S e x o    


Le sexe... au bout de la fourchette !
Envie de booster votre libido, en deux semaines ? Adoptez la cuisine énergétique. Nuits épicées garanties....

  • On roule pour les fruits et les légumes.
  • On abuse des céréales complètes.
  • On se régénère avec les produits de la mer.
  • On mise sur les épices.
  • On cueille fleurs galantes et herbes folles.




  • Comment avoir plus de plaisir.
    L'orgasme, ça s'apprend. Les melleures façons de l'atteindre, de l'intensifier ?

  • Des techniques utiles.
  • Question d'excitation.
  • Une bonne connaissance de soi.




  • Dis-moi comment tu manges...
    ... Je te dirai comment tu aimes ! Car table et lit ont beaucoup en commun. Alors, bon appétit !

  • Notre première mémoire affective.
  • Les effluves de notre enfance.
  • Son comportement « sur le gril ».




  • Les troubles de l'érection.
    Ils concernent environ 3,5 millions de français et véhiculent de nombreuses fausses croyances...

  • Un trouble de l'érection correspond à une impuissance.
  • Son origine est toujours organique.
  • Une panne ponctuelle n'est pas un trouble de l'érection.
  • Les troubles de l'érection sont inévitables avec l'âge.
  • Mieux vaut en parler à sa partenaire.
  • Les médicaments sexo-actifs sont dangereux.
  • Le traitement n'oblige pas à planifier les rapports sexuels.




  • Mais si le point G existe !
    C'est ce qu'affirme une gynécologue qui a réussi à l'échographier.

  • L'intérêt de l'échographie.
  • Recherche chercheurs...




  • Ces détails qui tuent le désir.
    L'attirance physique relève d'une alchimie aussi complexe qu'insaisissable.
    Ce qui explique que des riens puissent l'entamer. Sachez les repérer.


  • Les comportements qui agacent les hommes.
  • Les attitudes qui énervent les femmes.
  • Les signes qui doivent vous alerter.




  • Où est passée ma libido ?
    La baisse du désir ? Souvent un énigme, jamais une fatalité ! Il existe toujours une solution.

  • Un sujet qui reste tabou.
  • La qualité influe sur la quantité.
  • Il faut un minimum de sécurité...
  • Eviter que ça tourne à la routine.




  • Quand le travail tue le sexe...
    "Trop crevés pour faire l'amour", soupirent en chœur des millions de couples.
    Trop préoccupés aussi. Alors, entre aimer et travailler, faut-il choisir ?


  • Plus besoin d'avoir mal à la tête.
  • Ni vraiment "off" ni vraiment "on".
  • On met les bouchées doubles.
  • Zizi en berne.
  • Erotiser le quotidien.




  • Fertilité mettez toutes les chances de votre côté.
    Bébé se fait désire ? Pourquoi ne pas tirer parti des vacances pour modifier quelques habitudes
    et donner ainsi un petit coup de pouce à la nature ?


  • N'attendez pas trop longtemps.
  • Supprimer le tabac tous les deux.
  • Méfiez-vous de la caféine et de l'alcool.
  • Surveillez votre poids et votre alimentation.
  • Prenez garde à la chaleur...
  • Faites l'amour au bon moment.
  • Aidez-vous des tests d'ovulation.
  • Profitez des vacances.




  • Les médecines douces de l'amour
    On recourt de plus en plus aux plantes et a d'autres méthodes naturelles pour stimuler le désir. Ce qu'on peut attendre.

  • Libido en berne...
  • Aphrodisiaques, le meilleur et le pire.
  • Faites appel aux pros.




  • Le cœur une bête de sexe !
    Selon les chercheurs, faire l'amour souvent protégerait d'un accident cardiaque.

  • Faites l'amour régulièrement.
  • Le plaisir sans modération.




  • Tabac quel impact sur la sexualité ?
    On sait aujourd'hui que fumer agit sur toutes les fonctions de l'organisme. Jusqu'où vont ses méfaits ?

  • Première cause d'impuissance précoce.
  • La fertilité part en fumée.
  • Moins de lubrification chez la femme.




  • Je veux mais tu ne veux pas
    Le désir est la pièce maîtresse de l'amour. Hélas ! La libido n'est pas toujours synchrone entre partenaires...

  • Comprendre la situation.
  • S'exprimer et se mettre à la place de l'autre.




  • Ce que l'on peut dire à son ado.
    Il part seul en vacances et, on le sait, l'été est propice aux premières expériences.
    La bonne attitude pour amorcer le dialogue


  • D'abord, tâter le terrain.
  • Responsabiliser sans dramatiser.
  • Quid des préservatifs ?




  • Objectif plaisir, une sexualité au top.
  • Jouez les prolongations...
  • Lâchez prise.
  • Laissez-vous aller aux confessions.
  • Titillez votre cerveau.
  • Variez les positions.
  • Osez les fantasmes.
  • N'écoutez pas les autres.
  • Le saviez-vous ?




  • J'ai peur de faire l'amour.
    Chaque fois que je tente d'avoir un raplport sexuel, je me contracte. La pénétration est impossible, je me bloque...

  • La gynécologue.
  • La kinésithérapeute.
  • Le psychosomaticien.




  • 6 jeux coquins pour se retrouver.
    Inspirés de la thérapie de couple, six « scénarios » pour s'amuser (encore plus) ensemble pendant les vacances.

  • Toi Jane, moi Tarzan.
  • Chacun sa journée.
  • La drague.
  • Le photographe et son modèle.
  • La sculpture.
  • La demande.




  • Ménopause ayez le réflexe plantes.
    Les végétaux aident à mieux vivre cette étape de la vie. Et pas seulement ceux riches en phytœstrogènes.

  • Premier recours: les phytohormones.
  • Bouffées de chaleur: il n'y a pas que le soja.
  • Utiles contre la sécheresse des muqueuses.
  • Les douleurs articulaires.
  • Un bon moyen pour réguler l'humeur et le sommeil.
  • Vérifiez l'absence de contre-indications.




  • L'EMDR contre les troubles sexuels.
    Cette nouvelle thérapie permet de traiter avec succès les stress post-traumatiques. Et elle ferait merveille en cas de problèmes intimes.
    (thérapie par mouvements oculaires de désensibilisation et de retraitement des informations négatives - Eye Movement Desensitization and Reprocessing)


  • Une aide précieuse après une agression.
  • Un bon moyen de lever les blocages.
  • Une approche efficace dans le cadre d'une thérapie.




  • Le rêve érotique a-t-il un sens ?
    Certains songes sont si intenses qu'ils nous réveillent, en extase. Et leur signification nous laisse parfois perplexes...

  • Pour les spécialistes, c'est un indicateur.
  • Des scénarios troublants.
  • Une porte ouverte sur notre inconscient.




  • Nos ados et la sexualité
    Comment les adolescents vivent-ils leur sexualité ? Quelle est leur vision de l'amour à l'heure du sida, de la contraception,
    de l'essor de la pornographie sur le Net et de l'usage intensif des réseaux sociaux..


  • Amour.
  • Baiser.
  • Contraception.
  • Contraception d'urgence.
  • Fantasmes.
  • Homosexualité.
  • IVG.
  • Normes.
  • Interdits.
  • Orgasmes.
  • Pilule.
  • Pornographie.
  • Première fois.
  • Préservatif.
  • Sexting.
  • Sida.
  • Virtuel.




  • D'où vient l'attraction sexuelle ?
    Si une combinaison de processus chimiques dicte nos émois, le choix d'un partenaire ne se résume
    pas à une valse d'hormones et de phéromones, loin s'en faut ! Explications...


  • Les phéromones nous mènent par le bout du nez.
  • Quand retentit l'appel de la chair...
  • Une sensibilité quasi animale ?
  • La bonne odeur de l'autre.
  • Libre arbitre ou prédestination ?




  • Les zones érogènes...
    Ces parties du corps, sources d'excitation sexuelle, sont les clés du plaisir. D'où l'intérêt de connaître leur "cartographie".

  • Qu'est-ce qu'une zone érogène ?
  • Ou'appelle-t-on les zones érogènes "primaires" ?
  • Quel est le rôle de celles dites "secondaires" ?
  • Est-il vrai que, chez l'homme, ces zones sont regroupées
    autour des organes génitaux ?
  • Qu'en est-il pour les femmes ?
  • Le vagin est-il la zone la plus sensible ?
  • Peut-on caresser l'autre comme on aime être caressé ?
  • Les femmes apprécient-elles qu on stimule leurs mamelons ?
  • Peut-on demander à notre partenaire de nous guider ?
  • Si un homme aime qu'on touche son anus, est-ce un signe d'homosexualité ?




  • Le plaisir, inné ou acquis ?
    Atteindre ou pas l'orgasme, telle est la question. Mais celui-ci nous est-il donné spontanément
    par la nature ou faut-il s'entraîner pour y accéder ?


  • Notre corps est câblé pour.
  • L'éducation, un vrai rôle.
  • La jouissance, ça s'apprend.
  • La motivation compte aussi.
  • Le toucher un sens primordial.




  • Faut-il céder à la dictature du plaisir ?
    A vouloir atteindre l'orgasme a tout prix, il en résulte une angoisse de la performance...

  • Acteur et spectateur à la fois.
  • Interroger son passé.
  • Retrouver le chemin de la confiance.
  • Le porno un inhibiteur.




  • Sexualité masculine, halte aux idées reçues !
    Hyperactifs, jouisseurs... voici quelques préjugés sur les pratiques sexuelles des hommes. Et s'ils étaient infondés ?

  • L'érection n'est pas automatique.
  • Qui dit éjaculation ne dit pas forcement jouissance.
  • La zone génitale n'est pas leur unique zone érogène.
  • Les hommes ne sont pas des sex machines.
  • C'est à l'homme de prendre l'initiative...




  • Le sexe vient en mangeant.
    Chocolat noir, crevettes, avocats... sont de vrais alliés pour améliorer nos performances sexuelles...

  • Les aliments qui stimulent la testostérone.
  • Ceux qui favorisent l'excitation.
  • Ceux qui renforcent le désir.
  • Evitez la réglisse....




  • Zoom sur le clitoris.
    Longtemps ignorée car taboue, voire diabolisée, cette partie intime du corps féminin est aujourd'hui
    considérée comme l'élément "gâchette" indispensable à la femme pour accéder au plaisir.


  • Un starter du plaisir.
  • Un pénis en puissance.
  • Un organe sensoriel et érectile.




  • Comment naît le désir ?
    Eros est certes un lutin espiègle, pourtant, si une personne bien précise
    émoustille nos sens à tel moment, ce n'est pas le fruit du hasard....


  • Une réminiscence des plaisirs de l'enfance.
  • Des archétypes qui nous fascinent.
  • Le bal des attirances.
  • Un choix qui allume la mèche.




  • Préservatif qui es-tu ?
    On croit tout savoir. Vraiment ? A vous de voir.

  • Il existe depuis des siècles.
  • Il est dur à mettre.
  • Pas la peine d'utiliser un lubrifiant avec.
  • Lors d'une nouvelle relation amoureuse,
    il faut absolument l'utiliser pendant trois mois.
  • Avec un préservatif, pas besoin d'une autre contraception.
  • II protège contre toutes les IST.
  • On peut le trouver dans 55 tailles différentes.
  • Il peut se déchirer.
  • Ceux qui sont allergiques au latex ne peuvent pas en utiliser.
  • En cas de départ, mieux vaut s'en procurer en France plutôt qu'à l'étranger.
  • L'Eglise interdit d'y recourir.




  • Contraception, ces méthodes qu'on connaît mal.
    Pilule, préservatif, stérilet, qui sont les plus utilisés en France, nous feraient presque oublier
    qu'il existe d'autres moyens pour se protéger d'une grossesse. Petite révision...


  • Les spermicides pour tuer les spermatozoïdes.
  • Le diaphragme et la cape pour faire barrage.
  • L'anneau et le patch pour bloquer les ovaires.
  • L'implant pour ne pas y penser pendant 3 ans.
  • Essure pour être définitivement tranquille.




  • Chirurgie sexuelle, ce qu'il faut savoir...
    Le souci de l'apparence et de l'esthétique a favorisé le développement de techniques réservées hier à la seule réparation.
    Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? C'est la question à se poser avant de passer à l'acte.


  • Comment ça se passe ?
  • Un risque important de complications.
  • Les femmes aussi sont concernées.
  • La chirurgie du plaisir.
  • Retrouver une virginité.
  • Pas ecore validées....




  • L'orgasme des seins, mythe ou réalité ?
    Celles qui ne l'ont jamais connu s'interrogent: peut-être n'ont-elles pas encore exploré
    tout le potentiel de cette zone fortement érotique...


  • Une sensibilité variable.
  • Le doigté en question.
  • Un paroxysme rare.




  • Tout sur les hormones sexuelles.
    Androgènes, œstrogènes, progestérone... certes, ces termes nous sont familiers.
    Mais de là à expliquer sans nous tromper quels rôles jouent exactement ces substances dans notre organisme...
    Petite révision à faire, de préférence, à deux.


  • Ces hormones apparaissent-elles à la puberté ?
  • Les œstrogènes sont-ils exclusivement féminins ?
  • La prolactine est-elle seulement produite après l'accouchement ?
  • Pourquoi les hormones féminines sont-elles cycliques ?
  • Le désir sexuel est-il sensible à l'état hormonal ?
  • Après la ménopause, la femme a-t-elle encore des hormones sexuelles ?
  • L'andropause, c'est l'équivalent de la ménopause ?
  • Prendre de la testostérone renforce-t-il la virilité ?




  • Le sport dope la sexualité !
    Ce n'est pas le plus connu de ses effets, pourtant l'activité physique est un stimulant efficace
    du désir et de la performance sexuelle. Mais point trop n'en faut...


  • Idéal pour gagner en assurance.
  • Un effet mécanique sur l'érection.
  • L'excès, ennemi de la libido.




  • Orgasme, pourquoi les femmes simulent-elles ?
    Quand le plaisir n'est pas au rendez-vous, quel est l'intérêt de faire semblant ? Petite mise au point...

  • Pour des raisons altruistes.
  • Pour se préserver.
  • Par pragmatisme.
  • Pour mieux accéder au plaisir.




  • La cinquantaine, un tournant pour le couple.
    A cet âge, la sexualité connaîtrait un renouveau. Encore faut-il s'adapter à certains changements.

  • La ménopause, pas une fatalité.
  • Les hommes hésitent à consulter... dommage !
  • Il suffit de dire ses craintes...




  • Quand l'infertilité cache des troubles sexuels.
    Les problèmes sexuels à l'origine de difficultés reproductives sont en général sous-évalués. Pourtant s'ils étaient pris en charge,
    la plupart pourraient aboutir à une grossesse, naturellement ou médicalement.


  • En tête de liste, vaginisme et dysfonction érectile.
  • Parfois une crainte de la maternité.
  • Autre possibilité: une pathologie.
  • Indispensable, l'interrogatoire sur la sexualité du couple.
  • Une prise en charge complexe.




  • La libido en berne
    Stress et fatigue ne font pas forcément bon ménage avec une sexualité épanouie.
    L'été est la période idéale pour rebooster notre désir...


  • Les bons gestes.
  • La solution homéo.
  • Le réflexe phyto.
  • Côté massages.
  • Allô, docteur ?




  • Peut-on changer un(e) infidèle ?
    L'amour est, on le sait, un puissant moteur de changement. Mais peut-il pour autant transformer un tempérament ?
    En réalité, tout dépend...


  • La faute à la biologie ?
  • Fidélité, infidélité, deux notions subjectives.
  • Trouver la bonne motivation.




  • L'amour après bébé...
    Comment garder la flamme intacte et retrouver très vite un équilibre entre vies familiale
    et amoureuse quand l'enfant est là ? En étant averti de quelques réalités et problèmes...


  • Après l'accouchement, le désir des femmes diminue.
  • Certains hommes deviennent jaloux du bébé.
  • Au conjoint de faire pression pour reprendre les rapports.
  • Au bout de quelques mois, tout redeviendra comme avant.
  • Bébé doit vite sortir de la chambre conjugale.




  • Tous un peu exhibitionnistes.
    De plus en plus de couples rêvent de pimenter leur vie sexuelle en faisant l'amour dans des lieux où
    ils risquent d'être surpris. Est-ce choquant ? Où se situe la frontière entre fantaisie érotique et perversion ?


  • Tout couple amoureux a ses moments d'exhibitionnisme.
  • Tout dépend de l'intention et de la situation.
  • De la variation ludique à la pathologie.
  • Et les femmes ?




  • Ces questions que se posent les ados...
    Leurs interrogations sur la sexualité nous laissent souvent perplexes. Que répondre ?

  • C'est comment, la première fois ?
  • Y a-t-il des astuces pour mettre un préservatif ?
  • Les besoins des garçons sont-ils supérieurs à ceux des filles ?
  • Comment sait-on quand une fille a envie de faire l'amour ?
  • Est-il vrai que, la toute première fois, les filles ne risquent rien ?
  • Peut-on tomber enceinte en avalant du sperme ?
  • Pourquoi le sperme colle-t-il ?
  • Faut-il procéder comme dans les films X ?




  • Couple: traverser les périodes "sans" ...
    L'alchimie du désir est aussi fragile que complexe. Ce qui explique qu'il déserte de temps à autre la relation intime.
    Comment réagir, quelles erreurs éviter ?


  • Un mouvement inexorable.
  • Analyser les périodes de creux.
  • Nourrir l'intimité.




  • L'orgasme est-il indispensable ?
    Pour une majorité de femmes et d'hommes, ce paroxysme signe l'aboutissement de la relation sexuelle.
    De là à crier à l'échec quand il n'est pas au rendez-vous....


  • Des programmations biologiques différentes.
  • Une sexualité de partage.
  • Le danger de la surenchère.
  • Place à l'échange.




  • Couple: traverser les périodes "sans".
    L'alchimie du désir est aussi fragile que complexe. Ce qui explique qu'il déserte de temps
    à autre la relation intime. Comment réagir, quelles erreurs éviter ?


  • Un mouvement inexorable.
  • Analyser les périodes de creux.
  • Nourrir l'intimité.




  • Solutions contre la sécheresse vaginale.
    C'est connu, une lubrification de qualité est la condition sine qua non du plaisir.
    On sait moins que le manque d'humidification du vagin peut, à lui seul, être une source de désagréments
    importants. Pourtant, ce phénomène n'a rien d'une fatalité...


  • Des crèmes réparatrices.
  • Des traitements hormonaux locaux.
  • Des injections d'acide hyaluronique.
  • La radiofréquence thermocontrôlée.
  • Le laser vaginal.




  • 7 bonnes raisons de faire l'amour plus souvent !
    Passion et désir ardent sont rarement au rendez-vous 365 jours par an. Pourtant, se laisser tenter, même
    lorsqu'on est peu motivé, présente maints avantages... Voici lesquels.


  • Ça « entretient la machine ».
  • Le moral grimpe en flèche.
  • Le système immunitaire est renforcé.
  • C'est une excellente gymnastique.
  • Le plaisir aide à lutter contre la douleur.
  • Le sexe entretient l'harmonie du couple.
  • On a l'air plus jeune, tout simplement !




  • Quelle contraception après 4O ans ?
    Ce n'est pas parce que la fertilité baisse que recourir à un moyen
    contraceptif devient optionnel. Mais lequel choisir ?


  • La pilule.
  • La patch.
  • L'anneau.
  • Le stérilet.
  • L'implant.
  • Le préservatif.




  • Les femmes fontaines, un mystère éclairci.
    Ignoré du monde médical durant des décennies, le phénomène est aujourd'hui
    à la mode et a fait l'objet de nombreuses études. Ce qu'il faut savoir.


  • Une provenance longtemps incomprise.
  • Deux mécanismes identifiés.
  • La manifestation d'un lâcher-prise.
  • Un enrichissement sexuel ou une maladie.
  • De la réalité au fantasme.
  • Assumer sa propre physiologie.




  • Troubles de l'éjaculation...
    L'expulsion de sperme par l'urètre est un phénomène physiologique naturel qui peut être perturbé en
    différentes circonstances, ce qui conduit souvent le couple dans l'impasse. Que faire, qui consulter ? Conseils...


  • L'éjaculation précoce ou prématurée.
  • L'anéjaculation.
  • L'éjaculation tardive ou retardée.
  • L'éjaculation rétrograde.




  •    1 - On roule pour les fruits et les légumes.  


    Avec leur effet revitalisant hors pair, les fruits sont notre planche de salut. Notamment, on dégoupille la grenade. Symbole d'immortalité, de fertilité et d'amour dans la mythologie orientale et grecque, on devient accro à son élixir Elixir de Grenade (en pharmacies, parapharmacies...), obtenu à partir d'un condensé fermenté du fruit qui en ferait une bombe vingt fois plus riche en antioxydants que le simple jus (Pom Wonderful, en grandes et moyennes surfaces). A nous aussi fraises coquines et tendres abricots: les premières sont riches en fer, qui lutte contre la fatigue; les seconds possèdent du phosphore et du magnésium qui nourrissent les cellules du cerveau. Place enfin à l'exotisme: kiwi, mangue, banane, papaye, goyave, riches en vitamines et en minéraux, et surtout l'ananas, qui contient de la bromélaïne, une enzyme réputée exercer un effet nettoyant sur tout le système cardio-vasculaire et fluidifier le sang (top pour la vascularisation des zones concernées !).
    Côté légumes, bienvenue au champion toutes catégories, le céleri, qui contient des alcaloïdes, notamment de l'apigénine à l'effet vasodi-latateur et aux propriétés activatrices de la spermatogenèse. Place aussi au shiitaké, bien moins cher que la truffe et tout aussi aphrodisiaque. A privilégier également: le concombre et le fenouil pour leur action diurétique; l'artichaut, hépato-protecteur; l'ail et l'oignon, qui boostent la circulation sanguine; l'asperge, diurétique et stimulant sexuel, très riche en stéroïdes qui activent la production de testostérone.

    La love association:
    Un gaspacho de concombre parsemé de fins cheveux de céleri. Un carpaccio mangue-kiwi et coulis de fraises au sirop d'agave ou au miel.



          2 - On abuse des céréales complètes.  


    A redécouvrir en particulier, l'avoine et le riz complet, pour leur richesse en zinc, fondamental pour la vie amoureuse puisqu'un déficit, même minime, peut entraîner une baisse de la libido (près de 90 % d'entre nous ne reçoivent pas les apports recommandés). Entre autres substances actives, ces céréales contiennent un alcaloïde (avénine) qui stimulerait les centres nerveux de la sexualité: un taon argument pour avaler son porridge sans broncher !

    La love association:
    Un risotto avec des shiitakés sautés au wok, agrémentés de quelques lamelles d'ail et de céleri. Un porridge au lait d'amande, au safran et au gingembre.



          3 - On se régénère avec les produits de la mer.  


    Les huîtres, riches en iode, en zinc et en phosphore, étaient la botte secrète de Casanova, qui avouait en avaler de 50 à 60 par jour. Mais, pour augmenter le désir, ajoutez des oméga 3 au menu. Ainsi, votre cerveau, bien nourri, démarrera au quart de tour. Pour cela, cuisez des poissons (anchois, flétan, hareng, maquereau, sardine, truite de mer) à la vapeur ou en hypocuisson (30 minutes au four à 90°C, arrosés d'un mélange huile d'olive-citron-thym), ou mangez-les crus en tartare ou en carpaccio.

    La love association:
    Des huîtres ouvertes et passées 30s à la vapeur sur un Ut d'épinards ou de roquette avec une larme d'huile de sésame et quelques graines de sésame noir. Des saint-Jacques poêlées sur une gelée d'agar-agar (riche en oméga 3) au gingembre.



          4 - On mise sur les épices.  


    Première de toutes, le gingembre, connu pour ses propriétés vasodilatatrices. De plus, la saveur piquante de cet aliment yang soutient indirectement l'énergie des reins et, avis à ces messieurs, il contient un alcaloïde, le gingerol. qui augmenterait les sécrétions testiculaires et la mobilité des spermatozoïdes, rien que cela ! Quant à la réglisse (phytœstrogène likë), elle agirait comme un stimulant sexuel chez la femme. Et pour ceux qui ne veulent pas se compliquer la vie, on saupoudre du curry un peu partout, une petite bombe à lui tout seul car il est constitué de nombreuses épices (jusqu'à quinze), dont le gingembre, le poivre et le cumin...

    La love association:
    2 cuil. à soupe de graines de céleri, 2 cuil. à soupe de salade du pêcheur (Lima, en magasins bio), 1 cuil. à soupe de sésame noir, l cuil. à soupe de graines de coriandre. 1 cuil. à soupe de poivre de Cayenne à mixer ensemble et à glisser un peu partout, pour grimper aux rideaux !



          5 - On cueille fleurs galantes et herbes folles.  


    Ciboulette, fleurs de capucine et de jasmin, stimulantes, seront servies en salade. Avant de se coucher, on sirotera une infusion de sarriette, l'« herbe des satyres » (ainsi nommée car ces derniers s'en servaient pour accomplir leurs exploits amoureux), associée à du thym et à de la fleur de myrte (principal consti-tuant de la « poudre de badinage », très en vogue au Moyen Age) ou à du romarin, pour soutenir les glandes surrénales.

    La love association:
    Un reste d'infusion de sarriette avec un jus de pomme, de fenouil et de gingembre.



          6 - Des techniques utiles.  


    Femmes et hommes peuvent apprendre à renforcer leur musculature périnéale avec les exercices dits de Kegel.

    Pour les femmes:
    Il s'agit notamment du célèbre « stop-pipi », qui consiste à interrompre le jet d'urine à plusieurs reprises au cours de la miction. Elles peuvent aussi serrer et retenir dans leur vagin, debout et pendant de petites séquences de temps, des poids de plus en plus lourds au fur et à mesure de leurs progrès.

    Pour les deux sexes:
    Assis au bord d'une chaise, les jambes écartées, le corps penché en avant, coudes sur les genoux, imaginez-vous en train d'empêcher un gaz intestinal de passer, en serrant le plus fort possible les muscles autour de l'anus sans que les fesses ni les cuisses ne bougent. Dans l'idéal, à chaque exercice, la contraction doit être tenue dix secondes et les exercices sont à réaliser au moins six fois par jour. Les résultats se font sentir au bout de quatre à six semaines.



          7 - Question d'excitation.  


    Si l'intensité de la contraction influe sur la sensation, le principal moteur, c'est l'excitation psychologique. Certaines circonstances la font grimper en flèche: si l'on n'a pas fait l'amour depuis long-temps et qu'on attend impatiemment de renouer avec ce bonheur, par exemple. De même lorsqu'on se sent fou amoureux. Pour augmenter leurs sensations, certains amants peuvent aussi imaginer des scénarios fantasmatiques. Aucune raison de culpabiliser, dès lors qu'on ne cherche pas forcément à les appliquer au pied de la lettre, mais simplement à les utiliser pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire une inépuisable réserve d'énergie au service du couple !



          8 - Une bonne connaissance de soi.  


    On le sait, l'homme ressent souvent une excitation plus rapide que celle de la femme. Or il semble que, plus son éjaculation lui échappe, moins il a de plaisir. L'interruption soudaine du mouvement de va-et-vient au cours de la pénétration peut donc l'aider à calmer le jeu. Il en résulte une sensation de plaisir-frustation très forte, plus faible que l'orgasme final, mais aussi plus subtile et plus longue. Ceux qui apprennent à maîtriser en partie ce processus peuvent ainsi connaître plusieurs orgasmes avant celui, ultime, de l'éjaculation. Le type de position adopté peut également avoir une incidence.
    Chez la femme, une bonne connaissance de son corps aide à atteindre le nirvana. C'est pourquoi l'utilisation de sex toys peut la familiariser avec les mécanismes du plaisir et constituer en quelque sorte un «entraînement». Mais attention ! à trop miser sur l'effort et la maîtrise, on finit par ne plus savourer vraiment l'instant présent et se couper de ses sensations. Reste à accepter de lâcher prise. Là, c'est la relaxation ou le yoga qui viennent à notre secours, en sachant qu'il n'y a pas vraiment de recette pour accroître l'abandon à la sensualité. Il peut donc être nécessaire d'effectuer un travail sur soi avec un psycho-sexologue pour démasquer les peurs sous-jacentes qu'on cherche à maîtriser ou dont on se défend.



          9 - Notre première mémoire affective.  


    Selon les psychanalystes, notre relation au plaisir serait en partie conditionnée par la qualité des premiers échanges avec le sein maternel. Nous en garderions à jamais la nostalgie, d'où peut-être l'érotisation de la poitrine féminine... Et si cette première relation s'est mal déroulée, sous le sceau du manque ou de la carence, cela peut nous entraîner vers une quête effrénée, une addiction à la nourriture ou à la dépendance affective, qui vont souvent de pair, tant nourriture et libido sont deux pulsions très proches. Ainsi, l'anorexie mentale traduit, par le refus de manger, une peur de grandir qui s'associe souvent à un refus de la sexualité adulte.



          10 - Les effluves de notre enfance.  


    Le choix des aliments, tout comme celui du partenaire, ne repose pas que sur nos besoins physiologiques, mais il est conditionné par la valeur émotive qu'on leur accorde. Laquelle dépend de nos premières expériences. Chacun a sa madeleine de Proust, qu'il s'agisse des effluves du pain que faisait griller notre maman le matin ou ceux des brochettes que papa couchait sur le barbecue le dimanche. Les repas de notre enfance influent sur notre rapport à la nourriture. Certaines familles leur accordent une valeur de communication: manger est un moment d'échange. Dans d'autres familles de « gourmets », on attachera davantage d'importance au plaisir gustatif. D'autres encore considèrent juste qu'il « faut manger pour vivre » et même qu'il faut se méfier de la nourriture: elle peut être dangereuse, apporter du cholestérol, des microbes. Ces références, que l'on porte en soi, ne sont pas mineures: on passe tant d'heures à table avec son conjoint. Sans compter qu'elles peuvent préfigurer l'entente avec la belle-famille ! Notre amoureux fait-il preuve d'originalité ou de banalité dans le choix de son menu ? En l'interrogeant sur ses goûts (« Tu aimes les coquilles Saint-Jacques ? »), on peut en apprendre beaucoup sur son passé.



          11 - Son comportement « sur le gril ».  


    En l'observant, on en apprend aussi énormément sur son futur comportement sexuel. Il mange du bout des lèvres ou à pleine bouche ? Gare aux goinfres qui ont toujours un vide affectif à combler, mais également, si vous êtes plutôt « bon vivant », à l'obsessionnel qui compte les calories et vous parle OGM ou colorants. Il y a peu de chances qu'une personne qui réfléchit à tout ce qu'elle mange soit libre dans son corps et « s'éclate » au lit. Déguste-t-il avec délicatesse, sensualité, ou avez-vous affaire à un vorace, plutôt brutal ? Vous savez d'avance ce qui vous attend... Se montre-t-il attentif à vos désirs ou commanderait-il pour vous si vous le laissiez faire ? Vous propose-t-il de goûter le contenu de son assiette ? De bonnes pistes concernant son égoïsme ou son sens du partage. Volupté ou indifférence, maniérisme ou simplicité, etc.: toutes ces attitudes en disent long sur son rapport à l'érotisme, sa facilité à atteindre le plaisir et à le partager. C'est ainsi qu'un dîner permet de sentir si nous sommes sur la même longueur d'onde ou si la relation ferait mieux de s'arrêter à ce stade, faute de compatibilité.




    FAUX

    C'est ainsi que le vivent les hommes mais, pour les médecins, la notion d'impuissance est plus globale, elle peut inclure aussi des problèmes liés à la libido ou à l'éjaculation, alors que la dysfonction érectile (ou trouble de l'érection) se définit comme l'incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour avoir un rapport sexuel satisfaisant.




    FAUX

    Dans les années 70, le psychisme était même mis en cause neuf fois sur dix. Le stress, la dépression, un traumatisme, l'anxiété de performance et les problèmes liés au couple étaient ainsi fréquemment invoqués. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée et les spécialistes affirment que seuls 20% des troubles de l'érection sont d'origine purement psychologique. En fait, les causes organiques pures, liées à des lésions des artères, des atteintes neurologiques (sclérose en plaques), des suites de chirurgie (prostate) ou des problèmes hormonaux, ne dépasseraient pas 10% des cas. Ce qui veut dire que, dans toutes les autres situations, les deux facteurs, psychique et organique, sont intriqués (par exemple, stress plus diabète).




    VRAI

    Tout homme a connu, connaît ou connaîtra ce genre d'accident au cours de sa vie sexuelle. Inutile d'en faire une fixation et de se précipiter chez le médecin. Le diagnostic de dysfonction érectile implique que les troubles persistent depuis au moins trois mois.




    VRAI et FAUX

    Certes, au fur et à mesure des années, les soucis physiques augmentent et peuvent gêner l'érection. Mais, en l'absence de problème de santé particulier, beaucoup de seniors y échappent et 35% connaîtraient même une rémission naturelle de leur trouble érectile. C'est ainsi que près du quart des 70 à 78 ans ont encore des rapports au moins une fois par semaine.




    VRAI

    Les hommes n'aiment pas en parler, ni entre eux, ni avec un médecin, ni à leur partenaire. Résultat: ils attendent en moyenne deux ans avant de consulter. Certains espèrent que leur compagne prendra l'initiative du dialogue mais, en parallèle, ils ont peur d'être dévalorisés... Pendant ce temps, nombre d'entre elles s'imaginent qu'elles ne sont plus désirées. Alors que, quand la relation du couple est bonne, la femme considère toute confidence comme une marque de confiance. Selon une enquête, 39% des femmes souhaitent que leur partenaire prenne un traitement et voient cela comme un beau geste de sa part, la preuve qu'il accorde de l'importance à leur sexualité.




    FAUX

    Au contraire, des travaux ont aujourd'hui prouvé que, à long terme, ils protègent les vaisseaux, le cœur et font même baisser la tension.




    VRAI

    Depuis 2007, il existe une version du Cialis à prendre chaque jour approximativement au même moment. Au bout de cinq jours, cette demi-dose quotidienne obtient d'aussi bons résultats que les anciens comprimés plus dosés (qu'il fallait absorber en prévision de la relation sexuelle) et améliore également les érections spontanées. Cela a toutefois un coût: ce médicament n'est pas remboursé et son prix pour 28 jours, libre, varie entre 70 et 120 € selon la pharmacie. De son côté, un laboratoire vient de commercialiser le Levitra 10 mg sous forme orodispersible. Absorbé sans eau, il agit en quinze à vingt-cinq minutes. Comptez de 20 à 24 € la boîte de 4 comprimés.



          19 - L'intérêt de l'échographie.  


    « C'est pour cela qu'on n'a jamais rien relevé sur les dissections, car le point G n'est pas une structure anatomique, poursuit la gynécologue. Pendant le coït, le pénis comprime la partie antérieure du vagin contre la partie haute du clitoris. Et c'est cette zone de contact qui correspond au point G. » En d'autres termes, en frottant le clitoris via le vagin, on éprouve du plaisir. Mais ce n'est pas tout: en se gorgeant de sang lors du coït, le clitoris augmente de volume et provoque, à travers la paroi antérieure du vagin, une saillie qui procure un plaisir supplémentaire. D'où l'intérêt d'avoir recours à l'échographie lors d'une pénétration vaginale pour bien comprendre ces deux mécanismes. Néanmoins, d'autres pistes restent à explorer. « II y a probablement d'autres phénomènes qui entrent enjeu [vasculaires, neurologiques, biochimiques] et il serait nécessaire de les étudier tous ».



          20 - Recherche chercheurs...  


    Si l'on peut se réjouir de l'existence du point G, celui-ci ne serait, en effet, qu'« une toute petite partie de l'iceberg du plaisir féminin. Reste à savoir ce qui se passe exactement dans l'unité clitori-urétro-vaginale, car tous ces organes sont en étroit contact, poursuit la gynécologue. La fonction sexuelle féminine est un vrai casse-tête et le demeurera tant qu'une recherche de pointe n'aura pas été initiée ». Pourtant, l'Université médicale française, contrairement à celles de l'Allemagne, de l'Italie ou des Pays-Bas, concentre sa recherche sur la sexualité masculine et ignore totalement celle des femmes. Question de rentabilité ? De machisme ? Ou d'idée toute faite selon laquelle la sexualité des femmes se passe dans leur tête et pas ailleurs ? Or, même si l'on ne peut nier l'aspect psychologique d'un orgasme féminin, il existe aussi des éléments biologiques. Il est temps que l'Université française prenne au sérieux la sexualité des femmes...



          21 - Les comportements qui agacent les hommes.  


    Vouloir changer l'autre, voilà qui agace, agresse et finit par réfrigérer le plus inspiré des amoureux. Dans les remarques du type « Tu devrais faire ceci ou cela » ou « Tu aurais dû te comporter autrement », l'homme n'entend pas le conseil mais la critique. Un jugement qui renvoie à un défaut, à un manque et qui, dans son inconscient, sous-entend la défaillance de sa virilité. Par ailleurs, vouloir changer l'autre implique que l'on est sûr de posséder le bon modèle, comme la maman qui explique à son petit garçon comment il doit se tenir ou réagir. On s'en doute, toute référence inconsciente à l'autorité maternelle dans le couple n'est guère de nature à attiser les braises du désir. L'effet contraire est même garanti. Autre classique féminin: établir la liste de ce qui aurait pu être bien ou mieux. Au heu de mettre l'accent sur ce qui est positif, réussi, les femmes ont en général tendance à discourir sur le verre à moitié vide dans l'espoir d'améliorer les performances de leur cher et tendre. Lequel ne l'entend pas de cette oreille et se plaint de l'insatisfaction chronique féminine. On l'aura compris: pour lui, cette attitude renvoie symboliquement à une insatisfaction sexuelle, une forme de frigidité qui n'est pas des plus aphrodisiaques !



          22 - Les attitudes qui énervent les femmes.  


    « Il n'est pas présent, il ne me voit plus, il vit à la maison comme à l'hôtel... » Tels sont les reproches les plus fréquents des femmes à l'égard des hommes. Toutes témoignent du besoin de sentir un véritable regard sur elles. Rien n'éteint plus sûrement le désir d'une femme que le fait de se sentir « interchangeable » ou fondue dans un décor ou des habitudes. La présence trop fréquente de tiers, amis et/ou famille, partageant le quotidien du couple est souvent mal vécue par la femme, qui sent son territoire intime envahi et qui en déduit que sa seule présence ne suffit pas à son partenaire. Tout ce qui va dans le sens de la négligence relationnelle (le classique oubli des dates - anniversaire, rencontre, mariage -, l'absence de compliments devant une nouvelle tenue...) sape progressivement chez la femme le sentiment amoureux et, finalement, l'envie de l'autre.



          23 - Les signes qui doivent vous alerter.  


    La plupart du temps, le désir qui s'enfuit ne fait pas de bruit. Les contacts corporels se raréfient, les vrais baisers aussi, le regard glisse sans s'attarder, au lit les dos se font face, les tête-à-tête sont fortuits et sans complicité... Sans oublier Internet, qui s'invite de plus en plus souvent chez les couples dont l'intimité se fissure. Consultation de sites pornographiques, rencontres virtuelles... Tous ces signaux d'alarme sont évidemment à prendre très au sérieux: ils ne sont pas le signe d'une mésentente sexuelle irréversible, mais peuvent le devenir si le couple pratique délibérément la politique de l'autruche.



          24 - Un sujet qui reste tabou.  


    Selon toutes les enquêtes, le manque de désir demeure un sujet particulièrement difficile à aborder dans les couples, parce qu'il est source de fréquents malentendus. C'est que nous sommes nombreux à tomber dans un piège fréquent: nous confondons aimer et désirer. Ainsi, quand une femme ne ressent plus de désir, l'une de ses premières réactions est de se demander si elle aime encore son compagnon.
    Or on peut aimer beaucoup et ne pas désirer; de même que l'on peut désirer sans aimer. La perte de libido est plus souvent le fait de la femme. Mais l'homme a aussi parfois tendance à confondre diminution des érections et baisse de désir, ou du moins à présenter les choses ainsi: « Je n'ai pas envie, c'est tout. » Culpabilisation et silence risquent alors d'aggraver un tout petit « fléchissement ».



          25 - La qualité influe sur la quantité.  


    Beaucoup d'hommes l'ignorent: la plupart des femmes ont besoin d'un long temps d'apprentissage avant d'accéder au plaisir. Mais elles n'osent pas faire part de leurs besoins ou de leur malaise à leur amant, de peur de le blesser ou de l'éloigner. L'homme, de son côté, peut être « refroidi » par le manque d'enthousiasme d'une compagne passive, qui ne manifeste jamais ni désir ni plaisir. Ne pas tenir compte du fonctionnement de l'autre sexe risque ainsi d'espacer progressivement les envies de rapprochement. Lorsqu'on a l'impression d'être incompris et mal aimé, comment se sentir attiré par la personne qui vous fait souffrir ? C'est pourquoi il est nécessaire d'exprimer ses besoins et ses préférences, sans pour autant accuser l'autre ni le remettre en question.



          26 - Il faut un minimum de sécurité...  


    Désirs masculin et féminin sont très différents. Monsieur a envie de faire l'amour lorsqu'il se sent viril, puissant; Madame s'émoustille plutôt en réponse à un certain contexte sentimental dans lequel elle se sent aimée et reconnue, en d'autres termes: sécurisée. Si son compagnon la désire, mais que ces conditions ne sont pas remplies, elle aura facilement l'impression qu'il se sert d'elle uniquement pour assouvir une pulsion.
    C'est donc la qualité même de la relation qui peut bloquer son envie de faire l'amour. Notamment tous les petits manques de respect quotidiens: lorsqu'il déverse sur elle sa mauvaise humeur, la critique à tout bout de champ, ne lui fait jamais de compliments... Autant de « douches froides » qui la placent en état d'alerte: son corps est prêt à se défendre, non à se laisser aller et à s'offrir.



          27 - Eviter que ça tourne à la routine.  


    On le sait, le train-train peut mettre le désir en sommeil. C'est pourquoi, quand l'autre est devenu un « meuble », l'idée d'un(e) rival(e) possible suffit souvent à ranimer la flamme. Mais attention ! Si trop de sécurité sape le désir, l'inverse est également vrai, et ce, que l'on soit un homme ou une femme. En période de gros soucis (problèmes familiaux, d'argent, de santé ou de travail), le corps met naturellement la libido un peu en sommeil pour faciliter son adaptation au stress.
    Enfin, des facteurs hormonaux peuvent aussi s'en mêler: la baisse de production des œstrogènes chez la femme à la ménopause (parfois dès 40 ans) ou celle de testos-térone chez l'homme lors de l'andropause peuvent entraîner une perte de libido. Il est alors facile, si la relation est restée de qualité, de retrouver le désir pour l'être aimé grâce à un traitement approprié.



          28 - Plus besoin d'avoir mal à la tête.  


    « Trop crevé pour faire l'amour » est en passe de devenir le nouveau lamento du III° millénaire. Une sexologue et psychosomatologue, évoque ce sujet: « Je trouve absolument scandaleuse la place occupée par le travail dans nos vies. Dans notre société de l'hyperperformance, les entreprises fixent à leurs salariés des objectifs toujours plus élevés et une charge de travail surhumaine. Résultat: la vie de couple en pâtit. » D'après elle, la sexualité féminine est plus menacée car, moins mécanique que celle des hommes, elle exige plus de temps, d'attention... Tous ces biens précieux que nous avons perdus au cours du XXe siècle. On y peut y ajouter un mal moderne, le stress, qui aurait un « effet bazooka » sur notre sexualité, en particulier sur celle des hommes, d'après, la sexologue. L'érection est un phénomène complexe qui exige un « lâcher-prise » au cours duquel le pénis se raidit. Sous l'effet du stress, c'est l'inverse qui se produit.



          29 - Ni vraiment "off" ni vraiment "on".  


    Ce phénomène a été assurément amplifié par l'irruption d'Internet dans notre vie privée... jusque dans notre lit ! Quand l'entreprise fournit un ordinateur portable, un iPhone, où s'arrête la vie professionnelle, où débute la vie perso ? D'après une récente étude, 72% des cadres se remettent au travail une fois rentrés chez eux, près de 50% « bossent » le week-end et 26%, pendant un arrêt maladie. « Comment la vie privée n'en souffrirait-elle pas, à commencer par les relations sexuelles qui exigent un minimum de temps de présence à l'autre ? », qui voit là un changement quasi anthropologique de l'individu. « Nous sommes devenus des êtres qui fonctionnent en position de veille en permanence. Ni vraiment "off ' ni "on", mais dans une qualité de présence diminuée. » Quid de la qualité de vie tant vantée ces dernières années, notamment avec la loi sur les 35 heures ?



          30 - On met les bouchées doubles.  


    Selon la formule d'un sociologue, « les frontières se sont dissoutes dans une société devenue "liquide" ». « Dans cette société flexible, certes, nous avons l'impression d'être plus libres... Mais nous sommes beaucoup plus insécurisés. Et, parce que nous avons ce sentiment que plus rien n'est solide, que tout peut s'arrêter du jour au lendemain, nous mettons les bouchées doubles pour "surnager". D'où la tentation de sacrifier toute son énergie, y compris celle que l'on réservait à sa sexualité. » « J'ai très chèrement payé la passion pour mon travail. A 38 ans, devenue maman, j'ai changé de métier pour devenir journaliste. Je n'avais pas le droit à l'erreur, je me suis défoncée, je me relevais la nuit pour noter des idées pour mes rubriques... Entre ma fille et mon boulot, j'étais comblée. Le couple n'a pas tenu. »



          31 - Zizi en berne.  


    D'après un psychiatre, spécialiste de la souffrance au travail et auteure bien connue du Harcèlement moral, ce sont pourtant les hommes qui seraient les premières victimes: « Ils se battent sur le front du travail et, rentrés à la maison... ne rêvent que de cocooning et de tendresse. La sexualité du couple ? Ils préfèrent y renoncer ou troquer ce plaisir contre un autre, plus simple ! » D'après une étude réalisée en 2008, 39% des hommes interrogés avouent préférer jouer à la console de jeu, contre 36% seulement qui disent préférer caresser le corps d'une femme. « Un chiffre inquiétant, mais surtout révélateur: le sexe n'est plus la première source de jouissance chez les hommes ! ». Explication: après une rude journée de labeur, les hommes n'ont plus forcément envie de se livrer à un autre type de performance ! D'autant plus qu'ils craignent l'exigence des femmes en la matière... Le sexe serait-il devenu une source de stress ? « Oui, souligne, pour sa part un psychiatre, à un point tel que certains "l'oublient" dans le travail et les jeux vidéo. La console, qui exige moins d'énergie et moins de "prise de tête" qu'une relation à autrui, serait un exutoire aux pulsions... Bien plus facile, et peut-être bien plus compatible avec les exigences du travail ? » « La sexualité n'a pas disparu de mon existence, mais s'essouffle, reconnaît Thierry, 45 ans. Je suis trop préoccupé par mon job pour m'y donner à fond. » Si certains s'en inquiètent, d'autres semblent ne pas en souffrir. Et pour cause: « Au-delà du manque, beaucoup se retrouvent dans une sorte d'anesthésie du désir. Ils finissent par se désintéresser de la sexualité et ne plus en avoir envie ! ».



          32 - Erotiser le quotidien.  


    Le discours des sociologues et des psys est le même: il faut lutter contre cet envahissement du labeur dans nos vies. « II faut prendre exemple sur la génération des 20-35 ans qui, en France du moins, contrairement au Japon, combat farouchement pour conserver sa vie privée ». Ça ne passe pas forcément par un voyage à l'île Maurice. « Le sexe, il faut le réintégrer dans la vie quotidienne, câliner l'idée de faire l'amour à des moments inattendus où l'on se retrouve à deux, envoyer un texto coquin à l'autre, érotiser le quotidien. Bref, créer un espace de désir. » Tous les psys sont d'accord: il faut se préparer avec appétit pour la rencontre, prendre un bain, réhabiliter l'imaginaire érotique, se visualiser en train de faire l'amour. Cela peut prendre du temps parce que c'est un changement radical d'optique. « II faut cesser de reléguer la sexualité au rang de simple loisir, et ne pas y penser seulement après avoir couché les enfants le soir... C'est d'autant plus évident, insiste la sexologue, que faire l'amour n'empêche pas de travailler... bien au contraire ! La sécrétion des endorphines pendant l'acte sexuel rend de bien meilleure humeur, décontracte et, in fine, booste l'efficacité personnelle au bureau. » A l'inverse, le travail peut être un excellent piment pour la vie à deux. « n est même indispensable, comme facteur de narcissisation dans le couple. Il permet à chacun d'avoir un espace perso, d'entretenir un certain mystère ». « II ne faut surtout pas tirer à boulets rouges sur ce qui nous permet aussi de nous valoriser en tant qu'individus. Quand les femmes ne travaillaient pas, elles n'avaient pas une sexualité aussi épanouie... » Aujourd'hui, il faut juste remettre le travail à sa juste place.



          33 - N'attendez pas trop longtemps.  


    Les chiffres sont parlants: à 25 ans, une femme a 25% de chances d'obtenir une grossesse par cycle; à 35 ans, elle n'en a plus que 12% - en raison d'ovulations de moins bonne qualité, d'affections gynécologiques plus fréquentes susceptibles de gêner une grossesse...; à 40 ans, nos chances tombent à 6% ! Au-delà, la probabilité d'avoir un enfant est très faible, même si on se sent encore jeune. Monsieur est également concerné: le sperme s'appauvrit au fil des ans. Près de huit hommes sur dix conçoivent en six mois avant 25 ans. Ils sont moitié moins après 35 ans...



          34 - Supprimer le tabac tous les deux.  


    Le message « ne pas fumer durant la grossesse » est largement diffusé. En revanche, on ignore souvent qu'il faudrait arrêter la cigarette dès que le désir d'enfant se manifeste. Le tabac altère la muqueuse de l'utérus, d'où un effet délétère sur l'implantation de l'œuf. Il accélère aussi le vieillissement des ovaires. Selon une étude récente1, une femme qui fume environ un paquet par jour diminue sa probabilité d'être enceinte d'un tiers par rapport à une non-fumeuse ! Une probabilité qui s'amenuise encore avec un conjoint fumeur.



          35 - Méfiez-vous de la caféine et de l'alcool.  


    La caféine - café, thé, coca - est pointée du doigt. Elle peut altérer l'ovulation et réduire le nombre de spermatozoïdes. Si vous ne pouvez pas vous en passer, limitez-vous à deux tasses de café par jour ou à deux autres boissons caféinées. Autre mesure importante, modérez l'alcool: attention aux apéros et aux soirées souvent plus arrosées en vacances... L'excès nuit au bon équilibre hormonal féminin et diminue le nombre et le tonus des spermatozoïdes.



          36 - Surveillez votre poids et votre alimentation.  


    Ils interviennent beaucoup dans les difficultés à avoir un bébé. Les restrictions alimentaires excessives, un sous-poids (indice de masse corporelle ou IMC2 inférieur à 18,5) engendrent des troubles de l'ovulation. Mais il en va de même si vous êtes en surpoids (IMC supérieur à 25). Une étude portant sur 17 000 femmes3 l'a montré: avec une alimentation équilibrée, on tombe plus facilement enceinte. Veillez particulièrement à l'apport d'antioxydants qui luttent contre les radicaux libres, en consommant de grandes quantités de fruits et de légumes - c'est plus facile l'été. Et à l'apport en zinc, avec la viande et les fruits de mer notamment, qui régule l'ovulation.



          37 - Prenez garde à la chaleur...  


    Avis aux messieurs: les spermatozoïdes la détestent ! La température optimale des testicules est de 32 °C, c'est pourquoi - la nature étant décidément bien faite ! -ils sont situés à l'extérieur du corps; l °C de plus suffit à éliminer des spermatozoïdes. Les hommes doivent donc éviter tout ce qui chauffe: sous-vêtements très ajustés, pantalons serrés, bains chauds, sauna... Gare aussi à l'ordinateur portable que l'on pose sur ses cuisses pour travailler: selon plusieurs études, ce geste entraîne rapidement une augmentation trop importante de la température de la zone génitale. En revanche, bonne nouvelle: des chercheurs danois ont démontré que les hommes faisant le plein de vitamine D au soleil donnent à leurs spermatozoïdes un avantage en termes de motilité et de vélocité !



          38 - Faites l'amour au bon moment.  


    Déterminer sa période féconde se révèle plus ou moins aisé selon la régularité du cycle. S'il est, comme c'est souvent le cas, de 28 jours (un cycle débute le premier jour des règles), la phase propice survient - en principe - autour du 14e jour, moment de l'ovulation. Mais les spécialistes préfèrent voir large. En effet, l'ovule n'est fécondable qu'environ 24 heures. Les spermatozoïdes, eux, ont une durée de vie de 3 jours, voire plus. Par conséquent, pour optimiser ses chances de grossesse, mieux vaut prévoir des rapports en amont de l'ovulation: il est conseillé d'en avoir tous les 2 jours, en commençant 5 jours avant et jusqu'à 2 jours après. De plus, cette fréquence de rapports améliore la mobilité des spermatozoïdes.



          39 - Aidez-vous des tests d'ovulation.  


    Autre moyen de repérer sa période féconde, en particulier si l'on a des cycles irréguliers: les tests d'ovulation (de 25 à 40 € en moyenne les 5 à 7 tests classiques). Ils détectent dans l'urine la présence d'une hormone (LH), responsable du déclenchement de l'ovulation, et donnent classiquement les 2 jours de fertilité optimale. Le dernier-né, Clearblue Fertility Monitor, détecte en plus une hausse du taux d'œstrogènes et indique jusqu'à 6 jours de fertilité: plus onéreux (150 € le moniteur + 35 € la boîte de 20 sticks), il convient notamment aux couples cherchant à concevoir depuis plus de 6 mois et aux femmes de plus de 35 ans. Cela dit, demandez conseil à votre gynécologue pour savoir quand commencer ces tests durant le cycle, sinon vous risquez de dépenser des fortunes. En outre, il faut d'abord s'assurer que la fertilité des deux partenaires est normale.



          40 - Profitez des vacances.  


    Non seulement le stress de la vie quotidienne affaiblit la libido, mais il peut entraîner des troubles de l'ovulation et diminuer la production de sperme. Les vacances, qui libèrent l'esprit des tracas habituels, sont donc le moment idéal pour concevoir un bébé. Mais évitez de focaliser sur la finalité de ces rencontres sous la couette: beaucoup de couples se créent ainsi un stress néfaste. Prenez plaisir à vous retrouver à deux. Si la grossesse tarde malgré tout, quand consulter? Avant 35 ans, il est recommandé de voir le gynécologue après 10 à 12 mois de tentatives infructueuses. En revanche, après cet âge, consultez au bout de 6 mois. De même, les couples ayant des raisons de s'inquiéter (règles irrégulières, antécédents d'infection sexuelle...) doivent demander rapidement un avis.



          41 - Libido en berne...  


    La médecine traditionnelle chinoise considère que le corps humain, comme tout ce qui vit, est alimenté par le chi, c'est-à-dire un flux d'énergie vitale. Mieux il circule, plus nous sommes alertes, en forme, gourmands de la vie... et plus notre libido, qui n'est autre que la dimension sexuelle de cette énergie vitale, est stimulée. Un thérapeute sérieux (appartenant à une école ou à une association reconnue) commencera donc par dresser le bilan énergétique de celui ou de celle qui vient consulter pour cause de libido défaillante et ce, afin de cerner ce qui bloque ou ralentit l'énergie. Problèmes digestifs, circulatoires ou émotionnels peuvent, en effet, être à l'origine d'une sexualité endormie. En allégeant ou en débloquant certains nœuds, ces énergéti-ciens permettent à l'organisme de se remettre en état de bon fonctionnement. De plus, la détente procurée par le toucher favorise l'abandon et la réceptivité sensorielle, deux ingrédients majeurs d'une vie sexuelle épanouie.



          42 - Aphrodisiaques, le meilleur et le pire.  


    Gingembre, ginseng, vanille, poivre, jasmin... la liste des plantes aux pouvoirs aphrodisiaques est aussi longue que changeante ! Au fil du temps, certaines sont placées sous le feu des projecteurs, tandis que d'autres tombent dans l'oubli. Il faut aussi compter désormais avec Internet et le cynisme de vendeurs peu scrupuleux qui, jouant sur les angoisses des internautes, savent imiter à la perfection le langage scientifique pour abuser les plus crédules et les plus désemparés. Dans le domaine de l'aromathérapie comme dans celui des compléments alimentaires, la prudence est donc de mise. Bien sûr, certaines plantes ont des effets dynamisants sur l'organisme, tandis que d'autres sont connues pour leurs effets (vasodilatateurs ou vasoconstricteurs) sur la circulation, ce qui a des conséquences directes sur les mécanismes physiologiques d'érection ou d'excitation. Mais, là encore, seuls des professionnels sérieux (médecins ou pharmaciens spécialisés en aromathérapie, phytothérapie ou herboristerie) pourront établir une prescription appropriée à votre problématique, à votre état de santé général et à vos éventuels traitements médicamenteux. Trop souvent, on a tendance à confondre « naturel » et « inoffensif », ce qui donne lieu à des automédications parfois risquées.



          43 - Faites appel aux pros.  


    Une sexualité défaillante peut résulter d'un état de faiblesse générale sur le plan physio-logique (des examens médicaux pourront en cerner la cause) ou d'une problématique psychologique (seul un professionnel saura y voir clair) ou encore d'un moment de vie difficile (chômage, licenciement, maladie, deuil, etc.). Dans ces trois cas, le recours aux médecines douces (massages, thérapies corporelles) apportera du bien-être, mais ne résoudra pas durablement le problème si celui-ci est récurrent. Quant aux plantes et aux compléments alimentaires, outre les dangers d'une automédication sauvage, ils peuvent se transformer en gri-gri et rendre dépendant, à la manière de ces personnes qui ne peuvent plus se passer de leur anxiolytique. En résumé, ces solutions alterna-tives peuvent être une excellente « béquille » ponctuelle, à condition qu'elles ne deviennent pas l'arbre qui cache la forêt d'un vrai problème et qu'elles soient pratiquées par des professionnels reconnus.



          44 - Faites l'amour régulièrement.  


    Les résultats sont sans appel: pratiquer une activité sexuelle (ou physique) de manière épisodique multiplie par 3,5 le risque d'infarctus du myocarde et par 2,7 celui de mort subite d'origine cardiaque. Explications d'un cardiologue et épidémiologiste: « Moins vous avez de rapports sexuels, plus vous augmentez vos risques de déclencher un événement cardiaque. A l'inverse, plus vous pratiquez, plus votre cœur est protégé. » Pour s'en convaincre, il suffit de se rappeler que, lors de l'activité sexuelle, notre organisme réagit de la même façon que pendant tout effort physique. Notre taux sanguin de catécholamines, ces hormones (adrénaline...) qui induisent des modifications physiologiques pour préparer notre corps à faire front, s'élève. On constate une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du taux de glucose dans le sang. Mais pas de panique ! Tout cela est parfaitement normal et ne pose aucun problème quand nous pratiquons régulièrement puisque notre corps est capable de s'adapter à ces contraintes. En revanche, lorsque la pratique est occasionnelle, ces modifications sont moins bien acceptées par l'organisme et le risque d'accident augmente.



          45 - Le plaisir sans modération.  


    « Ainsi, ce n'est pas la pratique sexuelle elle-même qui est en cause, mais l'absence d'exercice régulier ». Il est donc recommandé à tous ceux qui, vie sédentaire aidant, ont pour seule activité physique des rapports sexuels - parfois très occasionnels - de s'y adonner plus régulièrement. L'étude a en effet pu montrer qu'en multipliant les activités sexuelles (ou physiques) dans la semaine, on diminuait d'un tiers les risques de mort subite d'origine cardiaque et quasiment de moitié ceux d'infarctus. Pour une fois que la notion de plaisir n'est pas associée à celle de modération, autant en profiter !



          46 - Première cause d'impuissance précoce.  


    Le tabagisme augmente les effets délétères du diabète, des maladies cardio-vasculaires et neurologiques sur l'érection. De plus, comme le cholestérol ou l'hypertension, il peut à lui seul causer des lésions de la paroi des artères qui altèrent leur capacité de dilatation et rétrécissent leur calibre, ce qui réduit le flux sanguin. Premières victimes: les tout petits vaisseaux du membre viril, qui permettent aux corps caverneux de se gonfler de sang pour obtenir une érection. C'est pourquoi des dysfonctionnements érectiles survenant autour de la cinquantaine doivent donner l'alarme. Chez les gros fumeurs, ils peuvent même se manifester dès 40 ans. Une fois les artères durcies et rétrécies. le retour en arrière n'est pas assuré. Ainsi, la survenue de problèmes érectiles. plus fréquente de 70% chez les fumeurs, l'est encore de 60% chez ceux qui ont arrêté de fumer. De même, si les hypertendus courent 27 fois plus de risques de souffrir de troubles érectiles quand ils fument, ce risque demeure 11 fois supérieur chez les anciens fumeurs.



          47 - La fertilité part en fumée.  


    II n'est pas inutile pour autant de stopper les dégâts ! En effet, avant de nuire aux performances sexuelles de l'homme, le tabac peut hypothéquer son désir de paternité. Ses composés altèrent la qualité des spermatozoïdes et portent un coup parfois fatal à leur vitalité. Si le futur père ne se sent pas capable d'arrêter, il devrait au moins manger plus de fruits et de légumes, dont la richesse en folates et en lycopène semble améliorer la qualité du sperme.



          48 - Moins de lubrification chez la femme.  


    Alors que les fumeuses sont désormais plus nombreuses que les fumeurs, peu d'études ont analysé l'impact du tabac sur leur sexualité. On connaît ses effets nocifs sur le fœtus durant la grossesse et on sait qu'il augmente les risques de cancer du sein et du col de l'utérus. Certains travaux semblent indiquer qu'il pourrait aussi générer des troubles de la lubrification. Logique: quand le désir monte, il provoque également chez la femme un gonflement des vaisseaux sanguins au niveau des parois du vagin, ce qui permet à ces dernières d'émettre des sécrétions facilitant la pénétration et le plaisir. Des vaisseaux rétrécis par le tabac impliquent donc un afflux sanguin moindre, d'où une possible sécheresse vaginale lors de l'acte sexuel.



          49 - Comprendre la situation.  


    Généralement, dans les premiers temps, il n'y a pas de problème: on se jette l'un sur l'autre à la moindre occasion. Si l'un des deux se lance dans une « grève d'oreiller » soudaine, il est important de comprendre ce qui se passe. Il se peut simplement qu'il ne soit pas très disponible pour la bagatelle à ce moment-là. Difficile d'avoir la tête à ça quand elle est déjà remplie de soucis, professionnels ou financiers par exemple. Le danger, c'est qu'après une telle pause il arrive que le « no man's land » perdure: le moteur lancé entretenait la machine, mais elle peine à redémarrer une fois l'habitude rompue. Plus fréquemment, la décélération s'effectue insensiblement, au fil du temps. Rien d'étonnant à cela ! Toutes les études le montrent: les rapports diminuent lorsque la durée de la relation augmente. La routine, les enfants, la fatigue et le stress de la vie quotidienne sont généralement à l'origine de ce ralentissement de l'activité sexuelle. Malheureusement, si l'un est plus « demandeur » que l'autre, il risque de se sentir rejeté. Soit il culpabilisera, en pensant: « Est-ce normal qu'il (elle) n'ait presque jamais envie de moi ?», "Est-ce de ma faute,parce que je ne suis pas à la hauteur, qu'il (elle) ne me trouve plus séduisant(e) ? » et il bâtira les pires scénarios: « II (elle) va me quitter. » II se peut aussi que sa frustration se transforme en agressivité et en source de conflit: « Dis-le carrément que tu ne m'aimes plus et que tu vas voir ailleurs ! », autre version d'une image de soi fragile et de la peur d'être abandonné(e). La souffrance, dans les deux cas, risque d'engendrer une réelle mésentente.



          50 - S'exprimer et se mettre à la place de l'autre.  


    Pas question d'attendre passivement, en laissant la relation partir à vau-l'eau dans l'espoir que « cela ira mieux demain ». On peut agir à deux niveaux. D'abord, en cessant de lire l'attitude de notre conjoint selon nos propres codes; ensuite, en faisant des efforts pour le comprendre et répondre à ses besoins affectifs. Car chacun de nous a besoin de se sentir aimé et admiré pour désirer son conjoint. C'est souvent là que le bât blesse. Non seulement, on cesse de se courtiser, considérant l'autre comme acquis, mais nous nous montrons souvent fort maladroits lorsque nous tentons de lui exprimer notre attachement. L'erreur la plus fréquente, c'est de croire que ce qui nous fait plaisir lui sera forcément agréable. Elle souhaiterait qu'il lui consacre du temps, il pense bien faire en bricolant pour elle; il la rêverait plus sexy, elle lui mitonne de bons petits plats... Et tous deux ont tendance à oublier qu'un compliment est toujours plus stimulant qu'un reproche ! Pour lui donner une chance de nous satisfaire, dans la vie quotidienne comme au lit, il ne faut pas hésiter non plus à exprimer sincèrement nos attentes, ce que l'on pense et ce que l'on ressent. Cet effort de sincérité nous aidera à comprendre nos divergences et à trouver des terrains communs. Et si la communication demeure difficile, un thérapeute conjugal peut aussi servir d'intermédiaire pour se retrouver.



          51 - D'abord, tâter le terrain.  


    De préférence, on n'attend pas l'adolescence pour commencer à se préoccuper d'éducation sexuelle. Il est conseillé de saisir au quotidien. tout au long de l'enfance, les occasions qui se présentent. « Si on en parle à l'enfant quand il a 10 ans, les informations vont être bien reçues. car elles ne le concernent pas encore directement, explique le sexologue. Quelques années plus tard, les émotions s'en mêlent et c'est plus compliqué. » Vous avez pris du retard ? Attention ! On n'accoste pas de front un adolescent sur les sujets intimes ! « Moins on le met sur la sellette, mieux ça vaut, garantit le sexologue. L'idéal, c'est de profiter d'une opportunité - une publicité sur les préservatifs, par exemple - pour amorcer le dialogue et, s'ils sont plusieurs, c'est encore mieux: on ne vise personne, l'information reste neutre. » Surtout, évitez d'avoir l'air de donner un cours ou une leçon de morale. « Essayez plutôt, recommande le sexologue, de biaiser: "Est-ce que l'école continue à donner des cours sur la sexualité ?" Si votre ado refuse le dialogue: "Ah ! non. tu ne vas pas commencer à me parler de ça !",inutile d'insister. Mais, parfois, cela permet d'entamer la discussion. »



          52 - Responsabiliser sans dramatiser.  


    L'amour est une étape, pas une maladie ! Votre enfant va connaître des moments enchantés qui le marqueront à jamais et il ne s'agit pas de lui empoisonner la vie avec vos inquiétudes. On peut le responsabiliser sans se montrer alarmiste: « Les sentiments, c'est fabuleux, mais ils peuvent nous mettre la tête à l'envers. N'oublie pas le préservatif, car il peut y avoir un problème, même la première fois, et gérer les conséquences d'une grossesse ou d'une infection sexuellement transmissible est rarement une partie de plaisir ! »



          53 - Quid des préservatifs ?  


    Autant les psychologues s'accordent sur le fait qu'on ne doit pas anticiper la vie sexuelle de sa fille en l'incitant à prendre la pilule avant qu'elle ne l'ait demandée, autant ils sont plus partagés concernant le préservatif. Certains considèrent qu'on n'a pas à s'en mêler, son accès étant désormais facile (grandes surfaces). D'autres sont d'avis que la famille peut en stocker dans un endroit accessible et que, à la limite, un père peut en donner à son fils. Reste que la fiabilité du préservatif dépend du savoir-faire de l'utilisateur: nous pouvons orienter nos ados vers des professionnels (médecin, centre du Planning familial, infirmière scolaire) susceptibles de leur fournir les explications adéquates, mais ce n'est sûrement pas à nous de leur montrer comment s'en servir...



          54 - Jouez les prolongations...  


    ... des préliminaires. Ils sont une invitation au désir. Plus ils durent, plus vous avez de chances d'atteindre l'orgasme. Incitez votre partenaire à vous caresser et faites-en autant pour faire monter la tension, en prenant votre temps. Il ne faut pas que cela aille trop vite. La bonne durée, d'après l'enquête menée par un psychiatre est de 12 minutes...



          55 - Lâchez prise.  


    Plus facile à dire qu'à faire pour certaines femmes. C'est un des principaux motifs de consultation chez les sexologues qui conseillent à celles qui n'y arrivent pas de penser à elles et à leur propre plaisir. De ne pas être dans le contrôle permanent et défaire confiance à leur partenaire. Oubliez-vous, ne pensez pas à l'image que vous donnez, soyez à l'écoute de vos sensations, laissez parler votre corps, c'est lui qui ressent.



          56 - Laissez-vous aller aux confessions.  


    Parlez de vos désirs, de vos attentes, de votre jouissance. Pas facile, quand on n'a pas l'habitude. Les mots du désir et du plaisir ne sont jamais vulgaires, au contraire. L'érotisme passe aussi parfois par là. Si vous ne dites pas à votre partenaire ce que vous aimez, ce qui vous fait vibrer, comment voulez-vous qu'il le sache ? De même, demandez à votre partenaire ce qu'il airne, ce qu'il veut, ce qui le fait jouir. La pudeur n'est pas de mise dans le domaine de la sexualité.



          57 - Titillez votre cerveau.  


    Ayez envie d'avoir envie. Pour le gynécologue andrologue, le principal organe sexuel est... le cerveau. Le siège du désir se trouve par conséquent dans la tête. Pour être au top de sa sexualité, il faut donc y penser et en avoir envie... Gardez bien ça en tête !



          58 - Variez les positions.  


    En matière de sexualité, toutes les positions ne se valent pas. Certaines sont plus inventives et davantage propices au plaisir. Innovez et mettez-vous à l'écoute des nouvelles sensations que cela vous procure. La fantaisie met toujours du piment dans la sexualité et peut renouveler voire décupler le plaisir.



          59 - Osez les fantasmes.  


    L'imagination est un excellent stimulant. Pas de fausse pudeur en la matière: c'est entre vous et vous que ça se passe. Tout le monde a des fantasmes, c'est un réservoir inépuisable de sensualité. Ce n'est pas trahir votre partenaire que rêver que vous faites l'amour avec un autre si cela peut booster votre désir. Vos fantasmes vous appartiennent. Ils ne sont pas faits pour être partagés, dits ou mis en acte.



          60 - N'écoutez pas les autres.  


    Quand on parle de sexualité il n'y a pas de norme. Chacune a ses fantasmes, ses zones érogènes, ses plaisirs et sa façon de jouir. Il n'y a aucune honte à avoir. Ce qui vous fait du bien est bien pour vous. N'écoutez pas les confidences de vosamies. Celles qui en parlent le plus sont souvent celles qui en font le moins !



          61 - Le saviez-vous ?  


    L'orgasme spécifique de jouissance chez la femme est le clitoris. 80% des femmes seraient plutôt clitoridiennes. Les autres ont besoin de la pénétration pour arriver à l'orgasme. Cela ne signifie pas que les premières n'aiment pas la pénétration et que les secondes sont indifférentes aux caresses du clitoris.



          62 - La gynécologue.  


    Diagnostiquer le vaginisme avant qu'il ne perturbe la vie sexuelle.

    Le vaginisme est une contracture réflexe et involontaire des muscles du vagin, qui rend toute pénétration impossible. C'est une phobie, une angoisse, à distinguer des douleurs lors de la pénétration. Les femmes qui en souffrent connaissent très mal leur intimité: elles n'ont jamais mis de tampon hygiénique, ni même leur doigt dans leur vagin. C'est comme si elles avaient une représentation faussée de cette partie de leur corps.

    Cette peur apparaît souvent au début de la vie sexuelle. Il faut réagir vite et ne pas laisser le trouble s'installer. Ce serait renoncer à la sexualité, et aux enfants. C'est souvent le désir de grossesse qui pousse à consulter. Idéalement, la prise en charge est double: psychologique (sexothérapie) et physique (séances de relaxation vaginale), l'objectif étant de reprendre le contrôle de sa vie intime.



          63 - La kinésithérapeute.  


    Réapprendre le toucher et travailler au relâchement du périnée.

    II faut d'abord expliquer à la femme souffrant de vaginisme ce qui lui arrive et insister sur le fait qu'elle est normale. Je lui fais un rappel anatomique de sa sphère intime, si possible avec un miroir. Nous pouvons alors commencer à travailler à l'acceptation de toucher cette zone sensible, située entre le vagin et l'anus. Cela commence avec la simple action de poser la pulpe du doigt et se poursuit, quand la femme est en confiance, par la pénétration de petits dilatateurs en silicone.

    Suivant les progrès de la patiente, nous prouvons progressivement augmenter leurs tailles. La femme doit se réapproprier son intimité en apprenant à se toucher. En complément, je lui enseigne des techniques respiratoires qui favorisent la décontraction du périnée. Menées en même temps qu'une sexothérapie. ces séances (au nombre de 20 environ) permettent de guérir le vaginisme.



          64 - Le psychosomaticien.  


    Réinscrire la sexualité dans le couple.

    Dès que la patiente reprend confiance en son corps grâce aux exercices pratiqués avec son gynécologue ou un kiné spécialisé, la question de la sexualité doit être évoquée. Vaginisme n'est pas synonyme de frigidité. Quel plaisir éprouve la patiente ? Comment ce plaisir vient-il ? Quand c'est possible, j'invite le partenaire à participer à cette étape essentielle.

    Il faut que chacun se réadapte à l'autre: la reprise de la sexualité est progressive. Lui doit comprendre comment il peut aider sa femme. Il faut que le couple découvre ou redécouvre la notion de jeu sexuel et de plaisir partagé. De manière générale, 5 à 10 séances suffisent, excepté si l'on détecte d'autres angoisses ou phobies plus profondes chez la patiente (liées à des traumatismes, un viol... ) - troubles qui nécessitent alors une prise en charge par un psychologue.



          65 - Toi Jane, moi Tarzan.  


    Et on inverse les rôles... Pendant une journée, vous êtes lui et vous lui demandez d'être vous. Vous adoptez sa démarche, ses tics de langage, vous faites ce qu'il fait d'habitude et vice versa. Mettez ses jeans et ses chemises, proposez-lui votre paréo. Gardez le plus torride et le plus décoiffant pour l'intimité, évidemment...

    Qu'est-ce qu'on y gagne ?
    Si vous jouez vraiment le jeu, cela vous permet d'entrer dans l'univers mental de l'autre. Et, franchement, c'est très amusant de se mettre à la place de sa moitié, même physiquement. Voire sexuellement...



          66 - Chacun sa journée.  


    Comme beaucoup de couples, vous n'avez peut-être pas les mêmes goûts ni les mêmes envies. Et si chacun décidait du programme de la journée à tour de rôle ? Aujourd'hui, je te propose d'aller au marché, de se faire bronzer au soleil avant d'aller déguster un plateau de fruits de mer comme j'aime... Demain, je te promets d'enfiler mes chaussures de randonnée et de faire le GR de tes rêves avec toi. Chacun son tour, on p artage ce que Ton aime faire avec l'autre et on essaie aussi d'entrer dans son monde.

    Qu'est-ce qu'on y gagne ?
    De la fantaisie ! La plupart du temps les femmes décident des activités et des loisirs, et les hommes suivent. Se mettre à la rando peut être sympa quand on n'en a jamais fait (si, si) et traînasser avec lui au soleil peut lui permettre de voir que la dolce vita ce n'est pas si mal, finalement. On peut également décider d'une journée sexy folie au lit.



          67 - La drague.  


    Evidemment, c'est facile, mais ça fait tou-jours plaisir. Et rien ne vous empêche de résister un peu ou beaucoup. Si vous êtes l'un et l'autre prêts à jouer le jeu, la soirée sera divine. Que celui qui s'y colle choisisse le décor: restaurant sur la plage ou table dressée dans le jardin et éclairée aux bougies, un cadre romantique pour faire comme si. Comme si vous ne vous connaissiez pas depuis si longtemps et comme si vous tentiez de le (la) séduire en déployant tous vos charmes et en utilisant ce que vous savez de lui (d'elle). Non, ce n'est pas tricher, c'est utiliser toutes les armes pour arriver à vos fins. Demain ou la semaine prochaine, vous inverserez les rôles.

    Qu'est-ce qu'on y gagne ?
    Cela peut permettre aux partenaires de se redécouvrir,maîs aussi de prendre conscience de leur propre pouvoir de séduction, qu'ils ont peut-être oublié.



          68 - Le photographe et son modèle.  


    Beaucoup de femmes (d'hommes) ont le fantasme de poser face à l'objectif. Le photographe prendra soin de complimenter et inciter la (le) modèle à se laisser complètement aller. Modèle qui, de son côté, fera tout son possible pour séduire le (la) photographe en prenant des poses sensuelles et provocatrices, en n'oubliant surtout pas de jouer sur le regard. Utilisez des tenues sexy ou de la lingerie érotique pour pimenter la situation. Prenez plein de photos. Grâce aux appareils photo numériques, votre intimité sera préservée.

    Qu'est-ce qu'on y gagne ?
    Vous avez vraiment besoin de nous pour savoir que le désir sera stimulé ?



          69 - La sculpture.  


    Faites une sculpture vivante à deux pour éprouver dans votre corps la manière dont chacun vit la relation. Comme si vous vouliez donner une image actuelle de votre couple à quelqu'un qui ne parle pas la même langue que vous, Si, par exemple, vous trouvez que vous communiquez mal, vous pouvez mettre la main sur sa bouche. Si vous avez le sentiment qu'il ne vous écoute pas, vous vous bouchez les oreilles. Si vous le trouvez fuyant, mimez une silhouette qui prend la fuite. Laissez-le décoder. Ensuite, prenez une posture qui correspond à la relation que vous souhaiteriez avoir. Mollement allongée sur le sable, le message est clair. N'hésitez pas à faire preuve de créativité et délirez, ce n'est pas interdit. Bien au contraire !

    Qu'est-ce qu'on y gagne ?
    Le plaisir d'être dans ses bras, d'abord ! C'est aussi assez étonnant de sentir Ja manière dont il vit le couple. En thérapie de couple, l'enjeu est très fort sur le plan émotionnel. En vacances, c'est une autre façon de jouer avec le corps de l'autre.



          70 - La demande.  


    Tous les matins au réveil, chacun adresse une demande pour la journée à l'autre par SMS ou sur un petit mot. Tout est possible. Laissez-vous entraîner par votre imagination canaille... « Une grasse matinée dans tes bras », « Une coupe de Champagne ce soir », « Tu m'apportes mon petit déjeuner au lit tout nu sous un tablier »...

    Qu'est-ce qu'on y gagne ?
    Quand c'est un jeu, on se lâche plus facilement. On peut réclamer ce que l'on n'aurait jamais osé dans d'autres circonstances.Tous les coups sont permis. Les fantasmes aussi.



          71 - Premier recours: les phytohormones.  


    On appelle ainsi les substances d'origine végétale dont l'activité « mime » l'action des hormones produites par les ovaires. Les plus connues sont les phytœstrogènes du soja. Ce sont également les mieux étudiées depuis que, dans les années 60, on a constaté que les femmes asiatiques, grandes consommatrices de soja, souffraient beaucoup moins que les Occidentales de bouffées de chaleur, d'ostéoporose, de cancer du sein et de maladies cardio-vasculaires. Depuis, les enquêtes, très hétérogènes, n'ont pas réussi à prouver formellement les vertus des deux isofla-vones contenues dans le soja: la génistéine et la daidzéine (elles sont présentes dans le tofu, la farine et le lait de soja, mais pas dans les germes que l'on consomme dans les restaurants chinois). Malgré tout, la North American Ménopause Society considère leur intérêt comme démontré face aux bouffées de chaleur. Leur action est moins spectaculaire que celle du THM, mais il semble qu'elles réduisent au moins les crises de moitié pour une femme sur deux.

    Pourquoi pas pour toutes ?
    D'abord, la qualité des compléments alimentaires est très inégale et, les concentrations variant énormément de l'un à l'autre, il faut vérifier que l'on absorbe bien une dose suffisante (de 50 à 75 mg au maximum par jour, répartis entre matin et soir). Ensuite, il ne faut pas se décourager trop vite: l'effet commence à se faire sentir au bout de quinze jours et parvient à son maximum de deux à quatre mois après le début du traitement. Enfin, sous l'influence de la flore bactérienne du côlon, la daidzéine se transforme en équol, une molécule beaucoup plus active. Mais seul un tiers des Occidentales possède une flore intestinale capable d'effectuer cette transformation (contre 60% en Asie). « Les probiotiques ne changent rien à cette donnée d'ordre génétique, précise un gynécologue et phytothérapeute. Cependant, les isoflavones vont être plus ou moins bien assimilées selon l'état de notre muqueuse intestinale. C'est pourquoi il conseille de les accompagner systématiquement par un régime riche en fibres et par la prise de probiotiques, mais aussi de prébiotiques, leur carburant. »



          72 - Bouffées de chaleur: il n'y a pas que le soja.  


    Si les résultats des isoflavones restent décevants pour certaines, tout n'est pas perdu pour autant. « Plus de trois cents plantes sont reconnues comme œstrogène-mimétiques, dont une quinzaine est à notre disposition pour un usage thérapeutique, précise le gynécologue: la sauge, l'actée à grappes (ou Cimicifuga racemosa), le houblon, le trèfle rouge, le lin, le kudzu, etc. » Soucieuse de recréer au plus près la production naturelle du corps, la gynécologue phytothérapeute commence néanmoins par utiliser, pour nous délivrer des bouffées de chaleur de la préménopause, gattilier, alchémille, achillée millefeuille ou mélisse (par exemple Prépause, à base entre autres de gattilier et d'alchémille).

    La raison ?
    Leurs phytohormones copient la progestérone, permettant d'équilibrer l'excès d'œstrogènes qui caractérise cette période. De même, une fois la ménopause bien installée, elle associe systématiquement phytœstrogènes et phytopro-gestagènes (Serepause, Ménostim ou Triolinum Jour et Nuit), tout comme dans le THM. « Ce traitement phytohormonal de base est souvent suffisant, constate le gynéco: diminution ou même disparition des suées, meilleur tonus physique et psychique, amélioration du sommeil, de la sécheresse cutanée et vulvovaginale. » Si l'on en croit certaines recherches, il est possible qu'il ait aussi d'autres effets bénéfiques en dehors de la ménopause - sur le plan cardio-vasculaire et sur certains cancers. Mais ces promesses doivent encore être confirmées. Parfois, néanmoins, cette prescription de phyto-hormones ne suffit pas. Une phytothérapie symptomatique des troubles qui persistent peut alors venir la compléter. Les bouffées de chaleur surviennent quand l'hypothalamus, qui commande la sécrétion des hormones, se met à fonctionner de façon anarchique. Comme il jouxte le centre cérébral qui contrôle la température du corps, ce dernier, par « contagion », déclenche une dilatation des vaisseaux sanguins inappropriée, source de suées. C'est pourquoi certaines plantes ayant un impact sur la circulation peuvent aussi être appelées à la rescousse en cas de bouffées de chaleur rebelles, tels le ginkgo biloba, l'hamaniélis et la vigne rouge (Climaxol).



          73 - Utiles contre la sécheresse des muqueuses.  


    Les phytœstrogènes par voie orale contribuent aussi à nourrir les muqueuses. Mais, s'ils ne suffisent pas, on peut leur ajouter des gélules d'huiles d'onagre, de bourrache ou de germe de blé, riches en acides gras essentiels aux propriétés hydratantes, et renforcer son alimentation en oméga 3 et 6 (poissons gras, huiles de colza et d'olive). Parmi toute la palette de compléments alimentaires pour la ménopause, certains sont enrichis pour lutter contre la sécheresse vulvo-vaginale comme Triolinum Intime ou Ménophytea Hydratation Intime.



          74 - Les douleurs articulaires.  


    Plus rarement évoquées, elles sont très fréquentes et affectent une femme sur trois. Là encore, si les phytœstrogènes ne suffisent pas, on peut recourir à d'autres plantes en complément. C'est le cas de l'harpagophytum (anti-inflammatoire), de la reine-des-prés (qui contient des substances proches de l'aspirine), du peuplier ou du saule blanc. Leur action antirhumatismale et antalgique réduit les poussées douloureuses et augmente ainsi la capacité de mouvement des articulations touchées.



          75 - Un bon moyen pour réguler l'humeur et le sommeil.  


    Enfin l'arrivée de la ménopause s'accompagne, pour certaines femmes, d'une humeur en dents de scie. Eh oui ! les hormones féminines exercent aussi une action sur le système nerveux... Sans compter que cette étape de la vie reste trop souvent synonyme de vieillissement et donc source d'angoisses. Les plantes, une fois de plus, peuvent apaiser cette anxiété et aider à une meilleure gestion du stress (eschscholtzia, ballote noire, passiflore, fumeterre, valériane). Pour celles dont les bouffées de chaleur se conjuguent avec une humeur instable, irritable et des perturbations du sommeil, le phytothérapeute pourra aussi opter pour des compléments à base de mélisse, de houblon ou d'actée à grappes, des plantes riches en phytohormones et calmantes. Enfin, pour les quelque 40% de cinquantenaires chez qui la ménopause a tendance à entraîner une période de petite déprime, le millepertuis a largement prouvé son action antidépressive (à prendre quatre semaines). Selon une étude québécoise publiée dans Ménopause, en mars 2009, à raison de 300 mg par jour, il réduirait aussi les bouffées de chaleur et les problèmes de sommeil.



          76 - Vérifiez l'absence de contre-indications.  


    Les plantes de la ménopause sont en vente libre, notamment sous forme de compléments alimentaires. Passer par un phyto-thérapeute reste néanmoins plus prudent: il veillera aux contre-indications (les désordres de la thyroïde interdisent les isoflavc-nes) et aux interactions avec d'autres traitements (le millepertuis fait mauvais ménage avec certains remèdes). Il choisira les meilleures solutions pour chacune et adaptera les doses en fonction des résultats. En outre, il conseillera une alimentation équilibrée et une activité physique régulière qui aident à combattre l'ostéoporose. Certes , des plantes minéralisantes (ortie, prêle) peuvent intervenir pour ralentir la fonte osseuse, mais leur action est moins nette que le traitement hormonal classique et les phytohormones n'ont pas fait la preuve de leur effet préventif en la matière. De nombreuses plantes étant antioxydantes, la phytothérapie participe cependant à une action anti-âge globale, qu'on complétera par l'apport éventuel de minéraux et de vitamines.



          77 - Une aide précieuse après une agression.  


    Les victimes de violences sexuelles sont en effet nombreuses à éprouver de grandes difficultés, ensuite, à accéder à une vie amoureuse épanouie. Toutefois, les agressions sexuelles ne sont pas les seules à laisser une empreinte négative sur notre intimité. Un sexologue, rapporte ainsi les propos de Maurice: « Au collège, le médecin scolaire, une femme, nous faisait baisser notre culotte et tripotait notre sexe. Elle m'a fait mal et je pense qu'elle voulait voir si je décalottais. Mais, sur le coup, je n'ai rien compris. Aujourd'hui, quand une femme me touche le pénis, je ressens automatiquement une appréhension et ma verge se ratatine. »



          78 - Un bon moyen de lever les blocages.  


    Pour Henriette, qui a souffert d'infections urinaires récidivantes jusqu'à l'âge de 18 ans, la zone censée être liée au plaisir a été associée à l'idée de souffrance. Une première fois qui s'est mal passée ou une panne sexuelle peut aussi nous marquer en profondeur. Notre mémoire émotionnelle n'oublie pas certains chocs et ils continuent à nous empoisonner la vie. L'EMDR permettrait de s'en délester. On demande au patient de se centrer sur un aspect de l'épisode traumatisant - comme le regard de l'agresseur -, tout en effectuant des mouvements oculaires rapides de gauche à droite. Des sentiments et des sensations ressurgissent alors avec force: gorge serrée, mal au ventre, jambes qui tremblent, humiliation, colère... La stimulation sensorielle aide à faire remonter ces ressentis et à les apaiser. Peu à peu, les événements perdent de leur pouvoir bouleversant, ce qui permet au cerveau d'intégrer l'information: elle ne fonctionnera plus en boucle toxique.



          79 - Une approche efficace dans le cadre d'une thérapie.  


    Reconnus par la Haute Autorité de santé en 2007, les résultats de l'EMDR peuvent être remarquables et très rapides. Cependant, plusieurs mois de travail sont parfois nécessaires en cas de traumatisme répété et durable, à raison d'une à quatre séances par mois. Autre point à prendre en compte: cette méthode doit toujours être utilisée dans le cadre d'une psychothérapie, et non comme seule approche. Et, de même que dans toute psychothérapie ou sexothérapie, la motivation personnelle est déterminante pour obtenir un éventuel changement. Attention, enfin, car les sexologues ne pratiquent pas tous l'EMDR et beaucoup disent la pratiquer sans être certifiés. Celui que vous consulterez doit être psychothérapeute et savoir évaluer ce qui relève des problèmes de couple, de simples conseils, d'un bilan de santé ou d'une approche plus psychologique. Si le nœud semble psychique et que le praticien consulté n'est pas formé à l'EMDR, il saura peut-être vous orienter vers un confrère.



          80 - Pour les spécialistes, c'est un indicateur.  


    Les sexologues accordent cependant une certaine attention à ces « nuits rosés », car elles leur fournissent des renseignements sur leurs patients. Lorsqu'une personne consulte pour des troubles du désir, mais qu'elle continue à faire des rêves érotiques, le sexologue y voit la preuve que le problème est assez superficiel. De même, au cours d'une thérapie, lorsque des rêves érotiques commencent à (ré)apparaître, c'est souvent le premier signe d'une libido en train de s'affranchir. Certains rêves, enfin, aident à préciser l'identité sexuelle. Les vrais transsexuels, par exemple, ne se rêvent jamais sous le sexe que la nature leur a donné.



          81 - Des scénarios troublants.  


    Faut-il s'inquiéter si nos scénarios nocturnes nous attribuent des conduites que la morale réprouve ? Pas systématiquement ! Les épisodes oniriques peuvent révéler des désirs qu'on essaie de réprimer, comme le défendent les psychanalystes. Mais des événements vécus peuvent aussi s'y glisser sans que cela revête de signification particulière: en effet, le rêve a tendance à « travailler » ce que nous avons vécu dans la journée (une scène à laquelle nous avons assisté, une personne dont on nous a parlé...) pour mieux le « digérer ». Dès lors, sans l'interprétation d'un thérapeute, nos rêves peuvent-ils tout de même nous en apprendre un peu plus sur nos désirs ? Cela reste à voir...



          82 - Une porte ouverte sur notre inconscient.  


    Le rêve parle de nos pulsions, des problématiques qui nous assaillent, à un moment donné, en prenant un malin plaisir à déguiser son message. Il n'existe qu'une seule façon de le décoder: en notant toutes les associations d'idées, si farfelues soient-elles, qui nous viennent spontanément à l'esprit quand on y repense. Par exemple: nous avons rêvé que nous séduisions David. Peut-être celui-ci nous attire-t-il vraiment dans la réalité. Mais peut-être pas du tout ! Alors nous réalisons qu'en fait nous souhaitons collaborer plus étroitement avec ce collègue, sans qu'il y ait rien de sexuel dans ce désir de rapprochement. Ou bien penser à un autre David qui, lui, nous avait fait beaucoup d'effet. Ou encore relever que la scène se passe sur un court de tennis qui nous rappelle un match que nous avons perdu récemment... Avec un peu d'entraî­nement, s'amuser à décrypter ainsi nos songes peut nous fournir des lueurs très intéressantes. Mais dans un rêve, les apparences sont souvent trompeuses: un homme peut repré­senter une femme, notre beau-père remplacer notre beau-frère, et ainsi de suite. Evitons donc de prendre son scénario au pied de la lettre !



          83 - Amour.  


    Les adolescentes sont plus pudiques avec les sentiments qu'avec leur corps. « Influencées par les modèles véhiculés par les médias, les filles, aujourd'hui, n'ont pas peur de revendiquer une expertise technique et il leur apparaît plus simple d'avoir des rapports sexuels que d'entrer en relation avec l'autre, d'exprimer leurs vrais sentiments. » Pourtant, elles sont encore 60% à déclarer devoir se sentir amoureuses pour passer à l'acte... contre 40% des garçons.



          84 - Baiser.  


    Le premier baiser « avec la langue » est donné à 14 ans et 1 mois chez les filles et à 13 ans et 6 mois chez les garçons nés dans les années 90, soit trois ans plus tôt qu'à l'époque de nos grands-parents ! Un souvenir mémorable pour 99% des personnes interrogées... Les caresses viendront deux ans après, en moyenne. Et le premier rapport sexuel avec pénétration près de trois ans et demi plus tard. « Cette longue période d'amitiés amoureuses, de baisers-caresses, permet d'apprivoiser le contact avec l'autre, d'apprendre à se séduire, à s'aimer et à se quitter ».



          85 - Contraception.  


    On demande aux adolescentes de se protéger, alors que la plupart d'entre elles n'ont jamais réfléchi l'acte sexuel. explique un médecin dans un centre de planification. C'est pourquoi, avant de donner des conseils, je les interroge sur ce qu'elles vivent affectivement: est-ce pour s'amuser ou sontrelles amoureuses ? Le voit-elle souvent ? Je les fais parler de la pilule, de leurs croyances, de leurs peurs. Je les aide ensuite à trouver une contraception adaptée. » Et les parents ? « Ils ont un rôle préventif essentiel, mais se trompent parfois de combat en emmenant leur fille chez le gynéco ou en l'abreuvant d'informations. En revanche, personne n'est mieux placé qu'eux pour faire réfléchir leur ado sur ce qu'est faire couple, devenir adulte, père ou mère. » Pour un gynécologue en centre de planification et d'éducation familiale, « la question de la contraception d'une adolescente est un bon révélateur de sa santé psychique et sociale. »



          86 - Contraception d'urgence.  


    Après un rapport sexuel non protégé, une adolescente peut bénéficier d'une contraception d'urgence dans un délai de cinq jours, pour éviter une grossesse accidentelle. Il existe deux types de contraception d'urgence: le comprimé au lévonorgestrel (à prendre dans les trois jours au maximum) ou à l'ulipristal acétate (dans les cinq jours). Les mineures peuvent obtenir le premier gratuitement et sans ordonnance en pharmacies, auprès d'une infirmière scolaire ou dans un centre de planification; le deuxième auprès d'un médecin généraliste, d'un gynécologue, d'une sage-femme, d'un centre de planification qui leur délivrera une ordonnance. Dans les deux cas, cette contraception est d'autant plus efficace qu'elle est prise rapidement.



          87 - Fantasmes.  


    Ils se développent au cours de l'adolescence, période marquée par le raffinement de la pensée abstraite et symbolique, la montée des hormones et du désir sexuel. C'est donc un signe de bonne santé. Mais attention, insistent les spécialistes, l'activité fantasmatique évolue selon un rythme propre à chacun, influencé par l'entrée dans la puberté, l'éducation, son histoire de vie, ses croyances et ses valeurs. Les fantasmes sexuels apparaissent entre 11 et 13 ans et seraient assez flous: les filles sont plutôt tournées vers l'accueil et le recevoir (caresses, soumission...), les garçons vers la possession et la puissance (multipartenariat, femme plus âgée, vision centrée sur leur pénis...). Seules réticences, les images pornographiques, les publicités et les films évoquant une sexualité sans limites. « Ces images, crues, nuisent à leur créativité. Pour parvenir vite à l'excitation, les jeunes sont tentés de faire appel à des stimuli visuels préfabriqués plutôt que de s'inventer des fantasmes. »



          88 - Homosexualité.  


    « De nombreux adolescents passent par une phase d'"homo-érotisme" leur permettant d'apprivoiser leur sexualité avec un proche de même sexe, avec un semblable qui ne leur fait pas "peur". Cela n'est pas à proprement parler de l'homosexualité, c'est une étape, non systématique, de cet apprentissage. » Si les expériences homosexuelles (baisers, caresses...) ne sont pas rares, c'est aussi parce que le regard des jeunes sur l'homosexualité a évolué positivement au cours des vingt dernières années, note l'enquête menée conjointement par l'Inserm et l'Ined. Mais seuls 0,4% des femmes et 1,4% des hommes ont eu leur premier rapport sexuel avec une personne de même sexe.



          89 - IVG.  


    Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a augmenté de 42% entre 199O et 20O5 chez les mineures. « La grossesse inopinée est en général imputée à un défaut de contraception ou à un oubli de pilule, mais on peut se demander s'il s'agit vraiment d'un accident. Souvent, il s'agit d'une quête identitaire. L'IVG peut aussi être le moyen de se rapprocher de la maternité sans la vivre jusqu'au bout. Triste expérience, pourtant, beaucoup d'entre elles devront affronter l'épreuve seules. Il y aura un avant et un après IVG. »



          90 - Normes.  


    Quelles que soient les époques, la société valorise certaines normes qui contribuent à modeler les comportements sexuels. Autrefois édictées par l'Eglise, l'Etat, l'école et la famille, ils sont aujourd'hui véhiculés à grand renfort d'images suggestives par la publicité, les clips, la téléréalité et Internet. « Chacun se réfère à ce qu'il voit, lit et entend, mais aussi aux enquêtes et aux statistiques ». Ce qui rassure ou angoisse. De nouvelles règles apparaissent: elles ne sont pas étrangères à l'arrivée massive de la pornographie dans les foyers depuis la vulgarisation de la vidéo à la demande, des chaînes cryptées et des sites classés X. « Le "porno" est malheureusement devenu le seul outil d'éducation à la sexualité. Elle ne s'exerce plus dans le cadre du respect et de la découverte de l'autre, mais de façon solitaire, dans un objectif masturbatoire. »



          91 - Interdits.  


    Longtemps, en Europe, l'Eglise, puis les médecins se sont ligués pour dénoncer les « plaisirs inutiles », autrement dit toutes les pratiques sexuelles n'ayant pas pour objectif la procréation: masturbation, sodomie, fellation, cunnilingus, homosexualité. « Aujourd'hui, en France, presque toutes les pratiques sont autorisées si elles sont réalisées entre adultes consentants. Les seules "restrictions" sont définies par la loi, ce qui n'empêche pas certains films X illicites de les bafouer. » Ce contexte de plus en plus permissif est-il un progrès pour l'épanouissement sexuel des jeunes ? Selon les psychanalystes, la sexualité ne se donne pas. C'est une conquête qui s'arrache. Et il n'y a pas d'apprentissage sans transgression. Et s'il n'existe plus aucune limite ni « cadre », et que tout peut être testé, où est l'interdit ?



          92 - Orgasme.  


    L'âge moyen du premier orgasme est de 17 ans. « Mais, dans la mesure où le premier rapport a été orgasmique pour seulement 6% des filles, contre 76% des garçons, cela signifie que certaines ont eu un orgasme avant ou après leur premier rapport. Contrairement aux garçons qui découvrent le plaisir, puis l'orgasme au moment des premières érections dans la petite enfance, puis au début de la puberté, apprivoiser l'excitation sexuelle et les manifestations orgasmiques est plus compliqué pour les femmes, car l'accès à leur zone génitale est moins évident. La masturbation féminine est en cela l'élément clé de cet apprentissage », explique un sexologue.



          93 - Pilule.  


    Chez les 15-24 ans, deux grossesses sur trois surviennent alors que les jeunes filles prennent la pilule et une sur trois (34%) déclare ne jamais l'oublier. Ces chiffres soulignent l'importance des échecs et surtout l'inadéquation entre le contraceptif et la vie sexuelle des utilisatrices.



          94 - Pornographie.  


    Selon l'Afpssu, on dénombre environ 7 millions de sites pornographiques sur le web ! Un tiers des consommateurs sont des adolescents, parmi lesquels 75% ont moins de 12 ans. Ds ne se rendent pas compte que le « porno » caricature, impose des normes, véhicule des clichés sexistes, valide la notion de performance et désinforme. Réduite à une technique, la sexualité pornographique perd sa dimension affective et relationnelle. Selon un psychiatre canadien, ces images explicites renforcent le lien entre le stimulus visuel et l'excitation sexuelle, et modifient le cerveau. « Ces images sexuelles "téléchargées" font émerger des fantasmes. » Ces jeunes inexpérimentés seraient amenés, selon le médecin, à porter un regard désabusé sur les garçons et les filles ou à avoir des attentes irréalistes. Un point de vue nuancé par un docteur en psychopathologie. « Les études attestent que ce n'est pas la vision de ces images qui conduit à des pratiques sexuelles transgressives, mais ce que le jeune peut en faire: fait-il la part des choses entre image et réalité ? A-t-il des ressources psychoaffectives et éducatives qui lui permettent le respect de soi, des autres et de la loi ? Si oui, il dépassera cette expérience. »



          95 - Première fois.  


    Les filles rattrapent aujourd'hui les garçons, leur « première fois » ayant lieu en moyenne à 17 ans et 6 mois (20 ans et 6 mois en 1956) et à 17 ans et 2 mois pour les garçons (18 ans et 8 mois en 1956). Ce qui motive le passage à l'acte ? L'amour et la tendresse pour 43,3% des filles et 20,2% des garçons, le désir pour 25,6% des filles et 43,7% des garçons, et l'envie de faire plaisir à son partenaire pour 4,4% des filles et 1,3% des garçons.



          96 - Préservatif.  


    Il est le mode de contraception le plus utilisé en début de relation (dans plus de 90% des cas, contre 30% dans les années 70). Dès que cette dernière se stabilise, le jeune le laisse tomber pour une méthode contraceptive (la pilule, le plus souvent). A tort, car c'est actuellement le moyen le plus fiable de se prémunir d'une contamination par le VIH ou d'une infection sexuellement transmissible.



          97 - Sexting.  


    Cette combinaison de « sexe » et de « texte » désigne les photos ou les vidéos dénudées, voire les films contenant des actes sexuels, que les adolescents s'échangent sur leur portable ou Internet. Elles n'auraient rien à voir avec de l'exhibitionnisme malsain, notent les chercheurs. « Se filmer dans l'intimité est interprété comme un symbole fort d'engagement envers son copain ou sa copine ». Les complications interviennent lorsque ces images sont produites ou diffusées à l'insu de la personne. Si la loi n'interdit pas aux mineurs de filmer leurs ébats ou de prendre des photos sexuellement explicites, ils n'ont pas le droit de les diffuser, que ce soit par Internet ou par téléphone. La sanction ? Trois ans de prison et 75 000 € d'amende pour avoir fabriqué ou diffusé un message pornographique susceptible d'être vu.



          98 - Sida.  


    En 2011, 10% des personnes ayant découvert leur séropositivité avaient entre 15 à 24 ans, hétérosexuels pour la plupart. Les causes des relations nombreuses et de courte durée, des rapports sous l'emprise de l'alcool ou de drogues, une moindre sensibilisation aux campagnes de prévention. Les nouvelles thérapies ont beaucoup amélioré leur état de santé, si bien que la plupart ne portent pas les stigmates de la maladie. Mais certains ne se confient pas, ce qui augmente les risques de contamination... Si l'adolescent craint de l'être, il faut qu'il se rende au service des urgences de l'hôpital le plus proche dans les 48 heures suivant le rapport: un traitement préventif d'un mois réduisant les risques de contamination lui sera délivré.



          99 - Virtuel.  


    Nous sommes la première génération à tester les nouvelles possibilités du numérique dans le domaine amoureux et sexuel, et les jeunes en font grand usage ! Rencontrer quelqu'un via Facebook ou un site spécialisé, déclarer son amour au cours d'un chat, s'échanger des photos par e-mail ou MMS, se filmer devant une webcam font désormais partie du quotidien de nos ados qui n'auraient pas la même définition de l'intimité que la nôtre. Ainsi, « ce qui est vraiment intime pour eux serait du côté de la relation amoureuse, et non pas du côté des pratiques sexuelles ». « Les adultes ont beaucoup de mal à comprendre ces nouvelles pratiques. De fait, les adolescents ont mis en place, avec Internet, de nouveaux rituels. S'exprime alors, sous le couvert d'une image, ce qu'ils n'arrivent pas à dire avec des mots. Lorsqu'ils châtient ou textent, les jeunes maîtrisent en partie ce jeu en utilisant des émoticônes, de petits visages exprimant une émotion, grâce auxquels ils se risquent sur des sujets sensibles. »



          100 - Les phéromones nous mènent par le bout du nez.  


    Les neurobiologistes en sont maintenant convaincus: à l'instar des insectes et des autres mammifères, nous répondons nous aussi à l'appel des phéromones. En 1991, ils ont découvert que nous possédions dans le nez non pas un, mais deux systèmes de perception: la muqueuse olfactive, située dans les fosses nasales, et l'organe de Jacobson ou organe voméro-nasal (OVN), tapi sous la muqueuse de la cloison nasale. Ce petit diverticule rabougri de 1 millimètre de diamètre est spécialisé dans la détection de substances que la muqueuse olfactive ne perçoit pas: les phéromones. On sait que, chez l'animal, l'OVN correspond à une zone précise du cerveau. Comme il n'a pas été possible de détecter cette structure chez l'homme, les scientifiques ont d'abord pensé que cet organe ne fonctionnait plus. Ils estiment désormais que l'OVN serait en connexion nerveuse directe avec l'hypothalamus, car diverses expériences ont prouvé que les phéromones exercent bien une action chez l'être humain. On leur devrait, par exemple, le phénomène de synchronisation des cycles, souvent observé dans les communautés féminines (pensionnats, prisons, etc.). Une étude a consisté à recueillir sur un coton les sécrétions émanant des aisselles de femmes ayant leurs règles et à les mettre régulièrement sous les narines d'autres femmes. Résultat: les dates de leurs menstruations se sont rapprochées. Certains chercheurs ont d'ailleurs utilisé avec succès la même méthode pour régulariser les cycles de femmes souffrant de dysménorrhée.



          101 - Quand retentit l'appel de la chair...  


    Autre certitude: on sait que certaines glandes sudoripares de l'homme sécrètent des stéroïdes (l'androsténol et l'androsténone) connus pour leur rôle d'attracteurs sexuels chez l'animal. Des chercheurs ont pulvérisé de l'androsténone, parfaitement inodore, sur une chaise choisie au hasard dans la salle d'attente d'un dentiste Résultat: les femmes sont venues s'y installer plus volontiers, tandis que les hommes ont eu tendance à l'éviter. Chaque sexe aurait ainsi ses phéromones spécifiques, sécrétées par les glandes sébacées au niveau des paupières, des aisselles, de la poitrine et des régions ano-génitales. On a retrouvé dans les sécrétions vaginales des femmes des substances qui, chez le macaque, attirent puissamment le mâle vers la femelle... Plusieurs études ont enfin démontré qu'ajouter subrepticement des phéromones au parfum habituel des femmes ou à l'after-shave des hommes augmente notablement leur nombre de rapports sexuels et influe sur le comportement affectueux (caresses, baisers), mais non sur la masturbation. Il ne s'agit donc pas d'un effet aphrodisiaque direct, mais bel et bien d'un « appel au partenaire ».



          102 - Une sensibilité quasi animale ?  


    Cependant, s'il existe vraiment dans la sueur des composés qui influencent le cerveau des êtres humains, ils devraient nous pousser à sauter sur le premier venu et non à choisir tel ou tel partenaire. A moins que ces molécules, comme les gènes, ne varient d'un individu à l'autre, ce qui n'a jamais été prouvé. Alors, pourquoi lui et pas un autre ? C'est que nos sens mènent aussi le bal de nos attirances. La vue, évidemment, intervient en premier dans la séduction. On le trouve charmant ou on la juge belle selon les critères esthétiques du moment. Mais pas seulement. Différentes expériences ont prouvé que les hommes sont systématiquement plus attirés par les femmes dont les pupilles sont dilatées, signe qui traduit en principe qu'elles sont émues. D'ailleurs, à la Renaissance, les Italiennes utilisaient déjà un collyre à base de belladone pour agrandir leurs pupilles et se faire des « yeux revolvers ». L'audition joue également un rôle, comme l'avait très bien compris Ulysse, qui boucha les oreilles de ses marins afin qu'ils ne succombent pas au chant des sirènes. Timbre de la voix et modulations « caressantes » peuvent suffire à nous mettre en émoi. Même s'il semble que, en Occident, Monsieur soit davantage séduit par les voix aiguës de petite fille et Madame plus attirée par les basses vibrantes. La « parade nuptiale » se poursuit à travers le toucher, fondamental, comme l'atteste le vocabulaire: on dira que Monsieur a du « tact » ou on avouera qu'on « l'a dans la peau ». A condition que nous prisions aussi son goût, testé lors du tout premier préliminaire: le baiser sur la bouche.



          103 - La bonne odeur de l'autre  


    Malgré l'univers aseptisé à grand renfort de déodorants dans lequel nous évoluons, notre instinct primitif serait tout autant conditionné par l'odeur - et pas seulement les fragrances subliminales des phéromones ! - de l'éventuel partenaire. Diverses expériences ont prouvé qu'il nous était relativement facile de distinguer si un tee-shirt avait été porté par un homme ou par une femme. Une étude (publiée en 2002) a fait plus fort, en démontrant que les femmes étaient capables de distinguer des différences d'odeurs liées à un seul allèle d'un gène et qu'elles préféraient les odeurs provenant d'hommes dont les gènes sont proches de ceux de leur père, mais pas trop... Elles auraient d'ailleurs, d'après les scientifiques, un odorat plus aiguisé que celui des hommes. Même si une autre étude de 2001 a montré que ces derniers plébiscitaient les odeurs de nuisettes portées autour de la période ovulatoire. Le coup de foudre ne dépendrait-il donc que de la survie de l'espèce ? Heureusement, si le romantisme en prend un coup, il n'est pas tout à fait mort ! Selon des travaux, publiés dans Plos One début avril 2013, chaque baleine est aussi unique que les empreintes digitales. C'est à la sienne, et pas à une autre, que goût et odorat nous rendent accros ! A cela s'ajoute le fait que les informations captées par nos organes sensitifs sont aussi passées au filtre de notre histoire. Si nous trouvons du charme à une personne, si tel trait physique (un sourire, une fossette, des dents de la chance...) ou tel geste nous émeut particulièrement, c'est souvent parce qu'il nous rappelle, plus ou moins consciemment, une personne aimée. Ces souvenirs qui forgent nos préférences peuvent remonter très tôt dans notre enfance.



          104 - Libre arbitre ou prédestination ?  


    Notre « cerveau rationnel » évite aussi que nous soyons soumis, pieds et poings liés, au déterminisme biologique. Nous sommes évidemment le jouet d'impératifs culturels et sociaux à la mode: voiture, vêtements griffés et autres signes de pouvoir et de réussite sociale. Mais également rejet grandissant du machisme, qui nous fera plus facilement craquer pour un garçon romantique ou timide, sans oublier ce « sixième sens social », qui tend toujours à nous apparier avec des personnes issues du même milieu que le nôtre. Notre personnalité psychologique oriente enfin nos choix: si nous sommes d'un caractère indépendant, par exemple, il est fort probable que nous préférions un partenaire réservé et distant plutôt qu'exubérant ou collant. Heureusement, toutes ces influences se font « à l'insu de notre plein gré » et l'origine de nos pulsions est tellement multifactorielle que nous demeurons le plus souvent incapables d'expliquer le mystère de l'amour...



          105 - Qu'est-ce qu'une zone érogène ?  


    Il s'agit d'une région du corps particulièrement sensible aux caresses, parce que disposant d'un maximum de récepteurs sensoriels appelés « corpuscules de volupté », qui transmettent l'information agréable au cerveau.



          106 - Ou'appelle-t-on les zones érogènes "primaires" ?  


    Ce terme désigne les zones érogènes susceptibles de déclencher un orgasme ou, en tout cas, un plaisir sexuel. Chez l'homme, il s'agit de la verge, du gland - très sensible à sa base -, du scrotum qui entoure les bourses et du périnée, situé entre le pénis et l'anus. Chez la femme, cela recouvre le clitoris, le vestibule de la vulve, les lèvres ainsi que le vagin.



          107 - Quel est le rôle de celles dites "secondaires" ?  


    Ces zones érogènes contribuent à l'apparition et à l'intensité du plaisir. Elles sont variables d'une personne à l'autre (lobe de l'oreille, nuque...).



          108 - Est-il vrai que, chez l'homme, ces zones sont regroupées  
    autour des organes génitaux ?  


    C'est généralement vrai, au moins au début de sa vie sexuelle. Cela dit, le système nerveux associé au plaisir s'éduque tout au long de l'existence. En laissant parler la créativité de leurs partenaires, nombre de messieurs découvrent avec bonheur que leur corps offre tout un réservoir de sensations voluptueuses.



          109 - Qu'en est-il pour les femmes ?  


    Les zones érogènes féminines sont dispersées sur tout le corps. D'où la maladresse de nombreux jeunes gens qui, pensant bien faire, ont tendance à stimuler directement les zones génitales de leurs compagnes, lesquelles apprécient rarement ce « raccourci ».



          110 - Le vagin est-il la zone la plus sensible ?  


    C'est plus souvent le clitoris, dont le gland est le même que celui du pénis. Le fameux point G est bien situé dans le vagin, sur sa paroi antérieure (côté ventre), environ 4 cm au-dessus de la vulve. Mais sa sensibilité n'est pas aussi facile à éveiller que celle du clitoris qui demeure le principal outil de jouissance pour la majorité des femmes. Quelques-unes cependant ne réagissent pas à sa stimulation ou sont au contraire trop sensibles de cette zone, qui devient douloureuse lors de caresses directes.



          111 - Peut-on caresser l'autre comme on aime être caressé ?  


    C'est la tendance spontanée... et la source de tous les malentendus. Les premiers sexologues Master et Johnson faisaient dessiner à chaque membre du couple sa carte des zones érogènes: leurs différences démontraient clairement l'erreur de cette projection. La base de l'art amoureux - comme celle de la sexologie -repose sur l'exploration délicate du corps de l'autre pour découvrir sa sensibilité propre.



          112 - Les femmes apprécient-elles qu'on stimule leurs mamelons ?  


    Beaucoup d'entre elles sont friandes de douces caresses sur les seins, du bout des doigts ou de la pointe de la langue. Celles-ci peuvent même parfois suffire à déclencher un orgasme ! Mais certaines femmes aiment qu'on leur pince le mamelon, tandis que d'autres trouvent désagréable toute stimulation trop appuyée. Et un nombre non négligeable est très peu sensible de la poitrine, ce qui n'a rien d'anormal.



          113 - Peut-on demander à notre partenaire de nous guider ?  


    Nul n'étant devin, il est primordial d'oser demander à l'autre si ce qu'il ressent est agréable ou de lui proposer de nous guider. De même, exprimer avec tact son ressenti, son désir, n'inhibe pas l'initiative du partenaire, elle l'aide à apprivoiser votre corps en recherchant le geste le plus adéquat. La complicité sensuelle nait de ce dialogue intime.



          114 - Si un homme aime qu'on touche son anus, est-ce un signe d'homosexualité ?  


    La zone anale et la zone péri-prostatique sont érogènes chez tous les hommes. Ce serait même, pour eux, l'équivalent du point G ! S'ils ont généralement beaucoup de plaisir à ce qu'on les stimule, cela n'a donc rien à voir avec une attirance inconsciente ou inavouée pour les autres hommes.



          115 - Notre corps est câblé pour.  


    Comme le soulignait le psychanalyste Wilhelm Reich, l'un des pères de la libération sexuelle, les voies de la jouissance sont multiples et présentes en chacun de nous. Dès la naissance, nous possédons des zones de « câblage » prévues pour le plaisir ou le déplaisir. Notre corps recèle des régions privilégiées, munies de nombreux récepteurs sensoriels, et un réseau acheminant les données captées vers une région spécialisée du cerveau. Mais, pour fonctionner, ce système doit être activé.



          116 - L'éducation, un vrai rôle.  


    Le plaisir dépend donc aussi d'un apprentissage dont le mode d'emploi se révèle peu à peu. C'est pourquoi y accéder ne va pas toujours de soi. Nombre de femmes, notamment, ne sont pas en contact avec leur corps et n'osent même pas regarder leur sexe, parce qu'elles ont été élevées dans un milieu qui a diabolisé le plaisir sexuel. Lorsque, enfant, on nous a appris à réprimer nos pulsions, il est fort probable que, adulte, le message perdure et que des freins corporels et psychiques nous empêchent de nous abandonner au plaisir. Alors qu'on sait, à l'inverse, que plus une petite fille s'est caressée tôt, plus elle accédera facilement à l'orgasme.



          117 - La jouissance, ça s'apprend.  


    C'est le plaisir, en effet, qui met en marche le désir: l'envie de revivre une sensation plaisante. C'est pourquoi explorer son propre espace de jouissance, bien avant de se demander ce qu'un partenaire aimerait qu'on lui fasse, est le sésame qui ouvre les portes du septième ciel. Il n'est - heureusement -jamais trop tard pour démarrer l'apprentissage. Si l'on s'aperçoit qu'on est inhibé, qu'on ne se laisse pas aller, un travail psychothérapeutique peut nous aider à trouver le chemin. Au cours des thérapies, seul ou en couple, les sexologues demandent de se mettre à l'écoute de toutes ses sensations agréables: musique, danse, eau de la douche, etc., afin de remotiver l'ensemble du système sensoriel et de découvrir enfin ses potentialités dont l'accès nous avait, jusque-là, été interdit. C'est bien ce à quoi renvoie le mot libération sexuelle: s'autoriser à aller voir pour que ça « sorte ».



          118 - La motivation compte aussi.  


    L'acquisition du plaisir s'appuie aussi sur la relation à l'autre. De même qu'on apprend plus facilement une matière à l'école lorsqu'on aime sa maîtresse, on appréciera davantage une sensation si on essaie de la partager avec un être aimé. Le plaisir à deux est plus fort parce qu'il s'y ajoute un supplément d'âme. D'où l'importance d'accepter de partager. Accueillir son partenaire est un autre élément fondamental de l'accès à la jouissance. S'il prend, durant l'acte sexuel, un plaisir qu'il désire nous communiquer, et si on a envie également de partager son monde, cette ouverture peut faire sauter bien des barrages. C'est pourquoi on peut brusquement découvrir l'orgasme avec une personne alors qu'il nous fuyait avec une autre, sans que cela signifie qu'elle soit plus experte ! Le plaisir relève donc d'une dimension à la fois physiologique, éducative et relationnelle. Il se révèle par les expériences de la vie et par la motivation qu'on a à le découvrir. Mais il est indispensable d'accepter de lâcher prise pour pouvoir s'y abandonner.



          119 - Le toucher un sens primordial.  


    Pour que les outils du plaisir livrent leur richesse, il faut les « brancher ». Un nouveau-né câliné par sa mère sera, par la suite, plus facilement ouvert au plaisir. De même, à la puberté, lorsque les zones génitales deviennent plus aptes à procurer des sensations plaisantes parce qu'elles ont été programmées pour cela, les explorer permet de réveiller leurs potentialités.



          120 - Acteur et spectateur à la fois.  


    Au revers de la médaille « plaisir » figure ainsi de plus en plus souvent l'anxiété de performance. Elle s'apparente à l'anxiété sociale qui saisit la personne devant effectuer publiquement une prestation dont elle se sent incapable. Ici, « la performance » est l'acte sexuel et « le public » le ou la partenaire. Cette peur de ne pas être à la hauteur et de ne pas satisfaire l'autre amène à redouter un échec. L'homme guette la rigidité de son pénis, la femme l'image qu'elle donne d'elle-même, chacun en faisant découler une stratégie de comportement: « Je vais abréger les préliminaires car je ne suis pas sûr que mon érection tienne », « Je ne vais pas me mettre dans cette position car mes seins vont tomber » ... Hélas ! plus on a peur, plus on est fixé sur son image au lieu d'être à l'écoute de ses sensations et moins cela fonctionne: non seulement l'anxiété a un impact négatif sur l'érection chez l'homme et sur la lubrification chez la femme, mais l'amant devient témoin distancié, habité de pensées « pratiques » plutôt qu'érotiques. C'est pourquoi l'anxiété débouche sur des difficultés sexuelles, dont elle peut être l'unique source ou qu'elle contribue à aggraver.



          121 - Interroger son passé.  


    Pour dépasser cette angoisse, il faut essayer de comprendre quelle faille personnelle se manifeste. Est-ce un manque de confiance en soi réactivé par la pression sociale (« II [elle] a beau dire le contraire, je sais bien que je suis nul [le] ») ? Cela peut être le cas si on a été insuffisamment aimé enfant, par une famille qui soulignait toujours nos lacunes, ou si on était complexé par un frère trop brillant, un père écrasant... Est-ce plutôt la peur de l'abandon qui prédomine (« Si ça se passe mal, il [elle] me quittera ») ? Des épisodes traumatisants de notre histoire expliquent sûrement cette insécurité. Autre profil possible: les personnes perfectionnistes, qui cherchent à s'identifier aux normes à la mode parce qu'elles ne savent pas très bien qui elles sont (« Si tout ne se déroule pas parfaitement, ça ne vaudra rien »). Très souvent, elles sont issues de familles austères et conformistes ou ont eu une mère impossible à satisfaire: elles avaient beau s'appliquer à bien faire pour en être aimées, jamais un signe d'affection. Dernière variante: les personnes de « devoir», souvent héritières de la morale judéo-chrétienne, qui culpabilisent parce qu'elles n'arrivent pas à donner à leur partenaire ce à quoi il (elle) a droit.



          122 - Retrouver le chemin de la confiance.  


    Une fois compris d'où vient le problème, il n'est pas très compliqué de s'en débarrasser. Si le passé nous a fait du mal, le présent nous donne des ressources pour le surmonter. Il peut suffire de se concentrer sur ses points forts et de s'aider de quelques astuces. Aller sur les forums peut nous convaincre que nous sommes loin d'être les seuls à nous stresser. S'inscrire à un groupe de parole ou à un cours de théâtre peut aussi s'avérer libérateur. Cela permet d'activer ses ressources relationnelles, corporelles et sensuelles... et de laisser ainsi sa personnalité s'épanouir. Si cela ne suffit pas, ou si l'on préfère, on peut aussi se faire aider par un professionnel.



          123 - Le porno un inhibiteur.  


    C'est le piège dans lequel tombent de nombreux jeunes: forts des images visionnées un peu partout, ils veulent atteindre la jouissance selon les schémas du porno, de façon aussi normative dans son intensité que dans sa mécanique. Ils ignorent que procéder ainsi à s'enfermer dans une prison, car, pour vivre avec bonheur sa sexualité, il faut tout oublier, partir à la découverte de l'intimité sans a priori, avec surprise: légèreté, en se laissant juste guider par ses sensations et ses émotions.



          124 - L'érection n'est pas automatique.  


    Parmi les idées reçues, la plus répandue est, de l'avis des spécialistes, celle selon laquelle, chez un homme en situation sexuelle, l'érection est automatique. Et ce, quelles que soient les circonstances et la partenaire. D'où le désarroi masculin et les reproches féminins lorsque la panne survient. Or, chez l'homme comme chez la femme, le désir est le fruit d'une alchimie complexe. Ce qui explique que des facteurs tels la fatigue, le stress ou un grand investissement d'énergie, dans le travail ou la vie de famille, puissent entraîner des défaillances du désir et, physiologiquement, des troubles de l'érection. Première conclusion: la sexualité des hommes n'est pas réductible à une mécanique dont l'érection serait la pièce infaillible.



          125 - Qui dit éjaculation ne dit pas forcement jouissance.  


    En réalité, l'éjaculation procure des sensations très variables: vague sensation agréable, inconfort, douleur, plaisir, extase... Chez l'homme aussi, l'intensité du plaisir fluctue. Il dépend du contexte, de l'état émotionnel et physique, ainsi que de son rapport intime, inconscient, à la sexualité et au plaisir.



          126 - La zone génitale n'est pas leur unique zone érogène.  


    L'autre grand préjugé, encore très actif malgré les multiples communications des experts ou des médias sur le sujet, concerne les zones érogènes. Seule la stimulation de la zone génitale procurerait de l'excitation aux hommes. C'est en généralement vrai au début de la vie sexuelle masculine. Cela dit, les hommes et les femmes disposent du même nombre de capteurs sensoriels sur le corps, ce qui signifie que, a priori, « techniquement », tout le corps peut être érogène. Mais tous les hommes, pour des raisons culturelles ou singulières (liées à l'histoire de chacun), n'ont pas forcément développé une polysensorialité corporelle; on en déduit qu'ils ne sont sensibles qu'aux stimulations très ciblées, ce qui est parfaitement faux.



          127 - Les hommes ne sont pas des sex machines.  


    Enfin, l'une des idées reçues concernant la sexualité masculine repose sur le clivage dont seraient victimes les hommes, toujours partagés entre sexe et sentiment. Il est un fait, nombre d'études en témoignent, que les stimulations érotiques agissent sur l'excitation masculine en dehors de tout contexte affectif (images érotiques, contacts corporels troublants tout simplement parce que l'homme, à l'origine, est programmé pour féconde ! plus de femmes possible. Mais cette réactivité ne signifie pas pour autant que la sexualité masculine n'est faite que de pulsions qui seraient inhibées ou minorées par les sentiments. Encore une fois, de plus en plus d'hommes se plaignent en consultation d'être réduits à des machines à jouir ou à faire jouir. N'oublions pas que les généralisations sont porteuses d'un peu de vérité et de beaucoup de préjugés, qui nuisent aussi bien à ceux qui en son victimes qu'à ceux qui les colportent !



          128 - C'est à l'homme de prendre l'initiative...  


    Encore un cliché tenace: les hommes ont une sexualité plus active que les femmes. Ils ont donc plus d'appétit, doivent prendre l'initiative et c'est à eux que revient la responsabilité de la jouissance féminine. En réalité, seule la pénétration nécessite une certaine agressivité, au sens d'énergie dirigée vers l'autre. Mais pour tous les autres échanges sensuels et sexuels, hommes et femmes sont égaux. Auprès des sexologues, beaucoup d'hommes se plaignent la passivité de leur partenaire. Ce comportement génère des conflits dans la mesure où la passivité est assimilée à une insuffisance ou à une absence de désir, ou parce qu'elle fait reposer la réussite de la relation sexuelle sur l'homme.



          129 - Les aliments qui stimulent la testostérone.  


    Cette hormone sexuelle est sécrétée aussi bien chez les messieurs que chez les dames, même si elle reste prépondérante chez les premiers (taux de 40 à 60 fois plus élevé). Outre son impact sur le développement des caractères sexuels propres à chaque sexe, la testostérone influe sur la gestion du stress et la libido, en déclenchant le désir charnel. Chez les femmes, elle est surtout produite par les ovaires et se tarit donc au moment de la ménopause. Un phénomène qui peut être compensé notamment par l'application de crèmes à base de testostérone ou par la consommation de compléments alimentaires à base de DHEA, un précurseur de cette hormone.

    Ils ont fait leurs preuves:
    Les huîtres.
    Très riches en zinc, 6 huîtres en apportent 45 mg, soit 4 fois plus que la quantité quotidienne nécessaire. Or cet oligoélément est indispensable à la synthèse de la testostérone (étude américaine parue en mai 2013). C'est peut-être pour cela que Casanova se vantait de consommer 40 huîtres par jour, afin de pouvoir honorer quatre femmes le même soir ! Une chose est sûre: les huîtres renferment de l'histidine, un acide aminé qui joue lui aussi sur la libido, et sont très peu caloriques, histoire de garder la ligne.
    Les grenades.
    Des travaux réalisés par l'université Queen Margaret d'Edimbourg ont montré que boire 20 cl par jour de jus de grenade durant deux semaines augmentait le taux de testostérone de 16 à 30% chez les hommes et les femmes.
    Les tomates.
    Riches en vitamine A, qui favorise la production de testostérone, elles abondent aussi en lycopène, un antioxydant qui améliore la fluidité du sang, permettant une meilleure irrigation des tissus érectiles. C'est ce qu'une étude chinoise (mars 2012) a démontré en supplémentant des rats pendant huit semaines. Or 100 g de concentré de tomates apportent 45 mg environ de lycopène. Alors, vive la pasta party !



          130 - Ceux qui favorisent l'excitation.  


    Certains aliments améliorent la circulation sanguine en renforçant les veines et en facilitant leur vasodilatation. Résultat, un afflux de sang plus important vers le pénis qui entraîne une érection de meilleure qualité. Les femmes ne sont pas en reste, puisque l'afflux de sang vers le clitoris provoque aussi un gonflement de cette zone érogène, donc une excitation plus forte.

    Ils ont fait leurs preuves:
    Le vin rouge.
    Une étude de l'université de Florence a montré que le désir sexuel est plus élevé chez les femmes qui en boivent avec modération, par rapport à celles qui préfèrent d'autres types d'alcools ou n'en consomment pas du tout. Responsable: le resvératrol, un antioxydant synthétisé dans les grains de raisin et présent dans le vin rouge. Le flux sanguin qu'il génère en direction des tissus érectiles concernerait aussi les hommes, même si cela n'a pas été validé par l'étude, consacrée aux femmes.
    La pastèque et le chocolat noir.
    Tous deux contiennent de l'arginine, un acide aminé essentiel qui, associé à la citrulline (pour la pastèque) et à la théobromine (pour le chocolat noir), participe à la production d'oxyde nitrique, un composé naturel chargé d'aider à la dilatation des vaisseaux sanguins du pénis et du clitoris. C'est pour cette raison qu'une étude américaine de 2008 compare la pastèque à du Viagra naturel capable non seulement de traiter les dysfonctions érectiles, mais aussi de les prévenir ! Quant au chocolat, une autre étude italienne a montré que les femmes qui en consomment quotidiennement éprouvent plus de plaisir et ont une sexualité plus satisfaisante que celles qui n'en mangent jamais. Enfin, idéal pour accroître la libido, ces aliments stimulent les endorphines, hormones du bonheur et du plaisir.



          131 - Ceux qui renforcent le désir.  


    Pour avoir une relation sexuelle épanouie, il faut certes que la « mécanique » fonctionne, mais aussi que l'on soit dans de bonnes conditions psychologiques. Pas si facile, avec le stress et la fatigue ! Heureusement, certains aliments boostent n otre production d'hormones (endorphines, sérotonine, dopamine, ocytocine...) connues pour leur rôle sur la détente, le bonheur et donc le désir. Tandis que d'autres renferment des acides aminés, des minéraux et autres substances (alcaloïdes...) aux effets désinhibants, euphorisants, nous aidant ainsi à lutter contre la fatigue intellectuelle et sexuelle.

    Ils ont fait leurs preuves:
    Les crevettes.
    Elles sont riches en phénylalanine, un acide aminé qui joue sur l'humeur et le désir en activant à la fois la production de dopamine (un neurotransmetteur chargé de conduire l'influx nerveux) et de noradrénaline (hormone de l'attention). Une étude menée sur des rats, montre aussi que cet acide aminé provoque des érections de meilleure qualité. Bien que cette action reste à démontrer chez l'homme, il est aujourd'hui admis que la consommation d'environ 100 g de crevettes peut accroître l'appétit sexuel et améliorer l'érection masculine.
    Les avocats.
    Les Aztèques connaissaient sans doute les atouts de l'avocatier, qu'ils nommaient « arbre à testicules ». De fait, la teneur en vitamine B6 de ses fruits favorise la sécrétion de dopamine, impliquée dans le plaisir. Une étude américaine (2013) a confirmé le rôle majeur de ce neurotransmetteur sur les érections chez le rat. En attendant que ce bénéfice soit démontré chez l'homme, sachez que l'avocat est riche aussi en potassium, qui améliore la production de testostérone. Alors, pensez au guacamole pour réveiller le désir !



          132 - Evitez la réglisse.  


    On le sait, l'abus d'alcool et les repas copieux et gras ne font pas bon ménage avec les nuits câlines. Mais on ignore souvent que la réglisse est tout aussi peu propice à l'éveil des sens. En effet, elle contient de l'acide glycyrrhizique qui diminue la synthèse de la testostérone, entraînant une baisse du désir chez les hommes comme chez les femmes. Deuxième inconvénient, plus esthétique, elle a tendance à jaunir les dents! Rouleaux de réglisse et autres cachous sont donc a éviter si vous souhaitez monter au septième ciel !



          133 - Un starter du plaisir.  


    Le rapport Hite. dans les années 70, jette un pavé dans la mare en démontrant que 44% des femmes simulent pendant les rapports sexuels et que 9O% d'entre elles peuvent jouir par stimulation clitoridienne... A peine trente ans plus tard, son propos est conforté par les Monologues du vagin, une pièce qui met en scène les témoignages de plus de 200 femmes et jeunes filles du monde entier sur la part la plus intime de leur corps... Aujourd'hui, le message est passé. La caresse clitoridienne est bel et bien considérée comme une amorce au rapport sensuel du couple, qui peut rendre la femme plus sensible à la pénétration et qui lui donne une capacité multi-orgasmique.



          134 - Un pénis en puissance.  


    On compare souvent le clitoris à un petit pénis, car il est très innervé et joue un rôle majeur dans l'excitation sexuelle. De fait, in utero, sexes féminin et masculin possèdent au départ les mêmes bourgeons tissulaires. La différenciation se fait plus tard, vers la fin du deuxième mois. Chez le garçon, le programme génétique permet que son préclitoris s'allonge et englobe le conduit urinaire pour devenir un pénis avec ses corps érectiles. Chez la fille, le clitoris et l'urètre demeurent séparés, les ovaires restent en place et le vagin se forme. Pour autant, le clitoris demeure très sensible aux hormones mâles et peut grossir si la femme souffre d'un dérèglement hormonal. Chez les transsexuelles d'ailleurs, après plusieurs mois de traitement à base de testostérone, il peut grossir jusqu'à atteindre 5 cm en érection - que l'on peut allonger et élargir chirurgicalement.



          135 - Un organe sensoriel et érectile.  


    Presque cachée sous son capuchon, la partie visible du clitoris (le gland) est située au sommet de l'intersection des petites lèvres. Tout comme le pénis, cet organe possède, derrière son bouton apparent et formant avec lui comme un Y inversé, des corps érectiles qui peuvent mesurer jusqu'à 10 cm environ. Les travaux actuels* montrent qu'il fait partie, avec ses corps érectiles enfouis et le point G, d'un complexe fonctionnel et sensoriel dont il n'est que la partie émergente et la caisse de résonance. Lors de l'excitation, le clitoris durcit en se gorgeant de sang et devient proéminent (de 0,7 à 1 cm de diamètre). Pourvu de 8 000 à 10 OOO capteurs sensoriels, soit deux fois plus que chez l'homme, il est facilement accessible, répond aux stimulations orales ou manuelles et permet d'accéder rapidement à l'orgasme, que ce soit en duo ou en solo. Revers de la médaille: ce petit bouton à très haute sensibilité requiert de ne pas être manipulé trop brutalement, ou avec trop peu de lubrification, sous peine d'être vite irrité... Avis aux messieurs qui ont tendance à le solliciter vigoureusement lors des préliminaires !



          136 - Une réminiscence des plaisirs de l'enfance.  


    La question se pose néanmoins: pourquoi lui, pourquoi elle ? Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, a posé que le désir érotique correspond à une réactivation des premiers plaisirs et attachements que l'on a connus enfant. Ce qui nous émeut lors d'un « coup de foudre », c'est souvent un détail - une intonation de la voix, un geste, un vêtement, une odeur, un trait du visage... - qui entre en résonance avec quelque chose enfoui en nous et qui détient, pour cette raison, la capacité de nous bouleverser. Ce qui réaffleure ainsi de façon inconsciente, c'est une sensation familière de notre petite enfance, un souvenir agréable qui nous fait « fondre » instantanément. Voilà comment notre histoire personnelle s'immisce, souvent à notre insu, dans le choix de nos par-tenaires sexuels. Car être ainsi touché « en plein cœur» met tous les sens en alerte.



          137 - Des archétypes qui nous fascinent.  


    La majorité d'entre nous est également volontiers séduite par un archétype masculin ou un idéal féminin qui renvoient, une fois encore, à notre inconscient. Si le style « rugbyman » ou « poète maudit » nous fait systématiquement chavirer, cette appétence s'est, elle aussi, forgée dans l'enfance. Nourrie par un événement, un héros de dessin animé ou issue de nos lectures, elle a créé un idéal qu'on s'imaginait à même de combler nos besoins. En outre, qu'on le veuille ou non, notre choix sexuel s'établit en référence au premier modèle qui s'est imposé à nous: papa ou maman. Et si l'on se retrouve toujours dans les draps d'un macho, ce peut être parce qu'il ressemble à papa ou, au contraire, parce qu'il remplace le père dont on a manqué mais, dans tous les cas, cette répétition a un sens.



          138 - Le bal des attirances.  


    Après ce « tilt » déclencheur, quelle que soit son origine, l'attirance agit comme un aimant qui active le désir physique. A condition que les circonstances s'y prêtent, que l'on se trouve dans un état d'esprit réceptif, disponible pour la sensualité, et que l'on accepte de s'abandonner au trouble qui nous saisit. C'est pourquoi un bon repas, deux doigts d'alcool, une musique romantique, tout ce qui aiguise les sens et diminue les inhibitions, contribue à nous ouvrir à d'autres plaisirs. Si la personne qui a éveillé notre intérêt n'y est pas indifférente, commence une parade de séduction qui va faire monter la température érotique.



          139 - Un choix qui allume la mèche.  


    Les signaux corporels sont au premier plan et notamment le regard, principal « appât: » ne dit-on pas « faire les yeux doux » ? Dilatation de la pupille, battements de cils, mais aussi sourires, tête inclinée sur le côté, mouvements des cheveux, puis premiers effleurements... tous ces gestes instinctifs vont faire pencher la balance définitivement. Rien de tel en effet que de se voir désiré(e), belle (beau) et admirable aux yeux de quelqu'un pour éveiller la libido, féminine autant que masculine. Car chacun aspire à se sentir important, reconnu et aimé. C'est ainsi que l'amour contribue à guérir les blessures liées à l'image de soi.



          140 - Il existe depuis des siècles.  


    VRAI

    De la vessie de porc au papier de soie en passant par le boyau de mouton ou le velours, de nombreux matériaux ont été utilisés depuis des millénaires pour se préserver des infections vénériennes et des conceptions non désirées... Avec une efficacité médiocre! Il faudra attendre 1880 pour que Goodyear, un fabricant de pneumatiques, crée le préservatif en caoutchouc, ancêtre de notre capote, lavable et réutilisable durant cinq ans. Depuis, le condom a pris des couleurs, joué avec la finesse et la sensualité. La texture est désormais veloutée, mimant l'effet «peau à peau». On trouve même des modèles parfumés, munis d'anneaux vibrants ou encore d'un «stimulateur du point G». Mais si certains ont tout du sex-toy, le but de leur utilisation reste le même: prévenir les contaminations tout en faisant office de contraceptif.



          141 - Il est dur à mettre.  


    VRAI et FAUX

    En général, la difficulté vient non pas du préservatif, mais de la fragilité de certaines érections. Parmi les erreurs fréquemment commises: la boîte est restée dans la salle de bains. Le temps que monsieur se lève, ouvre l'armoire à pharmacie, sorte l'étui et déchire l'emballage, sa virilité est en berne... Bref, gardez le matériel sous la main! Le mieux: que la partenaire, avec des gestes amoureux, glisse elle-même le condom. Ainsi, l'excitation masculine restera-t-elle au top.



          142 - Pas la peine d'utiliser un lubrifiant avec.  


    FAUX

    Si la plupart des préservatifs sont prélubrifiés, il sera néanmoins plus confortable, pour de nombreux couples, d'utiliser un gel en plus de la lubrification initiale. N'appliquez que des gels hydro-solubles et évitez la vaseline, car le «gras» rend le latex poreux. En revanche, préservatif et spermicides peuvent s'associer. «Toutefois, conseille le sexologue, optez pour des condoms non lubrifiés en cas de sexe oral: les lubrifiants n'ont pas forcément très bon goût.»



          143 - Lors d'une nouvelle relation amoureuse, il faut absolument 'utiliser pendant trois mois.  


    VRAI

    Les analyses biologiques standards ne sont pas capables de détecter la présence de virus, notamment le V1H, aussitôt après la contamination. Au cas où votre partenaire aurait été infecté juste avant de vous rencontrer, un délai de treize semaines est nécessaire avant de réaliser un bilan sanguin. Néanmoins, si vous sortez tous deux d'une longue période d'abstinence et que vos derniers bilans étaient négatifs, ce délai n'a plus de raison d'être.



          144 - Avec un préservatif, pas besoin d'une autre contraception.  


    FAUX

    Il y a quelques accidents (déchirures) et surtout des mésutilisations. «Beaucoup d'hommes ignorent qu'ils doivent se retirer immédiatement après l'acte, précise le gynécologue. Résultat, en redevenant molle, la verge se retire doucement du condom, du sperme s'écoule... et la femme risque de se retrouver enceinte !»



          145 - II protège contre toutes les IST.  


    FAUX

    La seule protection efficace à 100%, c'est le préservatif féminin qui couvre toute la zone génitale féminine. Le condom masculin ne protège que la verge, or des infections comme l'herpès peuvent se transmettre au contact de la vulve et du scrotum. «Problème, la mise en place du préservatif féminin demande un peu d'expérience au début. Certaines femmes lui reprochent d'être "bruyant" et, hormis dans les associations de prévention des IST, dans les centres de dépistage agréés ou de Planning familial et sur Internet, il n'est pas de préservatifs "king size" modestement étiquetés "standard". Une façon comme une autre d'affirmer la puissance américaine». L'histoire ne dit pas si les Soviétiques ont renvoyé le lot au motif que le matériel était trop étriqué!



          146 - On peut le trouver dans 55 tailles différentes.  


    VRAI

    Si les tailles «standard», «small» et «king size» couvrent les besoins de la plupart des hommes, certains ont toutefois du mal à trouver un préservatif vraiment adapté. Résultat: des condoms qui glissent ou encore des hommes engoncés dans un sachet trop étroit. La réponse? C'est leroidelacapote.com, site de vente par correspondance, qui la donne: il propose pas moins de 55 tailles allant de 4l mm à 69 mm de périmètre et de 77 à 225 mm de longueur. «Anecdote amusante: en pleine guerre froide, les Américains auraient fait parvenir en URSS des lots de préservatifs "king size" modestement étiquetés "standard". Une façon comme une autre d'affirmer la puissance américaine». L'histoire ne dit pas si les Soviétiques ont renvoyé le lot au motif que le matériel était trop étriqué!



          147 - Il peut se déchirer.  


    VRAI

    C'est rare, mais trois raisons peuvent l'expliquer: on n'a pas chassé l'air du réservoir avant d'enfiler le condom, ce qui ne laisse plus de place au sperme éjaculé; le rapport a duré plus de dix minutes; la lubrification était insuffisante. A savoir: II existe, pour les rapports anaux, des modèles plus épais et plus solides, type Condomi «strong», vendus sur Internet.



          148 - Ceux qui sont allergiques au latex ne peuvent pas en utiliser.  


    FAUX

    Des préservatifs en polyuréthane ou en latex déprotéinisé sont disponibles pour les gens sensibles au latex ou souffrant d'allergies croisées (banane, kiwi, avocat, chàtaigne1 melon, pêche, noisette, noix, fruit de la Passion...). Leur inconvénient: un coût plus élevé.



          149 - En cas de départ, mieux vaut s'en procurer en France plutôt qu'à l'étranger.  


    VRAI

    Partez avec votre lot estampillé NF ou CE. Vous serez ainsi sûr que vos capotes ne seront ni poreuses ni périmées (après cinq ans, le latex peut perdre ses propriétés isolantes). De même, gare aux condoms dont l'emballage, même intact, semble gonflé. Enfin, ces petites choses fragiles craignant par-dessus tout la chaleur et l'humidité, ne les placez pas dans la boîte à gants de votre véhicule et évitez de les laisser traîner dans vos poches durant des semaines!



          150 - L'Eglise interdit d'y recourir.  


    VRAI et FAUX

    La position de l'Eglise est nuancée. Elle prône le respect de la vie et rejette, à ce titre, les méthodes chimiques ou mécaniques de contraception. Le préservatif est donc, en théorie, proscrit. Dans la réalité, le précepte de base étant justement ce respect de la vie, il ne faut rien faire qui puisse nuire au partenaire, surtout pas provoquer sa mort. Dans un couple séro-différent, la personne infectée a donc l'obligation absolue de préserver l'autre.



          151 - Les spermicides pour tuer les spermatozoïdes.  


    Le « tampon », plus connu sous le nom d'« éponge », est une petite rondelle de 7 mm d'épaisseur et 3-4 cm de diamètre, imbibée de spermicide, un produit qui élimine les spermatozoïdes. On plie en deux la rondelle, on la glisse au fond du vagin. Une fois inséré, le tampon est efficace pendant 24 heures. « II est très facile à mettre », rassure un gynécologue et médecin du sport à l'Insep. Les spermicides se présentent également sous forme d'ovules à mettre 5 minutes avant le rapport ou de gel à effet immédiat.

    Avantages:
    C'est une méthode naturelle, sans effet secondaire, qu'on peut se procurer en pharmacies sans ordonnance et qui peut être utilisée en dernière minute. En outre, les ovules et le gel possèdent un effet lubrifiant.

    Inconvénients:
    Le taux d'échec est estimé à 10% et les spermicides ne sont pas remboursés.

    Pour qui ?
    Les femmes dont la fertilité est très basse, par exemple les mamans qui allaitent ainsi que les femmes qui ont plus de 40 ans.



          152 - Le diaphragme et la cape pour faire barrage.  


    Ces deux méthodes, très utilisées dans les pays du nord de l'Europe, sont quasi inconnues en France. La cape est une petite cupule en latex qui vient coiffer le col de l'utérus; le diaphragme est un peu plus plat. Ces dispositifs barrières s'utilisent en association avec une goutte de spermicide pour en augmenter l'efficacité. Cape et diaphragme doivent être retirés dans les 24 heures qui suivent le rapport. Ils ne sont perçus par le partenaire que s'ils ont été mal insérés !

    Avantages:
    D'un coût modéré (de 28 à 65 €), cape et diaphragme sont réutilisables pendant 2 ans. On peut les placer plusieurs heures avant un rapport. Sans effet secondaire, c'est une méthode naturelle plus agréable et moins risquée que le coitus interruptus !

    Inconvénients:
    Le taux d'échec. En raison de la difficulté à placer le dispositif, l'efficacité n'est que de 85-90%. « Il faut bien connaître son corps pour le mettre correctement ».

    Pour qui ?
    Les couples stables prêts à assumer une éventuelle grossesse ou les femmes peu fertiles.



          153 - L'anneau et le patch pour bloquer les ovaires.  


    Ces méthodes œstroprogestatives inhibent l'activité de l'ovaire. Elles agissent comme la pilule, seule la galénique change. Deux formes sont disponibles: l'anneau vaginal (NuvaRing) et le patch (Evra). Tous les deux s'utilisent pendant 3 semaines. On reprend le traitement après une pause de 7 jours, en commençant toujours le même jour de la semaine.

    Disponible en France depuis 2OO4.
    Evra se présente sous forme d'une boîte de trois patchs à changer toutes les semaines, le même jour. Ce petit carré de 2 x 2 cm, de couleur chair, peut être collé sur n'importe quelle partie du corps - sauf les muqueuses et les seins. Si le patch se décolle, il suffit de le refixer à l'aide d'un autre sparadrap. Non remboursés.

    Arrivé en France à la même période.
    NuvaRing est un anneau de 5 cm de diamètre, à la fois fin et pliable. On le glisse dans le vagin comme un tampon et on l'enlève au 22e jour. Une fois posé, aucun risque que l'anneau tombe. « Vous pouvez faire du saut à l'élastique ou des courses de haies, il restera en place ». L'anneau peut être retiré le temps du rapport à condition d'être remis dans l'heure qui suit. Non remboursés.

    Avantages:
    C'est aussi efficace que la pilule, mais l'observance est beaucoup plus facile. Par ailleurs, le fait que l'anneau et le patch diffusent en continu permet de « lisser » les doses hormonales délivrées. Il y aurait moins de mastodynies qu'avec les pilules orales.

    Inconvénients:
    Le patch peut se décoller quand on fait beaucoup de sport (sueur) ou qu'on va souvent à la piscine. Sur le plan cardiovasculaire, patch et anneau présentent les mêmes contre-indications et le même risque thrombotique que les pilules de 3e génération puisqu'ils contiennent les mêmes hormones.

    Pour qui ?
    Patch et anneaux s'adressent aux femmes qui oublient souvent leurs comprimés. C'est une approche très adaptée pour celles qui voyagent beaucoup et sont soumises au décalage horaire. Cela leur évite de passer leur temps à calculer l'heure de la prise de leur pilule !



          154 - L'implant pour ne pas y penser pendant 3 ans.  


    Avec l'implant, les ovaires sont au repos pendant 3 ans au prix d'une petite cicatrice de 5 mm. Ce bâtonnet diffuse uniquement des progestatifs. Il est inséré en sous-cutané dans le bras, sous anesthésie locale. Au terme des 3 ans, il peut être remplacé si vous le souhaitez.

    Avantages:
    L'efficacité contraceptive. On est protégée pendant 3 ans sans avoir à s'en occuper ! Et c'est une des rares méthodes remboursées... Par ailleurs, comme l'implant ne contient pas d'oestrogènes, il convient aux femmes qui présentent des contre-indications aux pilules œstroprogestatives, à l'anneau et au patch.

    Inconvénients:
    Des saignements intempestifs, des cycles irréguliers, des aménorrhées, de l'acné, une prise de poids peuvent survenir. Parmi les femmes qui tentent l'implant, 11% ne le supportent pas et doivent le faire retirer.

    Pour qui ?
    L'implant convient aux femmes qui ne veulent pas de stérilet (DIU), qui ne supportent pas les contraceptions œstroprogestatives (mastodynies...) ou qui présentent des contre-indications aux œstrogènes. C'est aussi une bonne méthode pour les grandes étourdies, en échec avec les autres moyens de contraception.



          155 - Essure pour être définitivement tranquille.  


    Avec la méthode Essure, on entre dans la « contraception définitive », autrement dit la stérilisation. Le concept est simple: il s'agit d'obturer les trompes en y insérant de petits ressorts. L'intervention se fait par les voies naturelles, sans incision et peut être réalisée avec une simple anesthésie du col. Au cours des 3 mois qui suivent, une fibrose se crée autour des implants. Cette fibrose bouche les trompes de Fallope. Pendant ces 3 mois, la femme doit utiliser une autre méthode de contraception.

    Avantages:
    Essure est efficace à 99,8%, la méthode est remboursée quels que soient l'âge et le nombre d'enfants. Il n'y a pas d'hormones, donc pas d'effets secondaires à redouter et l'intervention est plus simple que la ligature des trompes.

    Inconvénients:
    La stérilisation est définitive. Il faut donc être sûre que l'on ne veut plus d'enfant. La réglementation impose un délai de réflexion de 4 mois entre la première consultation avec le chirurgien et l'opération.

    Pour qui ?
    Avant tout pour les femmes de plus de 38 ans, ayant fait le deuil de la maternité, ou pour celles, plus jeunes, chez lesquelles une grossesse présente un risque majeur.



          156 - Comment ça se passe ?  


    Techniquement parlant, pour élargir la verge, on prélève de la graisse, le plus souvent suspubienne - ce qui permet en prime de désenfouir le sexe, qui paraîtra ainsi plus « saillant » -, et on la réinjecte sous la peau du pénis de façon harmonieuse et en quantité suffisante pour compenser la fonte inhérente à ce type d'opérations - généralement dans les six mois. Le poids de cette graisse a en outre pour effet de tendre le pénis au repos et, du fait de l'élasticité des tissus, de l'allonger d'un point de vue visuel. Cette opération, pratiquée en hôpital de jour, sous anesthésie légère, par un urologue ou un chirurgien plasticien de la verge, suffit parfois à satisfaire ceux qui n'osaient pas s'afficher nus sous la douche, craignant le regard d'un autre homme ou d'une partenaire. Mais la plupart veulent aller plus loin. Le spécialiste procède alors à une section du ligament suspenseur de la verge sous anesthésie générale. Ce faisceau fibreux qui relie les enveloppes du pénis au pubis, ainsi libéré, fait gagner 1 ou 2 centimètres au maximum au pénis en repos ou en érection.



          157 - Un risque important de complications.  


    Cette chirurgie apporte une réelle amélioration de la qualité de vie quand le patient souffre d'un micropénis, dont la taille en érection est inférieure à 8 ou 9 centimètres, et pour qui la gêne et la peur du ridicule sont au premier plan, parfois associées à des difficultés physiques lors des rapports sexuels. On ne parle d'ailleurs pas, dans ce cas, de chirurgie esthétique, mais réparatrice et celle-ci est alors prise en charge par la Sécurité sociale. Les résultats sont également souvent jugés satisfaisants par ceux qui étaient focalisés sur un sexe qu'ils jugeaient trop petit, bien qu'il ne s'agisse pas d'une réalité (l'intervention n'est alors pas remboursée, les prix pouvant aller, selon la notoriété et la compétence du praticien, de 1500 à 3 500 €, voire plus). L'homme, désormais mieux doté, retrouve souvent une grande confiance en lui face aux autres et à ce qu'il pense voir dans les yeux des femmes. Néanmoins, cette opération n'est pas dépourvue de complications. Ainsi, des douleurs résiduelles et une insensibilité passagère peuvent être ressenties. Surtout, l'intervention peut induire des insuffisances de maintien de l'érection: on parle d'érection instable. Voilà pourquoi cette décision doit être pesée avec soin avec le chirurgien et le psychiatre formé en sexologie avant, éventuellement, de franchir le pas. De plus, chez les hommes complexés sans raison objective, il n'est pas rare que le complexe migre ailleurs et nécessite ensuite un travail avec un thérapeute...



          158 - Les femmes aussi sont concernées.  


    La dictature d'une norme esthétique véhiculée par les films pornographiques impose également aux femmes de nouveaux canons de beauté, au premier rang desquels l'épilation intime. Le sexe autre-fois caché se dévoile, entraînant des complexes liés à l'asymétrie et/ou à la taille des petites lèvres. Pour qui, là encore, la chirurgie est-elle justifiée et prise en charge ? Pour celles qui, du fait d'une longueur particulière d'une ou deux lèvres, vont ressentir une gêne non pas psychique, mais physique, voire des douleurs lors des rapports ou du port de vêtements serrés. C'est au chirurgien qu'il revient de déclarer l'intervention à la Sécurité sociale et de la pratiquer en tant que chirurgie réparatrice et non esthétique. Bien que rares, les suites opératoires ne sont pas toujours anodines: retard de cicatrisation, infection locale, hématome... Des douleurs lors de la pénétration ou des altérations de la sensibilité, fort heureusement transitoires, peuvent également se produire.



          159 - La chirurgie du plaisir.  


    Outre-Atlantique, la rejuvénation du vagin connaît un succès croissant. Cette technique consiste à retendre les tissus et à resserrer les muscles du plancher pelvien qui se sont distendus à la suite d'accouchements ou du fait du vieillissement. On a vu aussi apparaître les injections d'acide hyaluronique - à renouveler tous les six mois, moyennant 1500 € la séance - dans le fameux point G, cette zone hautement érogène au cœur du plaisir vaginal. Objectif: le surélever afin de favoriser les sensations. Ces deux techniques permettraient d'avoir une vie sexuelle plus épanouie. Aucune preuve scientifique, en France, n'a encore été établie. Pour l'instant, cette chirurgie semble donc surtout une réponse commerciale aux femmes mal dans leur peau et dont le porte-monnaie est bien garni.



          160 - Retrouver une virginité.  


    II en va différemment de la chirurgie de l'hymen. La demande visant à le restaurer est surtout culturelle et vise avant tout à éviter à certaines jeunes femmes l'annulation de leur mariage et leur rejet par leur propre famille. Cette technique réparatrice n'est pas pour l'instant prise en charge, mais les groupes de travail qui s'occupent des «violences faites aux femmes » s'efforcent de la faire reconnaître comme telle. Enfin certaines femmes, et ce n'est pas rare, peuvent avoir été, toujours dans un contexte culturel et religieux, blessées dans leur intimité. Celles qui ont subi une excision rituelle ne se sont connues que « comme cela ». Souvent, elles en ont honte et n'osent ni en parler ni consulter. Dans ce registre, il faut saluer la technique de réparation remboursée, permettant à toutes ces femmes abîmées de retrouver une dignité et une amélioration de leur qualité de vie.



          161 - Pas ecore validées...  


    Dans les cas extrêmes, l'urologue peut, pour augmenter le volume du pénis, inciser latéralement les deux corps caverneux et interposer jusqu'au gland un greffon issu de la veine saphène. Il peut également, pour allonger la verge, recourir à la pose d'implants souples intracaverneux. Néanmoins, ces techniques, en parti culier celle des implants souples, sont encore en devenir: elles n'ont été réalisées que sur quelques patients et réclament une validation médicale. Elles nécessitent également d'avoir affaire à un chirurgien diplômé de chirurgie sexuelle - ils ne sont que quelques-uns en France -, qui sache évaluer les indications.



          162 - Une sensibilité variable.  


    Dans l'érotisme, une dimension psychologique entre toujours en jeu. Or, chez la femme, la poitrine est un organe fortement symbolique, comparable à la verge pour l'identité masculine. Le fait qu'une femme investisse plus ou moins sa poitrine de ce point de vue, ou encore qu'elle soit satisfaite ou non de l'esthétique de ses seins peut influer sur sa capacité à en dégager du plaisir et expliquer que certaines ne ressentent pas grand-chose à ce niveau. Mais la sensibilité des seins varie aussi selon les moments hormonaux (cycles menstruels, grossesse...). Ainsi, une caresse agréable un jour peut devenir trop forte, voire pénible, la semaine suivante... Pas facile pour le partenaire !



          163 - Le doigté en question.  


    Si certaines femmes n'ont jamais « grimpé aux rideaux » quand on stimulait leurs seins, c'est parfois simplement parce que leur amant oublie cette « mise en bouche ». Pas si étonnant quand tellement d'hommes semblent ignorer qu'eux aussi possèdent cette zone érogène tant ils restent centrés sur leurs organes génitaux. D'autres se montrent maladroits en croyant bien faire. Ainsi, pas mal de femmes se plaignent que leur amant malaxe leurs seins avec ardeur comme s'il pétrissait de la pâte, ce qui les laisse de glace ou se révèle même déplaisant. Pour autant, les caresses tout en douceur ne sont pas forcément la panacée. De fait, les goûts des femmes en matière de stimulation varient autant que la taille et la forme de leurs seins. Certaines aimeront être pincées ou mordillées, alors que d'autres trouveront cela douloureux. Seule solution: rester à l'écoute des réactions de sa compagne et, surtout, que celle-ci n'hésite pas à indiquer ce qu'elle éprouve.



          164 - Un paroxysme rare.  


    Si prendre beaucoup de plaisir au niveau des seins n'est pas rare, la survenue d'un orgasme sans stimulation génitale l'est davantage. C'est surtout la succion qui semble susceptible de déclencher un tel paroxysme Peut-être parce qu'elle induit à la fois la production d'ocytocine une hormone qui entraîne des contractions de l'utérus, et de prolactine, une protéine qui participe au bien-être ressenti en atteignant le septième ciel. Pour l'instant, néanmoins, l'extase clitoridienne reste bien plus fréquente. Mais les choses pourraient changer puisque de plus en plus d'hommes s'attachent à explorer les capacités de la poitrine féminine, conscients que leurs compagnes sont aussi plus demandeuses. Or tout plaisir s'éduque... pour pouvoir mieux se partager. Et dans quelques années, l'orgasme des seins sera peut-être devenu d'une grande banalité !



          165 - Ces hormones apparaissent-elles à la puberté ?  


    Ces substances dérivées du cholestérol commencent à agir avant même la naissance, sous l'influence des gènes (deux chromosomes X pour les filles, un chromosome X et un Y pour les garçons). Elles induisent la différenciation des organes génitaux du fœtus et préparent aussi, à l'intérieur de son cerveau, toute l'organisation crui sera nécessaire à la puberté: elles installent, par exemple, la réceptivité à la testostérone de certains organes cibles. Puis elles se mettent en sommeil jusqu'à la puberté.



          166 - Les œstrogènes sont-ils exclusivement féminins ?  


    Certes, les hommes, à la puberté, sont « inondés » d'androgènes (testostérone, mais aussi dihydrotestostérone (DHT), déhydroépiandrostérone (DHEA) et androstenedione Delta 4), tandis que les femmes sécrètent en majorité des œstrogènes (œstradiol) et de la progestérone. C'est ce qui permettra de différencier leurs silhouettes - seins, pilosité, musculature, répartition des graisses - et de rendre possible la fécondation: fabrication des spermatozoïdes, maturation des follicules ovariens. Cependant, les deux types d'hormones restent présents chez les deux sexes. Pour preuve: les filles ont aussi des poils, sous l'action de la testostérone, de même qu'elles ne sont pas épargnées par l'acné, qui témoigne de la sensibilité de la peau à l'augmentation des hormones mâles. Et, plus tard, cela contribuera à stimuler leur libido. Quant aux androgènes sécrétés par les testicules chez l'homme, ils sont en partie convertis... en œstrogènes. La testostérone peut se transformer en œstradiol dans le tissu graisseux, c'est pourquoi les hommes en surpoids ont souvent un peu de poitrine.



          167 - La prolactine est-elle seulement produite après l'accouchement ?  


    En fin de grossesse, son augmentation déclenche la lactation et facilite l'attachement au bébé. Mais son taux augmente aussi lors d'un orgasme et dans les heures qui suivent: c'est ce qui rend la femme câline après le plaisir... et généralement peu encline à recommencer aussitôt !



          168 - Pourquoi les hormones féminines sont-elles cycliques ?  


    C'est la grande différence entre les deux sexes, que reflètent les cycles menstruels ! Les hormones féminines sont régulées par la possibilité d'enfanter. La femme naît avec un nombre limité de follicules dans ses ovaires. Au début de chaque cycle - qui dure en moyenne 28 jours -, une vingtaine de follicules sont stimulés par la FSH, une hormone fabriquée dans l'hypophyse (glande situé à la base du cerveau). Ces follicules sécrètent des œstrogènes qui reconstituent la muqueuse utérine éliminée lors des dernières règles et stimulent la glaire cervicale destinée à faciliter l'ascension des spermatozoïdes. Parallèlement, l'un de ces follicules -celui qui libérera l'ovule- grossit et « mûrit ». Lorsqu'il se rompt et expulse l'ovule, il se transforme en une glande temporaire, le corps jaune, qui sécrète de la progestérone, préparant l'utérus à l'implantation de l'œuf. Si l'ovule n'est pas fécondé, le corps jaune se flétrit, le taux d'oestrogènes et de progestérone chute, entraînant la desquamation de la muqueuse utérine (les règles).



          169 - Le désir sexuel est-il sensible à l'état hormonal ?  


    De nombreuses femmes ressentent davantage « d'appétit » amoureux durant la première phase de leur cycle, quelques jours avant l'ovulation, lorsque le taux d'œstrogènes est à son maximum. Même si notre « socialisation » rend ce phénomène plus discret que chez les animaux (ce qui a amené à remplacer le terme de « chaleurs », utilisé pour qualifier cette période, par celui d'« œstrus », en référence au taux élevé d'œstrogènes), il demeure très prégnant pour certaines femmes, n n'est pas rare non plus que leur libido soit stimulée durant la grossesse et son « inondation » hormonale. A l'inverse, il arrive que la diminution de la testostérone avec l'âge - principalement chez l'homme, mais aussi chez la femme au moment de la ménopause - s'accompagne d'une baisse du désir et de l'excitation sexuelle.



          170 - Après la ménopause, la femme a-t-elle encore des hormones sexuelles ?  


    Heureusement car, sinon, la souplesse de la peau, la lubrification du vagin, l'état des os et de la poitrine se dégraderaient plus vite ! Ainsi, une fois la période de fécondité passée, l'œstradiol n'est plus sécrété par les ovaires, mais une petite production persiste à partir de la graisse, du foie, des glandes surrénales et de différents tissus périphériques. La prescription d'œstrogènes peut se révéler utile pour les femmes qui souffrent de forts désagréments (bouffées de chaleur) ou sont à risque d'ostéoporose.



          171 - L'andropause, c'est l'équivalent de la ménopause ?  


    Les deux phénomènes sont différents. La testostérone est fabriquée à 90% dans les testicules et un peu dans les glandes corticosurrénales. Dès 25 ans, sa production baisse. Si cette diminution s'accroît après 50 ans, elle a moins de conséquences que l'arrêt des sécrétions hormonales féminines. L'homme peut procréer jusqu'à la fin de sa vie. Le déficit en hormones mâles ne touche pas tous les hommes de la même façon, selon leur héritage génétique et l'environnement. L'obésité, l'alcoolisme, le stress et la dépression aggravent la pénurie. Celle-ci se manifeste par un cortège de symptômes: baisse d'intérêt pour la sexualité, fatigue, insomnie, troubles de l'humeur.



          172 - Prendre de la testostérone renforce-t-il la virilité ?  


    Uniquement si l'on en manque ! Avant tout traitement, il convient de le vérifier par un dosage sanguin. Si la carence est réelle, la prise de testostérone peut dynamiser le désir sexuel. Mais, dans le cas contraire, elle n'aura aucun effet sur la performance au lit et le risque d'excès peut être dangereux. Malgré l'interdiction et les contrôles, elle continue d'être utilisée dans le dopage sportif (stéroïdes) pour son action anabolisante: elle augmente la masse musculaire. Ce qui n'est pas toujours très heureux pour la silhouette de certaines athlètes féminines...



          173 - Idéal pour gagner en assurance.  


    Or, indique une gynécologue, « le sport n'a pas son pareil pour aider à lutter contre ces mauvaises habitudes et leurs conséquences. Et les personnes qui pratiquent régulièrement une activité physique fument moins, boivent moins, gardent la ligne et sont en meilleure forme physique ». Par ailleurs, en provoquant la libération d'endorphines plus connues sous le nom d'« hormones du bonheur » -, le sport joue très favorablement sur le bien-être. « Et on sait bien que, sans détente, il est impossible d'entretenir une sexualité épanouie », précise le médecin. Sur un plan psychologique toujours, le sport est une des façons les plus efficaces de gagner en assurance, alors qu'une image de soi dégradée est l'un des premiers freins au désir sexuel. « En nous montrant que, semaine après semaine, séance après séance, nous faisons chaque fois mieux, par exemple en courant un peu plus longtemps ou en nageant un peu plus loin, le sport booste la confiance en soi, donc la libido », confirme la gynécologue. Et, par-là même, il nous met dans des dispositions d'esprit propices aux galipettes.



          174 - Un effet mécanique sur l'érection.  


    Outre ces conséquences valables pour les deux sexes, la pratique sportive entraîne des effets mécaniques susceptibles de bénéficier à ces messieurs, en particulier concernant la bonne tenue de leur érection. En cause, « l'activité musculaire qui, en permettant un meilleur rendement du cœur et des tuyaux sanguins, favorise l'irrigation de tous les tissus, dont le pénis », explique le médecin. Des études l'ont d'ailleurs montré: les hommes de plus de 40 ans qui pratiquent un sport connaissent moins de troubles érectiles. Reste une condition pour profiter pleinement des bienfaits du sport sur la sexualité: s'astreindre à une pratique régulière. « Prévoyez deux ou trois séances par semaine dont une en extérieur si possible, histoire de varier les types d'exercices », conseille le médecin. Qu'on se rassure, nul besoin de suer de longues heures. « A partir de trente minutes par séance, c'est déjà favorable ! », conclut la spécialiste.



          175 - L'excès, ennemi de la libido.  


    Si, à doses normales, la pratique d'un sport est excellente pour entretenir le désir, le surentraînement peut, a l'inverse, provoquer un désinvestissement de la vie sexuelle. D'abord, du fait de la fatigue physique qui suit une séance de sport intensive et/ou prolongée. Ensuite, pour une raison physiologique: « L'activité physique est une contrainte pour l'organisme, qui répond par une sécrétion de cortisol, indique un chercheur en psychologie du sport. Cette hormone du stress a pour effet d'augmenter la fréquence cardiaque et de libérer de l'énergie dans le sang, ce qui favorise la performance sportive. Mais elle est aussi connue pour entraver le désir sexuel. Plus les séances d'entraînement sont fréquentes, plus l'inhibition de la libido est déclenchée souvent, a l'effort mais aussi en phase de récupération, soit deux heures environ après un exercice important. » Enfin, d'un point de vue psychologique, les personnes qui consacrent beaucoup de temps au sport sont «souvent dans la recherche du contrôle : de leur hygiène de vie. de leur alimentation, etc. Un réflexe incompatible avec la mise en œuvre d'une relation sexuelle, qui nécessite de lâcher prise», note le spécialiste.



          176 - Pour des raisons altruistes.  


    L'infirmière qui sommeille en (presque) chacune de nous sait l'importance pour un homme de s'imaginer en amant hors pair. Alors, de crainte qu'il ne se sente vexé, blessé ou remis en question, elle préfère faire un peu de cinéma afin de lui éviter de douter et de le rassurer dans sa virilité. Pour certaines, ce n'est pas un problème car, au fond, la sexualité ne les intéresse guère. En revanche, pour d'autres, le sacrifice est de taille: faire plaisir à son amant revient en effet à renoncer à sa propre jouissance. Comment apprendrait-il à la faire grimper aux rideaux si elle ne le guide pas ?



          177 - Pour se préserver.  


    Dans d'autres cas, Madame « bidonne » plus égoïstement afin de préserver son image. Elle aussi a peur de décevoir - « que va-t-il penser de moi ? » -, de passer pour un « mauvais coup », ou a honte de sa frigidité. Cette fois, c'est le regard de l'autre qui est plus important que sa satisfaction personnelle. Ce réflexe n'est pas rare chez les jeunes filles un peu intimidées. D'autant qu'elles ont vu des films pornos où les femmes crient, gémissent et s'imaginent que c'est ce qu'il faut faire et ce qu'attend leur partenaire. Elles jouent un rôle plutôt que d'explorer vraiment la sexualité. Ce qui n'est pas le plus court chemin pour atteindre le plaisir.



          178 - Par pragmatisme.  


    Feindre l'orgasme se révèle aussi la meilleure façon de mettre fin aux ébats avec diplomatie. Soit parce que c'est définitivement un jour « sans », où on a accepté de faire l'amour uniquement pour faire plaisir à l'autre; soit parce qu'on est passé près du but, mais que celui-ci ne s'est pas concrétisé (à cause d'un changement de rythme, de position ou de concentration); soit encore parce que nos parties génitales commencent à être à vif ou simplement parce qu'on s'ennuie. Comme c'est un homme moderne qui risque de s'acharner à nous faire jouir, mimer ce qu'il attend offre le plus habile moyen d'en terminer au plus vite tout en satisfaisant tout le monde. C'est aussi une bonne garantie pour avoir la paix et éviter que Monsieur n'en fasse tout un plat et ne demande des explications - « Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu es en colère ? Je ne t'attire plus ? » Bref, ça évite d'avoir à se justifier. Surtout s'il n'y a rien à expliquer. Un raté de temps en temps, ça arrive.



          179 - Pour mieux accéder au plaisir.  


    Simuler légèrement peut aider à déclencher le plaisir, au point que l'exercice fait d'ailleurs partie de certaines thérapies comportementales. Lorsqu'on est sur la bonne voie, surjouer la venue de l'orgasme permet, si l'on n'aime pas parler, de faire comprendre au partenaire qu'il doit continuer de cette façon. Surtout, si on s'écoute et qu'on se laisse envahir par les sensations liées à la respiration et aux mouvements, cela peut aider à accéder au plaisir pour de bon. Mais quand on n'a jamais atteint le nirvana avec son compagnon alors qu'on lui a toujours fait croire le contraire, comment s'extraire ensuite de ce mensonge ? Certaines femmes s'en moquent durant des années. L'affection, la tendresse et l'intimité leur suffisent. Et puis un jour, elles se disent quand même qu'elles voudraient bien connaître ça et consultent un sexologue... lequel demande à travailler avec le couple. En consultation, il leur faudra bien avouer a minima: « En fait, je n'ai pas souvent du plaisir. » Car seule la franchise permet d'améliorer la relation sexuelle. Alors, si un homme compte pour vous, il est préférable d'opter pour la sincérité !



          180 - La ménopause, pas une fatalité.  


    Pour autant, la même enquête montre qu'à la cinquantaine surviennent des problèmes de santé susceptibles de mettre à mal ce retour à une vie sexuelle intense. Chez la femme, la disparition des fonctions ovariennes, des sécrétions hormonales et des capacités de reproduction, associée à une symptomatologie (changements d'humeur, troubles du sommeil, asthénie, algies diverses...) peuvent être vécues plus ou moins bien. La ménopause est, pour beaucoup, passée par là. Et cela exige certains ajustements. Une lubrification vaginale moins performante, la disparition du pic de désir de l'ovulation, la prise de poids font que bon nombre d'entre elles vivent une intimité perturbée. Il faut parfois s'adapter. Les solutions ? Des préliminaires plus longs, l'utilisation de lubrifiants et, avec l'avis du médecin, un traitement hormonal de la ménopause.



          181 - Les hommes hésitent à consulter... dommage !  


    Côté homme, c'est l'apparition de troubles urinaires liés à une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) qui touche près d'un individu sur deux après 50 ans. Et puis, comme le précise un psy: « A l'inconfort urinaire s'ajoutent l'embonpoint "de la réussite", l'hypertension artérielle, le tabagisme, en un mot, un ensemble de facteurs de risques que l'on appelle syndrome métabolique, qui est souvent associé à des problèmes d'érection. « Le problème, c'est que, au lieu de saisir le taureau par les cornes, beaucoup se résignent. Ainsi, 23% de ceux qui souffrent d'une dysfonction érectile et 25% de ceux qui ont une HBP ne se donnent pas la peine de pousser la porte d'un cabinet médical. Dommage car des solutions existent...



          182 - Il suffit de dire ses craintes...  


    « La femme doit également savoir que, de toute façon, chez un homme de 50 ans, il est sinon normal, du moins banal que les réactions érectiles soient moins rapides, qu'il ait besoin de plus de caresses, d'excitation érotique locale pour démarrer, tout simplement, et que cela ne veut pas dire qu'elle est moins attractive ni moins aimée », poursuit le médecin. Or bon nombre d'entre elles ne le réalisent pas et attendent toujours les mêmes réactions de la part de leur compagnon. Les peurs telles que l'abandon, l'apparition de rivales, le sentiment de ne plus être séduisante, de ne plus être à la hauteur, risquent alors de venir miner le quotidien. » Idem pour les hommes. La solution ? En parler ! Même si le sujet est délicat à aborder, c'est indispensable pour éviter tout quiproquo et réinventer son couple dans une nouvelle forme de complicité, de désir, d'affection... C'est peut-être aussi le moment de faire le point avec son médecin ou avec un sexologue. « Une thérapie combinée où l'on associe sexothérapie et médicaments, pour pallier les désagréments liés à la dysfonction érectile et à l'hypertrophie de la prostate chez les hommes et à la ménopause chez les femmes, suffit généralement à remédier aux problèmes, à rassurer le couple et à lui permettre de retrouver une sexualité épanouie », conclut la sexologue.



          183 - En tête de liste, vaginisme et dysfonction érectile.  


    Son enquête, réalisée auprès de cent vingt médecins spécialisés en assistance médicale à la procréation (AMP), révèle que les problèmes sexuels rencontrés sont en grande majorité la dysfonction érectile rendant la pénétration impossible, à égalité avec le vaginisme (c'est-à-dire une contraction réflexe involontaire des muscles qui entourent le vagin, bloquant toute tentative de pénétration). Viennent ensuite l'absence d'éjaculation, puis l'éjaculation précoce survenant avant même que la pénétration ait lieu, toutes deux souvent d'origine psychologique. On observe ainsi de futurs papas en puissance qui présentent brutalement une anéjaculation dite secondaire alors qu'ils avaient jusqu'alors des rapports sexuels parfaitement normaux. L'explication: le simple fait de passer d'une sexualité récréative à une sexualité reproductive les bloque. L'enjeu de la paternité leur fait peur. Autres cas rencontrés, les rapports sexuels trop peu fréquents. En effet, il a été démontré que plus le délai d'abstinence masculine est long (supérieur à dix jours), plus la mobilité et la vitalité des spermatozoïdes sont altérées. « II faut éjaculer régulièrement pour maintenir la bonne qualité des spermatozoïdes et leur donner toutes les chances de rencontrer l'ovule », rappelle le sexologue.



          184 - Parfois une crainte de la maternité.  


    Du côté des femmes, environ 30% des consultations en sexologie concerneraient le vaginisme. Les causes en sont notamment la peur de la pénétration. Mais ce trouble pourrait-il être chez certaines un mécanisme de défense lié à la crainte de la maternité ? Le sexologue pose la question et précise « II existe deux profils de patientes souffrant de vaginisme. La première, relativement jeune, a eu une éducation stricte, chargée de peurs et d'idées irrationnelles concernant la sexualité, et a débuté sa vie intime avec des représentations erronées de son anatomie, tandis que la seconde, proche de la quarantaine, a construit une sexualité adaptée à son trouble, c'est-à-dire épanouie mais sans pénétration, ce qui lui pose un problème tardif quand elle souhaite débuter une grossesse. Dans les deux cas, le ressenti diffère. La première est dans une véritable envie d'enfant, prête à tout entreprendre pour parvenir à une grossesse, alors que la seconde est seulement guidée par le souhait de répondre à une forme de norme sociétale. »



          185 - Autre possibilité : une pathologie.  


    II arrive enfin que l'infertilité révèle un trouble sexuel ayant pour origine une cause organique. Endométriose, kyste... peuvent ainsi provoquer des douleurs au moment de la pénétration ou durant l'acte qui vont, soit inciter la femme à éviter les rapports sexuels, soit être directement la cause de l'infertilité, n en va de même pour certaines dyspareunies (douleurs aiguës lors de la pénétration ou pendant le rapport) qui obligent à interrompre le coït. Il existe enfin des couples qui n'ont aucune sexualité: par choix parce qu'aucun des deux n'y trouve d'intérêt ou par tension car un conflit les oppose. Dans ces conditions, difficile d'avoir un enfant...



          186 - Indispensable, l'interrogatoire sur la sexualité du couple.  


    Abordés et pris en compte dans leur globalité - physiologique et psychologique - lors des consultations, ces phénomènes pourraient être résolus et mener naturellement ou médicalement à une grossesse. « Un interrogatoire précis du couple fait partie intégrante du bilan, afin de s'assurer que sa sexualité a bien une capacité reproductive, avec des rapports suffisamment fréquents et des éjaculations intravaginales. Mais, par pudeur ou par gêne, les couples n'osent pas évoquer leurs difficultés sexuelles, ils attendent que le médecin leur tende la perche. Et ce dernier, mal à l'aise, ayant peur de choquer ou insuffisamment formé, n'aborde pas systématiquement le sujet. »



          187 - Une prise en charge complexe.  


    Une fois le problème identifié, l'approche et l'accompagnement restent compliqués. La décision de prise en charge repose sur quatre principes: améliorer la sexualité du couple, sa qualité de vie, obtenir une grossesse et défendre l'intérêt de l'enfant à naître - par exemple en s'assurant, si le couple n'a pas de relation sexuelle, que le désir de grossesse ne masque pas un conflit grave ou une séparation en cours. « On a souvent face à nous des personnes en détresse. Trouver les solutions adaptées est complexe car il faut tenir compte des données médicales, psychologiques, sociétales et légales. La loi de bioéthique stipule que "la mise en œuvre de l'assistance médicale à la procréation est indiquée lorsque le couple se trouve face à une infertilité médicalement constatée". Or l'absence de rapports sexuels, un vaginisme ou une anéjaculation sont-ils des causes médicales d'infertilité ? La prise en charge doit donc être multidisciplinaire. L'évaluation psychologique du couple est primordiale et conditionnera la prise en charge avant d'envisager, si besoin, une thérapie de couple et/ou une sexothérapie. Des traitements médicaux peuvent aussi aider à gérer certains troubles. Parmi les autres solutions proposées, les auto-inséminations vaginales à la seringue (ou insémination artisanale à la maison) permettent d'obtenir une grossesse tout en respectant l'intimité du couple. Dans certains cas, enfin, une AMP type insémination intra-utérine peut être envisagée, toujours en tenant compte de l'intérêt de l'enfant à naître. » Amélie Gauquelin précise toutefois dans son mémoire que 31% des médecins interrogés ont déjà refusé (au moins une fois) de prendre en charge, en AMP, des couples dont l'infertilité était due uniquement à des troubles sexuels...



          188 - Les bons gestes.  


    Détendez-vous, car le stress est le pire ennemi du sexe. A chacun sa « thérapie »: yoga, Qi gong, course à pied, musique, massage, méditation, auto-hypnose, etc. Pensez aussi aux épices aphrodisiaques: en particulier le gingembre, la sarriette, le romarin, le poivre et le safran.
    Evitez le tabac, qui altère fortement la microcirculation périphérique, pouvant provoquer des troubles de l'érection et une moins bonne vasodilatation au niveau du clitoris.
    Luttez contre la sécheresse vaginale, en appliquant une crème à base d'oestrogènes ou un gel intime lubrifiant de type Saforelle.



          189 - La solution homéo.  


    En cas de ralentissement hormonal lié à la ménopause, avec perte importante de désir sexuel, Baryta carbonica 9CH; Sepia 9CH si le désir est totalement absent et la pénétration douloureuse; Pulsatilla 9CH en cas de peur des rapports sexuels; Sélénium 9CH, si l'érection fait défaut malgré les stimulations; Argentum nitricum 9CH en cas d'éja-culation précoce (parfois même avant le rapport). Dans chaque situation, 2 granules à prendre trois fois par jour.



          190 - Le réflexe phyto.  


    Pour stimuler la sécrétion de testostérone, chez l'homme comme chez la femme: Tribulus, une plante indienne qualifiée de « Viagra vert » à associer, si besoin, au Mucuna (pour améliorer l'érection) ou à la Maca, pour la femme, au moment de la ménopause. En cas de stress, préférez la Rhodiola. Ces quatre plantes se prennent à raison de 2 à 3 gélules par jour, pendant une période de trois à quatre semaines.



          191 - Côté massages.  


    La médecine chinoise conseille de se frictionner dans les creux de l'aine avec l'arête des mains pour relancer le Chi sexuel. La femme pourra également pratiquer le massage du point « Hui yin » en passant délicatement de l'avant vers l'arrière un gant imbibé d'eau très froide, au niveau du périnée et de la vulve, pour entretenir la jeunesse des organes sexuels.



          192 - Allô, docteur ?  


    Si les troubles persistent ou sont liés à un traumatisme (abus sexuel vécu dans l'enfance, maltraitance conjugale), il est important d'en parler à spécialiste: votre gynécologue, un sexo-logue ou encore un psychologue.



          193 - La faute à la biologie ?  


    Depuis plusieurs années, des chercheurs suédois et américains suivent la piste génétique. Ils ont en effet découvert que les hommes porteurs de certaines formes du gène de la vasopressine - une hormone ayant une action antidiurétique et vasopressive, c'est-à-dire qui abaisse le débit cardiaque - ont deux fois plus de difficultés à vivre en couple monogame que les autres. Les femmes ne sont pas affectées par ce gène. En revanche, celles qui possèdent un fort taux d'oestrogènes sont plus disposées à la conquête amoureuse - donc aux coups de canif dans le contrat - que les autres. C'est surtout vrai lors de l'ovulation. Pourtant, dans les deux cas, les scientifiques ont constaté que c'est la force de l'attachement au partenaire, et la qualité des relations sexuelles avec lui, qui fait la différence entre un infidèle potentiel et la personne qui passe à l'acte. D'autres paramètres jouent aussi, tel le sens du mot « infidélité », variable selon les individus.



          194 - Fidélité, infidélité, deux notions subjectives.  


    En fait, tout dépend de la culture de chacun, de son rapport à la culpabilité, à la frustration, à la sexualité et aux sentiments. L'amour avec un grand A ne suffit pas, à lui seul, à justifier la fidélité, pas plus que l'infidélité ne traduit forcément un manque de désir ou d'amour pour son partenaire. La fidélité peut être un idéal qui va sublimer les pulsions. Le plaisir de renoncer est dans ce cas plus important que celui obtenu dans la relation adultère. La religion peut aussi être un frein au passage à l'acte, tout comme la culpabilité, une faible libido ou la peur d'être confronté à un nouveau partenaire. En revanche, l'infidélité peut être issue de ce que la psychanalyse appelle le clivage, c'est-à-dire la séparation entre l'amour et le désir. Plus un homme ou une femme est clivé, plus il aura tendance à mettre son partenaire sur un piédestal et à réserver le côté sexuel de la relation à des partenaires de passage. Certaines tromperies sont aussi le fruit d'une anxiété, du besoin de se rassurer sur sa séduction, sa masculinité ou sa féminité. Certains individus ont plus de mal que d'autres à gérer et à accepter la frustration: à peine la tentation se fait-elle sentir qu'il leur faut l'assouvir. Vulnérables à l'addiction, ces personnalités ne savent pas se dire non. Dans chacun de ces cas de figure, ce qui a façonné ces structures psychiques remonte loin dans l'histoire du sujet. On comprend pourquoi adopter un autre comportement ne peut être une simple question de volonté ou d'influence.



          195 - Trouver la bonne motivation.  


    Pour être profitable à celui qui l'opère, la transformation, quelle qu'elle soit, doit être à la fois consciente et consentie. Si elle est le fruit d'une pression, elle ne s'inscrira pas dans la durée. En revanche, si elle est décidée parce que l'infidélité est la cause de souffrances que l'on ne veut plus supporter, alors la mutation peut s'opérer, à condition que les bénéfices qu'elle procure soient supérieurs à ceux auxquels on renonce ! La fidélité pour la fidélité ne sera jamais une motivation en soi pour l'infidèle. Tout dépend aussi de ce que le couple accepte dans son intimité. S'autoriser des aventures peut faire partie du contrat amoureux, à condition que cela reste dis-cret et occasionnel. Mais encore faut-il que le couple ose se dire ses besoins, ses envies et ses attentes. Certains infidèles qui vivent leur inconstance comme une dépen-dance peuvent tenter, en thérapie indivi-duelle ou de couple, de mieux comprendre ce qui se joue dans leur besoin, leur désir et leur sexualité. Sans cette mise au clair avec son histoire, il est difficile, voire impossible, de changer de comportement.




    VRAI

    Tout d'abord, si la maman allaite, l'hormone de la lactation, la prolactine, peut diminuer le désir sexuel. Inutile de vous affoler cependant si vous souhaitez nourrir votre enfant au sein longtemps: une fois lancée, la sécrétion lactée s'entretient toute seule (du fait de la succion du bébé) et la prolactine n'est plus nécessaire. Si la libido féminine flanche, c'est également à cause de la grande fatigue qui suit inévitablement la naissance d'un enfant: le nourrir pendant les neuf mois de la grossesse a épuisé les réserves énergétiques en sucre, en calcium, etc. Il ne fait pas ses nuits et réclame une attention constante dans la journée. De plus, les pertes de sang durent environ dix-huit jours. Il faut (au minimum) une quinzaine de jours pour que l'épisiotomie, s'il y en a eu une, ne soit plus sensible ou que la cicatrice de césarienne se fasse oublier. Quant au vagin, il demeure un peu « anesthésié » voire douloureux, durant trois ou quatre semaines. C'est pourquoi on conseille d'attendre ce délai avant de reprendre des rapports sexuels avec pénétration. Et si, au début, les sensations sont moindres qu'auparavant, pas de panique, c'est juste une question de temps.




    VRAI

    Donner la vie rapproche leur compagne des autres femmes: celles de sa famille, mais aussi toutes les femmes devenues mères avant elle. Par ailleurs, elle semble dorénavant destiner au nouveau-né tous ses contacts intimes, toutes ses caresses et son énergie. C'est pourquoi beaucoup d'hommes se sentent délaissés et, malgré eux, en veulent à ce nouveau rival qui leur prend leur place affective. Cette « grogne » peut créer des tensions supplémentaires, et il faut qu'ils osent exprimer leurs sentiments - « j'ai l'impression que tu ne me vois plus » - tout en se montrant un peu patients. La fusion mère-nourrisson ne dure que quelques semaines.




    FAUX

    Il est vrai que la sexualité reprend le plus souvent à l'initiative de l'homme et que, pour retrouver sa place, il ne doit pas attendre passivement que la décision vienne de sa compagne. Cependant, se montrer insistant serait très maladroit. Un nouveau père doit apprendre à reconquérir sa dulcinée ! Se souvenir que, pour éveiller son désir, rien ne vaut des gestes et des mots d'amour. Il doit aussi comprendre que le cumul des rôles est vraiment épuisant, au point qu'une jeune femme peut vivre la sexualité comme une tâche supplémentaire en fin de journée. Toutes les marques d'attention - par exemple, prendre en charge une partie des tâches ménagères - seront interprétées comme des preuves d'amour. Et, tôt ou tard, elle lui en sera reconnaissante.




    FAUX

    Rien ne sera plus jamais comme avant ! La rééducation musculaire du périnée après l'accouchement permet de renouer rapidement avec une sexualité satisfaisante. Mais finie la liberté totale qui permettait de se retrouver quand on veut, comme on veut. Pour exister en tant qu'amants à part entière, il va désormais falloir se montrer vigilants. Le couple doit trouver un nouveau rythme, en instaurant des temps de partage différents en tant que parents et qu'amants: c'est là la grande difficulté. Il n'est pas si évident d'être mère, femme et maîtresse à la fois, sans se sentir coupable de ne pas être assez disponible pour son compagnon ou pour son enfant.




    VRAI

    N'en déplaise aux « mamans poules », l'intimité conjugale doit être défendue coûte que coûte. Pour soi d'abord, mais aussi pour l'enfant: il a besoin de grandir en sachant que ses parents s'aiment, mais sans qu'il soit le témoin de leurs ébats, même tout-petit, et il doit comprendre que sa place n'est pas « au milieu » du couple, mais « à côté ». Il est donc conseillé de l'exclure rapidement de la chambre des parents et de l'habituer très jeune à respecter la porte fermée. De leur côté, les mères doivent accepter de faire l'amour de façon déculpabilisée, sans avoir une oreille qui traîne de l'autre côté du mur, sous prétexte que les enfants rôdent dans la pièce voisine. La vie sexuelle du couple retrouvera ainsi sa place, et même une dimension nouvelle: les enfants sont une magnifique preuve d'amour et un lien supplémentaire.



          201 - Tout couple amoureux a ses moments d'exhibitionnisme.  


    Des femmes aiment offrir leur sexe mis en scène - lingerie, épilation, bijoux... - au regard de leur compagnon, lui faisant ainsi cadeau de l'objet convoité. De même, certains hommes peuvent exposer fièrement leur phallus érigé, comme une promesse de plaisir partagé. Dans notre société où régnent l'image et la téléréalité, les couples ont également vite adopté les nouvelles techniques pour varier leurs jeux érotiques: photos, petits films et désormais plans webcam reposent incontestablement sur le duo exhibitionniste-voyeur.



          202 - Tout dépend de l'intention et de la situation.  


    Se livrer à un acte impudique hors de la sphère privée est un fantasme très répandu que de plus en plus de couples osent mettre en acte. Monsieur suggère à Madame de ne pas porter de sous-vêtements et d'offrir furtivement à autrui la vision de son anatomie; elle lui confie son désir de faire l'amour dans la nature, dans un ascenseur, une salle de cinéma ou une voiture. C'est surtout la prise de risque qui augmente l'excitation, mais la volonté d'être vu est parfois bien présente. Toutefois, tant qu'il s'exprime dans le cadre d'une relation mutuellement consentante, ce fantasme n'a rien de déviant. De tels jeux érotiques ne témoignent ni d'une perversion, ni d'un trouble de la personnalité, ni d'une insatisfaction sexuelle. Ils n'ont qu'un seul inconvénient: mieux vaut ne pas être réellement découvert par une personne pudique. Non seulement, elle pourrait être choqué mais la loi risque de s'en mêler et le barème s'annonce plutôt élevé: 1 an de prison et 15 000 € d'amende. C'est pourquoi il exist des lieux pour ces duos (certaines plages, certains clubs...).



          203 - De la variation ludique à la pathologie.  


    Quand l'exhibitionnisme devient-il une perversion, ce qui lui vaut de figurer dans la classification internationale des troubles mentaux et du comportement, au chapitre des paraphilies (déviations sexuelles) ? Lorsqu'il ne s'exprime plus dans le cadre d'une relation entre adultes consentants, mais que l'autre est utilisé, à son insu, comme instrument de plaisir. C'est le cas de ces hommes qui écartent les pans de leur imperméable pour dévoiler leurs attributs. Il s'agit ni plus ni moins d'une agression sexuelle. Mais le pervers n'en a pas conscience. Etre regardé l'excite parce qu'il s'imagine que ça excite l'autre. C'est cette illusion qui rend son comportemer pathologique, tout comme son impossibilité à échapper à cette pulsion irrépressible. Alors, si vous vous trouvez confrontée à un exhibitionniste, rappelez-vous que le fait de paraître effrayée ou impressionnée accroît son excitation. S'exclamer: « Oh, le pauvre ! » sur un air apitoyé est beaucoup plus efficace pour s'en débarrasser !



          204 - Et les femmes ?  


    L'exhibitionnisme ne concerne pratiquement que les hommes. Peut-être la femme a-t-elle moins besoin de s'exhiber parce que le regard social la déshabille déjà. Mais aussi parce que, si l'on en croit la psychanalyse, ce comportement découle de l'angoisse de castration. Pour Freud, cette compulsion « affirme sans relâche l'intégrité de l'appareil génital ». Autrement dit, il s'agit d'une régression infantile, à l'âge où les enfants se montrent volontiers leur sexe, afin de se rassurer sur sa présence. Cette paraphilie est d'ailleurs souvent liée à des expériences précoces défavorables, telles que dysfonctionnement familial et, plus encore, sévices psychologiques ou sexuels subis pendant l'enfance. Les manifestations peuvent se limiter à des moments de crise ou de stress émotionnel, puis disparaître pendant des périodes prolongées. Mais elles peuvent devenir permanentes, s'accompagnant de difficultés a nouer une relation amoureuse et sexuelle... excepté, bien sûr, avec un « voyeur » complice.



          205 - C'est comment, la première fois ?  


    Pour les jeunes filles, la question serait plutôt: « Vais-je avoir mal ? » et, pour les garçons, « Serai-je à la hauteur ? » « Mais la première fois n'est pas forcément synonyme de douleurs et de saignements abondants, même quand l'hymen est rompu. C'est une membrane qui n'est pas innervée et peu vascularisée. Parfois, elle a été assouplie et élargie par les tampons ou les caresses appuyées et il peut n'y avoir aucun saignement, parfois elle est plus résistante et peut, lors de rapports fougueux, se déchirer et saigner légèrement. Mais ce sont surtout les contractions du vagin liées au stress bien réel de la première fois qui peuvent être sources de douleur lors de l'intromission. » Ce qui n'arrive pas quand les jeunes gens sont détendus et confiants. « Je conseillerai donc aux parents de relativiser et de rassurer leur enfant. Toute première expérience peut bien sûr se solder par une déception ou, au contraire, se révéler très agréable. Quand l'acte sexuel est empreint de tendresse et de complicité, la sensualité va faire son chemin toute seule et les jeunes amants vont progressivement apprendre à mieux se connaître », assure le spécialiste.



          206 - Y a-t-il des astuces pour mettre un préservatif ?  


    « Les ados s'en font généralement tout un monde ». Or c'est la seule protection efficace contre les IST (infections sexuellement transmissibles) et les grossesses non désirées. « Le rôle des parents est avant tout de leur faire passer ce message essentiel ». Comment procéder ? « S'ils sont à l'aise avec le sujet, ils peuvent tout à fait expliquer à leur fiston que ce n'est ni compliqué ni contraignant. A condition de s'entraîner avant, seul, dans sa chambre, puis de savoir en jouer durant les préliminaires. » En revanche, il est important qu'il aille les acheter lui-même. C'est une façon de le responsabiliser. Et la preuve qu'il a vraiment envie de passer à l'acte, en toute sécurité.



          207 - Les besoins des garçons sont-ils supérieurs à ceux des filles ?  


    Rien ne l'indique sur le plan biologique. Mais c'est une idée qui reste largement véhiculée par la société. « II est plus facile pour un garçon de revendiquer une sexualité active. Les jeunes filles, bien que de plus en plus libérées, n'osent pas toujours exprimer leur désir. Et, si elles le font, elles sont vite cataloguées comme des filles faciles ».



          208 - Comment sait-on quand une fille a envie de faire l'amour ?  


    « Le meilleur moyen de le savoir - et c'est simple -, c'est de lui poser la question ». Et de rappeler qu'il n'existe pas de signes apparents et clairs non seulement chez la fille, mais aussi chez le garçon, qui peut avoir une érection mécanique, el désir derrière. « A la moindre gêne, au moindre refus, et ce jusqu'à la dernière minute, tout le monde a le droit de renoncer. Aucun acte sexuel ne doit être dicté ni consenti par la force».



          209 - Est-il vrai que, la toute première fois, les filles ne risquent rien ?  


    C'est on ne peut plus faux. Simplement, bon nombre déjeunes filles pensent encore que seules les mamans peuvent avoir des enfants. « Il est primordial de les mettre en garde contre le risque de grossesse, mais aussi d'IST ». Trouver les mots appropriés n'est pas toujours aisé. « Le discours doit être porteur sans être alarmiste. Il est bon de leur rappeler que, dès la puberté, elles sont fécondables et que se protéger est indispensable. Mais que faire l'amour la première fois doit rester un moment de plaisir. » Toutefois, quand cette question est posée, de diriger l'adolescente vers un centre de Planning familial, un médecin ou encore l'infirmière de son établissement scolaire pour en parler. A elle de choisir l'interlocuteur de son choix.



          210 - Peut-on tomber enceinte en avalant du sperme ?  


    Non, il n'y a aucun risque. En effet, il n'existe pas de passage entre le système digestif et les organes reproducteurs de la femme. « Mais la vraie question, sous-jacente, est: suis-je obligée de le faire ? » Il est important d'insister une fois encore sur l'importance de rappeler que, en matière de sexualité, rien n'est obligatoire. « C'est à la jeune fille d'en décider; de savoir si elle en a envie. Les parents sont là pour lui faire passer un seul et unique message: ces pratiques ne regardent qu'elle et, surtout, il est primordial de ne pas accepter uniquement pour le plaisir de l'autre. »



          211 - Pourquoi le sperme colle-t-il ?  


    A priori anodine, cette question traduit en fait une inquiétude. En général, les jeunes garçons ont peur que leur sperme ne soit pas comme celui des autres. « L'essentiel, dans un premier temps, est de les rassurer. De leur expliquer que, sur le plan physiologique, l'éjaculat est composé de spermatozoïdes, de liquide séminal et prostatique. Sa mission: féconder. Voilà pourquoi il est collant, pour adhérer aux muqueuses ». Libre ensuite aux ados d'aller se renseigner plus avant sur des sites sérieux et documentés qui leur sont spécialement consacrés.



          212 - Faut-il procéder comme dans les films X ?  


    Les images que renvoient ces films visent surtout à exciter ceux qui les regardent. D'où l'importance de les replacer dans leur contexte. « Non, ce n'est pas ce qui se passe dans la réalité. Tout est mis en scène, car c'est du cinéma, » Mais cette question révèle souvent une angoisse: « Vais-je y arriver ? » Ce doute s'applique notamment aux pratiques observées à l'écran. « Sans entrer dans les détails, les parents doivent rappeler que, dans ce type d'ébats, manquent la tendresse et la complicité garantes d'une sexualité épanouie ». Etre à son écoute et à celle du partenaire, tel est le message à faire passer. « Des pratiques comme la fellation ou la sodomie demandent de grandir, d'être à l'aise avec son corps afin de savoir si on est prêt et si on en a vraiment envie ».



          213 - Un mouvement inexorable.  


    La première erreur serait de croire que vie commune et sexualité font mauvais ménage. En réalité, le désir suit les mouvements intimes de la relation. Si celle-ci donne la priorité à la vie professionnelle ou familiale, il sera forcément relégué en deuxième, voire en troisième position. A l'instar des conflits, les contrariétés ou les épreuves captent à leur profit l'énergie dont il se nourrit habituellement. En d'autres termes, pour désirer, il faut être le plus possible libéré des préoccupations et des inquiétudes qui détournent notre attention du plaisir. Prendre conscience que le désir ne va pas de soi, qu'il dépend de nos états d'âme et de nos emplois du temps, voilà donc la première réaction à avoir lorsqu'on commence à douter. Mais pour pouvoir préserver la relation intime, encore faut-il cerner ces périodes de creux et mettre des mots sur les émotions qu'elles font naître en nous.



          214 - Analyser les périodes de creux.  


    Sans une communication authentique, c'est-à-dire sincère et respectueuse de l'autre, le désir amoureux et sexuel ne résiste pas, en effet, à l'épreuve du temps. Aussi pouvoir dire à son partenaire que l'on est inquiet, débordé ou simplement très fatigué remet la relation à deux au cœur de l'échange et permet d'échapper à la dynamique ravageuse des malentendus et accu-sations mutuelles. Reconnaître que l'on a du mal à être présent dans la relation pour telle ou telle raison est une façon d'exprimer l'importance que l'on accorde à son intimité amoureuse. On sait que certaines situations génératrices de stress (difficultés professionnelles, soucis de santé, problèmes familiaux) sont des « tue-désir ». Il faut donc s'efforcer de tordre le cou à l'idée reçue selon laquelle la relation sexuelle serait le baromètre de l'intimité amoureuse. Certains couples restent plusieurs mois sans rapport sexuel, tout simplement parce que leur dynamique relationnelle ou les circonstances de la vie le veulent. Et ils n'en ressentent aucune frustration. A contrario, nombre de couples font quotidiennement l'amour sans joie ni vrai plaisir, ni même vraie intimité. Le désir peut exister sans que sa manifestation sexuelle s'exprime, tout simplement parce qu'on ne peut pas œuvrer sur plusieurs fronts à la fois.



          215 - Nourrir l'intimité.  


    En revanche, ce qui est essentiel lors des périodes où la sexualité active est reléguée au second plan, c'est de nourrir l'intimité. C'est-à-dire de partager des moments de complicité, de connivence et de plaisir. Une sortie, un petit déjeuner, un fou rire, des larmes... le désir sexuel s'alimente du sentiment que c'est avec l'autre que l'on peut s'abandonner, rester soi et partager ce que l'on ne partage avec personne d'autre. La sensualité est également un moyen de rester proches. Un baiser, une caresse, un massage, une sieste à deux... ces petits cadeaux tendres aident à conserver le lien et à maintenir un climat de proximité émotionnelle et physique. Lequel permettra, lorsque les circonstances seront à nouveau favorables, de se retrouver sexuellement.



          216 - Des programmations biologiques différentes.  


    Pragmatique, la nature ne vise que la continuité de l'espèce. Si, au départ, les hommes ont été programmés pour avoir une excitation et une éjaculation rapides, c'est pour féconder le plus de femmes possible. Et si l'éjaculation déclenche l'orgasme, c'est pour les inciter à réitérer leur rôle de « fécondateurs » ! Il en va autrement pour les femmes, chez qui, biologiquement, l'orgasme est optionnel. Pour preuve, elles peuvent avoir une sexualité de procréation sans plaisir physique. Moins automatique que chez les hommes, l'orgasme féminin est, à quelques exceptions près, le fruit d'une recherche, d'un désir, d'une disposition particulière du corps et de l'esprit. En conclusion, et du strict point de vue de la sexualité biologique, celle de la procréation, on peut dire que, pour la femme, l'orgasme n'est pas indispensable, mais que si, chez l'homme, la jouissance et l'éjaculation n'avaient pas été associées, l'espèce humaine n'aurait pas fait long feu...



          217 - Une sexualité de partage.  


    Parce que l'humain est un être relationnel, la sexualité est devenue, au fil de son évolution, un moyen de communication et non plus seulement de reproduction. C'est aujourd'hui une rencontre intime, et plus seulement une relation sexuelle. A cette conception plus riche, il faut ajouter les apports de la révolution sexuelle des années 70: égalité des sexes, contraception, revendication du plaisir féminin. C'est ainsi que, pour les femmes, l'orgasme est passé du statut d'épiphénomène à celui de recherche active et assumée. Difficile de les imaginer aujourd'hui acceptant sans s'en plaindre une relation sexuelle qui les priverait totalement de jouissance ! Les relations entre les deux sexes s'en sont trouvées modifiées, et la prise en compte du désir et du plaisir de l'autre fait partie désormais des fondamentaux de la sexualité moderne. Mais l'orgasme, « vendu » comme le but à atteindre, s'est également transformé progressivement en obligation de résultats. Et en source de stress, pour les hommes comme pour les femmes.



          218 - Le danger de la surenchère.  


    De fait, s'il n'est pas chaque fois au rendez-vous, on crie à l'échec. Cette course au plaisir a peu à peu piégé ceux qui, au lieu de s'abandonner au plaisir de la rencontre des corps, à l'exploration des sensations et des découvertes érotiques, restent focalisés sur les moyens techniques d'intensifier ou de multiplier les orgasmes. En voulant rendre ceux-ci automatiques, on mécanise inévitablement la sexualité, et l'on fait de l'espace intime un vrai champ de bataille où chacun compte les points de son plaisir. Rien de tel pour se frustrer, réduire son imaginaire érotique et négliger l'importance de la sensualité. Pour s'épanouir dans une relation sexuelle, les hommes comme les femmes ont besoin de temps, de confiance et de bienveillance. Trois conditions incompatibles avec la course à l'orgasme. C'est pourquoi celui-ci devrait être considéré comme un résultat et non comme un but à atteindre.



          219 - Place à l'échange.  


    Chacun devrait privilégier l'abandon à ses sensations, l'écoute du corps de l'autre et une exploration créative de sa sexualité. Mieux on communique sensuellement, moins on se sent sous pression, plus le plaisir a des chances d'être au rendez-vous. N'oublions pas que l'on peut, surtout les femmes, atteindre l'orgasme sans se sentir comblée et, inversement, éprouver de la jouissance sans orgasme, après une ren-contre sexuelle pleinement satisfaisante sur le plan sensuel et émotionnel. En conclusion, l'orgasme n'est pas indispensable à chaque rencontre sexuelle, si celle-ci génère un sentiment de plénitude physique et émotionnelle. Mais s'il fait systématiquement défaut, la frustration finit en général par devenir difficilement supportable.



          220 - Un mouvement inexorable.  


    La première erreur serait de croire que vie commune et sexualité font mauvais ménage. En réalité, le désir suit les mouvements intimes de la relation. Si celle-ci donne la priorité à la vie professionnelle ou familiale, il sera forcément relégué en deuxième, voire en troisième position. A l'instar des conflits, les contrariétés ou les épreuves captent à leur profit l'énergie dont il se nourrit habituellement. En d'autres termes, pour désirer, il faut être le plus possible libéré des préoccupations et des inquiétudes qui détournent notre attention du plaisir. Prendre conscience que le désir ne va pas de soi, qu'il dépend de nos états d'âme et de nos emplois du temps, voilà donc la première réaction à avoir lorsqu'on commence à douter. Mais pour pouvoir préserver la relation intime, encore faut-il cerner ces périodes de creux et mettre des mots sur les émotions qu'elles font naître en nous.



          221 - Analyser les périodes de creux.  


    Sans une communication authentique, c'est-à-dire sincère et respectueuse de l'autre, le désir amoureux et sexuel ne résiste pas, en effet, à l'épreuve du temps. Aussi pouvoir dire à son partenaire que l'on est inquiet, débordé ou simplement très remet la relation à deux au cœur de l'échange et permet d'échapper à la dynamique ravageuse des malentendus et accusations mutuelles. Reconnaître que l'on a du mal à être présent dans la relation pour telle ou telle raison est une façon d'exprimer l'importance que l'on accorde à son intimité amoureuse. On sait que certaines situations génératrices de stress (difficultés professionnelles, soucis de santé, problèmes familiaux) sont des « tue-désir ». Il faut donc s'efforcer de tordre le cou à l'idée reçue selon laquelle la relation sexuelle serait le baromètre de l'intimité amoureuse. Certains couples restent plusieurs mois sans rapport sexuel, tout simplement parce que leur dynamique relationnelle ou les circonstances de la vie le veulent. Et ils n'en ressentent aucune frustration. A contrario, nombre de couples font quotidiennement l'amour sans joie ni vrai plaisir, ni même vraie intimité. Le désir peut exister sans que sa manifestation sexuelle s'exprime, tout simplement parce qu'on ne peut pas œuvrer sur plusieurs fronts à la fois.



          222 - Nourrir l'intimité.  


    En revanche, ce qui est essentiel lors des périodes où la sexualité active est reléguée au second plan, c'est de nourrir l'intimité. C'est-à-dire de partager des moments de complicité, de connivence et de plaisir. Une sortie, un petit déjeuner, un fou rire, des larmes... le désir sexuel s'alimente du sentiment que c'est avec l'autre que l'on peut s'abandonner, rester soi et partager ce que l'on ne partage avec personne d'autre. La sensualité est également un moyen de rester proches. Un baiser, une caresse, un massage, une sieste à deux... ces petits cadeaux tendres aident à conserver le lien et à maintenir un climat de proximité émo-tionnelle et physique. Lequel permettra, lorsque les circonstances seront à nouveau favorables, de se retrouver sexuellement.



          223 - Des crèmes réparatrices.  


    Si la muqueuse se révèle sèche et inconfortable, il faut agir. D'abord parce que c'est désagréable (cela entraîne des picotements, parfois des brûlures à la miction, des petites douleurs à la marche). En outre, cela gêne les rapports sexuels. On en parle à son gynécologue ou à son médecin traitant, qui vérifiera qu'il n'y a pas une infection latente (mycose ou vaginose). S'il y en a une, il la traitera par des antibiotiques ou des antifongiques sous forme d'ovules. Et une fois la maladie soignée, il proposera de gérer l'inconfort par des crèmes ou ovules qui forment un gel réparateur, nourrissant et hydratant pour la muqueuse vaginale. « Lorsque la gêne est modérée, ces petits moyens suffisent à lui redonner souplesse et confort », rassure le gynécologue.



          224 - Des traitements hormonaux locaux.  


    On l'a vu, une sécheresse de la muqueuse peut survenir à n'importe quelle période de la vie. Si ces symptômes sont liés à une périménopause, le médecin peut aussi proposer des traitements hormonaux locaux faiblement dosés comme Trophigil, Colpotrophine, Physiogine... Ces hormones redonnent rapidement souplesse et confort à la muqueuse. On y associe des ovules de Geliofll. Il s'agit d'un gel de glycogène et d'acide lactique qui sert à « nourrir » les bonnes bactéries et leur permet de proliférer tranquillement.



          225 - Des injections d'acide hyaluronique.  


    Après la ménopause ou lorsqu'on prend des « antihormones » pour traiter un cancer, la muqueuse génitale peut s'atrophier au point de provoquer non pas seulement une gêne, mais de véritables douleurs. La safe réjuvénation vulvo-vaginale (SRW) apporte un apaisement à ces femmes. Concrètement, il s'agit d'une technique d'injection d'acide hyaluronique non réticulé dans la muqueuse. La méthode a été mise au point par un gynécologue à Paris, pour soulager son épouse, atteinte d'un cancer. « L'acide hyaluronique a de remarquables propriétés hydratantes, mais il est dégradé rapidement par les enzymes - présentes dans le sang - chargées de réparer les effractions cutanées, explique le médecin. Les indus-triels ont donc inventé la "réticulation", qui le protège de la dégradation. Cette réticulation nécessite l'utilisation d'une résine synthétique. Or je ne voulais pas injecter n'importe quoi à ma femme. » Le gynécologue a donc développé une méthode douce (à partir d'un seul point d'entrée, il effectue une injection en W à l'aide d'aiguilles en mousse) qui permet d'administrer localement un produit non réticulé, sans provoquer de saignement et donc sans risque qu'il soit immédiatement dégradé. Toute la partie postérieure du vagin peut être ainsi réhydratée en profondeur. L'effet dure environ neuf mois. La technique peut aussi être réalisée chez des femmes non ménopausées mais souffrant de sécheresse vaginale importante.



          226 - La radiofréquence thermocontrôlée.  


    Autre solution: la « radiofréquence thermo-contrôïée »), utilisée aux Etats-Unis où plusieurs centaines de centres l'ont adoptée, a obtenu fin 2015 son agrément en France dans le traitement de la muqueuse vaginale. En pratique, il s'agit de chauffer pendant une demi-heure la muqueuse à une température douce. « On ne dépasse jamais 47°C ». Cette technique stimule de façon physiologique la formation du collagène. Totalement indolore, la réjuvénation du vagin se fait à raison de trois séances d'une demi-heure espacées d'un mois, puis d'une séance d'entretien par an. Les bénéfices sont multiples: augmentation de la vascularisation de la muqueuse, meilleure hydratation, regain de tonicité. La trophicité - autrement dit tous les mécanismes qui permettent une bonne nutrition des tissus - est considérablement améliorée. En conséquence, le pH vaginal est mieux régulé, ce qui favorise le retour d'une flore équilibrée. Ce traitement, qui s'adresse à toute femme souffrant de sécheresse vaginale non soulagée par les « petits moyens », permet également de corriger certaines incontinences urinaires mineures. Il n'y a pas d'effet secondaire connu. Seule limite: son prix, actuellement de l'ordre de 800 € par séance, non remboursés.



          227 - Le laser vaginal.  


    Là où la radiofréquence chauffe, le laser brûle. Le principe est le même que pour un peeling, avec la même efficacité. Il vaporise la couche superficielle de la muqueuse (la lamina propria), asséchée et atrophique, et permet la repousse d'une nouvelle muqueuse plus saine. C'est donc une alternative à la radiofréquence quand plus rien d'autre ne fonctionne. Présent en France depuis environ trois ans, principalement en Ile-de-France et en région Paca, lui aussi améliore, outre la trophicité et la tonicité vaginales, les troubles mineurs de la continence. Le laser MonaLisa part de la technique très connue du laser CO2, mais, pour éviter d'être trop agressif, son faisceau est « fractionné » (il n'impacte que de toutes petites zones), n faut compter de trois à quatre séances de 7 à 10 minutes, espacées de quatre semaines. Dès la première séance, le bénéfice est tangible. A renouveler tous les deux ans. Le coût des séances est de l'ordre de 300 € chacune, non remboursés. Sur la même indication, « l'IntimaLase, un laser Erbium Yag 2 940 nanomètres, provoque un échauffement progressif de la muqueuse jusqu'à 60°C ». Les séances durent 15 minutes, elles sont un peu plus coûteuses (environ 450 € chacune), mais une ou deux suffisent en général pour aboutir au résultat escompté. « L'amélioration semble durable ».
    Détails à connaître: la vaporisation au laser MonaLisa entraîne le dégagement d'un peu de fumée et... une petite odeur de grillade. Mieux vaut être prévenu avant ! Par ailleurs, comme l'explique le gynéco, qui l'utilise pour le suivi des femmes en postcancer, « l'intervention est indolore, sauf en fin de séance, quand le laser approche de la vulve. La femme peut alors ressentir des picotements désagréables ». Mêmes sensations en fin de séance avec l'IntimaLase, « mais c'est très gérable. Il suffit de ralentir les tirs et de rassurer la patiente, souvent inquiète lors de son premier rendez-vous ». A noter que, après l'intervention au laser CO2, une réaction inflammatoire inconfortable - mais non douloureuse -survient, qui conduit à éviter les rapports sexuels pendant quelques jours.



          228 - Ça « entretient la machine ».  


    C'est prouvé, l'appétit vient en mangeant ! Plus on répond aux sollicitations, plus on a de chances de relancer la mécanique du désir - il est démontré qu'une activité sexuelle régulière diminue les troubles de l'érection. Tant que le désir monte et que le plaisir est là, cela vaut donc la peine de se forcer un peu au départ.



          229 - Le moral grimpe en flèche.  


    Lorsqu'on fait l'amour, l'organisme produit de la dopamine, un neurotransmetteur qui combat les hormones responsables du stress. Il libère aussi des endorphines qui procurent du bien-être. Ces hormones œuvrent pour réduire les tensions, nous détendre et lutter contre la déprime. Ce relâchement du corps et de l'esprit favorise aussi le sommeil, essentiel pour garder sa bonne humeur. Stuart Brody, psychologue à l'université de Paisley, en Ecosse, a même montré que les rapports sexuels avec pénétration amélioraient davantage la résistance au stress que la simple masturbation.



          230 - Le système immunitaire est renforcé.  


    Eh oui, le plaisir stimule nos défenses ! Selon une étude de l'université Wilkes, en Pennsylvanie, une ou deux séances de galipettes par semaine augmentent de près de 30 % la production par l'organisme d'immunoglobulines A, qui protègent des infections.



          231 - C'est une excellente gymnastique.  


    Faire l'amour sollicite presque toutes les chaînes musculaires, pour peu qu'on y mette un peu d'ardeur. Ce qui permet de brûler près de 300 calories (si « l'exercice » dure environ 20 minutes) et masse les organes de l'abdomen (un remède anticonstipation).



          232 - Le plaisir aide à lutter contre la douleur.  


    Au moment de l'orgasme, le cerveau libère dans le corps des endorphines, sorte de morphine naturelle. Un spécialisé dans les problèmes d'arthrite, a prouvé qu'un patient ayant une activité sexuelle régulière ressent moins les douleurs liées à ce rhumatisme. Selon d'autres chercheurs, cela vaudrait aussi pour les crampes menstruelles. Alors, même si on a un début de migraine, ce n'est pas une excuse pour passer son tour !



          233 - Le sexe entretient l'harmonie du couple.  


    L'activité sexuelle favorise l'intimité et la complicité, donc la bonne santé du couple. Notamment parce qu'elle multiplie par cinq le niveau d'ocytocine libérée par le cerveau, or cette hormone aide à créer des liens d'attachement puissants. Le rapprochement des corps permet ainsi de se réconcilier après un conflit et de dénouer les tensions pouvant subsister. Une fois que l'on s'est dit tout ce que l'on avait sur le cœur, ce tendre moment signe définitivement la trêve. Attention cependant à ne pas en faire une stratégie pour éviter d'aborder tout ce qui fâche ! Sinon, la prochaine dispute risque d'être encore plus rude... et le câlin moins doux.



          234 - On a l'air plus jeune, tout simplement !  


    Plutôt évident, vu tous les bienfaits énoncés. Une étude menée auprès de 3 500 personnes de 18 à 102 ans, a confirmé qu'avoir au moins trois rapports par semaine faisait paraître plus jeune... Beaucoup d'enquêtes ont également démontré un effet positif sur la longévité. De fait, si être en couple permet de vivre plus longtemps, ce n'est pas seulement parce qu'on fait attention à l'autre et davantage attention à soi. Une étude de la Queens University de Belfast a suivi 980 hommes pendant vingt ans et confirmé que ceux déclarant la plus grande fréquence d'orgasmes présentaient un taux de mortalité deux fois moindre que les plus abstinents.



          235 - La pilule.  


    En France, ce mode de contraception combinant œstrogène et progestatif représentait, jusqu'à la polémique autour des pilules de 3e et 4e générations, 60 % de la couverture contraceptive.

    Avantages:
    La pilule efface la douleur de l'ovulation et toutes les petites misères du syndrome prémenstruel (tensions mammaires, ballonnements, jambes lourdes, règles de plus en plus douloureuses et abondantes avec l'avancée en âge). Elle gomme aussi les symptômes gênants de la périménopause (sueurs nocturnes, rétention d'eau, troubles de l'humeur...) », rappelle un gynécologue. Autre atout: elle permet de gérer son cycle en enchaînant deux plaquettes, par exemple pour éviter ses règles en pleine escapade amoureuse.

    Inconvénients:
    La prise au quotidien peut sembler excessive à celles qui ont des relations épisodiques. Surtout, «les facteurs de risque cardic-vasculaire (âge, surpoids ou obésité, hypertension, hypercholestéro-lémie...) augmentent dès 40 ans, et avec eux les risques artériels qui en découlent: infarctus, AVC... », signale le docteur. Or une étude récente montre qu'un taux sanguin élevé d'œstradiol aggrave ce risque. « Quant au duo pilule-tabac, il devient explosif. Une fumeuse sous pilule œstro-progesta-tive (95% des ventes) multiplie son risque d'infarctus par 20, sans parler du danger accru d'AVC, de phlébite et de thrombose. » C'est pourquoi, dès 35 ans, les femmes sous cestroprogestatifs doivent effectuer une prise de sang tous les deux ans (glycémie, taux de triglycérides, de cholestérol...). Si le bilan est normal et qu'il n'y a pas d'autres risques cardio-vasculaires (surpoids, hypertension, tabagisme), la prise de la pilule peut être poursuivie telle quelle. Dans le cas contraire, il faut passer à la micropilule Cerazette ou à ses génériques (contraception progestative pure). Elles ne présentent aucun danger, mais traitent moins bien les petits soucis (règles abondantes, seins douloureux, saignements en cours de cycle, boutons...). On peut aussi choisir d'adopter un mode de contraception plus adapté à sa pratique.



          236 - Le patch.  


    C'est un simple timbre à coller sur la peau des fesses ou du ventre. Tout comme la pilule, il délivre des hormones (œstrogène et progestatif de synthèse) pendant sept jours. L'opération est à renouveler trois semaines de suite.

    Avantages:
    Moins contraignant que la pilule car on n'a pas à y penser chaque jour. On constate aussi un peu moins d'oublis: 88% d'observance pour le patch, contre 78% pour la pilule.

    Inconvénients:
    Dès lors que les risques artériels et veineux (phlébite, thrombose) augmentent dans cette tranche d'âge et que le patch diffuse de l'œstradiol, il peut, tout comme la pilule, être déconseillé. Par ailleurs, il irrite la peau dans 2,5% des cas et provoque chez certaines tensions mammaires et règles douloureuses.



          237 - L'anneau.  


    Imprégné d'hormones, cet anneau en plastique poreux de 5 cm de diamètre se place directement dans le vagin, où il libère ses principes actifs (œstrogène et progestatif) pendant trois semaines. Ensuite, on le retire, ce qui déclenche les règles. On patiente alors une semaine avant d'en placer un nouveau.

    Avantages:
    Souple, facile à poser et à retirer, il est aussi sûr que la pilule sur le plan contraceptif, et beaucoup moins dosé côté hormones. En principe, le partenaire ne le sent pas pendant les rapports sexuels mais, dans le cas contraire, il n'en est pas gêné.

    Inconvénients:
    Comme la pilule ou le patch, il peut être contre-indiqué passé 40 ans. En outre, dans 5% des cas, sa présence déclenche des irritations ou des pertes vaginales.



          238 - Le stérilet.  


    Après 40 ans, ce moyen contraceptif devance largement la pilule (38% contre 12%). Le stérilet en cuivre dure de cinq à dix ans. Selon l'OMS, posé à une femme de plus de 40 ans, il peut être laissé en place jusqu'à la ménopause sans être changé. Le stérilet hormonal, imprégné d'un progestatif, est préconisé en cas de règles abondantes - une femme sur deux n'en a plus au bout de six mois. On peut le garder cinq ans.

    Avantages:
    La pose, quasi indolore et rapide, en fait une alternative à la pilule quand on ne peut ou qu'on ne veut plus la prendre. Idéal pour les femmes en couple ou celles qui souhaitent ne plus avoir à penser à leur contraception.

    Inconvénients:
    Avec le temps et le risque de multiplication des fibromes, le stérilet en cuivre peut amplifier les douleurs et les règles très abondantes dont souffrent certaines. Elles opteront alors avec profit pour le stérilet progestatif. Néanmoins, «le défaut majeur de ce dispositif intra-utérin, quel qu'il soit, est qu'il ne permet pas de gérer son cycle à volonté, à la différence de la pilule ».



          239 - L'implant.  


    C'est une contraception hormonale exclusivement à base de progestatif. Pas plus gros qu'une allumette, il s'insère sous la peau dans le haut du bras et diffuse son actif en continu durant trois ans.

    Avantages:
    Un risque vasculaire nul, puisqu'il ne contient pas d'oestrogènes. Qui plus est, les règles sont moins longues et moins abondantes - voire absentes -chez une femme sur deux.

    Inconvénients:
    « II bloque l'ovulation, mais laisse fonctionnels des follicules qui peuvent donner des gonflements ou des tensions douloureuses des seins, ou encore des saignements peu abondants (spotting) susceptibles de durer jusqu'à quinze jours. Ces ennuis cumulés entraînent son retrait dans environ 30% des cas. » II arrive aussi qu'il engendre une prise de poids supérieure à 3 kilos ou de l'acné chez les femmes qui ont tendance à grossir facilement ou à avoir des boutons.



          240 - Le préservatif.  


    Avec la périménopause, ce moyen de contraception devient acceptable pour les femmes qui ont une fertilité déclinante et une sexualité épisodique, mais la fiabilité du « caoutchouc » dépend énormément des conditions d'utilisation. « Les lubrifiants gras type vaseline ou crème rendent le préservatif poreux et inefficace. Comme la sécheresse vaginale augmente à cette période, il est recommandé de s'en tenir exclusivement à des lubrifiants à l'eau qui facilitent le rapport ».

    Avantages:
    Sur la table de nuit ou dans son sac, le préservatif procure l'assurance d'avoir toujours une protection sous la main, avec l'intérêt supplémentaire d'être un bouclier contre les IST.

    Inconvénients:
    Les accidents - défaut de manipulation, rupture - restent possibles, d'où l'intérêt d'avoir toujours avec soi une contraception d'urgence, disponible en pharmacies sans ordonnance, à utiliser au plus tard dans les cinq jours qui suivent le rapport à risque pour la plus récente (EllaOne). Par ailleurs, le latex vieillissant mal, attention aux dates de péremption.



          241 - Une provenance longtemps incomprise.  


    De fait, pour expliquer ces écoulements liquidiens, les médecins, tout comme les femmes et les hommes qui y étaient confrontés, ont évoqué pendant des années une incontinence urinaire. Puis les connaissances évoluant, certains ont allégué une hyperhibrification vaginale, tandis que d'autres ont émis l'hypothèse d'une sécrétion provenant des glandes de Skene. Celles-ci, au nombre de deux, existent chez la plupart des femmes (mais pas chez toutes): elles entourent l'urètre, entre la vessie et le méat urinaire, pèsent moins de cinq grammes et possèdent une structure et une fonctionnalité similaires à la prostate, avec production et expulsion de fluide prostatique (PSA). C'est dire toute la complexité sur l'origine des sécrétions sexuelles féminines, qu'elles soient abondantes ou non.



          242 - Deux mécanismes identifiés.  


    Une étude scientifique réalisée par un sexologue - avec échographies et dosages biochimiques chez sept femmes fontaines - et l'analyse des dernières publications internationales ont permis de clarifier les choses. En effet, leurs résultats ont révélé qu'il existe en réalité deux types d'émissions liquidiennes expulsées par l'urètre durant le plaisir féminin et que ces deux mécanismes peuvent être simultanés ou non. « II faut bien distinguer d'une part l'éjaculation féminine, qui correspond à l'écoulement d'une faible quantité de liquide blanchâtre provenant de la prostate féminine (glandes de Skene) et d'autre part l'émission liquidienne des femmes fontaines, pouvant être de forte abondance (dépassant 150 ml), qui contient de l'urée, de la créatinine et de l'acide urique, et provient de la vessie. Quoique certains médecins aient pressenti cette origine vésicale, ils n'osaient pas l'affirmer ouvertement ». Et de préciser que, bien qu'il s'agisse d'urine, il ne faut pas y voir une pathologie du détrusor, ce muscle de la vessie dont l'hyperactivité est une cause importante d'incontinence urinaire, ni une défaillance du sphincter vésical, autre muscle qui permet de retenir ses urines, puisque les bilans urodynamiques de ces femmes sont identiques à ceux des témoins non fontaines. De plus, il n'y a ni malformation ni particularité anatomique justifiant ces émissions. Enfin, il s'agit d'une urine claire qui ne sent rien, n'a aucun goût et ne tache pas les draps. C'est un filtrat rénal qui a rempli la vessie pendant l'acte sexuel et qui s'échappe lors d'un orgasme puissant.



          243 - La manifestation d'un lâcher-prise.  


    Ce phénomène se retrouve surtout chez les femmes qui savent s'abandonner et se laissent complètement aller dans leur recherche du plaisir. « Dans le cerveau, le centre du contrôle de la miction et celui du lâcher-prise pour obtenir un orgasme sont très proches ». Bien sûr, sur le terrain des ébats sexuels, cela demande une certaine organisa-tion, comme une alaise ou des serviettes éponge afin de ne pas avoir ensuite à dormir dans des draps trempés. « Encore faut-il le faire naturellement, sans penser qu'il s'agit d'une anomalie, explique la sexologue. C'est tout simplement la forme expressive de la sexualité d'une femme particulièrement excitable. Une excitabilité qui varie aussi selon les périodes, la représentation que l'on se fait de la sexualité, de ses attentes et de la relation à l'autre. Et un vécu qui dépend à la fois de la façon dont la femme l'assume et de celle dont son compagnon réagit. »



          244 - Un enrichissement sexuel ou une maladie.  


    La plupart acceptent ainsi cette émission de liquide comme la preuve de leur jouissance extrême, tandis qu'une minorité la vit difficilement. Selon une étude, 78,8% des femmes fontaines y trouvent un enrichissement sexuel; 10,3% n'y prêtent pas attention; 7,2% préféreraient parfois éviter et 3,7% s'avouent gênées, dont 0,6% au point de se considérer comme malades. Quant à leurs conjoints, ils sont a priori sur la même longueur d'ondes, puisque 90% d'entre eux apprécient le phénomène, tandis que 5% y sont indifférents et que seuls 0,6% avouent ne pas aimer.



          245 - De la réalité au fantasme.  


    Que certaines femmes soient encore perturbées par ce phénomène n'est pas étonnant. Pendant des années, on les a culpabilisées en leur disant qu'elles souffraient d'incontinence urinaire. De plus, nombreuses sont celles qui n'osaient pas en parler. Mais aujourd'hui, on observe un mouvement de bascule qui va dans le sens opposé: désormais, il faut absolument être une femme fontaine, à l'image de certaines actrices de films pornographiques. Le seologue confirme: « C'est devenu un véritable business. Il existe même des livres, des ateliers pratiques pour apprendre à devenir "fontaine" ou des DVD pour savoir comment donner à sa partenaire un orgasme intense avec une émission de liquide fantastique. » Et le sexologue d'ajouter: « Certains hommes qui ont eu affaire à plusieurs femmes fontaines rapportent que, dans un climat voluptueux et de confiance réciproque joint à un lâcher-prise total, toutes les femmes le sont potentiellement, après une longue excitation sexuelle et grâce à une stimulation précise de la zone érogène correspondant au point G, située sur la face antérieure du vagin. »



          246 - Assumer sa propre physiologie.  


    C'est ainsi qu'après avoir été, dans l'Antiquité, un symbole de fertilité, être une femme fontaine est aujourd'hui devenu un passage obligé, la preuve d'une sexualité torride et d'une performance aussi bien masculine que féminine. Mais l'important c'est d'assumer sa propre physiologie, de savoir que c'est un phénomène qui peut se produire ou non, et qu'il est inutile d'en faire toute une histoire, quel que soit le cas de figure. Conclusion: pas besoin de passer forcément par la case fontaine ou recherche de performance pour vivre une sexualité épanouie !



          247 - L'éjaculation précoce ou prématurée.  


    Dans les nouvelles classifications médicales (DSM-5), on parle d'éjaculation précoce quand celle-ci survient avant ou dans la première minute de la pénétration vaginale. Selon les études épidémiologiques, de 5 à 30% d'hommes seraient concernés. Il ne s'agit pas d'une maladie, mais d'un trouble de la régulation de l'éjaculation. Les patients sont dans l'incapacité de pouvoir se retenir et en souffrent, parce qu'ils ont l'impression de ne pas satisfaire leur partenaire. C'est encore pire quand ces dernières leur font part de leur frustration. Plutôt que se laisser aller, ils sont dans l'hypercontrôle, ce qui a pour effet d'accentuer le phénomène.

    Les causes:
    Elles sont, la plupart du temps, d'origine psychologique, liées au développement personnel de chacun. Timidité, peur de ne pas y arriver, d'être ridicule, désir de performance: tous ces facteurs de vulnérabilité entrent en ligne de compte. Les scientifiques ont également émis l'hypothèse de facteurs génétiques modulant le système neurovégétatif, comme une hypersensibilité et une hyperréactivité pénienne, des problèmes de thyroïde ou un taux d'hormones anormal, mais tout cela reste encore à démontrer.

    Les solutions:
    En combinant une sexothérapie de couple, avec des travaux pratiques à l'appui, et la prescription de molécules pharmacologiques pouvant ralentir le réflexe de l'éjaculation, le patient apprend à mieux se contrôler et retrouve progressivement confiance en lui. Néanmoins, le succès dépend également - et surtout - des liens qui unissent le couple et de l'attitude de la femme, qui doit être partante et complice dans ce processus parfois long.



          248 - L'anéjaculation.  


    Ce trouble de l'éjaculation correspond à une absence totale d'émission de sperme, malgré une érection liée à une réaction d'excitation sexuelle. Il s'accompagne le plus souvent d'absence d'orgasme et pourrait être l'équivalent, chez l'homme, d'une forme de frigidité masculine. Cela concernerait, selon les rares études, de 7 à 10% des hommes. On parle de trouble primaire quand il en a toujours été ainsi et de trouble secondaire quand il survient après une vie sexuelle normale.

    Les causes:
    Dans le premier cas, elles sont principalement psychogènes. Inconsciemment, l'homme refuse de se laisser aller au plaisir et se retient quand il fait l'amour. A contrario, quand il se masturbe ou, la nuit, lors des phases de sommeil paradoxal, il peut éjaculer, mais cette éjaculation n'est alors pas nécessairement accompagnée de sensations agréables. Les origines du trouble remontent souvent à une enfance marquée par une éducation stricte, qui fait que l'homme se sent mal à l'aise avec la sexualité et l'érotisme. Les mécanismes inconscients enjeu reflètent une peur de donner du plaisir aux femmes, la crainte de les polluer... Mais ne pas avoir d'orgasme ne perturbe pas ces hommes, puisqu'ils ne sont pas dans cette recherche. Ce qu'ils veulent, c'est se conformer à une sexualité « classique » et faire ce qui doit être fait avec leur partenaire. Dans la mesure où celle-ci ne se plaint pas, ils remplissent leur rôle et cessent le rapport davantage par fatigue que par sensation de chute de tension sexuelle. Dans les cas d'apparition secondaire d'anéjaculation, les causes sont souvent plus mécaniques, liées à des pathologies organiques et à l'âge. Un nerf a pu ainsi être lésé lors d'une opération d'un adénome de la prostate. Certaines maladies comme la sclérose en plaques ou le diabète sont aussi susceptibles d'entraîner ce type de trouble par atteinte neurologique. Enfin, certains médicaments tels que les neuroleptiques, les antipar-kinsoniens et les antidépresseurs peuvent également, selon la dose de prescription, bloquer l'éjaculation. Il arrive par ailleurs que des blocages secondaires surviennent chez des hommes jeunes, à la suite d'un veuvage ou après avoir assisté à un accouchement et en avoir été choqué, mais ces cas sont plutôt rares.

    Les solutions:
    Selon qu'il s'agit d'une anéjaculation primaire ou secondaire, les traitements diffèrent. Seule une sexothérapie de couple peut aboutir dans le premier cas, à condition que les deux partenaires soient réellement motivés. Lorsque la cause est chirurgicale, on observe souvent une restauration de la conduction nerveuse dans les mois qui suivent l'intervention. En revanche, si l'origine est médicamenteuse il faut que le traitement soit allégé lorsque la maladie s'est stabilisée, ou bien modifié au cas par cas et remplacé, si possible, par un produit de substitution ayant moins d'effets secondaires sur la sexualité. Quant au blocage résultant d'un traumatisme émotionnel, il nécessite une prise en charge psychothérapeutique, associée si nécessaire à un antidépresseur.



          249 - L'éjaculation tardive ou retardée.  


    II s'agit d'une forme d'anéjaculation moins sévère que la précédente, qui concernerait entre 4 et 10% des hommes en fonction de leur classe d'âge. Malgré une phase d'excitation normale, le rapport dure et l'éjaculation tarde à venir. Qu'elle soit primaire ou secondaire, elle représente souvent une souffrance pour les deux partenaires, les hommes la jugeant trop laborieuse et se sentant « incompétents », les femmes mettant en doute leur pouvoir de séduction. Elle peut ainsi engendrer un manque de confiance en soi chez chacun des partenaires et une incompréhension dans le couple.

    Les causes:
    Quand le problème est ancien, il est généralement lié au développement psychosexuel de l'homme et les raisons s'apparentent alors à celles évoquées pour l'anéjaculation. Parfois aussi, il peut s'agir d'un trouble de l'apprentissage chez les hommes jeunes qui ont pratiqué préférentiellement la masturbation du fait de leurs difficultés à entrer en relation avec une femme. Quand l'éjaculation tardive est secondaire, notamment chez les sujets plus âgés, les causes sont là encore les mêmes que pour l'anéjaculation, à savoir pathologiques, chirurgicales ou médicamenteuses.

    Les solutions:
    Elles s'apparentent à celles proposées en cas d'anéjaculation primaire ou secondaire, excepté en ce qui concerne le trouble de l'apprentissage. Celui-ci nécessitera en effet une psycho-sexo-éducation, autrement dit une évaluation de la vie sexuelle assortie d'une information sur la sexualité. Cette phase sera suivie, selon le blocage présenté, d'une sexothérapie centrée soit sur le manque de confiance en soi, soit sur la manière d'entrer en relation avec l'autre.



          250 - L'éjaculation rétrograde.  


    Elle se caractérise par un reflux du sperme dans la vessie lors de la phase d'expulsion, mais la sensation de l'orgasme est peu ou pas altérée. Elle peut être totale ou partielle et est confirmée, si besoin, par la présence de sperme dans les urines. Si le plaisir de l'homme est conservé, sa partenaire peut ne rien remarquer, excepté s'il s'en ouvre auprès d'elle ou si elle désire un enfant, car l'éjaculation rétrograde pose un problème de fertilité.

    Les causes:
    Elles sont le plus souvent chirurgicales, notamment chez les patients âgés. Principales responsables: les interventions au niveau du petit bassin (col de la vessie, zone pelvienne) et de la prostate (adénome) lorsqu'un muscle comme le sphincter ou des nerfs responsables de l'éjaculation ont été touchés. Certains traitements, tels les alphabloquants prescrits pour traiter l'hypertension artérielle ou l'adénome de la prostate, peuvent également générer ce trouble. Tout comme la sclérose en plaques et, surtout, le diabète quand il est avancé et mal équilibré, du fait de lésions neurologiques périphériques.

    Les solutions:
    Lorsque le phénomène est consécutif à une intervention chirurgicale, les lésions peuvent s'améliorer dans un délai de douze à dix-huit mois. Quand il fait suite à un traitement par alphabloquants, le choix d'une autre molécule permet souvent de régler la question. En cas de lésions neurologiques périphériques, s'il s'agit d'une sclérose en plaques, l'éjaculation rétrograde régressera en même temps que les poussées; tandis que s'il s'agit d'une pathologie dégénérative comme le diabète, la situation pourra s'améliorer avec la stabilisation de la maladie. Enfin, dans le cadre d'une aide médicale à la procréation, il est aujourd'hui possible, via différentes techniques, de prélever les spermatozoïdes dans la vessie et de faire aboutir le projet de parentalité.



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