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Découvrez votre profil.

MAJORITE DE: 
Je t'aime pour moi
Dans le feu de la passion, l'autre apparaît indispensable. C'est la tension du manque qui le rend si nécessaire.
Les amants passionnés peuvent dire: « Sans lui ou sans elle, je ne suis plus rien. » Pour ceux-là, le bonheur est tissé avec la souffrance. On est dans l'illusion d'être comblé par un autre qu'on ne distingue pas tout à fait comme une personne à part entière, avec ses forces et ses faiblesses.
Si votre rencontre est récente, pas d'inquiétude: les passions peuvent s'apaiser et permettre d'entrer dans un lien plus doux. Il est possible aussi que ce « je t'aime pour moi » s'inverse ou se transforme peu à peu en « je t'aime pour nous ».
En revanche, si vous vivez toujours l'amour comme un état de crise, dans une soif insatiable de l'autre, si vous craignez de le perdre même quand il est là, que, sans cet état paroxystique, vous ne vous sentez plus aimer, ni aimé, votre moi est peut-être fragile et l'amour vous met en danger. Etes-vous amoureux de l'autre ou amoureux de l'amour ? C'est toute la question... Il existe une version plus facile à vivre de ce « profil »: l'être aimé répond à vos besoins. Besoin de se sentir belle, vivante, intelligente. Besoins matériels (il vous gâte), existentiels (il vous sécurise), culturels (il vous dit des choses intéressantes)... Son amour vous fait exister, vous épanouir. Pourquoi s'en plaindre ? Tant qu'il s'agit d'un égoïsme bien compris qui n'altère en rien l'autre, qui en face aime à donner et à se donner.
Donc, si votre relation vous rassure... pourquoi pas ?
Il se peut aussi que vous chargiez un peu égoïstement votre amoureux de régler tous vos problèmes (psychologiques, financiers affectifs...). Selon une coach de la relation amoureuse, beaucoup de femmes ont tellement donné dans une première relation qu'elles veulent prendre leur revanche dans la deuxième. Avec le risque de vouloir toujours plus, quitte à mettre en péril cette nouvelle chance. Heureusement, il y a des hommes et des femmes qui aiment à donner plus qu'ils ne reçoivent en amour ! Mais, « une demande incessante peut épuiser et lasser le généreux donateur, à moins que celui-ci ne cherche autre chose de plus pervers, par exemple vous avoir à sa botte, parce qu'il manque d'assurance lui aussi ». Alors, gare au retour de bâton.


MAJORITE DE: 
Je t'aime pour toi.
Tu es plus important que moi-même et, que tu le veuilles ou non, je t'aime... » Vos modèles: chevalier blanc ou infirmière... Donner est votre motivation première, vous voulez rassurer, conforter, soutenir, aider l'autre à s'épanouir, bref, vous mettre au service de ses besoins. Mais il peut être intéressant d'approfondir ce que cache ce besoin viscéral de donner. Une nécessité de tout contrôler ? Un désir d'asservir l'autre en vous rendant indispensable ? Une mauvaise opinion de vous-même qui vous fait agir comme si vous ne méritiez pas l'amour reçu et qui vous exhorte au sacrifice ?
N'avez-vous pas, quelquefois, une envie secrète de présenter l'addition ? Sa reconnaissance vous paraît-elle à la mesure de votre abnégation ? Le don est beau et généreux sur le papier et dans les serments volatils, encore faut-il savoir décrypter s'il cache ou non quelque chose de moins charitable. S'asservir est dangereux, car si jamais un jour le bénéficiaire vous lâche, vous pourriez découvrir avec horreur que vous regrettez tous ces dons. Donner dans la gratuité totale, c'est un peu se prendre pour le Christ, mais nul ne vous contraint de vous hisser à un tel niveau, car il est bien rare de ne pas attendre quelque reconnaissance des sacrifices consentis. Il est important de saisir cette nuance entre vouloir être indispensable ou être dans l'accueil.
Dans la seconde hypothèse, « la gratitude que l'autre soit là, tel qu'il est, avec ses imperfections, et l'enfant fragile qu'il porte en lui » vous convient, vous êtes vraiment incroyablement aimante et dans le bonheur absolu du don. C'est rare, bravo ! Peut-être aimez-vous être dans le dévouement, la gratuité, parce que vous êtes pétrie d'admiration ou parce que vous vibrez de la simple joie que l'être aimé soit là, tout simplement. Ce profil peut également concerner des personnes qui aiment contre elles-mêmes, qui sont en position de souffrance, qui ont une si piètre image d'elles-mêmes qu'elles se laissent maltraiter ou manquer de respect. Dans un tel cas, il faut, en se faisant éventuellement aider par un tiers, prendre son courage à deux mains et dire: « Stop, je te l'ai peut-être laissé croire, mais je ne suis pas une sainte ! ».


MAJORITE DE: 

Je t'aime pour nous.
« Nous » partageons les mêmes valeurs, même si nous n'avons pas la même croyance. « Nous » sommes en accord sur l'éducation de nos enfants, « nous » allons au sport ensemble, au cinéma ensemble, voir nos amis ensemble...
Le 1 + 1 = 1 fonctionne bien dans les couples, surtout dans les familles où le temps est compté. Les projets communs contribuent à faire de deux individualités une entité commune. Un « nous » centré sur le même but. Votre couple fonctionne donc sur ce que vous avez mis en commun: une famille, une maison, un projet associatif, des goûts ou des loisirs.
Dans un scénario moins fusionnel, vous partagez beaucoup: vos joies, vos peines, mais pas forcément tout. Car vous êtes tous deux indépendants, chacun de vous a ses violons d'Ingres, même s'il s'intéresse aux activités de l'autre. Votre couple répond à ia formule 1 + 1=3, cellle de l'harmonie. Dans ce cas, deux personnes s'épanouissent à l'intérieur comme à l'extérieur du couple ou de la famille. Car, « si le couple est trop fusionnel, il engloutit le "je" et le "tu", c'est-à-dire les deux personnalités qui le composent ». Il importe alors de cerner qui on est en dehors de l'union. Chacun doit avoir ses moments et ses plaisirs à lui, hors de cet espace commun où l'on se retrouve et où l'on se dorlote. Le partage et la réciprocité pour leitmotiv, la tendresse, l'amitié et le respect comme ciment: vous vous aimez tels que vous êtes, différenciés et ensemble.