B i e n - ê t r e . . . m i e u x - ê t r e |
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1 - Sont-ils le reflet de notre santé ?
Très nettement, oui. «Des cheveux ternes et cassants peuvent indiquer déséquilibre hormonal,
fatigue, stress ou carences alimentaires en fer et en oligoéléments, explique un dermatologue. Les cheveux gras, quant à eux, peuvent
refléter l'abus d'aliments gras et sucrés, un excès d'hormones mâles, du stress, des problèmes de constipation ou de surpoids. Enfin, si leur texture
a récemment changé sans raison (autres que grossesse, ménopause...), cela peut révéler un déficit en iode impliqué dans certains troubles de la thyroïde.»
2 - Faut-il s'inquiéter quand on les perd ?
«II est absolument normal de perdre quelques cheveux. Tous les jours, nous en perdons sans
nous en rendre compte. Et si la chute semble plus importante en automne ou au printemps, c'est que cette période coïncide habituellement avec le renouvellement
de nombreux cheveux», explique le Dr X, médecin spécialiste en microgreffe capillaire. «Lorsque l'on perd ses cheveux par poignées, il faut
consulter et envisager un bilan sanguin, ajoute le Dr X. Il peut s'agir d'un problème de thyroïde ou d'un manque de fer, fréquents chez les femmes.»
3 - Le stress les fait-il tomber ?
Le stress affaiblit le système immunitaire et peut également avoir une influence sur la chute
des cheveux. Les bouleversements hormonaux (grossesse, ménopause), les chocs psychologiques importants ou les suites opératoires peuvent aussi les faire
tomber, le plus souvent de manière temporaire.
4 - Est-il vrai qu'en les analysant on peut retrouver la trace de médicaments ?
Les cheveux retiennent les toxines. On peut y retrouver toutes sortes de traces: médicaments,
alcool, substances dopantes ou illégales comme la drogue. Pour preuve, lors du procès Festina en 2000, les prélèvements capillaires sur
l'un des cyclistes aux cheveux longs ont révélé son programme de dopage sur deux ans! Moralité: plus un cheveu est long, plus il est bavard...
5 - Est-il normal que leur volume diminue ?
Oui, notamment chez les femmes: à la ménopause, la baisse du taux d'oestrogènes entraîne
un affinement et un assèchement de la tige des cheveux, de même que certaines zones du corps perdent leurs poils (pubis) pour en enrichir d'autres (poils
au menton). Un troc pileux dont on se passerait bien!
6 - Existe-t-il des femmes chauves ?
Certaines femmes souffrent d'alopécie androgénétique (perte de cheveux liée à un facteur
génétique) qui se traduit, comme chez l'homme, par une sensibilité accrue du follicule pileux aux hormones mâles. Chez les femmes, contrairement aux hommes,
la chute consiste en une raréfaction globale des cheveux, sans plaques chauves. Certaines pathologies comme la pelade (maladie auto-immune: les globules
blancs attaquent les follicules pileux et empêchent la pousse des cheveux) peuvent aussi provoquer une perte de tous les cheveux et poils. On parle dans
ce cas de pelade universelle.
7 - Un blanchiment prématuré peut-il être un symptôme du vitiligo ?
Cette affection auto-immune détruit les cellules responsables de la pigmentation de la peau
et des cheveux; privés de mélanine, ils blanchissent avant l'heure. D'autres pathologies provoquent un grison-nement prématuré: anémie pernicieuse, maladie
de Basedow (cause la plus fréquente d'une hyperthyroïdie). A moins que ce ne soit tout simplement lié a un patrimoine génétique hérité de vos parents,
totalement inoffensif !
8 - Vous vous sentez ballonné... ?
Vous vous sentez ballonné après les repas et contrôlez difficilement votre poids? Peut-être
devriez-vous vous intéresser à votre façon de mâcher les aliments car la mastication fait partie du long processus de digestion. C'est un travail en chaîne,
où chaque étape a son importance et des répercussions sur les suivantes. Réflexe buccal acquis au cours de notre troisième année, la mastication permet
de broyer les aliments, mais aussi de les humecter de salive, riche en enzymes. Il en résulte un mélange visqueux qui peut être facilement avalé: le bol
alimentaire. Cette prédigestion est très importante puisqu'elle permet de soulager le fastidieux travail de l'estomac. Au contraire, plus on avale de
grosses bouchées, plus la période de digestion s'allonge, les aliments pouvant rester jusqu'à dix heures dang le tube digestif! On sait aussi qu'une bonne
mastication permet de libérer plus facilement les nutriments (glucides, lipides, vitamines, minéraux...), qui seront ainsi mieux absorbés au niveau de
l'intestin.
9 - Un impact sur le poids.
«Mettre un aliment dans la bouche entraîne un mouvement buccal qui, via un nerf, en informe
l'hypothalamus, cette zone du cerveau qui nous signale que nous avons assez mangé. Il faut vingt minutes pour percevoir les signaux de satiété. C'est pourquoi
il est si important de prendre le temps de mâcher: avant ces vingt minutes, on peut engloutir quantité d'aliments sans calmer sa faim pour autant!», nous
explique un nutritionniste, Une étude britannique a montré que, à l'inverse, prendre le temps de mastiquer participait à la perte de
poids, indépendamment de tout changement alimentaire. Enfin, la mastication permet de libérer la flaveur des aliments (odeur et goût) qui va renseigner
immédiatement le cerveau sur leur nature et lui permettra d'ajuster les portions en fonction des besoins de l'organisme et de limiter ainsi les excès
de graisse et de sucre.
10 - Mangez... à table !
Comment faire en sorte de bien mastiquer? Tout d'abord en prenant le temps de se mettre à
table. Le street-food, cette tendance qui consiste à avaler un sandwich, un hamburger ou une portion de pâtes dans la rue, dans le métro ou au bureau, ne
nous laisse aucune chance de mâcher suffisamment longtemps pour que cela soit bénéfique à notre santé. Autre impératif: même si nos habitudes alimentaires
nous orientent malheureusement vers des produits de plus en plus mous tels que soupes, purées, hamburgers, pain blanc, viennoiseries, smoothies..., nous
devons redonner la priorité aux aliments à index masticatoire élevé: crudités, fruits, pain, pâtes et riz complets, viandes blanches et rouges,
légumineuses... Eh oui, nos grands-mères avaient raison!
11 - Mais si, ils sont sains !
L'avocat est certes gras mais, bonne nouvelle, ses lipides sont des graisses
insaturées qui participent à maintenir notre taux de bon cholestérol et à limiter notre cholestérol total. Par ailleurs, ce fruit est très riche
en vitamine E, excellente non seulement pour le cœur, mais également pour la peau. Seul inconvénient: ses 140 calories pour 100g. Mais
mieux vaut se priver de toutes les graisses cachées des produits industriels que de ce concentré exceptionnel de nutriments.
Quant au ketchup, c'est certainement l'une des meilleures sauces à mettre sur nos tables. Tout d'abord parce qu'il ne contient pas de graisses.
Dans une cuillère à soupe de ketchup, il y a neuf fois moins de calories que dans la même quantité d'huile ! De plus, il est fabriqué à partir de
tomates qui sont généralement trop mûres pour la vente au détail, mais qui regorgent de lycopène, un pigment qui protège nos cellules du
vieillissement et participe ainsi à limiter le risque de maladies cardio-vasculaires et de cancer, en particulier de la prostate. Un seul
impératif: opter pour du ketchup sans sirop de glucose-fructose ni additifs, avec de la tomate comme premier ingrédient - à la différence
d'une sauce barbecue, qui contient plus de sucre que de tomate... en poudre, qui plus est.
12 - Pas si bien que ça...
A l'inverse, s'il n'y a aucun problème à consommer de temps en temps des céréales
au petit déjeuner, il est préférable d'éviter d'en manger tous les jours. Hormis les céréales brutes comme les flocons d'avoine ou les mueslis
traditionnels, leur transformation nous prive de leurs vitamines et minéraux originels. Qui plus est, leur traitement à des températures élevées
rend leur sucre très rapidement assimilable, le pire scénario pour notre poids et notre santé !
Même constat pour les biscottes ! Nous sommes
nombreux à penser qu'elles sont moins caloriques que le pain. Pourtant, c'est exactement le contraire ! Le pain, toutes catégories confondues,
apporte en moyenne 253 calories pour 100g, contre 350-400 pour les biscottes. En outre, ces dernières contiennent de deux à trois fois plus de
lipides (souvent des graisses saturées). Enfin, comme pour les céréales du petit déjeuner, la transformation subie les appauvrit et supprime
de surcroît tout effort de mastication, ce qui est préjudiciable quand on cherche à contrôler son poids !
13 - Je me méfie du sable.
Construire des châteaux sur la plage est un plaisir qui peut réserver de mauvaises
surprises. Selon une étude épidémiologique américaine, le contact avec le sable serait responsables de troubles digestifs et de diarrhées pour 13%
de ceux qui creusent et 23% des «ensablés» volontaires. S'il n'est pas question d'interdire ces jeux, la douche s'impose dès le retour
de la plage.
14 - Je choisis ma margarine.
Recommandées pour protéger notre système cardio-vasculaire, certaines sont
pourtant à éviter car leur prix, souvent attrayant, masque une liste d'ingrédients qui laissent à désirer. Pour plus de sûreté, choisissez des
margarines avec 17% de graisses saturées au maximum, un minimum d'additifs et zéro graisses hydrogénées.
15 - Je mange anti-âge.
Le contenu de notre assiette a un impact direct sur la santé... de notre peau,
révèle une nouvelle étude portant sur plus de 700 Japonaises. Celles qui consommaient davantage de lipides avaient une peau plus élastique et celles
qui privilégiaient les légumes présentaient moins de rides. Conclusion: une bonne salade avec un filet d'huile d'olive ou de colza, voilà la
meilleure des crèmes anti-âge.
16 - Je cours avec mon chien.
Des vétérinaires d'Amsterdam se sont amusés à comparer le poids des chiens à celui
de leur maître. Leur constat est sans appel: l'excès de poids des chiens est proportionnel à celui des propriétaires. En cause, une alimentation trop
riche et un manque de promenade. A vos laisses !
17 - Moins de calories et plus de nutriments.
C'est d'autant plus dommage que le miel peut se substituer avantageusement au sucre:
non seulement il apporte, à dose égale, 100 calories de moins, mais il a aussi un pouvoir sucrant plus élevé, ce qui permet d'utiliser une quantité plus
faible. De plus, contrairement au sucre qui ne contient pratiquement que du saccharose, la composition du miel est beaucoup plus complexe, avec des
glucides dont une majorité de fructose.
Certes, il s'agit toujours de sucre, mais qui ne se comporte pas de la même façon une fois ingéré: il élève
moins la glycémie dans le sang, une différence de taille quand on sait que des variations glycémiques répétées et excessives sont associées à une
augmentation du risque de développer une affection chronique: maladies cardio-vasculaires, cancers, diabète, obésité... Et comme une bonne nouvelle
n'arrive jamais seule, contrairement au sucre qui n'apporte que des calories vides, le miel cache des petits trésors essentiels pour notre santé:
des minéraux (potassium, calcium, magnésium), des vitamines, principalement du groupe B, des acides aminés....
18 - Des pouvoirs cicatrisants et antiseptiques.
Depuis l'Antiquité, on utilise des applications de miel sur les brûlures et les plaies
infectées. Aujourd'hui, les scientifiques ont démontré ses propriétés cicatrisantes et antibactériennes. Ainsi, certains services hospitaliers français
l'utilisent avec succès en pansements après une chirurgie viscérale, pour accélérer la cicatrisation et limiter les infections. Mais on peut aussi
bénéficier de ses propriétés en prenant plaisir à le déguster. Car ses agents anti-bactériens sont utiles pour lutter contre les infections ORL
(maux de gorge, toux...) et différentes bactéries de l'intestin associées à la diarrhée et à la dysenterie (Escherichia coli, Salmonella). Enfin,
les scientifiques s'y intéressent aujourd'hui de très près pour diminuer l'acidité gastrique responsable du reflux gastroœsophagien. Mais
pas question d'en donner aux bébés de moins de 1 an pour soulager leur reflux ! En effet, le miel est susceptible de contenir des spores de
Clostridium botulinum et peut générer le botulisme infantile chez les petits dont la flore intestinale est « immature ».
19 - Coup de jeune.
Antirides Ses antioxydants et sa bonne teneur en vitamine E en font une arme redoutable
contre le vieillissement. Démaquillant et crème de nuit Appliquez quelques gouttes sur le visage pour le démaquiller, massez, rincez à l'eau, faites
pénétrer l'excédent. Ne rincez plus: au petit matin, votre peau sera celle d'un bébé. Exfoliant Frottez-vous le corps avec du savon noir (composé
d'huile et d'olives noires macérées), rincez et ôtez au gant de gommage le film qu'il laisse sur la peau. Adoucissant Enduisez-vous le corps
généreusement. Laissez agir vingt minutes, puis plongez-vous dans un bain chaud.
20 - Coup de bleu.
Une dégustation d'huile, dans les règles de l'art, se fait dans des
verres bleus pour éviter que sa couleur n'influence le jugement du testeur.
21 - Coup de vieux.
Contrairement au bon vin, elle doit être consommée relativement vite.
D'ailleurs, de plus en plus de producteurs affichent son millésime sur la bouteille.
Un conseil: Achetez une huile de l'année, à la rigueur de la
précédente. La lumière faisant rancir en dix jours, préférez les conditionnements métalliques et/ou rangez-la dans un placard. Une fois entamée et
fermée, elle peut se conserver un an.
22 - Coup de peigne.
Pour sublimer des cheveux secs et épais, mélangez une cuillère à soupe à votre
masque habituel. Appliquez en insistant sur les pointes mais en évitant le cuir chevelu. Laissez une petite heure. Rincez, coiffez et admirez !
23 - Coup de pression.
Exit l'appellation «première pression à froid », depuis que les olives ne sont plus
pressées après fermentation, mais centrifugées après cueillette. « Extraction » est devenu la norme, « à froid » équivaut à « premier jus » (le résidu
pouvant être centrifugé à nouveau). « Vierge extra » ou « vierge » ? Cela dépend notamment du taux d'acidité mais, dans les deux cas, l'huile n'est
pas raffinée: c'est un pur jus de fruits pressés.
Un conseil: Choisissez de petits contenants pour jouer sur la diversité, vous pourrez ainsi varier
les plaisirs avant que les dates limites d'utilisation (DLU) ne soient atteintes.
24 - Coup de feu.
Côté cuisson, elle se dégrade à partir de 210°C contre 180°C pour les autres
graisses. Mieux vaut alors cuire une viande dans un filet d'huile d'olive qu'au beurre.
25 - Coup de d'éclat.
La nacre de vos perles fait grise mine? Pour les nettoyer en profondeur
(tous les deux ans), déposez quelques gouttes d'huile sur un chiffon doux, frottez délicatement et laissez sécher à l'air libre.
26 - Coup de filet.
En grandes surfaces, la majorité des huiles d'olive est élaborée avec
olives picual de la région de Jaén, en Andalousie. Les différences de goût tiennent aux périodes de ramassage et aux assemblages faits par les
marques pour assurer à leur huile un goût constant.
27 - Coup de sang.
Grâce à ses oméga 9 (la plus riche dans ce domaine) et à ses polyphénols,
elle augmente le bon cholestérol (HDL) et fait baisser le mauvais (LDL), participant ainsi à la prévention des problèmes cardio-vasculaires.
28 - De la taurine sans taureau.
La taurine est un acide aminé que l'on a découvert initialement dans la
bile de taureau, d'où le parti pris par la marque leader de se référer à la puissance et à la force de cet animal de combat. Mais on la
trouve naturellement dans l'alimentation et notre corps sait aussi la fabriquer. « Certes, ces boissons nous apportent, grâce à la
taurine de synthèse, des quantités nettement supérieures à ce que l'organisme produit, mais, pour l'instant, même à ces doses, les
effets sur les performances cognitives n'ont pas été démontrés. Côté performances physiques, certains travaux suggèrent une légère amélioration, mais ces résultats restent très
discutables. » Quant à la caféine, là non plus, rien de majeur puisqu'une tasse de café en apporte autant qu'une cannette énergisante.
Rien ne permet de recommander la consommation de ces boissons pour améliorer les performances, que l'on soit
sportif ou non.
29 - Ayons soif de modération !
Bien que le doute persiste sur les effets à long terme d'une consommation
importante de taurine, aujourd'hui la toxicité de ces boissons n'a pu être montrée dans le cadre d'une consommation modérée, soit deux
cannettes au maximum par jour. En revanche, d'autres risques ont été identifiés clairement: en boire avec de l'alcool retarde les
effets soporifiques de ce dernier, ce qui entraîne une surconsommation alcoolique avec des risques accrus de coma, de chute et
d'accident. Malheureusement, c'est surtout dans les bars et les discothèques que ces boissons sont les plus consommées, et les
premières cibles sont encore une fois les plus jeunes !
30 - Un grain contre un autre.
Même si la grande majorité de nos apports provient des produits industriels (pain, charcuterie,
fromage...), il est possible, grâce à quelques bons réflexes, d'abaisser notre consommation quotidienne. Ainsi, on trouve de plus en plus de sels de substitution,
qui remplacent, en partie ou en totalité, le chlorure de sodium (le nom savant du sel) par du chlorure de potassium.
Ce nutriment, dont les effets bénéfiques sur la santé sont maintenant établis, a notamment pour propriété de limiter les effets hypertenseurs du sodium. Il
existe aussi des algues séchées aromatisées à saupoudrer: leur goût, iodé et riche en arôme, offre une autre solution pour relever les plats. On peut enfin recourir
au gomasio, un condiment d'origine japonaise. C'est un mélange de sel et de graines de sésame très légèrement torréfiées (grillées dans une poêle), qui permet de
diminuer la part de sel au profit des graines de sésame.
31 - Un test concluant.
Pour autant, ces produits peuvent-ils vraiment remplacer le sel d'un point de vue gustatif ? Verdict
d'un chef étoil', après une dégustation à l'aveugle sur une pièce de bœuf aux petits légumes: la préparation, moitié chlorure de sodium, moitié chlorure de
potassium, s'en sort plutôt bien. « Même si le grain semble très fin, en bouche ce produit s'apparente vraiment au sel. »
Les algues aromatisées aux herbes de Provence l'ont aussi agréablement surpris. « Le petit goût iodé mélangé aux herbes se marie très bien avec la viande et les légumes.»
En revanche, le chlorure de potassium pur a déçu. « Je suis gêné par une certaine acidité et un goût
métallique. » Quant au gomasio, le chef l'utilise régulièrement. Car la bonne nouvelle, c'est qu'il est facile de se déshabituer du goût salé. Il
suffit de limiter les doses doucement: en une dizaine de jours, on peut diminuer de 20% son apport sans même s'en rendre compte avec, cerise sur le gâteau, une
meilleure perception des flaveurs apportées par les aliments !
32 - Un héritage de nos ancêtres.
« Le système immunitaire est tout simplement boosté pendant et après l'activité physique. Sous l'effet
de l'adrénaline (une hormone de l'effort), les globules blancs qui représentent notre armée de défense quittent leurs bases, c'est-à-dire la rate, les ganglions et
les vaisseaux, pour mener le combat contre nos agresseurs. » Toute cette mécanique bien huilée serait un héritage du paléolithique. A l'époque, lorsque l'on se
mettait à bouger et à courir, ce n'était pas dans une salle de fitness ou sur un stade pour perdre du poids, mais dans un environnement hostile pour chasser.
D'où la nécessité de disposer d'un système immunitaire très efficace afin de faire face aux blessures.
33 - Attention aux excès.
Trois millions d'années plus tard, pas besoin de surentraînement pour doper naturellement notre système
immunitaire ! L'effet bénéfique de l'activité physique a été démontré dès trois séances par semaine. Il s'agit de pratiques modérées, à la limite de l'essoufflement:
marche rapide, jogging, vélo, natation... pendant 30 à 60 minutes. Et, cerise sur le gâteau, cet effet protecteur se poursuit durant les deux jours qui suivent
l'activité. Il suffit donc d'effectuer une séance par exemple les lundi, mercredi et vendredi pour être mieux protégé tout au long de la semaine. A l'inverse,
quand nous en faisons trop, notre système de défense semble s'épuiser et devient nettement moins efficace. Différentes études ont montré qu'une pratique sportive
intensive pendant une longue période diminue, voire supprime, certains constituants du système immunitaire jusqu'à plusieurs heures après l'entraînement. On a
ainsi constaté que le nombre d'infections respiratoires augmentait parallèlement à la dose d'entraînement chez un groupe de marathoniens. Conclusion: de la mesure
avant toute chose !
34 - Je régule mon rythme cardiaque avec de la musique.
La musique ne fait pas qu'adoucir les mœurs ! Une étude allemande vient de montrer qu'elle a
un effet très favorable sur le rythme cardiaque et les flux sanguins cérébraux. Les chercheurs ont notamment constaté qu'avant une intervention une musique relaxante
se révèle tout aussi efficace pour détendre le patient que les anxiolytiques.
35 - J'affine ma taille grâce aux produits laitiers.
Des chercheurs ont étudié les réserves adipeuses des femmes de 33 à 53 ans. Résultat: plus les
apports de calcium sont importants, plus le tour de taille est faible ! Une raison de plus pour faire son stock de yaourts, d'autant que, aujourd'hui, la
supplémentation en calcium est déconseillée (sauf avis médical particulier), à cause de ses risques cardio-vasculaires.
36 - Je prends soin de mes artères grâce au zinc.
Deux travaux (l'un américain, l'autre britannique) montrent que ce micronutriment, reconnu pour
ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, participerait à la protection de nos artères en préservant leur souplesse. A mettre à votre menu: huîtres,
œufs, poissons gras, légumes secs...
37 - Je fais la sieste pour mieux mémoriser.
C'est ce que suggèrent des travaux allemands qui ont étudié la mémorisation d'informations avec
ou sans sieste. Résultat sans appel: 40 minutes seulement de sommeil permettent de mémoriser 40% d'informations supplémentaires, des données durablement enregistrées
et protégées dans une zone spécifique du cerveau.
38 - Un environnement qui change.
À une certaine période de la vie, les ressources diminuent obligatoirement et autour de ce problème
se greffe souvent avec beaucoup d'angoisse l'idée de dépendance. Pourtant on peut toujours se renseigner auprès d'une personne compétente pour connaître ses droits de
pension (assistante sociale, médecin ou votre pharmacien).
La qualité du logement est une nécessité pour vivre heureux. Un logement vétusté ou inadapté fait souvent le lit des difficultés de tous les jours. Autant des
escaliers, une cuisine mal aménagée, une luminosité insuffisante ne sont pas remarquables lorsqu'on est en pleine possession de ses moyens. Autant avec l'âge,
des pathologies comme une insuffisance cardiaque, une incapacité, rendent tout maintien à domicile difficile voire impossible. De nos jours, la longévité progressant,
on ne vit plus les choses de la même manière: la famille est souvent éclatée, et on ne voit plus se côtoyer deux ou trois générations dans les grandes maisons
familiales qui ont fait le bonheur de tous. L'espace occupé doit être adapté et sûr afin de limiter les efforts et les tâches d'entretien.
Enfin, l'entourage affectif a changé: on perd de vue les parents ou amis avec qui on a souvent passé de bons moments, puis ceux avec qui on a fait sa carrière
professionnelle. La solitude prend le pas sur la vie sociale. Par contre des tas d'as-sociations, de groupes de mémoire, de clubs seniors abordant tous les loisirs
foisonnent dans les quartiers et les villages. Même à un grand âge, on peut se faire des amis !
39 - Manger, boire: de bonnes habitudes à prendre.
L'alimentation est importante car la dénutrition touche 15% des seniors vivants à domicile et 50%
vivants à l'hôpital. Cela aggrave de nombreuses pathologies et favorise la dépression, qui se remarque beaucoup moins chez les seniors. De même certains médicaments
peuvent devenir toxiques si la posologie n'est pas adaptée en fonction d'une dénutrition (hypoalbuminémie). Ce n'est pas parce que l'on vieillit que l'on doit manger
moins, même si les dépenses physiques sont moins importantes. Il faut aider le corps à se mettre en appétit par de petits exercices, en variant les repas, en
rajoutant des épices et en mangeant plus souvent en de petites quantités. Un atout essentiel est celui d'une bonne dentition: ne pas hésiter à consulter un dentiste
et à faire contrôler sa prothèse, peut être mal adaptée. Attention certaines molécules peuvent provoquer des gonflements des gencives.
Souvent, après 50 ans, de petits problèmes de reflux gastro-oesophagiens interviennent avec des remontées acides. Il existe aujourd'hui des traitements tout a fait
efficaces, qui pourront vous être recommandés par votre médecin ou votre pharmacien. En cas de constipation évitez les laxatifs irritants, demandez conseil à votre
pharmacien. Essayez de prendre vos repas en bonne compagnie, d'épicer vos plats avec des aromates enrichis en légumes et fruits pour les fibres et de les prendre
très régulièrement si possible 4 fois par jour, le dîner ne devant pas être pris trop tôt pour éviter un trop long jeûne nocturne. Bien sûr manger de tout !
Quant à la boisson, sachant que le vieillissement fait perdre la sensation de soif, elle ne doit pas être oubliée, surtout en périodes estivales de canicule et même
en hiver où l'on a tendance à surchauffer les appartements. L'eau peut être remplacée par des bouillons, de la tisane, du thé, jus de fruits, de l'eau aromatisée,
gelée de fruits comme dessert (eau de fruits pris en gelée).
40 - Retrouver un sommeil d'enfant.
Toute personne d'un certain âge n'est pas vouée à ne pas dormir et avoir des idées noires. Certes,
avec les années, l'endormissement et le réveil se décalent et les rythmes se modifient. Ces pauses entre les phases de sommeil fatiguent et favorisent les
assoupissements dans la journée, d'où une incidence sur les activités. Il y a quelques recettes simples pour favoriser un meilleur sommeil. S'exposer à la lumière du
jour, ne pas se coucher trop tôt et se lever à la même heure, faire une seule sieste qui n'excède pas une heure, faire de l'exercice (une petite marche) qui favorise
l'endormissement, éviter les repas lourds le soir et si le sommeil a des manques, lire, faire des mots croisés en attendant que le train du sommeil repasse.
Car mauvais sommeil et anxiété vont souvent de pair: boule dans la gorge, oppression, battements de cœur, envies d'uriner, mènent à une consultation du médecin
pour éliminer une cause organique. Quelquefois des médicaments viennent en aide mais une courte psychothérapie de soutien peut être aussi d'un réel secours pour
remédier à cette anxiété.
À cette situation s'ajoute parfois un problème d'incontinence qui a un retentissement psychologique sur la personne. Il faut en parler très rapidement au médecin car
plus le problème est traité tôt, plus la guérison est envisageable. Un changement d'environnement, une perte de mobilité, une infection urinaire et certains médicaments
agissant sur le système nerveux central peuvent être des facteurs déclenchants. Pour la nuit, des protections de plus en plus confortables, efficaces et discrètes
assurent une hygiène parfaite. Le volume des boissons ne devant pas être réduit, on préférera reporter la majorité des prises de liquides sur la première partie
de la journée.
41 - Tout ce qui est bon pour le moral.
Un habitat adapté et facile, quelques amis, une hygiène de vie régulière et une activité physique,
un suivi médical, des aides sociales et un sommeil retrouvé: le moral remonte et tout va mieux. Pour aider encore mieux notre organisme, des compléments alimentaires
ont fait leur apparition.
Des scientifiques ont observé à la surface du globe terrestre de grandes disparités de taux dedépression selon que les populations mangeaient du poisson ou non.
L'EPA et la DHA deux acides gras poly insaturés de la série Oméga 3 sont présents dans la chair des poissons des mers froides et en faible quantité dans notre
alimentation. Les acides gras Oméga 3 semblent concourir à notre bonne santé cardio-vasculaire et avoir une incidence bénéfique sur notre moral. Plusieurs graines
renferment de l'acide alpha-linoléique: colza, soja, citrouille, noix, tandis que plusieurs poissons gras sauvages comme le saumon, le maquereau, la sardine ou
le hareng apportent de l'acide éicopentaénoïque (EPA) ou de l'acide docosahexaénoîque (DHA), dérivés de l'acide linoléique.
Pour obtenir 1,3 g d'Oméga 3, il faut consommer 2 ml d'huile de noix, 100 g de saumon, 200 g de thon blanc, 260 g de sardines. Mais les saumons ont une teneur en
Oméga 3 très variable selon le lieu de pêche, l'espèce, leur nourriture, leur âge. Les compléments alimentaires à base d'Oméga 3 sont donc utiles et pratiques à
condition qu'ils soient fiables et stables et leur origine garantie sans polluants. Il existe un procédé Epax qui débarrasse le poisson de tout polluant. Attention
au surdosage, tout de même. Les doses conseillées sont de 1,6 g pour les femmes et 2 g pour les hommes. Au delà de 9 g, des troubles de la coagulation sanguine
peuvent apparaître !
42 - Pour être bien dans son âge.
Nous acceptons mal l'altération de notre image aussi, quelques petits efforts nous permettent
de garder moral et fière apparence pour notre entourage, car ce résultat vaut bien quelques soins. Un conseil chez votre pharmacien vous permettra de récolter
quelques traitements et conseils pour la toilette et l'entretien de la peau qui s'affine et s'assèche avec l'âge, car les glandes sébacées sont moins actives.
Des crèmes vitaminées et nourrissantes apporteront souplesse et hydratation. Des crèmes spécifiques atténueront les petites taches brunes situées sur les parties
du corps exposées au soleil. Quant aux cheveux, ils peuvent être embellis avec des shampoings doux et des crèmes et vous tiendrez compte de leur fragilité en
espaçant permanentes et teintures. N'oubliez pas aussi que le tabac fait obstacle à la régénération des tissus et brouille le teint. Le soleil accélère le
vieillissement cellulaire, alors n'en abusez pas même si ses rayons sont nécessaires à la synthèse de la vitamine D, nécessaire à la fixation du calcium.
Le respect de ces conseils de prévention ne peut qu'aider à échapper à bon nombre d'affections qui viennent avec l'âge, mais la garantie de vieillir heureux se
construit tout d'abord dans la tête. Il faut, comme à chaque étape de l'existence, savoir renoncer à certains bonheurs pour en apprécier d'autres et le rôle de
l'entourage est essentiel à nos aînés pour y parvenir.
43 - Mettez-le au rouge.
Première stratégie: prendre l'habitude de diminuer son apport énergétique au quotidien. En effet,
l'excès calorique favorise l'obésité qui est un facteur de risque de très nombreux cancers, dont celui de la prostate. On lève aussi le pied sur les graisses
saturées que l'on retrouve dans la charcuterie, les viandes rouges et les fromages, car elles participent à la fabrication de certaines substances responsables
du développement des tumeurs. Les études montrent que, consommées en grande quantité, elles augmentent de deux à trois fois le risque de développer un cancer de
la prostate... et d'en mourir au bout de cinq ans ! En revanche, place aux tomates - de préférence cuites - avec un peu d'huile, quelles que soient la forme
(soupe, sauce, coulis...) et la variété. Elles contiennent du lycopène, un antioxydant très puissant qui a la capacité de s'accumuler dans la prostate, la
protégeant ainsi d'un cancer.
44 - Pas une semaine sans bouger.
Deuxième stratégie: faire du sport pour limiter ou diminuer son tour de taille. Eh oui ! la bedaine
n'est pas qu'une affaire d'esthétique ! Elle est aussi impliquée dans les maladies cardio-vasculaires, le diabète et l'hypertrophie de la prostate. On a ainsi
montré une relation entre tour de taille, taille de la prostate et troubles mictionnels. Au programme: des sports d'endurance comme le jogging, la marche, le vélo
ou la natation, associés à des sports de résistance comme la musculation, le tennis...
45 - L'amour et la fidélité aussi.
Dernière stratégie, qui ne pourra qu'emporter l'adhésion de ces messieurs: faire l'amour. C'est ce
qui ressort de plusieurs études publiées dans des revues scientifiques faisant autorité. Elles démontrent que l'éjaculation reste protectrice même à un âge avancé
et que la masturbation est tout aussi efficace. Enfin, argument de choc en faveur de la fidélité: les maladies sexuellement transmissibles multiplient par deux
le risque de développer ce cancer.
46 - Mangez en quantités suffisantes.
L'été, on a souvent moins d'appétit. Mais le corps, lui, a tout autant besoin pour bien fonctionner
du « carburant » que lui apportent les aliments. La solution ? Mangez en petites quantités, mais plus souvent, et conservez un équilibre entre protéines, laitages,
céréales, fruits et légumes.
47 - Variez votre alimentation.
L'été est la saison des fruits et légumes frais, excellents pour votre santé... Et à des prix
accessibles ! Profitez-en pour varier les saveurs et les plaisirs en composant de belles salades, agrémentées de riz, maïs, jambon, poulet... Et de succulentes
tartes aux fruits rouges, bourrés d 'antioxydants et de vitamines !
48 - Buvez avant d'avoir soif.
Chez les seniors, la sensation de soif a tendance à s'estomper, et le risque de déshydratation
guette. Buvez avant d'avoir soif. Avec la hausse des températures, n'hésitez pas à boire beaucoup plus et plus souvent (sauf contre-indication médicale). Buvez
frais, mais pas glacé. Évitez l'alcool, qui ne fait vraiment pas bon ménage avec la chaleur...
49 - Faites du repas... une fête !
N'oubliez jamais qu'il n'y a rien de plus agréable que de partager un repas en famille ou entre
amis. L'été, un déjeuner pris dehors tous ensemble - s'il ne fait pas trop chaud - sera le point d'orgue d'une belle journée, commencée sur un marché plein d'odeurs
et de couleurs vives, et poursuivie dans la cuisine à préparer de quoi régaler vos invités.
50 - Se lever du lit.
Au réveil, le corps est "à froid". Allongée, la colonne a récupéré 10% de sa hauteur,
mais, en se levant, les disques intervertébraux se tassent de nouveau et les muscles doivent se remobiliser.
Plier les jambes et rouler sur le côté (celui sans douleur). Sortir les pieds du lit, pousser sur les bras et s'asseoir naturellement.
51 - Se baisser pour ramasser un objet.
Plier les jambes si la colonne n'est pas souple, ou se courber vers l'avant.
En se redressant, dérouler le dos lentement, vertèbre après vertèbre, (comme s'il fallait les réempiler les unes sur les autres), pour éviter tout risque de déchirure.
52 - Porter un sac lourd.
Porter la charge près de soi (plus on écarte le bras, plus c'est lourd).
Diviser le poids en deux (si c'est possible) pour équilibrer. Ceci afin de ne pas risquer de contractures, ni, à terme, de rétractions musculaires sur le
côté qui force.
53 - Courir pour rattraper son petit-fils.
Courir à petites foulées et s'accroupir dès que l'on peut attraper l'enfant.
Une fois à genoux, le relever dans les bras avec la force des jambes et des abdominaux.
Éviter de se pencher en avant en le saisissant, car l'élan, ajouté au poids de l'enfant, fait une grosse pression sur le dos.
54 - Conduire.
Régler son siège, à un angle de 115° entre le tronc et les cuisses afin d'être légèrement
penché en arrière (90°= la verticale) pour que les dorsales et les lombaires soient bien appuyées contre le siège, la tête posée sur l'appui-tête.
Pour les longs trajets, s'équiper d'accoudoirs: ils soulagent les trapèzes et aident les cervicales à se relâcher. Le régulateur de vitesse permet d'éviter le
mouvement d'accélérateur de la jambe droite qui, à force, provoque des tensions et creuse les lombaires.
55 - Travailler devant un ordinateur.
Trouver la bonne posture à la verticale: pieds à plat sur le sol, bouger d'une fesse
à l'autre et d'avant en arrière pour être bien installé sur le bassin.
Se lever toutes les heures pour éviter de créer des tensions.
Se pencher de temps en temps, comme pour chercher quelque chose parterre; en remontant doucement, tirer sur les muscles.
56 - Être debout dans le bus.
Pour ne pas désaxer le bassin, s'appuyer contre une paroi ou, si on est deux, dos à dos,
les pieds bien posés, en légère fente, l'un devant l'autre.
Si c'est impossible, coller puis décoller ses pieds avec des mouvements d'essuie-glace pour trouver le bon écart.
57 - Faire ses courses.
Ne pas tirer son caddie (ou sa valise) derrière soi par une main, comme tout le monde
le fait.
Le pousser devant soi, les deux mains sur la barre (ce qui évite la rotation du buste "tiré" par le bras). La charge et le corps restent dans le même axe.
58 - J'ai un tour de rein.
Symptômes: je ressens une douleur vive dans le bas du dos. Seuls, la position allongée et
le repos me soulagent.
Ce peut être quoi ? Une lombalgie aiguë commune, une lombalgie chronique (plus de 6 mois), de
l'arthrose ou un lumbago.
Quelle en est l'origine ? La lombalgie simple est souvent provoquée par un faux mouvement et
guérit généralement en quelques jours. Elle devient chronique lorsque, à force de sollicitations, les disques perdent de leur épaisseur, ce qui est le cas pour
l'arthrose. Cette pathologie provoque une usure plutôt liée au vieillissement (vers 70 ans, elle concernerait 75% des dos). Faute d'amortisseur, la colonne est plus
raide; résultat, on a du mal à se baisser ou à enfiler ses vêtements. S'y ajoutent parfois des excroissances de l'os près des articulations (ostéophytes ou becs
de perroquet). ~» Je fais quoi ? Je consulte pour traiter la douleur. Afin d'éviter l'ankylose, j'essaie de bouger, sans faire d'efforts intenses. Je donne priorité
à la marche (rapide ou non), au vélo ou à la natation.
59 - Je suis totalement "bloqué".
Symptômes: j'ai comme une ceinture de plomb au niveau des lombaires. La douleur est intense.
Une seule position ne me fait pas souffrir: m'incliner vers l'avant ou sur le côté.
Ce peut être quoi ? Un lumbago.
Quelle en est l'origine ? C'est la conséquence d'un effort mal contrôlé, d'un faux mouvement
ou parfois même... d'un éternuement !
Je fais quoi ? Je prends les antalgiques et les myorelaxants que me prescrit le médecin. Je
me remobilise progressivement. Une fois guéri, je fais 10 minutes de gym douce et une bonne marche de 40 minutes par jour.
60 - Je ressens un pincement jusque dans la jambe.
Symptômes: Symptôme: une vive douleur part des lombaires et irradie dans la jambe. Je ne
peux pas me pencher en avant et ne sup-porte plus de rester assis.
Ce peut être quoi ? Une lomboradiculalgie (douleur lombaire qui va suivre le nerf sciatique
ou le nerf crural). On peut la ressentir derrière la cuisse (sciatique) ou devant (cruralgie ou fémoralgie). Radio ou scanner confirment le diagnostic.
Quelle en est l'origine ? Elle peut être due à une hernie discale, faire suite à un lumbago
ou révéler une arthrose. Conséquence de l'usure ou de mauvaises postures à répétition, les disques qui relient les vertèbres se sont abîmés, n'amortissent plus
les mouvements et la colonne vertébrale a perdu en mobilité. Parfois, le noyau du disque gélatineux qui permet l'articulation entre les vertèbres est sorti de son
logement et peut comprimer une racine nerveuse (hernie).
Je fais quoi ? Je prends les antalgiques prescrits par le médecin et je me mets au repos.
Je reprends une activité dès que la douleur s'est apaisée.
61 - J'ai mal au cou.
Symptômes: je ne peux pas tourner la tête. J'ai la sensation d'avoir le cou pris dans un étau.
Ce peut être quoi ? Un torticolis (l'équivalent d'un lumbago au niveau du cou), une arthrose
(après 40 ans, une personne sur deux en souffre) ou, plus rarement, une névralgie cervico-brachiale (le nerf est comprimé et la douleur descend dans le bras).
Quelle en est l'origine ? Toute tension due à une mauvaise position (en voiture, dans un lit
trop mou, lors d'un après-midi de jardinage...) peut générer des contractures musculaires. Si je souffre d'arthrose, il est normal de me sentir temporairement "rouillé"
le matin.
Je fais quoi ? Je dois faire attention à ne pas rester trop longtemps courbé sur une tâche, à
ne pas me coucher sur le ventre et à éviter de m'asseoir près d'un climatiseur. Si je pratique une activité qui oblige à pencher la tête, je pense à me redresser environ
toutes les heures et j'adopte un collier souple en mousse Cl (de 10 à 15 € en pharmacie, pris en charge par l'Assurance maladie, sur prescription). Sinon, je fais
régulièrement travailler cette zone en effectuant des petits mouvements: je penche ma tête sur le côté, alternativement à droite et gauche.
62 - Je souffre énormément depuis que je suis tombée.
Symptômes: j'ai une douleur dans le dos qui est survenue après une chute pourtant sans gravité.
Ce peut être quoi ? Une fracture de vertèbre liée à l'ostéoporose (âge moyen: 67 ans), car l'os
devient poreux et moins résistant.
Quelle en est l'origine ? Une chute ou éventuellement un petit effort.
Je fais quoi ? Je vois mon médecin qui me prescrira une ostéodensitométrie pour mesurer ma
densité osseuse. En dehors des éventuels médicaments, je dois me conformer à une alimentation riche en calcium et en vitamine D et m'entraîner à marcher régulièrement
au soleil en dehors des heures trop chaudes.
63 - J'en ai plein le dos.
Symptômes: à chaque contrariété, mon dos me fait systématiquement souffrir.
Ce peut être quoi ? Le dos peut être la "zone de faiblesse" (cela peut être le cas de migraines,
d'infections urinaires, etc.) des personnes stressées. Pour les acupuncteurs, l'anxiété génère plutôt des lombalgies (la peur correspond aux reins) et les douleurs
cervicales manifes-tent les soucis que l'on garde pour soi (retenue/cou).
Quelle en est l'origine ? Le stress joue surtout sur le dos lorsque l'on se sent dévalorisé.
Je fais quoi ? Je tente de "reprendre ma place", de me réaliser d'une façon ou d'une autre, en
tout cas de sortir de l'ombre. Sur le plan physique, un cours de gym douce par semaine et 40 minutes de marche quotidienne m'aideront.
64 - Le médecin généraliste.
Son rôle: diagnostiquer le problème, commencer le traitement et orienter éventuellement vers
un spécialiste.
Son protocole: à partir d'un questionnaire, le médecin détermine l'intensité (diffuse ou aiguë)
et la chronicité (persistante ou fugace) de la douleur.
Il pratique un examen clinique pour en déterminer l'origine: psychologique (stress, dépression, fatigue...), mécanique (répétition d'un mauvais mouvement ou
faux mouvement), arthrose ou symptôme d'une maladie (cancer, problème de reins, d'estomac. ..). À la première consultation, il prescrit souvent des
anti-inflammatoires pour faire passer la crise.
Son meilleur conseil: "À ceux qui souffrent de lombalgies, je recommande de bien s'échauffer,
surtout par temps froid, avant de porter de lourdes charges. Dans les cas d'arthrose, il est essentiel de mieux utiliser son corps fans la gestuelle quotidienne
(pour s'asseoir, ramasser un objet) avec des exercices de gymnastique type Mézières ou Feldenkrais", explique un médecindecin généraliste.
65 - Le médecin rhumatologue.
Son rôle: soulager les douleurs de dos dues aux maladies dégénératives et rééduquer
médicalement les capacités fonctionnelles motrices.
Son protocole: sa mission prioritaire est d'identifier la localisation et l'origine de la
douleur afin de déterminer si elle est d'ordre mécanique (95% des cas) ou pas. En effet, certaines douleurs sont dites "piège", car elles n'ont pas pour origine
la colonne vertébrale mais le rein, le pancréas ou l'estomac. Le diagnostic posé, il soulage le patient avec des anti-inflammatoires ou analgésiques. Si la douleur
est chronique, il peut la traiter avec des antidépresseurs même en absence de fond dépressif.
Son meilleur conseil: "Une fois que j'ai pratiqué des infiltrations locales et superficielles
à visée antalgique pour endiguer la phase aiguë, j'engage mes patients à se remettre à bouger en douceur entre les mains d'un kiné et dans leur vie quotidienne. La
sédentarité est néfaste après cette phase aiguë: il faut aider le corps à retrouver sa souplesse et une bonne masse musculaire", préconise un rhumatologue.