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1 - On roule pour les fruits et les légumes.
Avec leur effet revitalisant hors pair, les fruits sont notre planche de salut.
Notamment, on dégoupille la grenade. Symbole d'immortalité, de fertilité et d'amour dans la mythologie orientale et grecque, on devient accro à
son élixir Elixir de Grenade (en pharmacies, parapharmacies...), obtenu à partir d'un condensé fermenté du fruit qui en ferait une
bombe vingt fois plus riche en antioxydants que le simple jus (Pom Wonderful, en grandes et moyennes surfaces). A nous aussi fraises coquines et
tendres abricots: les premières sont riches en fer, qui lutte contre la fatigue; les seconds possèdent du phosphore et du magnésium qui
nourrissent les cellules du cerveau. Place enfin à l'exotisme: kiwi, mangue, banane, papaye, goyave, riches en vitamines et en minéraux, et
surtout l'ananas, qui contient de la bromélaïne, une enzyme réputée exercer un effet nettoyant sur tout le système cardio-vasculaire et
fluidifier le sang (top pour la vascularisation des zones concernées !).
Côté légumes, bienvenue au champion toutes catégories, le céleri, qui
contient des alcaloïdes, notamment de l'apigénine à l'effet vasodi-latateur et aux propriétés activatrices de la spermatogenèse. Place aussi au
shiitaké, bien moins cher que la truffe et tout aussi aphrodisiaque. A privilégier également: le concombre et le fenouil pour leur action diurétique;
l'artichaut, hépato-protecteur; l'ail et l'oignon, qui boostent la circulation sanguine; l'asperge, diurétique et stimulant sexuel, très riche en stéroïdes qui activent la production de testostérone.
La love association:
Un gaspacho de concombre parsemé de fins cheveux de céleri. Un carpaccio mangue-kiwi et coulis de fraises au sirop d'agave ou au miel.
2 - On abuse des céréales complètes.
A redécouvrir en particulier, l'avoine et le riz complet, pour leur richesse en
zinc, fondamental pour la vie amoureuse puisqu'un déficit, même minime, peut entraîner une baisse de la libido (près de 90 % d'entre nous ne
reçoivent pas les apports recommandés). Entre autres substances actives, ces céréales contiennent un alcaloïde (avénine) qui stimulerait les
centres nerveux de la sexualité: un taon argument pour avaler son porridge sans broncher !
La love association:
Un risotto avec des shiitakés sautés au wok, agrémentés de quelques lamelles d'ail et de céleri. Un porridge au lait d'amande, au safran et au gingembre.
3 - On se régénère avec les produits de la mer.
Les huîtres, riches en iode, en zinc et en phosphore, étaient la botte secrète
de Casanova, qui avouait en avaler de 50 à 60 par jour. Mais, pour augmenter le désir, ajoutez des oméga 3 au menu. Ainsi, votre cerveau, bien
nourri, démarrera au quart de tour. Pour cela, cuisez des poissons (anchois, flétan, hareng, maquereau, sardine, truite de mer) à la vapeur ou
en hypocuisson (30 minutes au four à 90°C, arrosés d'un mélange huile d'olive-citron-thym), ou mangez-les crus en tartare ou en carpaccio.
La love association:
Des huîtres ouvertes et passées 30s à la vapeur sur un Ut d'épinards ou de roquette avec une larme d'huile de sésame et quelques graines de sésame
noir. Des saint-Jacques poêlées sur une gelée d'agar-agar (riche en oméga 3) au gingembre.
4 - On mise sur les épices.
Première de toutes, le gingembre, connu pour ses propriétés vasodilatatrices. De
plus, la saveur piquante de cet aliment yang soutient indirectement l'énergie des reins et, avis à ces messieurs, il contient un alcaloïde, le
gingerol. qui augmenterait les sécrétions testiculaires et la mobilité des spermatozoïdes, rien que cela ! Quant à la réglisse
(phytœstrogène likë), elle agirait comme un stimulant sexuel chez la femme. Et pour ceux qui ne veulent pas se compliquer la vie, on
saupoudre du curry un peu partout, une petite bombe à lui tout seul car il est constitué de nombreuses épices (jusqu'à quinze), dont le
gingembre, le poivre et le cumin...
La love association:
2 cuil. à soupe de graines de céleri, 2 cuil. à soupe de salade du pêcheur (Lima, en magasins bio), 1 cuil. à soupe de sésame noir, l cuil. à soupe
de graines de coriandre. 1 cuil. à soupe de poivre de Cayenne à mixer ensemble et à glisser un peu partout, pour grimper aux rideaux !
5 - On cueille fleurs galantes et herbes folles.
Ciboulette, fleurs de capucine et de jasmin, stimulantes, seront servies en
salade. Avant de se coucher, on sirotera une infusion de sarriette, l'« herbe des satyres » (ainsi nommée car ces derniers s'en servaient pour
accomplir leurs exploits amoureux), associée à du thym et à de la fleur de myrte (principal consti-tuant de la « poudre de badinage », très en
vogue au Moyen Age) ou à du romarin, pour soutenir les glandes surrénales.
La love association:
Un reste d'infusion de sarriette avec un jus de pomme, de fenouil et de gingembre.
6 - Des techniques utiles.
Femmes et hommes peuvent apprendre à renforcer leur musculature périnéale avec les
exercices dits de Kegel.
Pour les femmes:
Il s'agit notamment du célèbre « stop-pipi », qui consiste à interrompre le jet d'urine à plusieurs reprises au cours de la miction. Elles peuvent aussi
serrer et retenir dans leur vagin, debout et pendant de petites séquences de temps, des poids de plus en plus lourds au fur et à mesure de leurs
progrès. Pour les deux sexes:
Assis au bord d'une chaise, les jambes écartées, le corps penché en avant, coudes sur les genoux, imaginez-vous en train d'empêcher un gaz intestinal
de passer, en serrant le plus fort possible les muscles autour de l'anus sans que les fesses ni les cuisses ne bougent. Dans l'idéal, à chaque exercice,
la contraction doit être tenue dix secondes et les exercices sont à réaliser au moins six fois par jour. Les résultats se font sentir au bout de quatre
à six semaines.
7 - Question d'excitation.
Si l'intensité de la contraction influe sur la sensation, le principal moteur, c'est
l'excitation psychologique. Certaines circonstances la font grimper en flèche: si l'on n'a pas fait l'amour depuis long-temps et qu'on attend
impatiemment de renouer avec ce bonheur, par exemple. De même lorsqu'on se sent fou amoureux. Pour augmenter leurs sensations, certains amants
peuvent aussi imaginer des scénarios fantasmatiques. Aucune raison de culpabiliser, dès lors qu'on ne cherche pas forcément à les appliquer au pied
de la lettre, mais simplement à les utiliser pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire une inépuisable réserve d'énergie au service du couple !
8 - Une bonne connaissance de soi.
On le sait, l'homme ressent souvent une excitation plus rapide que celle de la femme.
Or il semble que, plus son éjaculation lui échappe, moins il a de plaisir. L'interruption soudaine du mouvement de va-et-vient au cours de la
pénétration peut donc l'aider à calmer le jeu. Il en résulte une sensation de plaisir-frustation très forte, plus faible que l'orgasme final, mais
aussi plus subtile et plus longue. Ceux qui apprennent à maîtriser en partie ce processus peuvent ainsi connaître plusieurs orgasmes avant celui,
ultime, de l'éjaculation. Le type de position adopté peut également avoir une incidence.
Chez la femme, une bonne connaissance de son corps aide
à atteindre le nirvana. C'est pourquoi l'utilisation de sex toys peut la familiariser avec les mécanismes du plaisir et constituer en quelque
sorte un «entraînement». Mais attention ! à trop miser sur l'effort et la maîtrise, on finit par ne plus savourer vraiment l'instant présent
et se couper de ses sensations. Reste à accepter de lâcher prise. Là, c'est la relaxation ou le yoga qui viennent à notre secours, en sachant
qu'il n'y a pas vraiment de recette pour accroître l'abandon à la sensualité. Il peut donc être nécessaire d'effectuer un travail sur soi avec
un psycho-sexologue pour démasquer les peurs sous-jacentes qu'on cherche à maîtriser ou dont on se défend.
9 - Notre première mémoire affective.
Selon les psychanalystes, notre relation au plaisir serait en partie
conditionnée par la qualité des premiers échanges avec le sein maternel. Nous en garderions à jamais la nostalgie, d'où peut-être
l'érotisation de la poitrine féminine... Et si cette première relation s'est mal déroulée, sous le sceau du manque ou de la carence, cela
peut nous entraîner vers une quête effrénée, une addiction à la nourriture ou à la dépendance affective, qui vont souvent de pair,
tant nourriture et libido sont deux pulsions très proches. Ainsi, l'anorexie mentale traduit, par le refus de manger, une peur de
grandir qui s'associe souvent à un refus de la sexualité adulte.
10 - Les effluves de notre enfance.
Le choix des aliments, tout comme celui du partenaire, ne repose pas
que sur nos besoins physiologiques, mais il est conditionné par la valeur émotive qu'on leur accorde. Laquelle dépend de nos premières
expériences. Chacun a sa madeleine de Proust, qu'il s'agisse des effluves du pain que faisait griller notre maman le matin ou ceux des
brochettes que papa couchait sur le barbecue le dimanche. Les repas de notre enfance influent sur notre rapport à la nourriture. Certaines
familles leur accordent une valeur de communication: manger est un moment d'échange. Dans d'autres familles de « gourmets », on
attachera davantage d'importance au plaisir gustatif. D'autres encore considèrent juste qu'il « faut manger pour vivre » et même qu'il
faut se méfier de la nourriture: elle peut être dangereuse, apporter du cholestérol, des microbes. Ces références, que l'on porte en
soi, ne sont pas mineures: on passe tant d'heures à table avec son conjoint. Sans compter qu'elles peuvent préfigurer l'entente avec
la belle-famille ! Notre amoureux fait-il preuve d'originalité ou de banalité dans le choix de son menu ? En l'interrogeant sur ses
goûts (« Tu aimes les coquilles Saint-Jacques ? »), on peut en apprendre beaucoup sur son passé.
11 - Son comportement « sur le gril ».
En l'observant, on en apprend aussi énormément sur son futur
comportement sexuel. Il mange du bout des lèvres ou à pleine bouche ? Gare aux goinfres qui ont toujours un vide affectif à combler, mais
également, si vous êtes plutôt « bon vivant », à l'obsessionnel qui compte les calories et vous parle OGM ou colorants. Il y a peu de
chances qu'une personne qui réfléchit à tout ce qu'elle mange soit libre dans son corps et « s'éclate » au lit. Déguste-t-il avec
délicatesse, sensualité, ou avez-vous affaire à un vorace, plutôt brutal ? Vous savez d'avance ce qui vous attend... Se montre-t-il
attentif à vos désirs ou commanderait-il pour vous si vous le laissiez faire ? Vous propose-t-il de goûter le contenu de son assiette ?
De bonnes pistes concernant son égoïsme ou son sens du partage. Volupté ou indifférence, maniérisme ou simplicité, etc.: toutes ces
attitudes en disent long sur son rapport à l'érotisme, sa facilité à atteindre le plaisir et à le partager. C'est ainsi qu'un dîner
permet de sentir si nous sommes sur la même longueur d'onde ou si la relation ferait mieux de s'arrêter à ce stade, faute de
compatibilité.
12 - Un trouble de l'érection correspond à une impuissance.
FAUX
C'est ainsi que le vivent les hommes mais, pour les médecins, la notion d'impuissance est plus globale, elle peut inclure aussi des problèmes liés à la libido ou à
l'éjaculation, alors que la dysfonction érectile (ou trouble de l'érection) se définit comme l'incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour avoir
un rapport sexuel satisfaisant.
13 - Son origine est toujours organique.
FAUX
Dans les années 70, le psychisme était même mis en cause neuf fois sur dix. Le stress, la dépression, un traumatisme, l'anxiété de performance et les problèmes liés au
couple étaient ainsi fréquemment invoqués. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée et les spécialistes affirment que seuls 20% des troubles de l'érection sont
d'origine purement psychologique. En fait, les causes organiques pures, liées à des lésions des artères, des atteintes neurologiques (sclérose en plaques), des suites
de chirurgie (prostate) ou des problèmes hormonaux, ne dépasseraient pas 10% des cas. Ce qui veut dire que, dans toutes les autres situations, les deux facteurs,
psychique et organique, sont intriqués (par exemple, stress plus diabète).
14 - Une panne ponctuelle n'est pas un trouble de l'érection.
VRAI
Tout homme a connu, connaît ou connaîtra ce genre d'accident au cours de sa vie sexuelle. Inutile d'en faire une fixation et de se précipiter chez le médecin. Le
diagnostic de dysfonction érectile implique que les troubles persistent depuis au moins trois mois.
15 - Les troubles de l'érection sont inévitables avec l'âge.
VRAI et FAUX
Certes, au fur et à mesure des années, les soucis physiques augmentent et peuvent gêner l'érection. Mais, en l'absence de problème de santé particulier, beaucoup de
seniors y échappent et 35% connaîtraient même une rémission naturelle de leur trouble érectile. C'est ainsi que près du quart des 70 à 78 ans ont encore des rapports
au moins une fois par semaine.
16 - Mieux vaut en parler à sa partenaire.
VRAI
Les hommes n'aiment pas en parler, ni entre eux, ni avec un médecin, ni à leur partenaire. Résultat: ils attendent en moyenne deux ans avant de consulter. Certains
espèrent que leur compagne prendra l'initiative du dialogue mais, en parallèle, ils ont peur d'être dévalorisés... Pendant ce temps, nombre d'entre elles s'imaginent
qu'elles ne sont plus désirées. Alors que, quand la relation du couple est bonne, la femme considère toute confidence comme une marque de confiance. Selon une
enquête, 39% des femmes souhaitent que leur partenaire prenne un traitement et voient cela comme un beau geste de sa part, la preuve qu'il accorde de l'importance
à leur sexualité.
17 - Les médicaments sexo-actifs sont dangereux.
FAUX
Au contraire, des travaux ont aujourd'hui prouvé que, à long terme, ils protègent les vaisseaux, le cœur et font même baisser la tension.
18 - Le traitement n'oblige pas à planifier les rapports sexuels.
VRAI
Depuis 2007, il existe une version du Cialis à prendre chaque jour approximativement au même moment. Au bout de cinq jours, cette demi-dose quotidienne obtient d'aussi
bons résultats que les anciens comprimés plus dosés (qu'il fallait absorber en prévision de la relation sexuelle) et améliore également les érections spontanées. Cela
a toutefois un coût: ce médicament n'est pas remboursé et son prix pour 28 jours, libre, varie entre 70 et 120 € selon la pharmacie. De son côté, un
laboratoire vient de commercialiser le Levitra 10 mg sous forme orodispersible. Absorbé sans eau, il agit en quinze à vingt-cinq minutes. Comptez de 20 à 24 €
la boîte de 4 comprimés.
19 - L'intérêt de l'échographie.
« C'est pour cela qu'on n'a jamais rien relevé sur les dissections, car le point G n'est pas une
structure anatomique, poursuit la gynécologue. Pendant le coït, le pénis comprime la partie antérieure du vagin contre la partie haute du clitoris. Et c'est cette
zone de contact qui correspond au point G. » En d'autres termes, en frottant le clitoris via le vagin, on éprouve du plaisir. Mais ce n'est pas tout: en se gorgeant
de sang lors du coït, le clitoris augmente de volume et provoque, à travers la paroi antérieure du vagin, une saillie qui procure un plaisir supplémentaire. D'où
l'intérêt d'avoir recours à l'échographie lors d'une pénétration vaginale pour bien comprendre ces deux mécanismes. Néanmoins, d'autres pistes restent à explorer.
« II y a probablement d'autres phénomènes qui entrent enjeu [vasculaires, neurologiques, biochimiques] et il serait nécessaire de les étudier tous ».
20 - Recherche chercheurs...
Si l'on peut se réjouir de l'existence du point G, celui-ci ne serait, en effet, qu'« une toute petite
partie de l'iceberg du plaisir féminin. Reste à savoir ce qui se passe exactement dans l'unité clitori-urétro-vaginale, car tous ces organes sont en étroit contact,
poursuit la gynécologue. La fonction sexuelle féminine est un vrai casse-tête et le demeurera tant qu'une recherche de pointe n'aura pas été initiée ». Pourtant,
l'Université médicale française, contrairement à celles de l'Allemagne, de l'Italie ou des Pays-Bas, concentre sa recherche sur la sexualité masculine et ignore
totalement celle des femmes. Question de rentabilité ? De machisme ? Ou d'idée toute faite selon laquelle la sexualité des femmes se passe dans leur tête et pas
ailleurs ? Or, même si l'on ne peut nier l'aspect psychologique d'un orgasme féminin, il existe aussi des éléments biologiques. Il est temps que l'Université
française prenne au sérieux la sexualité des femmes...
21 - Les comportements qui agacent les hommes.
Vouloir changer l'autre, voilà qui agace, agresse et finit par réfrigérer le plus inspiré des
amoureux. Dans les remarques du type « Tu devrais faire ceci ou cela » ou « Tu aurais dû te comporter autrement », l'homme n'entend pas le conseil mais la critique.
Un jugement qui renvoie à un défaut, à un manque et qui, dans son inconscient, sous-entend la défaillance de sa virilité. Par ailleurs, vouloir changer l'autre
implique que l'on est sûr de posséder le bon modèle, comme la maman qui explique à son petit garçon comment il doit se tenir ou réagir. On s'en doute, toute
référence inconsciente à l'autorité maternelle dans le couple n'est guère de nature à attiser les braises du désir. L'effet contraire est même garanti. Autre
classique féminin: établir la liste de ce qui aurait pu être bien ou mieux. Au heu de mettre l'accent sur ce qui est positif, réussi, les femmes ont en général
tendance à discourir sur le verre à moitié vide dans l'espoir d'améliorer les performances de leur cher et tendre. Lequel ne l'entend pas de cette oreille et
se plaint de l'insatisfaction chronique féminine. On l'aura compris: pour lui, cette attitude renvoie symboliquement à une insatisfaction sexuelle, une forme
de frigidité qui n'est pas des plus aphrodisiaques !
22 - Les attitudes qui énervent les femmes.
« Il n'est pas présent, il ne me voit plus, il vit à la maison comme à l'hôtel... » Tels sont les
reproches les plus fréquents des femmes à l'égard des hommes. Toutes témoignent du besoin de sentir un véritable regard sur elles. Rien n'éteint plus sûrement
le désir d'une femme que le fait de se sentir « interchangeable » ou fondue dans un décor ou des habitudes. La présence trop fréquente de tiers, amis et/ou famille,
partageant le quotidien du couple est souvent mal vécue par la femme, qui sent son territoire intime envahi et qui en déduit que sa seule présence ne suffit
pas à son partenaire. Tout ce qui va dans le sens de la négligence relationnelle (le classique oubli des dates - anniversaire, rencontre, mariage -, l'absence
de compliments devant une nouvelle tenue...) sape progressivement chez la femme le sentiment amoureux et, finalement, l'envie de l'autre.
23 - Les signes qui doivent vous alerter.
La plupart du temps, le désir qui s'enfuit ne fait pas de bruit. Les contacts corporels se raréfient,
les vrais baisers aussi, le regard glisse sans s'attarder, au lit les dos se font face, les tête-à-tête sont fortuits et sans complicité... Sans oublier Internet,
qui s'invite de plus en plus souvent chez les couples dont l'intimité se fissure. Consultation de sites pornographiques, rencontres virtuelles... Tous ces
signaux d'alarme sont évidemment à prendre très au sérieux: ils ne sont pas le signe d'une mésentente sexuelle irréversible, mais peuvent le devenir si le couple
pratique délibérément la politique de l'autruche.
24 - Un sujet qui reste tabou.
Selon toutes les enquêtes, le manque de désir demeure un sujet particulièrement difficile à aborder
dans les couples, parce qu'il est source de fréquents malentendus. C'est que nous sommes nombreux à tomber dans un piège fréquent: nous confondons aimer et désirer.
Ainsi, quand une femme ne ressent plus de désir, l'une de ses premières réactions est de se demander si elle aime encore son compagnon.
Or on peut aimer beaucoup et ne
pas désirer; de même que l'on peut désirer sans aimer. La perte de libido est plus souvent le fait de la femme. Mais l'homme a aussi parfois tendance à confondre
diminution des érections et baisse de désir, ou du moins à présenter les choses ainsi: « Je n'ai pas envie, c'est tout. » Culpabilisation et silence risquent alors
d'aggraver un tout petit « fléchissement ».
25 - La qualité influe sur la quantité.
Beaucoup d'hommes l'ignorent: la plupart des femmes ont besoin d'un long temps d'apprentissage avant
d'accéder au plaisir. Mais elles n'osent pas faire part de leurs besoins ou de leur malaise à leur amant, de peur de le blesser ou de l'éloigner. L'homme, de son côté,
peut être « refroidi » par le manque d'enthousiasme d'une compagne passive, qui ne manifeste jamais ni désir ni plaisir. Ne pas tenir compte du fonctionnement de
l'autre sexe risque ainsi d'espacer progressivement les envies de rapprochement. Lorsqu'on a l'impression d'être incompris et mal aimé, comment se sentir attiré par
la personne qui vous fait souffrir ? C'est pourquoi il est nécessaire d'exprimer ses besoins et ses préférences, sans pour autant accuser l'autre ni le remettre en
question.
26 - Il faut un minimum de sécurité...
Désirs masculin et féminin sont très différents. Monsieur a envie de faire l'amour lorsqu'il se sent
viril, puissant; Madame s'émoustille plutôt en réponse à un certain contexte sentimental dans lequel elle se sent aimée et reconnue, en d'autres termes: sécurisée. Si
son compagnon la désire, mais que ces conditions ne sont pas remplies, elle aura facilement l'impression qu'il se sert d'elle uniquement pour assouvir une pulsion.
C'est donc la qualité même de la relation qui peut bloquer son envie de faire l'amour. Notamment tous les petits manques de respect quotidiens: lorsqu'il déverse sur
elle sa mauvaise humeur, la critique à tout bout de champ, ne lui fait jamais de compliments... Autant de « douches froides » qui la placent en état d'alerte: son
corps est prêt à se défendre, non à se laisser aller et à s'offrir.
27 - Eviter que ça tourne à la routine.
On le sait, le train-train peut mettre le désir en sommeil. C'est pourquoi, quand l'autre est devenu
un « meuble », l'idée d'un(e) rival(e) possible suffit souvent à ranimer la flamme. Mais attention ! Si trop de sécurité sape le désir, l'inverse est également vrai, et
ce, que l'on soit un homme ou une femme. En période de gros soucis (problèmes familiaux, d'argent, de santé ou de travail), le corps met naturellement la libido un peu
en sommeil pour faciliter son adaptation au stress.
Enfin, des facteurs hormonaux peuvent aussi s'en mêler: la baisse de production des œstrogènes chez la femme
à la ménopause (parfois dès 40 ans) ou celle de testos-térone chez l'homme lors de l'andropause peuvent entraîner une perte de libido. Il est alors facile, si la
relation est restée de qualité, de retrouver le désir pour l'être aimé grâce à un traitement approprié.
28 - Plus besoin d'avoir mal à la tête.
« Trop crevé pour faire l'amour » est en passe de devenir le nouveau lamento du III° millénaire.
Une sexologue et psychosomatologue, évoque ce sujet: « Je trouve absolument scandaleuse la place occupée par le travail dans nos vies. Dans notre société de
l'hyperperformance, les entreprises fixent à leurs salariés des objectifs toujours plus élevés et une charge de travail surhumaine. Résultat: la vie de couple en
pâtit. » D'après elle, la sexualité féminine est plus menacée car, moins mécanique que celle des hommes, elle exige plus de temps, d'attention... Tous ces biens
précieux que nous avons perdus au cours du XXe siècle. On y peut y ajouter un mal moderne, le stress,
qui aurait un « effet bazooka » sur notre sexualité, en particulier sur celle des hommes, d'après, la sexologue. L'érection est un phénomène complexe qui exige un
« lâcher-prise » au cours duquel le pénis se raidit. Sous l'effet du stress, c'est l'inverse qui se produit.
29 - Ni vraiment "off" ni vraiment "on".
Ce phénomène a été assurément amplifié par l'irruption d'Internet dans notre vie privée... jusque
dans notre lit ! Quand l'entreprise fournit un ordinateur portable, un iPhone, où s'arrête la vie professionnelle, où débute la vie perso ? D'après une récente étude,
72% des cadres se remettent au travail une fois rentrés chez eux, près de 50% « bossent » le week-end et 26%, pendant un arrêt maladie. « Comment la vie privée
n'en souffrirait-elle pas, à commencer par les relations sexuelles qui exigent un minimum de temps de présence à l'autre ? », qui voit là un changement quasi
anthropologique de l'individu. « Nous sommes devenus des êtres qui fonctionnent en position de veille en permanence. Ni vraiment "off ' ni "on", mais dans une
qualité de présence diminuée. » Quid de la qualité de vie tant vantée ces dernières années, notamment avec la loi sur les 35 heures ?
30 - On met les bouchées doubles.
Selon la formule d'un sociologue, « les frontières se sont dissoutes dans une société devenue
"liquide" ». « Dans cette société flexible, certes, nous avons l'impression d'être plus libres... Mais nous sommes beaucoup plus insécurisés. Et, parce que nous
avons ce sentiment que plus rien n'est solide, que tout peut s'arrêter du jour au lendemain, nous mettons les bouchées doubles pour "surnager". D'où la tentation
de sacrifier toute son énergie, y compris celle que l'on réservait à sa sexualité. » « J'ai très chèrement payé la passion pour mon travail. A 38 ans, devenue
maman, j'ai changé de métier pour devenir journaliste. Je n'avais pas le droit à l'erreur, je me suis défoncée, je me relevais la nuit pour noter des idées pour
mes rubriques... Entre ma fille et mon boulot, j'étais comblée. Le couple n'a pas tenu. »
31 - Zizi en berne.
D'après un psychiatre, spécialiste de la souffrance au travail et auteure bien connue du
Harcèlement moral, ce sont pourtant les hommes qui seraient les premières victimes: « Ils se battent sur le front du travail et, rentrés à la maison... ne rêvent
que de cocooning et de tendresse. La sexualité du couple ? Ils préfèrent y renoncer ou troquer ce plaisir contre un autre, plus simple ! » D'après une étude
réalisée en 2008, 39% des hommes interrogés avouent préférer jouer à la console de jeu, contre 36% seulement qui disent préférer caresser le corps d'une femme.
« Un chiffre inquiétant, mais surtout révélateur: le sexe n'est plus la première source de jouissance chez les hommes ! ». Explication: après une rude journée de
labeur, les hommes n'ont plus forcément envie de se livrer à un autre type de performance ! D'autant plus qu'ils craignent l'exigence des femmes en la matière...
Le sexe serait-il devenu une source de stress ? « Oui, souligne, pour sa part un psychiatre, à un point tel que certains "l'oublient" dans le travail et les
jeux vidéo. La console, qui exige moins d'énergie et moins de "prise de tête" qu'une relation à autrui, serait un exutoire aux pulsions... Bien plus facile,
et peut-être bien plus compatible avec les exigences du travail ? » « La sexualité n'a pas disparu de mon existence, mais s'essouffle, reconnaît Thierry, 45 ans.
Je suis trop préoccupé par mon job pour m'y donner à fond. » Si certains s'en inquiètent, d'autres semblent ne pas en souffrir. Et pour cause: « Au-delà du
manque, beaucoup se retrouvent dans une sorte d'anesthésie du désir. Ils finissent par se désintéresser de la sexualité et ne plus en avoir envie ! ».
32 - Erotiser le quotidien.
Le discours des sociologues et des psys est le même: il faut lutter contre cet envahissement du
labeur dans nos vies. « II faut prendre exemple sur la génération des 20-35 ans qui, en France du moins, contrairement au Japon, combat farouchement pour
conserver sa vie privée ». Ça ne passe pas forcément par un voyage à l'île Maurice. « Le sexe, il faut le réintégrer dans la vie quotidienne, câliner l'idée de
faire l'amour à des moments inattendus où l'on se retrouve à deux, envoyer un texto coquin à l'autre, érotiser le quotidien. Bref, créer un espace de désir. »
Tous les psys sont d'accord: il faut se préparer avec appétit pour la rencontre, prendre un bain, réhabiliter l'imaginaire érotique, se visualiser en train de
faire l'amour. Cela peut prendre du temps parce que c'est un changement radical d'optique. « II faut cesser de reléguer la sexualité au rang de simple loisir,
et ne pas y penser seulement après avoir couché les enfants le soir... C'est d'autant plus évident, insiste la sexologue, que faire l'amour n'empêche pas de
travailler... bien au contraire ! La sécrétion des endorphines pendant l'acte sexuel rend de bien meilleure humeur, décontracte et, in fine, booste l'efficacité
personnelle au bureau. » A l'inverse, le travail peut être un excellent piment pour la vie à deux. « n est même indispensable, comme facteur de narcissisation
dans le couple. Il permet à chacun d'avoir un espace perso, d'entretenir un certain mystère ». « II ne faut surtout pas tirer à boulets rouges sur ce qui
nous permet aussi de nous valoriser en tant qu'individus. Quand les femmes ne travaillaient pas, elles n'avaient pas une sexualité aussi épanouie... »
Aujourd'hui, il faut juste remettre le travail à sa juste place.
33 - N'attendez pas trop longtemps.
Les chiffres sont parlants: à 25 ans, une femme a 25% de chances d'obtenir une grossesse par
cycle; à 35 ans, elle n'en a plus que 12% - en raison d'ovulations de moins bonne qualité, d'affections gynécologiques plus fréquentes susceptibles de gêner une
grossesse...; à 40 ans, nos chances tombent à 6% ! Au-delà, la probabilité d'avoir un enfant est très faible, même si on se sent encore jeune. Monsieur est
également concerné: le sperme s'appauvrit au fil des ans. Près de huit hommes sur dix conçoivent en six mois avant 25 ans. Ils sont moitié moins après 35 ans...
34 - Supprimer le tabac tous les deux.
Le message « ne pas fumer durant la grossesse » est largement diffusé. En revanche, on ignore
souvent qu'il faudrait arrêter la cigarette dès que le désir d'enfant se manifeste. Le tabac altère la muqueuse de l'utérus, d'où un effet délétère sur
l'implantation de l'œuf. Il accélère aussi le vieillissement des ovaires. Selon une étude récente1, une femme qui fume environ un paquet par jour
diminue sa probabilité d'être enceinte d'un tiers par rapport à une non-fumeuse ! Une probabilité qui s'amenuise encore avec un conjoint fumeur.
35 - Méfiez-vous de la caféine et de l'alcool.
La caféine - café, thé, coca - est pointée du doigt. Elle peut altérer l'ovulation et réduire
le nombre de spermatozoïdes. Si vous ne pouvez pas vous en passer, limitez-vous à deux tasses de café par jour ou à deux autres boissons caféinées. Autre
mesure importante, modérez l'alcool: attention aux apéros et aux soirées souvent plus arrosées en vacances... L'excès nuit au bon équilibre hormonal féminin et
diminue le nombre et le tonus des spermatozoïdes.
36 - Surveillez votre poids et votre alimentation.
Ils interviennent beaucoup dans les difficultés à avoir un bébé. Les restrictions alimentaires
excessives, un sous-poids (indice de masse corporelle ou IMC2 inférieur à 18,5) engendrent des
troubles de l'ovulation. Mais il en va de même si vous êtes en surpoids (IMC supérieur à 25). Une étude portant sur 17 000 femmes3 l'a montré: avec une alimentation
équilibrée, on tombe plus facilement enceinte. Veillez particulièrement à l'apport d'antioxydants qui luttent contre les radicaux libres, en consommant de
grandes quantités de fruits et de légumes - c'est plus facile l'été. Et à l'apport en zinc, avec la viande et les fruits de mer notamment, qui régule l'ovulation.
37 - Prenez garde à la chaleur...
Avis aux messieurs: les spermatozoïdes la détestent ! La température optimale des testicules est
de 32 °C, c'est pourquoi - la nature étant décidément bien faite ! -ils sont situés à l'extérieur du corps; l °C de plus suffit à éliminer des spermatozoïdes. Les
hommes doivent donc éviter tout ce qui chauffe: sous-vêtements très ajustés, pantalons serrés, bains chauds, sauna... Gare aussi à l'ordinateur portable que
l'on pose sur ses cuisses pour travailler: selon plusieurs études, ce geste entraîne rapidement une augmentation trop importante de la température de
la zone génitale. En revanche, bonne nouvelle: des chercheurs danois ont démontré que les hommes faisant le plein de vitamine D au soleil donnent à leurs
spermatozoïdes un avantage en termes de motilité et de vélocité !
38 - Faites l'amour au bon moment.
Déterminer sa période féconde se révèle plus ou moins aisé selon la régularité du cycle. S'il
est, comme c'est souvent le cas, de 28 jours (un cycle débute le premier jour des règles), la phase propice survient - en principe - autour du 14e jour,
moment de l'ovulation. Mais les spécialistes préfèrent voir large. En effet, l'ovule n'est fécondable qu'environ 24 heures. Les spermatozoïdes, eux, ont une durée
de vie de 3 jours, voire plus. Par conséquent, pour optimiser ses chances de grossesse, mieux vaut prévoir des rapports en amont de l'ovulation: il est conseillé
d'en avoir tous les 2 jours, en commençant 5 jours avant et jusqu'à 2 jours après. De plus, cette fréquence de rapports améliore la mobilité des spermatozoïdes.
39 - Aidez-vous des tests d'ovulation.
Autre moyen de repérer sa période féconde, en particulier si l'on a des cycles irréguliers: les
tests d'ovulation (de 25 à 40 € en moyenne les 5 à 7 tests classiques). Ils détectent dans l'urine la présence d'une hormone (LH), responsable du déclenchement
de l'ovulation, et donnent classiquement les 2 jours de fertilité optimale. Le dernier-né, Clearblue Fertility Monitor, détecte en plus une hausse du taux
d'œstrogènes et indique jusqu'à 6 jours de fertilité: plus onéreux (150 € le moniteur + 35 € la boîte de 20 sticks), il convient notamment aux
couples cherchant à concevoir depuis plus de 6 mois et aux femmes de plus de 35 ans. Cela dit, demandez conseil à votre gynécologue pour savoir quand
commencer ces tests durant le cycle, sinon vous risquez de dépenser des fortunes. En outre, il faut d'abord s'assurer que la fertilité des deux partenaires
est normale.
40 - Profitez des vacances.
Non seulement le stress de la vie quotidienne affaiblit la libido, mais il peut entraîner des
troubles de l'ovulation et diminuer la production de sperme. Les vacances, qui libèrent l'esprit des tracas habituels, sont donc le moment idéal pour concevoir
un bébé. Mais évitez de focaliser sur la finalité de ces rencontres sous la couette: beaucoup de couples se créent ainsi un stress néfaste. Prenez plaisir
à vous retrouver à deux. Si la grossesse tarde malgré tout, quand consulter? Avant 35 ans, il est recommandé de voir le gynécologue après 10 à 12 mois de
tentatives infructueuses. En revanche, après cet âge, consultez au bout de 6 mois. De même, les couples ayant des raisons de s'inquiéter (règles irrégulières,
antécédents d'infection sexuelle...) doivent demander rapidement un avis.
41 - Libido en berne...
La médecine traditionnelle chinoise considère que le corps humain, comme tout ce qui vit, est alimenté
par le chi, c'est-à-dire un flux d'énergie vitale. Mieux il circule, plus nous sommes alertes, en forme, gourmands de la vie... et plus notre libido, qui n'est autre
que la dimension sexuelle de cette énergie vitale, est stimulée. Un thérapeute sérieux (appartenant à une école ou à une association reconnue) commencera donc par
dresser le bilan énergétique de celui ou de celle qui vient consulter pour cause de libido défaillante et ce, afin de cerner ce qui bloque ou ralentit l'énergie.
Problèmes digestifs, circulatoires ou émotionnels peuvent, en effet, être à l'origine d'une sexualité endormie. En allégeant ou en débloquant certains nœuds,
ces énergéti-ciens permettent à l'organisme de se remettre en état de bon fonctionnement. De plus, la détente procurée par le toucher favorise l'abandon et la
réceptivité sensorielle, deux ingrédients majeurs d'une vie sexuelle épanouie.
42 - Aphrodisiaques, le meilleur et le pire.
Gingembre, ginseng, vanille, poivre, jasmin... la liste des plantes aux pouvoirs aphrodisiaques est
aussi longue que changeante ! Au fil du temps, certaines sont placées sous le feu des projecteurs, tandis que d'autres tombent dans l'oubli. Il faut aussi compter
désormais avec Internet et le cynisme de vendeurs peu scrupuleux qui, jouant sur les angoisses des internautes, savent imiter à la perfection le langage scientifique
pour abuser les plus crédules et les plus désemparés. Dans le domaine de l'aromathérapie comme dans celui des compléments alimentaires, la prudence est donc de mise.
Bien sûr, certaines plantes ont des effets dynamisants sur l'organisme, tandis que d'autres sont connues pour leurs effets (vasodilatateurs ou vasoconstricteurs) sur
la circulation, ce qui a des conséquences directes sur les mécanismes physiologiques d'érection ou d'excitation. Mais, là encore, seuls des professionnels sérieux
(médecins ou pharmaciens spécialisés en aromathérapie, phytothérapie ou herboristerie) pourront établir une prescription appropriée à votre problématique, à votre
état de santé général et à vos éventuels traitements médicamenteux. Trop souvent, on a tendance à confondre « naturel » et « inoffensif », ce qui donne lieu à des
automédications parfois risquées.
43 - Faites appel aux pros.
Une sexualité défaillante peut résulter d'un état de faiblesse générale sur le plan physio-logique
(des examens médicaux pourront en cerner la cause) ou d'une problématique psychologique (seul un professionnel saura y voir clair) ou encore d'un moment de vie difficile
(chômage, licenciement, maladie, deuil, etc.). Dans ces trois cas, le recours aux médecines douces (massages, thérapies corporelles) apportera du bien-être, mais ne
résoudra pas durablement le problème si celui-ci est récurrent. Quant aux plantes et aux compléments alimentaires, outre les dangers d'une automédication sauvage, ils
peuvent se transformer en gri-gri et rendre dépendant, à la manière de ces personnes qui ne peuvent plus se passer de leur anxiolytique. En résumé, ces solutions
alterna-tives peuvent être une excellente « béquille » ponctuelle, à condition qu'elles ne deviennent pas l'arbre qui cache la forêt d'un vrai problème et qu'elles
soient pratiquées par des professionnels reconnus.
44 - Faites l'amour régulièrement.
Les résultats sont sans appel: pratiquer une activité sexuelle (ou physique) de manière épisodique
multiplie par 3,5 le risque d'infarctus du myocarde et par 2,7 celui de mort subite d'origine cardiaque. Explications d'un cardiologue et épidémiologiste: « Moins vous
avez de rapports sexuels, plus vous augmentez vos risques de déclencher un événement cardiaque. A l'inverse, plus vous pratiquez, plus votre cœur est protégé. »
Pour s'en convaincre, il suffit de se rappeler que, lors de l'activité sexuelle, notre organisme réagit de la même façon que pendant tout effort physique. Notre taux
sanguin de catécholamines, ces hormones (adrénaline...) qui induisent des modifications physiologiques pour préparer notre corps à faire front, s'élève. On constate
une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du taux de glucose dans le sang. Mais pas de panique ! Tout cela est parfaitement normal et
ne pose aucun problème quand nous pratiquons régulièrement puisque notre corps est capable de s'adapter à ces contraintes. En revanche, lorsque la pratique
est occasionnelle, ces modifications sont moins bien acceptées par l'organisme et le risque d'accident augmente.
45 - Le plaisir sans modération.
« Ainsi, ce n'est pas la pratique sexuelle elle-même qui est en cause, mais l'absence d'exercice
régulier ». Il est donc recommandé à tous ceux qui, vie sédentaire aidant, ont pour seule activité physique des rapports sexuels - parfois très occasionnels - de s'y
adonner plus régulièrement. L'étude a en effet pu montrer qu'en multipliant les activités sexuelles (ou physiques) dans la semaine, on diminuait d'un tiers les risques
de mort subite d'origine cardiaque et quasiment de moitié ceux d'infarctus. Pour une fois que la notion de plaisir n'est pas associée à celle de modération, autant en
profiter !
46 - Première cause d'impuissance précoce.
Le tabagisme augmente les effets délétères du diabète, des maladies cardio-vasculaires et neurologiques
sur l'érection. De plus, comme le cholestérol ou l'hypertension, il peut à lui seul causer des lésions de la paroi des artères qui altèrent leur capacité de dilatation
et rétrécissent leur calibre, ce qui réduit le flux sanguin. Premières victimes: les tout petits vaisseaux du membre viril, qui permettent aux corps caverneux
de se gonfler de sang pour obtenir une érection. C'est pourquoi des dysfonctionnements érectiles survenant autour de la cinquantaine doivent donner l'alarme. Chez
les gros fumeurs, ils peuvent même se manifester dès 40 ans. Une fois les artères durcies et rétrécies. le retour en arrière n'est pas assuré. Ainsi, la survenue
de problèmes érectiles. plus fréquente de 70% chez les fumeurs, l'est encore de 60% chez ceux qui ont arrêté de fumer. De même, si les hypertendus courent 27 fois
plus de risques de souffrir de troubles érectiles quand ils fument, ce risque demeure 11 fois supérieur chez les anciens fumeurs.
47 - La fertilité part en fumée.
II n'est pas inutile pour autant de stopper les dégâts ! En effet, avant de nuire aux performances
sexuelles de l'homme, le tabac peut hypothéquer son désir de paternité. Ses composés altèrent la qualité des spermatozoïdes et portent un coup parfois fatal à leur
vitalité. Si le futur père ne se sent pas capable d'arrêter, il devrait au moins manger plus de fruits et de légumes, dont la richesse en folates et en lycopène semble
améliorer la qualité du sperme.
48 - Moins de lubrification chez la femme.
Alors que les fumeuses sont désormais plus nombreuses que les fumeurs, peu d'études ont analysé
l'impact du tabac sur leur sexualité. On connaît ses effets nocifs sur le fœtus durant la grossesse et on sait qu'il augmente les risques de cancer du sein et
du col de l'utérus. Certains travaux semblent indiquer qu'il pourrait aussi générer des troubles de la lubrification. Logique: quand le désir monte, il provoque également
chez la femme un gonflement des vaisseaux sanguins au niveau des parois du vagin, ce qui permet à ces dernières d'émettre des sécrétions facilitant la pénétration et
le plaisir. Des vaisseaux rétrécis par le tabac impliquent donc un afflux sanguin moindre, d'où une possible sécheresse vaginale lors de l'acte sexuel.
49 - Comprendre la situation.
Généralement, dans les premiers temps, il n'y a pas de problème: on se jette l'un sur l'autre à la moindre
occasion. Si l'un des deux se lance dans une « grève d'oreiller » soudaine, il est important de comprendre ce qui se passe. Il se peut simplement qu'il ne soit pas très
disponible pour la bagatelle à ce moment-là. Difficile d'avoir la tête à ça quand elle est déjà remplie de soucis, professionnels ou financiers par exemple. Le danger,
c'est qu'après une telle pause il arrive que le « no man's land » perdure: le moteur lancé entretenait la machine, mais elle peine à redémarrer une fois l'habitude rompue.
Plus fréquemment, la décélération s'effectue insensiblement, au fil du temps. Rien d'étonnant à cela ! Toutes les études le montrent: les rapports diminuent lorsque la
durée de la relation augmente. La routine, les enfants, la fatigue et le stress de la vie quotidienne sont généralement à l'origine de ce ralentissement de l'activité
sexuelle. Malheureusement, si l'un est plus « demandeur » que l'autre, il risque de se sentir rejeté. Soit il culpabilisera, en pensant: « Est-ce normal qu'il (elle)
n'ait presque jamais envie de moi ?», "Est-ce de ma faute,parce que je ne suis pas à la hauteur, qu'il (elle) ne me trouve plus séduisant(e) ? » et il bâtira les pires
scénarios: « II (elle) va me quitter. » II se peut aussi que sa frustration se transforme en agressivité et en source de conflit: « Dis-le carrément que tu ne m'aimes
plus et que tu vas voir ailleurs ! », autre version d'une image de soi fragile et de la peur d'être abandonné(e). La souffrance, dans les deux cas, risque d'engendrer
une réelle mésentente.
50 - S'exprimer et se mettre à la place de l'autre.
Pas question d'attendre passivement, en laissant la relation partir à vau-l'eau dans l'espoir que « cela
ira mieux demain ». On peut agir à deux niveaux. D'abord, en cessant de lire l'attitude de notre conjoint selon nos propres codes; ensuite, en faisant des efforts pour le
comprendre et répondre à ses besoins affectifs. Car chacun de nous a besoin de se sentir aimé et admiré pour désirer son conjoint. C'est souvent là que le bât blesse. Non
seulement, on cesse de se courtiser, considérant l'autre comme acquis, mais nous nous montrons souvent fort maladroits lorsque nous tentons de lui exprimer notre
attachement. L'erreur la plus fréquente, c'est de croire que ce qui nous fait plaisir lui sera forcément agréable. Elle souhaiterait qu'il lui consacre du temps, il
pense bien faire en bricolant pour elle; il la rêverait plus sexy, elle lui mitonne de bons petits plats... Et tous deux ont tendance à oublier qu'un compliment est
toujours plus stimulant qu'un reproche ! Pour lui donner une chance de nous satisfaire, dans la vie quotidienne comme au lit, il ne faut pas hésiter non plus à
exprimer sincèrement nos attentes, ce que l'on pense et ce que l'on ressent. Cet effort de sincérité nous aidera à comprendre nos divergences et à trouver des terrains
communs. Et si la communication demeure difficile, un thérapeute conjugal peut aussi servir d'intermédiaire pour se retrouver.
51 - D'abord, tâter le terrain.
De préférence, on n'attend pas l'adolescence pour commencer à se préoccuper d'éducation sexuelle.
Il est conseillé de saisir au quotidien. tout au long de l'enfance, les occasions qui se présentent. « Si on en parle à l'enfant quand il a 10 ans, les informations
vont être bien reçues. car elles ne le concernent pas encore directement, explique le sexologue. Quelques années plus tard, les émotions s'en mêlent et c'est plus
compliqué. » Vous avez pris du retard ? Attention ! On n'accoste pas de front un adolescent sur les sujets intimes ! « Moins on le met sur la sellette, mieux ça vaut,
garantit le sexologue. L'idéal, c'est de profiter d'une opportunité - une publicité sur les préservatifs, par exemple - pour amorcer le dialogue et, s'ils sont
plusieurs, c'est encore mieux: on ne vise personne, l'information reste neutre. » Surtout, évitez d'avoir l'air de donner un cours ou une leçon de morale. « Essayez
plutôt, recommande le sexologue, de biaiser: "Est-ce que l'école continue à donner des cours sur la sexualité ?" Si votre ado refuse le dialogue: "Ah ! non. tu ne
vas pas commencer à me parler de ça !",inutile d'insister. Mais, parfois, cela permet d'entamer la discussion. »
52 - Responsabiliser sans dramatiser.
L'amour est une étape, pas une maladie ! Votre enfant va connaître des moments enchantés qui le
marqueront à jamais et il ne s'agit pas de lui empoisonner la vie avec vos inquiétudes. On peut le responsabiliser sans se montrer alarmiste: « Les sentiments, c'est
fabuleux, mais ils peuvent nous mettre la tête à l'envers. N'oublie pas le préservatif, car il peut y avoir un problème, même la première fois, et gérer les
conséquences d'une grossesse ou d'une infection sexuellement transmissible est rarement une partie de plaisir ! »
53 - Quid des préservatifs ?
Autant les psychologues s'accordent sur le fait qu'on ne doit pas anticiper la vie sexuelle de sa
fille en l'incitant à prendre la pilule avant qu'elle ne l'ait demandée, autant ils sont plus partagés concernant le préservatif. Certains considèrent qu'on n'a pas à
s'en mêler, son accès étant désormais facile (grandes surfaces). D'autres sont d'avis que la famille peut en stocker dans un endroit accessible et que, à la limite, un
père peut en donner à son fils. Reste que la fiabilité du préservatif dépend du savoir-faire de l'utilisateur: nous pouvons orienter nos ados vers des professionnels
(médecin, centre du Planning familial, infirmière scolaire) susceptibles de leur fournir les explications adéquates, mais ce n'est sûrement pas à nous de leur montrer
comment s'en servir...
54 - Jouez les prolongations...
... des préliminaires. Ils sont une invitation au désir. Plus ils durent, plus vous avez de chances
d'atteindre l'orgasme. Incitez votre partenaire à vous caresser et faites-en autant pour faire monter la tension, en prenant votre temps. Il ne faut pas que cela aille
trop vite. La bonne durée, d'après l'enquête menée par un psychiatre est de 12 minutes...
55 - Lâchez prise.
Plus facile à dire qu'à faire pour certaines femmes. C'est un des principaux motifs de consultation
chez les sexologues qui conseillent à celles qui n'y arrivent pas de penser à elles et à leur propre plaisir. De ne pas être dans le contrôle permanent et défaire
confiance à leur partenaire. Oubliez-vous, ne pensez pas à l'image que vous donnez, soyez à l'écoute de vos sensations, laissez parler votre corps, c'est lui qui
ressent.
56 - Laissez-vous aller aux confessions.
Parlez de vos désirs, de vos attentes, de votre jouissance. Pas facile, quand on n'a pas l'habitude.
Les mots du désir et du plaisir ne sont jamais vulgaires, au contraire. L'érotisme passe aussi parfois par là. Si vous ne dites pas à votre partenaire ce que vous
aimez, ce qui vous fait vibrer, comment voulez-vous qu'il le sache ? De même, demandez à votre partenaire ce qu'il airne, ce qu'il veut, ce qui le fait jouir. La
pudeur n'est pas de mise dans le domaine de la sexualité.
57 - Titillez votre cerveau.
Ayez envie d'avoir envie. Pour le gynécologue andrologue, le principal organe sexuel est... le cerveau.
Le siège du désir se trouve par conséquent dans la tête. Pour être au top de sa sexualité, il faut donc y penser et en avoir envie... Gardez bien ça en tête !
58 - Variez les positions.
En matière de sexualité, toutes les positions ne se valent pas. Certaines sont plus inventives et
davantage propices au plaisir. Innovez et mettez-vous à l'écoute des nouvelles sensations que cela vous procure. La fantaisie met toujours du piment dans la sexualité
et peut renouveler voire décupler le plaisir.
59 - Osez les fantasmes.
L'imagination est un excellent stimulant. Pas de fausse pudeur en la matière: c'est entre vous et
vous que ça se passe. Tout le monde a des fantasmes, c'est un réservoir inépuisable de sensualité. Ce n'est pas trahir votre partenaire que rêver que vous faites
l'amour avec un autre si cela peut booster votre désir. Vos fantasmes vous appartiennent. Ils ne sont pas faits pour être partagés, dits ou mis en acte.
60 - N'écoutez pas les autres.
Quand on parle de sexualité il n'y a pas de norme. Chacune a ses fantasmes, ses zones érogènes, ses
plaisirs et sa façon de jouir. Il n'y a aucune honte à avoir. Ce qui vous fait du bien est bien pour vous. N'écoutez pas les confidences de vosamies. Celles qui en
parlent le plus sont souvent celles qui en font le moins !
61 - Le saviez-vous ?
L'orgasme spécifique de jouissance chez la femme est le clitoris. 80% des femmes seraient plutôt
clitoridiennes. Les autres ont besoin de la pénétration pour arriver à l'orgasme. Cela ne signifie pas que les premières n'aiment pas la pénétration et que les secondes
sont indifférentes aux caresses du clitoris.
62 - La gynécologue.
Diagnostiquer le vaginisme avant qu'il ne perturbe la vie sexuelle.
Le vaginisme est une contracture réflexe et involontaire des muscles du vagin, qui rend toute pénétration impossible. C'est une phobie, une angoisse, à distinguer
des douleurs lors de la pénétration. Les femmes qui en souffrent connaissent très mal leur intimité: elles n'ont jamais mis de tampon hygiénique, ni même leur doigt
dans leur vagin. C'est comme si elles avaient une représentation faussée de cette partie de leur corps.
Cette peur apparaît souvent au début de la vie sexuelle. Il faut réagir vite et ne pas laisser le trouble s'installer. Ce serait
renoncer à la sexualité, et aux enfants. C'est souvent le désir de grossesse qui pousse à consulter. Idéalement, la prise en charge est double: psychologique
(sexothérapie) et physique (séances de relaxation vaginale), l'objectif étant de reprendre le contrôle de sa vie intime.