P s y c h o t e s t 23 |
MAJORITE DE: Vous avez besoin d'avoir (toujours) raison. Avoir le dernier mot, triompher après une joute verbale stimulante, jubiler en découvrant le point faible de votre interlocuteur... Pas de doute, vous êtes de ceux qui aiment dominer. Une position que vous êtes pourtant loin d'identifier comme de l'intolérance, parce qu'elle est masquée par votre facilité oratoire et la rigueur de votre raisonnement. Mais c'est justement dans ce rapport de forces, où seuls comptent votre point de vue et les moyens de le faire prévaloir en réduisant l'autre au silence, que se niche votre intolérance. A l'origine: Peut-être qu'enfant vous n'aviez pas votre mot à dire, que l'autorité parentale s'exprimait sous la formule: « C'est comme ça et pas autrement. » Ou alors, vous avez baigné dans une culture familiale où l'on était assuré de détenir la vérité. Dans tous les cas, l'autre est loin d'être considéré comme un partenaire porteur de richesses dans sa différence, mais comme un adversaire à combattre. Vers la tolérance: Prenez le temps d'écouter votre interlocuteur en le laissant aller au bout de son raisonnement. Faites la différence entre l'expression d'une idée et celle d'un ressenti. Une idée se discute, tandis que l'expression d'un ressenti s'accueille sans jugement. Vous pouvez aussi vous questionner sur ce besoin de domination. Quelle insécurité personnelle masque-t-il ? Pourquoi vouloir à tout prix vous faire entendre ? C'est en analysant vos peurs et vos failles que vous pourrez prendre soin de vous sans sacrifier l'autre. |
MAJORITE DE: Vous avez tendance à l'indifférence. Vous passez souvent pour avoir l'esprit large. Ce n'est pas faux... mais pas tout à fait vrai non plus. Votre comportement tolérant, qui pourrait s'exprimer par la formule « vivre et laisser vivre », abrite une forme de détachement proche de l'indifférence. Car la tolérance n'est pas tant le fait de ne pas s'intéresser à la différence que de l'accueillir et de la questionner sans se sentir menacé par elle. A l'origine: Ne pas se sentir concerné par l'autre, par son attitude, sa pensée et ses valeurs renvoie peut-être à un manque d'intérêt pour soi. Peut-être cette position « hors de soi » a-t-elle été favorisée par une vie de famille marquée par les difficultés (problèmes matériels, de santé...), donc focalisée sur sa survie. Ou, au contraire, était-elle une bulle privilégiée et confortable qui n'invitait pas à questionner son désir personnel ou à s'intéresser aux autres. Vers la tolérance: A quoi tenez-vous vraiment ? A quelles idées, à quelles valeurs ? Qu'est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin? En répondant à ces questions, vous remettrez le désir au coeur de votre vie et, de fait, vous serez plus impliqué dans les échanges avec les autres, quels qu'ils soient. |
MAJORITE DE: Vous avez peur de la différence. Pour vous, différence rime avec méfiance. Tout ce qui échappe à vos habitudes, à vos croyances et à vos repères est suspect à vos yeux, car potentiellement dangereux. Ce positionnement engendre une forme de repli sur soi qui conduit à rechercher exclusivement la fréquentation de ses semblables, mais aussi des formes de rejet plus agressives. A l'origine: Le refus ou le rejet de l'autre parce qu'il est différent peut s'expliquer par une culture familiale de type « bunker ». Ces familles sont fermées au monde extérieur parce qu'elles l'envisagent comme une menace pour leur intégrité, leur équi-libre et leurs valeurs. L'enfant vit dans la certitude que la loi de son clan est la seule qui vaille et que, au dehors, le monde et les autres sont hostiles. Vers la tolérance: Entrouvrir la porte petit à petit, en osant aller vers l'inconnu. Ce peut être en écoutant d'autres points de vue, en goûtant des plats et des saveurs inconnues, en modifiant certaines habitudes trop rigides... Mais aussi en questionnant vos valeurs, vos certitudes et en vous demandant si elles vous correspondent personnellement ou bien si elles sont en fait un héritage, jamais questionné et trop pesant. |
MAJORITE DE: Vous êtes dans l'excès de jugement. C'est bien, c'est mal. C'est vrai, c'est faux. Il y a une forme de manichéisme dans votre façon d'appréhender le monde et les autres qui vous place en position déjuge. Or. dès lors que l'on juge, on n'entend qu'une partie du discours de l'autre: celle qui cogne avec le nôtre ou celle qui s'y fond. Dans les deux cas, la plus grande partie de ce qui fait la richesse de l'altérité vous échappe. Car c'est dans les nuances et dans la nouveauté que se nichent les petites graines qui vont nous aider à poursuivre notre croissance intellectuelle et affective. A l'origine: Les « jugeants » sont, la plupart du temps, d'anciens « jugés ». Des personnes qui n'avaient pas droit à l'erreur, qui étaient aimées de manière très conditionnelle. Au final, en grandissant, et inconsciemment, elles ont tenté d'échapper au juge en s'identifiant à lui et en l'intériorisant. Vers la tolérance: Revisiter son histoire personnelle, identifier ses juges, se remémorer les émotions négatives qu'ils provoquaient... tout cela peut permettre de gagner en liberté intérieure et en tolérance avec son entourage. Si en plus on est parent, cela permet d'en finir avec la chaîne du jugement, et de libérer ses enfants de ce poids de peur et de culpabilité. |