T e s t   s a n t é   1    


Quel ronfleur êtes-vous ?


Vos réponses


  Si vous avez un ou plusieurs OUI dans la zone bleue, mais que vous n'avez aucun OUI dans la zone rouge, et que votre score est inférieur à 11 dans la zone verte, vous êtes probablement victime d'un ronflement simple (sans apnées). Vous pouvez agir pour le diminuer.

Si vous avez un ou plusieurs OUI en zone rouge, ou un score égal ou supérieur à 11 dans la zone verte, il est possible que vous souffriez d'un ronflement avec des apnées. Consultez votre médecin pour qu'il vous adresse à un confrère qui vous fera passer un enregistrement du sommeil: cela permettra de les détecter. C'est très important pour vous car, à la longue, ces microarrêts respiratoires ont des conséquences graves sur la santé.






Les solutions...

Si vous êtes un ronfleur simple
Cela n'est pas alarmant en soi. Mais la nuisance sonore entraîne souvent des problèmes de couple: certains finissent par faire chambre à part ou même par se séparer. Inutile d'acheter divers produits en spray vendus en pharmacies: s'ils ont une action, elle est minime et très temporaire. Mais ne vous résignez pas, il existe des solutions. Si les mesures d'hygiène ne suffisent pas, consultez un médecin ORL. Trois types de traitements peuvent vous être proposés.

Si votre ronflement est dû à une obstruction nasale,
une cautérisation des cornets inférieurs (petits renflements dans la cavité nasale) peut être pratiquée pour en réduire la taille. Elle s'effectue sous anesthésie locale, au moyen d'un produit chimique, d'une brûlure électrique, d'un rayon laser ou d'un traitement par radiofréquence (qui respecte la muqueuse nasale). Si ce sont des polypes (tumeurs bénignes) qui font obstacle au passage de l'air, ils peuvent être traités le plus souvent médicalement (corticoïdes et antihis-taminiques). Parfois, c'est la cloison nasale, parce qu'elle est déviée, qu'il faut remettre dans l'axe, sous anesthésie générale. Ces interventions vous procureront une meilleure respiration nasale et traiteront à long terme le ronflement.

Si c'est le voile du palais qui est en cause,
un traitement par radiofréquence peut le rigidifier. Sous anesthésie locale, le praticien introduit dans le voile du palais une aiguille qui délivre des ondes à haute fréquence. Dans les semaines suivantes, les tissus traités changent de consistance. Deux séances espacées de deux mois sont en général nécessaires. Ce traite-ment, indolore ou presque (on note parfois une douleur très minime durant un ou deux jours), est efficace six fois sur dix. n peut être effectué à l'aide d'un laser avec les mêmes bénéfices, mais les suites sont plus pénibles.

Troisième option: le port d'une orthèse buccale.
Cette sorte de gouttière qu'on place la nuit sur les arcades dentaires oblige la mâchoire inférieure à avancer de quelques millimètres afin d'agrandir le passage de l'air au fond de la gorge. Les orthèses, fabriquées sur mesure par les prothésistes par l'intermédiaire des dentistes ou des ORL, donnent de bons résultats, avec 60 à 70% d'efficacité. Il en existe des modèles standards vendus en pharmacies, mais ils sont moins confortables et plus vite abandonnés.



Si vous avez des signes d'apnées.
Ces arrêts respiratoires, qui peuvent durer de dix à quarante secondes, fragmentent le sommeil, d'où une sensation de fatigue dès le matin et un risque important d'accidents de la route (ce serait la deuxième cause d'accidents, derrière l'alcool). Qui plus est, ils interrompent l'oxygénation du sang, entraînant une souffrance cérébrale et la mise en place de mécanismes réactionnels au niveau circulatoire pour augmenter le flux sanguin. En conséquence, ils accentuent nettement le risque d'hypertension, d'infarctus, d'accident vasculaire cérébral, et raccourcissent ainsi l'espérance de vie.
Vous devez être d'autant plus vigilant - et impérativement vous faire prendre en charge - si vous présentez déjà des facteurs de risque vasculaire: trop de tension, du diabète, un excès de cholestérol ou encore une maladie cardiaque. Pour confirmer le diagnostic d'apnées et apprécier leur gravité, un enregistrement du sommeil doit être réalisé. Aujourd'hui, il est le plus souvent effectué à domicile. Quand le nombre d'apnées par heure est supérieur à dix (on parle alors de SAOS ou syndrome d'apnées obstructives du sommeil), le traitement recommandé est administré grâce à un petit appareil de ventilation par pression continue: il est constitué d'un masque nasal - maintenant très léger - que l'on porte toute la nuit et par lequel l'appareil envoie de l'air à une pression suffisante pour obliger les voies respiratoires à s'ouvrir.
Ce traitement est quasiment toujours efficace. Il fait disparaître le ronflement, permet de retrouver un sommeil réparateur et améliore grandement le confort de vie: selon les cas, on a plus de tonus, plus de mémoire, une meilleure sexualité, un meilleur moral... Et, en même temps, on préserve sa santé en supprimant une source importante de risque cardio-vasculaire. Pour les personnes qui ne s'habituent pas à cette contrainte, le port d'une orthèse buccale peut être préconisé, à condition que le syndrome d'apnées ne soit pas trop important. Et c'est tout de même moins performant !