son médecin généraliste ou à son médecin du travail. « Tout salarié a le droit de demander gratuitement une consultation en urgence, explique l'un d'entre eux. Celui-ci est soumis au secret médical. Il notera ce qui se passe dans votre dossier [qui reste secret], ce qui peut se révéler une protection en cas d'aggravation de votre situation. S'il reçoit plusieurs salariés qui vont mal, il peut demander l'audit d'un service à la direction. Dans tous les cas, il vous conseillera et vous orientera, si nécessaire, vers une prise en charge adéquate.



          592 - Ne pas attendre d'être à bout.  


     Normalement source de reconnaissance sociale et d'accomplissement personnel, le travail peut aussi, de nos jours, épuiser nos ressources vitales, tant physiques que psychiques. Cela arrive aux meilleurs. Pourtant, alors même qu'on reconnaît «je ne m'en sors plus », une espèce de fierté mal placée nous pousse souvent à continuer en serrant les dents. « Les gens supportent, s'accrochent, font tout pour tenir, note encore le médecin du travail. Même lorsqu'ils ont conscience de "tenir sur les nerfs", qu'ils se sentent "traités comme un objet" et totalement démotivés. Alors qu'il vaudrait mieux s'arrêter à temps pour pouvoir repartir de plus belle. » Béatrice et Louise ont ainsi attendu d'être contraintes à l'arrêt maladie par un grave malaise. Elles ont ensuite mis des mois pour l'une, des années pour l'autre, à remonter la pente. « II faut écouter les premiers signes, ce n'est pas vrai que cela va passer, conseille Louise aujourd'hui. Et, plus on attend, plus c'est dur de sortir du piège, même en conjuguant médicaments et psychothérapie. » Graphiste de 42 ans, Corine, elle, a su se protéger à temps. « Quand je me suis rendu compte que mon poste ne m'apportait plus rien de positif, que mes batteries ne se rechargeaient plus, que tout me pesait et que je devenais même agressive avec mes enfants, j'ai consulté une psychologue pour y voir plus clair. Elle m'a encouragée dans mon projet de m'établir en indépendante. Le résultat a été encore plus formidable que ce que j'espérais. » Dans le travail comme en amour, parfois, le courage c'est la fuite !



          593 - En un an, 90 % des patients se retrouvent dépendants.  


     « La dépendance aux benzodiazépines est comparable à celle liée à l'alcool », explique un spécialiste en neurobiologie de l'anxiété et de la dépression. Pour une raison très simple: ces produits modulent les mêmes récepteurs dans le cerveau, les Gaba, qui sont essentiels dans le contrôle de l'anxiété. « Quel que soit le dosage, au bout de quelque temps, on constate une tolérance: l'effet du médicament s'atténue, poursuit le spécialiste. Il faut augmenter les doses pour obtenir la même efficacité et la dépendance est installée au bout de trois mois dans 30% des cas et au bout de neuf à dix mois chez 90% des patients. » Autant dire que tous les consommateurs ou presque sont concernés ! Noémie, enseignante de 54 ans, n'a ainsi jamais pu arrêter son anxiolytique depuis dix ans que sa mère est décédée. Elle a toujours ses barrettes sécables sur elle. « Si une amie m'invite à rester pour la nuit sans que j'aie ce qu'il faut dans mon sac à main, je refuse. Je prendrais la route plutôt que de m'en passer, même s'il neige, même si je suis fatiguée... » Pendant longtemps, un quart lui a suffi, puis elle est passée à une moitié et enfin au comprimé entier. Aujourd'hui, elle ne sait plus trop ce que son cachet lui apporte, mais elle sait qu'elle ne peut plus vivre sans. C'est une des raisons qui explique pourquoi les Français ont consommé 134 millions de boîtes de benzodiazépines en 2010. Selon l'expertise de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) publiée le 16 janvier 2012, un consommateur sur deux prend ce traitement depuis plus de deux ans alors que ces médicaments ne devraient pas être prescrits pour plus de douze semaines...



          594 - Des troubles qui vont jusqu'à la perte d'équilibre.  


     Pourquoi ne faut-il pas dépasser cette durée de prescription ? Parce que si, prises au long cours, les BZD perdent en efficacité, elles gardent en revanche tous leurs inconvénients: effets nocifs sur la mémoire et les apprentissages; déstructuration du sommeil par un bouleversement des cycles; altération de la conscience, irritation... Bien des gens qui se sentent en petite forme sans raison ou se plaignent d'un sommeil médiocre devraient s'interroger sur la responsabilité de leur « bon » vieux cachet. Par ailleurs, il est prouvé qu'elles amoindrissent les capacités des conducteurs et, surtout, qu'elles induisent des imprécisions du geste et des pertes de l'équilibre impliquées pour une grande part dans les causes de chutes chez les personnes âgées. Des chutes aux conséquences souvent lourdes: fracture du col du fémur, invalidité... S'agissant des personnes âgées, des chercheurs se demandent même, aujourd'hui, dans quelle mesure il n'y aurait pas un lien entre la consommation de BZD au long cours et l'épidémie de maladie d'Alzheimer que l'on constate dans nos sociétés. « Pour savoir si vous êtes dépendant, essayez simplement de vous arrêter 24 heures. C'est le même test que pour le fumeur ou celui qui apprécie un peu trop l'apéro. Si cette interruption suscite chez vous une violente envie d'en reprendre - cela s'appelle le craving - c'est que vous êtes dépendant. »



          595 - Qui dit privation dit retour en force des symptômes.  


     En pratique, le fait de dépendre d'un produit signifie surtout que son interruption provoque des manifestations pénibles. « Il se produit à l'arrêt du traitement ce que l'on appelle un "effet rebond" », note un psychiatre et chercheur au CNRS. Les symptômes de l'anxiété ou les troubles du sommeil, combattus par le médicament, reviennent avec la privation de la molécule. Le patient en déduit que ses problèmes sont toujours là. La tentation est forte alors de reprendre ses cachets. Mais il faut tenir bon: s'il ne s'agit que d'un effet rebond, même désagréable, les choses rentrent dans l'ordre rapidement. « Il faut souligner que le simple fait de savoir qu'on va s'arrêter peut déjà provoquer un stress, avec des réactions anxieuses. Le rituel du comprimé au coucher fonctionne comme une béquille: on craint de tomber si on la lâche. Pourtant toute personne qui pose ses béquilles voit que, après avoir vacillé, elle finit par se débrouiller sans. » Il en va de même pour les BZD.



          596 - Le syndrome de sevrage peut durer plusieurs semaines.  


     C'est plus compliqué quand apparaît un syndrome de désintoxication. « Les manifestations physiques du sevrage restent plutôt limitées. On peut voir des troubles digestifs, des diarrhées et des crampes, mais aussi des céphalées, de la fébrilité, des douleurs musculaires qui évoquent un syndrome grippal qui passe en quelques jours... » Il existe enfin, plus exceptionnellement, chez les gros consommateurs, des troubles épileptiques. « Mais ce qui est particulièrement pénible, ce sont les manifestations psychiques, poursuit le médecin: irritabilité, insomnies avec des cauchemars, anxiété jusqu'à la crise de panique parfois, agitation, tremblements, hypersensibilité à la lumière ou au bruit... » Ce syndrome de sevrage peut durer parfois des semaines, occasionnellement plusieurs mois. Pour l'avoir affronté en essayant d'arrêter seuls, bien des usagers de BZD renoncent ensuite à traverser à nouveau ces moments difficiles. C'est pourquoi il est utile de s'appuyer sur quelqu'un pour faire ses premiers pas sur la voie du sevrage. Le meilleur soutien reste alors le médecin, qui peut être un psychiatre spécialisé s'il existe une consultation à proximité, ou tout simplement un généraliste attentif. Il saura faire la différence entre un effet rebond, un syndrome de sevrage, voire une rechute. En effet, comme l'explique le spécialiste, « la consommation d'anxiolytiques masque parfois une authentique dépression. Il faut alors substituer un traitement antidépresseur adapté et soigner la personne pour ce qu'elle a vraiment ».



          597 - Un arrêt progressif se révèle indispensable.  


     Un professionnel de santé saura aussi comment gérer l'arrêt progressif du traitement. Car, pour éviter les manifestations pénibles, il est totalement déconseillé d'arrêter brutalement ces médicaments. La Haute Autorité de santé (HAS) propose un planning sur 4 à 10 semaines en commençant par une diminution de 25% la première semaine. Les paliers seront étendus et le sevrage prendra des mois pour les utilisateurs de longue durée, ceux qui prennent des posologies élevées ou plusieurs BZD à la fois. « Si des symptômes désagréables apparaissent, on revient au palier précédent durant quelque temps. Par ailleurs, il n'est pas inutile de soulager l'anxiété du candidat au sevrage par de la relaxation ou un traitement homéopathique. »



          598 - La maternité a fait de moi une petite dormeuse.  


     «Avant que je ne devienne maman, mon mari me surnommait gentiment la Marmotte. Il n'avait pas tort. Il me fallait mes neuf heures par nuit et je pouvais sans problème faire le tour du cadran le week-end. L'arrivée d'un bébé a bouleversé mon sommeil. Je dors nettement moins qu'avant et il m'arrive de me lever la nuit sans pouvoir me recoucher. Mais je m'en sors en dormant un peu l'après-midi avec ma fille. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, j'ai l'impression d'avoir plus d'énergie.»

    L'avis du somnologue:
    «C'est un cas classique. On constate que les jeunes femmes ont tendance à être de grandes dormeuses et qu'elles ont vraiment besoin de leur quota d'heures de sommeil pour se sentir bien. Peut-être une question d'hormones... Mais la vie professionnelle, puis familiale, les empêche de dormir aussi longtemps. La sieste, quand on a la possibilité de la pratiquer, est une bonne solution et peut combler le manque à gagner.»

    L'explication du psychiatre:
    « Une sieste peut en effet compenser une petite nuit. Mais de 25 à 30% seulement des gens parviennent à s'y adonner sans se sentir nauséeux ou patraques au réveil. La raison ? Ce sont les gènes qui conditionnent le sommeil, même pour la sieste. Certains ont un patrimoine génétique qui, à l'instar des grands navigateurs solitaires, leur permet de dormir quelques minutes et d'être ensuite en pleine forme. En revanche, inutile de se forcer si ce n'est pas naturel. »

    Leurs conseils:
    Qui dit sieste ne sous-entend pas forcément dormir. Cela peut signifier un moment de détente pour recharger ses batteries, notamment le week-end où c'est plus facile à mettre en place. Pour ce faire, installez-vous confortablement dans un fauteuil, au calme, et programmez une pause de dix à vingt minutes entre 13 h et 15 h, la durée et la période idéales pour un adulte, selon l'Institut national du sommeil et de la vigilance. Tirez les rideaux, fermez les yeux, respirez lentement et essayez, même si ce n'est pas évident, de ne penser à rien.



          599 - Je dors très peu et je suis en pleine forme.  


     «Quatre ou cinq heures de sommeil par nuit, parfois moins, me suffisent pour être parfaitement reposé, au grand dam de ma femme qui, elle, a besoin de ses huit heures. J'ai toujours été comme ça et il m'est difficile de dormir plus. Les grasses matinées et les siestes m'ennuient. Je suis infographiste à mon compte, je dirige une petite agence et mes insomnies me conviennent très bien. C'est même plutôt pratique quand je déborde de commandes.»

    L'avis du somnologue:
    «Voilà un petit dormeur constitutionnel - c'est sa nature - et heureux de l'être ! Il se sent en forme dans la journée et n'est pas irritable, donc c'est que cela lui suffit. La qualité du sommeil ne se juge pas au nombre d'heures passées dans un lit, mais au bien-être ressenti dans la journée.»

    L'explication du psychiatre:
    «Les chanceux qui ont besoin de dormir moins de six heures par nuit ne sont pas si rares: ils représentent quand même près de 2% de la population française, soit 1 million de personnes ! Si leur sommeil obéit aux mêmes phases que le commun des dormeurs, ils ont un sommeil léger (qui correspond à l'endormissement et au stade suivant) plus court et un sommeil paradoxal (celui des rêves) encore plus court. A une époque où l'homme devait se protéger de nombreux prédateurs, dormir peu était un avantage. Ces individus auraient alors eu des chances de survie bien plus grandes que leurs congénères.»

    Leurs conseils:
    N'est pas petit dormeur qui veut. Au-dessous de six heures par nuit de manière répétée et prolongée, vous risquez de vous retrouver en dette de sommeil. Et cette privation a des conséquences non négligeables sur la santé: prise de poids, baisse de la vigilance à l'origine d'accidents de la route ou du travail, diabète ou encore dépression... Imposez-vous une grasse matinée le week-end pour éponger au moins une partie de cette dette. C'est toujours mieux que rien, même si l'idéal est de se coucher et de se lever à heures régulières et d'avoir son quota d'heures.



          600 - Grâce à mes insomnies, je n'ai jamais lu autant de livres.  


     «Après la ménopause, j'ai commencé à avoir des problèmes de sommeil. Plus je m'acharnais à vouloir dormir, moins j'y arrivais. J'ai consulté des spécialistes, pris des médicaments et essayé un nombre incalculable de remèdes naturels. Rien n'y faisait, je me réveillais plusieurs fois en pleine nuit. Et puis un jour j'ai renoncé. Je me suis dit, si c'est pour ne pas dormir, autant me lever et m'occuper intelligemment. C'est comme ça que je me suis prise de passion pour la lecture. Je dois lire une centaine de livres par an et j'ai arrêté de m'angoisser avant d'aller me coucher.»

    L'avis du somnologue:
    « Passé un certain âge, le sommeil se modifie. Que cette dame dorme moins, qu'elle s'éveille plus souvent et plus longtemps est normal. Et ce n'est pas incompatible avec une durée de sommeil suffisante, la preuve. »

    L'explication du psychiatre:
    «Alors que les plus jeunes connaissent surtout des difficultés d'endormissement, les personnes plus âgées souffrent davantage de réveils nocturnes et précoces. Cela n'a rien d'exceptionnel et ne doit pas les amener à se considérer comme insomniaques. Une lecture apaisante ou une activité ennuyeuse comme le repassage permettent dans ce cas d'abaisser le niveau de vigilance du cerveau, ce qui aide à retrouver le sommeil.»

    Leurs conseils:
    Après 65 ans, c'est surtout le rythme jour-nuit qui est perturbé. Pour le réguler, sortez vous promener tous les matins: la lumière inhibera la production de mélatonine, une hormone qui indique au cerveau que c'est le bon moment pour dormir. Soignez également vos relations amicales et sociales pour éviter de vous coucher avec les poules et de vous lever avant le chant du coq.



          601 - Mes difficultés à m'endormir m'ont permis de réussir mieux qu'une autre.  


     «J'ai commencé à travailler en tant qu'assistante de direction. Puis, au fil des promotions, je suis devenue directrice de la communication, un secteur où la compétition est rude. Pour ne rien arranger, j'ai un tempérament anxieux, ce qui m'empêche de m'endormir dès qu'il y a des gros dossiers à boucler. Dans ce cas, plutôt que de me retourner dans mon lit jusqu'à ce que le réveil sonne, je continue à travailler tard le soir et parfois même la nuit. Ces coups de feu sont rares et je redors normalement dès que c'est terminé. Mais, chaque fois, ces périodes d'insomnie m'ont aidée à gravir un peu plus vite les échelons.»

    L'avis du somnologue:
    «Carmen est obligée de dormir peu du fait de ses obligations professionnelles et de son anxiété, mais elle sait gérer son sommeil. Une fois ses objectifs atteints, elle parvient à retrouver un rythme normal. Heureusement, car ces périodes de privation sont, à long terme, risquées pour sa santé et ne peuvent durer trop longtemps. Après 40-45 ans, en effet, on a tendance à devenir couche-tôt. Le travail de nuit est alors plus difficile à supporter, l'organisme ayant plus de mal à dormir le matin.»

    L'explication du psychiatre:
    «Bien sûr, il existe des individus plus adaptés à la vie nocturne que d'autres. Mais le cerveau n'est pas conçu pour travailler la nuit et il existe toujours un risque. Les grandes catastrophes causées par l'homme, comme le naufrage du Titanic ou Tchernobyl, ont eu lieu la nuit. L'être humain reste un mammifère diurne, qu'on le veuille ou non.»

    Leurs conseils:
    Entre vie professionnelle, familiale et personnelle, pas facile de caser un sommeil de qualité. Essayez de vous coucher au moins une fois par semaine, comme Cendrillon, avant les douze coups de minuit. Pour la plupart d'entre nous, le train du sommeil est programmé entre 22 heures et minuit. Levez-vous aussi plus tôt pour boucler vos dossiers, au lieu de veiller tard. Le sommeil profond étant prédominant en première partie de nuit, vous récupérerez mieux et serez, au final, plus frais et dispos.



          602 - Infections, on consulte rapidement.  


     Fièvre, démangeaisons, envies fréquentes d'uriner sont des signes à ne pas négliger. « Une cystite pendant la grossesse, c'est loin d'être bénin ». Il faut un prélèvement pour identifier le germe et déterminer le traitement antibiotique efficace. A défaut, il existe un risque de pyélonéphrite, voire de septicémie, sans oublier les conséquences pour le bébé (petit poids de naissance, prématurité ou, pis, décès in utero). Les infections bactériennes des voies génitales peuvent aussi induire un accouchement prématuré. En fonction de l'infection, le médecin prescrira des ovules.

    Les petits moyens:
    Pour prévenir les cystites, buvez au moins 1,5 litre d'eau par jour. Et pour éviter les infections génitales, il existe des savons au pH adapté. Pensez aussi à bien vous sécher après la douche.

    La solution homéo:
    En cas de cystite, elle ne remplace en aucun cas le traitement anti­biotique, mais elle aide à guérir plus vite. Cantharis 9 CH (5 granules, 3 fois par jour) convient aux cystites qui brûlent, Mercurius corrosivus 9 CH, à celles qui sont associées à des spasmes et en cas de pertes vaginales verdâtres (vaginose). Contre les mycoses, Candida albicans est tout indiqué.



          603 - Douleurs, on privilégie les moyens mécaniques.  


     Les migraines tendent à disparaître avec la grossesse. Chez une femme qui est non migraineuse, l'apparition d'un mal de tête résistant au paracétamol doit amener à consulter. « Il peut être le signe d'une hypertension gravidique, qui n'est pas à traiter à la légère ! ». Quant au mal de dos et aux crampes, plus on approche du terme, plus ils peuvent s'intensifier. Principal médicament autorisé: le paracétamol, d'une efficacité parfois modeste.

    Les petits moyens:
    Massages, bains tièdes, bouillotte, acupuncture... sont bénéfiques. Pour les crampes, pensez au magnésium, qui a une action décontracturante.

    La solution homéo:
    « Arnica 9 CH soulage les douleurs musculaires. Quand le mal de dos s'associe à une douleur de type sciatique, Nux vomica 9 CH marche bien ». Le cuivre, Cuprum metallicum 5 CH, est souverain contre les crampes.



          604 - Digestion difficile, on jouer l'alimentation.  


     Reflux, diarrhée, constipation, nausées... le système digestif est mis à rude épreuve pendant la grossesse. « Les pansements gastriques, tout comme les médicaments antiacidité ou les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) peuvent cependant être prescrits ». En revanche, les laxatifs sont à proscrire, tandis qu'aucun antiémétique n'est recommandé: afin de réduire nausées et vomissements, la Haute Autorité de santé (HAS) conseille seulement des gélules de gingembre ou, en guise d'alternative, les antihistaminiques.

    Les petits moyens:
    Pour améliorer le transit, il convient de manger beaucoup de fibres (fruits et légumes), de prendre un verre d'eau fraîche à jeun le matin (elle stimule le tube digestif) et de boire 1,5 litre par jour (si possible une eau riche en magnésium, type Hépar). Pour éviter reflux et nausées, en plus d'ingérer du gingembre (Maternov Nausées), on fractionnera les repas et on évitera les aliments acides (tomates, agru­mes, yaourts, sodas...) ou épicés.

    La solution homéo:
    « Des traitements de fond aident à régulariser le transit. Par exemple, Sepia 9 CH apaise les femmes qui souffrent de troubles digestifs chroniques tels que constipation ou crise de foie. » « Pour les nausées, l'homéopathie dispose de toute une palette de remèdes (en 7 ou en 9 CH) selon les circonstances de leur apparition: Sepia, si elles se manifestent dès le matin et que le fait de manger ne les soulage pas; Cocculus indicus, si elles sont aggravées en bougeant; Nux vomica si le vomis­sement soulage, etc. ». L'homéopathie peut-elle 1 aussi être utile lors de l'accouchement ?



          605 - Troubles du sommeil, on pense aux plantes.  


     Quand la grossesse arrive à son terme, il n'est pas rare que le sommeil soit perturbé. Seulement, la plupart des hypnotiques (ou somnifères) passent la barrière placen­taire: si la maman en prend, le bébé subira aussi l'effet de ces sédatifs. « Les études sont plutôt rassurantes pour les antihistaminiques et les benzodiazépines utilisés comme somnifères, révèle le Dr Elisabeth Elefant. La prudence est toutefois de mise, et on recommande d'en limiter l'usage au strict nécessaire durant la grossesse. » Si on les consomme juste avant l'accouchement, ils peuvent être responsables d'événements indésirables transitoires chez le bébé, tels que l'hypotonie, la dépression respiratoire du nouveau-né, le syndrome de sevrage...

    Les petits moyens:
    moyens La sophrologie enseignée par les sages-femmes pour préparer l'accouchement est efficace. Des compléments alimentaires comme Seriane (à base de protéines de lait) ou des plantes comme le tilleul, la valériane, la passiflore ou l'aubépine ont des vertus reconnues. On peut aussi tester le bain tiède ou une tasse de lait chaud juste avant de se coucher.

    La solution homéo:
    Ignatia et Gelsemium 15 CH aident les anxieuses émotives, et Arsenicum album 15 CH, les femmes angoissées (5 granules avant le coucher).



          606 - La fabrication de l'hormone qui régule le fer est bloquée.  


     Si le fer, constituant essentiel des globules rouges, est en effet indispensable, notamment à la croissance, point trop n'en faut. C'est donc à l'hepcidine, une hormone fabriquée par le foie, que revient la mission de réguler son absorption alimentaire au niveau du système digestif. Grâce à elle, de 1 à 2 mg seulement sont absorbés sur lesquels 1 mg est ensuite éliminé d'office. Problème: en cas de mutations du gène, le foie ne fabrique pas cette « hormone du fer ». Dès lors, 5 à 6 mg sont absorbés quotidiennement pour 1 mg éliminé ! A 25-30 ans, au lieu des 2 à 4 g indispensables, l'accumulation va de 5 à 8 g. Et à 50-60 ans, elle atteint jusqu'à 40 g !



          607 - Les lésions deviennent peu à peu irréversibles.  


     Les complications sont progressives et plus ou moins importantes selon les individus (facteurs génétiques, environne-mentaux...). Les glandes endocrines (thyroïde, surrénales, testicules, ovaires et leur chef d'orchestre, l'hypophyse) sont attaquées en priorité, car toutes petites. A la clé, fatigue persistante, troubles sexuels (difficultés d'érection, absence de règles, ménopause précoce...), douleurs articulaires (notamment lors de la poignée de main) ou encore troubles de la fréquence cardiaque. Puis, quand le fer a eu le temps d'altérer les organes de manière irréversible, surviennent fatigue intense, fibrose du foie pouvant évoluer en cirrhose, voire en cancer, atteintes cardiaques dégénérant souvent en mort subite, lésions articulaires nécessitant la pose de prothèses, diabète et état dépressif...



          xx608 - Fait à temps, un test suffit pour prévenir les complications.  


      Selon un spécialiste, un simple test effectué aux abords de la trentaine pourrait permettre d'éviter 2 000 décès par an - sans parler de ceux imputés à tort à d'autres pathologies -, mais aussi toutes les souffrances associées. En quoi consiste-t-il ? En une banale prise de sang (d'un coût d'environ 20 €) destinée à doser la ferritine (reflet des réserves tissulaires de fer) et la saturation de la transferrine (le transporteur du fer). Si la ferritine est élevée et que la saturation de la transferrine est supérieure à 50%, il y a une forte suspicion d'hémochromatose génétique. La recherche, par prélèvement sanguin, d'une mutation du gène HFE s'impose alors. En cas de confirmation, le traitement est aussitôt mis en œuvre. Il repose sur des saignées hebdomadaires. Objectif: soustraire chaque fois 500 ml de sang, soit 250 mg de fer. Une fois la surcharge épuisée, ces saignées devront se poursuivre au rythme d'une ou deux par an.



          609 - Seul le patient est habilité à informer ses proches.  


     En parallèle, il convient de procéder à un dépistage familial, remboursé quand l'un des membres est atteint d'hémochromatose. Seulement voilà: c'est au patient que revient la décision d'informer ses proches. Ce qu'il ne fait pas toujours. C'est d'autant plus dommage qu'en ce qui concerne les enfants, neveux et nièces, autrement dit les sujets jeunes, le diagnostic et, si nécessaire, le traitement donnent une espérance de vie normale...



          610 - ... un malaise vagal.  


    Les symptômes:
    Sensation de faiblesse, de flottement, sueurs, mouches volantes devant les yeux, pâleur, nausées... telles sont les principales caractéristiques du malaise vagal. n peut survenir après un effort intense, dans une atmosphère très chaude et confinée, à l'occasion d'une vive douleur, d'une peur ou d'un stress émotionnel, après un repas copieux...

    Que se passe-t-il ?
    En temps normal, le système nerveux sympathique active le rythme cardiaque tandis que le nerf vague, son antagoniste, le tempère en permanence. Chez une personne jeune et stressée, le système sympathique est souvent hyperactif et vite excitable (hausse de la pression artérielle, tachycardie...), ce qui suscite des coups de frein du système vagal (chute de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque...), sources de malaises. Si la pression artérielle diminue trop, le malaise peut aller jusqu'à la syncope - ou perte de connaissance -, car le cerveau n'est plus correctement oxygéné.

    Comment réagir ?
    Dès les premiers symptômes, on s'allonge et on surélève ses jambes (contre un mur, sur une chaise...) afin que le sang irrigue à nouveau le cerveau. Le malaise, bénin, doit se résorber après quelques minutes de repos. Pour éviter les récidives, on s'épargne les situations qui ont tendance à le provoquer. Si les malaises restent fréquents, un traite­ment avec des bêtabloquants à toutes petites doses peut être indiqué afin de mettre le système sympathique au repos.



          611 - ... une chute de tension.  


    Les symptômes:
    Vertiges, troubles de la vision, faiblesse, voire perte de connaissance: les signes d'un malaise lié à une chute de tension peuvent évoquer un malaise vagal, si ce n'est qu'ils se manifestent uniquement lorsque l'on passe de la position couchée ou assise à la station debout.

    Que se passe-t-il ?
    Quand on se lève, la pression artérielle baisse sous l'effet de la gravité. Une chute de tension en principe corrigée par des réactions réflexes: augmentation du rythme cardiaque, resserrement des vaisseaux, des veines et des artères des jambes. Or, chez certaines personnes plutôt âgées, le système nerveux sympathique ne parvient plus à compenser ces chutes de tension. Souvent en cause: des maladies (diabète, maladie de Parkinson...), des médicaments (antidépresseurs, diurétiques...).

    Comment réagir ?
    S'allonger en surélevant ses jambes doit suffire à reprendre rapidement ses esprits. Ce type de malaise est bénin, mais les chutes et les fractures qu'il entraîne sont corrélées à une surmortalité chez les plus de 65 ans. Pour limiter sa sur­venue, on se lève doucement et on porte des bas de contention qui, en exerçant une pression extérieure sur les veines, permettent au sang de mieux remonter vers le cœur. Enfin, des mesures de la pression artérielle confirmeront le diagnostic d'hypotension orthostatique. Si elle est sévère, des médicaments pourront être proposés.



          612 - ... une hypoglycémie.  


    Les symptômes:
    Baisse d'énergie soudaine, sueurs, palpitations, étourdis-sements, maux de tête, faim impérieuse: les symptômes d'une hypoglycémie surviennent volontiers quand on est à jeun, ou plusieurs heures après un repas.

    Que se passe-t-il ?
    Le taux de sucre dans le sang - ou glycémie - est insuffisant: le cerveau, qui mobilise 60% du glucose de l'organisme, donne alors des signes de faiblesse. Le malaise peut survenir lorsque l'on a trop peu mangé, mais aussi après un repas ou une collation riche en sucres rapides qui vont provoquer un pic d'insuline: cette hormone, en permettant le stockage du glucose dans le foie, les muscles et les tissus adipeux, abaisse la glycémie. Sont sur­tout concernés les femmes qui restreignent leur alimentation, les accros aux sucres rapides et les diabétiques sous traitement par insuline.

    Comment réagir ?
    On avale vite un aliment sucré qui va apporter immédiatement du glucose à l'organisme. A l'avenir, on veille à prendre trois repas par jour à des heures régulières en privilégiant les aliments à faible index glycémique (pâtes, riz et pain complets, légumineuses...) qui, digérés lentement, sollicitent peu l'insuline. Si ces mesures ne suffisent pas, on peut consulter un endocrinologue qui s'assurera qu'il n'existe pas un dysfonctionnement du pancréas ou une maladie des glandes surrénales pouvant ralentir la sécrétion de cortisol (responsable de la régulation du taux de sucre sanguin dans le sens de la hausse, au contraire de l'insuline).



          613 - ... un malaise cardiaque.  


    Les symptômes:
    Une douleur thoracique prolongée pouvant se diffuser vers les mâchoires, les bras, une sensation d'oppression, des sueurs: tels peuvent être les signes de l'infarctus du myocarde. Des symptômes parfois plus atypiques chez les femmes, avec essoufflements, nausées, vomissements, vertiges... Un effondrement brutal qui survient sans signe annonciateur et sans facteur déclenchant, ou encore après un effort, peut également révéler une pathologie cardiaque; la personne ne se sent pas « partir » et ne se rappelle de rien lorsqu'elle reprend consience.

    Que se passe-t-il ?
    L'infarctus du myocarde traduit la destruction d'une partie du muscle cardiaque privé d'oxygène à la suite de l'obstruction d'une artère coronaire. Mais les syncopes d'origine cardiaque peuvent sous-tendre d'autres patho-logies (anomalies de l'activité électrique cardiaque, rétrécissement de la valve aortique, hypertension artérielle pulmonaire...).

    Comment réagir ?
    Le principal risque ? La mort subite par arrêt cardiaque. D'où l'importance d'appeler les secours, d'aller chercher un défibrillateur et, si la victime ne respire plus, d'entreprendre un massage cardiaque immédiat.



          614 - Pourquoi n'a-t-on aucun souvenir avant 2 ans ?  


     Bébé a de la mémoire (il reconnaît une musique entendue in utero lors des dernières semaines), mais essentiellement sensorielle. Pour élaborer un souvenir durable, il faut être capable de mettre des mots sur des événements et de construire une chronologie, ce qui exige une certaine maturation du cerveau. La majorité des personnes adultes aura des souvenirs entre 3 et 4 ans, même si quelques-uns les « impriment » dès 1 an et demi ou 2 ans.



          615 - Est-il vrai Qu'on retient endormant ?  


     Effectivement, le sommeil, notamment lorsqu'il est lent et profond, aide à consolider les souvenirs récemment acquis. C'est ce qu'a prouvé une étude californienne, parue dans Nature Neuroscience en janvier dernier. On pense que, pendant la nuit, le cerveau réexamine les informations recueillies durant la journée, fait le tri entre les utiles et les inutiles et déplace celles à conserver vers des régions où elles seront stockées de façon plus durable. C'est pourquoi relire son cours avant de s'endormir permet de mieux assimiler les connaissances. A l'inverse, les somnifères ou le bachotage, qui entraînent un sommeil de mauvaise qualité, peuvent perturber la mémorisation.



          616 - Pourquoi certains écoliers ont-ils une meilleure mémoire que d'autres ?


     Il existe une prédisposition génétique à laquelle on ne peut rien. Cependant, d'au­tres facteurs entrent en ligne de compte, à commencer par l'attention. Or la meilleure manière d'être concentré, c'est de prendre du plaisir à ce qu'on fait. Mais aussi d'éviter, entre autres choses, d'apprendre en musique, surtout s'il s'agit de morceaux avec des paroles... Outre la motivation, la capacité à orga­niser les données compte également. Plus on noue de connexions avec les connaissances déjà acquises, mieux on mémorise. Un exemple ? Retenir la liste de chiffres 1-7-8-9-7-5-0-1-2 semble difficile. Mais, si on s'aperçoit que ces chiffres forment l'année de la prise de la Bastille, puis le code postal du quartier de la Bastille, cela devient un jeu d'enfant. Enfin, si comprendre aide à apprendre, cela ne dispense pas de répéter, étape indispensable pour consolider durablement la retenue de l'information.



          617 - Un grand stress peut-il rendre amnésique ?  


     Si des cas d'amnésie sont décrits après un accident ou un attentat, ils sont essentiellement la conséquence d'un traumatisme crânien. Des maladies (infarctus cérébral, encéphalite herpétique, tumeur) peuvent aussi occasionner des lésions du cerveau, et notamment de l'hippocampe, débouchant sur une amnésie partielle. Les « trous de mémoire » provoqués uniquement par un violent stress psychologique (viol, agression) sont beaucoup plus rares. En revanche, le stress chronique nuit à la mémoire de travail, première étape indispensable qui permet de maintenir présente à l'esprit une information pendant quelques instants (le temps de noter un numéro de téléphone, par exemple). « C'est la plus facilement perturbée par l'alcool, l'anxiété, la dépression, la fatigue... précise un neuropsychologie. Cependant, un peu de stress peut aussi booster la mémoire. C'est une question de curseur, qui ne sera pas forcément au même niveau pour tous. »



          618 - Est-il exact que faire du vélo ne s'oublie jamais ?  


     Très précoce chez l'enfant, la mémoire des apprentissages sensorimoteurs est en effet particulièrement tenace, qu'il s'agisse de nager, de conduire, de saisir sur un clavier... Cette mémoire, appelée « procédurale », résulte de milliers de répétitions qui la gravent profondément. De plus, elle ne dépend pas du même système cérébral que nos autres souvenirs, les automatismes étant localisés dans le cervelet et les régions profondes du cerveau.



          619 - Pourquoi je me souviens d'un poème appris à 7 ans alors que j'ai du mal à me rappeler où j'ai garé ma voiture ?  


     Notre mémoire n'est pas une, mais multiple. Souvenirs des événements vécus (mémoire épisodique), des connaissances apprises (mémoire sémantique) ou de l'endroit où l'on a garé sa voiture (mémoire spatiale)... pour stocker un souvenir, le cerveau le divise et l'éparpillé dans différentes zones (forme et couleur dans l'aire visuelle, parfum dans l'aire de l'odorat, etc.). C'est l'hippocampe (situé dans les lobes temporaux) qui réunit ces fragments pour former un nouveau souvenir. A la longue, ce souvenir se consolide et les fragments établissent entre eux des liens qui n'ont plus besoin de passer par l'hippocampe.



          620 - Pourquoi certains mots nous restent-ils sur le bout de la langue ?  


     Cela tient au fait que notre mémoire des mots est séparée en deux compartiments: d'un côté la mémoire lexicale, répertoire des mots que nous connaissons, avec leur écriture et leur prononciation phonétique; de l'autre la mémoire sémantique, qui contient la signification des termes. Chez la plupart des gens, la mémoire des mots est plus volatile que celle des idées. C'est ainsi que notre cerveau détient parfois signification sans parvenir à récupérer le mot correspondant. Dans ce cas, le psycho­logue Alain Lieury conseille de passer mentalement en revue toutes les lettres de l'alphabet, le mot ayant plus de chances de revenir à la bonne lettre.



          621 - Certains aliments peuvent-ils doper notre mémoire ?  


     L'effet du phosphore sur la mémoire est un mythe ! Mieux vaut cibler les aliments antioxydants, qui luttent contre le vieillissement des neurones, ce que propose le régime méditerranéen (poissons, fruits et légumes frais, légu­mineuses, huile d'olive). L'essentiel est d'avoir une alimentation équilibrée. Attention à ne pas abuser de l'alcool et du tabac ! De même, certains médica­ments peuvent altérer la concentration, comme les antidépresseurs ou les anxiolytiques.



          622 - Peut-on l'entraîner comme un muscle ?  


     Effectivement, stimuler ses neurones entretient les connexions et aide à en créer de nouvelles. « Mais il ne suffit pas de faire du sudoku, des mots croisés ou d'autres exercices d'entraînement cérébral. Pour entretenir toutes les formes de mémoire, il faut faire travailler les différents types d'intelligence, en variant les activités de la vie courante: lire, écrire, jouer au bridge, mais aussi organiser une sortie, cuisiner, bricoler, aller au cinéma, voir des amis... » Car rien de pire pour le cerveau que la routine. Même l'exercice physique lui est précieux: il lui assure une meilleure circulation et une meilleure oxygénation. Une récente étude a ainsi démontré que faire de la musculation améliore la mémoire des personnes âgées.



          623 - Est-il normal de perdre la mémoire en vieillissant ?  


     C'est aussi inéluctable que de voir apparaître des cheveux blancs. Nos capacités de mémorisation sont optimales entre 15 et 25 ans et déclinent plus nettement à partir de 45 ans. « On perd surtout de la vitesse. Les parois des neurones étant agressées par les radicaux libres, ils transmettent moins bien l'information. Cependant, il n'y a pas de limite d'âge pour apprendre, car de nouveaux neurones sont aussi générés à partir de cellules souches. Le vieillissement cognitif dépend de l'état de santé général et peut être compensé par l'expérience acquise: la mémoire sémantique des savoirs augmente avec l'âge. » Certes, exercer sa mémoire toute sa vie l'aide à résister à l'usure du temps, cependant, selon le neurologue, il ne faut pas hésiter à utiliser des pense-bêtes (agenda, GPS, liste de courses, etc.).



          624 - Quand faut-il s'inquiéter de ses oublis ?  


     Les trois quarts des plus de 70 ans s'en plaignent et en sont soucieux à tort. Car, si l'on cherche de plus en plus souvent ses clés ou ses lunettes, c'est généralement parce qu'on les a posées machinalement, sans faire attention. On peut éprouver des difficultés à se souvenir de certains noms propres, oublier un rendez-vous ou même son numéro de carte bancaire sans qu'il n'y ait rien d'anormal. La maladie d'Alzheimer se manifeste par d'autres altérations plus inquiétantes: la personne repose sans cesse les mêmes questions et éprouve des difficultés face aux notions abstraites (elle oublie ce que représentent les chiffres et ne sait plus remplir un chèque). Elle perd la notion du temps (a-t-elle mangé ou non ?) et, par moments, ne reconnaît plus son environnement familier (elle se perd en conduisant ou dans les transports en commun). Non seulement elle égare les objets, mais elle les retrouve dans des endroits insolites (la montre dans le sucrier). Enfin, elle oublie des mots simples ou leur substitue des termes inappropriés. De tels signaux doivent alerter et inciter à consulter, sans pour autant alarmer exagérément car il existe des symptômes similaires causés par près de soixante-dix maladies guérissables.



          625 - A quoi sert-il ?  


     A détecter des lésions précancéreuses, dues à une contamination par le papillomavirus lors de rapports sexuels non protégés. Ce cancer met entre cinq et douze ans à apparaître et ne présente aucun symptôme. Grâce au frottis, on peut repérer des cellules anormales à un stade précoce et en venir à bout facilement.



          626 - En quoi consiste-t-il ?  


     On frotte le col de l'utérus avec un Coton-Tige ou un petit «balai» spécial et on examine les cellules recueillies au microscope pour y chercher d'éventuelles anomalies cellulaires, des «dysplasies», parfois précancéreuses.



          627 - A quel âge ?  


     Selon la Haute Autorité de santé, de 25 à 65 ans ou au-delà sur le conseil du médecin, car le virus du papillome humain (HPV) peut rester longtemps silencieux. Mais, quel que soit l'âge, mieux vaut consulter en cas de douleurs ou de saignements après les rapports ou entre les règles.



          628 - A quel rythme ?  


     Les deux premiers frottis doivent être faits à un an d'intervalle. S'ils sont négatifs, on en fait un tous les trois ans. « Inutile d'en faire plus, mieux vaut un frottis tous les trois ans pour toutes les femmes qu'un frottis chaque année chez un plus petit nombre. »



          629 - Pourquoi une telle régularité ?  


     La sensibilité du frottis n'est que de 70% : sur 100 lésions, seulement 70 sont détectées. Un seul examen ne permet donc pas d'exclure une possibilité de cancer, bien que plusieurs frottis normaux consécutifs garantissent un risque infime de maladie. C'est pourquoi certains praticiens proposent en complément un test HPV, qui permet de signaler si l'on est ou non porteuse d'un papillome à risque. Sa fiabilité est supérieure à 90%. Si frottis et test sont tous deux négatifs, cela signifie qu'on ne développera pas de cancer dans les cinq ans. Problème: ce test coûte entre 45 et 50 €, non remboursés par la Sécurité sociale (excepté dans le cadre de la surveillance après une conisation ou en cas de frottis correspondant à un état précancéreux du col de l'utérus).



          630 - A qui dois-je m'adresser ?  


     Le frottis peut être réalisé par un médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme, un laboratoire d'analyses ou dans un centre d'examens lors d'un bilan de santé. Son coût est de 15,40 €, remboursés à 70% par la Sécu­rité sociale, y compris en cas de frottis annuel.



          631 - Que faire en cas d'anomalie ?  


     Une colposcopie (examen avec une loupe et des colorants pour situer les lésions) précisera le diagnostic et permettra la mise en œuvre d'un traitement approprié: cryothérapie, laser ou conisation (une intervention destinée à retirer la zone lésionnelle)...



          632 - Le café.  


     Cette boisson, comme toutes celles riches en caféine (Coca-Cola, thé...), diminue les douleurs migraineuses chez de nombreux patients. « A condition de ne pas en boire trop. Jusqu'à trois tasses, le café soulage; au-delà, c'est plutôt l'inverse. » L'effet vasoconstricteur de la caféine explique ce bénéfice du café sur la migraine. Mais ce n'est pas la seule raison. « La caféine a de multiples actions au niveau des vaisseaux et des nerfs ». On l'évite néanmoins chez les enfants. Amusant: la migraine du week-end pourrait être liée à la baisse de consommation de café, note le nutritionniste.



          633 - Le magnésium.  


     « Plusieurs études ont mis en évidence le lien entre ce minéral et les maux de tête ». Ce serait notamment vrai pour les migraines cataméniales (à l'approche des règles). « La chute des œstrogènes limite l'entrée du magnésium dans les cellules ». Lors des crises, des injections de magnésium seraient ainsi à même d'entraîner un soulagement rapide. Et sur le long1 terme ? Eteux études menées en double aveugle contre placebo (seuls les investigateurs savent qui prend le vrai médicament et qui prend le placebo) ont montré qu'un traitement régulier réduit à la fois la fréquence et l'intensité des crises. Qu'en est-il pour les enfants ? « II n'y a pas de risque à leur en donner, qui se souvient avoir calmé une violente crise de migraine chez son fils alors âgé de 13 ans. Je m'apprêtais à l'amener aux urgences quand j'ai pensé au magnésium. Au bout de quelques minutes, il n'avait plus mal et s'est endormi. » Ce minéral améliore aussi la fatigue, le stress, le mauvais sommeil qui sont des facteurs déclenchants d'une crise de migraine.



          634 - La tête dans le sac.  


     Mettre sa tête dans un sac (en papier, jamais en plastique, ce serait trop dangereux !) provoque une « hypercapnie » (augmentation de la quantité de CO2 dans le sang) qui entraîne une contraction des vaisseaux sanguins. Paradoxalement, respirer de l'oxygène améliore également les symptômes de la migraine. Pourquoi ? « Sans doute l'oxygène à haute dose est-il également vasoconstricteur. J'ai eu l'idée de proposer ce traitement quand des patients souffrant d'algie vasculaire de la face ont expliqué se sentir mieux lorsqu'ils ouvraient la fenêtre et respiraient à pleins poumons. J'ai essayé, ça marche très bien... »



          635 - Le calcium, la vitamine B12 et le fer.  


     Plusieurs gènes ont été identifiés comme associés à la migraine. L'un d'eux, situé sur le chromosome 19, joue un rôle dans le passage des ions calcium à travers la membrane des cellules. Cela pourrait expliquer pourquoi certains migraineux sont soulagés par une complémentation en calcium. La vitamine B12, essentielle au fonctionnement normal du cerveau, est également volontiers proposée. Plusieurs études montrent de façon assez convaincante qu'elle réduit la fréquence des crises. « Quant au fer, s'il est vraisemblablement impliqué dans certaines migraines à répétition, mieux vaut ne pas se supplémenter sans avis médical, recommande le Dr Bonan, car l'excès de fer est aussi nocif que sa carence. » Conseil: si vous avez des maux de tête récurrents, optez pour des aliments qui en sont riches (viandes rouges, poissons, légumineuses...).



          636 - Les aiguilles.  


     De nombreux travaux ont confirmé l'efficacité de l'acupuncture dans le traitement de la douleur. Celle-ci est d'ailleurs volontiers utilisée dans les consultations antidouleur. Une étude, parue en novembre 2011 et menée sur 66 patients victimes de migraines chroniques, suggère que l'acupuncture aurait une efficacité comparable, voire supérieure, au topiramate, un médicament antiépileptique utilisé comme traitement préventif des crises de migraine. Chaque groupe de patients étant traité pendant 12 semaines, ceux sous acupuncture ont constaté une diminution de 10 jours de la durée de leurs migraines, contre 7,5 pour ceux qui prenaient un médicament.



          637 - L'électrostimulation.  


     Plusieurs dispositifs existent pour stimuler des nerfs de la face et soulager la migraine. L'étude Premice (Liège) a récemment montré qu'un appareil, en stimulant le nerf trijumeau, réduit de 30% la durée des crises et leur intensité. Chez les patients sensibles à cette méthode, on remarque une diminution de 75% de la prise d'antidouleurs.



          638 - Le régime sans gluten.  


     Une petite partie des migraineux pourraient souffrir de maux de tête dus à une intolérance au gluten. Si c'est le cas, supprimer celui-ci de vos menus suffit à vous « guérir ». Attention à ne pas porter vous-même un diagnostic d'intolérance au gluten ou au lactose. Celui-ci doit impérativement être validé par un gastro-entérologue. Par ailleurs, les régimes restrictifs ne s'improvisent pas, sans quoi ils peuvent provoquer des carences.



          639 - Les frictions de menthol.  


     « Tout ce qui calme la douleur et s'accompagne d'un effet vasoconstricteur peut diminuer l'intensité d'une crise, qui constate néanmoins que, chez certains patients, le froid ne fait rien... C'est le chaud qui les soulage ». A chacun de trouver le petit truc qui lui fera du bien.



          640 - L'ostéopathie et l'hypnose.  


     De nombreuses personnes se félicitent d'avoir fait disparaître leurs « migraines » grâce à des manipulations cervicales. « Vraisemblablement, il s'agissait en réalité de céphalées de tension, dues à des contractions musculaires. » Il en va de même pour l'hypnose, qui peut se révéler extrêmement efficace chez les patients migraineux dont l'angoisse est un des facteurs déclenchants des crises, comme chez ceux dont les maux de tête ne sont pas d'origine migraineuse.



          641 - Renouer avec ses proches et avec soi-même.  


     Avec la famille et les amis, la tentation du repli sur soi - « Je ne suis pas le (la) même, vous ne pouvez pas comprendre » - est assez naturelle. Néanmoins, il faut éviter de s'enfoncer dans le syndrome de Lazare, ressuscité et incompris, qu'évoque un psychanalyste et spécialiste de l'accompagnement des malades. Si la période de réadaptation est trop longue, les proches peuvent être sans pitié ou, au contraire, étouffants à force de vouloir trop bien faire. L'idéal ? Verbaliser ses émotions: « Si on explique que l'on est en colère, cela libère et cela peut être mieux entendu qu'un silence lourd de reproches».
    Pour revenir à une vie sociale « normale », on peut participer à des groupes de parole, car on parle plus aisément du cancer avec des inconnus qu'avec des proches que l'on a envie de protéger et de ne pas décevoir. On peut aussi pratiquer des activités sportives et/ou artistiques entre anciens malades. Au Centre Pierre-Cazenave, par exemple, l'association Psychisme et Cancer propose des ateliers animés par des psychanalystes autour de la cuisine, de l'écriture ou du qi gong. L'objectif: partager son expérience en étant créatif. Si besoin, voir un psychologue, « ce qui n'est pas une preuve de faiblesse mais au contraire une force, celle d'accepter le soutien ». Elle en a vécu les bienfaits: « En sortant de chez ma psy, j'avais vidé mon sac, jeté tous les sentiments négatifs à la poubelle. » Une bonne façon de se sentir mieux avec ses intimes sans les inquiéter.



          642 - Manger adapté.  


     Même si le cancer est d'origine multifactorielle et que l'on m peut s'en protéger uniqueme grâce au contenu de son assiette, celle-ci est un élément essentiel de la prévention. Le conseil des spécialistes: manger bio le plus souvent possible, car c'est la garantie d'une élimination quasi absolue des résidus de pesticides. Pour éviter les additifs, on préférera les produits de saison locaux (moins de transports signifie moins de conservateurs) et on épluchera fruits et légumes. Méfiance aussi avec les régin déséquilibrés, sources de carences, et les compléments vitaminés destinés à les rééquilibrer. En effet, la vitamine A et le bêta-carotène sont cancérigènes à hautes doses et, « même à faibles dos il est possible que la vitamine et le sélénium aient des effets néfastes ». L'important est de « respecte ce que l'on considère aujourd'hi comme des règles valables pour tous: ne manger ni trop gras trop sucré», ajoute-t-il. Parmi les aliments qui ont fait l'objet d'études scientifiques, on peut privilégier les oméga 3 en consommant des poissons gras par exemple, deux fois par semaine. On peut aussi boire du thé vert régulièrement et relever ses plats de curcuma, auquel on ajoutera du poivre, pour faciliter son absorption.



          643 - Préparer le retour au travail.  


     Huit personnes sur dix reprennent leur activité professionnelle après un cancer, mais la moitié d'entre elles ont des difficultés. Parmi les facteurs physiques et psychiques en cause: la fatigue (61% des personnes sont plus fatiguées qu'avant), les troubles de mémoire et de concentration, les douleurs et aussi l'anxiété. Plus l'arrêt aura été long (supérieur à 6 mois), plus il sera difficile de retrouver sa place ou d'en trouver une autre. « Le patient et l'entreprise ne sont généralement pas préparés à ce retour, d'où des problèmes avec la hiérarchie et les collègues », explique une psychosociologue. La solution ? Anticiper au maximum son retour. Le cancérologue doit éclairer le patient sur les modalités de la reprise: plein-temps, mi-temps thérapeutique, temps partiel ? De son côté, le patient a intérêt à effectuer sa visite de préreprise avec le médecin du travail (non obligatoire, elle s'effectue à la demande du salarié) quelques semaines avant son retour. Ce dernier contactera l'entreprise (DRH) et le médecin traitant afin de discuter des conditions de la reprise. On peut aussi s'adresser aux consultations d'aide à la reprise du travail après cancer dans certains CHU (comme Rouen, Strasbourg, Lille...).



          644 - Pratiquer une activité ad hoc.  


     Si vous êtes fatigué, ne faites pas de sieste, marchez à un rythme soutenu 30 minutes par jour ! En effet, de nombreuses études nord-américaines ont montré que l'APc (activité physique en cancérologie) est efficace pour combattre la fatigue, la prise de poids, les troubles de la mémoire, mais aussi la récidive. Le programme Gym'Après, de la Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), propose ainsi de pratiquer pendant un an deux séances par semaine (en salle ou en piscine), ainsi qu'une activité en extérieur, déjà 46 programmes en France. Pour un ancien médecin de la fédération, « ces activités sont aussi l'occasion de nouer des relations sociales ». Quand les séquelles persistent, mieux vaut choisir un « sport adapté ». A la Garni Sport et Cancer, réseau cofondé par le champion de karaté Jean-Marc Descotes et le cancérologue Thierry Douillet, « nous garantissons aux patients la sécurité. Les cours - deux par semaine, en petits groupes encadrés par des diplômés en sport et cancer de l'université Paris XIH-, sont conçus pour se réapproprier son corps et retrouver une réelle dynamique » (40 centres Garni, rens. sur sportetcancer.com). L'Institut Curie, à Paris, propose à ses 5 000 patientes en phase de surveillance après un cancer du sein (suivi de cinq ans) un nouveau Programme Activ' ambitieux, à la fois nutritionnel et physique.)



          645 - Se surveiller médicalement.  


     Chaque patient qui a fini son traitement continue à effectuer des contrôles pour dépister une éventuelle récidive (à l'endroit de la première tumeur ou ailleurs). Ces « visites de suivi » sont planifiées selon le type de cancer. « Le protocole recommandé est fondé sur des études internationales et vise le plus de sécurité possible tout en évitant les examens inutiles». Par exemple, la surveillance d'un cancer du sein opéré consiste en des consultations pluri-annuelles chez le médecin, avec un bilan mammographique annuel, pendant au moins dix ans. Il n'empêche que l'inquiétude réapparaît à chaque contrôle. C'est pourquoi il est utile que certaines visites soient réalisées par le médecin traitant en alternance avec les cancérologues hospitaliers. « Même si la transmission des données n'est pas encore idéale, le médecin réfèrent ne perd pas de vue son patient et, pour ce dernier, cette visite est moins traumatisante et généralement plus pratique car plus proche de son domicile que l'hôpital».



          646 - La phytothérapie.  


     Pour retrouver le sommeil.

    Selon l'Institut de veille sanitaire, une personne sur trois (34%) déclare souffrir de troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine et une sur cinq prend de façon habituelle des médicaments pour dormir. On a observé aussi que, au-delà des troubles de l'humeur, l'insomnie chronique pouvait être source d'hypertension, de problèmes cardiaques et de diabète. « Pour sortir de ce cercle vicieux, les plantes sont une aide considérable, car elles se fixent sur les mêmes récepteurs du cerveau que les benzodiazépines (anxiolytiques contre l'insomnie) ».

    Contre l'insomnie mineur:
    L'Organisation mondiale de la santé (QMS) recommande la camomille et sa molécule active calmante, l'apigénine. Faites infuser une cuillère à soupe de camomille séchée pour une ou deux tasses à boire après le dîner. A faire pendant 8 à 10 jours. Si les troubles perdurent, on peut se tourner vers la valériane ou la passiflore.

    Contre l'insomnie chronique et les angoisses:
    L'Eschscholtzia, plante baptisée « Lexomil vert », appartient à la même famille végétale que le pavot et contient, comme lui, des alcaloïdes, mais non toxiques. Elle fait effet au bout de 30 minutes environ, dès la première prise. Prenez de 200 à 400 mg en gélules d'extrait sec de parties aériennes titrées à 1% d'alcaloïdes, avant le coucher, pendant 15 jours. A renouveler le mois suivant si nécessaire.



          647 - L'homéopathie.  


     Contre les petits maux de la grossesse.

    Un gynéodïogue et accoucheur de formation, a vu évoluer l'engouement des femmes pour l'homéopathie. « Depuis que les effets secondaires des médicaments allopathiques sont mieux connus des patientes, aucune future maman ne refuse a'y recourir. Les sages-femmes aussi, au vu des résultats, sont nombreuses à l'utiliser, car elles ont droit de prescription depuis octobre 2011, à l'hôpital ou à domicile. Efficaces et sans danger, les granules peuvent être pris en automédication. Ainsi, avec un guide pratique, on peut soigner tous ces petits maux du quotidien, de nombreux médicaments étant contre-indiqués durant cette période.

    Pour combattre les nausées:
    Sepia omcinalis 9 CH si elles se manifestent dès le matin et que manger ne les soulage pas; Cocculus indicus si elles sont améliorées en bougeant; Nux vomica si vomir les soulage (3 granules toutes les 2 heures, puis espacer).

    Pour préparer l'accouchement:
    Actaea racemosa 9 CH (5 granules le soir), 3 semaines avant la date prévue. Cette plante rend le col de l'utérus plus souple, ce qui facilite le début du travail et favorise les conditions de l'accouchement (sans le déclencher à l'avance).

    Pour régulariser les contractions:
    Caulophyllum thalictroides 9 CH (5 granules plusieurs fois durant le travail).

    Après l'accouchement, quand la maman revient dans sa chambre:
    1 dose de globules d'Arnica montana 15 CH pour la récupération physique et psychique, puis, quelques heures après, 5 granules d'Arnica montana 9 CH 1 ou 2 fois par jour pendant plusieurs jours.



          648 - L'aromathérapie.  


     Contre les maux hivernaux.

    « Championnes pour lutter contre les infections et autres troubles ORL, les huiles essentielles sont 50 fois plus concentrées en principes actifs que les plantes utilisées en tisane », explique l'aromathérapeute. Avant d'y recourir, mieux vaut donc se munir d'un guide pratique pour connaître leurs usages thérapeutiques et leurs précautions d'emploi - par exemple, elles sont déconseillées aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 7 ans sans avis médical.

    En prévention:
    La diffusion atmosphérique permet d'assainir l'air intérieur grâce à une dispersion douce. Munissez-vous d'un diffuseur électrique d'aromathérapie (en vente dans les boutiques bio) et mettez-le en marche pendant 10 à 20 minutes dans chaque pièce, une fois par semaine. « Choisissez l'huile essentielle de pamplemousse bio, l'agrume le plus anti-infectieux, très apprécié par toute la famille », recommande un docteur en pharmacie. Pour la chambre de votre enfant, installez l'appareil 10 minutes seulement, une heure au minimum avant qu'il n'y entre. Suivez attentivement l'instruction du diffuseur concernant le nombre de gouttes, sans dépasser les doses prescrites. Toujours en prévention, mélangez, dans une petite bouteille en verre foncé de 30 ml, 5% d'huile essentielle de ravintsara, d'arbre à thé (tea tree) ou de saro (soit environ 30 gouttes) dans 95% d'une huile végétale bio de votre choix (amande douce, tournesol...). Ce mélange, facile à utiliser par voie cutanée, s'applique à l'intérieur des poignets ou des coudes 1 fois par jour, en cure d'une semaine par mois. Pour ceux qui préfèrent les mélanges tout prêts, tournez-vous vers les préparations bio (Climarome, pour la protection des voies respiratoires).

    Quand les symptômes du rhume ou de la grippe sont là:
    Vous pouvez recourir au mélange précédent 3 ou 4 fois par jour. Pour le nez bouché, versez 2 gouttes d'huile essentielle bio de niaouli sur un mouchoir et inhalez (sans toucher les muqueuses) pendant 2 minutes plusieurs fois par jour. Il existe également des mélanges tout prêts à base d'huile végétale (en vente en pharmacies), ce qui permet d'en déposer sur les ailes extérieures du nez pour une diffusion plus longue.



          649 - L'ostéopathe.  


     Pour soulager les dos bloqués.

    Créée par un Américain au XIXe siècle, l'ostéopathie vise à redonner leur mobilité aux tissus de l'organisme (du système musculc-squelettique, mais aussi des systèmes crânien et digestif): les douleurs disparaissent en même temps que la zone endommagée par un accident, un stress ou une mauvaise posture retrouve son fonctionnement normal. Parmi les maux récurrents que soigne l'ostéopathie figurent les problèmes de dos.

    Comment ça marche ?
    Le responsable du département clinique de l'Ecole supérieure d'ostéopathie (ESO), raconte: « Après un long questionnaire appelé anamnèse, l'ostéopathe effectue des manipulations douces (fonctionnelles, viscérales, crâniennes) en opérant sur les tissus sains avec des gestes bien précis, afin de redonner leur capacité d'autoguérison aux autres tissus endommagés par le mal de dos, qu'il s'agisse d'une lombalgie, d'un torticolis, d'une sciatique ou d'une scoliose. » Reste que le mot d'ordre des ostéopathes, c'est la prévention pour maintenir le corps et sa charpente osseuse en harmonie. Bien souvent, il suffirait d'une séance par an, « comme chez le dentiste », pour assurer l'équilibre fonctionnel.

    Ses autres terrains de prédilection:
    Les troubles ORL et digestifs, les céphalées, les douleurs musculaires et articulaires, ainsi que les problèmes liés à la grossesse.

    Où trouver un ostéopathe ?
    Sur osteopathe-syndicat.fr.



          650 - Le sophrologue.  


     Pour venir à bout de l'eczéma.

    Mise au point dans les années 60 pour venir en aide aux patients hospitalisés en psychiatrie, la sophrologie est une technique de relaxation qui permet de se détendre dans n'importe quelles circonstances. Assis ou debout, on commence par la tête, puis on relaxe le cou, les épaules, les bras, le dos, l'abdomen, etc., jusqu'à relâcher tous les muscles du corps. On oriente alors son esprit vers l'évocation de faits positifs (futurs ou passés), avant de se reconnecter au présent en fin de séance.

    Comment ça marche ?
    Plusieurs études en psycho-neuro-immuno-endocrinologie l'ont démontré: de même que la répétition du stress entraîne des effets négatifs au niveau biochimique et hormonal, celle de sophronisations positives a une action bénéfique sur le corps et le mental. « C'est ce qui fait de la sophrologie bien plus qu'une simple technique de détente », note une psychiatre. « Les patients vont percevoir en eux-mêmes tous leurs sentiments positifs, tous leurs potentiels, et cette perception, d'abord momentanée, va peu à peu perdurer, faisant bouger des choses en eux ». A la clé, la résolution de problèmes spécifiques comme les maladies de peau.

    Ses autres terrains de prédilection:
    Les troubles du sommeil, la gestion du stress et de ses conséquences (dépression, anxiété...), mais aussi le développement de capacités comme l'attention, la mémoire... ou encore la conquête de valeurs personnelles.

    Où trouver un sophrologue ?
    Sur www.sofrocay.com.



          651 - L'acupuncteur.  


     Pour combattre les migraines.

    Composante de la médecine traditionnelle chinoise, l'acupuncture part du principe que les méridiens, des circuits invisibles qui parcourent le corps de la tête aux pieds, véhiculent l'énergie vitale. Lorsque celle-ci circule mal ou est bloquée, le trop-plein ou le vide d'énergie qui en résulte devient préjudiciable à la santé. Il revient alors à l'acupuncteur de rétablir la bonne circulation perdue.

    Comment ça marché ?
    Les initiateurs du diplôme universitaire acupuncture et douleurs à Paris expliquent: « On pique aux endroits choisis après le diagnostic - prise du pouls, examen de la langue et de l'oreille, écoute du patient. Pour les migraines, très fréquemment traitées aux urgences, l'objectif est de rétablir l'équilibre neurovégétatif en relation avec plusieurs méridiens. Nous piquons donc bien souvent ailleurs qu'à l'endroit où siège la douleur, notamment sur le méridien de la vessie et des reins. »

    Ses autres terrains de prédilection:
    Les douleurs dorsales, les problèmes digestifs, ainsi que les nausées (y compris pendant les traitements de chimiothérapie) ou encore les allergies.

    Où trouver un médecin acupuncteur ?
    Sur acumedsyn.org.



          652 - L'hypnothérapeute.  


     Pour en finir avec le tabac.

    Incroyable, mais vrai ! Une seule séance d'hypnose peut suffire pour se débarrasser d'une addiction récente ou ancienne au tabac, à l'alcool, aune drogue... « Ce qui importe, précise le spécialiste, c'est que le patient sorte de son retrait, de son déni ou de sa passivité, qu'il soit en mouvement. S'il consulte, cela signifie qu'il a déjà évolué vis-à-vis de son addiction, de cet appui sur lequel il comptait, mais qui, finalement, se révèle moins fiable que prévu. »

    Comment ça marche ?
    L'hypnose n'endort pas, mais plonge dans un état second qui rend plus réceptif: le médecin en profite pour guider doucement, au rythme de la respiration, son patient avec des paroles qui suggèrent des images ou des histoires. Le temps que la personne lâche son appui, perde ses certitudes, et elle revient ensuite à son corps ainsi qu'à ses perceptions. Elle prend conscience alors que cette addiction est en fait un faux remède, un poison qui peut se révéler mortel. A partir de là, un réflexe de rejet se déclenche, qui l'amène à renoncer au produit néfaste.

    Ses autres terrains de prédilection:
    Les douleurs chroniques (liées à une maladie, à des migraines ou à des maux de dos), les troubles du comportement (alimentaires, dépressifs, sexuels, phobiques...).

    Où trouver un spécialiste en hypnose médicale ?
    Sur cfhtb.org.



          653 - Peut-on la prévenir ?  


     Plusieurs moyens efficaces existent. Tout d'abord, chez le tout-petit, la vaccination contre le rotavirus, principal agent de ces infections du tube digestif. Le vaccin pédiatrique, à réaliser avant la saison froide, réduit considérablement le nombre d'épisodes de gastro et leurs conséquences parfois dramatiques. Chez les plus grands et les adultes, deux outils simples aident à stimuler l'immunité: les probiotiques - contenus dans les produits laitiers fermentes comme le yaourt ou le kéfir - et les oligoéléments. Selon un, gastro-entérologue, la prise d'une ampoule de manganèse-cuivre tous les jours, du début de l'automne à la fin de l'hiver, agit de manière presque aussi efficace qu'un vaccin.



          654 - Peut-on être contagieux sans le savoir ?  


     Non. On devient contagieux à partir du moment où les symptômes apparaissent. En période d'incubation, on ne risque donc pas de contaminer les autres. En revanche, dès qu'il y a un petit malade à la maison, des mesures d'hygiène drastiques sont nécessaires: il faut nettoyer tout ce qu'il a touché, éviter que d'autres enfants ne jouent avec les mêmes jouets, bien se laver les mains dès qu'on s'est occupé de lui. Détail important pour le confort de bébé: il faut bien lui laver les fesses et appliquer une crème ou une pâte à l'eau à l'oxyde de zinc (Mitosyl, Aloplastine...), car la diarrhée provoque une inflammation douloureuse de toute la zone anale.



          655 - Les médicaments sont-ils efficaces ?  


     Comme toutes les infections virales de l'hiver, la gastro-entérite guérit spontanément quand le corps a réussi à évacuer le virus, c'est-à-dire en deux ou trois jours. On peut néanmoins calmer le transit avec des médicaments comme l'Imodium. Avantage: freiner la diarrhée autorise un retour plus rapide à une alimentation normale. Quant aux antibiotiques et aux antiseptiques locaux (Ercéfuryl), s'ils apaisent une intoxication alimentaire (voir encadré), ils ne sont d'aucune utilité pour la gastro-entérite.



          656 - Le bouillon est-il autorisé ?  


     Qu'il soit de viande (à condition de ne pas être gras) ou de légumes, le bouillon est excellent. Très digeste, il apporte de l'énergie et des micronutriments, du sel et surtout de l'eau. Car la gastro est bénigne, mais la déshydratation qui l'accompagne peut être très grave. Des solutés de réhydratation sont en vente en pharmacies. Problème: beaucoup d'enfants répugnent à les consommer. «Il faut que l'enfant boive. Peu importe que cela soit du bouillon ou une eau aromatisée aux fruits, pourvu qu'il se réhydrate ».
    Conseil: si vous proposez une boisson aromatisée, optez pour une eau minérale riche en bicarbonate et en sodium. Deux moyens de savoir si un enfant se déshydrate: la perte de 10% du poids corporel et le test du pli cutané (on pince entre deux doigts la peau de l'enfant; si elle revient immédiatement à sa position initiale, tout va bien; si le pli reste marqué, allez aux urgences !).



          657 - Le Coca-Cola, un médicament miracle ?  


     Pas sûr qu'il mérite sa réputation de panacée, mais il peut néanmoins être utile. « La recette d'origine, inventée par un pharmacien de Manhattan, contient de la noix de cola, qui facilite la digestion ». Autres composés intéressants: le sucre, qui redonne de l'énergie, l'acide carbonique (le bicarbonate est apaisant pour le tube digestif) et certaines substances qui ont une action légèrement anes-thésiante au niveau de l'estomac. Qui plus est, comme le bouillon, le coca apporte beaucoup d'eau. Pour autant, est-ce un « médicament » de la gastro ? Non. D'abord parce qu'il n'est pas assez riche en sodium, contrairement aux solutés de réhydratation. Ensuite parce qu'il est un peu irritant pour le côlon. Quid de la caféine ? Pour le médecin, ça se discute: « Elle augmente discrètement le transit, mais c'est un stimulant du système nerveux, ce qui peut être un avantage chez les enfants rendus somnolents par la gastro. »
    Petit conseil: on dégazéifle le Coca-Cola, sinon sa consommation provoque des renvois.



          658 - Doit-on bannir le pain et les féculents ?  


     Si on vous a dit d'éviter le pain car il fermente, oubliez ce conseil. Les féculents sont des aliments absorbés au niveau de l'intestin grêle; ils laissent donc très peu de résidus dans le côlon. Or c'est ce dernier qui est réactif dans la gastro-entérite. Les féculents sont donc tout à fait digestes, à condition de ne pas ajouter de matière grasse ou de sauce tomate.



          659 - Des symptômes souvent passes sous silence.  


     « En général, le patient constate lui-même une augmentation du volume du testicule qui devient dur, une gêne souvent indolore au niveau de la bourse, parfois associée à une sensation de pesanteur ou de tension ». Il est alors essentiel de consulter. Hélas ! souvent par pudeur, les hommes, surtout s'ils sont très jeunes, n'osent pas en parler. Autrefois, la visite médicale, lors de l'incorporation militaire, permettait de donner l'alarme. Depuis, rien n'a été prévu pour prendre le relais. « Or, à 18 ans, on va rarement au-devant d'une consultation. Le cancer du testicule n'est pas lié à une vie sexuelle débridée ou à des pratiques à risque. Il n'y a donc rien de honteux à ça, pas plus que d'avoir l'appendicite ! Il fout absolument déculpabiliser, insiste un spécialiste. Si, lors de l'examen clinique, l'urologue découvre une masse dure et irrégulière, il fait pratiquer une échographie et des examens de sang. Ceux-ci fournissent des indications grâce à des paramètres biologiques que l'on appelle des marqueurs tumoraux. S'ils sont élevés, c'est signe de malignité. « Les marqueurs sont très fiables. Ils nous sont indispensables pour nous donner une idée du pronostic - d'emblée, on connaît le seuil de gravité -, mais aussi de l'évolution sous traitement et de la guérison ».



          660 - Une bonne prise en charge initiale est indispensable.  


     Dans 95% des cas, le cancer se développe à partir des cellules germinales du testicule, autrement dit celles qui fabriquent les spermatozoïdes. Les séminomes et les tumeurs non séminomateuses sont issus de cette lignée - on les distingue en raison de particularités évolutives qui influent sur le traitement. Les 5% restants, comme les tumeurs à cellules de Leydig, proviennent des cellules non germinales qui sécrètent les hormones sexuelles, notamment la testostérone. Elles sont le plus souvent bénignes et guérissent par la chirurgie. Le pronostic et le traitement dépendent du type de cellules atteintes et du stade de la maladie, néanmoins la qualité de la prise en charge initiale joue un rôle primordial. En effet, « s'il y a un loupé la première fois, la deuxième fois, il y aura 50% de mortalité, la troisième, il ne restera quasiment plus de chances. Alors qu'on peut guérir, même en cas de métastases au foie, aux poumons ou au cerveau, à condition d'être tout de suite encadré par une équipe qui appliquera sans mollir le traitement adapté à chaque cas ». C'est pourquoi le spécialiste recommande de se faire soigner dans des centres anticancéreux qui disposent d'équipes spécialisées et multidisciplinaires. « Il en existe dans toutes les grandes villes. Dans les petites structures périphériques, au contraire, il n'y a pas toujours de chirurgien, d'oncologue et de radiothérapeute et, comme cette tumeur est rare, les médecins ont moins l'expérience de cette pathologie et ils risquent de moins bien maîtriser les indications thérapeutiques. Or on n'a pas le droit à l'erreur ! »



          661 - Une guérison dans presque 100% des cas.  


     L'orchidectomie, c'est-à-dire l'ablation du testicule malade, est systématique. Celle-ci est réalisée par voie inguinale. Il s'agit d'une incision de quelques centimètres au-dessus du pli de l'aine. La mise en place d'une prothèse rend la chirurgie quasi invisible. Plusieurs options thérapeutiques sont ensuite envisagées, elles varient en fonction de la nature de la tumeur, de la persistance ou non de l'élévation des marqueurs tumoraux, ou encore de la présence ou pas de métastases. Bien souvent, une chimiothérapie est nécessaire et, en cas de séminome, la radiothérapie demeure un traitement de référence. Le taux de guérison des séminomes est excellent. Pour les formes métastatiques à bon pronostic, une chimiothérapie de moins de trois mois permet de guérir dans la majorité des cas. Il n'existe pas de mauvais pronostic pour ce type de cancer. Quant aux patients atteints de tumeurs gerrninales non séminomateuses, ils guérissent dans 100% des cas si la maladie est localisée et dans plus de 95% des cas si elle est métastatique à bon pronostic. Les formes qui mettent enjeu le pronostic vital sont exceptionnelles: il s'agit des cancers métastatiques avec des localisations cérébrales, hépatiques et osseuses. « Ces situations se rencontrent à peine une fois par an dans un centre comme le nôtre, mais c'est toujours de trop. Si ces patients avaient consulté trois, quatre ou cinq mois plus tôt, leur curabilité serait passée de 50 à 95% », martèle l'oncologue.



          662 - Une surveillance étroite la première année.  


     Examens cliniques, biologiques et radiologiques: la première année, la surveillance est très étroite car c'est pendant cette période que le risque de récidive est le plus élevé. Après trois ans, les contrôles s'espacent. Passé ce délai, il n'y a jamais de rechute pour les formes à bon pronostic. « Mais une peur irrationnelle entoure la maladie. Jamais ces patients ne pourront emprunter aux taux habituels. Les banques ne leur font pas confiance. C'est injuste parce qu'ils sont jeunes avec des projets. La société est très en retard sur les données médico-scientifiques. Alors que nous, les médecins, les autorisons à devenir papa au bout d'un an ! »



          663 - Pas d'incidence sur la sexualité.  


     A l'annonce du diagnostic, les hommes craignent des séquelles sur leur sexualité et leur fertilité. En réalité, ni l'ablation d'un testicule, ni les traitements n'ont d'impact sur la fonction érectile et le désir sexuel. Si des troubles apparaissent, ils sont plutôt liés à des facteurs psychologiques. Quant à la crainte de la stérilité, rappelons qu'un seul testicule sain suffit pour procréer. Or il est bien rare que les deux soient atteints en même temps. « Parfois, la chimiothérapie et la radiothérapie appauvrissent la qualité du sperme, mais les patients retrouvent leur niveau de fertilité un an après la fin des traitements », indique le spécialiste. Néanmoins, à titre préventif, le sperme est prélevé et congelé de manière obligatoire avant l'orchidectomie. Par ailleurs, « le cancer du testicule n'a pas de caractère héréditaire. Il n'y a aucun danger de transmission et pas plus de risque que la population générale d'avoir un enfant malade ou handicapé par la suite ».



          664 - Aéroporté.  


     Le terme n'a rien à avoir avec l'aéronautique. Il signifie seulement que le virus utilise les « aérosols » (postillons) pour se répandre dans l'environnement. Par temps froid et sec (inférieur à 0° C), il est capable de survivre une semaine à l'endroit où il a été projeté. Il suffit ensuite de toucher la zone contaminée avec ses mains, puis de porter ces dernières au visage - ce qui se produit de très nombreuses fois dans la journée ! - pour être infecté à son tour. A 19° C, le virus est moins vaillant, mais il survit tout de même quelques heures.
    A savoir: Durant l'été 2009, des cas de grippe H1N1 ont été recensés, car ce virus, contrairement à ceux de la grippe saisonnière, ne redoute pas la chaleur.



          665 - Diagnostic.  


     II repose sur l'observation de quelques symptômes associés. Une fièvre très élevée (supérieure à 39° C) qui observe souvent une courbe en V (pic de fièvre juste après l'incubation, baisse de la température, puis remontée), des frissons, des courbatures, des maux de tête, une toux, éventuellement accompagnés de mal de gorge, de rhinorrhée (nez qui coule), d'éternuements, forment ce que l'on nomme le syndrome grippal. Un syndrome qui peut être provoqué par une éventuelle souche grippale, mais aussi par d'autres virus - c'est pourquoi on peut souffrir de syndrome grippal en été, alors que le virus de la grippe saisonnière ne circule pas encore. C'est la soudaineté de l'apparition de ces symptômes et le fait que l'on soit en période d'épidémie qui amène en général à poser le diagnostic de grippe.



          666 - Epidémie.  


     Ce terme est utilisé quand le nombre de personnes malades atteint un certain seuil - en l'occurrence, 174 malades pour 100000 habitants. Lorsque l'épidémie atteint son niveau maximal - en moyenne 920 cas pour le même nombre d'habitants -, on parle de pic. Une saison peut connaître plusieurs pics épidémiques selon qu'un ou plusieurs virus grippaux vont circuler. Si ces épisodes se succèdent, ils forment ce qu'on appelle un plateau épidémique.



          667 - Grog.  


     Il ne s'agit pas seulement d'une recette de grand-mère, mais d'un acronyme désignant les groupes régionaux d'observation de la grippe. Ce réseau de médecins réalise des prélèvements sur les patients atteints de syndromes grippaux et les fait parvenir pour analyse au Centre national de référence de la grippe (CNR), à l'Institut Pasteur. L'objectif: s'informer au jour le jour des virus présents et tirer la sonnette d'alarme quand une épidémie s'annonce. Le Grog fonctionne toute l'année, mais l'essentiel de son action se déroule pendant la période à risque, de fin septembre jusqu'au mois d'avril.



          668 - Hygiène.  


     C'est, avec la vaccination, l'autre grand pilier de la prévention contre la grippe. Pourquoi ? Parce que la majorité des contaminations se fait via des mains souillées. C'est la raison pour laquelle les campagnes de 2009 ont été axées notamment sur le lavage des mains et l'utilisation de solutés hydroalcooliques quand un lavage n'est pas possible. Ces mesures d'hygiène sont également très efficaces contre tout type d'épidémies, à commencer par les gastroentérites. Quant aux masques, ils sont surtout utiles pour éviter de contaminer les autres lorsqu'on est soi-même malade.



          669 - Incubation.  


     L'hiver, les alvéoles pulmonaires sont irritées par le froid, elles sont donc plus réceptives au moindre virus circulant. L'incubation, période pendant laquelle le virus se développe dans l'organisme, se déroule silencieusement - sans aucun symptôme - et dure en moyenne deux jours. A savoir Pendant toute la période d'incubation, vous êtes contagieux. « On observe des familles entières touchées par la grippe. Souvent ce sont les enfants les premiers touchés. Pendant les deux jours d'incubation, ils font des câlins à leurs proches et contaminent tout le reste de la maisonnée. »



          670 - Mutation.  


     Le virus de la grippe a une particularité: il mute très vite et très facilement. En d'autres termes, si son environnement change, il s'adapte promptement. C'est la raison pour laquelle il faut modifier tous les ans la composition du vaccin. Les experts la déterminent en analysant les virus qui ont circulé l'hiver précédent, mais aussi en suivant l'évolution des grippes de l'hémisphère Sud. En effet, quand l'hiver et ses frimas dominent au Nord, au Sud c'est l'été... et réciproquement ! En février, l'Organisation mondiale de la santé (QMS) décrète la composition probable du vaccin qui sera disponible huit mois plus tard (mi-octobre).



          671 - Oligothérapie.  


     Le zinc, un oligoélément qui stimule la réponse immunitaire, serait utile en prévention de la grippe. On peut l'associer à du cuivre anti-infectieux. Attention, cuivre et vitamine C ne font pas bon ménage, il ne faut pas consommer de complément alimentaire réunissant les deux ! « II existe de nombreuses autres approches (homéopathiques, phytothérapeutiques...) qui aident l'organisme à renforcer ses défenses immunitaires avant l'hiver. Elles aussi peuvent être intéressantes en prévention, même si elles n'ont pas fait leurs preuves comme traitement de la grippe. »



          672 - Quadrivalent.  


     Il existe plusieurs souches de virus respon-sables de la grippe humaine: celles de la famille Hl (dont le fameux H1N1), de la famille H3 et de la famille B, qui se subdivise elle-même en deux sous-familles, Victoria et Yamagata. Pendant longtemps le vaccin a été trivalent: il comportait une souche H1, une autre H3 et une des deux B, sélectionnées parmi les souches suppo-sées être les plus circulantes l'hiver suivant. Désormais, la formule intègre les deux souches B, de façon à être plus complète et à mieux protéger.



          673 - Surinfection.  


     On ne meurt pas de la grippe - sauf pour la H1N1, qui a entraîné des détresses respiratoires -, mais on peut décéder de surinfections bactériennes. Par exemple, celles liées au pneumocoque, qui surviennent volontiers quand l'organisme a été fragilisé par la grippe. C'est la raison pour laquelle le médecin peut, dans certains cas, prescrire des antibiotiques. Ces derniers sont inefficaces contre la grippe puisqu'elle est due à un virus. En revanche, ils sont précieux pour lutter contre les bactéries.



          674 - Traitement.  


     Si la grippe est diagnostiquée à son tout début, le médecin peut prescrire des anti-viraux (Tamiflu, Relenza) qui empêchent le virus de ressortir de la cellule après qu'il s'y est multiplié (on parle de réplication). Reste alors au système immunitaire à faire son travail de destruction des cellules infectées. Mais cette parade n'est efficace que durant les 48 premières heures. Au-delà, elle se révèle insuffisante. Le repos à domicile et, éventuellement, si la fièvre monte trop, les antipyrétiques - qui en outre ont un effet antalgique - sont alors, en général, le seul traitement préconisé, sauf chez les personnes très fragiles qui peuvent nécessiter une hospitalisation.



          675 - Vaccination.  


     En France, elle est prescrite en priorité aux plus de 65 ans, aux femmes enceintes, aux obèses dont l'indice de masse corporelle dépasse 40, aux personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques (asthme, bronchite...) et aux patients en affection longue durée (ALD) chez qui la grippe peut entraîner une aggravation brutale de la maladie. Quid des enfants? « Avec cinq ou six contacts proches par jour, ce sont d'excellents vecteurs du virus. Mais, en France, il n'est pas dans notre culture de les vacciner et rares sont les familles qui le font. » Pourtant, ils peuvent l'être dès l'âge de 6 mois !



          676 - Zoonose.  


     II s'agit d'une maladie qui affecte l'animal et se transmet à l'homme. C'est le cas de la grippe aviaire, capable de contaminer l'homme en contact avec des animaux infestés, mais pas de la grippe saisonnière.



          677 - Seule la myopie peut être corrigée chirurgicalement.  


    FAUX

    Qu'il s'agisse de myopie (environ 30% de la population), d'hypermétropie (15%), d'astigmatisme (15%) ou encore de presbytie (30% avant 50 ans, puis100 %), depuis une dizaine d'années, tous ces défauts visuels peuvent être opérés. Le choix de la méthode dépend de l'âge du patient, de la nature et de l'importance du trouble de la vision, ainsi que des caractéristiques anatomiques de l'œil (cornée fine ou asymétrique, cristallin transparent ou opacifié...).



          678 - II y a quelques contre-indications.  


    VRAI

    La chirurgie réfractive ne permet pas de traiter certaines pathologies comme l'amblyopie, diminution de l'acuité visuelle source de strabisme, et reste contre-indiquée en cas d'uvéite, de glaucome évolué ou de dégénérescence maculaire liée à l'âge... Bref, elle ne s'adresse qu'à des patients ayant une bonne vue avec une correction.



          679 - Toutes les interventions se font au laser.  


    FAUX

    C'est le cas pour 90% des opérations visant à modifier la puissance optique de la cornée en la remodelant - on l'aplatit pour traiter la myopie et on la cambre pour venir à bout de l'hypermétropie. Néanmoins, en cas de fortes amétropies (au-delà de - 8 à - 10 dioptries pour la myopie et de + 4 dioptries pour l'hypermétropie), le laser ne réussit pas à remodeler la cornée de façon stable et efficace. D'où le recours aux implants que l'on pose dans l'œil en remplacement du cristallin (implant pseudophake) ou sans retirer le cristallin (implant phake), selon le troubl visuel à corriger.



          680 - Il existe différentes techniques laser.  


    VRAI

    Bien que toutes soient destinées à modifier la courbure de la cornée, leur mode opératoire varie. Le Lasik est la technique de référence quand la géométri et l'épaisseur de la cornée le permettent. Elle consiste à découper une lamelle appelée « capot ». Une fois ce capot soulevé le laser remodèle la cornée et corrige ainsi la vision, puis le chirurgien le remet en place. La PKR, pour sa part, est indiquée lorsque les cornées sont fines ou asymétriques. Elle consiste à «peler» l'épithélium cornéen (peau de l'œil) avant de laisser le laser agir directement sur la surface de l'œil. L'intervention se termine par la pose d'une lentille-pansement que le patient conserve trois ou quatre jours, le temps que l'épithélium se reconstitue naturellement.



          681 - Ce n'est pas remboursé par la Sécurité sociale.  


    VRAI

    La chirurgie au laser est pour l'instant considérée comme une chirurgie de confort et n'est donc pas remboursée, contrairement à l'opération de la cataract ou d'autres interventions spécifiques liée à des pathologies. En revanche, de nombreuses mutuelles (Axa, Pro BTP, MGEN. prennent en charge une partie des frais (de 400 à 500 € par œil, pour une intervention qui coûte de 1 000 à 1 500 € par œil).



          682 - Après un Lasik ou une PKR, on ne peut plus dépister un éventuel glaucome.  


    FAUX

    Le glaucome se caractérise par une atteinte du nerf optique en raison d'une trop forte tension dans l'œil, or une intervention au laser abaisse artificiellement celle-ci - ce qui n'est pas le cas avec les implants. Mais en notant la tension de l'œil avant de se faire opérer et en appliquant un facteur correctif lors des mesures suivantes, aucun risque de ne pas dépister à temps un glaucome !



          683 - A 45 ans, il est trop tard pour se faire opérer de la myopie.  


    FAUX

    On peut toujours se faire opérer. Seulement, vers 45 ans, les problèmes de presbytie apparaissent aussi. L'intervention devra donc tenir compte de cette nouvelle donne en corrigeant parfaitement un œil en vision de loin et en conservant une légère myopie (environ 1,5 dioptrie) sur l'autre pour permettre la vision de près. Rappelons qu'un œil myope voit flou de loin, mais net de près. On appelle cela la monovision.



          684 - Grâce à l'opération, on retrouve ses yeux de 20 ans.  


    VRAI et FAUX

    Tout dépend de l'âge. Pour faire simple, si vous avez moins de 45 ans, vous retrouverez vos yeux de 20 ans. Au-delà, l'accommodation du cristallin se fait moins bien. Résultat, même si vous êtes opéré de la presbytie et/ou d'un autre trouble associé (myopie, astigmatisme...), la mise au point et la précision seront moins bonnes. Malgré tout, le résultat sera très satisfaisant puisque vous n'aurez plus à porter de lunettes, excepté si vous devez conduire longtemps la nuit ou lire plusieurs heures d'affilée avec un mauvais éclairage.



          685 - Quelle que soit l'intervention, elle est indolore.  


    VRAI

    Laser ou implant, l'opération, pratiquée en ambulatoire et sous anesthésie locale (gouttes dans les yeux), est totalement indolore. En revanche, les suites opératoires peuvent varier selon l'acte pratiqué. Ainsi, après la pose d'implants, on ne souffre pas et la récupération est quasi totale dès le lendemain. Après une opération au laser (Lasik), une gêne (picotements, brûlures, larmoiements...) peut se faire sentir pendant quatre ou cinq heures et la récupération visuelle intervient en moins de vingt-quatre heures. Enfin, après une intervention avec un laser de surface (PKR), gêne et douleur peuvent durer trois ou quatre jours et il faut attendre environ une semaine pour retrouver une vision nette.



          686 - Quand on se fait opérer, c'est pour la vie.  


    FAUX

    Une opération sur un sujet jeune (20-22 ans, par exemple), pour corriger une myopie ou tout autre trouble stabilisé, ne nécessite aucune retouche jusqu'à la quarantaine. Mais la vue évolue tout au long de la vie et des réajustements tous les cinq à sept ans deviennent nécessaires entre 45 et 60 ans, pour corriger les modifications liées à la presbytie. Après 60 ans, les interventions prévoient en général la pose d'un implant en remplacement du cristallin vieillissant. Néanmoins, il arrive que l'enveloppe du cristallin, qui sert à maintenir l'implant en place, perde de sa transparence, évoquant une cataracte. La solution consiste à effectuer, sans hospitalisation et avec une simple anesthésie par gouttes, une perforation laser de cette capsule.



          687 - Suis-je une fille Distilbène ?  


     Cette molécule, censée prévenir les fausses couches, a été prescrite aux femmes enceintes entre 1948 et 1977, avant que l'on se rende compte qu'elle provoquait des malformations chez leurs bébés. Demandez à votre maman si elle se souvient d'avoir pris un traitement pour éviter les fausses couches ou les accouchements prématurés. Outre des difficultés à avoir un enfant ou des anomalies de l'utérus, le risque de cancers du sein et du col de l'utérus est en effet augmenté. Cela vaut donc la peine d'en avoir le cœur net afin de pratiquer tous les ans mammographie et surveillance du col utérin. Si vous pensez être concernée, vous trouverez plus d'informations auprès du Réseau D.E.S France sur des-france.org.



          688 - Quel était mon poids de naissance ?  


     « Avoir été un "gros" bébé peut prédisposer au diabète », rappelle un généraliste. Mais l'inverse est aussi vrai: un retard de croissance in utero, qui se traduit notamment par un petit poids de naissance, entraîne un risque d'obésité et de diabète très supérieur à l'âge adulte. Dans les deux cas, veillez à faire contrôler régulièrement votre glycémie. D'autant que la progression des situations de surpoids chez les jeunes favorise l'apparition précoce de la maladie.



          689 - Suis-je né par césarienne ?  


     Une toute récente étude (Wang L. et al., European Journal of Pediatrics, octobre 2013) suggère que cela favoriserait l'obésité à l'âge adulte. Une hypothèse sensée puisque l'on a constaté, chez les personnes obèses, un déséquilibre de la flore intestinale qui abrite dix fois plus de bactéries firmicutes que bacteroidetes par rapport aux personnes de poids normal. Or la composition du microbiote se joue pour une bonne part lors de son « ensemencement » durant l'accouchement par voie basse.



          690 - M'a-t-on opéré d'une hernie ?  


     Cette sortie d'un organe ou d'une partie d'organe de sa cavité est un problème assez fréquent dans la petite enfance. Qu'elle soit inguinale ou ombilicale, la hernie concerne huit garçons pour une fille et se traite par une intervention légère. Cependant, le chirurgien se contente de remettre à sa place le bout de péritoine ou d'intestin qui dépasse et de refermer l'orifice par quelques points de suture. Aussi demeure-t-il une fragilité de la zone concernée, n est important de le savoir car, à l'âge adulte, il est conseillé d'éviter le port répété de charges lourdes, une prise de poids excessive et de ne pas laisser s'intaller une constipation ou une toux chroniques, qui favorisent les récidives.



          691 - Est-ce que j'étais "abonné" aux otites ?  


     La répétition des inflammations de l'oreille, à plus forte raison quand elles ont nécessité la pose de yoyos (diabolos), peut avoir entraîné des séquelles auditives. Il est alors recommandé de ne pas fatiguer inutilement son ouïe en écoutant de la musique à fond et de faire vérifier régulièrement son audition.



          692 - De quoi sont morts mes grands-parents ?  


     L'histoire familiale peut mettre en relief une prédisposition génétique à certaines maladies: accidents cardiaques ou cancer du côlon, par exemple. Savoir de quoi sont décédés nos ancêtres, et à quel âge, ne présente donc pas uniquement un intérêt généalogique. Toute connaissance sur leur état de santé peut nous alerter sur d'éventuelles fragilités dont nous sommes susceptibles d'avoir hérité et qu'il est souvent possible de contrebalancer, au moins en partie, par des mesures d'hygiène de vie.



          693 - Ai-je mal réagi à certains aliments ou traitements ?  


     Il y a quelques années, on qualifiait volontiers d'allergie toute réaction indésirable à l'abus d'aliments (les fraises en tête !) ou à la prise d'un médicament. Si un tel épisode fait partie de votre biographie, il est important de vérifier ce diagnostic. Dans un certain nombre de cas, en effet, il s'agit d'une simple intolérance qui ne dure pas forcément toute la vie. En cas d'allergie vraie, en revanche, ses manifestations risquent de devenir de plus en plus graves. D'où l'intérêt de noter la liste des « produits suspects » et de prendre rendez-vous avec un allergologue.



          694 - Suis-je né à terme ?  


     La prématurité (surtout avant 33 semaines de grossesse) augmente certains risques à l'âge adulte - notamment ceux de diabète de type 2 et d'hypertension artérielle, donc de maladies cardiaques. Le risque d'épilepsie serait aussi multiplié par cinq. Enfin, naître très en avance affecte le développement de la fonction pulmonaire. Les anciens prématurés sont plus souvent victimes d'asthme, qui peut apparaître dès l'enfance ou survenir à l'âge adulte, et ils courent un risque nettement accru de BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive). C'est pourquoi il importe de continuer à se faire suivre régulièrement, même à l'âge adulte. Surtout, les personnes nées très avant terme doivent - encore plus que les autres - éviter de fumer, ne pas abuser du sel, bannir les boissons sucrées, manger beaucoup de fruits et de légumes, et faire du sport, toutes mesures indispensables pour protéger son souffle, garder une bonne tension et s'opposer à la survenue d'un diabète.



          695 - Contre quoi ai-je été vacciné ?  


     Rougeole, rubéole, oreillons... lorsqu'on les a attrapées une fois, ces maladies infantiles immunisent pour la vie. En revanche, si vous n'avez pas eu la rubéole et que vous souhaitez avoir un bébé, il faut absolument vous faire vacciner avant votre grossesse, car la maladie peut entraîner des malformations fœtales. Si vous n'avez jamais contracté les oreillons ou la rougeole et que vous n'avez pas reçu les deux doses de vaccin nécessaires pour être protégé, cela peut être aussi une bonne idée, car ces maladies sont plus « corsées » à partir de l'adolescence (hospitalisation une fois sur trois pour la rougeole). Enfin, s'il y a des cas d'oreillons dans votre entourage, il est possible de se faire immuniser dans les 72 heures, voire de recourir à une troisième injection pour être sûr d'y échapper. Quant aux rappels du DTP (diphtérie, tétanos, polio), ils viennent d'être simplifiés: à faire à 25 ans, à 45 ans, à 65 ans, puis tous les dix ans. Si les souvenirs de votre maman, comme les vôtres, se perdent dans le brouillard, il suffit de reprendre les injections en suivant ce schéma.



          696 - Ai-je fait des bronchites asthmatiformes ?  


     C'est le signe d'une fragilité constitutive des bronches. Mais on n'est pas condamné pour autant à devenir asthmatique, surtout si l'on évite le tabac.



          697 - Ai-je eu des troubles alimentaires dans ma petite enfance ?  


     « Avoir des antécédents d'anorexie du nourrisson accroît le risque de boulimie ou d'anorexie à l'adolescence et à l'âge adulte », prévient un, pédiatre. De même, quand on a été plutôt rond dans son jeune âge, on risque de devoir lutter tout au long de sa vie contre la prise de poids. Etre averti de ce handicap permet de moins culpabiliser.



          698 - Pour quelle raison ai-je porté des lunettes ?  


     Beaucoup d'enfants sont hypermétropes et voient flou de près. Ce défaut s'atténue au fur et à mesure que leur œil grandit et qu'il parvient à le corriger en contractant le cristallin. Mais, auparavant, nombre d'écoliers du primaire se voient prescrire des lunettes durant quelques années... et puis les oublient parfois. Or l'hypermétropie risque de réapparaître autour de 35 ans, lorsque le pouvoir d'accommodation du cristallin commence à baisser. Dans ce cas, ne vous étonnez pas si vous avez l'impression de devenir presbyte dix ans trop tôt, c'est normal ! Les deux défauts se conjuguent et il ne servirait à rien de vouloir repousser plus longtemps l'achat de lunettes. Si cela vous met vraiment un coup au moral, sachez qu'il est possible d'opérer l'hypermétropie au laser.



          699 - Le phimosis.  


    C'est quoi ?
    Fréquente et généralement sans gravité, cette anomalie se caractérise par une extrémité du prépuce - peau qui recouvre le bout de la verge - trop étroite pour permettre de décalotter le gland. Résultat: la toilette est difficile, d'où de possibles infections. A cela s'ajoutent des rapports sexuels moins intenses, voire douloureux, puisque le gland, zone très sensible, ne peut être découvert. Sans oublier que si l'on force trop, le prépuce risque de se déchirer. Banal à la naissance, le phimosis disparaît, la plupart du temps, spontanément dans les premières années de la vie. Sinon, il faut le prendre en charge.
    Que faire ?
    L'application d'une crème à base de dermocorticoïdes, matin et soir pendant quatre à huit semaines, permet parfois d'en venir à bout: elle assouplit la peau en diminuant le nombre de fibres collagènes qui créent la fibrose et, donc, la rétraction du prépuce. Sinon, deux types d'opérations sont proposés: la première vise à élargir l'orifice préputial à l'aide d'une petite incision tout en conservant le prépuce; la seconde, identique à la circoncision, consiste à retirer purement et simplement le prépuce. Bénignes, ces deux interventions sont pratiquées sous anesthésie générale (ou locorégionale). Lorsqu'un phimosis apparaît à l'âge adulte, il est parfois le signe d'un diabète ou la conséquence d'infections locales à répétition.

    Quelle prévention ?
    Aucune. On a longtemps incriminé une mauvaise hygiène du pénis dès la naissance, notamment l'absence de décalottage régulier du gland. « Or, à l'âge de 6 ans, 90% des rétrécissements du prépuce sont résolus. Inutile par conséquent de décalotter en forçant ». D'ailleurs, sauf en cas de complications (infections à répétition, rougeur du gland...), l'intervention chirurgicale n'est pas recom-mandée (et donc pas remboursée par la Sécurité sociale) avant l'âge de 6 ans.



          700 - La torsion du testicule.  


    C'est quoi ?
    Comme son nom l'indique, le testicule se tord à l'intérieur de la bourse. Cet accident, heureusement peu fréquent, apparaît principalement chez les sujets de 5 à 20 ans, sans cause précise (en croisant les jambes, par exemple...). Seul point commun à toutes les victimes: une trop grande laxité du ligament chargé de fixer le testicule au fond de la bourse. Résultat: il peut remonter légèrement, tourner sur lui-même et se tordre. En cas de torsion aiguë, la douleur est violente, comme si l'on recevait un coup de pied, et peut irradier vers le ventre et le dos. Elle peut même entraîner des nausées et des vomissements.
    Que faire ?
    Face à ces signes, il est impératif de se rendre aussitôt aux urgences de l'hôpital le plus proche, afin d'être opéré dans les six heures au maximum pour libérer le testicule qui risque de s'asphyxier et de mourir. Si l'on dépasse ce délai et que le testicule est mort (couleur noir violacé), il faut le retirer et le remplacer par une prothèse (poche remplie de silicone). Rassurez-vous, cela ne rend pas stérile pour autant, puisque la torsion du testicule ne se produit généralement que d'un côté.

    Quelle prévention ?
    Lorsqu'un praticien intervient en urgence pour détordre un testicule, il le fixe ensuite au fond de la bourse pour éviter que l'incident ne se reproduise et procède de même de l'autre côté, car la malformation (ligament trop lâche) est souvent bilatérale et le risque, important.



          701 - La maladie de La Peyronie.  


    C'est quoi ?
    Il s'agit d'une sclérose des corps caverneux aboutissant à une déviation de la verge en érection. Les premiers symptômes sont en général des douleurs lors de l'érection et des pénétrations difficiles. Parfois même, quand la sclérose est très accentuée, cela entraîne des troubles érectiles dus à la mauvaise circulation sanguine locale. Cette maladie, qui affecterait environ 10% des hommes vers la cinquantaine, peut disparaître comme elle est arrivée ou, au contraire, s'aggraver.
    Que faire ?
    Des traitements oraux à base de vitamine E et de colchicine ralentissent parfois l'évolution. Si la gêne est trop importante, l'urologue peut également injecter des médicaments dans les plaques de sclérose afin de les assouplir, mais aucun des produits utilisés n'a reçu d'autorisation officielle pour le moment, car leur efficacité est encore insuffisamment prouvée. Le traitement de référence reste donc de recourir à une intervention chirurgicale sur les corps caverneux pour redresser la verge, ce qui n'empêche pas toujours les récidives.

    Quelle prévention ?
    Dans la mesure où on ne connaît pas précisément les causes de la maladie, il n'y en a pas.



          702 - La priapisme.  


    C'est quoi ?
    Une érection prolongée, douloureuse et incontrôlée, en dehors de toute stimulation sexuelle. Elle peut être liée à un traumatisme direct sur le pénis, au surdosage d'un produit destiné à avoir des érections ou à certains traitements (anticoagulants type héparine, certains neuroleptiques...). Or, qu'on ne se méprenne pas: « bander » trop longtemps n'est pas un signe de virilité. Si l'on néglige de se soigner, cela peut même la contrarier sérieusement ! Le risque: une altération des tissus et des vaisseaux péniens qui ne sont plus oxygénés (car le sang lui-même n'est plus oxygéné, dans la mesure où il est prisonnier des corps caverneux et ne se renouvelle donc pas), puis une impuissance.
    Que faire ?
    Au-delà de quatre à cinq heures d'érection, il est indispensable de consulter. Lorsque le priapisme est lié à un traumatisme, il n'est pas complet et peu douloureux. L'urgence est alors moindre, car l'érection localisée est liée à la formation d'un hématome au niveau de l'artère lésée par le choc. Une échographie et/ou une artériographie sont généralement nécessaires pour identifier la présence d'une éventuelle fistule - petite anomalie vasculaire qui s'est constituée entre une artère abîmée et le corps caverneux à la suite du traumatisme - et la reboucher. En revanche, quand le priapisme résulte d'un traitement médicamenteux ou d'un surdosage, il est urgent de retirer une partie du sang qui stagne dans les corps caverneux en faisant une ponction. Cela suffit généralement à la verge pour se rétracter. Dans le cas contraire, on injecte dans le pénis des produits qui provoquent une contraction des fibres musculaires, un rétrécissement de la verge et une évacuation du sang. Enfin, en cas d'échec, il faut dériver les corps caverneux vers la circulation veineuse. Au bout de quelques semaines, un retour à une sexualité normale peut être envisagé. Malheureusement, la fonction érectile est parfois définitivement altérée et nécessite la mise en place d'implants péniens gonflables (prothèses d'érection).

    Quelle prévention ?
    Les hommes traités pour des problèmes d'impuissance doivent impérativement respecter les doses prescrites et ne pas chercher à se faire d'injections supplémentaires. Quant à tous ceux qui ont des érections normales et seraient tentés déjouer les apprentis sorciers dans le but d'améliorer leurs performances, ils doivent prendre conscience du risque encouru.



          703 - Des airelles pour renforcer les défenses immunitaires.  


     Cet hiver, pas question de prendre un abonnement chez le médecin ! Pour renforcer votre système immunitaire, misez sur les baies d'airelle. Ce fruit rouge renferme de la vitamine G et des anti-oxydants qui ont la propriété de stimuler la production de lymphocytes B et T, destructeurs d'agents pathogènes.
    Comment les consommer:
    En décoction. Jetez 1 cuillerée à soupe de baies d'airelle dans 25 cl d'eau froide. Portez à ébullition puis laissez infuser pendant 10 min avant de filtrer. Buvez-en 3 tasses par jour.



          704 - Du chocolat noir contre la toux persistante.  


     Bonne nouvelle pour les gourmands ! On savait le chocolat efficace contre le stress et les coups de déprime... On le découvre aujourd'hui capable de calmer les quintes de toux. Des chercheurs de la Cough Clinic de l'université de Hull, en Angleterre, ont montré en 2012 que la théobromine, une substance que l'on trouve en quantité dans le chocolat noir, pouvait inhiber l'activité du nerf vague, réduisant ainsi l'occurrence du réflexe de toux. A raison de 1 gramme de théobromine deux fois par jour pendant deux semaines, 60% des 300 volontaires de l'essai se sont déclarés soulagés.
    Comment le consommer:
    Les chercheurs de l'étude considèrent qu'une barre - 5 ou 6 petits carrés - de chocolat noir contient suffisamment de théobromine pour procurer cet effet apaisant. Le plus dur sera de s'arrêter...



          705 - Du sirop de cassis contre le mal de gorge.  


     Grâce à ce petit fruit noir, fini d'avoir mal en avalant et l'impression de feu dans la gorge. Il renferme des tanins qui, associés aux sucres, augmentent la production d'anticorps, permettant ainsi aux cellules de riposter vite et bien contre les virus responsables de ces symptômes. Il contient aussi des flavonoïdes, des antioxydants connus pour leurs effets anti-inflammatoires et antibactériens. Grâce à ce cocktail de choc, le cassis permet de lutter contre la douleur et élimine les agents agresseurs.
    Comment le consommer:
    Mélangez 1 litre d'eau à 1 kg de sucre et faites bouillir durant 10 min. Ajoutez ensuite 1 kg de cassis (à cette époque de l'année, vous le trouverez surgelé), préalablement écrasé. Faites cuire pendant 4 min. Laissez reposer 2 h avant de filtrer la préparation. Prenez 1 ou 2 cuillerées à soupe de ce sirop 3 fois par jour dès les premières douleurs. Attention, cette recette est déconseillée aux diabétiques en raison de l'importante quantité de sucre qu'elle contient.



          706 - Du sorbet gingembre-piment contre la grippe.  


     Elle fait fureur outre-Atlantique ! Il faut dire que cette glace est une mine d'actifs anti-infectieux: le gingembre est riche en huile de camphre aux propriétés antiseptiques, ainsi qu'en amidon, un puissant anti-inflammatoire. Quant au piment, il contient de la cap-saicine, la substance à l'origine de son goût piquant. Celle-ci possède des bienfaits à la fois anti-inflammatoires permettant de combattre la grippe et antalgiques, pour lutter contre la douleur et la fièvre. Cette glace possède certes un goût un peu particulier, mais elle aide à en finir rapidement avec la fatigue et les courbatures.
    Comment la consommer:
    Dans une casserole, faites chauffer 2 tasses de jus d'orange (comptez environ 200 ml pour 1 tasse), 1/3 de tasse de jus de citron, 2/3 de tasse de sucre, 1/3 de tasse de miel et une demi-cuillerée à café de gingembre. Portez à ébullition jusqu'à ce que le sucre soit parfaitement fondu. Hors du feu, ajoutez 1 pincée de piment de Cayenne. Versez la préparation dans un bol, laissez refroidir, puis placez au congélateur. Dégustez une boule (50 ml) de sorbet, 1 ou 2 fois par jour.



          707 - Du jus de pomme contre l'enrouement.  


     Vous vous réveillez avec une voix d'outre-tombe ? L'enrouement est lié à un épaississement des cordes vocales dû à un dépôt de mucosité causé, le plus souvent, par une inflammation du larynx. Pour retrouver une voix claire, misez sur le jus de pomme. Ses bienfaits proviennent de sa richesse en vitamines (A, C, E et quasiment toutes celles du groupe B), en sels minéraux (potassium, phosphore, calcium et magnésium) ainsi qu'en polyphénols antioxydants. Ces substances possèdent des vertus anti-inflammatoires et antibactériennes qui dissipent l'enrouement.
    Comment les consommer:
    Dès les premiers signes de voix voilée, buvez environ 4 verres de jus de pomme par jour, en préférant le jus bio ou préparé maison avec une centrifugeuse.



          708 - De la cannelle contre le rhume.  


     Ce petit bâton, râpé sur un chocolat chaud ou ajouté à une compote de pommes, possède des vertus antirhume. Cette épice contient 2% d'aldéhyde cinnamique, un puissant antibactérien, antiviral et antiparasitaire qui permet de détruire les agents pathogènes responsables du nez qui coule, de maux de tête et de fatigue.
    Comment les consommer:
    Matin, midi et soir, râpez l'équivalent de 1 cuillerée à café de cannelle en poudre dans une boisson chaude. A prendre dès les premiers refroidissements. Si sa saveur est trop prononcée pour vous, vous pouvez l'adoucir avec 1 cuillerée à café de miel.



          709 - De l'acérola contre les coups de froid.  


     L'atout de ce fruit originaire d'Amérique latine et gros comme une petite cerise ? Sa richesse en vitamine C: il en contient de 20 à 30 fois plus que l'orange ! Or, selon une étude italienne publiée en 2009 dans le Journal of Etbnopbarmacology, l'acérola améliore la résistance aux infections et, prise dès l'apparition des premiers symptômes, peut freiner le développement des maladies, notamment respiratoires. Comment ? En stimulant tout simplement la multiplication des lymphocytes B et T. Ces cellules du système immunitaire ont pour rôle de neutraliser et de détruire les bactéries, virus, microbes et autres champignons qui parviennent à pénétrer dans le corps.
    Comment le consommer:
    Chaque matin, buvez un grand verre de jus d'acérola bio. Parce que son goût est très acide, vous le trouverez souvent mélangé à un autre fruit, comme la framboise ou la pomme.



          710 - Un cocktail carotte-citron contre la sinusite.  


     Votre rhume a empiré: l'affection est remontée vers les sinus, entraînant une infection de ces cavités. Rien de plus désagréable que d'avoir en permanence la tête lourde et le nez bouché qui, l'instant d'après, coule comme une fontaine. Pour enrayer la sinusite, un traitement qui assèche les sécrétions et désinfecte localement est nécessaire. Pour cela, misez sur les jus de carotte et de citron. La carotte contient de la pectine et des mucilages qui favorisent la vasoconstriction des muqueuses, tandis que le citron agit comme un antibactérien local grâce à ses dérivés flavoniques.
    Comment les consommer:
    Ces jus s'appliquent dans le nez. Le matin, mettez 1 goutte de jus de carotte dans chaque narine et, le soir, 1 goutte de jus de citron. En 2 ou 3 jours, plus besoin de mouchoirs !



          711 - Les strips.  


     Pour les plaies superficielles.

    C'est quoi ?
    Des bandelettes adhésives qui permettent de rapprocher les deux bords d'une plaie. Il suffit d'en placer plusieurs perpendiculairement à l'entaille, puis de les recouvrir d'un pansement sec pour bien les maintenir.

    Quand y recourt-on ?
    Lorsque la coupure est superficielle, qu'elle saigne peu (sinon l'hémorragie exercerait trop de pression sur les strips et les empêcherait de bien coller), qu'elle est inférieure à 2 cm de longueur et qu'elle se situe dans le sens des lignes de force de la peau, par exemple, du poignet vers le coude s'il s'agit d'une lésion sur l'avant-bras. Si la coupure est transversale à ces lignes de force, les ten-sions au niveau des berges de la plaie sont trop importantes et la peau risque de s'écarter. A noter: les strips peuvent être posés par vos soins à condition que vous soyez sûr qu'aucune saleté n'est restée à l'intérieur de la plaie.

    Où ?
    On privilégie ces pansements au niveau du visage, des avant-bras ou des mains... autrement dit des zones exposées, mais où les tensions cutanées sont faibles. Plus la plaie est nette, plus ils sont efficaces.

    Comment ça se passe ?
    Il faut laisser les strips en place, sans les changer, le temps de la cicatrisation (de 7 à 8 jours et plus si la plaie se situe sur la main). Un conseil si vous les posez vous-même: rapprochez bien les deux berges de la plaie, dans l'axe de la peau, sous peine de cicatrice disgracieuse. Même prudence lorsque vous les retirerez, pour ne pas arracher la croûte qui a souvent tendance à coller.

    Avantages:
    Indolores et très pratiques, les strips laissent une cicatrice infime. On les trouve en pharmacies, à partir de 3,90 € la boîte de 10 pansements de 6 x 100 mm.




          712 - La colle de suture.  


     Pour les coupures superficielles et asymétriques.

    C'est quoi ?
    Un film protecteur qui stoppe le saignement et empêche l'eau, la poussière et les impuretés de se déposer sur la plaie. Après avoir rapproché les lèvres de la coupure, on applique la colle de suture en fine couche. Il est important de maintenir les bords bien serrés pendant une petite minute, le temps qu'elle sèche. Comptez ensuite de 2 à 3 heures pour obtenir une pellicule résistante.

    Quand y recourt-on ?
    Lorsque la plaie est superficielle, asymétrique, avec éventuellement un lambeau de peau qui se décolle. Là encore, le recours à un médecin n'est pas obligatoire, sauf en cas de doute.

    Où ?
    Sur des zones moins exposées que le visage - mollets, avant-bras... -, car la cicatrice n'est pas toujours très belle (un bourrelet peut parfois se former).

    Comment ça se passe ?
    Au bout de 7 à 8 jours, la couche superficielle de la plaie cicatrise et fragmente progressivement la colle. Attendez encore de 3 à 5 jours avant de retirer les derniers fragments à l'aide d'une compresse imbibée d'antiseptique.

    Avantages:
    Transparente et étanche, la colle permet d'atténuer aussitôt la douleur. Elle est facile d'utilisation grâce à un conditionnement qui permet d'en déposer juste là où il faut. Disponible en pharmacies (de 6 à 23 € selon la marque).




          713 - Les agrafes.  


     Pour les coupures profondes et étendues.

    C'est quoi ?
    Ces agrafes cutanées n'ont rien de bien différent de celles que vous connaissez, sinon qu'elles sont stériles. Une pince spéciale permet de resserrer les deux bords de la plaie et de rapprocher les deux portions de l'agrafe par simple pression sur la peau.

    Quand y recourt-on ?
    Lorsque la plaie est profonde, étendue, qu'elle saigne beaucoup et se situe sur une zone de forte tension. Où ? Les agrafes sont pratiques sur le cuir chevelu, une zone difficile d'accès. On y recourt également sur le torse, les cuisses ou les bras. Eviter le visage, la cicatrice obtenue serait plus visible qu'avec des strips ou des points de suture.

    Où ?
    Les agrafes sont pratiques sur le cuir chevelu, une zone difficile d'accès. On y recourt également sur le torse, les cuisses ou les bras. Eviter le visage, la cicatrice obtenue serait plus visible qu'avec des strips ou des points de suture.

    Comment ça se passe ?
    Pas besoin d'anesthésie, sauf en cas de coupure très étendue (supérieure à 3 cm). Au bout de 8 à 10 jours, le médecin retirera les agrafes à l'aide d'une petite pince.

    Avantages:
    Parce qu'elle permet une compression forte des berges de la coupure, cette méthode est plus hémostatique que les autres, un atout en cas de saignement important. Les agrafes sont un peu moins douloureuses à retirer que des points de suture, mais tout dépend du coup de main du praticien !




          714 - Les points de suture.  


     Pour toutes les coupures.

    C'est quoi ?
    Une suture, c'est-à-dire littéralement une couture, réalisée avec du fil et une aiguille. Elle peut être continue (on parle de surjet), lorsque la coupure est longue mais pas trop profonde, avec des lignes de tension délicates. En revanche, quand la plaie est petite, avec des lignes de force faibles, le praticien effectue des points séparés.

    Quand y recourt-on ?
    C'est la méthode systématiquement utilisée lorsque la plaie est étendue - même si elle se situe sur le visage -, écartée, profonde ou si la peau est soumise à de nombreuses tensions -genou, coude, abdomen...

    Où ?
    Sur toutes les zones du corps.

    Comment ça se passe ?
    Il n'y a pas d'anesthésie, sauf éventuellement pour les enfants (gel anesthésiant) ou si la plaie est très profonde, étendue ou qu'elle nécessite des examens complémentaires - vérifier l'état des tendons ou des nerfs sous la peau. Dans ce cas, l'anesthésie est locale ou générale en cas de soin très long ou difficile. Les points sont ensuite maintenus de 8 à 10 jours, et jusqu'à 15 jours si la plaie est située sur le pied. Il est nécessaire de les faire retirer par son médecin, même si la suture a été effectuée avec du fil résorbable, car ce dernier s'élimine spontanément à l'intérieur de l'organisme mais se dégrade moins bien en surface. A savoir: ce polymère organique, moins solide que du fil classique en Nylon, est généralement utilisé pour les plaies qui ne saignent pas trop, car le sang accélère sa désagrégation.

    Avantages:
    C'est, à ce jour, la seule technique qui permette de traiter tous les types de coupures et d'offrir une cicatrisation parfaite, même si le résultat est un peu moins discret que celui obtenu avec des strips.




          715 - En quoi consiste-t-elle ?  


     Il s'agit d'une intervention chirurgicale qui tire son nom de la forme en cône du col de l'utérus. Elle consiste à en retirer un fragment par les voies naturelles et, avec lui, certaines lésions susceptibles de se cancériser.



          716 - Quand est-elle indiquée ?  


     Lorsqu'un frottis cervico-utérin a permis de déceler des cellules anormales. Pour préciser la nature et l'étendue des anomalies, le gynécologue fait appel à un confrère spécialisé: à l'aide d'une loupe éclairante (colposcope), le médecin observe le revêtement du col utérin après avoir appliqué dessus deux colorants, pour faire ressortir les zones anormales. Puis il effectue des prélèvements sur les zones suspectes - on parle de biopsie -, afin de les envoyer au laboratoire pour examen. En cas de dysplasie légère, dite aussi lésion de bas grade (GIN 1), on peut attendre et surveiller la lésion qui, en général, disparaît spontanément, ou la vaporiser au laser. Quand le résultat met en évidence une dysplasie modérée à sévère, autrement dit de moyen à haut grade (CIN 2 et 3), une conisation se révèle nécessaire.



          717 - Quel est l'objectif ?  


     Il est double: thérapeutique d'abord, puisqu'il consiste à retirer totalement la partie dysplasique (en l'absence de traitement, de 5 à 12% d'entre elles dégénéreraient en cancer invasif après 10 à 15 ans d'évolution); diagnostique ensuite, puisque la pièce retirée est analysée pour connaître avec précision la nature de la tumeur, mais aussi afin de vérifier qu'il n'y a pas de lésion plus avancée, voire de cancer micro-invasif - dont l'infiltration ne dépasse pas 5 mm en profondeur et 7 mm en largeur.



          718 - Est-ce que ça fait mal ?  


     En théorie, le prélèvement des zones suspectes en vue de leur analyse n'est pas douloureux. En réalité, effectué sans anesthésie à l'aide de pinces coupantes, ce n'est pas à proprement parler une partie de plaisir- heureusement, c'est un geste rapide ! Quant à la conisation, pratiquée le plus souvent en ambulatoire sous anesthésie générale ou locorégionale (péridurale ou rachianesthésie), elle est totalement indolore. Tout au plus peut-on ressentir, après l'intervention, des douleurs semblables à celles des règles. C'est pourquoi des antalgiques sont systématiquement prescrits.



          719 - Comment le chirurgien procède-t-il ?  


     Il existe trois techniques principales, nécessitant toutes la pose d'un spéculum et un contrôle à l'aide du colposcope: le bistouri froid (bistouri normal), le laser ou l'anse diathermique (bistouri électrique qui se comporte comme un fil à couper le beurre). Très précise, cette dernière est la plus utilisée car elle permet de cautériser en même temps, ce qui favorise un arrêt rapide des saignements et une cicatrisation de meilleure qualité. Selon l'étendue de la lésion, l'opération dure entre 10 et 45 minutes. Une fois retirée, la portion de col est examinée au microscope par un anatomo-cytopathologiste afin de s'assurer que la dysplasie a bien été enlevée dans sa totalité.
    A savoir: La conisation étant effectuée par les voies naturelles, il n'existe donc pas de cicatrice externe visible.



          720 - Quelles sont les suites de l'opération ?  


     Il est assez fréquent d'avoir des saignements peu abondants durant deux à trois semaines, le temps que la croûte se forme. Lorsqu'il y a des fils, ils sont résorbables et disparaissent tout seuls. En cas de saignements de type hémorragique, il faut consulter sans tarder.



          721 - Y a-t-il des précautions particulières à prendre ?  


     Pour éviter toute irritation et ne pas gêner la cicatrisation, les rapports sexuels, les bains, les tampons, ovules et injections vaginales sont à proscrire durant trois semaines. On renoncera, durant le même laps de temps, aux déplacements en avion et à l'activité physique soutenue, en raison du risque de saignements.



          722 - Une surveillance est-elle prévue ?  


     Un contrôle postopératoire, au cours duquel les résultats de la conisation sont communiqués, a lieu environ un mois après l'intervention. Comme il existe un risque de récidive d'environ 10% en dix ans, ce contrôle sera poursuivi à raison d'un frottis et d'une colposcopie à 3 mois, à 6 mois, puis à 1 an. Si tous les examens sont normaux, il suffit alors d'adopter un rythme de suivi annuel par frottis.



          723 - Y a-t-il des risques concernant la fertilité ?  


     La conisation préserve la possibilité de grossesse ultérieure, mais favorise de deux à quatre fois le risque d'accouchement prématuré ou de fausse couche tardive car le col utérin a été raccourci. Du fait de la cicatrisation postopératoire, il a aussi parfois du mal à se dilater, d'où un risque également accru de césarienne.



          724 - Que fait-on si une nouvelle lésion survient ?  


     On intervient de nouveau, mais c'est assez rare - le taux de succès de cette chirurgie s'élevant à plus de 90%. Il arrive cependant que la conisation provoque une sténose (rétrécissement) de l'orifice du col pouvant gêner la surveillance. Dans ce cas, exceptionnellement, une intervention secondaire peut être nécessaire pour ne pas passer à côté d'une récidive.



          725 - Faut-il, à un moment donné, envisager une autre solution ?  


     Le col de l'utérus mesurant rarement plus de 5 cm et le chirurgien devant, par sécurité, dépasser d'au moins 3 mm la périphérie de la lésion, il arrive un moment où, après deux ou trois conisations (cas rares), il n'y a plus de col. Si besoin, le chirurgien propose alors une hystérectomie (ablation de l'utérus) par voie vaginale ou par voie cœlioscopique, moins invasives qu'une laparotomie (via l'abdomen), avec suites opératoires et une durée d'hospitalisation réduites.



          726 - Votre enfant s'étouffe.  


     II a la respiration coupée. Il ne peut plus ni parler ni tousser. Il faut agir vite. Mettez-le sur vos genoux, posez une main sur son torse et tapez fermement entre ses omoplates avec le plat de l'autre main. Si l'obstruction persiste, appelez immédiatement le 15 et écoutez attentivement leurs instructions. Essayez de ne pas paniquer et de calmer votre enfant.



          727 - Votre enfant s'est brûlé.  


     Refroidissez immédiatement la partie lésée sous l'eau à température ambiante. Faites ruisseler l'eau pendant 15 à 20 minutes minimum. Donnez-lui un antalgique pour l'aidera mieux supporter la douleur. En cas de brûlure grave (rougeur étendue de la peau ou apparition de cloques) emmenez-le rapidement aux urgences pour faire évaluer le degré de gravité de la plaie.



          728 - Votre enfant a beaucoup de fièvre ou des convulsions.  


     Si, malgré la prise régulière d'antalgique (toutes les 6 heures), la fièvre ne tombe pas, découvrez-le et placez-lui un gant mouillé sur le front (jamais sur le torse). S'il est pris de convulsions, ne paniquez pas. La crise est spectaculaire mais généralement sans gravité. Appelez le 15, précisez sa température et si votre enfant a déjà eu une crise convulsive.



          729 - Votre enfant saigne abondamment.  


     S'il y a eu amputation, appelez immédiatement les secours. Emmenez le morceau amputé dans une compresse stérile, dans un premier sac, puis le tout dans un autre sac contenant des glaçons. Si le sang ruisselle, ne désinfectez pas la plaie. Posez un pansement compressif sur la lésion et emmenez l'enfant aux urgences. Donnez-lui un antalgique, idéalement par voie rectale. S'il saigne du nez, pincez-lui le nez et mettez-lui la tête vers le bas pendant 15 minutes.



          730 - Le bon réflexe : appeler les secours !  


     Si la vie de l'enfant est en danger, appelez le 15. Exprimez-vous clairement et écoutez attentivement les conseils sur la conduite à tenir avant l'arrivée des secours. Si vous êtes dans un autre pays d'Europe, composez le 112. Si votre enfant souffre d'une maladie connue, contactez son pédiatre pour savoir s'il doit bénéficier d'une prise en charge spécifique.

    Les numéros d'urgence
    Samu : 15

    Numéro d'urgence européen : 112
    Pompiers : 18
    Police et gendarmerie : 17



          731 - Peut-on se faire tatouer à tout âge ?  


     Cette pratique est à éviter chez l'enfant. Moins pour des raisons de sécurité que parce qu'il est en pleine croissance et qu'on ne peut pas savoir comment évoluera le tatouage. Entre 16 et 18 ans, une autorisation parentale est requise. Conseil du dermatologue: les grains de beauté apparaissent principalement entre 15 et 25 ans. Mieux vaut donc attendre avant de se lancer... De même, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, patientez, car il est possible que des nanoparticules d'encre, potentiellement toxiques pour le bébé, se retrouvent dans le sang.



          732 - Existe-t-il d'autres contre-indications ?  


     Les maladies sanguines et les troubles de la coagulation doivent inciter à la plus grande prudence, car ils favorisent les hématomes. Les troubles cardiaques, eux, nécessitent l'avis d'un spécialiste en raison du risque de passage d'un germe dans le sang, qui pourrait migrer ensuite vers une valve cardiaque. Quant aux maladies auto-immunes soignées par immuno-modulateurs ou corticoïdes, elles peuvent occasionner une cicatrisation plus longue et un risque infectieux supérieur. On a noté également que les patients souffrant de ces maladies avaient tendance à être plus fatigués que les autres après une séance.



          733 - Puis-je contracter une infection ?  


     Dans les années 80, des cas de contamination par les virus du sida (VIH) et des hépatites (VHB, VHC) sont survenus. Depuis quelques années, une formation de 21 heures à l'hygiène est obligatoire pour tout tatoueur. Désormais, ceux qui travaillent en studio disposent de trois pièces: une salle d'attente, une pièce pour réaliser le tatouage et une autre pour la stérilisation. Le matériel utilisé est donc soit stérilisé, soit jetable. Mais si vous avez des doutes, demandez à visiter les lieux. Certains signes sont rassurants: le tatoueur utilise des gants, ouvre des paquets stériles sous vos yeux, la salle de tatouage est calme, sans allées et venues autour de l'artiste... « En revanche, évitez les tatoueurs à domicile et les autotatouages, ces séances instaurées entre copains avec un matériel de fortune et des encres du commerce. »



          734 - Dois-je consulter un dermatologue avant ?  


     Si vous êtes atteint de psoriasis, vitiligo eczéma, verrues... l'avis d'un spécialiste peut être judicieux. « Cela étant, il n'y a que très peu de contre-indications au tatouage. Des maladies comme le vitiligo - taches blanches sur la peau - peuvent même être une indication, car l'encre estompe ces plaques disgracieuses Quelques conseils de prudence: on évite d'y recourir quand on a des antécédents de cancers de la peau; en effet, ceux-ci récidivent volontiers et le tatouage peut retarder le diagnostic. On ne tatoue pas non plus les grains de beauté.



          735 - Et si je suis sujet aux allergies ?  


     Sur l'ensemble des tatoués, 8% se plaigner de réactions allergiques, dues en général aux pigments utilisés. Pour autant, faire un essai avant la séance ne sert à rien compte tenu des mécanismes intrinsèque des allergies qui se jouent en deux temps sensibilisation, puis allergie. De même, consommer des antihistaminiques à titre préventif est inutile. En effet, les allergies induites sont souvent des formes retardées qui peuvent survenir des mois ou des années après.
    A noter: Les pigments rouges sont plus allergisants que les autres.



          736 - Certaines encres sont-elles cancérogènes ?  


     Il n'y a, à ce jour, aucune raison d'accuser les tatouages de provoquer le cancer. Toutefois, par sécurité, certaines substances sont proscrites par la loi de 2008 et l'arrêté de l'Agence nationale de sécurité du médicament du 6 mars 2013. Celui-ci a fait couler beaucoup d'encre dans le milieu du tatouage, car il impose la suppression de pas moins de 59 composés dans les pigments utilisés. Dans un premier temps, les tatoueurs officiels ont craint que cet interdit ne draine la population chez des clandestins qui officient sans aucune protection sanitaire et ont recours à des encres venues de Chine, de composition inconnue. Dans les faits, même avec la restriction, il reste encore de nombreuses couleurs disponibles à proposer aux clients.



          737 - Y a-t-il des zones à éviter ?  


     Les mains et le visage sont des zones non seulement très visibles, mais très exposées au soleil. Tout comme le cou, elles vieillissent plus vite que le reste du corps, donc l'aspect du tatouage risque d'être rapidement dégradé. D'une façon générale, évitez également les plis (genou, coude...), sans parler des muqueuses (intérieur des lèvres) et des parties génitales, excessivement sensibles.



          738 - Cela fait-il mal ?  


     Oui, car le tatouage consiste à instiller des encres à l'intérieur de la couche profonde de la peau (derme). L'injection se fait à l'aiguille, à l'aide d'une machine appelée dermographe. Le tatoueur n'étant pas médecin, il ne peut pas proposer d'anesthesie locale. Quant à la crème anesthésiante Emla, elle n'est pas conseillée, car elle modifie la texture de la peau. « Le tatouage peut être assimilé à un rite d'initiation et, à ce titre, il se mérite ». Vous pouvez prendre du paracétamol avant la séance, mais pas d'aspirine qui fluidifie le sang et augmente les saignements. Attention également aux fêtes alcoolisées la veille, car l'alcool accroît lui aussi les saignements et la douleur sera encore plus forte.



          739 - Faut-il prendre ensuite certaines précautions ?  


     Il est indispensable d'effectuer correctement les soins post-tatouages, sous peine de risquer une infection. Concrètement, pendant deux à trois semaines après chaque séance, lavez deux ou trois fois par jour à l'eau tiède et au savon de Marseille la zone tatouée, et recouvrez de crème grasse type Bépanthène. Arrêtez le sport pendant quelques semaines (à cause de la transpiration), ainsi que la piscine et les bains de mer et, bien sûr, même si les démangeaisons sont intenses, ne grattez pas les croûtes. Au bout d'un mois, le tatouage prend son aspect définitif. Cela n'empêche pas de le protéger du soleil afin d'éviter tout risque de réaction allergique. On applique de l'écran total dessus, et cela qu'il vienne juste d'être fait ou qu'il date de plusieurs années.



          740 - Est-ce définitif ?  


     En principe, un tatouage, c'est pour la vie. Avec le temps, les couleurs peuvent s'affadir, voire « fuser », si le travail a été mal fait. Dans le premier cas, il suffira de faire des retouches; dans le second, il faudra recouvrir le dessin. Il existe aussi des tatouages temporaires. Réalisés au henné, ce sont les parements traditionnels des femmes du Maghreb la couleur est apposée sur la peau et l'imprègne pendant plusieurs heures. La persistance est de quelques semaimes car seul l'épiderme, couche superficielle de la peau qui se renouvelle en permanence, est coloré. « Néanmoins, si la couleur auburn traditionnelle ne pose en général pas de problème, les tatouages noirs au henné comportent des pigments susceptibles d'entraîner des allergies ». Plus grave: divers additif permettent de proposer des tatouages express au henné. En dix minutes, le tour est joué. Problème: ces additifs se potentiellement très allergisants. Ils risquent d'entraîner des réactions sévères comme des grosses cloques, des plaques qui brûlent, voire un choc anaphylactique... A proscrire, donc !



          741 - Qui est concerné ?  


     L'acné est une affection cutanée qui touche quatre adolescents sur cinq. On parle d'acné tardive quand elle affecte les adultes. Selon une enquête CSA Santé réalisée en juillet 2013, de 10 à 20% des personnes âgées de 25 à 40 ans sont concernées. Il arrive même que, à la ménopause, certaines femmes voient de nouveau apparaître des boutons sur leur visage. Si, dans un tiers des cas, les personnes touchées n'en ont pas souffert à l'adolescence, les plus à risque de voir réapparaître des boutons sont celles qui ont connu une acné très importante et précoce vers 10 ou 12 ans.



          742 - Qu'est-ce qui favorise sa survenue ?  


     Comme chez les plus jeunes, cette maladie de la glande sébacée peut être due à des changements hormonaux. Certaines pilules contraceptives ainsi que le tabac sont également en cause. Mais l'enquête CSA Santé a en outre mis en évidence d'autres facteurs: ainsi, un mauvais sommeil multiplie par 1,4 le risque d'en développer, le stress par 2,5 et une alimentation déséquilibrée par 2,7.



          743 - Doit-on éviter de se maquiller ?  


     Tardive ou non, l'acné n'interdit pas le recours au maquillage, mais mieux vaut opter pour des produits légers et non gras. Par exemple, remplacez le duo fond de teint plus poudre par une crème teintée matifiante non grasse, qui ne risquera pas de boucher les pores de la peau.



          744 - Les gestes à adopter ?  


     Une hygiène rigoureuse est recommandée: chaque soir, éliminez excès de sébum, maquillage et impuretés qui étouffent votre peau en lavant votre visage avec un pain dermatologique ou un nettoyant moussant antibactérien. Si votre peau est sensible et réactive à l'eau du robinet, optez pour une eau micellaire. Faites suivre ce nettoyage par l'application d'une lotion purifiante sans alcool. Le matin, un pschitt d'eau thermale suffira à débarbouiller votre peau. Appliquez ensuite une crème hydratante à base d'acides de fruits, pour atténuer les boutons, et de zinc, un oligoélément capable de réguler la production de sébum. Une fois par semaine, offrez-vous un nettoyage de peau comprenant un gommage, suivi de l'application d'un masque à l'argile verte. Purifiant, ce duo assainit bien l'épiderme. Si, malgré vos efforts, les résultats ne sont pas au rendez-vous au bout de 3 mois, inutile d'insister. Prenez rendez-vous chez le dermatologue qui vous prescrira un traitement adapté à votre peau.



          745 - Quels traitements médicaux ?  


     Dans un premier temps, le dermatologue vous proposera, en accord avec votre gynécologue, de changer votre pilule et d'opter pour une contraception de 3e ou de 4e génération aux effets antiacné. Pour éliminer les boutons, il vous prescrira ensuite un traitement à base de vitamine A acide et/ou de peroxyde de benzoyle. A raison d'une application un soir sur deux, en alternance avec un soin hydratant (car la vitamine A a tendance à dessécher la peau), ce cocktail tarit les glandes sébacées. En 1 mois, votre épiderme est assaini, en 2 ou 3 mois, vous direz adieu aux boutons et points noirs. S'ils font de la résistance ou s'il y en a beaucoup, le dermatologue associera à ce traitement local la prise d'antibiotiques de la famille des . cyclines, par voie orale pendant 3 à 6 mois. Si rien n'y fait, il prescrira de l'isotrétinoïne, en cure de 6 à 12 mois. Si les résultats sur l'acné sont indéniables et quasi définitifs, ce traitement n'est pas dénué d'effets secondaires sévères, physiques et psychologiques, d'où la nécessité d'un suivi médical. Attention, tous ces traitements sont incompatibles avec une grossesse car ils peuvent entraîner des malformations du fœtus. Dans ce cas, le praticien se tournera vers une crème à base d'acides de fruits (AHA), quitte à entreprendre un traitement plus agressif après la naissance du bébé.



          746 - Et si ça arrive à la ménopause ?  


     En accord avec votre gynécologue, votre dermatologue vous prescrira l'Androcur à faible dose. Cet antiandrogène est un excellent antiacné: en quelques mois, vous obtiendrez de bons résultats. Attention, lui aussi a de sérieux effets secondaires. S'il y a des antécédents familiaux de cancer du sein ou de thrombose veineuse, vous prendrez le traitement habituel, à base de vitamine A accompagnée, si besoin, d'antibiotiques.



          747 - Quid des soins par la lumière ?  


     En cas d'acné modérée résistante aux traitements ou de patient intolérant aux médicaments, le dermatologue conseillera une photothérapie à base de LED bleue et rouge. La première a une action antibactérienne, la seconde des propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes. Il faut une séance d'environ 30 minutes par semaine durant 1 mois ou 2, selon l'importance de l'acné. Les résultats sont visibles au bout de 1 mois. Côté prix, comptez 60 € la séance, non remboursée par la Sécurité sociale.



          748 - Puis-je m'exposer au soleil ?  


     Si vous suivez un traitement à base d'antibiotiques ou de vitamine A, l'exposition solaire est contre-indiquée, car des taches hyperpigmentées risquent d'apparaître sur votre visage. Sinon, une exposition de 15 minutes 2 à 3 fois par semaine, en fin de journée, peut assécher vos boutons et accélérer leur élimination. Si vous vous exposez davantage, la crème solaire est obligatoire: optez pour un soin SPF 30 à 50 adapté aux peaux acnéiques, dont la formule contient souvent des AHA compatibles avec le soleil.



          749 - Faut-il ne plus consommer certains aliments et en privilégier d'autres ?  


     Si vous suivez un traitement à base d'antibiotiques ou de vitamine A, l'exposition solaire est contre-indiquée, car des taches hyperpigmentées risquent d'apparaître sur votre visage. Sinon, une exposition de 15 minutes 2 à 3 fois par semaine, en fin de journée, peut assécher vos boutons et accélérer leur élimination. Si vous vous exposez davantage, la crème solaire est obligatoire: optez pour un soin SPF 30 à 50 adapté aux peaux acnéiques, dont la formule contient souvent des AHA compatibles avec le soleil.



          750 - Vaut-il mieux remplacer d'un coup la cigarette par le vapotage ou procéder progressivement ?  


     Avant l'e-cigarette, la plupart des personnes désireuses d'en finir avec le tabac arrêtaient tout, tout de suite. Le sevrage était brutal. Aujourd'hui, avec la vapoteuse, plus besoin de se mettre la pression, on peut continuer de fumer et de vapo-ter simultanément. « Il est préférable d'apprendre à utiliser correctement son nouveau matériel, de prendre plaisir à le faire, et l'usage du tabac chutera de lui-même ». Un, deux ou trois mois plus tard, il sera temps d'envisager un arrêt total de la cigarette. De cette manière, les risques d'échec seront moindres, comme cela a pu être constaté dans les consultations de tabacologie.



          751 - Comment choisir la bonne concentration de nicotine pour son liquide ?  


     Le vendeur vous demandera la marque de vos cigarettes et combien vous en fumez par jour, puis il vous fera essayer le matériel, avec un e-liquide dont le taux de nicotine sera adapté à votre consommation. « Surtout, testez les différents dosages (de 0 à 19,9 mg/ml) pour retenir celui qui vous donne les meilleures sensations ». La bonne concentration est souvent une forte dose (conseils pratiques et indépendants sur forum-ecigarette.com). Dans la phase suivante de sevrage à l'e-cigarette, vous procéderez en diminuant progressivement la concentration de votre e-liquide et le nombre de prises.



          752 - Entre l'e-cigarette rechargeable et la jetable, laquelle choisir ?  


     Les tabacologues sont unanimes, les produits jetables fonctionnent moins bien que les rechargeables, quel que soit leur dosage en nicotine. Ces modèles coûtent le prix d'un paquet de cigarettes (de 7 à 10 €). Ils sont vendus dans les tabacs et les boutiques spécialisées. Aux Etats-Unis, ils constituent le marché principal. Pour autant, « ces produits sont peu satisfaisants pour les trois quarts des fumeurs et, sans doute, un facteur de fiasco chez beaucoup de vapoteurs. L'industrie du tabac "met le paquet" dessus, on peut donc imaginer que, en organisant l'échec, elle espère récupérer ses fidèles consommateurs. Ces cigarettes jetables peuvent néanmoins se révéler utiles dans une situation: lorsque la batterie de votre e-cigarette rechargeable est vide et que vous avez une grosse envie de fumer. Là, mieux vaut craquer sur elles que sur de vraies cigarettes. »



          753 - L'e-cigarette connectée est-elle plus efficace ?  


     L'informatique, rivée à la batterie, se connecte par Bluetooth ou Wi-Fi avec un smartphone ou un écran. L'e-cigarette « intelligente » permet d'évaluer sa consommation et de poser des objectifs. A conseiller aux vapoteurs expérimentés, familiarisés fonctionnement de leur e-cigarette. L'avenir confirmera ou pas leur intérêt.



          754 - Peut-on aussi devenir accro à la cigarette électronique ?  


     Oui, l'e-cigarette ne déroge pas à la règle: bien que moins addictive que la cigarette, elle peut entretenir ou réveiller la dépendance, tout comme les substituts nicotiniques oraux (de 5 à 30% d'usagers sont dépendants aux gommes). Même sans nicotine, elle peut, au travers de la gestuelle, favoriser ce qu'on appelle une dépendance comportementale.



          755 - Les e-liquides sont-ils totalement inoffensifs ?  


     Plusieurs rumeurs circulent à leur sujet. Us seraient des perturbateurs endocriniens ou provoqueraient des maladies auto-immunes. C'est faux ! Quant à la nicotine, ce serait un puissant poison (effectivement, avalée accidentellement et non inhalée, c'est un toxique). La dose létale pour un adulte serait de l'ordre de 500 mg à 1 g - pas de quoi s'inquiéter si on avale un résidu de produit en aspirant trop fort. Pour les enfants, c'est une autre histoire, il y a un danger sérieux. « Toutefois, les intoxications restent exceptionnelles, sur la base de statistiques amé-ricaines. L'ingestion d'e-liquide représente 2 appels sur 1 000 dans les centres antipoison, soit 1 351 intoxications accidentelles dont aucune n'a entraîné de décès. » Doit-on voir, dans ces infos qui circulent sur les réseaux, une nouvelle stratégie de l'industrie du tabac pour discréditer l'e-cigarette? Une chose est sûre, aux Etats-Unis, les ventes stagnent.



          756 - Vapoter de la nicotine pendant des années est-il dangereux ?  


     « Les dangers de la cigarette électronique sont infiniment moindres que ceux du tabac, puisque leur vapeur ne contient ni du monoxyde de carbone, ni des goudrons, ni des particules fines. S'il persiste des doutes sur la totale innocuité à long terme de certains de ses composants (propylène glycol, glycérol, arômes), ils confrontés à la certitude absolue de la dangerosité du tabac, qui fait 73 000 morts par an en France. » Un propos qui est confirmé par un professeur: « Fumer, c'est comme rouler à contresens sur l'autoroute, tandis que vapoter avec de la nicotine, c'est rouler à 140 km/h, soit un peu plus que la vitesse autorisée mais... dans le bon sens ! »



          757 - Et si on vapote sans nicotine ?  


     Pour reprendre l'image du pneumologue, « vapoter sans nicotine, c'est rouler à 135 km/h sur l'autoroute, au lieu de 140 avec. » Même sans nicotine, vapoter n'est pas sain à 100% à cause des additifs évoqués précédemment.



          758 - Grossit-on moins si on s'arrête de fumer avec l'e-cigarette ?  


     On manque encore de recul pour l'affirmer, mais il semblerait que la prise de poids soit la même qu'avec les substituts nicotiniques. Les deux tiers des candidats au sevrage - patchés ou nicotines - prennent 3 kilos en moyenne, bien moins que les autres qui peuvent grimper jusqu'à 8-10 kilos. Néanmoins, il reste 16% des fumeurs qui perdent du poids en cessant de fumer, sans qu'on sache pourquoi.



          759 - Le vapotage passif a-t-il des conséquences ?  


     Les non-fumeurs exposés à la fumée du tabac peuvent être victimes de cancer, d'infarctus ou d'AVC en fréquentant un fumeur. Avec l'e-cigarette, tous les produits qui provoquent ces pathologies ont été éliminés. Il n'y a donc pas de conséquence au vapotage passif. Toutefois, à 1 mètre de la personne, on peut inhaler des arômes et de la nicotine, sans effet biologique notable si ce n'est qu'on retrouve de la cotinine (produit de dégradation de la nicotine) dans les urines du non-vapoteur. C'est pourquoi on s'abstiendra de vapoter devant un jeune enfant ou une femme enceinte, qui peut en outre être indisposée par les odeurs. En revanche, si une fumeuse attend un enfant, elle peut recourir à la vapoteuse durant sa grossesse si les substituts nicotiniques n'ont pas marché.



          760 - A, c'est une "revenante".  


     A l'inverse des hépatites B et C, elle n'entraîne pas de maladie hépatique chronique, mais peut se révéler grave.

    Son mode de transmission:
    Le virus se transmet essentiellement par voie orale, au contact d'eaux ou d'aliments souillés. L'amélioration des conditions d'hygiène en France a permis une baisse drastique du nombre de cas. Néanmoins, la surveillance de l'hépatite A, interrompue en 1984, a repris en 2005 pour deux raisons: d'une part, le développement d'un tourisme exotique (Asie, Afrique, Amérique du Sud...) qui a favorisé sa réapparition, avec un pic de cas en septembre-octobre, au retour des vacances; d'autre part, la gravité des symptômes, qui augmente avec l'âge. Or, quand l'hépatite A était endémique en France, la plupart des infections au VHA concernaient l'enfant; aujourd'hui, elle touche surtout les adultes (1,6 cas pour 100 000 personnes).

    Ses manifestations:
    Dans 1 cas sur 10, elle se traduit par un ictère (jaunisse), une asthénie, une perte d'appétit, un amaigrissement, une fièvre d'apparition brutale. Dans l cas sur5, par des signes plus légers (fatigue, troubles intestinaux, petit syndrome grippal...). Mais dans 75% des cas, elle passe inaperçue. Enfin, 1 hépatite sur 1 000 est sévère. Le risque: qu'elle dégénère en hépatite fulminante, une réaction immunitaire violente qui détruit toutes les cellules infectées du foie et provoque une insuffisance hépatique le plus souvent mortelle. En France, on enregistre quelques dizaines de cas chaque année, dus au VHA ou à d'autres virus.

    Son diagnostic:
    II repose sur une prise de sang afin de contrôler l'élévation des transaminases, des enzymes qui augmentent lorsque le foie est atteint. Le diagnostic sera confirmé éventuellement par la recherche d'anticorps, témoins de l'attaque virale. Une simple prise de sang permet de savoir si vous développez une insuffisance hépatique: la mesure de la prothrombine (TP). Lorsqu'elle est trop basse, direction l'hôpital.

    Sa prise en charge:
    L'hépatite A guérissant spontanément sans qu'on n'y fasse rien, il n'existe pas de traitement spécifique. Une précaution tout de même: éviter tout ce qui peut surcharger le foie (alcool, aliments trop riches, médicaments). Exceptionnellement, lorsqu'elle est sévère, on hospitalise pour prévenir une éventuelle hépatite fulminante et réaliser une transplantation de foie en urgence, si nécessaire. L'hépatite A ne devient jamais chronique. Une fois qu'on est guéri, on est immunisé à vie.

    Sa prévention:
    Elle passe par la vaccination, à faire au moins deux ou trois semaines avant un voyage en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient ou dans certains pays d'Amérique du Sud. A défaut, des mesures d'hygiène (se laver les mains, faire bouillir l'eau pour la cuisine, ne pas utiliser les mêmes couverts que la personne malade...) permettent de réduire le risque de contamination.




          761 - B, l'exception française.  


     Alors que, grâce à la vaccination, sa fréquence a diminué dans les pays occidentaux, l'hépatite B continue d'être un problème en France, avec 300 000 porteurs chroniques du virus et quelque 1 500 décès annuels.

    Son mode de transmission:
    Dans des pays comme l'Afrique ou l'Asie, le VHB se transmet principalement par voie maternc-fœtale. En Occident, sa transmission se fait par voie sanguine ou sexuelle (la plus fréquente). Le virus est cent fois plus contagieux que celui du sida. Pas de risques toutefois de l'attraper en s'asseyant sur la cuvette des toilettes ! Il n'y a pas non plus de transmission orale, ni intrafamiliale (on peut continuer à s'embrasser, à partager les couverts...). Attention, en revanche, à tout ce qui a été en contact avec le sang: pas question d'utiliser la brosse à dents, le rasoir ou le coupe-ongles d'un malade.

    Ses manifestations:
    Le plus souvent, il n'y en a pas. Lorsque l'hépatite B est symptomatique, le signe le plus courant est la fatigue. Elle s'accompagne aussi parfois d'ictère, de troubles du sommeil, de douleurs abdominales, de maux de tête, de démangeaisons... Dans 90% des cas, l'hépatite B guérit sans séquelles ou se chronicise. Or de 10 à 20% de ces hépatites chroniques évolueront vers une cirrhose, puis un cancer du foie. Enfin, de 0,1 à 1% des hépatites B entraînent une hépatite fulminante.

    Son diagnostic:
    La majorité des VHB est découverte par hasard: sérologie chez une femme enceinte, check-up de la Sécurité sociale, bilan préopératoire... Dans d'autres cas, c'est une fatigue ou un syndrome grippal qui alertent. Le dosage des transaminases est un bon indice; si elles sont supérieures à 100, le risque d'hépatite est élevé. D'autres dosages sont utiles. Celui des antigènes permet de déterminer si l'on est toujours porteur du virus ou si l'organisme a réussi à l'éliminer. On peut également mesurer la « charge virale » (recherche de l'ADN du VHB). Grâce à ces différents dosages, on sait prédire la réponse au traitement et estimer les espoirs de guérison.

    Sa prise en charge:
    En fonction de la charge virale, soit on décide d'une simple surveillance, soit on traite. Seuls 30% des patients sont répondeurs à l'interféron et le médicament est plus ou moins bien toléré. Mais lorsqu'il fonctionne, la guérison est définitive. Les antiviraux (ténofovir, entécavir) sont, quant à eux, très bien tolérés et entraînent 90% de rémissions, mais le taux de guérison définitive est faible. La stratégie est décidée au cas par cas. Un essai international est en cours. Objectif: évaluer les bénéfices de l'association des deux traitements. Les résultats préliminaires sont encourageants.

    Sa prévention:
    La vaccination contre l'hépatite B a été adoptée dans de nombreux pays, notamment pour prévenir la transmission mère-enfant (sérovaccination). En France, elle a été partiellement suspendue car soupçonnée de favoriser la survenue de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, bien qu'aucune étude n'ait confirmé ce lien. A ce jour, elle n'est obligatoire que pour les personnels exerçant dans des établissements de soins et de prévention. Mais elle reste fortement recommandée chez les nourrissons, les enfants et les adolescents non antérieurement vaccinés, de préférence avant les premiers rapports sexuels, ainsi que chez les populations à risque (partenaires multiples, usagers de drogues par voie intraveineuse ou partageant du matériel, séjours en pays de forte et moyenne endémie...). Le vaccin développé dans les années 80 protège presque à 100%. L'immunité acquise est à vie.




          762 - C, en voie d'éradication.  


     Le virus VHC a été identifié en 1989. Il possède plusieurs génotypes et peut muter facilement, il reste donc difficile à prévenir et à traiter. A ce jour, on compte 300 000 cas en France. Un tiers est dû à des transfusions faites avant la découverte du virus et sa recherche systématique dans les poches de sang, à partir des années 90. Un tiers est lié aux drogues (usage de seringues souillées), un tiers est inexpliqué.

    Son mode de transmission:
    Uniquement par le sang (transfusions, piercings et tatouages, acupuncture avec aiguilles non stériles, drogues injectables...). La contamination mère-enfant est très faible (de 1 à 3%). Et si le nouveau-né est touché, son hépatite C est en général bénigne.

    Ses manifestations:
    La phase aiguë présente les mêmes symptômes que l'hépatite B; de très nombreuses personnes n'ont aucun signe apparent. Le danger: 80% des hépatites C se chronicisent. Cela fait de cette maladie la première cause de cirrhose et de cancer du foie. Elle provoque environ 3 600 décès par an.

    Son diagnostic:
    Il est souvent dû au hasard. « On a surtout dépisté les transfusés et lés toxicomanes ». Et le spécialiste préconise que chacun fasse un test une fois dans sa vie. « S'il est positif, il vaut mieux le savoir, car on peut en guérir. S'il est négatif, on est rassuré car les risques de l'attraper aujourd'hui sont minunes si l'on n'est pas toxicomane. En cas d'infection ancienne, il faut aussi connaître l'état du foie. Des examens d'imagerie (FibroScan) ou de sérologie (Fibro-Mètre) permettent de savoir s'il y a une fibrose ou, pire, une cirrhose. En cas de doute (risque de cancer), il faudra recourir à une biopsie. »

    Sa prise en charge:
    C'est la grande nouvelle de l'année: désormais, les jours de l'hépatite C sont comptés. Actuellement, le traitement de référence (une trithérapie associant interféron, ribavirine et une antiprotéase pendant six à douze mois) conduit à 70% de guérisons (interféron et ribavirine seuls si le VHC appartient au génotype 1). Mais deux médicaments très prometteurs viennent de faire leur apparition: le siméprévir, qui n'a qu'une autorisation temporaire d'utilisation, et le sofosbuvir, qui vient d'obtenir son autorisation de mise sur le marché. Réservés aux cas graves (quand le foie commence une fibrose), ces produits éradiquent le virus en douze semaines et sont beaucoup mieux tolérés que l'interféron. La limite: le coût (environ 60 000 euros).

    Sa prévention:
    Il n'y a pas de vaccin contre l'hépatite C. Un vaccin commun B et C est à l'étude. Néanmoins, grâce à une politique active de prévention, les nouvelles contaminations sont rares (moins de 5 000 par an, essentiellement chez les toxicomanes).




          763 - Une cystite s'accompagne toujours de fièvre.  


    FAUX

    Une cystite est une infection des urines par des germes issus du système digestif (principalement des colibacilles Escherichia coli). Elle se manifeste par des envies d'uriner fréquentes, des brûlures en urinant et/ou la présence de sang dans les urines. En revanche, il n'y a pas de fièvre car, si les urines sont infectées, la vessie, elle, est juste enflammée. Le médecin prescrira des antibiotiques, de préférence de la fosfomycine trométamol en une seule prise. Lors d'une cystite isolée, l'idéal est de donner un traitement que la patiente prendra après un prélèvement d'urines. S'il ne fonctionne pas, le médecin pourra l'ajuster en fonction des résultats des analyses.



          764 - La constipation est un facteur favorisant.  


    VRAI

    Il n'est pas rare que les femmes qui connaissent des cystites à répétition souffrent aussi de constipation chronique; celle-ci encourage la pullulation de germes dans le côlon, ce qui accroît le risque de migration vers la vessie. D'où l'importance d'adopter une hygiène de vie contribuant à un bon transit: activité physique régulière, alimentation riche en fibres, hydratation suffisante...



          765 - L'été, le port d'un maillot de bain mouillé accroît le risque.  


    FAUX

    Les mécanismes de migration des germes vers les voies urinaires restent mal connus. On a longtemps évoqué une transmission par la peau, les germes issus de l'anus gagnant l'urètre, le canal d'évacuation de l'urine situé à proximité, pour remonter jusqu'à la vessie. Or ce n'est plus l'hypothèse qui prévaut: cette migration se fait probablement par voie veineuse, les veines du pelvis qui entourent les appareils digestif et urinaire constituant une sorte de « métro » pour les microbes. En témoignent les hommes qui font volontiers des prostatites (l'équivalent masculin de la cystite), chez qui il est peu vraisemblable, pour des raisons évidentes d'anatomie, que des bactéries en provenance de l'anus puissent remonter jusqu'à la prostate. Dire que le maillot de bain mouillé - mais aussi le siège des toilettes ou un pantalon serré -favorise les cystites ne repose donc sur aucune preuve scientifique. D'autant que l'eau de mer est un excellent antiseptique.



          766 - Les rapports sexuels sont un élément déclenchant.  


    VRAI

    Il arrive que les cystites surviennent systématiquement après un rapport sexuel, à tel point qu'on les appelait hier encore « cystites de la lune de miel ». Mais attention: la flore microbienne du partenaire - c'est-à-dire un germe sexuellement transmissible - n'est pas en cause. Il s'agit toujours de germes issus du système digestif, leur migration interne étant manifestement activée par le rapport, qui crée des micro-traumatismes locaux. A savoir Uriner après un rapport facilite l'évacuation des bactéries. Par ailleurs, les femmes qui y sont sujettes peuvent recourir à un traitement antibiotique préventif (fosfomycine) prescrit au préalable: 1 sachet 2 heures avant ou 2 heures après le rapport.



          767 - La pyélonéphrite est une cystite mal soignée.  


    FAUX

    La pyélonéphrite est une infection des reins qui se traduit par une fièvre élevée (au moins 38,5 °C) et des douleurs lombaires d'un seul côté. Comme la cystite, elle est due à la migration de germes intestinaux par voie sanguine. Mais au lieu d'aller dans la vessie, ceux-ci s'installent dans un rein et le contaminent, ainsi que les urines. On a souvent dit qu'une cystite mal soignée pouvait en être à l'origine. Il faudrait pour cela que les urines puissent remonter dans les reins, or c'est peu fréquent, sauf si une malformation de l'uretère (canal urinaire allant des reins à la vessie) occasionne un reflux vésico-rénal, ce qui est rare.
    A noter Une pyélonéphrite peut s'accompagner des symptômes d'une cystite, les colibacilles présents dans les urines, évacués via la vessie, irritant la muqueuse. Quant au traitement, il repose à ce jour sur la prise d'antibiotiques (quinolones) durant 1 semaine.



          768 - Un calcul peut être à l'onqine d'une pyélonéphrite.  


    VRAI

    Il arrive parfois qu'un calcul obstrue l'uretère, retenant une partie des urines dans le rein, qui va alors s'infecter. Cette pathologie nécessite de drainer en urgence les urines infectées avec la mise en place d'une sonde dans l'uretère (la prise en charge du calcul étant envisagée dans un second temps) et requiert un traitement antibiotique, en général pendant 21 jours. L'objectif: éviter que l'infection ne progresse et ne provoque une septicémie mettant enjeu le pronostic vital.



          769 - Du sang dans les urines, c'est grave.  


    FAUX

    Lors d'une cystite, c'est un phénomène fréquent et bénin: l'irritation de la vessie par les bactéries qui l'ont colonisée provoque le saignement de microvaisseaux. Mais la présence de sang dans les urines peut également révéler une infection rénale, voire une tumeur de la vessie... D'où l'importance de toujours consulter.



          770 - Les causes des cystites récidivantes restent obscures.  


    VRAI

    Cette question a été peu explorée. Il semblerait que la « migration » des bactéries intestinales vers les voies urinaires se fasse chez tout un chacun de manière banale. Mais, chez certaines femmes, les structures du revêtement de la vessie permettraient aux germes d'y adhérer plus facilement. Ce qui pourrait expliquer les cystites récidivantes, c'est-à-dire plus de quatre dans l'année. Judicieux: avoir chez soi des traitements monodoses préalablement prescrits, à prendre dès l'apparition des symptômes. Cela fonctionne 9 fois sur 10.



          771 - Bien boire est important.  


    VRAI

    Moins on boit, plus les urines sont concentrées, ce qui favorise la prolifération des germes et leur adhérence sur les parois de la vessie. Par ailleurs, une hydratation insuffisante est le premier facteur de formation de calculs rénaux. Enfin, boire suffisamment (au minimum 1,5 litre d'eau par jour) h'mite les risques de constipation.



          772 - La canneberge, ça ne marche pas.  


    VRAI et FAUX

    La canneberge ne traite pas la crise de cystite, qui requiert la prise d'antibiotiques. En revanche, des études ont montré que cette plante pouvait prévenir sa survenue. Effectivement, ses composés antioxydants empêcheraient l'adhérence des germes sur la muqueuse de la vessie. Un effet protecteur qui implique une prise continue (sous forme d'extraits), le choix de la bonne variété (la canneberge à gros fruits ou Vaccinium macrocarpon) et un juste dosage, à savoir 36 mg par jour.



          773 - L'urétrite est une infection sexuellement transmissible (IST).  


    VRAI

    Chez l'homme, cette inflammation de l'urètre est causée essentiellement par des germes sexuellement transmissibles. En revanche, l'urétrite est quasi inexistante chez la femme (excepté si elle est d'origine iatrogène, c'est-à-dire consécutive à un geste médical). En effet, chez cette dernière, l'urètre, qui mesure environ 2 cm (contre de 12 à 15 cm chez l'homme), est trop court pour être malade...



          774 - 3 questions au nutritionniste.  


    1 - L'alimentation peut-elle jouer un rôle dans la survenue de cystites ?

     Si on souffre de cystites à répétition, il peut être judicieux de revoir son alimentation, souvent trop acidifiante, propice aux processus inflammatoires.

    2 - Quels aliments privilégier ?

     Les aliments alcalinisants, qui vont rétablir l'équilibre acido-basique de l'organisme: principalement les légumes verts, les fruits frais et secs, y compris le citron qui a un goût acide ! On peut aussi boire des eaux minérales alcalines (Vichy Célestins ou St-Yorre).

    3 - Y a-t-il des aliments à éviter ?

     Attention à l'excès de protéines (viande, poissons, œufs), de sucres et de sodas.
    A proscrire: les régimes hyperprotéinés qui acidifient l'organisme...



          775 - Adoucir les coups de soleil, les brûlures.  


     Vous avez lézardé trop longtemps au soleil ? Les flammes du barbecue vous ont léché le bras ? Illico, la peau devient rouge, chaude et hypersensible. Il faut vite apaiser la brûlure.
    Votre ordonnance:
    Après avoir immergé la zone brûlée dans de l'eau froide pendant 20 minutes, laissez dissoudre sous la langue toutes les heures 5 granules d'Apis mellifica 15 CH. Ce traitement calme efficacement les érythèmes. Dès que vous ressentez une nette amélioration, espacez les prises de 2, puis 3 heures. Ça chauffe beaucoup ? Associez à ce traitement 5 granules de Belladonna 9 CH. Ce cocktail atténue la sensation de feu. Il est à prendre jusqu'à disparition complète de la douleur.



          776 - Calmer la turista et les intoxications alimentaires.  


     Méfiance, l'été est la saison de prédilection des intoxications alimentaires. En cause, la chaleur qui perturbe la chaîne du froid et favorise le développement de bactéries. Les fruits de mer, les œufs et les produits laitiers sont les aliments les plus touchés. A l'étranger, il est très fréquent de consommer des crudités et des fruits infectés par des bactéries ou des parasites. Dans les deux cas, quelques heures après leur ingestion surviennent vomissements, diarrhées et douleurs abdominales intenses.
    Votre ordonnance:
    Dès les premiers signes, prenez 5 granules de Veratrum album 9 CH et de China rubra 9 CH toutes les 2 heures. Ces remèdes soulagent le système digestif et calment la diarrhée. En parallèle, buvez régulièrement de petites quantités de liquide (eau, thé, tisane...) pour éviter la déshydratation. Si les symptômes ne s'améliorent pas au bout de 2 jours, consultez un médecin.



          777 - Prévenir ou soulager l'allergie au soleil.  


     Aussi appelée lucite estivale bénigne, elle concerne plus volontiers les adultes que les enfants. Deux jours environ après la deuxième exposition solaire, la peau manifeste son intolérance par de petits boutons rouges sur les bras, les épaules et le décolleté. Cette réaction disparaît en 5 à 10 jours. Mais ces plaques sont inesthétiques et démangent énormément. Il faut vite vous soulager.
    Votre ordonnance:
    Si vous avez constaté que ce phénomène se reproduisait chaque été, commencez à prendre, de 8 à 15 jours avant votre départ, 5 granules d'Hypericum perforatum 15 CH et de Muriaticum acidum 9 CH deux fois par jour afin de renforcer votre peau contre les assauts des UV. Les éruptions sont déjà là ? Chaque heure, prenez 5 granules d'Apis mellifica 15 CH et de Poumon histamine 15 CH. Ce cocktail apaise les démangeaisons et favorise la disparition des plaques. Il est à poursuivre tant que les symptômes continuent de se manifester.



          778 - Lutter contre la constipation.  


     Lorsqu'on n'est pas chez soi, il est fréquent de ne pas pouvoir aller à la selle durant quelques jours. Les changements de rythme de vie, d'alimentation, d'horaires des repas et de cadre sont souvent à l'origine du problème.
    Votre ordonnance:
    5 granules de Platina 9 CH deux fois par jour jusqu'à reprise d'un transit normal. Idéal en cas de changement d'habitudes, ce traitement relance en douceur la fonction d'évacuation.



          779 - Apaiser les piqûres de moustique, d'abeille, de guêpe, de méduse ou de vive.  


     Lorsque ces insectes et animaux marins piquent, ils provoquent des démangeaisons et des douleurs parfois intenses qui peuvent s'accompagner d'œdème.
    Votre ordonnance:
    Si vos symptômes résultent d'une piqûre de moustique, de guêpe ou d'abeille, prenez rapidement 5 granules d'Apis mellifica 15 CH. Reprenez-en de trois à six fois par jour jusqu'à ce qu'ils disparaissent. Si la douleur est très vive, vous pouvez renouveler les prises toutes les 20 minutes, avant de les espacer dès que vous vous sentez mieux. Vous avez été piqué par une méduse ou une vive ? Avalez sans tarder 5 granules de Cantharis 9 CH, de deux à quatre fois par jour. En cas de douleur très intense, préférez Tarentula cubensis 9 CH, à raison de 5 granules quatre fois par jour jusqu'à apaisement.

    A savoir:
    Si, chaque été, vous êtes le casse-croûte préféré des moustiques, il est possible de devenir moins sensible à leurs piqûres en prenant chaque matin à jeun 5 granules de Ledum palustre 9 CH.



          780 - Guérir les ampoules.  


     Cette cloque est une brûlure mécanique liée aux frottements de votre peau contre votre chaussure, cela parfois même si vous portez des chaussettes. Bien que bénigne, elle peut être très douloureuse et gêner la marche.
    Votre ordonnance:
    5 granules de Cantharis 9 CH, à renouveler quatre fois par jour pendant 2 ou 3 jours. Ce traitement permet de soulager rapidement les sensations de brûlure et aide à réparer la peau lésée.



          781 - Soigner une bosse ou une ecchymose.  


     Que ce soit lors d'une promenade à vélo, en jouant au ballon sur la plage ou en crapahutant sur les sentiers pédestres, une chute ou un coup est vite arrivé.
    Votre ordonnance:
    En l'absence de plaie, rien de tel qu'Arnica 9 CH pour apaiser le choc et faire disparaître rapidement l'ecchymose et/ou la bosse. Prenez-en 5 granules de une à quatre fois par jour selon l'importance du traumatisme, jusqu'à ce que la douleur ne soit plus qu'un mauvais souvenir. Que faire si la blessure saigne ? Après bien sûr avoir pris soui de nettoyer et désinfecter la plaie, misez sur Calendula 9 CH, un médicament classique de la peau: 5 granules de ce remède deux ou trois fois par jour accéléreront le processus de cicatrisation.

    A savoir:
    Arnica 9 CH soulage également les courbatures. Idéal pour retrouver la forme après un effort physique inhabituel telle une randonnée à vélo ou une partie endiablée de beach-volley.



          782 - En finier avec le mal des transports.  


     II suffit que vous montiez dans une voiture, un train, un avion ou sur un bateau pour ressentir, dans la demi-heure qui suit, des nausées, des vertiges et des maux de tête. Parfois même, l'idée de devoir prendre ces transports vous met déjà le cœur au bord des lèvres... au point que vous hésiteriez presque à voyager.
    Votre ordonnance:
    En prévention, la veille du départ, prenez 5 granules trois fois par jour de Tabacum 9 CH si vos nausées s'améliorent quand vous êtes à l'air frais, de Cocculus indicus 9 CH si, au contraire, c'est à la chaleur que vos symptômes se calment ou de Petroleum 9 CH s'ils disparaissent quand vous mangez. Reprenez-en 30 minutes avant de partir, puis toutes les 2 heures jusqu'à ce que vous soyez arrivé à bon port. Vous partez en bateau ? Pour échapper au mal de mer causé par le roulis, commencez par prendre 5 gra-nules de Borax 9 CH la veille du départ. Et le jour J, laissez fondre sous la langue 5 granules toutes les heures, jusqu'à la fin du voyage si nécessaire.



          783 - Bye-bye le décalage horaire !  


     Cet été, à vous les grands espaces américains ou les paysages de rêve de l'Asie. Seul hic: le décalage entre les fuseaux horaires, qui dérègle notre horloge physiologique interne. Cela a pour conséquence de perturber le sommeil, d'entraîner une importante fatigue ainsi que des troubles de l'humeur. Tout rentre norma-lement dans l'ordre dès lors que l'organisme s'habitue à ces nouveaux rythmes, soit au bout de 4 jours à peu près. Mais pour vous aider à vous adapter plus rapidement, ayez le réflexe d'em-porter Cocculus indicus 9 CH. Ce remède homéopathique aide en effet à réguler les cycles de veille-sommeil. Prenez-en 5 granules deux fois par jour jusqu'à amélioration du problème. C'est le petit coup de pouce pour bien démarrer vos vacances et pour ne pas en perdre le bénéfice au retour !



          784 - Je me relève d'un infarctus.  


     A l'origine de cette urgence vitale, il y a le rétrécissement des artères du cœur, lié à l'accumulation de dépôts graisseux (ou plaques d'athérome) sur leurs parois (athérosclérose). Ces plaques peuvent se rompre et entraîner la formation d'un caillot qui, en obstruant l'artère, provoque la destruction d'une partie du muscle cardiaque (myocarde). « Or, une fois le patient remis sur pied, l'activité physique prévient l'apparition de nouvelles lésions de l'artère endommagée, mais aussi des artères à proximité, avec une réduction de la mortalité de 25%. En effet, le sport améliore la fluidité sanguine et le mécanisme de flbrinolyse, cette capacité du corps à désagréger n caillot. Par ailleurs, l'accélération du rythme cardiaque durant l'effort dilate les artères, limitant l'évolution de l'athérosclérose. »
    Que pratiquer ?
    Toute activité sportive doit passer par une évaluation cardiologique pilotée par un spécialiste. Elle s'effectuera, dans un premier temps, au sein d'un centre hospitalier de réadaptation cardiaque. Par la suite, on pourra s'entraîner de façon autonome - idéalement, on privilégiera une activité en endurance et du renforcement musculaire -, en surveillant éventuellement sa fréquence cardiaque, sa pression artérielle...
    A proscrire: L'entraînement hebdomadaire unique mais intense, dangereux pour le cœur.



          785 - Je souffre d'ostéoporose.  


     Cette maladie se manifeste par une perte osseuse qui s'accélère après la ménopause. Dans ce contexte, « les sports en charge, où le poids du corps pèse sur le squelette, vont augmenter la résistance osseuse, et donc limiter les risques de fractures ».
    Que pratiquer ?
    La marche à pied, le jogging, le step, le volley, le tennis, la danse... bref, tout exercice qui implique de marcher, de courir ou de sauter, à pratiquer un jour sur deux. Il est important aussi d'entretenir une bonne masse musculaire, les contractions des muscles durant l'effort stimulant les cellules osseuses.



          786 - J'ai du diabète, de l'hypertension, du cholestérol...  


     En présence d'un ou plusieurs de ces facteurs de risque cardio-vasculaire, surtout s'ils sont associés à une obésité, « une activité physique est indispensable ». Elle favorise l'utilisation des lipides et du glucose stockés dans l'organisme, sibilité à l'insuline, hormone régulant le taux de sucre dans le sang, et le contrôle de celui-ci chez les diabétiques; elle diminue aussi la tension artérielle et contribue à l'élévation du taux de bon cholestérol (HDL), tout en abaissant le mauvais (LDL) ». Par ailleurs, « si l'activité physique ne fait perdre du poids qu'à condition d'être associée à un régime, elle réduit le tour de taille, cette graisse viscérale exposant aux maladies cardiaques».
    Que pratiquer ?
    Une activité en endurance d'intensité modérée - bicyclette, vélo d'appartement, vélo elliptique, course à pied, marche rapide, nordique, natation... -, au moins 30 minutes (1 h en cas d'obésité), 5 fois par semaine. En cas de surpoids important, on s'entraîne dans l'eau (Aqua-gym, aquabike, natation...), afin de préserver ses articulations. Par la suite, on peut passer à la marche nordique où le poids est en partie soulagé par les bâtons. On y associe quelques séries d'exercices de renforcement musculaire - flexions des jambes, des bras... -, avec des poids légers adaptés à sa force. Ce renforcement musculaire est essentiel quand on est diabétique, la fonte musculaire étant accélérée.



          787 - Je suis atteinte d'un cancer.  


     « En cancérologie, l'activité physique est le seul traitement validé de la fatigue, particulièrement pénalisante ». En exerçant nos capacités cardio-respiratoires et musculaires, elle restaure énergie et endurance. Elle a aussi un impact sur la qualité de vie, car elle évite l'isolement, améliore le sommeil et réduit l'anxiété. Elle limite par ailleurs les effets secondaires (fonte et douleurs musculaires...) Mes aux soins. Enfin, pratiquée pendant et après les traitements, elle diminue les risques de mortalité en ce qui concerne le cancer du sein (abaissés de 50%), de la prostate et du côlon, et réduit les risques de récidive. Les mécanismes ? « Une diminution du taux de certaines hormones (œstrogènes, adipokines, insuline), facteurs de croissance cancéreuse. »
    Que pratiquer ?
    Pendant la durée des traitements et jusqu'à six mois après, une activité physique et sportive sans risque, d'intensité et de complexité progressives, implique un encadrement par des éducateurs médico-sportifs formés à ces disciplines dans le cadre de l'accompagnement en oncologie. Karaté, patinage artistique, marche nordique, danse, escrime... nombre d'activités sont aujourd'hui proposées: se renseigner auprès de son centre de soins. Les bénéfices sur la qualité de vie, la fatigue et la survie nécessitent des efforts d'intensité soutenue (1 heure, 3 fois par semaine), pendant au moins six mois. Quant à la prévention d'une récidive, elle passe par un entraînement tout au long de la vie, qui augmente la longévité... sans pathologie.



          788 - Je fais une dépression.  


     « Des données scientifiques unanimes révèlent que l'exercice physique régulier, d'intensité modérée et pratiqué le matin, améliore l'humeur. Ce qui peut constituer une alternative aux antidépresseurs lors d'une dépression légère, ou compléter le traitement en cas de dépression plus importante. » L'exercice, comme la lumière, optimiserait le passage de l'état de sommeil à l'état de veille (mal aisé chez les personnes dépressives), stimulant les hormones sécrétées pendant la journée, notamment le cortisol. L'exercice physique favorise aussi la libération des endorphines, ces hormones du bien-être.
    Que pratiquer ?
    On opte pour une activité de cardio-training (jogging, vélo...), pratiquée au moins 20 minutes à une moyenne intensité, c'est-à-dire à 60% de sa fréquence cardiaque maximale théorique. Le bon timing ? 8 h du matin, quand le pic de cortisol est atteint. Et idéalement chaque jour, sinon au moins 4 fois par semaine (1 jour sur 2 plutôt que 4 d'affilée!). Efficace pour se motiver: s'exercer avec son conjoint, des amis, voire un coach...



          789 - J'ai une sclérose en plaques (SEP).  


     Maladie neurologique chronique qui touche le système nerveux central, « la SEP survient chez des jeunes adultes, en majorité des femmes ». Imprévisible, elle évolue par « poussées » (troubles visuels, de la marche, de la sensibilité...) et les handicaps, évolutifs, varient d'une personne à l'autre. « Longtemps proscrite, l'activité phy-sique est recommandée depuis une dizaine d'années: elle redonne mobilité, force, bien-être et agit sur la fatigue extrême, très présente chez les patients. »
    Que pratiquer ?
    Un entraînement encadré (par exemple, par un kinésithérapeute) est d'abord conseillé pour bien mesurer l'effort, sans se fatiguer. Quant au choix de l'activité, il doit partir de l'envie du patient. Aviron, tir à l'arc, équitation, tai-chi, Pilâtes... tout est possible pourvu que la pratique soit adaptée au handicap. S'il est important, on se dirige vers un club handi-sport, sinon un club classique fera l'affaire. L'enjeu ? Travailler l'endurance, la musculation, l'équilibre. Des étirements (10 minutes par jour) limitent aussi raideurs et douleurs.
    A savoir sepetsport.fr propose des vidéos d'exercices à réaliser chez soi.



          790 - J'ai une maladie de Parkinson.  


     Cette affection dégénérative du système nerveux central, qui touche prioritairement les plus de 65 ans, « se caractérise par des troubles de la motricité, une lenteur gestuelle et la perte de mouvements automatiques tels que la marche. L'exercice physique, qui améliore la motricité et la qualité de vie, y prend une valeur thérapeutique ».
    Que pratiquer ?
    Outre les exercices de kinésithérapie, le tai-chi, le yoga et le stretching limitent la raideur articulaire et musculaire. Le tango donne aussi d'excellents résultats: il réimprime le rythme de la marche et favorise l'équilibre, les pas se cadençant sur la musique. Si ces activités sont proposées à titre expérimental en milieu hospitalier, on peut se lancer dans un cours lambda qui, toutefois, ne ciblera pas spécifiquement ses objectifs de rééducation. Le vélo ou une marche quotidienne (par exemple 2 fois 15 minutes) sont aussi recommandés pour lutter contre l'atrophie musculaire, fréquente chez les patients.



          791 - Elle est blanchâtre.  


    Les symptômes:
    La langue est enflammée, elle brûle et est tapissée de dépôts blanchâtres qui se détachent facilement, avec parfois une bordure rouge.

    C'est quoi ?
    ne mycose, également appelée muguet, liée à la prolifération d'un champignon, Candida albicans. Normalement, celui-ci vit en harmonie avec la flore bactérienne naturellement présente dans la cavité buccale. Mais la présence d'un diabète, la consommation de certains médicaments (antibiotiques, corticoïdes, immunosuppresseurs...) ou encore des prothèses dentaires mal nettoyées peuvent perturber cette flore buccale et favoriser son pullulement.

    Que faire ?
    Utiliser un antimycosique local, que ce soit sous forme de bains de bouche, de comprimés à sucer ou de gel, pendant une à deux semaines. Un traitement antimycosique par voie générale (comprimés à avaler) peut parfois être nécessaire dans les formes qui s'accompagnent d'une perte d'appétit ou de brûlures d'estomac... Même lorsque les signes sont minimes, il est indispensable de consulter car, en l'absence de traitement, la mycose peut s'étendre au tube digestif et gêner la prise alimentaire (difficultés à mastiquer et à déglutir).

    Quelle prévention ?
    Il faut aller régulièrement chez son dentiste et veiller, lorsqu'on débute un traitement antibiotique, à prendre des probiotiques, qui favorisent le maintien de la flore bactérienne protectrice. En outre, les diabétiques effectueront des bains de bouche à base de bicarbonate de sodium, destiné à alcaliniser le pH buccal et à éviter ainsi la prolifération des champignons. Boire de l'eau de Vichy offre aussi un complément de traitement efficace pour rééquilibrer le pH de la bouche.



          792 - Elle ressemble à une carte géographique.  


    Les symptômes:
    Des plaques rouges en creux, souvent bordées d'un liseré blanchâtre, pouvant évoquer des cartes de géographie. Elles sont parfois douloureuses, notamment en présence d'aliments acides.

    C'est quoi ?
    Il s'agit d'une maladie génétique bénigne pouvant débuter dans l'enfance et qui se caractérise par la disparition des papilles gustatives sur certaines zones de la langue. Il n'existe pas pour l'instant d'explication à l'apparition de cette maladie, même si le stress semble être un facteur déclenchant des poussées.

    Que faire ?
    Inutile de chercher un traitement, ces plaques disparaissent spontanément en quelques jours, le temps que les papilles repoussent.

    Quelle prévention ?
    Pratiquer la relaxation, le yoga, la sophrologie ou toute autre méthode visant à se détendre permet d'espacer les crises. Il faut par ailleurs éviter les aliments irritants (épices, café, gruyère, noix...) et acides (vinaigre, agrumes, tomates...), ainsi que le tabac.



          793 - Elle est gonflée.  


    Les symptômes:
    La langue augmente brutalement de volume, ce qui peut être douloureux et s'accompagne parfois d'un oedème des gencives, du palais ou, plus grave, du pharynx, au risque d'obstruer la gorge et d'empêcher le passage de l'air (œdème de Quincke).

    C'est quoi ?
    Une allergie à un aliment ou à un médicament.

    Que faire ?
    En cas de gêne, prendre un anti-histaminique par voie orale, pour un soulagement express en quinze à trente minutes. Par la suite, on veillera, selon la cause, à supprimer l'aliment fautif ou à demander à son médecin de modifier sa prescription.

    Quelle prévention ?
    Elle repose uniquement sur l'exclusion des aliments et/ou des médicaments responsables.



          794 - Elle est festonnée.  


    Les symptômes:
    La langue porte l'empreinte de l'arcade dentaire, qui forme des sortes d'encoches.

    C'est quoi ?
    Le résultat d'une pression incontrôlée de la langue qui, si elle ne présente aucun risque pour celle-ci, peut en revanche entraîner une légère poussée des dents en avant.

    Que faire ?
    Apprendre à se relaxer et consulter un dentiste, en cas d'incidence sur l'implantation des dents.

    Quelle prévention ?
    Pratiquer des activités de détente comme le yoga ou la relaxation. Le port d'une gouttière occlusale en résine dure ou molle peut être nécessaire, notamment la nuit, pour empêcher les dents du haut d'entrer en contact avec la langue.



          795 - Elle est ulcérée.  


    Les symptômes:
    II existe deux types d'ulcérations. Lorsque la lésion est petite, jaune ou blanche, entourée d'un halo rouge vif et creusée au centre, il s'agit d'un aphte - attention, il peut y en avoir plusieurs simultanément ! Cette ulcération s'accompagne parfois de picotements au niveau de la langue, des lèvres et/ou des joues. Elle peut également être d'origine traumatique - quand on se mord la langue ou qu'on porte un appareil dentaire, par exemple. Elle est alors isolée, plus large, rouge, en creux avec l'intérieur blanchâtre et peut aller jusqu'à saigner.

    C'est quoi ?
    Une petite nécrose de quelques papilles, consécutive à l'ingestion de certains aliments irritants (noix, gruyère, peau de pêche...) ou à un traumatisme.

    Que faire ?
    Lorsqu'il s'agit d'un aphte, il faut commencer par éliminer le(s) aliment(s) irritant(s). Ensuite, dans les deux cas, on appliquera pendant environ huit jours un gel contenant un anesthésique local - pour diminuer la douleur - et un cicatrisant. Si l'ulcération n'a pas cicatrisé au bout de ce laps de temps ou qu'elle devient chronique et douloureuse, il est alors nécessaire de consulter, car elle peut être annonciatrice d'une maladie plus grave.

    Quelle prévention ?
    Exclure de son alimentation les aliments incriminés ou, en cas d'ulcération due à un traumatisme, consulter son dentiste pour en identifier l'origine.



          796 - Elle est noire.  


    Les symptômes:
    Les petites crêtes qui recouvrent naturelle ment la muqueuse de la langue, ; lieu de s'user spontanément comm elles le font habituellement, s'allonge: jusqu'à donner des sortes de filaments brun-noir semblables à une chevelure. On dit que la langue devient villeuse.

    C'est quoi ?
    La plupart du temps, cette affection est liée à la prolifération de bactéries et de levures. Principaux accusés: les antibiotiques, le tabac, une diminutioi du flux salivaire chez certaines personnes ou encore des bains de bouche inadaptés, car trop concentrés en antiseptiques qui modifient récosystème.

    Que faire ?
    Des bains de bouche à base de bicarbonate de sodium, qui alcalinise le pH buccal et rééquilibre la flore à l'intérieur de la bouche. On appliquera aussi une solution ou une pommade à base de vitamine A acide (ou acide rétinoïde), directement sur la langue, pendant environ trois semaines. L'objectif: brûler les villosités trop longues qui ne desquament plus spontanément.

    Quelle prévention ?
    Se brosser régulièrement et doucement la langue et faire des cures de probiotiques lorsqu'on doit prendre des antibiotiques.



          797 - Elle brûle.  


    Les symptômes:
    La langue est douloureuse, avec une sensation de brûlure qui survient spontanément, s'aggrave dans la journée et après les repas, mais pas pendant sauf, bien sûr, si l'on mange très épicé, ce qui excite les terminaisons nerveuses.

    C'est quoi ?
    Le plus souvent, il s'agit d'une glossodynie ou stomatodynie dite essentielle, c'est-à-dire sans cause organique, correspondant à la manifestation d'un stress, d'où sa dénomination de « langue psy ».

    Que faire ?
    De la relaxation. Mais si les symptômes persistent plus de quinze jours et/ou si les récidives sont fréquentes, le recours à des anxiolytiques peut être nécessaire. Une psychothérapie peut aussi être préconisée pour expurger certains traumatismes de la première enfance liés à l'oralité, donc à la bouche.

    Quelle prévention ?
    Là encore, apprendre à se détendre...



          798 - On bannit tissus, moquettes et meubles rembourrés.  


     Ces bestioles adorent se nicher dans les tapis, les rideaux, les tentures, les canapés et les chaises rembourrés.
    Le conseil:
    Un sol lisse et lavable (carrelage, lino, parquet flottant...), des stores plutôt que des rideaux, des sommiers à lattes. Quant au mobilier, préférez les armoires fermées aux étagères sur lesquelles s'accumule la poussière.



          799 - On n'abuse pas des acaricides.  


     Qu'ils soient naturels ou chimiques, les produits acaricides contiennent des substances irritantes qui favorisent les crises d'asthme et qui n'éliminent pas les déjections et les cadavres des acariens, tous deux allergisants.
    Le conseil:
    Des lavages réguliers à 60 "C. Des tests ont montré que même un lavage à 40°C (pour les oreillers et les couvertures) suffit pour éliminer 95% des acariens.



          800 - On se méfie des peluches.  


     Rien de tel qu'un doudou chaud et humide pour qu'ils prolifèrent.
    Le conseil:
    Se limiter à quelques peluches qu'on lavera tous les 3 mois pour celles avec lesquelles l'enfant joue, et tous les 15 jours pour celle avec laquelle il dort. Les mettre 24 heures au congélateur tue les acariens, mais ne dispense pas de les laver.



          801 - On adopte les housses antiacariens intégrales.  


     II existe de multiples housses anti-acariens. La plupart n'offrent qu'une barrière limitée. L'avantage des housses intégrales (avec fermeture éclair): leur tissage extrêmement fin les rend hermétiques.
    Le conseil:
    Cinq marques (vendues uniquement par correspondance) ont été validées par les CMEI: Dom'Hous, Dyn'R, Protec'Som, Immunoctem et Karapharm. A noter: si deux enfants dorment dans la même chambre et que l'un des deux est allergique, les deux matelas doivent être enveloppés dans ces housses étanches.



          802 - On devient un fan de l'aération.  


     Moins on ouvre les fenêtres et plus les acariens s'accumulent dans une pièce.
    Le conseil:
    Aérer au moins deux fois quinze minutes par jour en grand, y compris en hiver. Si le soleil brille, l'idéal est de placer la couette sur le rebord de la fenêtre. L'acarien ne déteste rien tant que la lumière et l'air froid et sec.



          803 - On fait la chasse à l'humidité.  


     Les moisissures sont le signe d'une maison mal ventilée... donc propice aux acariens. De même, méfiez-vous du nettoyage vapeur. Sur le sol, pourquoi pas, à condition d'aérer en même temps, sur le matelas, jamais ! Il faut 120°C pour dénaturer les protéines allergisantes. Or ces températures ne sont jamais atteintes au cœur du matelas. Le seul résultat: une humidification en profondeur de la literie, qui favorise le développement de ces bestioles...
    Le conseil:
    Aérer, déshu-midifier... et, pour le ménage, utiliser un aspirateur muni d'un filtre Hepa 12, 13 ou 14. Toutes les grandes marques en proposent à des prix raisonnables. Ceux avec récupération de la poussière dans l'eau sont également intéressants, mais très onéreux.



          804 - En 15 minutes.  


    Je n'ai plus mal à la tête.
     Une nuit trop courte, une soirée trop arrosée et un repas trop copieux ont eu raison de votre belle énergie: au réveil, ça cogne au niveau des tempes et vous ressentez des élancements dans tout le crâne.

    La solution naturelle: La menthe poivrée. On la connaissait pour calmer les troubles digestifs, elle se révèle épatante pour apaiser ces élancements. Selon deux études américaines, elle est aussi efficace qu'un antalgique.
    Comment l'utiliser ? En massage. Appliquez 1 goutte d'huile essentielle de menthe poivrée sur le front et les tempes, et effectuez de lents et profonds mouvements circulaires. Attention à ne pas l'appliquer trop près des yeux.


    J'apaise mes yeux rougis.
     La fumée et le manque de sommeil ont irrité vos yeux ? Ce matin, ils picotent, larmoient, rougissent.

    La solution naturelle: La laitue. Elle possède des propriétés hydratantes, adoucissantes et anti-inflammatoires parfaites pour soulager les yeux secs.
    Comment l'utiliser ? En compresses. Mettez 1 cœur de laitue dans 50 cl d'eau bouillante pendant 5 minutes. Laissez refroidir le tout avant d'appliquer une feuille sur chaque paupière pendant 15 bonnes minutes.




          805 - En 20 minutes.  


    Je soulage mes ballonnements.
     A cause de certains aliments (notamment ceux de la famille des choux) ou lors d'un épisode de constipation, des bactéries fermentent dans les intestins et des gaz s'accumulent, provoquant une sensation d'abdomen gonflé et douloureux.

    La solution naturelle: Le charbon végétal. En absorbant une partie des gaz, il aide à dégonfler et permet de soulager les sensations d'inconfort.
    Comment l'utiliser ? En potion. Diluez 1 cuillerée à soupe de charbon en poudre dans 1 grand verre d'eau. Idéalement, cette préparation se boit le matin à jeun mais, en cas de fortes douleurs, prenez-la sans attendre.




          806 - En 30 minutes.  


    Je stoppe mes nausées.
     Aliments gras, alcool... votre estomac n'a pas apprécié le cocktail de la veille. Au réveil, vous avez une forte envie de vomir.

    La solution naturelle: Le gingembre. Les bienfaits antinauséeux de cette épice sont reconnus depuis 1999 par l'Organisation mondiale de la santé. Elle contient des gingérols, capables de bloquer, au niveau du cerveau, les récepteurs responsables des nausées.
    Comment l'utiliser ? En infusion. Mettez 1 cuillerée à café de gingembre séché dans 1 tasse d'eau bouillante. Attendez 10 minutes, filtrez et buvez. Si besoin, renouvelez l'opération 1 heure après.




          807 - En 1 heure.  


    J'oublie ma gueule de bois.
     Une coupe de trop et, le lendemain matin, c'est l'apothéose : outre les tempes « dans un étau », vous avez mal au cœur, au ventre, ressentez des vertiges... Il vous faut un soulagement d'urgence.

    La solution naturelle: Le citron. Son ecorce est recouverte d'une essence surpuissante, tandis que sa pulpe renferme de l'acide citrique. Ce duo active l'élimination des toxines, purifie le système digestif et calme les vomissements en un temps record.
    Comment l'utiliser ? Dans une boisson chaude. Rincez 2 citrons non traités. Coupez-les en morceaux avec leur peau et faites-les bouillir pendant 10 minutes dans 1 litre d'eau. Retirez les citrons et laissez tiédir la préparation avant d'en boire 1 grande tasse.


    Je fais disparaître mon aphte.
     Bénigne mais douloureuse, cette ulcération survient souvent quand on est fatigué ou qu'on a mangé certains aliments - gruyère, noix...

    La solution naturelle: La guimauve. Cette fleur (vendue en herboristeries) contient de l'amidon, de la pectine, des tanins et des flavonoïdes, un cocktail qui s'attaque à l'aphte et répare la peau.
    Comment l'utiliser ? En bains de bouche. Versez 30 g de feuilles ou de fleurs de guimauve officinale dans 1 litre d'eau bouillante. Faites infuser 10 minutes, puis filtrez. Laissez refroidir la préparation avant de vous rincer la bouche avec. En 1 heure, la douleur est calmée. Continuez néanmoins à l'utiliser encore 2 ou 3 jours après chaque brossage pour accélérer la disparition de l'aphte.


    Je calme mes brûlures d'estomac.
     Après un repas copieux, vous avez souvent l'impression d'avoir l'œsophage en feu, ce qui se termine parfois par un renvoi acide ou amer. Le café, l'alcool, des plats trop gras... peuvent être en cause.

    La solution naturelle: La réglisse, surtout ses racines. Antireflux et antispasmodique, elle aide à mieux digérer et soulage les douleurs.
    Comment l'utiliser ? En décoction. Versez 50 g de racines de réglisse (en herboristeries) dans 1 litre d'eau froide. Faites chauffer, puis laissez bouillir 15 minutes, filtrez et buvez-en 1 grande tasse. Attention, la réglisse est déconseillée en cas d'hypertension.




          808 - En une journée.  


    J'adoucis ma gorge.
     Après avoir chanté à tue-tête toute la nuit, ce matin, vous avez la voix éraillée et un mal de gorge intense.

    La solution naturelle: La lavande. Cette fleur possède des propriétés anti-inflammatoires qui calment vite enrouements et douleurs.
    Comment l'utiliser ? En tisane. Jetez 50 g de fleurs de lavande dans 1 litre d'eau très chaude. Laissez reposer 15 minutes avant de filtrer et d'en boire 3 tasses par jour. Vous pouvez aussi sucrer votre boisson avec 1 cuillerée à café de miel de lavande. Un délice...



          809 - En deux jours.  


    Je dis adieu à mon bouton de fièvre.
     Sans gravité, mais aussi douloureux qu'inesthétique, il apparaît généralement au coin des lèvres. La fatigue, l'énervement et le stress en sont souvent à l'origine.

    La solution naturelle: La camomille romaine. Elle contient une huile essentielle aux propriétés anti-inflammatoires.
    Comment l'utiliser ? En cataplasme. Hachez 1 poignée de fleurs de camomille séchées et mélangez-les à de l'eau tiède. Appliquez la préparation 10 minutes sur votre herpès labial. Renouvelez l'opération plusieurs fois par jour, jusqu'à disparition de l'indésirable. A savoir: l'herpès labial se fait sentir 1 ou 2 jours avant son apparition par de petits picotements. Pour court-circuiter sa survenue, n'hésitez pas à appliquer ce cataplasme en prévention.



          810 - Gingivite et parodontite, c'est la même chose.  


    VRAI et FAUX

    Il s'agit de stades différents d'une maladie qui a pour origine une inflammation de la gencive. Celle-ci se traduit par des saignements et un gonflement gingival. On parle alors de gingivite, une pathologie très fréquente puisque plus de 50%, des Français sont concernés. Ce n'est qu'à un stade plus avancé, quand les gencives se décollent des dents, favorisant la formation de poches à l'intérieur desquelles les bactéries de la bouche vont s'infiltrer, que l'on parle de parodontite. En effet, ces bactéries vont attaquer le ligament parodontal et l'os alvéolaire. A la clé. une destruction des tissus de soutien et donc une perte osseuse.



          811 - Une gingivite se transforme toujours en parodontite.  


    FAUX

    Parmi les patients atteints de gingivite, seul un petit nombre évoluera vers la parodontite. En effet, en l'absence de facteurs de risque tels qu'un brossage des dents insuffisant, le tabac ou le diabète (une pathologie qui favorise tous les phénomènes d'infection), un héritage génétique défavorable et la composition de sa plaque dentaire (plus ou moins riche en bactéries pathogènes), la gingivite peut rester latente sans s'aggraver. Il n'est toutefois pas exclu qu'elle se transforme un jour en parodontite à la suite d'une baisse des défenses immunitaires, par exemple, ou parfois même sans raison apparente.



          812 - Le principal responsable de la maladie parodontale, c'est la plaque dentaire.  


    VRAI

    Cette plaque se reconstitue après chaque brossage. Formée de débris alimentaires et de salive, elle se présente comme une sorte de «glu» que les bactéries présentes dans la bouche colonisent aussitôt. Elles y prolifèrent, se nourrissant des sucres et des nutriments contenus dedans et sécrètent des substances qui attaquent l'émail des dents (caries) et/ou les gencives (gingivite), puis viennent « grignoter» les os de soutien des dents à l'intérieur des poches parodontales (parodontite). Faute d'être éliminée après chaque repas, la plaque dentaire se durcit et se transforme en tartre. Il faudra alors avoir recours à un détartrage chez le dentiste pour s'en débarrasser.



          813 - Le tabac aggrave le risque d'en développer une.  


    VRAI

    Fumer réduit la mobilité des globules blancs et le diamètre des vaisseaux, ce qui affecte leur transport. Résultat, ces défen-seurs de l'organisme ne peuvent plus jouer leur rôle au niveau des gencives. A cela s'ajoute le fait que, en raison d'une moins bonne microcirculation, la quantité de plaque dentaire chez les fumeurs est légèrement supérieure à celle des non-fumeurs.



          814 - Ses symptômes sont facilement reconnaissables.  


    FAUX

    Autant il est facile d'identifier une inflammation gingivale, autant il est impossible de voir, à l'œil nu, si celle-ci a évolué ou non en parodontite. Ce n'est qu'une fois la maladie déjà bien avancée que certains signes peuvent la révéler: mauvaise haleine, mobilité et déplacement des dents, avec parfois une rétraction des gencives.



          815 - Elle ne concerne que les personnes âgées.  


    FAUX

    La parodontite peut toucher tout le monde à n'importe quel âge - on peut même la rencontrer chez des enfants, bien que le cas soit rare. Le plus souvent, elle concerne les adultes, en particulier les hommes, qui ont tendance à avoir une moins bonne hygiène dentaire et de vie que les femmes: brossages moins minutieux, détartrages moins fréquents, tabagisme.



          816 - Elle peut entraîner la perte des dents.  


    VRAI

    Lorsque les toxines libérées par les bactéries ont attaqué tout l'os, il n'y a plus rien pour maintenir les dents qui peuvent alors tomber. D'ailleurs, plus les bactéries sont pathogènes et/ou plus la plaque est restée longtemps en place, plus la résorption de l'os se fait vite et plus on risque de perdre rapidement ses dents.



          817 - Le dentiste évalue sa gravité à l'aide d'une sonde.  


    VRAI

    Quand il soupçonne une parodontite, le chirurgien-dentiste glisse une sonde graduée entre la gencive et la dent afin de mesurer la profondeur de la poche parodontale et d'évaluer la perte osseuse. Il peut aussi effectuer des radiographies. L'objectif: localiser l'emplacement exact et la quantité de plaque dentaire qu'il aura à retirer lors du détartrage.



          818 - Les personnes souffrant de problèmes cardiaques doivent redoubler de vigilance.  


    VRAI

    Les bactéries parodontales sécrètent des toxines qui peuvent migrer dans la circulation sanguine, se fixer sur les valves cardiaques (endocardite bactérienne). Elles peuvent aussi se greffer sur les plaques d'athérome, provoquant une augmen-tation du risque de survenue d'un infarctus... Même si une parodontite ne peut pas déclencher à elle seule une maladie cardio-vasculaire, elle peut parfaitement favoriser les conditions de son développement.



          819 - Etre enceinte favorise son apparition.  


    FAUX

    Certes, les femmes qui attendent un enfant répondent moins bien aux agressions bactériennes en raison des modifications hormonales qu'elles connaissent. Néanmoins, la parodontite obéissant à un processus de longue haleine, les futures mamans n'y sont guère exposées. Tout au plus peuvent-elles craindre un risque majoré de gingivite. Mais si elles ont une bonne hygiène bucco-dentaire et font effectuer un détartrage pendant leur grossesse (de préférence entre le troisième et le sixième mois), il n'y a pas lieu de s'inquiéter.



          820 - Elle peut être dangereuse pour le fœtus.  


    VRAI

    Une parodontite déjà constituée est susceptible d'entraîner, comme chez les cardiaques, la migration de toxines à l'origine d'accouchements prématurés et de fausses couches.



          821 - On ne peut pas la prévenir.  


    FAUX

    Des consultations régulières une ou deux fois par an chez un chirugien-dentiste permettent d'éliminer la plaque dentaire et le tartre qui se sont immiscés sous la gencive. C'est aussi un moyen efficace de repérer une éventuelle gingivite dont le traitement - détartrage, brossage adapté et bains de bouche - évitera, dans la plupart des cas, l'apparition d'une parodontite.



          822 - Une fois installée, on sait la traiter.  


    VRAI

    La maladie parodontale est actuellement très bien prise en charge et on peut complètement en guérir à condition de la traiter précocement, avant qu'elle n'ait attaqué tout l'os. Le traitement consiste, une fois le sondage et le bilan radiographique effectués, à racler, à l'aide d'un instrument très fin, toutes les dents, une à une, sur toutes leurs facettes, afin d'en détacher le tartre, et à lisser les racines pour éviter que les bactéries ne viennent à nouveau s'y accrocher. Ce surfaçage est pratiqué en ambulatoire chez le praticien, après anesthésie locale. Un bilan, un mois après, permet de vérifier la bonne élimination de la plaque dentaire et la réussite du traitement à l'aide d'un nouveau sondage. Si tout va bien, un détartrage est proposé environ six mois après, en entretien. Si, au contraire, il reste encore trop de plaque entre la dent et la gencive, un deuxième surfaçage peut être envisagé.



          823 - Parfois, il faut opérer.  


    VRAI

    Il peut être nécessaire d'intervenir chirurgicalement pour soulever la gencive et avoir un accès visuel aux lésions osseuses. On peut alors être amené à utiliser, au cours de l'intervention, des substituts osseux ou des greffes pour combler les lésions et recréer l'os détruit. On peut aussi recourir à des protéines dérivées de l'émail pour améliorer la cicatrisation de la gencive sur la dent. Celles-ci se présentent sous la forme de gel à appliquer entre la gencive et la racine pendant la chirurgie avant de réaccoler (suturer) la gencive sur la dent.



          824 - Ça va abîmer mes seins.  


    FAUX

    Une grossesse modifie le corps, c'est indéniable. Dès le début, les seins augmentent de volume. Mais l'allaitement en lui-même abîme-t-il la poitrine? Rien n'est moins sûr. Il se peut même que les traitements visant à stopper la lactation, en induisant une modification brutale du volume de la poitrine, soient plus néfastes.
    Conseil: Conseil On porte des soutiens-gorge adaptés et on évite les régimes. En cas de diète pauvre en énergie, le corps ira puiser dans les graisses les plus directement mobilisables. Il arrive donc bien souvent que. avant d'attaquer la culotte de cheval, l'organisme s'en prenne à la partie supérieure du corps. Le sein « fond ». A la fin de l'allaitement, il a diminué de volume et sa tenue laisse à désirer.



          825 - Mon lait n'est pas bon.  


    FAUX

    En matière d'allaitement, c'est tout ou rien: soit on fabrique du lait et il est forcément adapté au bébé, soit on n'en fabrique pas car un incident est survenu lors de la mise au sein, qui a empêché la lactation de se mettre en route dans de bonnes conditions. Mais une fois celle-ci enclenchée, le liquide correspond exactement aux besoins de l'enfant. Des études ont même montré que sa composition changeait au fil de la tétée pour mieux s'adapter. Tandis que des travaux récents ont suggéré qu'il différait selon que le bébé allaité était un garçon ou une fille.
    Conseil: Buvez suffisamment. Pour bien allaiter, il faut être soi-même assez hydratée. Aucune étude ne prouve que le houblon, le cumin ou le fenouil améliorent la lactation, mais consommer de telles boissons (à condition qu'elles soient sans alcool) ne peut pas vous faire de mal !



          826 - Je dois préparer mes mamelons pour éviter les crevasses.  


    VRAI

    En partie seulement car, si on doit les toucher, ce n'est pas pour éviter les crevasses, mais «pour apprendre à entrer en contact avec cette partie du corps », explique un pédiatre spécialiste de l'allaitement. Pour autant, cela ne doit pas devenir obsessionnel. Si vous lisez que, dès le huitième mois, il faut masser chaque jour le mamelon à l'amande douce pendant 15 minutes, en imitant le mouvement de succion du bébé, jusqu'à obtention d'un peu de colostrum, oubliez ! Cette préparation est excessive. « Ce ne sont ni l'humidité ni la macération qui provoquent les crevasses. Celles-ci sont des déchirures provoquées par la bouche de bébé quand il tire trop fort ou de travers. » S'il en apparaît une, pensez à ramener le visage du bébé vers vous quand il tète (certains rejettent la tête en arrière et tout le poids de celle-ci pèse alors sur le mamelon).
    Conseil: vvv.



          827 - J'ai un engorgement car j'ai trop de lait.  


    FAUX

    L'engorgement peut survenir, notamment pendant les premiers jours. Il ne s'agit pas exactement d'un trop-plein de lait, comme on le pense fréquemment, mais d'un oedème et d'une inflammation autour de la glande mammaire, qui bloquent les canaux galactophores. Cercle vicieux: quand bébé happe le mamelon pour se nourrir, la glande se met à fabriquer du lait, mais le bébé peine à téter car le sein est trop dur. Du coup, ce dernier devient de plus en plus compact et douloureux.
    Conseil: Pour éviter l'engorgement, on niasse le sein s'il tend à durcir et. si nécessaire, on le presse sous l'eau chaude pour favoriser l'écoulement du lait.



          828 - Mes seins sont petits, donc je n'aurai pas beaucoup de lait.  


    FAUX

    Le sein est composé de deux parties: la glande et la graisse. Ce qui fait un beau sein bien rempli, c'est la quantité de graisse. La glande qui produit le lait, quant à elle, est sensiblement de même taille chez toutes les femmes d'une même tranche d'âge.
    Conseil: Donnez le sein à la demande. En effet, celui-ci n'est pas une « usine » qui fabriquerait du lait entre deux tétées. C'est la mise au sein qui entraîne l'activation de la glande. Elle se met à produire du lait en direct, selon les besoins de votre nourrisson.



          829 - Donner des biberons de complément risque de compromettre l'allaitement.  


    VRAI

    Plus le bébé tète, plus la lactation se met vite en route. Si on donne des biberons de complément, non seulement le sein n'est plus assez stimulé, mais l'enfant découvre un mode de succion différent, beaucoup plus facile. Du coup, il tend à délaisser le sein. En revanche, une fois l'allaitement bien enclenché, un biberon de complément de temps à autre ne pose pas problème.
    Conseil: Tous les bébés ne savent pas téter de façon innée. Il faut en général trois ou quatre jours pour que le processus s'installe. Mais s'il mord, si la tétée est douloureuse, ce n'est pas normal et vous devez questionner un spécialiste.



          830 - Je ne peux pas allaiter car je prends un traitement médicamenteux.  


    FAUX

    Très peu de médicaments passent dans le lait et. en général, ils n'ont pas d'effets secondaires sur le bébé, hormis certains anti-inflammatoires et antibiotiques qui sont à proscrire. Sinon, la plupart des traitements peuvent être consommés par une maman allaitante, tout comme les antihypertenseurs.
    Conseil: Tournez-vous vers un médecin qui saura vous dire si votre médicament est dangereux pour votre enfant. Le cas échéant, il en trouvera un autre, dans la même classe thérapeutique, qui n'a pas cet effet.



          831 - Je vais avoir une césarienne, l'allaitement va être plus difficile.  


    VRAI

    II y a deux raisons à cela. Durant les premières 24 heures, le bébé est un peu fatigué, car encore sous l'emprise des anesthésiques - et ce. même si la césarienne s'est déroulée seulement sous péridurale. Par ailleurs, il n'est pas toujours facile de trouver une position confortable.
    Conseil: Installez-vous dans un lit ou un fauteuil, en position arrondie, de façon à rapprocher les berges de la cicatrice, et n'hésitez pas à remonter un peu les pieds du bébé pour qu'ils n'appuient pas sur la zone douloureuse. La position de la louve (le bébé couché sur une surface plane et la maman au-dessus de lui), recommandée notamment en cas d'engorgement, peut également être confortable après une césarienne.



          832 - Notre groupe sanguin influence-t-il notre santé ?  


     En 2012, des chercheurs d'Harvard (Etats-Unis) avaient suggéré que les personnes du groupe AB avaient 23% de risques supplémentaires de développer une maladie coronarienne par rapport au groupe 0. En septembre dernier, une nouvelle étude, publiée dans Neurology, reliait quant à elle le déclin cognitif à des taux élevés de certains facteurs sanguins, retrouvés plus fréquemment chez les AB que chez les A ou les 0. « Il n'est donc pas absurde de penser que le groupe sanguin peut influer sur nos prédispositions à certaines maladies ». En revanche, depuis quelques années, un régime prétend régir l'alimentation selon le groupe sanguin. Si l'on en croit deux études, l'une américaine de 2013, l'autre canadienne, en janvier 2014, rien de sérieux là-dedans, mieux vaut oublier.



          833 - Le vin, ça fait grossir ?  


      Oui, il contient de l'alcool et du sucre (1 g d'alcool = 7 kcal). Si la plupart des vins, Champagne compris, tournent autour de 70 à 80 kcal/10 cl, c'est un peu plus pour les vins blancs doux tel le muscat (130 kcal/10 cl). De plus, l'alcool diminue l'élimination des graisses et a tendance à stimuler l'appétit.



          834 - L'épilation intégrale peut-elle causer des irritations ?  


     La nature a tout prévu: les poils servent à protéger le vagin des infections. C'est pourquoi l'épilation intégrale favorise effectivement l'installation de germes à l'entrée du vagin. Surtout, pas d'épilation définitive à cet endroit, pour pouvoir faire marche arrière en cas de problème !



          835 - Est-il exact que les somnifères favorisent la maladie d'Alzheimer ?  


     Une étude de l'Inserm (publiée dans le British Médical Journal, 2013) l'a démontré: l'utilisation prolongée de benzodiazépines (tranquillisants et somnifères) augmente de 50% le risque de démence liée à Alzheimer. Pas très étonnant, quand on sait que les troubles de la mémoire figurent déjà parmi leurs effets secondaires à court terme. Les médecins ne devraient jamais prescrire ces molécules plus de 1 mois.



          836 - Pourquoi les médecins conseillent-ils le paracétamol plutôt que l'aspirine ?  


     A eux seuls, les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens), dont font partie l'aspirine et l'ibuprofène, sont responsables de près de 25% des accidents liés aux médicaments et provoquent, chaque année en France, plus de décès que le sida ! Leurs risques digestifs sont classiques (nausées et brûlures d'estomac allant parfois jusqu'à l'ulcère), mais ils peuvent aussi altérer le bon fonctionnement des reins - notamment chez les personnes âgées ou en cas de déshydratation - et augmenter le risque d'infarctus. A éviter donc à fortes doses et sur de longues périodes. L'aspirine occasionne en outre de nombreuses hémorragies. C'est pourquoi il est recommandé de leur préférer le paracétamol, ce qui ne veut pas dire que ce dernier est inoffensif! En excès, il devient toxique pour le foie.



          837 - Légumes en conserve ou surgelés, quel est le mieux ?  


     Avantage à la surgélation qui permet de préserver le plus possible les vitamines, les minéraux et les nutriments des aliments. L'appertisation des conserves demande une élévation de la température à plus de 100 °C afin d'éliminer tous les germes. Résultat: une grande partie des vitamines tes plus fragiles - dont la vitamine C - sont détruites. Mais la chaleur a aussi des vertus puisqu'elle augmente la biodisponibilité des caroténoïdes. Du coup, pour les aliments qui en sont riches (carottes, épinards, purée de tomates...) privilégiez les conserves.



          838 - Y a-t-il un âge idéal pour se faire opérer de la myopie ?  


     Il faut attendre que celle-ci soit stabilisée (2 ans sans progression), sinon l'intervention risque d'être décevante. Par ailleurs, si l'on se fait opérer après 45 ans, on devra tout de même porter des lunettes pour voir de près, la myopie ne venant plus compenser la presbytie qui débute. Pour tirer le plus grand bénéfice de l'intervention, l'idéal reste donc de se faire opérer vers 25-30 ans: les deux yeux sont traités en même temps et l'on peut reprendre le travail 1 ou 2 jours plus tard.



          839 - L'opération de la presbytie, est-ce que ça marche ?  


     La technique est encore récente. Certains patients sont très améliorés, d'autres insuffisamment. Il arrive aussi que les bénéfices se détériorent au fil du temps. L'intervention semble surtout efficace chez les personnes qui souffrent en parallèle d'une assez forte hypermétropie (la vision est brouillée de près): sa correction améliore nettement l'accommodation.



          840 - Les médicaments type Viagra sont-ils sans danger ?  


     Dans l'ensemble oui, puisque aujourd'hui ils soignent même, à doses quasi équivalentes, les nourrissons souffrant d'hypertension pulmonaire. Encore faut-il respecter l'obligation d'une ordonnance délivrée par le médecin, car celui-ci connaît les quelques contre-indications (essentiellement les médicaments postinfarctus, genre trinitrine) et ne prescrira ces médicaments qu'en toute sécurité. Autre limite: se procurer ces pilules en pharmacies et non via Internet, sur lequel circulent encore des comprimés frelatés, susceptibles de contenir des composés dangereux.



          841 - Vaut-il mieux faire sa toilette intime à la main ou au gant de toilette ?  


     A la main, indiscutablement. Les gants de toilette sont des nids à microbes qui risquent de contaminer la vulve, une zone particulièrement fragile. Les personnes sujettes aux irritations oublieront aussi les savons parfumés et allergisants, et même le bon savon de Marseille, trop agressif, au profit de savons liquides doux à pH neutre.



          842 - Un bébé qui pleure a-t-il forcément mal quelque part ?  


     Un nourrisson a toujours une bonne raison, le plus souvent banale, de pleurer: sa couche peut être mouillée, il est affamé, angoissé, il a trop chaud, soif, etc. Mais il peut aussi avoir mal quelque part. Les cris de douleur peuvent se distinguer des autres pleurs. Ils sont en général puissants, mais irréguliers, se renforçant par moments, et provoquent des larmes.



          843 - Faut-il prendre systématiquement de la vitamine D en hiver ?  


     C'est une bonne idée, surtout si l'on habite en ville, au nord de la Loire et que l'on est âgé. Mais cette vitamine se stockant dans la graisse, un excès peut être dangereux. Une dose hebdomadaire de 400 Ul (10 ng) semble raisonnable. Surtout si l'on consomme par ailleurs des poissons gras, des oléagineux et du foie de veau.



          844 - Le bronzage en cabine est-il dangereux ?  


     Le bronzage est dangereux, que ce soit en cabine ou à l'extérieur. Il vieillit prématurément la peau et risque de provoquer le redoutable mélanome, un cancer encore difficile à guérir. A plus forte raison quand on s'expose toute l'année. Ce n'est pas pour rien si le nombre de séances est limité dans le traitement du psoriasis, malgré l'efficacité des rayons ultraviolets sur cette maladie.



          845 - L'ostéoporose ne touche-t-elle que les femmes ?  


     Les hommes sont minoritairement atteints par cette maladie (1 pour 4 femmes), car ils ont un capital osseux plus important au départ et ne subissent pas la perte osseuse accélérée de la ménopause. Ils représentent néanmoins 33% des victimes de fractures du col du fémur. Les signes d'alerte: l'hérédité familiale, avoir rapetissé de plus de 3 cm ou pris longtemps des corticoïdes.



          846 - Pourquoi recommande-t-on le pain complet plutôt que le pain blanc ?  


     Le pain complet est obtenu à partir d'une farine qui contient tous les éléments du grain de blé: amande, enveloppe et germe. Cette farine est riche en vitamines, en minéraux et en fibres, qui ralentissent le taux de sucre dans le sang et apportent une énergie sur le long terme. La farine du pain blanc, obtenue à partir de plusieurs procédés de raffinage, a perdu l'enveloppe du grain de blé, là où se trouvent tes vitamines, les minéraux et les fibres.



          847 - Quand on a de la fièvre, faut-il se couvrir ou se découvrir ?  


     L'augmentation de la température est une réaction de défense de l'organisme destinée à vaincre les microbes. C'est pourquoi, jusqu'à 38,5 °C, il n'est pas conseillé de l'abaisser. Pas besoin non plus de se couvrir davantage pour transpirer à tout prix, comme on le préconisait autrefois. On recommande même de découvrir un peu les enfants - à l'intérieur, bien entendu ! Pour braver le froid, toute personne malade doit, au contraire, s'habiller chaudement. Au-delà de 39 °C, on combattra l'excès de fièvre avec du paracétamol à petites doses prises de façon régulière (toutes les 4 heures). En effet, rien n'est plus éprouvant pour l'organisme que le « phénomène de yo-yo », quand le thermomètre ne cesse de monter et de descendre.



          848 - es traitements de la ménopause sont-ils néfastes ou bénéfiques à long terme ?  


     Les autorités recommandent le traitement « le plus léger et le plus court possible ». Au-delà de 6 ans de prise, il augmente légèrement le risque de cancer du sein. C'est pourquoi il ne doit pas être prescrit aux femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux en ce domaine.- Cependant, nombre de sexagénaires souhaitent le poursuivre, car elles se sentent dans une forme olympique, vérifient que leur peau et leurs os vieillissent moins vite et qu'elles ne souffrent ni de baisse de libido ni de sécheresse vaginale. Si elles sont bien informées et bien suivies, la décision leur appartient.



          849 - Y a-t-il une méthode efficace contre les ronflements ?  


     Il faut supprimer l'alcool le soir, les somnifères et perdre du poids. Quand le voile du palais s'imprègne de graisse, il devient plus lourd et bascule en arrière. C'est la principale cause du ronflement. Aux sprays et autres bracelets censés stopper le phénomène, mieux vaut préférer les orthèses d'avancée mandibulaire (gouttières), qui obtiennent des résultats de plus en plus convaincants. Pas très sexy, mais à essayer avant de se résoudre éventuellement à une opération douloureuse (pour désobstruer le nez ou traiter le voile du palais, au laser ou par chirurgie). Enfin, si les ronflements s'accompagnent de pauses respiratoires (apnées du sommeil), gla-mour ou pas, adopter un appareil à pression positive conjure le risque cardiaque.



          850 - Je ne supporte pas le générique de mon médicament, pourquoi ?  


     Dans le générique, la molécule active est exactement la même que dans le médicament de référence, mais l'excipient, c'est-à-dire l'enrobage qui conditionne son aspect, son goût et son absorption, peut changer. Certains excipients dits « à effet notoire » - huile d'arachide, amidon, lactose, aspartame - peuvent ainsi être mal tolérés. Mais le phénomène inverse est tout aussi fréquent: parfois, un excipient à effet notoire figure dans le médicament princeps et pas dans son générique !



          851 - Les antibiotiques sont-ils utiles contre la grippe ?  


     Ces médicaments luttent contre les bactéries mais sont inefficaces sur les virus, y compris, évidemment, sur ceux de la grippe. Très exceptionnellement, un médecin peut tout de même en prescrire aux patients qui présentent une fragilité pulmonaire (emphysème) ou des défenses immunitaires déprimées (greffes), car le virus ouvre alors fréquemment la voie à une complication bactérienne.



          852 - Peut-on attraper une IST en pratiquant le sexe oral ?  


     C'est moins fréquent qu'au cours des rapports avec pénétration vaginale et, plus encore, anale, mais tout risque n'est pas exclu. Pour preuve, les fameux papillomavirus que certains hébergent au fond de la gorge et qui sont impliqués dans des cancers à ce niveau. Ou encore l'herpès qui, de génital, peut devenir labial, et inversement. Plus on cumule de partenaires, plus le risque de contamination s'élève.



          853 - Le millepertuis peut-il remplacer les antidépresseurs ?  


     Il est très efficace. Cependant, dans les dépressions les plus sévères, des médicaments peuvent être d'abord nécessaires avant qu'il ne prenne le relais. Par ailleurs, le millepertuis interagit avec de très nombreux médicaments (contre les maladies cardiaques, l'asthme, le sida, etc.) et réduit notamment l'effet de la pilule contraceptive. Si l'on est sous traitement, mieux vaut recourir au griffonia, une plante également très performante.



          854 - Est-il vrai que faire l'amour allonge l'espérance de vie ?  


     Une vie sexuelle épanouie contribue à vivre longtemps en forme. En plus d'être bonne pour le moral (les sensations libèrent des endorphines), plusieurs études lui attribuent des bénéfices pour le cœur: le sport en chambre équivaudrait à la pratique d'un sport d'endurance! Ainsi, selon une étude britannique de 1997 portant sur des hommes de 45 à 59 ans, deux relations sexuelles par semaine diminuent de moitié le risque de mortalité comparativement à ceux qui font l'amour moins d'une fois par mois.



          855 - Tous les hommes ont-ils un orgasme ?  


     Leur jouissance n'est pas automatique, loin de là. Même si l'orgasme accompagne généralement l'éjaculation, les deux phénomènes sont bien distincts. « L'éjaculation est un réflexe conditionné. Alors qu'il faut avoir découvert les possibilités sensuelles de son corps pour ressentir du plaisir. » Certains hommes ont des orgasmes « secs », sans éjaculation, tandis que d'autres expulsent du sperme quasiment sans sensation. Ces derniers sont cependant rares, car la plupart des petits garçons explorent tôt ce pénis qui dépasse et découvrent ainsi, par hasard, qu'ils peuvent en tirer un bénéfice très agréable.



          856 - Pourquoi certains supportent-ils mieux le lait que d'autres ?  


     Question d'intolérance au lactose, à ne pas confondre avec l'allergie au lait. Le lactose est le sucre que l'on trouve dans le lait. Pour pouvoir être digéré, il a besoin d'une enzyme: la lactase. Or, juste après le sevrage au lait maternel et au fil du temps, cette enzyme s'amenuise jusqu'à disparaître à l'âge adulte pour 25% d'entre nous (100% chez les Asiatiques). Mal digéré, le lactose fermente alors dans l'intestin, entraînant ballonnements, douleurs, nausées, diarrhées...



          857 - Est-il vrai que les parfums d'intérieur sont toxiques ?  


     Hélas! oui, même si bougies, vaporisateurs et autres diffuseurs désodorisants occupent de plus en plus de place dans les rayons des supermarchés. Ces produits diffusent des composés organiques volatils qui sont, au mieux, irritants ou allergisants et potentiellement bien plus toxiques (phtalates susceptibles de perturber le système hormonal, benzène et formaldéhyde démontrés cancérigènes...). Bâtonnets d'encens et autre papier d'Arménie font encore pire: particules de suie, monoxyde de carbone. Conclusion, pour chasser les mauvaises odeurs, rien de tel que d'ouvrir les fenêtres! Et si l'on tient à parfumer son intérieur, mieux vaut encore faire appel aux huiles essentielles, en veillant à les garder hors de portée des enfants.



          858 - Il se couche sur sa feuille quand il écrit, voit-il mal ?  


     Effectivement, ce peut être le signe d'une myopie débutante ou qui s'est aggravée. Il est facile de le vérifier en lui demandant de lire ce qui est marqué sur l'écran de télévision ou de déchiffrer panneaux et plaques d'immatriculation en voiture. S'il peine à cet exercice, il faut l'emmener chez l'ophtalmologiste. S'il voit bien de loin, c'est juste un signe de fatigue ou de nonchalance.



          859 - J'ai une tendinite, y a-t-il autre chose à faire que le repos ?  


     Eviter de solliciter l'articulation pendant au moins 3 semaines est indispensable. Au début, on peut aussi appliquer de la glace enveloppée dans un linge ou un gel réfrigérant pour calmer douleur et inflammation, ou encore effectuer des massages avec une pommade anti-inflammatoire. Ensuite, le recours au kinésithérapeute sera précieux pour accélérer la cicatrisation et éviter les récidives. Il pourra proposer des séances d'ondes de choc extracorporelles qui stimulent la circulation et la réparation des fibres endommagées, ou un protocole alliant étirements et exercices, qui permet de renforcer les muscles entourant le tendon et de le remobiliser en douceur.



          860 - Quand faut-il s'inquiéter de ses trous de mémoire ?  


     Oublier d'acheter le pain ? Egarer ses clés ? Rien de plus banal. De même que caler sur son numéro de carte bancaire ou se souvenir moins bien des noms propres en prenant de l'âge sont des grands classiques. Mais si l'on oublie de plus en plus quel jour on est et les événements importants, que l'on retrouve les objets perdus dans des lieux insolites, que l'on perd régulièrement le fil d'une conversation ou son chemin dans les transports, il est temps de faire tester sa mémoire... sans s'affoler, car il peut s'agir de maladies bénignes comme l'hydrocéphalie, entre autres.



          861 - Peut-on tomber enceinte pendant ses règles ?  


     Contrairement à une idée reçue, ce n'est pas impossible, même si c'est très rare. Certaines femmes peuvent avoir deux ovulations dans le mois, le rapport sexuel ayant tendance à déclencher ces «récidives». Plus fréquent sans doute: le cas de la femme qui pense avoir ses règles parce qu'elle saigne, alors qu'il s'agit en fait de « fausses règles » (des saignements moins abondants et plus brefs, résultant d'un déséquilibre hormonal, d'une affection ou d'un simple stress). Mieux vaut ne pas baisser la garde...



          862 - Allergique de mère en fille, puis-je éviter que mon enfant ne le devienne aussi ?  


     Il existe une prédisposition génétique qui veut que si l'un des deux parents est allergique, l'enfant a 30% de risques de l'être aussi. Lorsque les deux parents le sont, ce risque passe à 50-60%, voire plus, si tous deux souffrent de la même maladie allergique: asthme, eczéma, rhume des foins... Divers travaux ont toutefois montré que, pour les nourrissons à risques, un allaitement exclusif d'une durée de 4 mois réduit le risque de survenue d'un eczéma pendant la première année. De même, les enfants vivant tout petits au contact d'un chien ou, mieux, de plusieurs chiens ou chats ont moins de risques de développer asthme et allergies. Enfin, on sait que le contact avec une substance étrangère via la voie digestive est un moyen pour l'organisme de «tolérer» cette substance. D'où l'idée qu'il ne faut pas retarder l'introduction des aliments réputés allergisants: les poissons, les œufs OU les arachides... Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès de l'Association française pour la prévention des allergies (afpral.asso.fr).



          863 - Pourquoi ne doit-on plus faire dormir les bébés sur le ventre ?  


     Pour éviter tout risque de mort subite du nourrisson, à l'origine de plus de la moitié des décès pendant la première année de l'enfance. Bien que les décès soient sans doute liés à un problème de maturation cérébrale, leur nombre a chuté de plus de 70% depuis que les médecins recommandent de coucher les bébés de moins de 5 mois Sur le dos.



          864 - Combien d'œufs par semaine un petit peut-il manger, gâteaux et mayonnaise compris ?  


     Les œufs sont très nutritifs et regroupent toutes les protéines de bonne qualité. Ils sont également - surtout le jaune - une excellente source de vitamine D, idéale pour fixer le calcium, mais aussi de vitamine B12, de vitamine A et de bons acides gras (lipides). Un enfant âgé de 4 à 8 ans doit consommer de 50 à 60 g de protéines par jour, cela équivaut à 1 œuf quotidien. Mais il n'y a pas de dose maximale, la plupart des enfants n'ayant pas de cholestérol.



          865 - Vaut-il mieux acheter des œufs bio ou label Rouge ?  


     Les éleveurs de poules bio ou label Rouge s'engagent à respecter un cahier des charges précis. Leurs poules vivent dans des poulaillers éclairés à la lumière du jour et se déplacent en plein air. En élevage bio, une densité de 6 poules/m2 est autorisée, tandis qu'en élevage label Rouge la densité admise est de 9 poules/m2. De même, dans le premier cas, l'alimentation est biologique à 90%, tandis qu'en label Rouge elle doit être composée à 60% au minimum de céréales et ne pas comporter de colorants de synthèse. Le label bio est donc de qualité supérieure mais, et c'est normal, coûte un peu plus cher.



          866 - Comment garantir la quantité de calcium nécessaire à un enfant qui déteste les laitages ?  


     Un enfant de 4 à 8 ans a besoin d'un apport journalier de 1 000 mg. La plus grande source de calcium se trouve dans les produits laitiers, mais ils peuvent être remplacés par des laits végétaux, à condition que ceux-ci soient enrichis en calcium à raison de 1 000 à 1 200 mg/litre. Certaines eaux minérales, qui contiennent entre 500 et 600 mg de calcium/litre, peuvent également jouer les remplaçants, tout comme les sardines en boîte (400 mg/100 g) ou le tofu (350 mg/100 g).



          867 - Faut-il manger moins le soir ?  


     En l'absence d'activités sportives, le dîner n'a pas besoin d'être trop copieux: une soupe, du poisson ou de la viande blanche accompagné(e) de légumes, une petite part de féculents pour ne pas être réveillé par la faim, un yaourt et/ou un fruit suffisent. Pour un sommeil de qualité, laisser au moins 2 heures entre la fin du dîner et le coucher, le temps de digérer.



          868 - Le café au lait c'est vraiment indigeste ?  


     Non, il s'agit d'un problème de tolérance individuelle. Certaines personnes ne supportent pas bien le lait. De plus, quand il arrive dans l'estomac, le lait caille en fines particules sous l'action de l'acide gastrique. S'il est mélangé avec du café, les particules sont alors plus grosses et restent plus longtemps dans l'estomac, d'où cette sensation de lourdeur que ressentent certains.



          869 - Quand on dit boire 1,5 litre d'eau par jour, les tisanes et le thé comptent-ils ?  


     Les tisanes et le thé peuvent tout à fait être comptabilisés. Pour être sûr d'avaler son 1,5 litre quotidien, l'astuce consiste à toujours avoir sur soi une bouteille d'eau de 50 cl et de la terminer dans la journée. A cela, ajoutez 2 tasses de café, de thé ou de tisane (20 cl x 2), plus 2 verres d'eau à chaque repas (20 cl x 2) et un dernier verre avant d'aller se coucher (20 cl), et le tour est joué.



          870 - Faut-il éviter de mettre des plantes dans une chambre ?  


     Cette idée repose sur le fait que les plantes respirent comme tout être vivant, prélevant de l'oxygène et rejetant du dioxyde de carbone. A la lumière du jour, ce phénomène est largement compensé par l'activité (de 10 à 50 fois plus intense) de la photosynthèse, qui absorbe le gaz carbonique et rejette l'oxygène. Mais ce n'est plus vrai la nuit. La plante risque-t-elle alors de pomper notre oxygène? Des expériences ont calculé que de 10 à 20 g de feuilles absorbent en moyenne 1 ml d'oxygène/heure et rejettent une dose équivalente de gaz carbonique. Un pot de petite taille dans la chambre ne risque donc pas de nous asphyxier I Si les médecins continuent à déconseiller la verdure près du lit, c'est plutôt à cause des moisissures souvent générées par la plante, qui agressent les voies respiratoires et sont sources d'allergies. Néanmoins, s'en autoriser une si l'on vit dans un studio ne fait guère courir de risque...



          871 - Dois-je vacciner mon ado contre la méningite C ?  


     La méningite bactérienne à méningocoque C est une infection très rare (moins de 150 cas annuels en France, soit 2 pour 1 million de personnes) mais potentiellement très grave, qui peut emporter un jeune en bonne santé en quelques heures. Ses pics de fréquence se situant entre 0 et 5 ans, puis à l'adolescence, la vaccination est recommandée entre 1 et 24 ans. Mais le vaccin n'est pas dénué d'effets secondaires (45 cas considérés comme très sérieux pour 1 million de doses). Ils surviennent en priorité chez le nourrisson. Aussi n'est-il pas absurde de vouloir attendre que son enfant soit adolescent pour le vacciner.



          872 - Il paraît que les anti-inflammatoires comme l'ibuprofène sont déconseillés en cas de mal de gorge. Pourquoi ?  


     D'une part, parce qu'ils n'ont pas fait preuve d'un réel intérêt dans cette indication. D'autre part, ils sont soupçonnés de participer à l'aggravation de certaines infections ORL ou, au minimum, d'en retarder le diagnostic en masquant la douleur. Tant qu'un doute persiste, mieux vaut donc s'abstenir.



          873 - Puis-je prendre, sans risque, du magnésium toute l'année ?  


     On le recommande surtout sous forme de cures, en période de stress ou aux changements de saison (printemps et automne). Mais il n'y a aucun danger à se supplémenter toute l'année. Ce minéral étant hydrosoluble, quand l'organisme en a suffisamment, il élimine le trop-plein dans les urines. Seul hic: en cas de côlon fragile, mieux vaut le préférer en oligoélément (Oligosol, Oligostim, Granions, etc.) ou via les aliments (chocolat, banane, fruits secs, coquillages).



          874 - Quels moyens pour soulager une jeune fille qui a des règles douloureuses ?  


     S'allonger et se détendre avec une bouillotte chaude sur le ventre atténue déjà les douleurs. Quand elles sont vraiment très fortes, le médecin peut prescrire un anti-inflammatoire efficace, l'Antadys, qui les fait disparaître en moins de 30 minutes. Mais ce médicament est à prendre impérativement au cours d'un repas pour éviter les troubles digestifs. Si la douleur résiste, il faut vérifier qu'une endométriose ou un autre problème ne se cache pas derrière. Enfin, si la jeune fille souhaite adopter une contraception, la pilule classique (œstrogène + progestérone) a pour autre avantage de supprimer ces douleurs.



          875 - Certaines pratiques (équitation, usage de tampons) peuvent-elles empêcher de saigner
    lors de la première relation sexuelle ?  


     Honnêtement, on ne voit pas très bien comment la pratique de l'équitation pourrait exercer une influence à ce niveau. En revanche, il existe des hymens plus élastiques que d'autres, qui s'élargissent progressivement avec l'utilisation des tampons hygiéniques. Lors du premier rapport, cet hymen se distendra encore un peu plus, mais ne rompra pas. Ce qui rendra l'expérience plus facile...



          876 - Les phytœstrogènes sont-ils efficaces ?  


     Moins spectaculaires que le traitement hormonal de la ménopause, ces plantes -notamment les isoflavones de soja - offrent un recours aux femmes qui ne peuvent pas prendre d'hormones. Elles réduisent les bouffées de chaleur de 50% d'entre elles. Cette action inégale s'explique par la grande variété des compléments alimentaires en qualité et en dosage: il faut 75 mg d'isoflavones de soja, répartis entre matin et soir. Ensuite, sous l'influence de la flore du côlon, l'un des phytœstrogènes de soja se transforme en équol, une molécule beaucoup plus active. Mais seule une minorité d'Occidentales possède une flore capable d'effectuer cette transformation. Sans résultat au bout de 2 mois, cela signifie qu'on a tiré le mauvais numéro.



          877 - Contre les troubles digestifs.  


     Le basilic tropical.
    Le déjeuner dominical vous reste sur l'estomac ? Pour accélérer la digestion et apaiser les sensations de ballonnements, l'huile essentielle issue de cette plante n'a pas sa pareille. Elle réduit les excès d'acidité, stimule la digestion et, grâce à des propriétés antispasmodiques, soulage les douleurs abdominales.
    Comment l'utiliser:
    Par voie orale. Laissez fondre en bouche un sucre sur lequel vous aurez déposé 2 gouttes de cette essence. A renouveler si nécessaire dans la journée, sans dépasser 6 gouttes par jour. En cas de spasmes abdominaux, vous pouvez aussi y recourir sous forme de massages. Pour cela, diluez 4 gouttes d'huile essentielle dans 2 cuillerées à café d'huile végétale type amande douce, et appliquez la préparation sur le ventre en effectuant de doux mouvements circulaires dans le sens des aiguilles d'une montre.



          878 - Contre le mal de tête.  


     La menthe poivrée.
    Le manque de sommeil, le stress, le cycle menstruel ou une mauvaise alimentation peuvent être la cause de ces élancements douloureux. Pour les apaiser, misez sur l'huile essentielle de menthe poivrée. Elle contient de 30 à 55% de menthol, un alcool très frais qui stimule nos récepteurs au froid. Cette action rafraîchissante court-circuite la douleur.
    Comment l'utiliser:
    En massages. Appliquez 1 goutte pure sur les tempes et effectuez de doux mouvements circulaires. Attention à ne pas l'appliquer trop près des yeux car elle est irritante. Elle est déconseillée également chez l'enfant de moins de 10 ans.



          879 - Contre les coups de fatigue.  


     Le saro.
    L'hiver sape votre moral et vous manquez d'entrain le matin? Pour retrouver votre énergie, misez sur l'huile essentielle tirée de cet arbre malgache. Puissant tonique général, elle lutte contre la fatigue physique et psychique et dope notre concentration. Il n'y a pas mieux pour « assurer » lors d'une réunion importante ou d'un examen !
    Comment l'utiliser:
    En application sur la peau. Déposez-en 1 à 2 gouttes sur la face interne de vos poignets et massez légèrement. A faire le matin pour être à 100% toute la journée.



          880 - Contre les bleus et les bosses.  


     L'immortelle d'Italie.
    On surnomme son essence aromatique « l'huile des boxeurs », tant elle est efficace pour faire disparaître toute trace de choc. Antihématomes et fluidifiant sanguin, elle apaise rapidement la douleur causée par un coup, favorise la résorption des bleus et accélère la disparition des bosses. Idéale pour celles qui se cognent souvent ou qui ont des enfants casse-cou.
    Comment l'utiliser:
    En massages. Déposez 1 goutte pure sur la peau aussi rapidement que possible après le choc et faites-la doucement pénétrer jusqu'à complète absorption. Mais attention ! N'en mettez jamais sur une plaie.



          881 - Contre les problèmes de peau.  


     Le lavandin.
    Régénérant tissulaire, son huile essentielle possède mille et une vertus pour venir à bout des irritations cutanées. Apaisante et cicatrisante, elle calme le feu des brûlures (idéale après une épilation, le rasage ou un coup de soleil), apaise les démangeaisons causées par des piqûres d'insectes, soulage les irritations comme l'eczéma, les dermatites et les érythèmes. Antiseptique, elle traite également l'acné et parvient à réguler la production de sébum.
    Comment l'utiliser:
    En massages. Appliquez 1 à 2 gouttes pures sur les petites lésions et faites doucement pénétrer jusqu'à complète absorption. En cas d'atteintes plus étendues, diluez 6 gouttes dans 10 ml d'huile végétale (argan, amande douce, bourrache...) et appliquez-les en légers massages. L'occasion d'apprécier en même temps son parfum agréable !



          882 - Contre la transpiration excessive.  


     La palmarosa.
    Vos glandes sudoripares s'excitent à la moindre émotion? Pour garder vos aisselles bien au sec, faites confiance à l'essence de palmarosa. Assainissante et astringente, elle évite les auréoles et les odeurs désagréables.
    Comment l'utiliser:
    Le matin, après la douche, déposez 1 goutte à chaque aisselle bien sèche. Vous voilà tranquille pour la journée. Vous pouvez également l'utiliser ponctuellement, avant un rendez-vous important par exemple, pour éviter toute sudation gênante.



          883 - Contre les affections ORL.  


     L'eucalyptus radié.
    L'huile essentielle tirée de cet arbre possède tant de propriétés que les microbes n'ont qu'à bien se tenir ! Antivirale, antibactérienne, fluidifiante et expectorante, elle est indiquée contre les troubles ORL tels que rhumes, rhinopharyngites et sinusites, ainsi que contre les bronchites. Ses bienfaits ont été reconnus par l'Organisation mondiale de la santé.
    Comment l'utiliser:
    En inhalation. Dès les premiers signes de maladie, dégagez vos sinus et vos bronches en ajoutant 2 à 3 gouttes de cette essence dans un bol d'eau bouillante. Inhalez la vapeur pendant 10 bonnes minutes. Renouvelez matin et soir, durant 3 jours. Vous pouvez également l'utiliser à raison de 4 à 6 gouttes en application sur le dos et le thorax pour vous protéger des agressions hivernales.



          884 - Contre les maux de l'hiver.  


     Le ravintsara.
    Parce qu'elle possède des vertus antivirales et immunostimulantes, c'est l'huile anti-infectieuse par excel-lence! Les maladies hivernales telles qu'angines, bronchites, grippes et gastro-entérites n'y résistent pas. Idéale quand quelqu'un de la famille est touché, pour éviter la contamination de toute la tribu ! Et comme en plus, elle dégage les voies respiratoires, elle est particulièrement recommandée en cas de rhume.
    Comment l'utiliser:
    En diffusion dans l'air. Dès que l'on croit «couver» quelque chose ou que l'on veut prévenir une contamination, on soutient ses défenses immunitaires en versant 6 gouttes de cette essence dans un diffuseur. A ne pas faire plus de 1 semaine.



          885 - Contce le stress.  


     Le géranium rosat bourbon.
    Si, entre les urgences au travail et le marathon familial, vos journées se révèlent particulièrement stressantes, c'est l'essence qu'il vous faut! Parce qu'elle possède des propriétés calmantes, elle apaise nos émotions négatives et nous aide à retrouver notre sérénité.
    Comment l'utiliser:
    En cas de stress ponctuel, déposez-en 1 à 2 gouttes sur un mouchoir et respirez 3 fois calmement et profondément. Si le stress dure plusieurs jours, versez 6 gouttes dans un diffuseur à brancher chez vous, sans dépasser 3 à 4 jours d'affilée.



          886 - Contre le mal de dos, les crampes et les courbatures.  


     Le génévrier.
    Parce qu'elle possède des propriétés antalgiques, décongestionnantes et décontractantes, l'huile essentielle de cet arbuste soulage les muscles endoloris. Elle peut même être utilisée avant une séance de sport, pour se préserver des courbatures.
    Comment l'utiliser:
    En massages. Diluez 5 à 6 gouttes dans une cuillerée à soupe d'huile végétale neutre et appliquez la préparation sur la zone douloureuse en effectuant de doux pétrissages. On peut en diluer quelques gouttes dans du savon liquide pour le bain.



          887 - Il faut boire au moins 1L d'eau par jour.  


    FAUX

    En réalité, jus de fruits, café, thé, soupe... et même l'eau contenue dans les fruits et légumes (qui comblent 20 à 30% de nos besoins quotidiens) comptent. L'Autorité européenne de sécurité des aliments recommande aux femmes de boire 1,6 L de liquide par jour, 2 L pour les hommes. Une moyenne à adapter en fonction du poids, de la masse musculaire, de l'activité physique, et aussi de la température extérieure.



          888 - Quand on a soif, on cogite moins vite.  


    VRAI

    D'après des chercheurs de l'université de London East, le cerveau fonctionnerait 14% plus vite quand le corps est bien hydraté. 34 personnes ont ainsi été testées et chacune d'elles devait évaluer sa soif à jeun, puis répondre à plusieurs questionnaires. Celles qui n'avaient pas soif réagissaient plus rapidement que les autres.



          889 - Il faut éviter d'avaler 1L d'eau d'un coup.  


    FAUX

    On fait ce qu'on veut ! Mais en buvant plusieurs fois dans la journée, il est plus facile d'atteindre la quantité quotidienne recommandée. A noter: en cas d'exercice physique intense, il faut se souvenir que l'organisme n'est pas capable d'absorber plus de 800 ml d'un coup en ambiance tempérée.



          890 - Il faut boire davantage quand il fait chaud.  


    VRAI

    L'organisme transpire pour conserver une température interne stable, il faut donc compenser cette perte en eau pour ne pas se déshydrater. Même impératif en hiver car notre corps doit alors faire face à de nombreuses variations thermiques (intérieur chauffé/extérieur glacial).



          891 - Inutile de boire si on n'a pas soif.  


    FAUX

    « Quand on a soif, c'est qu'on est déjà un petit peu déshydratée », souligne le nutritionniste. Certains médicaments (contre l'hypertension ou l'insuffisance cardiaque) peuvent diminuer la sensation de soif. Et il y a des circonstances qui peuvent aussi perturber ce ressenti: quand on est trop pressée, quand on a peur de ne pas trouver de toilettes (long trajet en voiture, shopping...). Donc, on garde une petite bouteille d'eau sur soi pour penser à boire de petites gorgées tout au long de la journée.



          892 - Le vin, ça déshydrate.  


    VRAI

    En éliminant les tanins contenus dans le vin, l'organisme perturbe son équilibre hydrique. Cette déshydratation explique les maux de tête et la fatigue du lendemain. Pour la prévenir, il est conseillé de boire un verre d'eau pour chaque verre de vin dégusté. Et on suit les recommandations de l'OMS: pas plus de 2 verres de 10 cl par jour (et 4 dans les grandes occasions).



          893 - Les jus de fruits c'est mieux que les sodas pour garder la ligne.  


    FAUX

    « Jus de fruits et smoothies en grande quantité font grossir, comme les sodas, car ils contiennent autant de sucres (16 g/150 ml) et ne présentent pas un réel intérêt pour la santé, sauf celui d'apporter des fibres et un peu de vitamine C ».



          894 - Boire en dehors des repas, c'est mieux.  


    FAUX

    Il n'y a pas vraiment de règles. L'avantage de boire au moment des repas, c'est qu'au moins on y pense. « II ne faut pas se priver d'une occasion de s'hydrater. Attention, boire avant de passer à table charge l'estomac. Du coup, on a moins faim sur le moment et on ne comble pas forcément ses besoins nutritionnels, ce qui peut entraîner des grignotages intempestifs. Ça n'aide pas en période de régime.



          895 - Si on a la peau sèche, c'est qu'on ne boit pas assez.  


    FAUX

    Rien à voir ! « Boire beaucoup ne modifie pas l'état de la peau. Il faut surtout préserver son film hydrolipidique de l'extérieur, en utilisant des crèmes hydratantes », indique le dermatologue. L'urée et l'acide hyaluronique étant les deux composants super-hydratants à traquer sur les étiquettes. En prime, on fait le plein d'aliments riches en acides gras et omégas 3 (poissons gras, huiles de colza, de lin...) car ils empêchent l'eau présente dans le derme de s'évaporer.



          896 - Boire trop de thé, ça déminéralise.  


    VRAI

    Les tanins qu'il contient interagissent avec le fer et bloquent son assimilation. Enxparticulier quand on en boit au cours du repas, qu'il soit vert, noir ou fumé. Mieux vaut donc le siroter après la digestion ou privilégier le rooïbos (thé rouge) à faible teneur en tanins, qui n'est pas issu du théier mais d'un arbuste africain.



          897 - Il faut boire davantage quand on fait du sport.  


    VRAI

    On peut perdre une grande quantité d'eau en transpirant. Une bonne hydratation est indispensable pour éviter tendinites, crampes et fatigue, et éliminer l'acide urique (dont le taux dans le sang augmente en cas d'activité physique) qui tend à rigidifier les tendons. Il faut donc bien s'hydrater avant, pendant (par petites gorgées toutes les 10-15 min) et après l'effort. Ça tombe bien, l'eau est la boisson préférée des Français pour faire du sport (68%) et prendre soin de son corps (65%).



          898 - Quand il fait chaud, mieux vaut boire... chaud !  


    VRAI

    Siroter un thé brûlant comme les Touaregs, c'est une bonne idée ! Cela stimule la sudation et permet au corps d'assurer au mieux sa thermorégulation. En effet, l'évaporation de l'eau sur la peau va l'aider à se refroidir. « A l'inverse, si on boit glacé, la sensation de bien-être sera éphémère car le différentiel de température est trop important. Le corps se réchauffe pour compenser le froid du liquide... ». Sinon, on peut opter pour des boissons à température ambiante.



          899 - Les eaux gazeuses facilitent la digestion.  


    VRAI et FAUX

    Tout dépend de la sensibilité intestinale de chacun. Chez certaines personnes, les eaux bicarbonatées (Quézac, Vichy-Célestins ou St Yorre) limitent la sensation de pesanteur gastrique après les repas et favorisent un bon transit intestinal. Chez d'autres, au contraire, les bulles vont entraîner une sensation de ballonnemet et donner des gaz voire favoriser un reflux gastro-œsophagien.



          900 - Si on boit peu,on risque la cystite.  


    VRAI

    Un manque d'hydratation peut favoriser les infections urinaires. Mais d'autres paramètres sont à prendre en compte, tels que le pH des urines, l'hygiène vaginale et certaines caractéristiques gynéco (longueur de l'urètre...). D'autre part, si boire est nécessaire, aller aux toilettes aussi: on ne se retient jamais d'uriner !Car cela peut également être la cause de cystites à répétition, voire provoquer une distentation de la vessie et des fuites urinaires.



          901 - Les eaux gazeuses sont trop riches en sel.  


    FAUX

    En tout cas, pas toutes. Si on doit limiter ses apports en sel, on choisit une eau dont la teneur en sodium (Na) est inférieure à 20 mng/l: Salvetat (7 mg de sodium/l) ou Perrier (14 mg:l). Bon à savoir: le sodium ne présente pas que des inconvénients. Il aide a maintenir une bonne hydratation en retenant l'eau dans les tissus, limite l'apparition de crampes et réduit le risque d'hypotension.



          902 - Nos téléphones sont bien plus sales que les lunettes des toilettes.  


    VRAI

    92% des mobiles sont couverts de microbes (dont 16% de bactéries fécales !). Et pour cause: à la différence des lunettes des WC, on les tripote sans cesse, mais on les nettoie rarement ! D'autres objets du quotidien sont aussi fortement contaminés: télécommandes, clavier et souris d'ordinateur, lunettes de vue... Alors, pour tous, toilette au minimum hebdomadaire: lingette ou autre détergent et surtout on frotte !



          903 - Un gel antibactérien, c'est plus efficace que le lavage des mains.  


    FAUX

    Il donne bonne conscience, mais est destiné à un dépannage ponctuel, faute d'eau. Car rien ne vaut un vrai lavage des mains: on frotte partout 30 secondes avec le savon, y compris entre les doigts. On rince bien et on sèche.



          904 - Nos sacs à main sont vecteurs de maladies.  


    VRAI

    Notamment quand on rentre des courses et qu'on s'en débarrasse... sur le plan de cuisine. C'est également le cas des paniers à provisions, cabas, sacs de courses réutilisables. Toujours en contact avec nos mains, on les pose n'importe où et on les nettoie rarement, si bien qu'ils sont souvent couverts de germes... et gros vecteurs de contamination alimentaire, source de troubles digestifs comme les diarrhées.



          905 - On doit tirer la chasse des toilettes, couvercle ouvert.  


    FAUX

    On le rabat avant. Sinon, il se produit un effet aérosol qui pulvérise des germes dans la pièce. Des travaux scientifiques l'ont montré: ces germes peuvent virevolter 2 heures dans l'air et pénétrer dans les voies respira-toires. Un lien entre leur inhalation et des infections ORL (rhino-pharyngites, bronchites, angines) a été établi.



          906 - Pour assainir sa brosse à dents, on la passe au lave-vaisselle.  


    VRAI

    Sur une brosse vite rincée qui reste humide, nos germes buccaux prolifèrent. Ce que l'on risque ? Une mauvaise haleine, une gingivite, une infection ORL. La parade: changer de brosse tous les mois ou simplement la mettre au lave-vaisselle avec le détergent habituel. C'est démontré, la totalité des microbes disparaît ! Un réflexe à avoir aussi à la suite d'une rhino, d'un mal de gorge... pour ne pas se recontaminer avec ses germes et traîner indéfiniment ces bobos.



          907 - Traquer les moisissures est capital.  


    VRAI

    Ces taches noires autour de la douche, des fenêtres... sont un fléau: lorsqu'elles se développent, elles libèrent dans l'air des particules qui peuvent rendre malade: rhume, toux persistante. Les moisissures augmentent aussi la fréquence des symptômes d'asthme et de rhinite allergiques. Pour combattre ces ennemies, on aère pour chasser la condensation, on fait sécher son linge fenêtre ouverte et on décape les taches en les frottant avec de l'eau de Javel diluée.



          908 - Il faut laver régulièrement ses oreillers.  


    VRAI

    Changer les taies ne suffit pas. Entre la chaleur du corps, la transpiration et, à cette saison, les projections de toux, d'éternuements, les oreillers se révèlent un milieu de culture pour toutes sortes de microbes et virus. Règle d'or: on devrait les laver systématiquement après une infection ORL ou une grippe, sinon on peut se recontaminer ! Le reste du temps, on les met en machine environ tous les trois mois ou, s'ils sont en plume, on les recouvre d'une housse très épaisse sous la taie qu'on lave en même temps que cette dernière.



          909 - Le brocoli, contre les affections respiratoires et les ulcères.  


     Petit chou mal aimé des enfants (mais pas seulement !), le brocoli fait partie de la grande famille des crucifères, qui rassemble toutes les sortes de choux, baptisés « légumes aux mille vertus » par Hippocrate (460-377 av. J.-C.). Aujourd'hui, les études scientifiques n'en finissent pas de démontrer ses vertus. Son premier agent antibiotique est le sulforaphane, un composé soufré qui révèle son odeur quand on le cuit trop longtemps (à éviter absolument pour ne pas détruire la précieuse molécule). Anticancer (que ce soit en prévention ou pour contrer le développement des cellules malignes), il possède également la faculté de détruire les bactéries, notamment Helicobacter pylori, responsable des ulcères gastriques. Un autre composé du brocoli, la cystéine, est, quant à elle, capable de lutter contre les bronchites, les sinusites et les rhinopharyngites, car c'est un fluidifiant des voies respiratoires.
    Comment l'utiliser ?
    • Préparez un smoothie avec déjeunes pousses de brocoli que vous demanderez à votre maraîcher. Mixez-les crues et assaisonnez d'origan, d'ail et d'un filet d'huile d'olive de première pression à froid.
    • Sous forme de graines germées: faites pousser des graines de brocoli bio en 4 jours et agrémentez-en vos soupes et vos salades.
    • En légume: faites cuire les jeunes pousses de brocoli à la vapeur douce pendant 10 minutes dans un vitaliseur conçu pour préserver les nutriments, y compris la fragile vitamine C (vitaliseurdemarion.fr).



          910 - L'origan, contre les angines et les bronchites.  


     Cette plante aromatique, très connue sur le pourtour du bassin méditerranéen, est dotée d'un agent particulièrement puissant: le carvacrol, un phénol à la fois antibactérien, antiviral, antifongique et antimycosique. Angines, sinusites, bronchites, grippes ou rhumes avec fièvre et frissons, mais aussi nausées et indigestions: peu d'infections lui résistent !
    Comment l'utiliser ?
    • En prévention: ajoutez régulièrement l'herbe fraîche, séchée, congelée ou moulue dans vos plats, au dernier moment (sans la faire cuire).
    • En cas d'infection ORL déclarée, mélangez 2 gouttes d'huile essentielle d'origan compact (en vente en pharmacies) dans 1 cuillerée à café de miel, 3 fois par jour.
    • S'il s'agit d'une infection pulmonaire (bronchite), faites infuser 20 g de sommités fleuries d'origan pour 4 tasses, puis buvez-les dans la journée.



          911 - Les champignons, contre la toux et les états grippaux.  


     L'un de leurs agents antibiotiques est le bêta-glucane: il stimule l'activité des macrophages destructeurs de bactéries, en faisant d'excellents stimulants du système immunitaire recommandés en cas de grippe, de convalescence ou encore de fatigue chronique. Le champignon le plus utilisé à des fins thérapeutiques est le shiitaké: petite bombe nutritionnelle avec ses quinze acides aminés et ses polysaccharides (sucres complexes), il renforce notamment le système respiratoire, prévenant ainsi les rhumes, la toux et les bronchites. Le reishi possède pour sa part une centaine de triterpènes, qui font de lui un excellent antiviral contre les rhinites et les bronchites chroniques. On peut enfin goûter au maïtaké: outre sa richesse en oligoéléments, ce champignon contient des polysaccharides à même de combattre la prolifération de micro-organismes pathogènes en cas d'états grippaux et de rhume. Excellent adaptogène, il améliore, en prime, la résistance au stress.
    Comment l'utiliser ?
    • Ces champignons (en vente, frais ou sèches, dans les magasins bio et les boutiques asiatiques) se consomment cuits, si possible à la vapeur douce, et mélangés à vos plats. Le shiitaké peut s'utiliser régulièrement en prévention mais, pour un effet médicinal, il est conseillé d'en prendre jusqu'à 10 g par jour (à éviter en cas de maladies dermatologiques comme l'eczéma).
    • Le reishi peut aussi se boire en infusion: 2 g par jour dans 1 tasse d'eau bouillante, attendre une dizaine de minutes avant de filtrer.
    • Quant au maïtaké, délicieux dans l'assiette, on le trouve également sous forme de complément alimentaire (en prendre jusqu'à 2 g, 2 fois par jour).



          912 - L'ail, contre les affections pulmonaires.  


     Depuis les études de Pasteur sur ses propriétés antibactériennes, cette plante potagère a été observée sous toutes les coutures. On sait maintenant que ses gousses sont antifongiques, antiseptiques, anticancer, qu'elles protègent de l'athérosclérose, dopent le système immunitaire et désinfectent la sphère pulmonaire... Cependant, on ne pense pas toujours à elles en cas de bronchite ou de bronchiolite ! Pourtant, son agent antibiotique, l'allicine, est un tueur de bactéries renommé. De plus, il vient aussi à bout des vers intestinaux, des salmonelles et de certains staphylocoques. Tout comme il stoppe la prolifération des bactéries Helicobacterpylori au niveau de la muqueuse gastrique.
    Comment l'utiliser ?
    • Avant tout, choisissez-le de bonne qualité, de préférence issu de l'agriculture biologique avec des têtes bien dures, signe de fraîcheur. Contre les bronchites, une recette de grand-mère a fait ses preuves: le matin, portez à ébullition durant quelques minutes 1 litre de lait frais bio et 20 g d'ail. A boire tout au long de la journée en laissant l'ail dans le lait (se conserve uniquement le jour même).
    • Contre la bronchiolite des enfants: écrasez lk gousse par jour dans leur assiette dès que leur alimentation est diversifiée. A partir de 2 ans et demi, ils peuvent en ingérer 2 par jour. Les adultes, pour leur part, pourront en consommer jusqu'à 6 par jour en cas d'infection. En prévention, 2 par jour suffiront.



          913 - Le vinaigre de cidre, contre les maux de gorge et les otites.  


     Il provient de la fermentation du cidre: la réaction chimique à l'air libre - due aux levures et aux bactéries - produit de l'acide lactique, une substance antibiotique très efficace contre les staphylocoques responsables notamment de certaines otites.
    Comment l'utiliser ?
    • Choisissez du cidre bio et non pasteurisé. En prévention, pensez à lui pour assaisonner vos salades. Plus vous agirez sur le long terme, plus l'efficacité sera réelle. A éviter cependant en cas de reflux gastro-œsophagien car ces brûlures d'estomac produisent déjà du vinaigre !
    • En cas d'angine et de maux de gorge: mélangez 1 cuillerée à café de vinaigre de cidre dans 1 petit verre d'eau et faire 2 ou 3 gargarismes par jour avant d'avaler le mélange.
    • Autre possibilité, efficace également en cas d'otite: buvez pen-dant 10 jours, en dehors des repas, 1 verre d'eau chaude à moitié rempli de vinaigre de cidre. Idéal pour nettoyer la sphère intestinale, renforcer l'organisme dans son combat contre les bactéries et favoriser la guérison.



          914 - Quand les abeilles volent à notre secours...  


     On leur doit trois produits antibiotiques phares contre les maux hivernaux (seule contre-indication: l'allergie aux piqûres d'abeilles et aux produits de la ruche).
    Le pollen:
    Ces petits grains récoltés sur les végétaux sont riches de 28 minéraux, de tous les acides aminés indispensables, de tous les enzymes connus et de quasiment toutes les vitamines dont la précieuse B1, antivirale et antifatigue. Choisissez surtout le pollen de ciste et celui des mille fleurs pour faire des cures de 1 mois au cœur de l'hiver et en cas de fatigue : 1 cuillerée à soupe tous les matins dans un peu d'eau. Fortifiant et antitoxique !
    La propolis:
    Issue des matières résineuses et balsamiques des végétaux butinés, cette substance aux 300 constituants (cires, huiles essentielles, flavonoïdes...) accélère le processus de destruction des bactéries et agit contre de nombreux germes comme les staphylocoques, les streptocoques et les salmonelles. A utiliser aussi en cas de grippe et de rhume : 3 g par jour en phase aiguë, en 2 fois et loin des repas. Même posologie en cas de mycose et d'infection urinaire.
    Les miels:
    Ils ont tous leur spécificité, comme le miel de sarriette contre les infections ORL, celui de mélilot ou d'acacia contre les maux de gorge, d'eucalyptus et de pin contre les affections respiratoires et la toux. Antibactérien très puissant, le miel sauvage de Manuka (originaire de Nouvelle-Zélande) a prouvé son efficacité à travers de nombreuses études : 1 cuillerée à café tous les matins.



          915 - Le nettoyer souvent.  


     Laver le réfrigérateur tous les quinze jours, voilà le bon rythme ! On enlève les clayettes et les bacs qu'on nettoie dans l'évier à l'eau de Javel. Pour le corps du frigo, on choisit du vinaigre d'alcool, moins agressif. « Pensez bien aux joints. Les germes adorent les recoins ». La brosse à dents est très efficace pour aller les déloger. Détail important: utilisez du matériel propre. Si votre éponge ou votre brosse à dents sont des nids à microbes, vous ne faites qu'aggraver la situation ! Une éponge, ça se désinfecte soit en la passant à la machine à laver, soit en la laissant tremper dans l'eau de Javel. Le nettoyage deux fois par mois a d'autres avantages. D'une part, cela vous permet de trier et d'éliminer les aliments douteux. D'autre part, si votre appareil est ancien, cela vous oblige à le dégivrer. Or le givre empêche le frigo de refroidir correctement et augmente sa consommation électrique !



          916 - Ranger chaque chose à sa place.  


     Pas question de mettre n'importe quoi n'importe où. On range les aliments les plus fragiles (viandes et poissons crus, charcuteries, plats préparés ou hachés...) dans la zone la plus froide. Les laitages dans la zone intermédiaire. Les fruits et légumes, dans la partie tempérée. Les œufs dans la contre-porte. Gare aussi aux contaminations croisées: les cartons des yaourts et autres entremets peuvent être souillés, mieux vaut les retirer. Sans oublier bien sûr de se laver les mains avant de rentrer ou sortir des produits du frigo ! Quant aux restes, ils se conserveront mieux si vous les stockez dans des boîtes hermétiques ou si vous les couvrez d'un film de plastique alimentaire.



          917 - Vérifier sa température.  


     Un appareil efficace maintient une atmosphère entre 0 et 4 °C dans sa partie la plus froide, entre 4 et 6 °C dans sa zone intermédiaire, et entre 6 et 8 °C dans la zone la moins fraîche et dans la contre-porte. La plupart du temps, la zone froide est en bas. Mais ce n'est pas toujours le cas. Pour le savoir, consultez la notice ou mettez un thermomètre. Beaucoup d'appareils en possèdent d'ailleurs un, amovible ou intégré. «Attention, à partir de 4 °C, la listeria, qui est une bactérie très dangereuse, responsable de méningites et de fausses couches, se développe très bien... » Pour éviter que le frigo ne se réchauffe, on évite de l'ouvrir et de le fermer sans arrêt, on ne le surcharge pas (plus il est plein, plus il a de mal à refroidir) et on attend que les plats chauds aient tiédi avant de les mettre au frais. Si votre réfrigérateur commence à dater, vérifiez que sa porte est bien hermétique.



          918 - Les astuces.  


     • De mauvaises odeurs dans votre frigo ? Mettez des grains de café, ils les absorberont...
    • Amateur de tartare, de poisson cru, de sushis ou de carpaccio ? Placez votre viande ou votr poisson deux jours au congélateur, cela tue les vers, aussi bien les anisaki: du poisson que les ténias de la viande...
    • Pour vérifier qu'il n'y a pas rupture de la chaîne du froid dans le compartiment congélation de votre réfrigérateur, placez dedans une glace en bâtonnet sans son emballage. Tant qu'elle garde sa forme, c'est que la température n'a pas varié... Sinon, méfiance !



          919 - Un diagnostic souvent tardif.  


     Chez les garçons, l'anorexie mentale apparaît plutôt en fin d'adolescence ou au début de l'âge adulte. Elle est souvent identifiée assez tardivement, l'entourage et le corps médical ayant plus de mal à détecter ce trouble considéré comme « un problème de fille ». De leur côté, les jeunes gens consultent moins, persuadés eux aussi qu'il s'agit d'un problème féminin, ou jugeant que c'est honteux chez eux. Or la prise en charge précoce est essentielle, car quand la maladie s'installe dans le temps, le risque qu'elle ne devienne chronique augmente, ainsi que le nombre et la gravité des conséquences physiques: fatigue, carences, ralentissement de la croissance, complications osseuses, cardiaques, hépatiques...



          920 - Des signes avant-coureurs.  


     Etre très mince quand on est jeune ne cache pas forcément un profil anorexique. Sur le plan alimentaire, les garçons se restreignent en général un peu moins que les filles. De plus, s'ils ont la hantise de grossir et traquent la graisse sur leur corps, ils ne désirent pas forcément devenir toujours plus minces ou maigres. Difficile par conséquent de se fier à ces signes caractéristiques de l'anorexie au féminin pour identifier le problème. En revanche, ils ont davantage recours aux vomissements dès le début du trouble ou assez rapidement après. Par ailleurs, bon nombre d'entre eux se préoccupent de façon importante de leur image corporelle: ils veulent prendre du muscle. Os se tournent donc vers une acti-vité physique plus intensive - allant parfois jusqu'à plusieurs heures par jour - pour augmenter leur masse musculaire. Cette anorexie dite « inversée » peut être associée à la prise de substances protéinées, voire de sté-roïdes destinés à favoriser le développement des masses musculaires. Autre point de repère: « Un changement de couloir au sein des courbes staturo-pondérales qui figurent dans le carnet de santé. En particulier, une cassure de la courbe de taille, beaucoup plus que de poids, doit toujours inquiéter. Elle signifie que la perte ou la stagnation du poids a un retentissement sur la croissance. »



          921 - Certains profils prédisposés.  


     « Beaucoup d'anorexiques garçons présentaient, avant cela, un surpoids ou une obésité. J'insiste sur ce point pour deux raisons. D'abord, il faut faire très attention à la prise en charge du surpoids chez l'enfant et l'ado: chez eux, il faut bannir les régimes restrictifs, favoriser la régulation du comportement alimentaire et associer un accompagnement psychologique. Car les études montrent bien maintenant que ces ados ont plus de risque de développer un trouble du comportement alimentaire. Faute d'une information suffisante, beaucoup sont encore soumis à des régimes restrictifs qui, non seulement ne marchent pas à long terme, mais peuvent favoriser par la suite une conduite anorexique. Seconde raison: les anorexiques écédent de surpoids sont diagnostiqués encore plus tardivement que les autres. En effet, lorsque l'indice de masse corporelle ou IMG baisse, l'entourage familial et médical s'inquiète moins, voire se réjouit de la perte de kilos. Or il peut s'agir d'une conduite anorexique. Il faut donc toujours être alerté par une grande perte de poids en quelques mois, même si l'IMC est encore normal, et consulter rapidement. » Heureusement, les critères médicaux qui fondent l'anorexie ont été assouplis, en particulier celui concernant l'amaigrissement: il s'agit désormais de présenter un poids signiflcativement faible par rapport à celui attendu. « Cela devrait permettre une prise en charge plus précoce, notamment pour ces profils avec antécédents de surpoids », poursuit la spécialiste. On retrouve également plus de conduites anorexiques chez les garçons pratiquant des sports de compétition nécessitant des pesées (judoka, boxeur, jockey...). « Enfin, l'anorexie masculine est très souvent associée, dans l'esprit des gens, aux classes favorisées. Il faut en finir avec cette idée reçue. Il en va de même pour l'homosexualité qui semble être plus fréquente chez les anorexiques que dans la population générale, mais les chiffres retrouvés sont très variables et les causes restent discutées ».



          922 - Des origines complexes.  


     L'anorexie mentale est, de fait, multifac-torielle. On retrouve un fort terrain génétique qui peut favoriser l'apparition du trouble, même si on ne sait pas tout de cette transmission de « fragilités ». A côté de cela, des facteurs psychologiques et environnementaux multiples interviennent. Cette maladie psychique est le symptôme d'un moment de difficulté psychologique: elle correspond souvent à une difficulté à se séparer des siens pour exister en tant qu'individu et s'accompagne de troubles de nature variable en fonction de chacun, de l'histoire familiale... Chez le garçon, elle semble davantage associée à des troubles anxieux, de l'humeur... Quant aux facteurs environnementaux, on évoque beaucoup les diktats de la mode avec l'omniprésence de mannequins filiformes. Or les modèles masculins ont aussi évolué, avec un corps plus fin, plus sculpté, plus musclé. Certains dénoncent cette influence qui pourrait tourner à l'obsession du corps parfait. « Cela a sans nul doute un impact, mais il semble moindre chez les garçons. Et ce facteur seul n'explique pas la maladie. Néanmoins, chez certains garçons qui présentent un terrain de vulnérabilité à l'anorexie, la mode pourrait probablement constituer un facteur favorisant ».



          923 - Un suivi multidisciplinaire.  


     Si, en tant que parent, vous avez un doute sur le comportement anorexique de votre enfant, il faut bien sûr en parler avec lui. Essayez d'en discuter sans juger ni reprocher: exprimez votre inquiétude, le souci que vous vous faites parce que vous avez remarqué des difficultés, dites que vous voudriez consulter ensemble pour vous faire aider. Les structures de soins pour troubles des conduites alimentaires sont encore en nombre insuffisant, mais elles sont de mieux en mieux identifiées au sein de réseaux locaux et recensées par l'Afdas-TCA (Association française pour le développement des approches spécialisées dans les troubles du comportement alimentaire). La prise en charge est maintenant multidisciplinaire, associant un suivi médical, psychologique et diététique. « Le soin corporel est également important pour permettre une meilleure perception de son corps grâce aux massages, à la psychomotricité. » C'est ainsi que, dans les structures de soin, on développe de plus en plus une activité physique régulée. « Au lieu de dire, comme avant, "tu restes allongé", ce qui ne marchait pas bien, on met en place dès que possible une activité pour mettre le corps en mouvement en douceur, sans le maltraiter ».



          924 - Il ronfle.  


     C'est le cas de beaucoup d'enfants. Si le ronflement est régulier, le sommeil paisible et que votre enfant est reposé au réveil, pas d'inquiétude. En revanche, certains jeunes ronfleurs souffrent d'apnées du sommeil. Et là, c'est plus sérieux ! Comment faire la différence ? Tout simplement en écoutant et en observant. Les apnées se manifestent par des pauses respiratoires, suivies d'une reprise bruyante de la respiration. D'autres signes accompagnent parfois les apnées, comme la transpiration. « S'il ronfle, qu'il transpire tellement que son oreiller est mouillé, il y a une gêne indéniable ». Et cela risque d'entraîner une pléthore de conséquences : fatigue, hyperexcitation, irritabilité, chute des résultats scolaires... et, parfois, retentissement sur la croissance et le poids.
    Que faire ?
    Les apnées surviennent quand l'air ne circule plus bien dans les voies respiratoires. La principale cause de cette gêne: une hypertrophie des amygdales. Au moindre doute, on consulte le pédiatre qui dirigera, si nécessaire, vers l'ORL pour des explorations complémentaires et pour décider s'il faut ou non enlever les amygdales. « C'est une intervention qu'on ne réalise jamais à la légère - il y a notamment un risque hémorragique -, mais après une confirmation des apnées et de leurs conséquences par un enregistrement du sommeil ».



          925 - Il a des boutons.  


     Des pustules rouges qui couvrent le visage, c'est souvent le signe d'une acné. A 13 ans ou à 15 ans, c'est normal, mais quand ces boutons apparaissent avant 10 ans, cela pose forcément question.
    Que faire ?
    « S'il s'agit juste de quelques boutons vers 9-10 ans, ne vous alarmez pas. Mais plus cette acné survient tôt, plus il est important de consulter ». Pourquoi ? Tout simplement parce que ces boutons peuvent être le signe d'une puberté précoce. Un examen clinique complet, un bilan hormonal associé éventuellement à un bilan radiologique (scanner ou IRM cérébrale) et échogra-phique permettent de confirmer le diagnostic et d'en préciser l'origine. Si les petits boutons sont vraiment les signes d'une puberté précoce, il est possible de freiner l'évolution en cours par un traitement.



          926 - Il est très poilu.  


     Moqueries, honte... pour un jeune enfant, avoir des poils trop visibles n'est pas une sinécure. « Quand les poils se situent sur le dos ou les membres, l'origine de cette hyperpilosité est souvent génétique. » Autrement dit les parents ont été poilus eux aussi pendant l'enfance...
    Que faire ?
    II n'est pas conseillé de procéder à des épilations définitives chez l'enfant, mais vous pouvez décolorer les poils. Quand la pilosité précoce survient sur la zone génitale, il faut penser à une puberté précoce. Dans d'autres cas, l'hyperpilosité peut être le signe d'une pathologie. Un bilan hormonal complet est alors prescrit qui, le plus souvent, montrera un problème surré-nalien (sécrétion d'androgènes qui stimulent le système pileux). Le pédiatre passera alors la main à l'endocrinologue qui recherchera les causes du problème et, dans certains cas, proposera un traitement.



          927 - Il transpire trop.  


     Des enfants trempés de sueur, nous en voyons tous les jours dans les cours de récréation. Mais certains souffrent de transpiration abondante alors qu'ils sont au repos. « Le phénomène est heureusement rare »y. Quand l'hyperhidrose touche les mains et les pieds, ce n'est pas grave mais cela peut être très handicapant. « Si ce trouble survient peu de temps avant le début de la puberté et est localisé aux aisselles, il peut être relié à la puberté. » Un bilan hormonal est alors indiqué.
    Que faire ?
    Pour les mains et les pieds, les petits moyens - sels d'aluminium type Etiaxil - sont souvent efficaces. Autre solution: un traitement par ionophorèse - on applique un faible courant électrique sur la peau pour bloquer le fonctionnement normal des glandes sudorales. Lorsque la transpiration est vraiment un handicap, le médecin peut proposer, dans certaines indications, des médicaments. Et s'il s'agit d'une hyperhidrose particulièrement rebelle, on envisagera un traitement radical chirurgical par sympathectomie : on sectionne le nerf sympathique, qui a une action sur les glandes sudorales.



          928 - Le paracétamol.  


    Antidouleur de choix... mais attention au foie.

     Ce n'est pas parce qu'un médicament est accessible sans ordonnance qu'il faut le confondre avec un bonbon ! Ainsi, qui n'a pas un peu de Doliprane ou d'Efferalgan dans son armoire à pharmacie ? Sauf rares contre-indications, leur molécule active, le paracétamol, est le remède le plus sûr contre la fièvre et la douleur. Mais cette sécurité vole en éclats en cas de surdosage. « La molécule détruit alors les cellules du foie, met en garde un pharmacologue. Elle peut provoquer des hépatites fulminantes et c'est la principale cause de développement à court terme de l'insuffisance hépatique. » En Suède, après avoir été en vente libre depuis 2009, cette molécule n'est plus distribuée qu'en pharmacies, car les accidents graves avaient doublé.
    Que faire ? Ne pas dépasser 5 jours d'automédication et respecter les posologies : 3-4 g/jour au maximum pour les adultes de moins de 65 ans (moins pour les plus jeunes et les plus âgés), et pas plus de 1 g/prise. Se méfier des cumuls, car près de 450 spécialités, avec ou sans ordonnance, contiennent du paracétamol, d'où la nécessité de bien lire la composition des médicaments. Si l'on craint un surdosage, il ne faut pas attendre l'apparition des symptômes, mais se rendre tout de suite aux urgences car il existe un antidote. Enfin, pas de prise au long cours non plus: même si c'est rare, elle peut créer des maux de tête chroniques et, selon une étude récente, accroîtrait le risque d'ulcère et de maladies cardio-vasculaires (+ 20%).



          929 - L'aspirine.  


    Précieuse en cas d'infractus... mais source d'hémorragies.

     Comme les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) - ibuprofène, naproxène, etc. - dont elle fait partie, elle soulage la fièvre et les douleurs, avec un résultat souvent supérieur au paracétamol quand la source des maux est inflammatoire. « Mais les AINS sont à l'origine de 25% des accidents liés aux médicaments et provoquent, chaque année en France, de nombreux décès ! ». Ils sont responsables d'ulcères gastriques, car ils inhibent des enzymes indispensables à la formation du mucus qui pro-tège la paroi de l'estomac. De plus, ils sont souvent source d'allergies. Pris à hautes doses et au long cours (rhumatismes), ils peuvent altérer le fonctionnement des reins -notamment chez les personnes âgées ou en cas de déshydratation -, ce qui accroît le risque d'hypertension et d'infarctus. A tous ces pro-blèmes, l'aspirine (acide acétylsalicylique) ajoute un risque particulier qui découle d'un de ses points forts: elle fluidifie le sang. Cette propriété (antiagrégante plaquettaire) lui permet d'améliorer la survie des personnes victimes d'infarctus cérébral ou du myocarde, à la fois pendant l'accident et dans les années qui suivent. En effet, à très petites doses, elle évite la formation de caillots. Mais ce traitement augmente aussi le risque de saignements, notamment en cas d'automédication sauvage, « qui occasionne des hémorragies digestives ou même cérébrales dramatiques ». L'acide acétylsalicylique peut déclencher un syndrome de Reye, maladie rare mais gravis-sime atteignant le cerveau et le foie, qui semble favorisée par la prise du médicament lors d'une infection virale. C'est pourquoi elle est déconseillée aux enfants et aux adolescents.
    Que faire ? Respecter les contre-indications: prise d'anticoagulants, maladie du foie et des reins, insuffisance cardiaque. Pour limiter les effets digestifs, l'avaler avec un verre d'eau, au milieu du repas. Sinon, se méfier des fortes doses et des périodes de prise prolongées. A partir de 10 g/jour (soit de 10 à 20 comprimés), l'aspirine peut tuer.



          930 - Les vasoconstricteurs.  


    xxx... xxx.

     Parce qu'ils ne supportent pas de mal respirer, nombre d'enrhumés recourent aux vasoconstricteurs pour décongestionner leur nez bouché. Et c'est vrai que leur action tient du miracle lorsqu'une pulvérisation dans chaque narine dégage ins-tantanément et permet de passer une bonne nuit sans avoir l'impression d'étouffer. Pourtant, ce réflexe banal devient beaucoup moins anodin dès lors que l'on recourt à ces médicaments par voie orale (les seules formes accessibles en automédication !). « Alors que la pathologie est bénigne, la prise de ces produits peut être très grave, notamment lorsqu'ils sont à base de pseudoéphédrine. » Les risques ? Hypertension artérielle, tachycardie, manifestations coronariennes et même, dans de rares cas, infarctus ou accident vasculaire cérébral.
    Que faire ? Apprendre à repérer ces molécules - éphédrine, pseudoéphédrine, oxymétazoline et tuaminoheptane - pour surtout éviter de cumuler cachets et pulvérisations. Ensuite, pourquoi ne pas essayer des distillations à base d'eau de mer soufrée, efficaces même si elles sont moins spectaculaires, en complément d'une prise de plantes comme l'échinacée pour guérir plus vite?



          931 - Les statines.  


    Utiles en prévention cardiaque... mais novices pour les muscles.

     Des études ont montré qu'abaisser le taux de mauvais cholestérol (LDL) diminuait de 10 à 20% le risque d'accident cardio-vasculaire (infarctus cérébral et du myocarde). En outre, si un tel accident survient sous statines, il sera moins grave. Cependant, ces molécules sont consommées par plus de 5 millions de Français alors que, elles devraient être prescrites à seulement 100000 patients. Un chiffre peut-être pour le coup sous-évalué mais, en 2008, l'Assurance-maladie elle-même soulignait que « 40% des nouveaux patients sous statines étaient des patients en prévention primaire à faible risque cardic-vascu-laire ». En clair, des personnes pour lesquelles cette prescription est inutile, voire parfois néfaste. « Non seulement les statines sont source, une fois sur dix, de douleurs dans les muscles, mais elles peuvent déclencher, plus rarement, leur destruction massive, la rhabdomyolyse, qui laisse des séquelles ». Il semble également de plus en plus évident que ces médicaments favorisent l'apparition du diabète. Un risque faible cependant: 1 diabète induit pour 225 patients traités... mais 5 événements cardio-vasculaires évités ! « Ce sont d'excellents médicaments, affirme le Pr Bergmann. Ils sont vraiment précieux en cas d'hypercholestérolémie familiale, après un premier accident cardiaque ou si l'on est à très haut risque cardio-vasculaire. Le vrai problème, c'est de les prescrire aux bonnes personnes et non à toutes celles qui ont un taux de cholestérol un peu élevé sans autre facteur de risque, ni aux plus âgés. »
    Que faire ? Si vous en avez vraiment besoin, essayez de prendre les doses les moins fortes possible (en complétant par une meilleure alimentation et davantage d'exercice physique), car les effets négatifs apparaissent avec des doses importantes (British Médical Journal, mai 2013). Il convient aussi de se méfier de la levure de riz rouge, qui n'est rien d'autre qu'une statine, et du jus de pamplemousse, qui multiplie par quinze l'absorption du médicament ! Surveillez, enfin, très sérieusement votre taux de glycémie.



          932 - Les antihypertenseurs.  


    Souverains contre la tension... mais à l'origine de psoriasis.

     D'après l'étude Flash 2012, 30% des Français de plus de 35 ans y ont recours, soit 11,4 millions de personnes. Ce sont des médicaments indispensables pour prévenir de graves accidents cardio-vas-culaires mais qui, en contre-partie, sont parfois source de toux chronique, d'impuissance ou de complications cutanées telles que le déclenchement ou l'aggravation d'un psoriasis. « Dans l'hypertension comme dans le diabète, les médicaments les plus sûrs sont souvent les plus anciens. Malheureusement les médecins préfèrent souvent prescrire les plus nouveaux. »
    A savoir D'autres médicaments cardio-vasculaires, bien que fort utiles, interfèrent avec les hormones thyroïdiennes et peuvent induire une hypo- ou une hyperthyroïdie. C'est le cas de certains antiarythmiques (amiodarone).
    Que faire ? Ne pas arrêter de tels médicaments, mais prendre rendez-vous avec son médecin pour qu'il réévalue sa prescription.



          933 - Les psychotropes.  


    Excellents contre l'anxiété... mais mauvais pour la mémoire.

     Parmi ces médicaments qui modifient certains processus dans le cerveau, les benzodiazépines (anxiolytiques et somnifères) peuvent altérer non seulement la mémoire à court terme, mais aussi augmenter le risque de maladie d'Alzheimer lorsqu'elles sont prises durant plus de trois mois (étude franco-canadienne, British Médical Journal, septembre 2014). « Un risque qui n'existe que quand les patients (et leurs médecins) ne respectent pas leurs règles d'emploi ». L'abus de neuroleptiques est aussi dénoncé par le Dr Sevestre. « Ces médicaments [Haldol, Tercian, Risperdal] devraient être prescrits par des spécialistes aux patients délirants, dont ils stabilisent incontestablement les symptômes. Mais ils sont trop souvent donnés comme calmants aux patients anxieux ou aux personnes âgées en maison de retraite avec, à la clé, prise de poids, diabète, arrêt cardiaque et syndrome parkinsonien: raideurs, mouvements anormaux du visage. »
    Que faire ? Ce sont des médicaments précieux, mais il faut respecter leurs indications et leur mode d'emploi. Une règle d'or: jamais de somnifères plus de 4 semaines.



          934 - Les antinauséeux.  


    Salvateurs en cas de vomissements... mais attention au cœur.

     Ils soulagent des symptômes vraiment pénibles et peuvent éviter une déshydratation aux personnes les plus fragiles. Cependant, même en vente libre, comme le Nausi-Calm, ils peuvent entraîner des réactions allergiques graves. Quant aux Motilium, Primpéran et autres Vogalène, souvent appelés à la rescousse lors de banales gastro-entérites, « ils sont neuroleptiques, donc susceptibles de provoquer les mêmes effets secondaires, y compris des arrêts cardiaques ». Même si c'est heureusement rare...
    Que faire ? Se méfier - surtout du Motilium - si l'on est à risque cardio-vasculaire et ne surtout pas oublier que ces médicaments sont dorénavant contre-indiqués pour les jeunes de moins de 18 ans.



          935 - La cortisone.  


    Indispensable en cas d'asthme... mais facteur d'ostéoporose.

     Ce médicament tout à fait exceptionnel, utilisé pour ses propriétés antiallergiques et anti-inflammatoires, permet de sauver un grand nombre de vies. Mais, pris par voie orale, surtout à doses élevées et à long terme, il ralentit la croissance, entraîne une fonte musculaire ainsi qu'une fragilité cutanée, favorise la prise de poids et l'ostéoporose, occasionnant des fractures même chez déjeunes enfants. De plus, il expose à des risques de diabète et d'hypertension. Diminuant l'immunité - ce pourquoi il est précieux en cas de greffe ou de maladies auto-immunes -, il autorise aussi inévitablement la survenue d'infections.
    Que faire ? Chercher des solutions plus douces pour les affections bénignes telles que l'eczéma. Sinon, utiliser les doses les plus faibles et le traitement le plus court possible. Adopter un régime pauvre en sel pour limiter la rétention d'eau, et en sucre pour éviter de grossir.



          936 - C'est quoi ?  


     Une hormone sécrétée à la tombée de la nuit par une petite glande située à l'arrière du cerveau - l'épiphyse ou glande pinéale. Elle sert notamment à réguler les rythmes biologiques circadiens (alternance jour-nuit) du corps. Sa libération atteint un pic entre 2 et 4 heures du matin pour diminuer et devenir quasi inexistante pendant la journée, du fait de la lumière (naturelle ou artificielle).



          937 - Quels sont ses atouts ?  


     C'est grâce à elle que nous nous endormons. Quand on a tendance à se coucher tard et à se lever tard, c'est à elle que recourent les médecins pour remettre notre horloge interne à l'heure. Pour les mêmes raisons, la mélatonine permet d'atténuer le décalage horaire chez les voyageurs qui effectuent des vols long-courriers, surtout vers l'est.



          938 - Possède-t-elle d'autres vertus ?  


     La mélatonine réduit certains troubles associés à la maladie d'Alzheimer (dépression, anxiété, agitation...), qui entraînent une fragmentation du sommeil la nuit avec une tendance à somnoler le jour. D'autres études ont aussi démontré son intérêt pour améliorer les troubles du sommeil avec retard de phase dont souffrent près de 60% des autistes. Elle pourrait même être utile aux diabétiques de type 2. En effet, des travaux ont établi chez eux une mutation du gène contrôlant la synthèse du récepteur à la mélatonine avec pour conséquence des perturbations des rythmes circadiens. Ce n'est pas tout: elle permettrait de lutter contre l'ulcère gastrique en contribuant à la cicatrisation des parois de l'estomac. Quelques études auraient également indiqué son effet analgésique chez des personnes souffrant de migraine grâce à son action vasoconstrictrice.



          939 - Peut-on en manquer ?  


     En vieillissant, la sécrétion de mélatonine diminue souvent et peut devenir insuffisante. Du coup, la qualité du sommeil est moins bonne, avec notamment des réveils nocturnes. Elle est aussi susceptible de nous faire défaut si sa libération ne se produit pas au bon moment. C'est le cas pour bon nombre des 3,5 millions de personnes qui travaillent de nuit en France. Mais aussi de toutes celles qui passent irées devant leur smartphone, ordinateur ou tablette. En effet, l'écran de ces appareils diffuse une lumière bleue qui inhibe sa sécrétion et indique à notre horloge interne de continuer à fonctionner en mode jour.



          940 - Comment savoir si on en a assez ?  


     Difficile de mesurer une éventuelle déficience en mélatonine car, sa sécrétion le jour étant quasi nulle, il faudrait pouvoir pratiquer une analyse de nuit pour obtenir une réponse. Qui plus est, sa production est très variable d'un individu à l'autre. Ainsi, environ 5% des jeunes adultes de moins de 30 ans n'en sécréteraient pas du tout, sans qu'aucun symptôme n'apparaisse. Ils sont habituellement dépistés lorsqu'ils participent à des études, ce qui laisse supposer que leur nombre est bien plus élevé dans la population générale.



          941 - L'hygiène de vie et l'alimentation peuvent-elles favoriser sa sécrétion ?  


     Lorsque le patient est plutôt jeune, qu'il passe des heures sur un écran le soir, se plaint de ne pas arriver à s'endormir avant 2 heures du matin et somnole le matin, modifier son hygiène de vie permet, en effet, la libération de mélatonine au bon moment et assure un meilleur rythme veille-sommeil. Il lui faudra notamment s'exposer à la lumière du jour, essentielle pour recaler son horloge biologique car elle joue le rôle de synchroniseur externe, là où la mélatonine joue celui de synchroniseur interne. Le sport est également recommandé car il augmente la sécrétion de sérotonine, laquelle se transforme ensuite en mélatonine sous l'action des glucides (pain, pâtes, pommes de terre...). Par ailleurs, comme la mélatonine est synthétisée à partir du tryptophane, un acide aminé que l'on retrouve dans les protéines d'origine animale, il est conseillé d'en manger régulièrement pour avoir un stock suffisant. A consommer de préférence au petit déjeuner ou au déjeuner pour lui laisser le temps d'être transformé en sérotonine, puis en mélatonine. Enfin, les personnes sensibles à la caféine et à la théine devront mettre la pédale douce sur ces deux excitants.



          942 - Quand faut-il se supplémenter ?  


     Il existe deux formes de mélatonine. Celle à libération prolongée, vendue sur ordonnance, est destinée aux seniors de plus de 55 ans qui se plaignent d'un sommeil de mauvaise qualité avec des insomnies chroniques, mais qui ne souffrent ni de dépression ni d'apnées du sommeil. Sa diffusion lente permet de pallier une sécrétion insuffisante et mime les variations habituelles de l'hormone dans l'organisme. La mélatonine à libération immédiate est préconisée pour tous les autres troubles. Mais attention, même si elle réduit le temps nécessaire pour s'endormir, elle n'a que peu d'incidence sur la durée et la qualité du sommeil car ses légères vertus hypnotiques n'en font pas un somnifère. Cette mélatonine peut être prescrite par des médecins sous forme de préparation magistrale, avec des dosages particuliers. Elle est alors vendue en pharmacies et sur ordonnance. Sinon, on trouve de nombreux compléments alimentaires (avec une concentration inférieure à 2 mg par comprimé ou gélule) en vente libre dans les pharmacies et les boutiques de diététique. Néanmoins, avant d'y recourir, un avis médical est recommandé car on ne connaît pas encore tous ses effets secondaires à court et long terme. D'ailleurs, un décret de 2013 stipule qu'en France la mélatonine ne peut être délivrée qu'en pharmacies et sur ordonnance, même si, dans les faits, ce texte n'est pas appliqué.



          943 - Y a-t-il des contre-indications ?  


     En prendre peut provoquer des accès de somnolence, de perte de vigilance ou d'équilibre, ou encore potentialiser les propriétés sédatives de certaines plantes comme la camomille, la valériane ou la passiflore... Prudence donc, si l'on doit conduire ou se déplacer à pied. Elle pourrait, en outre, augmenter les risques de saignement chez les personnes sous anticoagulants, d'où la nécessité de bien préciser à son médecin si l'on prend d'autres traitements.



          944 - La mauve pour relancer le transit.  


     Une alimentation pauvre en fibres, un changement d'habitudes qui perturbe votre transit... Pour relancer des intestins devenus paresseux, la mauve n'a pas sa pareille.
    Ses bienfaits: Les pétales et les feuilles de cette jolie fleur violette abondent en mucilages qui se gonflent d'eau dans le côlon, ce qui augmente le volume des selles et favorise ainsi leur expulsion. Mieux ! la mauve n'est pas irritante et n'entraîne pas de crampes abdominales, contrairement à de nombreux laxatifs.
    Comment l'utiliser ? En tisane. Si votre transit risque d'être ralenti, à cause d'un déplacement, par exemple, prenez-la en prévention. Laissez infuser deux sachets dans 200 ml d'eau très chaude et buvez cette préparation deux fois par jour, trois jours avant le départ. En curatif, augmentez la dose jusqu'à 6 tasses par jour. Le goût de la préparation peut paraître un peu fade: ajoutez-y un filet de jus de citron, des feuilles de menthe ou de la cannelle.



          945 - La salicaire pour stopper la diarrhée.  


     Que ce soit à cause d'une gastro-entérite ou d'un aliment qui passe mal, lorsque le transit s'emballe, le ventre, gonflé, fait souffrir. Pour retrouver le calme intérieur, rien ne vaut la salicaire.
    Ses bienfaits: Les fleurs de cette plante herbacée vivace sont très riches en tanins aux effets antidiarrhéiques: en absorbant comme une éponge l'eau contenue dans le côlon, ils contribuent à réduire la fréquence des selles.
    Comment l'utiliser ? En gélules, en privilégiant celles contenant 200 mg d'extraits secs. Dès les premiers symptômes, avalez 4 ou 5 gélules par jour pendant 48 heures. Si, au bout de ce laps de temps, vos symptômes ne se calment pas, voire augmentent, ou si du sang apparaît dans vos selles, consultez votre médecin traitant.



          946 - Le fenouil pour calmer les ballonnements.  


     Estomac gonflé, gaz, douleurs abdominales... si c'est la java au niveau de votre ventre, faites confiance au fenouil !
    Ses bienfaits: II contient un actif, appelé anéthol, qui bloque le processus de fermentation des aliments lors de la digestion, calme les ballonnements et absorbe les gaz intestinaux.
    Comment l'utiliser ? En tisane. Laissez infuser 1 bonne cuillerée à café de graines de fenouil dans 200 ml d'eau bouillante pendant 10 minutes, avant de filtrer et de boire la préparation. Vous pouvez en prendre jusqu'à 4 tasses par jour, de préférence après les repas. Si son goût vous déplaît, ajoutez-y 1 cuillerée à café de miel, de jus de citron ou mélangez-le avec une autre plante comme la réglisse ou la verveine, plus goûteuses.



          947 - La passiflore pour soulager les règles.  


     Chaque mois, vous êtes pliée en deux à l'approche de vos règles ? La passiflore sera votre alliée pour supprimer les douleurs.
    Ses bienfaits: Bien connue pour favoriser l'endormissement, cette plante possède aussi des propriétés antispasmodiques fort utiles en cas de spasmes utérins. Même l'Organisation mondiale de la santé reconnaît son usage dans le traitement des règles douloureuses. Prise trois jours avant les saignements et deux jours après leur arrivée, elle calme les contractions de l'utérus.
    Comment l'utiliser ? En tisane. Mettez 2 cuillerées à café de feuilles et de fleurs de passiflore dans un bol et versez 200 ml d'eau bouillante par-dessus. Laissez infuser de 10 à 15 minutes, avant de filtrer et d'en boire 3 ou 4 tasses par jour. Pensez aussi aux gélules à base de 200 mg d'extraits secs de passiflore, à raison de 3 à 5 gélules par jour, selon l'intensité de la douleur.



          948 - La fumeterre pour bien digérer.  


     Un repas plus que riche, suivi de la part de gâteau de trop, et vous voilà au bord de l'indigestion ? Pour mettre un terme à vos lourdeurs et à vos nausées, ayez le réflexe fumeterre !
    Ses bienfaits: Cette petite plante de 50 cm de haut, aux feuilles gris-vert, contient des alcaloïdes, des flavonoïdes et des tanins qui stimulent le fonctionnement du foie et favorisent la sécrétion biliaire. En un rien de temps, elle calme les spasmes intestinaux, active l'élimination du bol alimentaire et stoppe les nausées.
    Comment l'utiliser ? En gélules. Privilégiez celles contenant au moins 200 mg d'extraits secs de fumeterre. Prenez-en de 3 à 5 par jour, en fonction de l'importance de vos maux, pendant 48 heures, afin de retrouver un système digestif plus calme. Vous êtes invité à dîner et vous savez d'ores et déjà que vous allez bien manger ? Environ une heure avant le repas, avalez 3 gélules avec un grand verre d'eau. De quoi vous éviter bien des mauvais moments...



          949 - La mélisse pour apaiser les spasmes intestinaux dus au stress.  


     Le ventre est notre deuxième cerveau. Si vous êtes débordé au travail, trop sollicité à la maison ou angoissé par un examen ou un rendez-vous important, le stress peut occasionner des douleurs abdominales, parfois intenses, que la mélisse apaisera.
    Ses bienfaits: Les feuilles de cette plante à l'agréable odeur de citron possèdent des propriétés calmantes, légèrement sédatives et antispasmodiques, qui permettent d'apaiser nos nœuds à l'estomac.
    Comment l'utiliser ? En gélules. Prenez-en de 3 à 5 par jour tant que durera la période de stress. Une zone de turbulences émotionnelles se profile ? En prévention, préparez-vous une infusion de mélisse, à raison de 1 cuillerée à café de feuilles séchées dans 200 ml d'eau bouillante. Laissez infuser de 10 à 15 minutes avant de filtrer et buvez-en 2 tasses par jour.



          950 - Ecorchures, coupures bien laver d'abord.  


     Genou couronné ou entaille à la main, toute plaie doit d'abord être lavée avec beaucoup d'eau et du savon, afin d'en éliminer les impuretés, puis soigneusement rincée et séchée (sans frotter). Si elle saigne abondamment, comprimer pendant 5 à 10 minutes avec une compresse stérile, éventuellement mouillée d'eau oxygénée à 10 volumes pour son action coagulante. On peut alors désinfecter.
    Avec quel produit ? Mieux vaut éviter les solutions rouges à base d'éosine ou de merbromine sodique (type Mercuro-chrome): leur pouvoir antiseptique est faible et la coloration de la peau dissimule l'évolution de la plaie. Exit également l'alcool à 70°, douloureux et peu efficace.
    Le meilleur soin: Une solution à base de chlorhexidine aqueuse (type Dia-septyl, Cetavlex aqueux...), qui offre le meilleur rapport efficacité/tolérance. Disponible en flacon, en unidoses ou sous forme de spray, elle est indolore (ne pas appliquer sur les yeux, les oreilles et les muqueuses). Il arrive cependant, même si c'est rare, qu'une allergie à la chlorhexidine se déclare. Dans ce cas, on peut opter pour un désinfectant à base d'hexamidine, également très performant (Hexomedine, Hexaseptine), avant de protéger la plaie avec un pansement stérile pour ne pas réduire tout ce travail à néant !
    Quand consulter ? Si les saignements sont abondants et ne cessent pas malgré la compression ou si la blessure semble nécessiter d'être recousue.



          951 - Panaris à ne pas prendre à la légère.  


     A l'origine, une petite plaie, parfois passée inaperçue, qui s'est infectée. Souvent située au bout d'un doigt, tout près de l'ongle, elle est douloureuse au toucher, puis la peau devient rouge, chaude, enflée, avec des élancements, associés parfois à un peu de fièvre ou à du pus.
    Le meilleur soin: Laisser tremper le doigt quatre à cinq fois par jour dans de l'Hexomedine transcutanée pure, ou encore dans un antiseptique à base d'iode (type Bêta-I dine). Ces derniers sont extrêmement efficaces, mais contre-indiqués chez les femmes enceintes, pendant l'allaitement et chez les nourrissons. Protégez à l'aide d'un pan-sement entre deux soins.
    Quand consulter ? Si l'amélioration n'est pas nette au bout de 24 heures. En effet, un panaris mal soigné peut entraîner de graves complications (septicémie). Un petit geste chirurgical, suivi d'un traitement antibiotique adapté au germe, est alors nécessaire. Ne surtout pas tenter de « triturer » l'abcès soi-même, au risque d'étendre l'infection.



          952 - Brûlures prudence si du liquide coule.  


     Premier réflexe: oublier tous les « remèdes de grand-mère » (glace, beurre, dentifrice, pomme de terre...) et plonger immédiatement les parties atteintes dans l'eau froide pendant dix à quinze minutes. Puis appliquer une crème calmante (Dexeryl ou Biafine) ou simplement un tulle gras (type Solvay), recouvert d'une compresse stérile et maintenu par une bande souple. Si une cloque apparaît, il ne faut surtout pas la percer. En revanche, si du liquide s'en écoule, il faut désinfecter.
    Le meilleur soin: Commencer par enlever la peau décollée à l'aide de petits ciseaux dont les lames auront été préalablement stérilisées avec de l'alcool et passées à la flamme (attendre qu'elles aient refroidi !), puis désinfecter avec de la chlorhexidine aqueuse ou de la Betadine et confectionner un pansement avec un tulle gras, recouvert d'une compresse stérile.
    Quand consulter ? Si la brûlure n'est pas douloureuse, car cela signifie que les nerfs ont été détruits (3e degré); si elle couvre plus de 5% de la surface du corps ou concerne le visage, les mains, les fesses ou les organes génitaux.



          953 - Parer aux coups de soleil.  


     L'été, quel plaisir de lézarder en terrasse ou sur la plage ! Mais attention au rayonnement ultraviolet : 25 minutes d'exposition suffisent pour virer écrevisse. La solution ? Se protéger à l'aide d'une crème solaire à indice élevé, évidemment. Mais pas seulement. Il faut aussi avoir préparé sa peau à affronter les UV.
    En prévention:
    De 15 jours à 3 semaines avant le départ, tartinez-vous d'un mélange de 20 gouttes d'huile essentielle de carotte, diluées dans 100 ml d'huile d'amande douce. Cette préparation va stimuler la mélanogenèse, à savoir la production de mélanine, le pigment qui protège la peau des rayons du soleil. En prime, elle apporte de l'éclat et colore légèrement l'épiderme. De quoi arriver déjà hâlée en vacances !
    En traitement:
    Si votre peau est rouge, chaude et hypersensible au toucher, faites pénétrer doucement sur les zones brûlées une préparation contenant 2 gouttes d'huile essentielle de lavande aspic diluées dans une noix de gel d'aloe vera. Rien de tel pour apaiser la sensation de feu et aider l'épiderme à se régénérer. Pensez à renouveler l'application toutes les heures pendant 2 ou 3 jours.



          954 - Tenir les moustiques à distance.  


     Ces petites bêtes sont un véritable fléau. Heureusement, des solutions existent pour les tenir à distance et, si c'est trop tard, soulager leurs piqûres.
    En prévention:
    Vous avez une peau à moustique ? Cette année, ils iront voir ailleurs si vous utilisez l'huile essentielle d'eucalyptus citronné. Son parfum est si fort qu'il masque l'odeur du corps humain et désoriente la femelle, seule responsable des piqûres. Parmi les stratégies possibles, vous avez le choix entre : en verser 15 gouttes dans un diffuseur, en déposer 5 gouttes sur un mouchoir à placer dans votre chambre et celles de vos enfants de plus de 7 ans, ou en mélanger 1 goutte à une noix de crème corporelle.
    En traitement:
    Ayez le réflexe lavande officinale. Grâce aux propriétés apaisantes et anti-inflammatoires de son huile essentielle, 1 goutte appliquée au plus vite sur le bouton calmera efficacement les démangeaisons. A répéter toutes les heures jusqu'à soulagement complet. Si l'attaque est étendue, diluez 6 gouttes dans 1 cuillerée à café d'huile végétale (3 gouttes pour un enfant entre 7 et 12 ans). Cette préparation fonctionne également pour calmer les brûlures et/ou les démangeaisons dues aux piqûres d'orties, de méduses, de vives et d'aoûtats.



          955 - En finir avec le mal des transports.  


     Généralement, une heure à peine d'autoroute suffit pour que vous ressentiez nausées, vertiges et mal de tête. Parfois même, rien que l'idée de prendre bientôt la route vous met le cœur au bord des lèvres...
    En prévention:
    La veille du départ, avalez 1 goutte d'huile essentielle de menthe poivrée (à réserver aux plus de 15 ans), dont les vertus antinauséeuses ont été reconnues par l'Organisation mondiale de la santé. Le jour J, renouvelez la prise 30 minutes avant le départ. Chez les enfants, utilisez cette huile essentielle en massage: dans une 1/2 cuillerée à café d'huile végétale, versez 2 gouttes pour les petits (7-10 ans), 3 gouttes pour les plus grands (10-15 ans). Ce mélange s'applique par légers mouvements circulaires sur l'abdomen 30 minutes avant de les faire monter en voiture, en avion ou en bateau.
    En traitement:
    Si les à-coups (ou le roulis) ont fini par avoir raison de votre oreille interne, avalez sans tarder 1 goutte d'huile essentielle de menthe poivrée associée à l goutte d'essence de citron jaune, aux vertus rafraîchissantes. Ce cocktail devrait apaiser votre malaise en quelques minutes. Pour mettre un terme aux plaintes désespérées de vos petits en proie aux nausées, déposez 1 goutte d'essence de mandarine directement dans leur bouche. A renouveler toutes les 2 heures en cas de besoin.



          956 - Dire adieu à la lucite estivale bénigne.  


     Chaque année, 10% des adultes sont touchés par cette allergie solaire. Environ 48 heures après la seconde exposition au soleil, des petits boutons rouges et des plaques font leur apparition sur les bras, les épaules et le décolleté. Si cette réaction disparaît en 5 à 10 jours, elle n'en demeure pas moins inesthétique et, surtout, elle démange énormément. Heureusement, il est possible de la prévenir ou d'accélérer sa guérison.
    En prévention:
    De 3 semaines à 1 mois avant de vous exposer, renforcez votre peau contre les assauts des UV grâce à l'huile essentielle de géranium rosat. Ses propriétés anti-inflammatoires sauront mettre votre épiderme sous haute protection. Diluez-en 25 gouttes dans 50 ml d'huile végétale de rosé musquée riche en carotène et appliquez-la une fois par jour sur les zones à risqu.
    En traitement:
    Démangeaisons, plaques rouges et sensations de brûlure sont autant de symptômes que traite l'huile essentielle de lavande aspic, aux vertus anti-inflammatoires, antiprurit, antalgiques et cicatrisantes. Versez-en 2 gouttes dans 1 cuillerée à café d'huile d'amande douce et appliquez chaque soir cette préparation sur les zones touchées. Renouvelez l'application durant toute la durée de l'ensoleillement.



          957 - Garder des jambes légères.  


     Entre chaleur et piétinements, l'été, nos jambes ne sont pas à la noce ! Lourdeurs, douleurs, gonflements, fourmillements... Selon une étude de 2013, 55% des femmes de plus de 30 ans ressentent régulièrement ces désagréables sensations liées à l'insuffisance veineuse.
    En prévention:
    Deux semaines avant le départ, donnez un coup de fouet à la circulation sanguine et renforcez les parois de vos veines. Mélangez 2 gouttes d'huile essentielle de romarin à cinéole, aux effets toniques veineux, dans 1 cuillerée à café d'huile végétale (amande douce, macadamia...) et massez-vous chaque jour avec ce cocktail en procédant par mouvements ascendants des chevilles vers les cuisses.
    En traitement:
    Dès l'apparition des premières sensations de lourdeurs ou de gonflements, faites circuler le sang avec l'huile essentielle de cyprès. Ses propriétés vasoconstrictrices et décongestionnantes aident à lutter contre l'œdème et la stase veineuse. Il suffit de 10 gouttes diluées dans 1 cuillerée à soupe d'huile végétale, à faire pénétrer matin et soir en allant des chevilles vers les cuisses. Si, en fin de journée, vous avez les pieds et les jambes fatigués, vous pouvez également mélanger 10 gouttes de cette huile essentielle à du lait en poudre et verser le tout dans une bassine d'eau fraîche. Il suffit ensuite d'y plonger les pieds... Idéal pour se délasser !



          958 - Surpoids on lui fait la guerre.  


     Un indice de masse corporelle élevé limite le volume de sperme et le pourcentage de spermatozoïdes mobiles, comme l'a encore démontré une étude polonaise parue en septembre 2013.
    Que faire ?
    On se bouge ! La lutte contre la sédentarité représente le meilleur atout en faveur de la procréation: il a été prouvé que les hommes actifs ont des taux plus élevés d'hormones importantes pour la fertilité (testostérone, LH et FSH).



          959 - Pertubateurs endocriniens on s'en méfie.  


     Parabens, phtalates et autres bisphénol A sont des composés chimiques qui miment l'action des œstrogènes. Ce que la virilité n'apprécie guère, on s'en doute. L'OMS a qualifié les perturbateurs endocriniens de « menace mondiale » pour la santé humaine. Et la première campagne de prévention a été lancée en février 2014, suggérant notamment de se préoccuper de la composition des préservatifs et autres gels lubrifiants. Les phtalates sont en effet des plastifiants présents dans de nombreux produits de consommation courante.
    Que faire ?
    Quelques mesures simples permettent de limiter notre exposition, comme éviter de réchauffer ses plats au micro-ondes dans des barquettes en plastique ou sous film étirable, et renoncer aux moules en silicone pour cuire ses gâteaux. Autres comportements salutaires: manger bio et choisir deg cosmétiques garantis sans parabens.



          960 - Sous-vêtements on les préfère amples.  


     Plusieurs études, telle celle publiée en 2012, attestent qu'il faut se méfier des sous-vêtements trop serrés, qui augmentent la température du scrotum, ce qui nuit à la spermatogenèse.
    Que faire ?
    Si on n'ose pas se mettre au kilt par crainte du ridicule, au moins, dorénavant, on achète des caleçons !



          961 - Portables on les éloigne.  


     On sait aujourd'hui qu'il vaut mieux éviter de travailler l'ordinateur sur les genoux, car cela augmente la température dans les testicules. Une étude américaine parue en novembre 2011 a également retrouvé une baisse de mobilité des spermatozoïdes après quatre heures d'exposition aux ondes Wi-Fi. Dans l'étude polonaise précitée, 24% des hommes utilisaient un téléphone portable depuis plus de dix ans, et cette pratique semblait entraîner une diminution du pourcentage de spermatozoïdes mobiles.
    Que faire ?
    Par prudence, éloigner les ondes de la sphère génitale, par exemple en plaçant son téléphone mobile dans la poche de sa chemise plutôt que dans celle de son Jean. Les geeks, ces passionnés d'électronique et d'informatique, peuvent aussi tester le caleçon boxer anti-ondes. Composé à 54% de fibres d'argent, ce bouclier de tissu breveté offre, selon son fabricant, une protection équivalente à celle d'une feuille d'aluminium de plus de 6 mm.



          962 - Stress on l'oublie.  


     Une étude italienne de mai 2013, a montré que les hommes ayant un score d'anxiété élevé présentaient plus souvent un faible volume de sperme, des spermatozoïdes moins nombreux et moins mobiles.
    Que faire ?
    Avant de penser fécondation in vitro, on commence par se détendre !



          963 - Les coups de pouce à ne pas négiler.  


     Sélénium, zinc, vitamines C, E et B9 sont bénéfiques pour la reproduction. Les acides gras polyinsaturés oméga 3 pourraient aussi augmenter la vitalité et la mobilité des spermatozoïdes, à raison, par exemple, d'une poignée de noix par jour.



          964 - Elle soulage les douleurs gynécologiques.  


    Accouchement, pose du stérilet, règles abondantes, l'Arnica montana permet de réduire la douleur, l'inflammation et l'hémorragie des petits vaisseaux. « Seule précaution, agir vite et régulièrement, précise le médecin. Pour l'accouchement, dès la remontée dans la chambre, prendre 5 granules en 9 CH toutes les demi-heures, puis, au bout de 4 ou 5 prises, réduire la fréquence et passer à toutes les deux heures. Le lendemain, 4 ou 5 prises par jour suffisent. Espacer peu à peu suivant l'amélioration de la cicatrisation, des hématomes et de la douleur. » Pour la pose du stérilet, là aussi, c'est dès la fin de la consultation chez le gynécologue qu'il faut prévoir 5 granules en 9 CH toutes les heures pour les premières prises, puis espacer. Pour les règles, prendre les mêmes granules de façon plus ou moins rapprochée en fonction des symptômes.



          965 - Elle limite les troubles veineux.  


    C'est une indication de choix en cas d'insuffisance veineuse car elle permet de pallier le déficit de qualité de la paroi veineuse à l'origine des jambes lourdes, mais aussi des hémorroïdes ou encore des ecchymoses spontanées sitôt que l'on se cogne. Les crèmes ou gels à usage externe (application sur les jambes) peuvent être combinés aux granules homéopathiques (5 en 9 CH à raison de 2 ou 3 fois par jour) pour une meilleure synergie. En cas de crise hémorroïdaire, la poussée inflammatoire douloureuse se présente parfois avec un saignement associé, auquel cas il faut prendrede l'Arnica montana en 9 CH, à raison de 5 granules toutes les 15 à 30 minutes (plus le tableau est aigu, plus on multiplie les prises), puis espacer progressivement selon révolution de votre état. L'hémorragie conjonctivale (éclatement d'un vaisseau dans le globe oculaire) peut se traiter de la même manière, mais attention à ne pas confondre avec une conjonctivite infectieuse ou allergique qui attaque la muqueuse de surface. A noter que l'amélioration des symptômes ne dispense pas d'en rechercher la cause et donc de consulter un médecin.



          966 - Elle apaise courbatures et fatigue musculaire.  


    Une activité trop longue ou trop intense (reprise du sport, cours hebdomadaire soutenu, séance d'entraînement de haut niveau, longue randonnée, bricolage ou travaux pénibles...) finit par générer des microlésions musculaires (voire articulaires). L'Arnica montana, à raison de 5 granules en 9 CH, est alors le traitement de choix et la fréquence des prises, proportionnelle à l'intensité des symptômes. On peut combiner ce traitement d'action générale (3 ou 4 fois par jour pour accompagner l'effort et limiter la douleur articulaire et musculaire) avec la crème ou le gel pour agir localement (2 ou 3 fois par jour). En cas de traumatisme aigu - chute, entorse, faux mouvement -, en prendre 5 granules toutes les heures, puis espacer les prises en fonction de l'amélioration des symptômes.



          967 - Elle soigne les affections de la bouche et de la gorge.  


    Certains ont peut-être déjà eu recours à cette plante en teinture mère (entre 2 et 4 applications par jour) pour traiter maux de gorge, angines ou gingivites: dans ce cas, c'est le pouvoir anti-inflammatoire et antibactérien de l'arnica qui est recherché. On connaît moins son utilisation dans le surmenage des cordes vocales et l'enrouement. Ici aussi, l'inflammation locale est contrée par de l'Arnica montana en 9 CH, à raison de 5 granules entre 4 à 6 fois par jour, le temps que les symptômes disparaissent.



          968 - Elle fait baisser la température.  


    Autre indication méconnue: les pathologies infectieuses avec une fièvre accompagnée de courbatures, de douleurs musculaires et articulaires, de frissons, d'impression d'avoir été roué de coups. « Dans ce type précis de fièvre, habituelle en cas de pathologie hivernale, l'Arnica montana fait chuter la température et disparaître les douleurs aussi vite et aussi bien qu'un comprimé de paracétamol ou d'ibuprofène classique », affirme le médecin. La posologie: 5 granules en 9 CH à prendre au rythme des poussées de température.



          969 - Elle fait du bien après une opération.  


    Quel que soit le type de chirurgie (reconstruction mammaire, chirurgie des paupières, prothèse de hanche...), en prendre le plus rapidement possible après l'intervention aidera les tissus lésés par les instruments chirurgicaux à récupérer plus vite. L'action anti-inflammatoire, la réduction du risque de saignement, la prévention des ecchymoses, la réduction de la douleur font de cette plante le médicament post-traumatique par excellence. C'est ainsi qu'en 2014, la Sfar (Société française d'anesthésie et de réanimation) l'a préconisée pour son effet antalgique après l'opération des amygdales.



          970 - Elle atténue les douleurs articulaires.  


    C'est le premier médicament utilisé par les médecins homéopathes en cas de douleurs musculosquelettiques (liées à des gestes répétitifs). Elle est tout aussi intéressante pour les douleurs d'arthrose et fréquemment prescrite en association avec des antalgiques classiques ou des anti-inflammatoires en cas de poussée inflammatoire. A noter que ce médicament homéopathique a fait son entrée dans les cabinets médicaux dans le cadre de pathologies plus lourdes. Les femmes atteintes de cancer du sein et qui reçoivent une hormonothérapie (à base d'anti-aromatases) pendant 5 ans cessent parfois leur traitement à cause de douleurs musculosquelettiques chroniques (douleurs, raideurs articulaires, contractures). C'est même la première cause d'arrêt chez ces patientes. L'arnica permet une nette amélioration de ces symptômes et une meilleure acceptation du traitement qu'elles poursuivente plus longtemps. La prescription est habituellement de 5 granules en 9 CH 3 fois par jour.



          971 - Notre température baisse.  


     Dépendante de l'horloge biologique, la température du corps atteint un maximum vers 16 h, puis diminue jusqu'au soir et pendant la nuit. Elle est au plus bas vers 4-5 h du matin (on perd environ 1°C par rapport à la température en journée) avant de remonter progressivement vers son pic de 16 h. Bilan, pour bien s'endormir et dormir, il faut que la température du corps ait suffisamment baissé. C'est pour cela qu'il est déconseillé de pratiquer une activité sportive intense le soir avant de se coucher, car elle augmente la température corporelle et perturbe donc l'endormissement. C'est aussi la raison pour laquelle on a du mal à trouver le sommeil durant une canicule ! L'idéal: une température de 18°C dans la chambre pour respirer un air frais et une température de confort sous la couette d'environ 28°C.



          972 - Nous sursautons.  


     Lorsqu'on s'endort, les muscles posturaux commencent à se relâcher progressivement. C'est dans cette phase de transition entre l'éveil et l'endormissement, mais aussi juste avant le réveil, que peuvent se produire ces brèves contractions des muscles posturaux. Pas de réelle explication pour ces petits sursauts qui touchent 70% des personnes, même s'ils sont parfois liés à des hallucinations (la personne entend des voix alors qu'elle est en train de s'endormir) ou à une brève période pendant laquelle le corps est endormi tandis que le cerveau est encore éveillé. L'hypothèse qui prévaut est qu'il pourrait s'agir d'une légère désynchronisation entre les bascules du cerveau et du corps vers le sommeil.



          973 - Notre pression artérielle diminue.  


     Pendant le sommeil lent profond, le rythme cardiaque baisse car toutes les fonctions ralentissent. Mais si notre sommeil est fractionné ou que nous ne dormons pas assez, notre pression artérielle diminue moins et la paroi de nos artères se rigidifie peu à peu. Nous risquons alors de développer des troubles cardio-vasculaires (hypertension, infarctus...). Difficile pour autant d'indiquer un nombre d'heures de sommeil à respecter tant cela varie d'une personne à l'autre. Il semblerait néanmoins que 7-8 heures de sommeil constitue une bonne moyenne, ce qui n'est pas toujours compatible avec nos rythmes de vie. D'où l'augmentation de l'hypertension et des problèmes cardio-vasculaires dans la société actuelle. De fait, des scientifiques auraient montré qu'écourter régulièrement ses nuits de 1 heure augmenterait de 30% le risque d'hypertension.



          974 - Nous grandissons.  


     Durant les 3-4 premières heures, alors que le sommeil lent profond alterne avec le sommeil paradoxal toutes les 60 à 90 minutes, le corps produit une grande quantité d'hormone de croissance qui, comme son nom l'indique, sert à grandir. En principe, pas de risque de déficit chez les enfants et les ados, sauf si la phase de sommeil lent profond est perturbée par du bruit, trop de lumière...



          975 - Nous rajeunissons.  


     Ce phénomène est lui aussi lié à la production de l'hormone de croissance au cours de la nuit. Celle-ci régénère, entre autres, les cellules de la peau et stimulerait ainsi la production de collagène, une protéine essentielle dans la constitution du tissu conjonctif (tissu de soutien). Résultat, une peau plus épaisse et élastique avec moins de rides et de ridules. Néanmoins, passé 20 ans, le sommeil lent profond commence à diminuer progressivement au profit d'un sommeil plus léger. C'est la raison pour laquelle le corps et la peau se régé-nèrent moins bien au fur et à mesure que l'on vieillit.



          976 - Nous mémorisons.  


     Durant le sommeil, les circuits nerveux du cerveau refont le parcours qui a été réalise au cours de la journée. Un peu comme un musicien rejouerait les notes de la partition qu'il a apprise juste avant. C'est pourquoi, quand nous dormons, nous révisons nos leçons et entraînons notre mémoire. Les expériences ont montré que ce processus se produisait surtout pour les apprentissages précédant de peu le sommeil. Il vaut donc mieux revoir ses cours juste avant de s'endormir, car cela consolidera leur mémorisation.



          977 - Nous perdons du poids.  


     Quand nous dormons, nous sécrétons de la leptine, une hormone qui diminue l'appétit pour éviter d'aller grignoter toute la nuit et qui active surtout le métabolisme afin de faciliter l'élimination des cellules graisseuses. Vous l'aurez compris, pour garder la ligne, mieux vaut bien dormir ! Une étude a ainsi montré qu'en consommant la même chose dans la journée, les sujets qui dormaient 5 heures par nuit avaient pris du poids alors que ceux qui dormaient normalement 8 heures n'avaient pas grossi. De même, si vous suivez un régime pour maigrir, sachez qu'en respectant vos besoins de sommeil, vous perdrez surtout votre graisse et conserverez vos muscles alors que si vous dormez trop peu, vous perdrez surtout du muscle et très peu de graisse.



          978 - Nous stimulons notre immunité.  


     Tout au long de la nuit, le corps sécrète des hormones anti-inflammatoires, les interleukines, qui boostent le système immunitaire. A l'inverse, la privation de sommeil - son insuffisance en durée ou en qualité - entraîne la production de cytokines pro-inflammatoires qui, non seulement diminuent nos défenses immunitaires, mais participent au développe-ment de troubles comme l'obésité, le diabète de type 2 ou l'hypertension.



          979 - Nos yeux bougent.  


     Lors du sommeil paradoxal, tandis que les muscles posturaux (comme ceux de la nuque, du dos, des cuisses, des jambes...) sont atoniques, l'embrasement du cerveau qui classe toutes les informations de la journée et rejoue certaines scènes se manifeste par des mouvements des yeux rapides, en tous sens et aussi par de brutales contractions des petits muscles du visage et des extrémités des membres. Mais attention, ce n'est pas le thème de nos rêves qui entraîne un mouvement particulier: si vous rêvez d'un match de tennis, ce n'est pas pour autant que vos yeux bougeront de droite à gauche comme s'ils suivaient la balle. Ces petits mouvements sont davantage le fait d'un cerveau très actif. Pour preuve, on observe fréquemment ce phénomène chez le nouveau-né bien que ce dernier n'ait eu aucune expérience visuelle préalable. Et comme l'œil est bombé devant la pupille, il est très facile de le voir bouger sous la paupière fermée.



          980 - Nous avons des érections.  


     Hommes et femmes (bien entendu, c'est plus facile de s'en apercevoir chez un homme !) ont des érections involontaires la nuit, pendant toute la durée des phases de sommeil paradoxal. Elles ne sont pas du tout liées à des rêves érotiques, mais à une excitation du système neurovégétatif qui régule, entre autres, leur survenue. Bilan, environ 1h30 d'érections toutes les nuits...



          981 - L'otite moyenne aiguë.  


    C'est quoi ? Une inflammation survenant derrière le tympan, qui peut toucher une oreille ou les deux. Elle apparaît toujours après un épisode viral ou bactérien (rhume, mal de gorge...), lorsque les germes pénètrent dans l'oreille par la trompe d'Eustache (tunnel reliant l'arrière-nez à l'oreille moyenne), et congestionnent la muqueuse. Si le tympan est rouge et qu'il n'y a pas d'épanchement derrière, il s'agit d'une otite moyenne aiguë congestive, d'origine virale. Mais s'il est opaque, cela signale une accumulation de liquide purulent. Le tympan subit alors une pression qui peut conduire à sa perforation spontanée. Il s'agit essentiellement d'une maladie de l'enfant puisque 80% des moins de 3 ans font au moins entre une et six otites moyennes aiguës.
    Quel sont les signes ? La douleur, parfois accompagnée de fièvre. L'enfant se plaint d'avoir mal ou d'avoir l'oreille bouchée. S'il est trop petit pour s'exprimer, il peut se montrer grognon, pleurer de manière inhabituelle, frotter ou tirer son pavillon d'oreille, avoir un sommeil agité... Mais il arrive que seul un écoulement de sécrétions jaunâtres par le conduit de l'oreille, témoin d'une perforation du tympan, alerte les parents.
    Que faire ? Le traitement de l'otite aiguë passe généralement par un nettoyage et une désinfection du nez à l'aide de sérum physiologique, associés à un traitement anti-inflammatoire et à un antalgique pour diminuer la douleur. Un antibiotique peut aussi être prescrit pendant une semaine lorsque l'origine est bactérienne. Comptez de deux à trois jours pour que la douleur disparaisse et trois semaines pour que le tympan guérisse. Sauf chez le très jeune enfant de moins de 6 mois, dont la fièvre élevée ne diminue pas malgré un traitement antibiotique adapté, on fait rarement une paracentèse, qui consiste à percer le tympan pour évacuer le liquide et soulager ainsi rapidement la douleur et la fièvre.
    Quelle prévention adpter ? Rien de tel qu'un lavage du nez dès les premiers signes de rhume ou autre syndrome viral. Avant 3 ans, prenez votre enfant sur vos genoux, son dos contre votre ventre, versez une demi-dose de sérum physiologique dans chaque narine pour fluidifier les sécrétions et utilisez un mouche-bébé pour les aspirer.



          982 - L'otite séreuse.  


    C'est quoi ? Une inflammation chronique, mais non infectée, de la caisse du tympan, qui peut toucher une oreille ou les deux. Elle est généralement consécutive à un rhume allergique, parfois associé à une hypertrophie des végétations. Là encore, il s'agit essentiellement d'une maladie de l'enfant puisque 30% des moins de 5 ans font au moins un épisode d'otite séreuse, alors que seulement 5% des adultes sont concernés.
    Quel sont les signes ? L'otite séreuse n'est pas douloureuse, ce qui peut retarder son diagnostic. Elle provoque une perte auditive qu'il n'est pas toujours facile de repérer, a fortiori lorsque le jeune enfant ne parle pas encore. Si cette perte d'audition est habituellement transitoire, elle peut néanmoins entraîner, lorsqu'elle persiste, des retards dans l'apprentissage du langage et des difficultés scolaires. N'hésitez pas à demander conseil à votre pédiatre si votre enfant a tendance à vous faire répéter ou s'il ne se retourne pas quand vous l'appelez...
    Que faire ? L'otite séreuse guérit dans 80% des cas à l'aide d'un traitement choisi en fonction de la cause (antihistaminique, anti-inflammatoire...). Lorsqu'elle persiste, une intervention chirurgicale permet d'aérer l'oreille moyenne à l'aide de petits tubes creux qui vont être posés à travers la membrane du tympan. Ces aérateurs transtympaniques - les fameux « yoyos » -améliorent quasi instantanément l'audition. Chez l'enfant, leur pose s'effectue sous anesthésie générale et ils sont le plus souvent expulsés spontanément entre 6 mois et 2 ans. L'intervention est parfois couplée avec l'ablation des végétations lorsqu'elles obstruent, par leur taille, la trompe d'Eustache. Attention, les otites séreuses non traitées peuvent être à l'origine de complications pouvant parfois aller jusqu'à la perforation du tympan...
    Quelle prévention adpter ? Comme pour l'otite aiguë, il faut bien nettoyer le nez de l'enfant. Vous ferez aussi la chasse aux acariens en aérant chaque jour votre maison de 15 à 30 minutes (en veillant à éviter les heures de pointe si vous habitez en ville) et en lavant régulièrement ses doudous, si possible à 60°C. A ce sujet, sachez qu'une nuit dans le congélateur tue ces indésirables, mais n'élimine pas leurs cadavres et déjections, eux aussi allergisants !



          983 - L'otite barotraumatique.  


    C'est quoi ? Cette atteinte d'un tympan est liée à une variation trop rapide de la pression atmosphérique, qui ne laisse pas le temps à la trompe d'Eustache d'équilibrer cette modification. Il se produit alors une pression trop importante qui va repousser le tympan vers l'intérieur. Elle concerne surtout les personnes fragiles et/ou avec des antécédents d'otites dans l'enfance, et survient en avion (principalement lors de l'atterrissage), en plongée sous-marine, lors d'une descente à ski rapide, dans le TGV quand il entre dans un tunnel...
    Quel sont les signes ? L'otite barotraumatique se caractérise par une douleur brutale accompagnée d'une surdité passagère d'une seule oreille, avec parfois un écoulement lorsque le tympan est percé, conséquence de la dépression brutale et de l'inflammation.
    Que faire ? Dans la grande majorité des cas, elle guérit spontanément en un ou deux jours. Sinon, le traitement passe par des gouttes décongestionnantes à mettre dans le nez, associées à un anti-inflammatoire par voie orale avec ou sans cortisone.
    Quelle prévention adpter ? Le port de boules Quies ouvertes permet d'éviter la décompression brutale en avion. Autres solutions: mâcher du chewing-gum ou encore se boucher le nez, avaler sa salive et souffler pour favoriser le rééquilibrage des tympans, en association ou non avec l'utilisation d'un décongestionnant à mettre dans le nez 30 minutes avant l'atterrissage. Pour la plongée ou le ski, rien de tel que quelques gouttes décongestionnantes dans le nez avant la séance, ou des boules Quies ouvertes.



          984 - J'ai le tournis quand je me lève.  


     Il s'agit d'une hypotension orthostatique, c'est-à-dire une diminution de la pression artérielle lorsqu'on passe de la position couchée ou assise à la station debout. « Ce vertige ne vous prend jamais quand vous êtes au lit et survient particulièrement en période de fatigue », explique le médecin. A la sensation vertigineuse s'associent d'autres troubles: le sujet peut voir des phosphènes, ces « petites étoiles » qui apparaissent dans le champ visuel périphérique, et/ou il a le cœur qui bat plus vite, les oreilles qui sifflent, les jambes en coton, le teint pâle. « Pour recouvrer ses esprits, il suffit de s'allonger au sol et de lever les jambes. Et pour éviter que cela ne se reproduise, il faut, d'une manière générale, veiller à se remettre debout doucement », indique le médecin. Lequel précise: « C'est le vertige typique des gens surmenés ou du grand adolescent tout maigre. » Lorsque le patient ne répond à aucune de ces deux typologies, le médecin va rechercher une anémie (manque de globules rouges), un problème respiratoire, une réduction du diamètre des artères qui nourrissent le cerveau, un saignement du tube digestif. Il s'agit alors d'un « faux vertige » ou « sensation vertigineuse », qui nécessite le renvoi vers un autre spécialiste (neurologue, cardiologue...).



          985 - Tout tourne de manière intense et brève.  


     Le vertige paroxystique positionnel bénin - ou VFPB, comme l'appellent les ORL - représente un tiers de l'ensemble des vertiges. Le sujet a la sensation que l'environnement et lui-même sont animés d'un mouvement giratoire. Cet épisode intense et bref (il dure de 5 à 20 secondes), qui affecte chaque année un million de Français d'environ 60 ans, parmi lesquels quatre fois plus de femmes que d'hommes, survient à la suite d'un mouvement de la tête. Il est provoqué par le déplacement de microscopiques cristaux de carbonate de calcium dans l'oreille interne. Normalement, ceux-ci sont englués dans des plaques - les macules otolithiques -, mais il arrive, notamment avec l'âge, qu'ils se détachent, ce qui a pour effet de stimuler anormalement l'un de nos capteurs de mouvement, le canal semi-circulaire postérieur. Généralement, le VPPB survient par crise de trois semaines, surtout la nuit quand le sujet est allongé dans son lit et se retourne d'un côté. Pour établir son diagnostic, le médecin recherche un nystagmus, un mouvement caractéristique de la pupille qui roule de gauche à droite en « coup d'éventail ». Pour guérir, « pas besoin de médicaments. Il suffit de se mettre à plat ventre sur le lit, le nez dans les draps, en veillant, pour ce faire, à procéder du côté opposé à celui où se manifeste le vertige. Les petits cristaux vont alors se déplacer et le malaise va se dissiper ». En cas d'échec, après consultation du médecin généraliste, des manœuvres thérapeu-tiques libératoires pourront être effectuées par un ORL ou un kinésithérapeute spécialisé.
    A noter: En favorisant l'absorption du calcium par l'organisme, une supplémentation en vitamine D3 permet de limiter la récidive: les cristaux, renforcés, ne s'émiettent plus.



          986 - J'ai l'impression d'être ivre.  


     Quand une personne, sans raison identifiée, se met à tituber, à ne plus pouvoir tenir debout, se sent comme ivre en permanence, on parle alors d'instabilité. Plusieurs raisons peuvent être à l'origine de ce malaise. Lorsqu'il survient uniquement à l'extérieur et que tout rentre dans l'ordre une fois que l'on se retrouve chez soi, il s'agit d'une forme d'agoraphobie qui va nécessiter une prise en charge psychologique. Dans d'autres cas, cette instabilité peut être en lien avec une maladie du cerveau du type Parkinson, un vieillissement de l'oreille interne (presby-vestibulie) ou de l'équilibre. Enfin, elle peut évoquer une pathologie rare appelée « déficit vestibulaire bilatéral idiopathique », dont les victimes, regroupées en association, vivent dans une sensation « d'ivresse » permanente qui peut être soulagée par des médicaments, mais non guérie.



          987 - Mon vertige dure plusieurs jours.  


     D'origine parfois inconnue, le plus souvent virale, le très grand vertige rotatoire consiste en un vertige aigu, isolé, qui arrive une seule fois dans une vie, mais peut durer plusieurs jours sans accalmie. Des nausées et des vomissements, une perte d'équilibre permanente (marcher, se tenir debout devient impossible) assaillent le malade. Bien que les symptômes évoquent un accident vasculaire cérébral (AVC), l'IRM est normale et le sujet ne souffre pas de maux de tête. Tout se passe « comme s'il était en proie à un grand mal de mer, ou en état d'hyperalcoolisation », indique le spécialiste. En raison du caractère violent de ce malaise, une hospitalisation est souvent nécessaire et il faut un mois au patient pour se remettre de la crise. Au bout de ce laps de temps, la lésion virale n'a pas disparu, mais le cerveau va s'adapter à la situation. C'est pourquoi le médecin prescrit des antinauséeux et des médicaments qui vont l'aider à y parvenir plus vite. Pendant deux à trois mois, le patient doit aussi suivre des séances de rééducation vestibulaire - dispensées par un ORL ou un kiné au cabinet et à domicile -, afin de surmonter ses troubles de l'équilibre. Dans la moitié des cas, un an après, la guérison est totale.



          988 - Des bourdonnements d'oreille surviennent avant chaque crise.  


     Les personnes atteintes de la maladie de Ménière sont régulièrement victimes de grands vertiges, toujours précédés de signes annonciateurs caractéristiques: l'oreille semble pleine d'eau, elle bourdonne, le sujet entend comme un bruit de mer ou de vapeur. Ces symptômes avant-coureurs, appelés « prodromes », surviennent de 5 minutes à 1 heure avant la crise elle-même. « Le patient a alors l'impression que la pièce se met à tourner. Souvent, il est également en proie à des nausées et à des vomissements. Après "l'orage", qui peut durer de 5 minutes à 5 heures, il s'endort, épuisé, et cette fatigue perdure les jours suivants. » La maladie évolue par crises sur plusieurs années (à raison d'une crise par an, voire moins) avec, à la longue, un risque de surdité irréversible. Ses origines sont mal connues, mais on soupçonne fortement « un œdème, c'est-à-dire un excès de liquide appelé endolymphe dans l'oreille interne, qui a pour effet d'augmenter la pression et de brouiller les signaux envoyés par les organes d'équilibre et d'audition au cerveau. « Bien qu'ayant une cause physiologique, la fatigue, le surmenage ou les contrariétés peuvent la déclencher. L'ordonnance repose donc sur la prescription de diurétiques, pour diminuer l'œdème, mais aussi sur l'adoption d'une meilleure hygiène de vie (som-meil, sport, relaxation...), les malades étant « souvent des bilieux ». Dans certains cas, un acte chirurgical peut se révéler nécessaire. Il consiste, pour l'ORL, à injecter des corticoïdes ou, si la maladie continue de résister, un antibiotique au niveau du tympan.



          989 - Les seniors en première ligne.  


     Avec l'âge, toutes les fonctions de l'équilibre se détériorent: la faute au vieillissement sensoriel, visuel et proprioceptif et à celui du système nerveux. Or les vertiges et les instabilités augmentent considérablement les risques de chutes, dont les onséquences sont souvent graves après 65 ans: fractures, traumatismes. décès... C'est pourquoi ces troubles doivent faire l'objet, chez les personnes âgées, d'investigations visuelles, auditives, neurologiques et même ostéo-articulaires.



          990 - Qu'est-ce au juste que l'ostéoporose ?  


     Il s'agit d'une fragilisation du squelette, la plupart du temps liée au vieillissement. L'os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence: des cellules appelées ostéoclastes éliminent le « vieil os », tandis que d'autres, les ostéoblastes, en construisent du nouveau (ce que les médecins appellent le « remodelage osseux »). Mais si les ostéoclastes travaillent plus vite que les ostéoblastes, l'os s'affine et perd en densité. Il arrive même que son « architecture » se dégrade, ce qui diminue encore sa résistance: il risque alors de se fracturer à la moindre petite chute.



          991 - Touche-t-elle tous les seniors ?  


     L'ostéoporose se manifeste surtout chez les femmes de plus de 65 ans: 40% sont concernées par un risque accru de fractures. Mais tout dépend du capital acquis au cours des années de croissance, sans parler des mesures de prévention. Toutefois, certains facteurs la favorisent: l'hérédité (des fractures du col du fémur dans la famille), un faible indice de masse corporelle (IMC), une ménopause précoce, certaines maladies (dysfonctions thyroïdiennes ou surrénales) ou encore des médicaments comme la cortisone (notamment prise par voie orale plus de trois mois) et les anticonvulsivants.



          992 - Comment savoir si on est touché ?  


     L'os ne contient pas de nerf, c'est son enveloppe, le périoste, qui fait mal lors d'un traumatisme. C'est pourquoi des fractures vertébrales, qui surviennent souvent spontanément, peuvent passer inaperçues. Une manière de les repérer: se mesurer de temps en temps. Perdre plus de 3 centimètres par rapport à sa stature après 50 ans est signe d'un tassement de vertèbres qui nécessite une consultation. Des douleurs dorsales, un dos qui s'arrondit ou encore une fracture du poignet peuvent également alerter.



          993 - Quand faut-il faire une ostéodensitométrie ?  


     Les rhumatologues militent pour que cet examen - qui évalue la densité minérale osseuse, mais ne permet pas de connaître la qualité de la structure interne des os - soit prescrit au moins une fois à toute personne de plus de 65 ans. Il est indolore et pas très onéreux (environ 40 €) mais, pour l'instant, l'Assurance-maladie ne le rembourse qu'aux personnes présentant un risque élevé.



          994 - Le calcium est-il indispensable pour la santé des os ?  


     Le squelette d'un adulte en contient environ 1 kilo. Si l'alimentation ne comble pas les besoins du corps, ce dernier risque d'aller puiser dans cette réserve, au détriment des os. C'est pourquoi les autorités recommandent trois produits laitiers par jour: ces aliments représentent notre principal apport en ce minéral et diminuent, selon certaines études, le risque de fracture (qui passerait de 20 à 10%). Cependant, ce dogme est de plus en plus remis en question. Ainsi, une vaste étude néo-zélandaise ne trouve pas de bénéfices à une consommation élevée de calcium, que ce soit sous forme d'aliments ou de compléments. Tandis qu'une étude australienne quasi simultanée laisse entendre que la dose recommandée de 1000 à 1300 mg/jour diminue le risque de fractures et de décès. Dans le doute, si on les tolère bien, on peut continuer à consommer les fameux trois produits laitiers.



          995 - Et la vitamine D ?  


     Sans elle, notre organisme ne retiendrait pas le calcium. « Or l'essentiel est fabriqué par la peau lorsqu'elle est exposée au soleil, et quasiment une femme ménopausée sur deux en manque », précise le rhumatologue. D'où la fameuse huile de foie de morue de nos grands-mères, aujourd'hui remplacée par la fréquente prescription de vitamine D3 (ou cholécalciférol) durant les mois d'hiver. Sans compter qu'elle semble aussi augmenter la force musculaire, précieuse pour ne pas chuter.



          996 - Qu'en est-il des protéines ?  


     Elles sont indispensables tant à la force musculaire qu'au « maillage » osseux, car c'est leur trame de collagène qui durcit pour former l'os. Les personnes âgées doivent donc veiller à en manger suffisamment (viandes, poissons, œufs...).



          997 - Pourquoi l'exercice physique est-il recommandé ?  


     Il joue un rôle capital, puisque le seul fait de se tenir debout consolide déjà notre squelette. La preuve: les spationautes en apesanteur se déminéralisent à la vitesse grand V ! L'exercice physique entretient en outre les muscles et la souplesse, ce qui protège des chutes et du risque de fractures.



          998 - Certains sports sont-ils préférables ?  


     Les activités sources d'impacts au sol - course, tennis, volley-ball... - sont les plus efficaces, alors que vélo, kayak ou natation n'ont guère d'effet sur la masse osseuse. A privilégier aussi, les disciplines qui améliorent l'équilibre telles que tai-chi, danse ou marche nordique. Et, pour compléter, la musculation avec des charges - poids, haltères -, car elle provoque une stimulation mécanique tout en permettant un repos entre deux séries, ce qui permet à l'os de devenir à nouveau réceptif pour la série suivante; ou encore le jardinage, qui entretient muscles et souplesse. La fréquence - au minimum trois fois par semaine, mais si possible chaque jour - est plus importante que la durée des séances.



          999 - Existe-t-il d'autres mesures de prévention ?  


     Avant tout, proscrire le tabac et ne pas abuser de l'alcool, qui augmentent le risque de fractures. L'excès de caféine est aussi déconseillé: pas plus 3 tasses/jour.



          1000 - Le THM (traitement hormonal de la ménopause) protège-t-il nos os ?  


     Les œstrogènes freinent l'action des cellules qui détruisent l'os, c'est pourquoi leur disparition au moment de la ménopause s'accompagne d'une accélération de la perte osseuse (durant 5 à 10 ans). En s'opposant à ce phénomène, le THM permet de gagner plusieurs années. De même, être « enrobé » protège, car le tissu graisseux - outre qu'il fait « coussin » en cas de chute - fabrique des œstrogènes.



          1001 - D'autres médicaments sont-ils efficaces ?  


     Les bisphosphonates freinent la résorption osseuse. Ils sont aujourd'hui trois à être remboursés: deux sous forme de cachets (Alendronate et Risédronate), à prendre une fois par semaine ou deux fois par mois, et un troisième (Acide zolédronique), administré une fois par an en intraveineuse - perfusion d'une vingtaine de minutes réalisée par une infirmière à domicile. « Ces molécules sont très mal absorbées dans l'intestin (de 1 à 2% du produit actif seulement), précise le Pr Cortet, d'où la nécessité de respecter absolument les conditions de prise du médicament: le matin à jeun avec un grand verre d'eau, en évitant de s'allonger ou de manger dans la demi-heure qui suit. »



          1002 - Pourquoi les bisphosphonates sont-ils critiques ?  


     Quand les autorités de santé ont recommandé de limiter à 5 ans la prise d'un THM, ces médicaments ont pris le relais et été généreusement prescrits « en prévention ». Des effets secondaires sont alors apparus, notamment des ostéonécroses de la mâchoire et même des fractures « atypiques ». Ces accidents sont rares, mais non négligeables quand on sait que quelque 700 000 Françaises prennent ces médicaments. C'est pourquoi leur prescription est aujourd'hui réservée aux personnes présentant un risque élevé de fracture invalidante, souvent fatale (1 personne âgée sur 4 décède au cours de l'année qui suit une fracture de la hanche).



          1003 - Doit-on les prendre à vie ?  


     L'Autorité de santé américaine (FDA) les a réévalués le 25 septembre dernier et a limité leur utilisation à 5 ans, durée également recommandée en France (3 ans en intraveineuse). Le risque d'ostéonécrose de la mâchoire peut aussi être nettement abaissé en effectuant un bilan dentaire avant le début du traitement, afin d'éviter toute intervention (implant, extraction) durant celui-ci.



          1004 - Dans quels cas prescrit-on d'autres traitements ?  


     « Lorsque les bisphosphonates n'ont pas d'effet, sont mal supportés (douleurs musculaires) ou dans d'autres cas bien précis ». Ainsi, le Raloxifène, qui mime l'action des œstrogènes mais protégerait du cancer du sein, peut être préféré pour les femmes ayant une ostéo-porose de la colonne vertébrale. Après au moins deux fractures des vertèbres, le médecin prescrira aussi volontiers de la parathormone, qui stimule la construction de l'os. Ce traitement implique une injection quotidienne pendant 18 mois, mais un stylo permet de se l'administrer soi-même. Enfin, dernier venu, le denosumab (Prolia) est un « anticorps monoclonal » qui bloque la fabrication des cellules dégradant l'os. A raison d'une injection sous-cutanée tous les 6 mois, il peut prendre le relais pour prolonger les bienfaits des bisphosphonates.



          1005 - Pourquoi doit-on encore recourir aux prothèses ?  


     Le meilleur des traitements n'évite que la moitié des fractures dorsales et du col du fémur. Heureusement, la chirurgie a fait, elle aussi, beaucoup de progrès et permet généralement de revivre « comme avant ».



          1006 - Messieurs, prudence !  


     La perte osseuse est plus progressive chez l'homme que chez la femme, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont à l'abri. Les fractures touchent environ 1 femme sur 3 après 50 ans, mais aussi 1 homme sur 7 (soit 25%). notamment passé 65 ans. Or les conséquences sont plus graves chez eux. Leur risque de re-fracture et de perte d'autonomie est plus élevé et leur taux de décès à 1 an double par rapport aux femmes, comme le montre une étude effectuée à partir des bases nationales de l'Assurance-maladie. D'où la nécessité d'identifier l'ostéoporose masculine, d'autant que les traitements efficaces chez les femmes le sont aussi chez eux.



          1007 - Avoir recours aux séances de kiné.  


     Les médecins les prescrivent volontiers et il serait absurde de s'en priver. En effet, le kinésithérapeute indiquera les bonnes postures à adopter et enseignera des mouvements spécifiques à pratiquer selon l'articulation touchée et le stade de la maladie. Ces exercices sont précieux pour maintenir la souplesse, renforcer les muscles - dont le rôle est très important pour stabiliser l'articulation -, et ainsi restaurer ou préserver l'amplitude du mouvement. Encore faut-il avoir le courage de les pratiquer ensuite régulièrement chez soi ! Mais savoir que leur effet a été démontré sur la diminution de la douleur peut soutenir la motivation. Par ailleurs, si votre kinésithérapeute a suivi une formation en ostéopathie, il pourra aussi corriger les défauts d'alignement et les tensions qui retentissent sur les articulations. Or on sait que tout traumatisme, même minime, favorise l'installation et l'aggravation de l'arthrose.



          1008 - Garder la ligne.  


     Toute élévation de l'IMC (indice de masse corporelle) est associée à une augmentation du risque d'arthrose du genou, mais aussi de la hanche... et même des mains ! En effet, non seulement le surpoids augmente les contraintes mécaniques sur les articulations qui le portent, mais encore le tissu adipeux produit des molécules inflammatoires qui s'attaquent aux cartilages. En cas de surpoids, la perte de quelques kilos (dans l'idéal 10% de son poids) donne souvent des résultats . spectaculaires ; des études suggèrent même que cela ralentit la maladie.



          1009 - Se mettre au tai-chi ou au qi gong.  


     Quand on souffre des articulations, on a tendance à penser que les mettre au repos soulagera. Or c'est tout le contraire: mis à part lors des poussées, le mouvement entretient souplesse et musculature, diminue la douleur et stimule le renouvellement du cartilage. Toute activité physique douce et régulière est recommandée, mais les disciplines asiatiques sont celles qui ont le plus démontré leurs bienfaits. Au dernier congrès de l'Eular (Ligue euro-péenne contre le rhumatisme), en juin 2015, une étude a encore prouvé les bénéfices du tai-chi dans la gonarthrose (arthrose du genou).



          1010 - S'aider des plantes.  


     Des études ont montré que l'Harpagophytum ou « griffe du diable » diminuait la douleur et augmentait la mobilité, permettant de réduire les doses d'antalgiques. « Mais il faut en prendre sur de longues durées ». La reine-des-prés, comme le saule, peuvent aussi remplacer les antiinflammatoires: leurs composés se transforment en aspirine dans le corps, tout en étant moins agressifs pour l'estomac. Autre ressource intéressante: la résine du Boswellia, qui possède également de fortes propriétés anti-inflammatoires. Des études ont révélé une nette baisse des douleurs, une amélioration de la mobilité et une résorption du gonflement du genou après 2 mois de traitement (en capsules ou gélules, 2 fois 300 mg par jour). Enfin, le Pycnogenol, une molécule extraite de l'écorce de pin maritime des Landes, réduirait lui aussi raideurs et douleurs articulaires grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.



          1011 - Recourir à l'homéopathie.  


     Les granules peuvent soulager les rhumatismes. « Mais il faut de la constance. Par exemple, dans l'arthrose, les prendre durant toute la saison humide. » Rhus toxicodendron est sans doute le remède homéopathique le plus prescrit, ainsi qu'Actaea spicata dans l'arthrose des mains. Il est cependant indispensable de consulter un médecin spécialisé pour une ordonnance personnalisée adaptée à son cas.



          1012 - Essayer l'acupuncture.  


     Alors que l'utilisation du paracétamol dans l'arthrose est de plus en plus remise en question, l'efficacité reconnue de l'acupuncture dans le traitement de la douleur offre une alternative bienvenue. Des études allemandes et américaines ont notamment démontré son apport dans l'arthrose de la hanche et du genou. L'effet est progressif (entre 2 et 4 mois). «Et il sera plus net si on le complète par l'action des plantes, comme en médecine traditionnelle chinoise», précise un acupunctrice.



          1013 - Penser aux aides mécaniques.  


     On les néglige trop souvent. Pourtant, la simple utilisation d'une canne (du côté opposé) soulage bien lors d'une crise d'arthrose du genou. Le port d'une genouillère contribue à diminuer les contraintes subies par le genou arthrosique, freinant ainsi sa dégradation, et celui, nocturne, d'une orthèse en résine moulée sur mesure empêche la déformation des doigts (notamment du pouce) lors des poussées inflammatoires d'arthrose de la main. Sans oublier les semelles à placer dans les chaussures pour corriger un mauvais appui du pied qui se répercute sur les articulations. Alors, si votre médecin ne vous a pas proposé ces aides, n'hésitez pas à lui en parler.



          1014 - Ne pas oublier les traitements locaux.  


     Plutôt que d'avaler des anti-inflam-matoires à haute dose, pensez à les appliquer localement en gel ou en pommade sur les articulations « à fleur de peau » (doigts et genoux): ils agissent rapidement et limitent le risque d'effets indésirables. Encore plus simple, l'application de chaleur soulage, notamment sous forme de cataplasmes d'argile verte. En revanche, quand l'articulation est en crise (rouge, chaude, enflée), c'est du froid qu'il faut appliquer pour la calmer (poche de glace enveloppée dans un linge). Autre méthode qui a ses adeptes: les massages avec des huiles essentielles de gingembre ou de romarin. Enfin, lors des crises sévères, des injections de corticoïdes directement dans l'articulation soulagent indéniablement la douleur, rapidement et pour plusieurs semaines. Les infiltrations d'acide hyaluronique sont plus discutées, mais il semble qu'elles puissent être utiles dans l'arthrose du genou (pour laquelle elles sont remboursées).



          1015 - Suivre des cures thermales.  


     Plusieurs études ont confirmé un réel bénéfice sur la douleur et la mobilité chez plus de 1 curiste sur 2, permettant de réduire durablement la prise de médicaments: 1 patient sur 4 ressent encore les bénéfices de la cure 9 mois plus tard. De nombreux établissements thermaux bénéficient d'un agrément en rhumatologie. Parmi les plus réputés pour l'arthrose: Aix-les-Bains (Savoie), Dax (Landes), Balaruc-les-Bains (Hérault), Jonzac (Charente-Maritime).



          1016 - Modifier son alimentation.  


     Une étude récente démontre que boire de la bière double le risque de souffrir d'arthrose, à partir de 8 verres par semaine (Arthritis Research & The-rapy, février 2015). D'autres travaux suggèrent un effet bénéfique des antioxydants pour ralentir la maladie, notamment les vitamines C et E que l'on trouve, la première dans les légumes et les fruits très colorés, la seconde dans les huiles, les oléagineux ou, en moindre quantité, dans l'avocat et la sardine. Augmenter les oméga 3 (huile de colza, graines de lin, sardine, maquereau, thon, saumon) permettrait de limiter la fréquence et l'intensité des crises. Enfin, certaines épiées sont aussi de puissants anti-inflammatoires: la cannelle, le gingembre, le poivre et le curcuma, champion incontesté que les rhumatisants devraient consommer très souvent.



          1017 - Un rhume se soigne en 7 jours, quoi que l'on fasse.  


    VRAI et FAUX

    Nez bouché, écoulement nasal, éternuements à répétition... bien qu'anodin un rhume peut nous gâcher la vie. En règle générale, il disparaît en 5 à 7 jours, même sans soin, mais il est possible d'accélérer le mouvement. Une étude australienne menée en 2013 a montré que la prise de probiotiques pouvait réduire de 2 jours la durée de l'infection. Aussi, dès les premiers symptômes, on n'hésite pas à faire une cure de compléments alimentaires à base de ces bonnes bactéries et on inscrit des yaourts à chacun de nos trois repas.



          1018 - Pour éviter que la toux ne descende sur les bronches, il faut prendre illico du sirop.  


    FAUX

    Tousser est un réflexe naturel de défense de l'organisme: cela permet d'évacuer les impuretés installées dans les bronches - poussières, pollution... - ainsi que les virus qui ont pu s'y nicher. La toux est donc salvatrice. Elle peut durer une semaine, sans présenter la moindre gravité, puis régresser lentement. Inutile par conséquent de prendre rendez-vous chez votre médecin ou de courir chercher des antitussifs à la pharmacie dès les premiers toussotements. Si elle vous gêne, notamment pour vous endormir, prenez du miel. Une étude menée par une équipe de chercheurs israéliens en août 2012 a montré que ce produit de la ruche la diminuait grâce à ses antioxydants qui combattent l'infection et à son taux élevé de sucre qui provoque une hypersalivation, très utile pour adoucir le pharynx et le larynx. En revanche, si votre toux persiste plus de 10 jours ou se complique d'une fièvre supérieure à 38°C, d'une gêne respiratoire ou d'une grande fatigue, consultez sans tarder.



          1019 - Si on tombe plus souvent malade en hiver, c'est: à cause du froid.  


    FAUX

    II y a autant de virus en circulation en été qu'en hiver. Si les rhumes, angines et bronchites ne nous laissent aucun répit l'hiver, la raison est davantage à chercher du côté des brusques variations de température: passer sans cesse d'une maison, bureau ou d'un magasin chauffé à 25°C à la rue, où il fait entre 4 et 6°C, entraîrne chaud-froid permanent qui fragilise l'organisme. A force, celui-ci se défend moin: bien contre les microbes.



          1020 - Le Coca-Cola soigne la gastro-entérite.  


    FAUX

    Rien ne sert de boire des litres de cette boisson gazeuse pour venir à bout de la diarrhée qui nous tord le ventre, car ce soda ne traite pas la gas entérite. En revanche, il participe à la réhydratation de l'organisme - la déshydratation étant la principale complication de cette maladie -, au même titre que l'eau, le thé ou les bouillons et, grâce au sucre qu'il contient, nous apporte rapidement l'énergie qui nous fait défaut, faute de pouvoir nous alimenter normalement.



          1021 - Les vitamines C et D stimulent notre immunité.  


    VRAI

    Dès les premiers frimas, se ruer sur les aliments riches en vitamines C et D est une bonne idée pour renforcer nos défenses immunitaires. Selon une étude italienne publiée en janvier 2009 dans Journal of Ethnopharmacology, la vitamine C améliore la résistance aux infections et, prise dès l'apparition des premiers symptômes, peut freiner leur développement. Comment ? Tout simplement parce qu'elle favorise la multiplication des lymphocytes B et T (les globules blancs). Ces cellules ont pour rôle de détruire les bactéries, virus et autres microbes qui parviennent à pénétrer dans l'organisme. Aussi, consommez à chaque repas une portion d'aliments source de cette vitamine salvatrice comme l'orange (39,7 mg/100 g), le kiwi (92,7 mg/100 g), le poivron rouge cru ( 162 mg/100 g) ou encore le persil (190 mg/100 g), afin de couvrir les 110 mg de vitamine C dont nous avons besoin chaque jour (selon l'Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail). Autre vitamine à privilégier: la D. Une étude américaine, publiée en juin 2010 dans la revue Nature Immunology, a montré que cette vitamine active, elle aussi, la production de lymphocytes T. L'Anses en recommande 5 ug (microgrammes) par jour, des besoins couverts en inscrivant à votre menu des sardines en boîte (10,8 u.g/100 g), du saumon vapeur (8,7 ug/100 g), du thon cru (7,2 ug/100 g), du chocolat noir (5 ug/100 g) ou du jaune d'œuf (3,35 ug/100 g).



          1022 - On peut tomber malade rien qu'en touchant une poignée de porte infectée.  


    VRAI

    Si les germes peuvent se transmettre par voie aérienne - postillonner, tousser ou éternuer projette nos microbes jusqu'à 2 mètres à la ronde -, il existe un autre mode de transmission de la maladie, dit « par contact ». Pendant la période d'incubation et lors de l'apparition des premiers symptômes, la personne atteinte est particulièrement contagieuse: lui serrer la main, utiliser son téléphone, toucher la souris de son ordinateur ou une poignée de porte après elle suffit pour avoir sur les mains les microbes responsables de sa maladie. En les portant à notre bouche (geste que nous faisons deux fois par heure en moyenne), nous avons toutes les chances de tomber malades à notre tour. Selon l'Institut Pasteur de Lille, les virus déposés sur les surfaces restent infectants pendant 24 heures. Une seule solution pour s'en prémunir: se laver régulièrement les mains.



          1023 - Le gel antibactérien élimine les microbes en un éclair.  


    FAUX

    Ce produit élimine 99% des bactéries... à condition de ne pas bâcler le nettoyage. Pour profiter de ses effets, il est conseillé d'en prélever une bonne noisette (ou deux pressions) et de frictionner ses paumes, le dos des mains, la zone entre les doigts, les ongles ainsi que les poignets jusqu'à ce que les mains soient totalement sèches. En tout, le lavage doit durer 30 secondes, soit aussi longtemps qu'avec de l'eau et du savon.



          1024 - Le lait diminue l'efficacité des antibiotiques.  


    FAUX

    Non seulement les produits laitiers n'affectent en rien l'efficacité du traitement, mais, grâce à leur richesse en probiotiques, les laits fermentes que sont les yaourts nous protègent des effets secondaires - mal de ventre, diarrhée, nausée - que peuvent provoquer ces médicaments. Comment ? Leurs bonnes bactéries renforcent notre flore intestinale, atténuant ainsi le déséquilibre causé par la prise d'antibiotiques.



          1025 - Une fois vacciné, impossible d'attraper la grippe.  


    FAUX

    Selon l'Institut Pasteur d Lille, le vaccin antigrippe diminue de 75 à 90% le risque d'être infecté. Ce n'est donc pas une protection garantie à 100%. Mais la vaccination atténue la violence des sympôomes et réduit les risques de complications: les épidémiologistes estiment qu'elle permet d'éviter 2 000 décès par an. La composition du vaccin contre la grippe saisonnière change tous les ans. Aussi, même si vous avez été vacciné l'année précédente, vous devrez recommencer.



          1026 - Les femmes enceinte doivent recourir au vaccin antigrippe.  


    VRAI

    Comme pour les personnes de plus de 65 ans ou celles atteintes de maladies chroniques, le Haut Conseil de la santé pub (HCSP) recommande la vaccination an grippe pour les femmes enceintes, quel que. soit leur trimestre de grossesse. La raison ? Une grippe peut entraîner une détresse respiratoire pour la mère et l'enfant, tandis que la fièvre peut augmenter les risque de fausse couche ou d'accouchement prématuré. Vous craignez que le vaccin n'entraine des problèmes de santé chez vous ou votre enfant ? Rassurez-vous ! Une étude menée par des chercheurs du HealthPartners Institute for Education and Research (Minn sota) sur plus de 74 000 femmes enceintes vaccinées contre la grippe a montré que le produit n'entraînait aucun risque d'hypertension artérielle, de diabète gestationnel d'infections ou de malformations fœtales. Mieux, selon des travaux conduits en 2012 par le HCSP, le passage transplacentaire anticorps maternels permet de protège le bébé de la grippe jusqu'à ses 6 mois.



          1027 -C'est quoi ?  


     Une hormone stéroïde fabriquée pour partie par les glandes surrénales, pour partie par les glandes sexuelles - les testicules chez l'homme mais aussi les ovaires chez la femme. Celle-ci a cependant des taux de 10 à 20 fois inférieurs à ceux des hommes. C'est pourquoi on considère la testostérone comme l'hormone mâle par excellence.



          1028 - A quoi sert-elle ?  


     C'est la principale hormone stéroïde anabolisante, c'est-à-dire qu'elle favorise la croissance musculaire, la solidité des os... mais aussi la libido, la combativité, la persévérance ainsi qu'une meilleure gestion du stress. En cas de déficit, on risque donc de voir sa masse musculaire diminuer avec, par exemple, la peau des bras qui se met à pendre puisque le muscle a fondu. Autres conséquences: une augmentation du risque d'ostéoporose avec son cortège de fractures et, surtout, une baisse de la libido et de la qualité de vie en général.



          1029 - Une femme peut-elle en avoir trop ?  


     Passé la cinquantaine, c'est très rare. En revanche, un excès de testostérone chez la femme jeune peut être le signe d'un fonctionnement ovarien ou surrénalien anormal (kyste, tumeur...). Dans ce cas, il s'accompagne souvent de signes virilisants (séborrhée, acné, augmentation de la pilosité au niveau du visage, des bras...). Il suffit alors de traiter le pro-blème à l'origine du dérèglement pour que tout rentre très vite dans l'ordre.



          1030 - Qu'est-ce qui peut expliquer sa carence ?  


     Le déficit en testostérone apparaît principalement à la ménopause. En effet, les ovaires - qui produisent un quart de la testostérone totale - ne fonctionnant plus comme avant, cette hormone diminue. Quant aux 75% sécrétés par les glandes surrénales, leur production décroît également avec l'âge.



          1031 - Comment savoir si son taux est correct ?  


     Un bilan sanguin permet de le dire avec précision. Néanmoins, peu de médecins prescrivent ce dosage car, excepté en cas de sécrétion accrue, la concentration sanguine de testostérone est globalement assez faible. De ce fait, il est difficile d'incriminer sa diminution dans l'apparition des signes cliniques dont se plaignent certaines femmes: libido en berne, résistance moindre au stress, mauvaise image de soi, légère dépression, fatigue...



          1032 - Y a-t-il un moyen de compenser ?  


     Le médecin peut prescrire une supplémentation à la ménopause, si cette période s'accompagne de désagréments trop pénibles. Elle se fait par injections (un quart, voire un cinquième d'une ampoule d'Androtardyl par mois) et, depuis 2015, sous forme de spray. Gare à ne pas excéder les doses prescrites sous peine de voir apparaître séborrhée, acné... Comme cette hormone se transforme en œstrogènes et que ces derniers sont impliqués dans la prolifération des cellules cancéreuses, une supplémentation est contre-indiquée chez les femmes à risque de cancer du sein ou de l'utérus (antécédents familiaux) ou traitées pour ces maladies.



          1033 - L'alimentation peut-elle aider a rétablir l'équilibre ?  


     Avoir une bonne hygiène de vie, notamment à la ménopause, est essentiel. Cela passe par la consommation de protéines pour ne pas perdre sa masse musculaire et diminuer au contraire sa masse grasse, lieu privilégié de la transformation de la testostérone en œstrogènes. Il est recommandé d'utiliser des huiles de qualité (colza, olive, noix... riches en oméga 3) car c'est à partir du cholestérol que l'on fabrique les hormones stéroïdiennes, dont la testostérone.



          1034 - Et l'activité physique ?  


     Une pratique sportive est indispensable pour conserver du muscle. Préférez toutefois une activité d'endurance, les efforts très intenses ayant tendance à diminuer le taux de testostérone sans qu'aucune explication scientifique n'ait pu être apportée.



          1035 - Il ne dort jamais.  


     Mème pendant le sommeil profond, le cerveau a une activité électrique. « Mais il se repose tout de même et un certain nombre de structures fonctionnent au ralenti ». Ainsi il se ferme à toute information venant de l'extérieur. C'est pour cette raison qu'on ne peut pas « apprendre en dormant ». En revanche, le sommeil permet de consolider les apprentissages de la veille et prépare à ceux du lendemain.



          1036 - Il est doué d'empathie.  


     Mais oui. Notre capacité à comprendre ce que ressentent les autres ne vient pas du cœur ! Des études ont démontré que notre cerveau développe cette aptitude, socialement si précieuse, dès les tout premiers mois de la vie. D'autres travaux récents ont pointé les dégâts que peut engendrer le sentiment de solitude au niveau de nos capacités cognitives: la faute au manque d'interactions sociales, qui appauvrit les communications entre neurones.



          1037 - Connexions dans le cerveau à la naissance.  


     La relation à l'environnement est plus déterminante que la génétique: à l'âge adulte, nous avons un million de milliards de connexions dans le cerveau, et seulement 10% d'entre elles étaient présentes à la naissance. « Dès le début de la formation du cerveau, au 28e jour de l'embryon, le calme ou l'énervement de la mère influent sur son développement. Certes, les jumeaux auront des cerveaux très semblables à la naissance, mais ils vont se différencier très vite en réponse aux stimulations reçues, qui différeront au moins en partie. »



          1038 - Il sait se réparer tout seul.  


     Les séquelles des personnes accidentées et les premières IRM, dans les années 80, ont contribué à repérer des régions impliquées dans certaines tâches et à dresser une « cartographie du cerveau ». Cependant, les nouvelles images à haute résolution attestent d'une organisation plus sophistiquée. Les fonctions complexes comme lire ou parler mettent enjeu plusieurs zones éloignées, qui sont interconnectées à distance, formant comme une toile d'araignée. On parle désormais de réseaux. On sait aussi que le cerveau peut se réorganiser à tout âge (plasticité cérébrale) pour compenser des lésions et ralentir le vieillissement. Grâce à ce formidable pouvoir de réparation, les schémas du cerveau varient d'un individu à l'autre, mais aussi chez une même personne au cours de sa vie.



          1039 - Il progresse à tout âge.  


     Il existe des « périodes critiques » pour certains apprentissages comme celui des langues étrangères, plus facile avant la puberté. Mais tout n'est pas joué pour autant. Entre 15 et 25 ans, le cerveau subit lui aussi les grands chamboulements de l'adolescence. Des réseaux de neurones se créent, la mémoire s'accroît encore grâce à de nouvelles connexions entre des régions éloignées, tandis que d'autres, devenues inutiles, sont élaguées. C'est parce qu'il s'agit d'une période sensible pour son développement que la pratique du binge-drinking (beuverie express) peut faire tant de dégâts sur un cerveau adolescent. Malheureusement, le cortex préfrontal, où s'élaborent le contrôle des pulsions et la capacité à réfléchir aux conséquences de ses actes, achève sa maturation en dernier, alors que l'inondation hormonale pousse aux sensations fortes... Mais le cerveau continue d'évoluer ensuite. Durant toute notre vie, pratiquer une nouvelle discipline peut le stimuler. Par exemple, faire de la musique développe certaines zones et connexions, ce qui n'est pas le cas chez les non-musiciens.



          1040 - Il abrite 86 milliards de neurones.  


     Chacune de ces cellules nerveuses est en contact avec 1 000 à 10 000 autres et les possibilités sont presque sans limites, puisqu'elles établissent sans cesse de nouvelles connexions. Contrairement à une idée reçue qui prétend qu'on n'utilise que 10% de son potentiel, nous profitons bien de tous nos neurones !



          1041 - Il est sexué.  


     Depuis Mars et Vénus, nul n'ignore plus que les cerveaux masculins et féminins fonctionnent différemment. Ces différences découlent certes de l'éducation, mais elles ont aussi une origine physiologique, liée à l'influence de la testostérone in utero. Le cerveau de l'homme pèse en moyenne 1,4 kilo et celui de la femme 100 g de moins. Mais plus personne n'aurait la mauvaise idée d'en déduire une infériorité intellectuelle, d'autant que le cerveau d'Albert Einstein pesait à peine 1,2 kilo... et que celui d'un éléphant dépasse 4 kilos. Le volume de la substance grise au sein des régions impliquées dans l'intelligence est inférieur chez la femme, mais les connexions y sont plus nombreuses. De même, la femme présente plus de connexions entre les deux hémisphères, quand l'homme en a plus à l'intérieur de chacun d'eux.



          1042 - L'amour stimule son développement.  


     L'amour stimule son développement « On connaît des gènes qui entraînent un retard mental. Mais ceux de l'intelligence, nous les avons tous. Les nombreuses études qui se sont penchées sur les surdoués n'ont pas trouvé de différences de cet ordre. » Il peut y avoir, en revanche, quelques variations dans l'expression de ces gènes, liées à l'environnement. Chez les enfants surdoués, le cortex frontal atteint son épaisseur maximale plus tard que chez les autres enfants, ce qui pourrait permettre l'établissement de connexions plus efficaces. On sait aussi qu'être entouré d'affection entraîne la sécrétion d'ocytocine favorisant le développement des synapses (zones de contact entre les neurones), alors que le stress les détruit. L'intelligence se développe donc surtout grâce à de bonnes stimulations qui permettent au capital de départ de mieux fonctionner. Reste que des chercheurs chinois ont annoncé, en septembre dernier, avoir réussi à augmenter les capacités cognitives de souris en modifiant la séquence de leur ADN et qu'ils ne répugnent pas à pratiquer des manipulations génétiques sur des embryons humains. Ils espèrent ainsi augmenter, dans le futur, le QI de la population d'environ 60 points.



          1043 - Bien manger pour mieux penser.  


     Notre cervelle représente à peine 3% du poids de notre corps, mais elle utilise 20% de son énergie. D'où son besoin en sucres lents, apportés notamment par les légumineuses. C'est aussi notre organe le plus gras, qui adore les bons lipides (huiles de colza, de soja). Plusieurs études ont confirmé que les vitamines du groupe B (germes de blé, levure de bière, foie, lentilles, avocat) peuvent freiner l e déclin de la mémoire quand elles se conjuguent à de hauts niveaux d'oméga 3 (poissons gras, noix...). D'où l'intérêt du régime méditerranéen, dont les études prouvent l'efficacité contre l'atrophie du cerveau liée au vieillissement et le risque de maladie d'Alzheimer (Neurology, octobre 2015). Les fruits et légumes, préconisés par ce régime, regorgent d'antioxy-dants (myrtille, tomate) tout comme le chocolat, le thé et le vin rouge mais attention aux effets toxiques de l'alcool à fortes doses sur la mémoire.



          1044 - Dormir juste ce qu'il faut.  


     Il faut entre six et huit heures de sommeil (sept dans l'idéal) pour que le cerveau fonctionne de manière optimale. Menée sur 15 000 femmes, une étude (Conférence internationale de l'Association Alzheimer, Vancouver, juillet 2012) a montré que celles qui dormaient cinq heures ou moins par nuit obtenaient de moins bons résultats lors des tests de mémoire, de même que celles qui dormaient neuf heures ou plus. Dormir est indispensable pour que les apprentissages inscrits dans la mémoire temporaire s'intègrent dans celle à long terme, mais aussi pour nettoyer le cerveau des déchets produits par l'activité neuronale.



          1045 - Oxygéner ses neurones.  


     C'est le sang qui leur apporte nourriture et oxygène. Gare au tabac, dont la nicotine diminue le diamètre des vaisseaux cérébraux ! A l'inverse, améliorer sa respiration en pratiquant le qi gong, le tai-chi, le yoga... augmente l'acuité mentale. Le sport stimule également la circulation sanguine et la création de nouveaux neurones : un excellent moyen de prévenir le déclin cognitif. Des études ont montré qu'on retenait mieux une liste de mots après avoir marché ou couru (dix minutes dans le premier cas, trois dans le second).



          1046 - Entraîner régulièrement sa matière grise.  


     Lorsque quelqu'un apprend à jongler avec trois balles, l'IRM constate, au bout de trois mois, un épaississement des régions spécialisées dans la vision et la coordination. S'il arrête de s'entraîner, ces zones régressent. C'est pourquoi certains se demandent si introduire l'ordinateur dès la petite école ne risque pas de désapprendre l'écriture manuelle. En revanche, quand un senior se met aux jeux vidéo, il crée de nouvelles connexions neuronales et préserve ses réflexes (stimuler ses méninges ne passe pas seulement par les mots croisés, les Sudoku ou le Trivial Pursuit !). Reste que « ces jeux stimulent seulement certaines capacités cognitives... » Pour obtenir une mémoire optimale, il ne faut pas effectuer toujours le même type d'activité, mais s'assurer une stimulation globale au moyen d'un investissement social et intellectuel: jouer aux échecs avec un ami, aller voir une exposition, parler avec ses partenaires du club de lecture, etc.



          1047 - Faire appel à son pouvoir de guérison.  


     Alors que cette faculté du cerveau est connue du bouddhisme depuis des millénaires, notre médecine commence tout juste à élucider les capacités du mental à stimuler l'autoguérison du corps. Elle les a d'abord reconnues à travers l'effet placebo, qui permet de guérir par la seule action de penser recevoir un traitement (alors qu'il n'en est rien). L'imagerie a confirmé que ce précieux phénomène peut entraîner aussi bien la sécrétion de la dopamine qui manque au parkinsonien que celle de la sérotonine en panne chez les dépressifs ou d'endorphines contre la douleur. Les scientifiques ont découvert des gènes qui rendent plus sensible à l'effet placebo, mais ils n'en ont pas encore percé tous les mécanismes. En revanche, une fois prouvé que l'hypnose et la méditation modifient l'activité cérébrale, au point qu'une opération de la valve cardiaque a été réalisée sous hypnose au CHU de Créteil en août 2015, rien n'empêche de s'initier à ces pratiques pour lutter contre une douleur chronique. Une autre façon d'optimiser les ressources stupéfiantes de notre cerveau !



          1048 - Qu'étais-je venu chercher dans cette pièce ?  


     Rares sont ceux qui n'ont jamais connu ce « trou de mémoire ». En réalité, il suffit souvent de retourner dans la pièce de départ pour s'en souvenir, car le problème vient d'un trajet effectué automatiquement avec autre chose en tête ou bien d'une interférence survenue dans ce laps de temps. Bref, d'un manque de concentration. Si l'on oublie où l'on a posé ses clés, c'est aussi parce qu'il s'agit d'un geste automatique auquel on ne prête pas attention.



          1049 - D'où vient cette impression de déjà-vu ?  


     Elle concernerait au moins sept personnes sur dix. Rien à voir avec l'existence de vies antérieures ! Des neurologues pensent qu'il s'agit d'une panne temporaire du « système de familiarité », autrement dit des neurones chargés de reconnaître une situation comme nouvelle. Un chef du service de neuropsychologie de Bron, penche plutôt pour l'hypothèse que nous aurions déjà vécu certains éléments de cette situation: « Une information sensorielle - olfactive, auditive ou visuelle - nous fait dire "ça me rappelle quelque chose", mais l'ensemble du souvenir nous échappe, d'où cette sensation vague de "déjà vécu". Par exemple, vous avez visité en Espagne un petit village orné de cyprès et six ans plus tard, en Grèce, vous rencontrez un paysage comparable, mais vous ne l'associez pas consciemment à celui vu en Espagne... et vous avez l'impression d'être déjà venu dans ce village grec. »



          1050 - Où sont passés les mots que j'ai sur le bout de la langue ?  


     Pas loin! Souvent, on en a conservé des éléments: « C'est un mot court, il commence par la lettre P », etc. La mémoire comporte trois étapes: j'apprends, je conserve et je récupère. « La récupération devient moins performante au fil des ans, en partie parce que l'on a de plus en plus d'informations stockées dans le cerveau ». La mémoire des noms propres est plus fragile parce qu'on les utilise plus rarement, qu'ils sont plus aléatoires (pas de synonymes) et que l'on a beaucoup moins de nouveaux noms communs à retenir. On a une chance sur deux de retrouver le mot dans la minute qui suit. « Sinon il faut arrêter de chercher, conseille Bernard Croisile, car on risque de "noyer le moteur". Le cerveau, lui, va poursuivre la quête et le mot reviendra tout à coup. »



          1051 - Je le connais, mais c'est qui ?  


     Pourquoi ne parvenons-nous pas à resituer cette personne ? Le plus banal: parce qu'il s'agit d'une rencontre inopinée qui nous prend au dépourvu, de quelqu'un que l'on voit très rarement ou que l'on n'a pas vu depuis longtemps. C'est encore plus vrai si on le rencontre dans un autre contexte, par exemple, quand on croise sa boulangère sur son lieu de vacances alors qu'on a l'habitude de la voir derrière son comptoir. Certaines personnes sont victimes d'un plus grand handicap: la prosopagnosie qui les rend incapables de reconnaître un visage déjà croisé. Cela concernerait 2,5% de la population mondiale.



          1052 - Pourquoi certaines musiques nous trottent-elles dans la tête ?  


     Il suffit de quelques secondes pour qu'une chanson entendue à la radio vous obsède toute la journée ? Nous ne sommes pas égaux face à ce phénomène que les Anglais appellent un « ver d'oreille ». Un docteur et ses collègues de l'université de Londres ont découvert qu'il est lié à quatre régions du cortex cérébral, impliquées dans la perception et l'imagerie musicale ainsi que dans la rêverie (Consciousness and Cognition, septembre 2015). Plus le cortex y est de faible épaisseur, plus « l'air dans la tête » est fréquent. La différence d'épaisseur dans deux autres régions déterminerait même si l'expérience est vécue comme agréable ou pénible.



          1053 -Comment je sais qu'un événement va se produire avant qu'il arrive ?  


     Un professeur de neuropsychologie met en garde: « Souvent, c'est seulement après l'événement qu'on remarque qu'on l'avait rêvé ou anticipé. Mais on ne comptabilise pas tous nos "pressentiments" qui ne se réalisent pas. n ne suffit pas de deviner juste à plusieurs reprises pour que notre intuition relève d'autre chose que du hasard. » Pour autant, que penser de tous ces gens qui, en 1966, ont rêvé la catastrophe d'Aberfan, au pays de Galles, avant qu'elle engloutisse l'école du village sous les décombres d'un terril de charbon? Parmi eux, la petite Eryl, 10 ans, l'une des 144 victimes, avait raconté son cauchemar à sa, mère le matin même: « L'école a disparu, quelque chose de noir l'a engloutie. » Scientifiquement, ce phénomène est très difficile à vérifier. Cependant, nombre de chercheurs gardent l'esprit ouvert. « L'absence de preuves scientifiques n'est pas la preuve de l'absence ». On sait bien que l'animal est doté d'une sorte de prescience qui l'avertit d'un danger (une éruption volcanique, un tsunami) et que le chien attend son maître au portail bien avant que la voiture n'arrive. Pourquoi n'en irait-il pas de même pour certains individus ?



          1054 - Pourquoi ce fou rire malvenu ?  


     Ce sont les psychiatres, cette fois, qui répondent à l'énigme. Pour un docteur, « c'est une forme d'excitation qui survient, par exemple, lorsque quelque chose de très inconvenant surgit dans notre conscience ». Un psychanalyste, avance pour sa part que « la fonction du rire, c'est d'amortir le tragique de l'existence. Un fou rire au mauvais moment traduit une tension ou un stress, c'est une échappatoire, comme la soupape de sécurité d'une Cocotte-Minute ».



          1055 - Le zona, c'est le virus de la varicelle qui se réveille.  


    VRAI

    Après la varicelle, l'herpès zoster, appelé également virus varicelle-zona ou VZV, reste présent, comme « endormi », dans les ganglions nerveux d'un certain nombre de personnes. Parmi celles-ci, quelques-unes verront leur virus se réactiver, déclenchant cette fois un zona. Beaucoup pensent que cette maladie fait suite à un contact avec une personne atteinte de la varicelle. En réalité, ce n'est pas le cas et son origine n'est pas toujours explicable: « Cette pathologie résulte généralement d'une baisse des défenses immunitaires - elle-même consécutive à une maladie -, d'un traitement ou tout simplement de l'âge, explique un généraliste. Parfois aussi, on n'en connaît pas l'origine. » Lorsque le virus est réactivé, il se multiplie dans le système nerveux et chemine le long du nerf touché jusqu'à la peau.



          1056 - On sent venir le zona.  


    VRAI

    Dans la mesure où le système nerveux est affecté, on peut ressentir comme une brûlure vive, voire des coups de couteau ou des décharges électriques dans la région où apparaîtront les lésions cutanées. Après quelques jours, des plaques rouges surviennent le long du nerf touché. Et, 24 heures après, comme pour la varicelle, surgissent par poussées des vésicules, telles des gouttelettes d'eau, qui se transforment ensuite en croûtes et tombent en une dizaine de jours.



          1057 - Ce n'est pas une maladie contagieuse.  


    VRAI et FAUX

    Un zona ne peut pas se transmettre d'une personne à une autre. Mais chez quelqu'un qui n'a jamais eu la varicelle et n'a pas été vacciné contre cette maladie, il peut entraîner... la varicelle, puisqu'il s'agit du même virus. Dans ce cas, la contamination s'opère par contact avec les vésicules emplies de liquide. C'est pourquoi les femmes enceintes non immunisées doivent impérativement éviter les personnes ayant un zona, car les maladies virales sont dangereuses pour le fœtus, en particulier lors du premier trimestre de la grossesse.



          1058 - L'atteinte la plus fréquente se situe au niveau de l'œil.  


    FAUX

    Dans plus de la moitié des cas (de 50 à 62%), le zona concerne le thorax: il est souvent situé entre les côtes et d'un seul côté du corps. Mais il peut atteindre d'autres zones, en particulier le dos, les fesses et la nuque. L'œil ne représente que de 7 à 15% des cas (soit entre 20 000 à 40 000 personnes par an). Ce zona, plus grave, car il peut entraîner des complications oculaires, touche surtout les personnes âgées. Il est conseillé de consulter un ophtalmologue au plus tôt pour bénéficier d'un traitement antiviral. Celui-ci raccourcit la durée de l'éruption, mais doit être pris impérativement dans les 72 heures suivant le début des symptômes.



          1059 - La douleur peut être intense.  


    VRAI

    Toute la phase aiguë, qui dure environ deux semaines, peut être dou-loureuse et sera traitée avec des antalgiques de niveau I (paracétamol) à III (médicaments à base de morphine) selon son intensité. « II y a toutes les échelles de douleur. Le zona le plus fréquent reste néanmoins celui qui est faiblement douloureux. Et, à l'inverse de la varicelle, les lésions ne démangent pas ».



          1060 - Seuls les gens âgés sont concernés.  


    FAUX

    Le virus étant souvent réactivé à la suite d'une baisse du système immunitaire, il est exact que plus on avance en âge, plus on est à risque: d'ailleurs, la moitié des personnes déclarant cette maladie a plus de 60 ans. Mais un grand stress, une maladie concomitante (cancer, VIH, mononucléose...) ou une greffe peuvent être des facteurs déclenchants chez des adultes plus jeunes.



          1061 - Il n'y a pas de traitement spécifique.  


    VRAI

    La majorité des zonas guérissent spontanément, sans laisser de séquelles. En cas de lésions suintantes, il est recommandé d'appliquer un anti-septique local (comme la chlorhexidine en solution aqueuse) et parfois un pansement pour éviter toute surinfection. Si le zona passe en deux à trois semaines, il faut compter parfois jusqu'à neuf semaines pour que les douleurs, les traces sur la peau et la fatigue disparaissent totalement. Il arrive aussi que le virus se signale encore pendant plusieurs mois par des sensations tactiles particulières: sur la zone concernée, l'impression d'avoir une peau cartonnée va de pair avec une sensibilité extrême au frottement d'une main ou d'un tissu.



          1062 - On peut souffrir encore des années après.  


    VRAI

    Pour une petite minorité de personnes (de 10 à 15% des cas, mais 30% chez les plus de 70 ans), des douleurs continues et intenses peuvent persister au-delà de trois mois, voire perdurer plusieurs années. Elles sont dites postzostériennes et ont des répercussions sur la qualité de vie puisqu'elles sont respon-sables de troubles du sommeil et d'une diminution de l'appétit. En outre, elles entraînent sur le plan psychologique un repli sur soi et une forte anxiété. Elles sont particulièrement difficiles à traiter parce qu'elles proviennent du système nerveux. Pour en venir à bout, le médecin utilise tout l'arsenal des antidouleurs classiques. Il peut aussi avoir recours à des anesthésiques locaux à base de lidocaïne que le patient va appliquer et garder pendant 12 heures. Mais souvent la douleur résiste à ces traitements et, chez les personnes âgées qui souffrent le plus, des antiépileptiques ou des antidépresseurs sont prescrits. Pour autant, l'efficacité de ces traitements, outre qu'ils peuvent entraîner des troubles cognitifs, n'est pas garantie.



          1063 - Les traitements non médicamenteux sont efficaces sur les douleurs chroniques.  


    VRAI

    Dans les centres antidouleur, où sont adressés les patients avec des douleurs rebelles, « des techniques non pharmacologiques comme l'acupuncture, la relaxation, l'hypnose et la méditation peuvent être proposées. Elles sont utiles en combinaison avec les traitements médicamenteux et peuvent aider les patients », explique un pharmacologue. Cette prise en charge non médicamenteuse, selon les possibilités hospitalières et les affinités des patients, peut permettre une meilleure gestion de la douleur et de ses conséquences dans la vie quotidienne.



          1064 - Si rien n'est probant, il faut consulter un magnétiseur.  


    Ni VRAI - Ni FAUX

    « Je n'ai trouvé aucune publication sur le sujet, mais si le patient est soulagé, se porte mieux et a moins mal après avoir vu un magnétiseur, cela me va très bien, d'autant que c'est une intervention externe sans effets secondaires. De toute façon, l'effet placebo intervient dans toutes les thérapies et certaines personnes y répondent particulièrement bien, notamment pour ce qui concerne la douleur. Mais il faut éviter toute ingestion de produit d'origine inconnue et qui n'a pas fait ses preuves. »



          1065 - Laver et peler ses fruits et légumes.  


     Des études l'ont montré, certains végétaux sont bien plus pollués que les autres, surtout en France, championne européenne de l'utilisation des pesticides. Les plus mauvais élèves: la salade, la fraise et la pomme (qui subit jusqu'à 36 traitements !). Les produits les moins contaminés: le choux, l'ananas, l'asperge, l'aubergine, l'avocat, les champignons. Laver et frotter (avec une brosse à légumes et du vinaigre blanc ou du bicarbonate) ses fruits et légumes juste avant de les consommer ou éplucher les plus pollués permet d'éliminer la plupart des pesticides.



          1066 - Boire filtré.  


     La qualité de l'eau courante varie selon les régions. Deux sites permettent de savoir où l'on en est: eaupotable.sante.gouv.fr et quechoisir.org/ app/carte-eau. En matière de filtres à eau, le meilleur, le filtre à osmose, est aussi le plus cher. A défaut, une carafe filtrante (en changeant son contenu au moins une fois par jour) est un bon début. Attention à l'eau des bonbonnes en PVC (collectivités, entreprises), parfois contaminée au bis-phénol A (BPA), un perturbateur endocrinien dangereux qui se diffuse dans l'eau au bout de 30 à 40 réutilisations. Depuis janvier 2015, le BPA est interdit en France (pionnière sur le sujet en Europe), mais les bonbonnes ne sont pas forcément de fabrication française et rien ne permet de repérer leur origine. Même réserve pour l'eau contenue dans une bouteille en plastique qui a chauffé au soleil, car ce matériau libère alors des phtalates, agents plastifiants toxiques suspectés de provoquer des troubles du développement et de la fertilité. Le thé, enfin, peut contenir des pesticides libérés par l'eau bouillante: les plus zélés opteront pour du thé bio.



          1067 - Privilégier les petits poissons.  


     La contamination des poissons et produits de la pêche, notamment par des métaux lourds, a donné lieu, en juillet 2013, à des recommandations de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Une étude de 60 millions de consommateurs s'est penchée sur le saumon, très apprécié en France, avec des résultats contrastés. Il en ressort que les mieux notés ne sont pas les « bio », mais les sauvages, péchés dans le Pacifique. Il est recommandé d'éviter les gros poissons prédateurs situés en fin de chaîne alimentaire (thon, espadon, lotte, raie, bar commun, daurade...), qui cumulent les toxiques, au profit de petits poissons comme la sardine, l'anchois, le maquereau... A bannir: le panga, bon marché, mais élevé dans le delta du Mékong, l'un des fleuves les plus pollués du monde.



          1068 - Adopter la règle " pas plus de trois additifs ".  


     Quelques pistes pour remplir son panier de manière plus saine: éviter les étiquettes à rallonge (moins de dix lignes, sinon c'est suspect) et essayer de privilégier l'achat d'aliments contenant trois additifs au maximum. Parmi ces derniers, prendre l'habitude d'éviter le nitrate de sodium (ou sel nitrité, présent dans beaucoup de viandes transformées, surtout la charcuterie), le sirop de maïs (riche en fructose) et les édulcorants artificiels. Ne pas se fier aux mentions marketing telles que « sans sucre » (qui peut signifier « plein d'édulcorants », mais aussi de sel pour donner du goût), « frais et nature », « le bon goût de la tradition » ... Comparer aussi les produits semblables dans des marques différentes: curieusement, les grandes enseignes proposent parfois des produits garantis sans conservateurs, exhausteurs de goût et colorants potentiellement cancérigènes, alors que des marques renommées en contiennent et coûtent plus cher !



          1069 - Préférer les viandes labellisées.  


     La viande bon marché est souvent bourrée d'antibiotiques. Choisir des labels tels que Label Rouge, IGP, Bio, Nature et Progrès... limite la casse. De même, la mention « supérieur » sur le jambon évite les polyphosphates qui le gonflent d'eau. Autre façon de s'assurer une viande de qualité: privilégier l'achat direct à de petits producteurs, sur le marché ou par Internet (agneau AOC de baie de Somme, bœuf anglais Black Angus, animaux de la filière Bleu-Blanc-Coeur...). Les morceaux maigres contiennent moins de toxiques que les viandes grasses (entrecôte, gigot d'agneau, travers de porc...) ou les abats (foie, rognons...). Attention aussi au mode de cuisson choisi: cuits à haute température (barbecue, friture...), certains aliments - dont la viande - produisent de l'acrylamide, une substance reconnue comme cancérogène.



          1070 - Aérer, même la voiture !  


     En cas de pic, inutile de se barricader, car la pollution ne s'arrête pas sur le seuil de la maison ! On continue de sortir, excepté en cas de pollution à l'ozone, qui pénètre moins facilement dans les maisons que les particules fines. De même, les produits et appareils domestiques (chauffage, installations sanitaires...) exhalant de nombreuses substances toxiques, il convient d'aérer son intérieur au moins un quart d'heure par jour, quelles que soient la température et la qualité de l'air au-dehors ! Vous passez beaucoup de temps en voiture? Aérez l'habitacle, de préférence en périphérie plutôt qu'en centre-ville, et évitez les désodorisants, voire les tout nouveaux « dépollueurs » du commerce, au profit d'un diffuseur d'huiles essentielles.



          1071 - Faire le ménage comme grand-maman.  


     Les produits ménagers « super efficaces » polluent l'air et peuvent créer, en s'additionnant, un effet cocktail nocif. La solution ? Privilégier les marques respectueuses de l'environnement (NF Environnement ou Ecolabel européen). Ou opter pour trois ingrédients simples et économiques: le bicarbonate de soude - mélangé à de l'eau, il nettoie et peut remplacer lessives ou désodorisants (pour les sanitaires, laisser agir cinq minutes avant de rincer); le vinaigre d'alcool blanc - il détartre, désinfecte et dégraisse, façon multi-usage, les vitres, les sols ou les sanitaires et, à raison de quelques gouttes dans le linge, ravive blanc et couleurs sans odeur ; enfin, le savon noir, lui aussi très polyvalent, qui nettoie de nombreuses surfaces.



          1072 - S'aider des applications pour décrypter les étiquettes.  


     Au supermarché, lisez les étiquettes et proscrivez les additifs E320 (BHA) et la série des conservateurs E214 à 219 (parabens). Ces substances, qui figurent parmi les polluants les moins connus et les moins réglementés pour l'instant, ne sont pas étrangères, à la recrudescence des problèmes de fertilité, de puberté précoce chez les enfants et de cancers hormono-dépendants. A savoir: Des applications comme Prixing (Android ou iPhone) intègrent un scanner de codes-barres qui permet d'obtenir gratuitement des informations sur de nombreux produits.



          1073 - Choisir les bons récipients.  


     Dans la cuisine, évitez les produits et contenants affichant les triangles 3,6 et 7 (ou les sigles PVC, PS ou PC), qui signalent l'usage de polychlorure de vinyle (film alimentaire), de polystyrène (barquettes en plastique, pots de yaourts) ou de polycarbonate (canettes, boîtes de conserve). Principe de précaution oblige, pour réchauffer ou cuire au micro-ondes, préférez le verre, la faïence ou la terre cuite au plastique sous toutes ses formes et attendez que les aliments refroidissent avant de les mettre au contact de ce matériau (de fortes suspicions pèsent sur la toxicité de substances chimiques encore autorisées, tels les bisphénols F ou S). Evitez, enfin, les ustensiles antiadhésifs ainsi que l'aluminium (y compris en rouleau, à remplacer par du papier de cuisson sulfurisé), et privilégiez l'Inox, la fonte émaillée, la céramique, le grès ainsi que les spatules en bois.



          1074 - Contre le mal de tête digestif.  


     La camomille romaine.

    Certains aliments ont le chic pour nous prendre la tête ! C'est le cas du chocolat, des fromages fermentes, de la charcuterie, des œufs, voire du café. Pour soulager ces douleurs, cap sur l'huile essentielle de camomille romaine ! Une étude publiée en novembre 2014 dans le journal Médical Hypothèses prouve ses effets antalgiques sur le mal de tête d'origine digestive.

    Comment l'utiliser ?
    En ingestion. Laissez dissoudre en bouche un sucre sur lequel vous en aurez déposé 2 gouttes.



          1075 - Contre les céphalées de tension.  


     La lavande officinale.

    A force de stress et d'énervement, vous ressentez des douleurs violentes à l'arrière de la tête ? Les spécialistes appellent cela des « céphalées de tension ». Pour en venir à bout, faites confiance à l'huile essentielle de lavande officinale. Une étude britannique publiée en 2008 par la Bristish Psycholo-gical Society a mis en évidence ses vertus apaisantes et décontractantes, idéales pour dénouer les tensions nerveuses.

    Comment l'utiliser ?
    En massages. Versez 2 gouttes d'huile essentielle de lavande officinale dans 2 ml d'huile de tournesol, ajoutez 2 gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée pour ses vertus rafraîchissantes et 2 autres d'estragon aux effets décontractants, puis appliquez 3 gouttes de cette préparation à l'arrière de votre cou. Prenez alors la peau de la nuque à pleines mains et exercez des pressions avec les doigts pendant 2 minutes. Déposez ensuite 3 autres gouttes sur chaque épaule et, avec vos index, majeurs et annulaires, effectuez des mouvements circulaires en appuyant fortement durant 3 ou 4 minutes.



          1076 - Contre la crise de migraine.  


     La menthe poivrée.

    Des pulsations douloureuses sur une moitié de la tête, des nausées et un mal qui s'aggrave avec l'exercice physique, la lumière et le bruit: tels sont les principaux symptômes de la migraine décrits par la Haute Autorité de santé. Pour éviter que la crise ne prenne de l'ampleur, il faut agir vite ! Dégainez sans attendre l'huile essentielle de menthe poivrée. Elle contient de 30 à 55% de menthol, alcool dont l'action rafraîchissante stimule les récepteurs du froid, ce qui va court-circuiter la douleur.

    Comment l'utiliser ?
    En massages. Appliquez-en l goutte pure sur vos tempes (loin des yeux, car elle peut être irritante) et effectuez de doux mouvements circulaires jusqu'à pénétration complète. Renouvelez l'application deux ou trois fois par jour pour éviter les récidives.



          1077 - Contre la fatigue.  


     Le saro.

    Vous avez passé la majeure partie de la nuit à chercher le sommeil ? Ça n'a pas raté, au réveil, vous ressentez de doulou-reux élancements au sommet du crâne. Pour les apaiser et retrouver votre entrain misez sur un puissant tonique général aux vertus antalgiques: l'huile essentielle de saro, un arbuste malgache.

    Comment l'utiliser ?
    En application sur la peau. Déposez-en 1 ou 2 gouttes sur la face interne des poignets et massez doucement.



          1078 - Contre la sinusite.  


     L'Eucalyptus globulus.

    Lorsqu'on a le nez bouché et des difficultés à respirer, il est fréquent de ressentir également des douleurs lancinantes au niveau du front et des tempes. Pour les soulager, on s'en remet à l'huile essentiel d'Eucalyptus globulus. Ses propriétés antimicrobiennes, anti-inflammatoires et décongestionnantes font coup double: traiter l'infection et soulager le mal de tête.

    Comment l'utiliser ?
    En instillation dans le nez. Dans un flacon, mélangez 5 ml d'huile d'amande douce, 2 gouttes d'huile essentielle d'Eucalyptus globulus, 2 autres de menthe poivrée et 2 de pin sylvestre. Instillez 1 goutte de ce cocktail dans chaque narine deux ou trois fois par jour.



          1079 - À titre préventif.  


     La bergamote.

    Une grosse journée de travail en perspective ? Un rendez-vous qui risque de durer ? Un repas trop riche à midi ? Si vous êtes sensible au mal de tête, prenez les devants avec l'huile essentielle de bergamote. Elle agit sur tous les fronts grâce à ses propriétés apaisantes, relaxantes et digestives. Pour profiter de ses bienfaits, avalez 1 goutte mélangée à 1 cuillerée à café de miel. Son petit goût d'agrume la rend très agréable à consommer.



          1080 - J'ai mal au poignet.  


     A force de manipuler la souris de l'ordinateur des heures durant, le poignet parfois mal positionné, il n'est pas rare de ressentir, en fin de journée, des douleurs irradiantes allant de cette articulation jusqu'aux doigts.
    Le bon geste:
    Etirez vos poignets. Pour cela, pendant quinze secondes environ, pressez vos paumes l'une contre l'autre, les mains à angle droit par rapport à vos avant-bras. Ça craque ? C'est normal ! C'est le signe que la pression se libère. Ensuite, effectuez des rotations du poignet: cela aidera à relancer la circulation sanguine et à relâcher la pression. En parallèle, revoyez l'ergonomie de votre poste de travail: votre poignet doit être placé dans le prolongement de votre avant-bras et ne doit surtout pas être « cassé » ou plié. Pour un meilleur confort, vous pouvez vous équiper d'un tapis de souris doté d'un repose-poignet en mousse. Ergonomique, il vous permet d'adopter facilement la bonne position pour travailler. Si, malgré vos efforts, la douleur ne cède pas ou revient très régulièrement, consultez votre médecin afin qu'il s'assure que vous ne développiez pas un début de syndrome du canal carpien.



          1081 - J'ai la nuque bloquée.  


     Aussi appelées text neck, ces douleurs cervicales dues aux mauvaises positions de la tête lors de l'utilisation des smart-phones et autres tablettes numériques sont relativement fréquentes chez les jeunes. A force d'avoir la tête penchée en avant, nul doute que les muscles en prennent un coup !
    Le bon geste:
    geste Debout, tête droite, placez vos mains bien à plat sur vos oreilles. Poussez la tête vers la gauche tout en résistant avec la main gauche cinq secondes avant de relâcher. A réitérer cinq fois de suite. La douleur résiste encore ? Enchaînez dans ce cas avec cet autre mouvement qui consiste à effectuer un rond large avec votre tête: assis sur une chaise, penchez-la vers la droite, tournez-la légèrement vers le côté gauche, puis en arrière, avant de reprendre la position habituelle. Exercice imparable pour soulager les tensions et renforcer les muscles du cou.



          1082 - J'ai un point dans l'épaule.  


     Les trapèzes sont le siège des tensions: il suffit que l'on soit stressé ou simplement énervé pour qu'aussitôt ces muscles se contractent, occasionnant des douleurs comme des coups de poignard.
    Le bon geste:
    Commencez par un massage décontracturant: repérez le nœud musculaire douloureux et appuyez fortement dessus sans discontinuer entre dix et quinze secondes. On a mal, mais cette technique est vraiment imparable pour le « défaire ». N'hésitez pas à recommencer entre deux et trois fois de suite s'il vous résiste. Puis, assis ou debout, enchaînez avec l'exercice suivant: bras plies, effectuez trois grands cercles en étirant bien vos coudes vers l'arrière. Ceux-ci doivent monter plus haut que vos épaules. Ensuite, effectuez lentement cinq rotations des épaules vers l'avant, puis cinq autres vers l'arrière.



          1083 - J'ai une sciatique.  


     Vous ressentez une vive douleur, telle une décharge électrique, qui part de votre fesse et descend derrière votre jambe ? C'est le signe d'une sciatique. Sa cause la plus fréquente est la hernie discale: le disque « sort » de sa position initiale et comprime le nerf sciatique.
    Le bon geste:
    Vous devez étirer la fesse. Assis sur le sol, tendez une jambe et pliez l'autre. Prenez le genou fléchi entre vos bras et tentez de le tirer vers votre épaule du côté opposé. Gardez la position au moins cinq secondes avant de relâcher la pression. Recommencez au moins deux fois avant de changer de côté.



          1084 - J'ai un lumbago.  


     Selon l'assurance-maladie, la lombalgie aiguë représente 80 % des maux de dos. Elle apparaît le plus souvent à la faveur d'un effort effectué dans une mauvaise position ou d'un mouvement un peu trop brusque: les vertèbres placées en bas du dos compriment alors les disques situés entre elles, d'où les vives douleurs ressenties.
    Le bon geste:
    Etendu sur le sol, les genoux fléchis, contractez vos muscles abdominaux et collez vos reins au sol. Tenez cinq secondes, puis relâchez. A renouveler cinq fois. Cet exercice dénoue les tensions et renforce les muscles stabilisateurs du bassin. Puis, toujours sur le dos, jambes tendues, attrapez votre genou et amenez-le jusqu'à votre poitrine. Maintenez l'étirement durant quinze secondes. Répétez avec l'autre jambe, puis les deux en même temps.



          1085 - J'ai une sinusite.  


     Les sinus sont des cavités dans lesquelles le mucus stagne en cas d'infection ORL, ce qui peut entraîner des douleurs lancinantes dans toute la tête. Des pressions bien senties peuvent en venir à bout.
    Le bon geste:
    Avec vos index, appuyez fortement pendant dix secondes au niveau des sinus frontaux. Ils se trouvent à la base des sourcils, au-dessus du nez. Recommencez deux ou trois fois, avant de reproduire cette pression, cette fois sur vos sinus maxillaires situés de part et d'autre de vos narines. Ces gestes favorisent une décompression mécanique: en créant un appel d'air dans les permettent d'évacuer le mucus et, par ricochet, de diminuer la douleur. N'hésitez pas à les reproduire plusieurs fois dans la journée: en dégageant les sinus, vous mettrez plus rapidement un terme à l'infection et préviendrez le retour des douleurs.



          1086 - J'ai mal à la tête.  


     Des dérangements articulaires de la colonne vertébrale ou des tensions musculaires dans la nuque ou le dos peuvent provoquer ces céphalées. Elles se caractérisent par des douleurs en casque, partant de la base du crâne pour remonter jusqu'au sommet.
    Le bon geste:
    Commencez par appuyer fortement sur vos trapèzes afin de les détendre. Maintenez la pression trente secondes, avant de vous accorder une pause de trente autres secondes et de recommencer deux ou trois fois de suite. Puis, effectuez des cercles avec vos doigts en appuyant toujours fortement sur ces muscles tendus. Enfin, laissez retomber votre tête vers l'avant, et faites-la rouler sur le côté droit, puis sur le côté gauche, comme si vous disiez doucement non. En libérant les tensions, ces manœuvres éliminent les douleurs.



          1087 - J'ai les pouces rouillés.  


     Là encore, inutile d'aller chercher bien loin les causes de ces douleurs: à force de « textoter », les pouces, peu habitués à être autant sollicités transmettent leur réprobation en faisant souffrir. Parfois, cette sensation douloureuse se prolonge dans toute la main.
    Le bon geste:
    Commencez par un massage. Mélangez deux gouttes d'huile essentielle de gaulthérie aux propriétés anti-inflammatoires dans dix gouttes d'huile d'amandes douces et massez les zones endolories avec ce mélange. Etirez bien vos pouces, puis chacun de vos doigts, c'est l'idéal pour soulager le mal. Ça va mieux ? Alors passez à l'exercice proprement dit. Pressez une balle en mousse entre vos mains. Si vous n'en avez pas, posez vos mains sur vos genoux, serrez et desserrez-les sans discontinuer pendant deux à trois minutes. Ce mouvement permet de calmer la douleur tout en entretenant la mobilité de vos doigts.



          1088 - On en a besoin pour garder le moral.  


    VRAI

    Toutes les études sur la dépression saisonnière montrent que le manque d'ensoleillement est lié à une série de symptômes: irritabilité, fatigue, stress, problèmes de concentration et troubles du sommeil. Cette forme de dépression peut se traiter médicalement par des séances de luminothérapie.

    Explication: Ce ne sont pas les ultraviolets qui sont enjeu, mais la lumière «visible». Elle stimule la rétine, qui va agir sur le cerveau et favorise la production d'endorphines (morphine endogène). A la clé, un effet anal-gésique et une sensation de bien-être.



          1089 - On lui doit des os solides.  


    VRAI

    La vitamine D, dite « vitamine du soleil » alors qu'elle est en réalité une hormone, joue un rôle essentiel dans la fixation du calcium à l'intérieur de nos os. Elle est ainsi indispensable non seulement pour éviter le rachitisme de l'enfant, mais également pour prévenir l'ostéoporose.

    Explication: La majeure partie de la vitamine D est synthétisée par notre peau sous l'effet du rayonnement solaire. Si on reste enfermé chez soi, on en manque. Inutile pour autant de s'exposer des heures. « A Lille, au mois de juin, il suffit que les mains et le visage soient au soleil pendant une vingtaine de minutes vers midi pour produire 1000 UI de vitamine D ». Mais une exposition trop longue ou à un rayonnement trop intense entraîne la destruction de vitamine D dans la peau.



          1090 - Il aide à prévenir certains cancers.  


    FAUX

    C'était un grand espoir fondé sur des données biologiques sous-tendant l'effet antitumoral de la vitamine D. Las ! Les études suivantes ne l'ont pas confirmé.

    Explication: Le sujet « soleil et cancer » continue d'être exploré car, s'il est avéré que les UV sont un cancérogène pour la peau, classé en groupe 1 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), diverses études suggèrent un effet protecteur de la vitamine D contre les cancers du côlon, du sein et de la prostate. Les données sont assez cohérentes pour celui du côlon, qui est, en effet, associé à de faibles taux de vitamine D, mais aucune étude de supplé-mentation n'a réussi à diminuer son risque.



          1091 - Ses brûlures peuvent être évitées grâce aux cabines UV.  


    FAUX

    C'est l'argument des vendeurs de soleil. En fait, les UV artificiels n'entraînent pas de production de pigment - simplement une redistribution du pigment préexistant - ni d'épaississement cutané. Du coup, bien que hâlée, la peau demeure sensible. Cela réserve quelques surprises cuisantes à ceux qui, parce qu'ils ont fait une dizaine de séances et sont bronzés, se croient protégés. Qui plus est, les UV des cabines cor-respondent à un soleil de type tropical. Rien à voir donc avec une préparation douce de la peau. L'OMS a d'ailleurs classé les UV artificiels au rang des « cancérigènes certains ». En revanche, pour certaines maladies comme la lucite estivale (allergie au soleil), on peut préparer sa peau chez le dermatologue, moyennant quelques séances avec des dosages d'UV très précis...

    Explication: Il n'existe en réalité qu'une seule préparation douce de la peau au soleil, que tout le monde connaît, mais que personne n'applique: il s'agit tout simplement de s'exposer au soleil de manière très progressive, en évitant les heures où les rayonnements UV sont les plus intenses (entre 12 h et 16 h).



          1092 - C'est un bon remède contre les maladies de peau.  


    VRAI et FAUX

    On trouve déjà mention des cures de soleil et de leurs effets bénéfiques sur les affections de peau dans la médecine égyptienne. Plus près de nous, les patients victimes de psoriasis, longtemps traités au goudron de houille, ont pu voir leur maladie régresser de façon spectaculaire grâce aux cures d'héliothérapie de la mer Morte. En revanche, d'autres maladies de la peau comme le vitiligo sont aggravées par le soleil. Quant à l'acné, le soleil est un faux ami : les UV l'améliorent temporairement en raison de leur action anti-inflammatoire, mais elle redémarre dès que l'exposition solaire cesse.

    Explication: Les UV sont immunosuppresseurs, c'est-à-dire qu'ils diminuent l'immunité. Ils ont donc un effet bénéfique sur une maladie auto-immune comme le psoriasis: le renouvellement cellulaire se fait plus lentement, les lésions blanchissent, l'inflamma-tion s'apaise. De là à dire qu'ils préviennent la plupart des maladies auto-immunes comme la polyarthrite, le diabète ou la sclérose en plaques, il y a une extrapolation que certains n'hésitent pas à faire. « Pour le moment, les données sont contradictoires. Il en est de même pour les études affirmant que le soleil aurait un effet cardioprotecteur et abaisserait la tension. »



          1093 - Ses rayons sont nocifs pour nos yeux.  


    VRAI

    L'effet délétère des UV sur le cristalin n'est plus à démontrer. Ainsi l'abus de soleil est un facteur de risque de cataracte. Pour la rétine, les études sont moins convergentes. Il est vraisemblable que les UV favorisent la survenue de la dégénéres-cence maculaire liée à l'âge (DMLA), mais on incrimine surtout une partie du spectre visible: la lumière bleue. D'où l'intérêt de choisir des lunettes de soleil de qualité (catégorie 3), teintées dans des couleurs chaudes (brun, rouge orangé). Les porteurs de lunettes de vue peuvent opter pour des verres traités anti-lumière bleue.

    Explication: Les UV accélèrent le vieillissement des cellules. C'est vrai pour la peau qui perd son élasticité et se ride mais aussi pour le cristallin qui s'opacifie et « vieillit plus vite » chez les personnes n'ayant pas protégé leurs yeux. A savoir: jusqu'à l'âge de 2 à 3 ans ceux des enfants sont particulièrement vulnérables. Leur cristallin très transparent et leur cornée fine ne filtrent pas les UV, qui arrivent directement sur la rétine.



          1094 - On peut s'exposer sans crainte après avoir mis de la crème.  


    FAUX

    Le marché des crèmes solaires a explosé, ce qui n'a pas empêché les cancers de la peau d'en faire autant ! Au I point que la Commission européenne a soutenu, ces dernières années, plusieurs projets comme Eurosun, Epi-derm ou encore Euroskin qui visent à mieux connaître l'exposition des Européens aux UV, à sensibiliser les politiques, le corps médical et la population aux risques encourus, et à favoriser un usage raisonné du soleil.

    Explication: On se crème de plus en plus, c'est vrai. Mais, en parallèle, le fait de se sentir protégé et de n'avoir plus de coups de soleil conduit certains à rester plus que de raison au soleil et à négliger des méthodes anciennes, mais efficaces, telles que le port du chapeau et du tee-shirt. Autrement dit, l'application soigneuse d'une crème, IP 30 ou plus, sur les zones laissées découvertes par les vêtements, doit venir en complément et non à la place de ces derniers.